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augmente le nombre d’admission directe en USI-NV. L’UMH est le vecteur de choix pour sa rapidité, sa fiabilité diagnostique et son effica- cité thérapeutique. 299 ÉVALUATION DE LA PRISE EN CHARGE RÉGIO- NALE DES HÉMORRAGIES MÉNINGÉES M.E. Petitjean (1), A. Bouju (1), C. Pellerin (2), P. Dabadie (1) (1) Département des Urgences Adultes, CHU de Bordeaux, (2) DAR 3, CHU de Bordeaux. Introduction : L’objectif de cette étude est d’évaluer au niveau régio- nal la prise en charge en urgence des patients admis pour hémorragie méningée (HM) et de l’analyser au vue des référentiels existants. Matériel et méthode : Etude prospective réalisée sur un an. Pour tout patient admis pour HM non traumatique aux urgences : recueil des caractéristiques démographiques et cliniques, des pratiques profession- nelles, et des évènements indésirables. Résultats exprimés en pourcen- tage ou moyenne avec valeurs extrêmes entre parenthèses. Résultats : En 2002, 158 patients d’âge moyen 51 ans (17-85) ont été inclus. Le mode de révélation était une céphalée ictale (71 %), des convulsions généralisées (14 %) ou un coma inaugural (16 %) associé à un arrêt cardio-circulatoire chez 3 patients. 15 % des patients ont eu un retard diagnostic. 54 patients ont bénéficié d’un transport primaire médicalisé : 60 % présentaient un Score de Glasgow < = 8, mais 25 % n’ont pas été intubés. Seuls 21 % des patients intubés ont eu un monito- rage de la PetCO2. Un traitement antalgique sur les lieux ou lors du transfert a concerné 13 % des patients. Pour l’ensemble des transferts secondaires (n = 115), 8 % étaient non médicalisés. Neuf patients se sont aggravés, dont 7 médicalisés : 3 d’entre eux ont été intubés. La TDM cérébrale a été réalisée dans les 2 h pour 77 % des patients. 8 % des patients ont eu une ponction lombaire. Un transfert vers le CHU dans les 3 heures suivant le diagnostic positif a été réalisé pour 43 % des patients. Au cours des 24 premières heures, 28 % présenteront un épi- sode d’hypotension avec PAM < 70 mm Hg, 47 % une PAM > 100 mmHg, 27 % une SpO2 < 95 %, 18 % une PaCO2 < 35 mmHg et 5 % une PaCO2 > 45 mmHg. L’artériographie a été réalisée chez 20 % des patients à J0. Au total, 46 % des anévrysmes seront embolisés, 32 % bénéficieront d’une chirurgie précoce. 100 % des patients recevront des antalgiques, 43 % un anticomitial et 78 % un inibiteur calcique. Les principales complications ont été : hydrocépha- lie aiguë (28 %), comitialité (22 %), récidive hémorragique (9 %), OAP neurogénique (8 %) et vasospasme (23 %). La mortalité globale s’est élevée à 27 %. Discussion : Ces résultats montrent que la démarche diagnostique est habituellement respectée mais, la reconnaissance clinique, les délais de transfert II, l’adéquation des moyens de transport, l’optimisation des fonctions vitales et du traitement devront être des objectifs à court ou moyen termes afin d’améliorer la prise en charge. 300 INTÉRÊT DE LA LACTACIDÉMIE DANS LA DÉMARCHE DIAGNOSTIQUE DES CRISES CONVUL- SIVES GÉNÉRALISÉES (CCG) DES PATIENTS CONSULTANT DANS LES SERVICES D’ACCUEIL ET D’URGENCE (SAU) POUR MALAISE AVEC PERTE DE CONNAISSANCE (PC) J. Hervé, M.J. Calmette, V. Lemiale, C. Boraud, M. Debacker, L. Bellefontaine, E. Roupie, B. Renaud SAU, CHU Henri Mondor. Introduction : A la phase tonico-clonique des CCG l’hypoxie génère une hyperlactacidémie, dont la demi-vie est < à 38 minutes. Dans les malaises avec PC, la mise en évidence de CCG est essentielle. But de l’étude : Evaluer l’intérêt de la lactacidémie (L) précoce dans la confirmation du diagnostic de CCG avant admission du patient entrant pour malaise avec PC. Méthodes : Etude prospective de 3 mois au SAU. Inclusion : patient conscient admis pour PC moins de 2 heures avant son recours au SAU. Recueil d’anamnèse, variables cliniques et examens complémentaires, dont L. Exclusion : âge < 18 ans, consentement impossible, délai > 2 h, PC d’origine traumatique. Distinction de 2 groupes : PC avec (GT) et sans témoin (GsT). Détermination sur le GT du seuil de (L) au delà duquel le diagnostic de CCG peut être retenu avec certitude (courbe ROC). Sur le GsT, détermination par un groupe d’experts, sans le résultat de L, du critère convulsif de la PC (CCG+) ou non (CCG-) et évaluation secondaire du seuil discriminant de L sur GsT. Résultats : 41 patients (31 H/10 F) inclus (42 ± 1 ans). Délai moyen avant SAU : 75 ± 25 mn (45-120 mn). Tableau de répartition des groupes et de L :. Seuil discriminant de L : 2,5 mmol/l. Intérêts de L comme test diagnos- tique dans GsT : Sensibilité 89 %, Spécificité 100 %, VPP 100 %, VPN 87 % Conclusion : Le dosage précoce au SAU des lactates circulants est d’un apport discriminant pour l’affirmation de CCG au cours de la prise en charge de PC sans témoins. 301 INTÉRÊT DES D-DIMÈRES DANS LE DIAGNOSTIC D’EXCLUSION DES THROMBOSES VEINEUSES CÉRÉBRALES CHEZ LES PATIENTS ADMIS POUR CÉPHALÉES AIGUËS B. Tardy, K. Charbogne, L. Cotte, F. Crouzet, P. Guyomarc’h, F. Robert,A. Viallon, J.C. Bertrand Service d’urgences médicales, Hôpital Bellevue, Saint Etienne. Les céphalées aiguës et isolées, où une neuro-imagerie systématique n’est pas recommandée, sont le signe le plus précoce des thromboses veineuses cérébrales (TVC). But : Évaluer de façon prospective l’intérêt des D-dimères dans le diagnostic de TVC chez les patients présentant une céphalée aiguë. Méthodes : Les patients admis pour une TVC prouvée par IRM ont été inclus dans le groupe TVC et les patients admis pour une céphalée aiguë et suspects d’avoir une TVC étaient éligibles pour le groupe contrôle. tvc (n = 24) control (n = 46) D-dimeres (ng/ml) 7000 6000 5000 4000 3000 2000 1000 0 Groupes (n) CCG+ CCG– p* n Moyenne L ± DS n Moyenne L ± DS GT (26) 17 4,8 ± 3,7 [1,0-15] 9 1,1 ± 0,5 [0,7-2,3] 0,0004 GsT (16) 9 3,4 ± 1,1 [2,3-5,9] 6 1,0 ± 0,3 [0,6-1,3] 0,0014 *Test de Kruskal-Wallis. 1S112 URGENCES 2004

299 Évaluation de la prise en charge régionale des hémorragies méningées

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Page 1: 299 Évaluation de la prise en charge régionale des hémorragies méningées

augmente le nombre d’admission directe en USI-NV. L’UMH est levecteur de choix pour sa rapidité, sa fiabilité diagnostique et son effica-cité thérapeutique.

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ÉVALUATION DE LA PRISE EN CHARGE RÉGIO-NALE DES HÉMORRAGIES MÉNINGÉESM.E. Petitjean (1), A. Bouju (1), C. Pellerin (2), P. Dabadie(1)

(1) Département des Urgences Adultes, CHU deBordeaux, (2) DAR 3, CHU de Bordeaux.

Introduction : L’objectif de cette étude est d’évaluer au niveau régio-nal la prise en charge en urgence des patients admis pour hémorragieméningée (HM) et de l’analyser au vue des référentiels existants.Matériel et méthode : Etude prospective réalisée sur un an. Pour toutpatient admis pour HM non traumatique aux urgences : recueil descaractéristiques démographiques et cliniques, des pratiques profession-nelles, et des évènements indésirables. Résultats exprimés en pourcen-tage ou moyenne avec valeurs extrêmes entre parenthèses.Résultats : En 2002, 158 patients d’âge moyen 51 ans (17-85) ont étéinclus. Le mode de révélation était une céphalée ictale (71 %), desconvulsions généralisées (14 %) ou un coma inaugural (16 %) associé àun arrêt cardio-circulatoire chez 3 patients. 15 % des patients ont eu unretard diagnostic. 54 patients ont bénéficié d’un transport primairemédicalisé : 60 % présentaient un Score de Glasgow < = 8, mais 25 %n’ont pas été intubés. Seuls 21 % des patients intubés ont eu un monito-rage de la PetCO2. Un traitement antalgique sur les lieux ou lors dutransfert a concerné 13 % des patients. Pour l’ensemble des transfertssecondaires (n = 115), 8 % étaient non médicalisés. Neuf patients sesont aggravés, dont 7 médicalisés : 3 d’entre eux ont été intubés. LaTDM cérébrale a été réalisée dans les 2 h pour 77 % des patients. 8 %des patients ont eu une ponction lombaire. Un transfert vers le CHUdans les 3 heures suivant le diagnostic positif a été réalisé pour 43 % despatients. Au cours des 24 premières heures, 28 % présenteront un épi-sode d’hypotension avec PAM < 70 mm Hg, 47 % unePAM > 100 mmHg, 27 % une SpO2 < 95 %, 18 % unePaCO2 < 35 mmHg et 5 % une PaCO2 > 45 mmHg. L’artériographie aété réalisée chez 20 % des patients à J0. Au total, 46 % des anévrysmesseront embolisés, 32 % bénéficieront d’une chirurgie précoce. 100 %des patients recevront des antalgiques, 43 % un anticomitial et 78 % uninibiteur calcique. Les principales complications ont été : hydrocépha-lie aiguë (28 %), comitialité (22 %), récidive hémorragique (9 %), OAPneurogénique (8 %) et vasospasme (23 %). La mortalité globale s’estélevée à 27 %.Discussion : Ces résultats montrent que la démarche diagnostique esthabituellement respectée mais, la reconnaissance clinique, les délais detransfert II, l’adéquation des moyens de transport, l’optimisation desfonctions vitales et du traitement devront être des objectifs à court oumoyen termes afin d’améliorer la prise en charge.

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INTÉRÊT DE LA LACTACIDÉMIE DANS LADÉMARCHE DIAGNOSTIQUE DES CRISES CONVUL-SIVES GÉNÉRALISÉES (CCG) DES PATIENTSCONSULTANT DANS LES SERVICES D’ACCUEIL ETD’URGENCE (SAU) POUR MALAISE AVEC PERTE DECONNAISSANCE (PC)J. Hervé, M.J. Calmette, V. Lemiale, C. Boraud,M. Debacker, L. Bellefontaine, E. Roupie, B. Renaud

SAU, CHU Henri Mondor.

Introduction : A la phase tonico-clonique des CCG l’hypoxie génèreune hyperlactacidémie, dont la demi-vie est < à 38 minutes. Dans lesmalaises avec PC, la mise en évidence de CCG est essentielle.But de l’étude : Evaluer l’intérêt de la lactacidémie (L) précoce dans laconfirmation du diagnostic de CCG avant admission du patient entrantpour malaise avec PC.

Méthodes : Etude prospective de 3 mois au SAU. Inclusion : patientconscient admis pour PC moins de 2 heures avant son recours au SAU.Recueil d’anamnèse, variables cliniques et examens complémentaires,dont L. Exclusion : âge < 18 ans, consentement impossible, délai > 2 h,PC d’origine traumatique. Distinction de 2 groupes : PC avec (GT) etsans témoin (GsT). Détermination sur le GT du seuil de (L) au delàduquel le diagnostic de CCG peut être retenu avec certitude (courbeROC). Sur le GsT, détermination par un groupe d’experts, sans lerésultat de L, du critère convulsif de la PC (CCG+) ou non (CCG-) etévaluation secondaire du seuil discriminant de L sur GsT.Résultats : 41 patients (31 H/10 F) inclus (42 ± 1 ans).Délai moyen avant SAU : 75 ± 25 mn (45-120 mn).Tableau de répartition des groupes et de L :.

Seuil discriminant de L : 2,5 mmol/l. Intérêts de L comme test diagnos-tique dans GsT : Sensibilité 89 %, Spécificité 100 %, VPP 100 %, VPN87 %Conclusion : Le dosage précoce au SAU des lactates circulants est d’unapport discriminant pour l’affirmation de CCG au cours de la prise encharge de PC sans témoins.

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INTÉRÊT DES D-DIMÈRES DANS LE DIAGNOSTICD’EXCLUSION DES THROMBOSES VEINEUSESCÉRÉBRALES CHEZ LES PATIENTS ADMIS POURCÉPHALÉES AIGUËS

B. Tardy, K. Charbogne, L. Cotte, F. Crouzet,P. Guyomarc’h, F. Robert, A. Viallon, J.C. Bertrand

Service d’urgences médicales, Hôpital Bellevue, SaintEtienne.

Les céphalées aiguës et isolées, où une neuro-imagerie systématiquen’est pas recommandée, sont le signe le plus précoce des thrombosesveineuses cérébrales (TVC).But : Évaluer de façon prospective l’intérêt des D-dimères dans lediagnostic de TVC chez les patients présentant une céphalée aiguë.Méthodes : Les patients admis pour une TVC prouvée par IRM ont étéinclus dans le groupe TVC et les patients admis pour une céphalée aiguëet suspects d’avoir une TVC étaient éligibles pour le groupe contrôle.

tvc (n = 24)control (n = 46)

D-d

ime

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7000

6000

5000

4000

3000

2000

1000

0

Groupes(n)

CCG+ CCG– p*

n MoyenneL ± DS

n MoyenneL ± DS

GT (26) 17 4,8 ± 3,7 [1,0-15] 9 1,1 ± 0,5 [0,7-2,3] 0,0004GsT (16) 9 3,4 ± 1,1 [2,3-5,9] 6 1,0 ± 0,3 [0,6-1,3] 0,0014

*Test de Kruskal-Wallis.

1S112 URGENCES 2004