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Vol. 30, Hors Série 2, 2007 113 e Congrès de la Société Française d'Ophtalmologie COMMUNICATIONS ORALES SYMPOSIUM FRANCO-MAGHRÉBIN 2S18 Résultats : L’âge moyen est de 40 ans. Le sex-ratio est de 2H/1F. Le ptérygion est unilatéral dans 28 cas, bilatéral dans 4 cas et nasal dans tous les cas. Les stades II, III et IV représentent la quasi-totalité des cas. Il s’agit de ptérygions évolutifs le plus souvent de façon lente. Le recul moyen est de trois ans. Les récidives sont relevées chez 4 patients. Deux des récidives sont notées chez les patients présentant un pté- rygion bilatéral. Ces récidives concernent le deuxième œil. Discussion : Les données relatives à l’âge, le sexe, les formes cliniques et évoluti- ves, sont comparables à celles relevées dans la littérature. Les récidives ne repré- sentent que 11 % des cas rendant cette technique, de réalisation facile en un temps court, relativement prometteuse. Conclusion : Aucune des multiples techniques chirurgicales actuellement disponi- bles n’est à même de prévenir les récidives. La technique adoptée combinant exci- sion/ténonectomie-déviation conjonctivale inspirée des protocoles opératoires déjà existants, semble donner des résultats satisfaisants avec un taux de récidive relati- vement faible. 122 DI-15.50 Traitement des ptérygions récidivants. Management of recurrent pterygia. BELTAIEF O*, ERRAIS K, AMMOUS I, OUERTANI A (Tunis, Tunisie) Introduction : Le ptérygion est une pathologie de la surface oculaire caractérisée par la prolifération d’un tissu cornéo-conjonctival fibrovasculaire qui envahit progres- sivement la cornée et induit un handicap visuel. De nombreuses techniques chirur- gicales ont été proposées dans les ptérygions primitifs : la technique de référence actuelle est l’autogreffe conjonctivale. Cependant le risque de récidive, principale complication, demeure élevé. De nombreux traitements sont proposés actuellement pour prévenir ou traiter ces récidives. But de ce travail : présenter les facteurs de risque des ptérygions récidivants, leurs aspects anatomocliniques et les traitements actuels médicaux, physiques et chirur- gicaux. Matériel et Méthode : Étude rétrospective incluant 16 ptérygions récidivants. Les récidives surviennent dans 11,3 % des cas. Elles ont été traitées par autogreffe conjonctivale isolée (6 cas), autogreffe conjonctivale et mitomycine C (6 cas), auto- greffe limbo-conjonctivale (2 cas), ou greffe de membrane amniotique (2 cas). Résultats : Les ptérygions récidivants sont caractérisés par un taux anormalement élevé du VEGF. Nous avons noté 2 échecs après le retraitement : 1 cas après auto- greffe conjonctivale isolée, 1 cas après autogreffe conjonctivale et mitomycine C. Discussion : La prévention de la récidive des ptérygions repose actuellement sur deux grands volets : l’inhibition de la croissance fibrovasculaire et la transplantation de cellules souches limbiques pour entraver la néovascularisation et l’activité fibro- blastique. L’inhibition de la croissance fibroblastique repose essentiellement sur les corticoïdes et la mitomycine C, mais aussi sur le 5FU, la radiothérapie. La transplan- tation de cellules souches repose sur l’autogreffe limboconjonctivale qui semble donner de meilleurs résultats que la greffe de membrane amniotique. Conclusion : Le traitement du ptérygion récidivant constitue encore un challenge. Sa prévention repose sur une technique initiale rigoureuse. La récidive impose un traitement qui devrait associer une inhibition de la croissance fibrovasculaire et la transplantation de cellules limbiques. 123 DI-16.00 Le traitement chirurgical du ptérygion. Comment minimiser les récidives ? Surgery of ptrerygium. How to minimize recurences? BEN RAYANA N*, FEZZANI M, ADIB S, BEN HADJ HAMIDA F (Sousse,Tunisie) Introduction : La prise en charge thérapeutique des ptérygions pose un réel pro- blème pour l’ophtalmologiste à cause du potentiel évolutif de cette pathologie et du risque de récidive. De nombreuses techniques chirurgicales sont proposées. Objectifs : Étudier les résultats des différentes techniques opératoires dans le trai- tement de ptérygion en se basant sur notre série personnelle et les données de la littérature. Matériel et Méthodes : notre étude rétrospective a réuni, entre janvier 2005 et décembre 2006, 56 yeux opérés de ptérygions primaires (80.6 %) ou récidivants (19.4 %). Nous avons considéré 4 groupes selon la technique utilisée. Groupe A (14 yeux) : excision simple, Groupe B (5 yeux) : excision avec application de mitomycine, Groupe C (26 yeux) : excision avec autogreffe conjonctivale, Groupe D (11 yeux) : excision avec greffe de membrane amniotique (MA). Résultats : Groupe A : un taux de récidive de 24,2 %, Groupe B : récidive dans 3 cas/5 (60 %), Groupe C : un taux de récidive de 18,7 %, Groupe D : un taux de récidive respectivement de 25 % et 66,7 % pour les ptérygions primaires et récidivants. Conclusion : Parmi toutes les techniques chirurgicales utilisées, l’autogreffe conjoncti- vale et l’autogreffe limbo-conjonctivale semblent les moins pourvoyeuses de récidives. Des procédures combinées, greffe de MA et autogreffe limbique ou culture cellulaire sur MA, seraient également prometteuses. 124 DI-16.10 Traitement chirurgical du ptérygion : apport des adjuvants. Surgical treatment of pterygium: contribution of adjuvants. EL AFRIT M*, HAMDI S, LEJRI S, KRAIEM A (Tunis, Tunisie) Introduction : Le ptérygion est une prolifération fibro-vasculaire de la conjonctive bulbaire empiétant sur la cornée dans l’aire de la fente palpébrale. Particulièrement fréquent sous nos cieux, il pose essentiellement un problème de récurrence. Son traitement est purement chirurgical. Matériel et Méthodes : L’utilisation d’adjuvants pré, per ou post-opératoires vise à améliorer le succès de la chirurgie. Parmi les adjuvants utilisés dans la chirurgie du ptérygion nous avons eu recours d’une part à la mitomycine chez dix patients et à un nouvel antifibrotique, l’oculusgen chez dix autres patients. Dans tous les cas il s’agissait de ptérygions graves évolutifs ou récidivants. La chirurgie a consisté en une excision suture avec application per-opératoire de mitomycine ou mise en place de l’oculusgen. Résultats : Le recul moyen avec les antimétabolites était de dix-huit mois, et seu- lement de six mois pour l’oculusgen. Les complications post-opératoires avec ce recul ont été rares, un cas de récidive à huit mois dans le groupe antimétabolites a été recensé, une kératite ponctuée superficielle également dans le même groupe ; dans le groupe oculusgen, il n’a pas été observé de récidive à six mois. Discussion : Les antimétabolites utilisés comme antifibrotiques dans la chirurgie du ptérygion ne sont pas dénués de complications rares mais graves survenant parfois des années après. Conclusion : L’oculusgen peut être utile dans les situations de récurrence et d’évo- lutivité rapide du ptérygion, mais il reste à l’évaluer à long terme.

122 Traitement des ptérygions récidivants

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Page 1: 122 Traitement des ptérygions récidivants

Vol. 30, Hors Série 2, 2007 113e Congrès de la Société Française d'Ophtalmologie

COMMUNICATIONS ORALESSYMPOSIUM FRANCO-MAGHRÉBIN

2S18

Résultats : L’âge moyen est de 40 ans. Le sex-ratio est de 2H/1F. Le ptérygion estunilatéral dans 28 cas, bilatéral dans 4 cas et nasal dans tous les cas. Les stades II,III et IV représentent la quasi-totalité des cas. Il s’agit de ptérygions évolutifs le plussouvent de façon lente. Le recul moyen est de trois ans. Les récidives sont relevéeschez 4 patients. Deux des récidives sont notées chez les patients présentant un pté-rygion bilatéral. Ces récidives concernent le deuxième œil.Discussion : Les données relatives à l’âge, le sexe, les formes cliniques et évoluti-ves, sont comparables à celles relevées dans la littérature. Les récidives ne repré-sentent que 11 % des cas rendant cette technique, de réalisation facile en un tempscourt, relativement prometteuse.Conclusion : Aucune des multiples techniques chirurgicales actuellement disponi-bles n’est à même de prévenir les récidives. La technique adoptée combinant exci-sion/ténonectomie-déviation conjonctivale inspirée des protocoles opératoires déjàexistants, semble donner des résultats satisfaisants avec un taux de récidive relati-vement faible.

122 DI-15.50Traitement des ptérygions récidivants.Management of recurrent pterygia.BELTAIEF O*, ERRAIS K, AMMOUS I, OUERTANI A (Tunis, Tunisie)

Introduction : Le ptérygion est une pathologie de la surface oculaire caractériséepar la prolifération d’un tissu cornéo-conjonctival fibrovasculaire qui envahit progres-sivement la cornée et induit un handicap visuel. De nombreuses techniques chirur-gicales ont été proposées dans les ptérygions primitifs : la technique de référenceactuelle est l’autogreffe conjonctivale. Cependant le risque de récidive, principalecomplication, demeure élevé. De nombreux traitements sont proposés actuellementpour prévenir ou traiter ces récidives.But de ce travail : présenter les facteurs de risque des ptérygions récidivants, leursaspects anatomocliniques et les traitements actuels médicaux, physiques et chirur-gicaux.Matériel et Méthode : Étude rétrospective incluant 16 ptérygions récidivants. Lesrécidives surviennent dans 11,3 % des cas. Elles ont été traitées par autogreffeconjonctivale isolée (6 cas), autogreffe conjonctivale et mitomycine C (6 cas), auto-greffe limbo-conjonctivale (2 cas), ou greffe de membrane amniotique (2 cas).Résultats : Les ptérygions récidivants sont caractérisés par un taux anormalementélevé du VEGF. Nous avons noté 2 échecs après le retraitement : 1 cas après auto-greffe conjonctivale isolée, 1 cas après autogreffe conjonctivale et mitomycine C.Discussion : La prévention de la récidive des ptérygions repose actuellement surdeux grands volets : l’inhibition de la croissance fibrovasculaire et la transplantationde cellules souches limbiques pour entraver la néovascularisation et l’activité fibro-blastique. L’inhibition de la croissance fibroblastique repose essentiellement sur lescorticoïdes et la mitomycine C, mais aussi sur le 5FU, la radiothérapie. La transplan-tation de cellules souches repose sur l’autogreffe limboconjonctivale qui sembledonner de meilleurs résultats que la greffe de membrane amniotique.Conclusion : Le traitement du ptérygion récidivant constitue encore un challenge.Sa prévention repose sur une technique initiale rigoureuse. La récidive impose untraitement qui devrait associer une inhibition de la croissance fibrovasculaire et latransplantation de cellules limbiques.

123 DI-16.00Le traitement chirurgical du ptérygion. Comment minimiser les récidives ? Surgery of ptrerygium. How to minimize recurences?BEN RAYANA N*, FEZZANI M, ADIB S, BEN HADJ HAMIDA F (Sousse,Tunisie)

Introduction : La prise en charge thérapeutique des ptérygions pose un réel pro-blème pour l’ophtalmologiste à cause du potentiel évolutif de cette pathologie et durisque de récidive. De nombreuses techniques chirurgicales sont proposées.Objectifs : Étudier les résultats des différentes techniques opératoires dans le trai-tement de ptérygion en se basant sur notre série personnelle et les données de lalittérature.Matériel et Méthodes : notre étude rétrospective a réuni, entre janvier 2005 etdécembre 2006, 56 yeux opérés de ptérygions primaires (80.6 %) ou récidivants(19.4 %). Nous avons considéré 4 groupes selon la technique utilisée. Groupe A (14yeux) : excision simple, Groupe B (5 yeux) : excision avec application de mitomycine,Groupe C (26 yeux) : excision avec autogreffe conjonctivale, Groupe D (11 yeux) :excision avec greffe de membrane amniotique (MA).

Résultats : Groupe A : un taux de récidive de 24,2 %, Groupe B : récidive dans3 cas/5 (60 %), Groupe C : un taux de récidive de 18,7 %, Groupe D : un taux derécidive respectivement de 25 % et 66,7 % pour les ptérygions primaires et récidivants.Conclusion : Parmi toutes les techniques chirurgicales utilisées, l’autogreffe conjoncti-vale et l’autogreffe limbo-conjonctivale semblent les moins pourvoyeuses de récidives.Des procédures combinées, greffe de MA et autogreffe limbique ou culture cellulairesur MA, seraient également prometteuses.

124 DI-16.10Traitement chirurgical du ptérygion : apport des adjuvants.Surgical treatment of pterygium: contribution of adjuvants.EL AFRIT M*, HAMDI S, LEJRI S, KRAIEM A (Tunis, Tunisie)

Introduction : Le ptérygion est une prolifération fibro-vasculaire de la conjonctivebulbaire empiétant sur la cornée dans l’aire de la fente palpébrale. Particulièrementfréquent sous nos cieux, il pose essentiellement un problème de récurrence. Sontraitement est purement chirurgical.Matériel et Méthodes : L’utilisation d’adjuvants pré, per ou post-opératoires vise àaméliorer le succès de la chirurgie. Parmi les adjuvants utilisés dans la chirurgie duptérygion nous avons eu recours d’une part à la mitomycine chez dix patients et àun nouvel antifibrotique, l’oculusgen chez dix autres patients. Dans tous les cas ils’agissait de ptérygions graves évolutifs ou récidivants. La chirurgie a consisté enune excision suture avec application per-opératoire de mitomycine ou mise en placede l’oculusgen.Résultats : Le recul moyen avec les antimétabolites était de dix-huit mois, et seu-lement de six mois pour l’oculusgen. Les complications post-opératoires avec cerecul ont été rares, un cas de récidive à huit mois dans le groupe antimétabolites aété recensé, une kératite ponctuée superficielle également dans le même groupe ;dans le groupe oculusgen, il n’a pas été observé de récidive à six mois.Discussion : Les antimétabolites utilisés comme antifibrotiques dans la chirurgie duptérygion ne sont pas dénués de complications rares mais graves survenant parfoisdes années après.Conclusion : L’oculusgen peut être utile dans les situations de récurrence et d’évo-lutivité rapide du ptérygion, mais il reste à l’évaluer à long terme.