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074 Interaction Cellules Dendritiques/Lymphocytes T chez le transplanté pulmonaire

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Page 1: 074 Interaction Cellules Dendritiques/Lymphocytes T chez le transplanté pulmonaire

Inflammation – Infection

© 2006 SPLF. Édité par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés 551

073 Épidémiologie des infections pulmonaires communautaires (IPC) chez le cirrhotique

H. Ben Mokhtar1, I. Ben Hamouda2, M. Salem1,Y. Jemaa2, S. Trabelsi2, T. Najjar1,2

Introduction : Il existe peu de données sur l’épidémiologie exactedes infections pulmonaires chez le cirrhotique. En effet, ce typed’infection peut être pris en charge par plusieurs disciplines (pneu-mologie, réanimation, hépathologie…) conduisant probablement àune sous-estimation de la pathologie en milieu d’hépathologie. EnTunisie, les cirrhotiques sont pris en charge uniquement dans lesservices de gastro-entérologie et de réanimation en cas d’aggrava-tion. Le but de notre étude est d’essayer de mieux préciser l’épidé-miologie des IPC et d’en déterminer les facteurs de risque.Méthodes : Étude rétrospective incluant les cirrhotiques hospita-lisés entre 1990 et 2002 au service de Gastro-entérologie pour infec-tion communautaire. La porte d’entrée pulmonaire était retenue surles critères cliniques classiques. Les particularités démographiques(âge, sexe, score Child-Pugh, étiologie de la cirrhose, mortalité) ontété recueillies. Une analyse multi-variée est réalisée afin d’identifierles facteurs favorisants de l’IPC et les facteurs de risque de mortalité.Résultats : 97 patients (55 femmes et 42 hommes) d’âge moyen59,5 ans ont été hospitalisés pour infection communautaire. Laporte d’entrée pulmonaire était retenue dans 18 cas (17 %) occu-pant ainsi la 3e position après les infections urinaires (IU) (35,5 %)et les infections du liquide d’ascite (ILA) (30 %). Les caractéristi-ques épidémiologiques (âge moyen, origine virale de la cirrhose etclasse Child C prédominantes) étaient comparables au reste dugroupe. L’analyse uni-variée n’a permis d’identifier aucun facteur derisque. On note toutefois une fréquence plus élevée d’encéphalopa-thie en cas d’IPC (38 %) sans que la différence soit significative(26 % d’ILA, 12 % d’IU, p = 0,054). La mortalité au cours del’IPC est de 30 %. Les facteurs prédictifs de mortalité identifiés àl’analyse multi-variée était un âge avancé (> 60 ans), une cirrhoseévoluée (child C), une insuffisance hépatocellulaire sévère (TP <40 %, une albuminémie < 24 g/l) et l’insuffisance rénale.Conclusion : malgré un recrutement qui semble être plus exhaus-tive des épisodes d’IPC, nos données épidémiologiques concordentavec ceux de la littérature. Contrairement aux ILA, aucun facteurfavorisant n’a pu être identifié avec une documentation bactériolo-gique encore plus difficile.

074 Interaction Cellules Dendritiques/Lymphocytes T chez le transplanté pulmonaire

K. Botturi1, Y. Lacoeuille1, D. Ghosh1, P. Thomas2,M. Reynaud-Gaubert1, A. Magnan1

Introduction : Le syndrome de Bronchiolite Oblitérante (BO) estconsidéré comme une des conséquences du rejet chronique pulmo-naire. Les caractéristiques immunes qui distinguent les receveurstolérants de ceux qui développent une BO restent encore mal con-nues. Cependant, l’interaction des cellules présentatrices d’antigène(CPA) avec les lymphocytes T (LT) semble essentielle dans l’induc-tion des mécanismes de tolérance. Dans ce travail, nous avons vouluétudier les différences d’interaction cellules dendritiques (DC)/LTchez des patients transplantés pulmonaires NBO et BO.Méthodes : 27 patients transplantés bi-pulmonaires non BO(NBO) et 7 BO ont été analysés. Les monocytes sont différenciés enDC matures selon la méthode « Fast DC » [1]. Des co-cultures deDC avec les LT autologues au ratio de 1/10 sont alors réalisées enprésence d’IL-2 (25 U/ml) et d’IL-7 (10 ng/ml). L’expression deCD69, CD25 et des corécepteurs CD28, ICOS et CTLA-4 par lesLT est analysée par cytométrie de flux. La production d’IL-4, IL-13,IFN-γ, et IL-10 est étudiée après marquage intra-cytoplasmi-que. L’expression d’IDO par les DC est évaluée dans lesmêmes conditions.Résultats : L’expression de CD69, CD28 et ICOS diminue surles LT co-cultivés avec des DC chez les patients NBO mais pas chezles patients BO (p = 0,01, p = 0,01 et p = 0,04 respectivement). Aucontraire, les populations LT régulatrices CD4+CD25+hi et IL-10+augmentent chez les NBO (p=0,03 et p=0,05) mais pas chez lesBO, en présence de DCs matures. L’expression de CTLA-4 est aug-mentée par les conditions de co-culture (p < 0,05). Après ajout desDC, l’Il-13 et l’IL-4 produites par les LT diminuent chez lespatients NBO (p=0,01, p=0,02 respectivement) mais pas BO, alorsque la production d’IFN-γ n’est pas modifiée (p=0,1). Le nombrede DC exprimant IDO est plus faible chez les patients BO par rap-port aux patients NBO (p < 0,01). Enfin, l’augmentation du ratioDC/LT permet de mettre en évidence une diminution de l’activa-tion des LT chez les patients NBO.Conclusions : Au contraire des patients BO, les DC issues depatients NBO induisent un phénotype régulateur des LT et pour-raient donc jouer un rôle dans la prévention du rejet chronique chezces patients.

Référence

1 J Immunol 2003 ; 170 : 4069-76.

1 Unité de réanimation digestive, 2 Service de Gastro-entérologie, HôpitalCharles Nicolle, Tunis, Tunisie.

[email protected]

Mot-clés : Épidémiologie • Infection.

1 Université de la Méditerranée, UPRES EA 3287, Marseille, France.2 Université de la Méditerranée, IFR Jean Roche, EA 2201, Marseille, France.

[email protected]

Mot-clé : Infection-inflammation.