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Résumés des communications scientifiques © 2007 SPLF. Édité par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés 1S73 Affiches scientifiques 209 Soins palliatifs versus chimiothérapie dans la prise en charge S. Nafti, S. Souilah Plus de 75 % des cas de CBNPC sont diagnostiqués à un stade « dépassé ». Si la chimiothérapie de ces cas reste controversée du faible bénéfice en terme de survie, et de sa toxicité, elle vise surtout une survie de qualité. Le traitement de ces cas était symptomatique chez la totalité des malades jusqu’en 2003, date de l’ouverture d’une unité d’oncologie dans le service. On a pu ainsi comparer 105 malades traités symptomatiquement contre 74 malades traités par chimiothérapie. Ces 2 populations sont compara- bles. Il s’agit de patients atteints de CBPNC diagnostiqués à un stade III B et IV sans différence entre les 2 sexes. Le traitement symptomatique présent comporte essentiellement des cor- ticoïdes et des antalgiques majeurs. L’association gemcitabine/cisplatine reste le régime de 1 ère ligne le plus utilisé dans le service avec 33,8 % de réponse objective et 5 % de stabi- lisation. Les patients traités par chimiothérapie ont une meilleure survie en médiane (7 mois contre 3,5) en taux de survie à 1 an (22 % contre 14 %) et en taux de survie de 2 ans (12 % contre 0 %). L’indice de performance est mieux conservé au cours de l’évolution de la maladie chez les malades traités par chimiothérapie par rapport aux patients traités symptomatiquement (meilleure qualité de vie). 210 Sept cas de tumeurs thymiques observés en 2 ans (2004 à 2005) L.H. Boubrit, S. Nafti Les tumeurs de thymus représentant 19 % des tumeurs du médiastin, touchant aussi bien l’homme que la femme. Elles sont rares chez l’enfant et moins de 10 % des cas sont découverts avant l’âge de 30 ans. Ces tumeurs prédominent au niveau du médiastin antéro-supérieur et moyen. Il s’agit d’une entité complexe comprenant les thymomes lym- pho-épithéliaux qui sont les plus fréquents et un certain nombre de tumeurs moins fréquentes (carcinomes) ayant pour siège initial la loge thymique. La chirurgie est le traitement de choix des tumeurs épithéliales thymiques mais elle est rarement réalisable d’emblée pour les thymomes invasifs (stade III et IV de la classification de Masaoka), ainsi que pour les carcinomes thymiques. Une prise en charge multidisciplinaire est recommandée dans les cas dépassés. Nous rapportons 7 observations de thymomes invasifs colligés dans notre service en 2 ans (2004 à 2005), cinq sont des sujets de sexe mascu- lin et deux de sexe féminin et dont l’âge varie de 23 à 33 ans. Le diagnostic positif de thymome a été porté après biopsie transpariétale de la masse médiastinale suite à l’apparition d’une myasthénie ou à la découverte sur la radiographie du thorax d’une masse médiastinale anté- rieure. Le traitement est représenté essentiellement par chimiothérapie et la radiothérapie. Pour la majorité de nos patients le pronostic était sombre car le diagnos- tic a été posé à un stade évolué. 211 Facteurs pronostiques des carcinomes endocrines bien différenciés métastatiques (CEBDM) J. Guigay, C. Durante, C. Dromain, H. Boukheris, P. Duvillard, S. Leboulleux, D. Malka, D. Elias, T. De Baere, P. Ruffié, M. Schlumberger, M. Ducreux, E. Baudin Le pronostic et la prise en charge des patients atteints de CEBDM sont très hétérogènes. L’établissement de facteurs pronostiques permettrait d’orienter la thérapeutique. Méthodologie : Patients pris en charge pour CEBDM de 1994 à 2000, avec confirmation histologique, suivi et bilan morphologique complet, sans traitement préalable en dehors de la chirurgie. La survie globale a été étudiée, et les paramètres suivants analysés en univarié puis multivarié : âge, sexe, siège du primitif, siège et nombre des métastases, taux de CgA ou 5HIAA, symptômes, taux de mitoses, vascularisation tumorale, délai d’apparition des métastases, pente évolutive sur 3-6 mois, et influence des traitements. Résultats : N = 118 CEBDM, dont 17 (14 %) carcinoïdes atypiques pulmonaires. 95 % des 64 décès sont liés à la tumeur. La survie à 5 ans est de 60 %. Trois paramètres sont significatifs en analyse multivariée (CgA non étudiée) : âge (RR : 1,05, p = 0,002), nombre de métastases hépatiques (RR = 1,48, p = 0,03) et pente évolutive (RR : 1,08 ; p < 0,0001). La survie à 5 ans est de 69 %, 64 %, 31 % quand 1,2 ou 3 facteurs défavorables sont présents. La chirurgie initiale semble le seul facteur thérapeutique influençant la survie. Cette étude a individualisé des paramètres pronostiques (âge > 65 ans, nombre de nodules hépatiques > 10, pente évolutive positive) associés à une survie inférieure à 5 ans et justifiant une thérapeutique active. 212 Le cancer bronchopulmonaire. Expérience d’un pays de la rive sud de la méditerannée. Service de pneumophtisiologie de Blida Algérie, 2001 à 2005 Y. Kheloui, S. Abderrahim, A. Lehachi, N. Hadjer, I. Nacef-Osaighi Cent-dix cas de cancers bronchopulmonaires étudiés de façon rétrospec- tive s’étalant sur 5 années de 2001 à 2005. Les données anamnestiques cliniques, radiologiques, endoscopiques, thérapeutiques et évolutives ont été receuillies. 63,6 % des malades sont de sexe masculin contre 36,3 % de femmes 70 % sont âgés de plus de 50 ans et 61,8 % sont des fumeurs ou d’anciens fumeurs contre 19 % qui n’ont jamais fumé ; le tabagisme passif n’a été retrouvé que chez 13,6 % de nos patients. Les signes fonctionnels respiratoires sont dominés par la douleur thoracique 68 % et la toux 62,7 %. Le délai entre l’apparition du symptôme et l’hospitalisation est de plus de 60 jours dans 43,6 %. L’aspect radiologi- que dominant est celui des opacités pleuropulmonaires dans 59 % et les opacités rondes dans 22 % des cas. L’endoscopie bronchique a été réali- sée dans 93 % de nos patients, évocatrice dans 63 %, normale dans 16 %, non faite dans 7 %. Les résultats histologiques ont montré 39 % d’adénocarcinomes, 37 % de carcinomes épidermoïdes, 12 % de carci- nomes à petites cellules, 4,5 % de carcinomes à grandes cellules. Le car- cinome épidermoïdes est observé chez 38 hommes contre 03 femmes seulement. Le recours à d’autres techniques de prélèvements a permis d’améliorer le diagnostic notamment la ponction biopsie transpariétale scannoguidée et ce dans 24,5 % des cas. 80,9 % des patients sont inopé- rables au moment du diagnostic stades IIIb et IV 11,8 % seulement ont bénéficié d’un traitement radical, le reste est partagé entre le palliatif et le symptomatique.

212 Le cancer bronchopulmonaire. Expérience d’un pays de la rive sud de la méditerannée. Service de pneumophtisiologie de Blida Algérie, 2001 à 2005

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Résumés des communications scientifiques

© 2007 SPLF. Édité par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés 1S73

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209Soins palliatifs versus chimiothérapie dans la prise en chargeS. Nafti, S. Souilah

Plus de 75 % des cas de CBNPC sont diagnostiqués à un stade« dépassé ».Si la chimiothérapie de ces cas reste controversée du faible bénéfice enterme de survie, et de sa toxicité, elle vise surtout une survie de qualité.Le traitement de ces cas était symptomatique chez la totalitédes malades jusqu’en 2003, date de l’ouverture d’une unité d’oncologiedans le service.On a pu ainsi comparer 105 malades traités symptomatiquement contre74 malades traités par chimiothérapie. Ces 2 populations sont compara-bles.Il s’agit de patients atteints de CBPNC diagnostiqués à un stade III B etIV sans différence entre les 2 sexes.Le traitement symptomatique présent comporte essentiellement des cor-ticoïdes et des antalgiques majeurs.L’association gemcitabine/cisplatine reste le régime de 1ère ligne le plusutilisé dans le service avec 33,8 % de réponse objective et 5 % de stabi-lisation.Les patients traités par chimiothérapie ont une meilleure survie enmédiane (7 mois contre 3,5) en taux de survie à 1 an (22 % contre14 %) et en taux de survie de 2 ans (12 % contre 0 %).L’indice de performance est mieux conservé au cours de l’évolution de lamaladie chez les malades traités par chimiothérapie par rapportaux patients traités symptomatiquement (meilleure qualité de vie).

210Sept cas de tumeurs thymiques observés en 2 ans (2004 à 2005)L.H. Boubrit, S. Nafti

Les tumeurs de thymus représentant 19 % des tumeurs du médiastin,touchant aussi bien l’homme que la femme. Elles sont rares chez l’enfantet moins de 10 % des cas sont découverts avant l’âge de 30 ans.Ces tumeurs prédominent au niveau du médiastin antéro-supérieur etmoyen. Il s’agit d’une entité complexe comprenant les thymomes lym-pho-épithéliaux qui sont les plus fréquents et un certain nombre detumeurs moins fréquentes (carcinomes) ayant pour siège initial la logethymique.La chirurgie est le traitement de choix des tumeurs épithélialesthymiques mais elle est rarement réalisable d’emblée pour les thymomesinvasifs (stade III et IV de la classification de Masaoka), ainsi que pourles carcinomes thymiques.Une prise en charge multidisciplinaire est recommandée dans les casdépassés.Nous rapportons 7 observations de thymomes invasifs colligés dansnotre service en 2 ans (2004 à 2005), cinq sont des sujets de sexe mascu-lin et deux de sexe féminin et dont l’âge varie de 23 à 33 ans.Le diagnostic positif de thymome a été porté après biopsie transpariétalede la masse médiastinale suite à l’apparition d’une myasthénie ou à ladécouverte sur la radiographie du thorax d’une masse médiastinale anté-rieure.Le traitement est représenté essentiellement par chimiothérapie et laradiothérapie.Pour la majorité de nos patients le pronostic était sombre car le diagnos-tic a été posé à un stade évolué.

211Facteurs pronostiques des carcinomes endocrines bien différenciés métastatiques (CEBDM)J. Guigay, C. Durante, C. Dromain, H. Boukheris, P. Duvillard, S. Leboulleux, D. Malka, D. Elias, T. De Baere, P. Ruffié, M. Schlumberger, M. Ducreux, E. Baudin

Le pronostic et la prise en charge des patients atteints de CEBDM sonttrès hétérogènes. L’établissement de facteurs pronostiques permettraitd’orienter la thérapeutique.Méthodologie : Patients pris en charge pour CEBDM de 1994 à2000, avec confirmation histologique, suivi et bilan morphologiquecomplet, sans traitement préalable en dehors de la chirurgie. La survieglobale a été étudiée, et les paramètres suivants analysés en univarié puismultivarié : âge, sexe, siège du primitif, siège et nombre des métastases,taux de CgA ou 5HIAA, symptômes, taux de mitoses, vascularisationtumorale, délai d’apparition des métastases, pente évolutive sur3-6 mois, et influence des traitements.Résultats : N = 118 CEBDM, dont 17 (14 %) carcinoïdes atypiquespulmonaires. 95 % des 64 décès sont liés à la tumeur. La survie à 5 ansest de 60 %. Trois paramètres sont significatifs en analyse multivariée(CgA non étudiée) : âge (RR : 1,05, p = 0,002), nombre de métastaseshépatiques (RR = 1,48, p = 0,03) et pente évolutive (RR : 1,08 ;p < 0,0001). La survie à 5 ans est de 69 %, 64 %, 31 % quand 1,2 ou3 facteurs défavorables sont présents. La chirurgie initiale semble le seulfacteur thérapeutique influençant la survie.Cette étude a individualisé des paramètres pronostiques (âge > 65 ans,nombre de nodules hépatiques > 10, pente évolutive positive) associés àune survie inférieure à 5 ans et justifiant une thérapeutique active.

212Le cancer bronchopulmonaire. Expérience d’un pays de la rive sud de la méditerannée. Service de pneumophtisiologie de Blida Algérie, 2001 à 2005Y. Kheloui, S. Abderrahim, A. Lehachi, N. Hadjer, I. Nacef-Osaighi

Cent-dix cas de cancers bronchopulmonaires étudiés de façon rétrospec-tive s’étalant sur 5 années de 2001 à 2005. Les données anamnestiquescliniques, radiologiques, endoscopiques, thérapeutiques et évolutivesont été receuillies. 63,6 % des malades sont de sexe masculin contre36,3 % de femmes 70 % sont âgés de plus de 50 ans et 61,8 % sont desfumeurs ou d’anciens fumeurs contre 19 % qui n’ont jamais fumé ; letabagisme passif n’a été retrouvé que chez 13,6 % de nos patients. Lessignes fonctionnels respiratoires sont dominés par la douleur thoracique68 % et la toux 62,7 %. Le délai entre l’apparition du symptôme etl’hospitalisation est de plus de 60 jours dans 43,6 %. L’aspect radiologi-que dominant est celui des opacités pleuropulmonaires dans 59 % et lesopacités rondes dans 22 % des cas. L’endoscopie bronchique a été réali-sée dans 93 % de nos patients, évocatrice dans 63 %, normale dans16 %, non faite dans 7 %. Les résultats histologiques ont montré 39 %d’adénocarcinomes, 37 % de carcinomes épidermoïdes, 12 % de carci-nomes à petites cellules, 4,5 % de carcinomes à grandes cellules. Le car-cinome épidermoïdes est observé chez 38 hommes contre 03 femmesseulement. Le recours à d’autres techniques de prélèvements a permisd’améliorer le diagnostic notamment la ponction biopsie transpariétalescannoguidée et ce dans 24,5 % des cas. 80,9 % des patients sont inopé-rables au moment du diagnostic stades IIIb et IV 11,8 % seulement ontbénéficié d’un traitement radical, le reste est partagé entre le palliatif etle symptomatique.