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ENCADREMENT
DES RISQUES À LA
CAISSE DE D
ÉPÔT ET
PLACEMENT DU Q
UÉBEC
Présenté par : Susan Kudzman, FSA, FICA
Première vice-présidenteDéposants et risques
Colloque sur les régimes de retraiteInstitut canadien des actuaires
Le 15 avril 2008
2
01La Caisse
02Gouvernance et partage des responsabilités
03Modèle des risques
04Valeur à risque
05Autres notions de risque
06Annexes
3
LA CAISSE
01
4
1. La Caisse en un coup d'oeil
> La Caisse est l'un des plus importants gestionnaires de fonds institutionnels au Canada et en Amérique du Nord
> Elle gère un actif net de 155,4 G$ (au 31 décembre 2007)
> Chaque jour, elle effectue des transactions totalisant 12 G$
> Elle est actionnaire de plus de 3 000 entreprises dans le monde
> Elle détient l'un des 10 plus grands actifs immobiliers au monde
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1. La Caisse : sa mission, ses valeurs
SA MISSIONFaire fructifier les fonds de caisses de retraite, de régimes d'assurances, d'organismes publics et privés confiés par ses clients : les déposantsSe faisant, contribuer au développement économique du Québec
SES VALEURS> l'excellence> l'éthique> l'audace> la transparence
SON AMBITION> Devenir une organisation de référence dans le but de se distinguer parmi les
meilleurs gestionnaires de fonds institutionnels
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1. La Caisse :Les déposants, nos clients
Créée en 1965, la Caisse compte aujourd'hui 25 déposants. Parmi les principaux, on retrouve :
1966 Fonds du Régime de rentes du Québec (RRQ)
1970 Régime supplémentaire de rentes pour les employés de l'industrie de la construction (CCQ)
1973 Régime de retraite des employés du gouvernement et des organismes privés (RREGOP)
Régime de retraite du personnel d'encadrement (RRPE)
Fonds de la santé et de la sécurité du travail (CSST)
1978 Fonds d'assurance automobile du Québec (SAAQ)
1994 Fonds d'amortissement des régimes de retraite (FARR)
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GOUVERNANCE ET
PARTAGE DES
RESPONSABILITÉS
02
8
2. Gouvernance et partage des responsabilités
PHILOSOPHIE : Promouvoir une culture et des pratiques rigoureuses de gestion des risques qui favorisent la réalisation de la mission de la Caisse à l'endroit de ses déposants
OBJECTIFS :> Éviter des pertes excessives dans les portefeuilles de la Caisse et
de ses déposants> Fournir des directives quant au niveau de risque que la Caisse
souhaite accepter dans l'exercice de sa mission et quant au respect des politiques de placement de ses déposants
> Aligner les rendements visés sur les risques assumés> Promouvoir une attribution efficace des limites de risque entre les
différents groupes d'investissement> Établir clairement les responsabilités vis-à-vis de la gestion des
risques
Politique de gestion intégrée des risques (PGIR)
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2. Gouvernance et partage des responsabilités
> Les responsables de chaque secteur
> Les comités déposants et risques (CDR) et CDR – Transactions
> Le comité de gestion des risques (CGR) et le conseil d'administration (CA)
11erer niveau niveau
22ee niveau niveau
33ee niveau niveau
NIVEAUX DE CONTRÔLE
10
DÉLÉGATION
D'AUTORITÉ
2. Gouvernance et partage des responsabilités
11er er niveauniveau
22ee niveauniveau
33e e niveauniveau
d'administration
CA
Président
et chef de la direction
Autres groupes
d'investissementServices généraux
CDR*
Comité
de vérification
* Comité Déposants et risques
Comité de gestiondes risques
CGR
Comité de direction
CDR* –
Transactions
Direction du placement
Immobilier
Placements privés
RESPONSABILITÉS
EN
GESTION
DES
RISQUES
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2. Gouvernance et partage des responsabilités
RESPONSABLES DE CHAQUE SECTEUR (1ER NIVEAU)> Définir et mettre en place les contrôles nécessaires pour assurer le
respect des encadrements définis dans la PGIR, incluant les politiques d'investissement et les directives qui en découlent
> Spécifiquement pour les responsables des groupes d'investissement :
• Organiser les portefeuilles spécialisés (mandats de gestion et encadrement des risques)
> Autoriser les dépassements de limites des mandats de gestion à l'intérieur de leur délégation respective et informer le CDR
> Soumettre au CDR – Transactions les investissements qui dépassent leur niveau d’autorité
12
2. Gouvernance et partage des responsabilités
CDR ET CDR – TRANSACTIONS (2E NIVEAU)
CDR :
> Assurer une organisation optimale de la gestion des risques
> Recommander au conseil d'administration les politiques d'investissement
> Approuver les directives> Faire le suivi des risques (risques de marché, de
crédit, de liquidité et opérationnel)CDR – Transactions :
> Analyser, approuver ou recommander des transactions
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2. Gouvernance et partage des responsabilités
CGR ET CA (3E NIVEAU)CGR :> S'assurer que l'encadrement des risques mis en place s'inspire des
meilleures pratiques de l'industrie et permet de maintenir le risque au niveau défini par le CA
> Sur recommandation du CDR, examiner et soumettre au CA pour approbation :
> La PGIR> Les politiques d'investissement des portefeuilles spécialisés> Les politiques, normes et procédures en matière de placement> Les projets de transactions dont l'autorisation relève du CA> Les dépassements et dérogations aux politiques dont il a recommandé
l'adoption
CA :> S'assurer de la mise en place d'un encadrement rigoureux de la gestion
des risques> Approuver les dossiers qui lui sont soumis par le CGR
14
MODÈLE
DES RISQUES
03
15
3. Modèle des risques
Pourquoi un modèle de risques ? > Identifier les risques auxquels s'expose l'organisation
> Classifier, de façon structurée, l'information recueillie sur les risques pour en permettre l'analyse
> Utiliser un même langage parmi les parties prenantes afin de mieux communiquer sur les risques
La base sur laquelle se conçoit la gestion intégrée des risques
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3. Modèle des risques
Le modèle des risques présente l’ensemble des risques auxquels la Caisse s’expose dans le cours normal de ses activités
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3. Modèle des risques Risques financiers (liquidité)
Le risque de liquidité représente l'éventualité que la Caisse ne soit pas être en mesure de respecter en permanence ses engagements sans devoir se procurer des fonds à des prix anormalement élevés ou procéder à la vente forcée d'éléments d'actif.Il correspond également au risque qu'il ne soit pas possible de désinvestir rapidement ou d'investir sans exercer un effet marqué et défavorable sur le prix de l'investissement en question
LIQUIDITÉ
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3. Modèle des risquesRisques financiers (crédit et contrepartie)
Le risque de crédit est le risque de subir une perte dans le cas où un emprunteur, un endosseur, un garant ou une contrepartie ne respecterait pas son obligation de rembourser un prêt ou verrait sa situation financière se dégrader Le risque de contrepartie est le risque de crédit provenant des expositions actuelles et potentielles découlant des opérations sur instruments financiers dérivés au comptoir
CRÉDIT ETCONTREPARTIE
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3. Modèle des risques Risques financiers (marché)
MARCHÉ
Le risque de marché est le risque de perte financière découlant d’une fluctuation de la valeur marchande d’un instrument financier sous l’influence d’une variation des paramètres de marché suivants : taux d’intérêt, écarts de taux de crédit, taux de change, cours des actions, prix des produits de base, volatilité
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VALEUR
À RISQUE04
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VaR
> Montant, en dollars ou en pourcentage, reflétant la perte maximale pouvant survenir sur un horizon de temps donné pour un niveau de confiance désiré
> Pour calculer ce montant, il est donc nécessaire de spécifier :> l'horizon de temps
> le niveau de confiance désiré
> « Norme » de l'industrie
4. Valeur à risque
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Il existe trois approches reconnues permettant d'obtenir une VaR de marché :
> Méthode variance/covariance (paramétrique)
> Méthode de simulation historique (non paramétrique)
> Méthode de simulation de Monte Carlo
Chaque méthode :
> comporte des avantages et des désavantages spécifiques
> dépend de certaines conditions d'utilisation
4. Méthode de calculde la VaR
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La différence majeure entre ces trois méthodes est l’hypothèse de distribution des rendements :
> Méthode variance/covariance → distribution normale
> Méthode de simulation historique → pas de distribution (historique)
> Méthode de simulation de Monte Carlo → choix de la distribution
4. Méthode de calcul de la VaR
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AVANTAGES > Aucune hypothèse sur la distribution des rendements
> Aucun besoin d'estimer les corrélations de rendement
> Possibilité de capter les instruments financiers dérivés
DÉSAVANTAGES > Estimation basée sur des données passées pouvant ne pas refléter la
réalité actuelle
> Besoin de séries historiques de prix
> Besoin additionnel de ressources informatiques
4. Méthode de calcul de la VaRSimulation historique
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4. VaR à la Caisse
> Méthode de simulation historique
> Basée sur un historique des 800 derniers jours
> VaR quotidienne (horizon de 1 jour) annualisée
> Méthode conçue pour les investissements non-traditionnels, par exemple les Placements privés
> Encadrement par des budgets de risque actif ou absolu : « budgets de VaR »
> Global Caisse
> par portefeuille spécialisé
> par gestionnaire
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AUTRES NOTIO
NS DE
RISQUE UTILISÉES
À LA CAISSE05
27
5. Autres notions de risque
>Risque absolu du portefeuille de référence
>Risque absolu du portefeuille réel
>Risque actif du portefeuille réel
>Contribution au risque
>Kurtose
>Coefficient d'asymétrie
>Espérance de perte (en dépassement de la VaR)
>Scénarios extrêmes « stress tests »
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> Se base sur les différences entre le portefeuille réel et le portefeuille de l’indice de référence
> La volatilité de la différence de rendement entre le portefeuille réel et les indices de référence se calcule à l’aide des :
> Titres composant les indices et le portefeuille réel> Différences entre :
> le poids des titres composant le portefeuille de référence et> le poids des titres dans le portefeuille réel
→ Permet de suivre le risque engendré par les écarts entre la pondération des titres du portefeuille réel et celle du portefeuille de référence
→ Permet le suivi des budgets de risque
→ Permet l'analyse du risque → contribution / concentration
5. Autres notions de risqueRisque actif
29
ANNEXES
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Considérons une action ordinaire de Molson Coors Brewing Company (TAP) avec les hypothèses suivantes :> l'horizon de temps est de 1 jour avec une espérance de rendement 1 jour de 0 %> le niveau de confiance recherché est de 84 %> les rendements sont distribués normalement
Calculons la valeur à risque de marché de ce portefeuille
TAP
Prix 80 $
Écart-type annuel 40 %
Écart-type quotidien 2,5 %
6. Valeur à risqueMéthode variance / covariance
Exemple – portefeuille composé d'une action ordinaire
observations
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La VaR de marché quotidienne en dollars s’estime à l’aide du rendement minimal obtenu pour le niveau de confiance désiré :
VaR($) TAP = zα x écart-type x valeur du portefeuille
= 1 x 2,5 % x 80 $
= 2 $
VaR(%) TAP = zα x écart-type
= 1 x 2,5 %
= 2,5 %
Il est alors possible de dire que :> le portefeuille ne perdra pas plus de 2 $ ou de 2,5 % de sa valeur
quotidiennement, étant donné un niveau de confiance de 84 %, ou
> il y a 16 % de chances que le portefeuille perde plus de 2 $ ou de2,5 % de sa valeur quotidiennement
6. Valeur à risque
Exemple – portefeuille composé d'une action ordinaire
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Considérons un portefeuille d’actions constitué d’une action ordinaire de Molson Coors Brewing Corporation et de deux actions ordinaires de Alimentation Couche-Tard Inc. (ATD) avec les hypothèses suivantes :
> l'horizon de temps est de 1 jour
> le niveau de confiance recherché est de 84 %
> les rendements sont distribués normalement
Calculons la valeur à risque de marché de ce portefeuille
TAP ATD
Prix 80 $ 25 $
Écart-type annuel 40 % 48 %
Écart-type quotidien 2,5 % 3 %
Nombre d'actions 1 2
Valeur totale 80 $ 50 $
6. Valeur à risque Exemple – portefeuille composé d'actions
de deux entreprises
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> Pour estimer la VaR de marché, il est nécessaire d’estimer :
> l'écart-type de rendement du portefeuille sur 1 jour (σ) > Pour estimer l’écart-type du rendement du portefeuille, il
est nécessaire de connaître :
> l’écart-type du rendement et le poids des actions ordinaires dans le portefeuille
> la corrélation entre les rendements des actions ordinaires du portefeuille
> une corrélation non parfaite introduit l'effet de diversification dans un portefeuille composé de plus d’un titre
6. Valeur à risque
→ Supposons une corrélation de 46 %
Exemple – portefeuille composé d'actions de deux entreprises
34
> L'écart-type de rendement du portefeuille sur 1 jour est :
> Selon une distribution normale
σportefeuille2 = wA
2 σA2 + wB
2 σB2 + 2 wA wB σA σB ρAB
où ρAB est la corrélation entre les rendements des actions ordinaires du portefeuille
> Sachant que le portefeuille vaut 130 $ et que
wA= 80 $ / 130 $ et wB= 50 $ / 130 $
> Alors, l’écart-type du rendement quotidien du portefeuille est
σportefeuille = 2,3 %
6. Valeur à risque
Exemple – portefeuille composé d'actions de deux entreprises
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La VaR de marché en dollars s’estime à l’aide du rendement minimal obtenu pour le niveau de confiance désiré :
VaR($) portefeuille = zα x écart-type x valeur du portefeuille
= 1 x 2,3 % x 130 $ = 3 $
VaR(%) portefeuille = 1 x 2,3 % = 2,3 %
Il est alors possible de dire que :
> le portefeuille ne perdra pas plus de 3 $ ou de 2,3 % de sa valeur quotidiennement, étant donné un niveau de confiance de 84 %, ou
> il y a seulement 16 % de chances que le portefeuille perde plus de 3 $ ou de 2,3 % de sa valeur quotidiennement
6. Valeur à risque
Exemple – portefeuille composé d'actions de deux entreprises
36
La VaR de marché d'un portefeuille composé seulement de deux actions de ATD est de :
VaR($) ATD = 1 x 3 % x 50 $ = 1,5 $
VaR(%) ATD = 1 x 3 % = 3 %
Globalement,
VaR($) TAP = 2 $
VaR($) ATD = 1,5 $
Effet de diversification = (0,5) $
VaR($) portefeuille = 3 $
→ L'effet de diversification provient de la corrélation non parfaite entre les rendements des titres détenus dans le portefeuille
→ La VaR d'un portefeuille n'égale pas la somme des VaR individuelles
6. Valeur à risque
Effet de diversification