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44 e congre `s de la Socie ´te ´ franc ¸aise de stomatologie et chirurgie maxillofaciale Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com Ateliers pre ´-congre `s Cours d’initiation a ` la prothe `se adjointe ou conjointe implanto- porte ´e ou implanto-stabilise ´e (X. Assemat-Tessandier) ; Dissection sur cra ˆnes : onlays d’apposition et sinus lift. (J. Ferri/D. Goga). Communications Implantologie et chirurgie pre ´implantaire Re ´ussite implantaire apre `s une greffe osseuse ; a ` propos de 75 patients S. Abida, D. Kamal, P. Jammet, P. Goudot, J. Yachouh Service de chirurgie maxillofaciale et stomatologie, ho ˆpital Lapeyronie, Montpellier Introduction.L’objectif de notre travail est d’e ´valuer la re ´ussite implantaire apre `s une greffe osseuse autoge `ne des ma ˆchoires chez des patients e ´dente ´s ayant eu une re ´habilitation prothe ´tique implanto-porte ´e. Mate ´riel et me ´thodes.Soixante-quinze patients ont eu des greffes osseuses autoge `nes a ` vise ´e pre ´implantaire entre 2002 et 2006, seuls 64 patients a ˆge ´s de 53,8 ans en moyenne ont eu un traite- ment complet. Le pre ´le `vement a e ´te ´ parie ´tal dans 41 cas, mandi- bulaire dans 13 cas, iliaque dans 13 cas. Les greffes d’apposition en onlay ou inlay par comblement du bas fond sinusien, associe ´es ou non a ` une oste ´otomie de Le Fort 1 ont e ´te ´ utilise ´es au niveau maxillaire et des greffes d’apposition en onlay ou en sandwich au niveau mandibulaire. Douze patients ont pre ´sente ´ des complica- tions postope ´ratoires : une exposition des greffons dans 7 cas et un e ´pisode infectieux dans 5 cas ; 22 patients ont eu une perfora- tion de la muqueuse sinusienne lors du sinus lift. Re ´sultats.Trois cent soixante-dix-neuf implants ont e ´te ´ place ´s chez les 64 patients, 295 implants maxillaires et 84 mandibulaires. Quinze implants ont e ´te ´ perdus (3,95 %), 13 avant leur mise en fonction et 2 apre `s leur mise en charge ; 10 implants maxillaires (3,38 %) et 5 mandibulaires (5,95 %). Discussion.Le taux de survie global des implants dans notre se ´rie e ´tait de 96,05 % sur un recul moyen de 23,6 mois (1 et 50 mois), 88,37 % apre `s sinus lift, 83,33 % apre `s greffes d’apposition au niveau mandibulaire et 88,64 % sur l’arcade maxillaire, ces re ´sultats sont en accord avec les donne ´es actuelles de la litte ´rature. E ´ tude re ´trospective de 56 cas de Le Fort 1 avec greffe osseuse cra ˆnienne et pose implantaire diffe ´re ´e A. Wiss, A. Genay, C. Denglehem, G. Raoul, L. Lauwers, J. Ferri Service de stomatologie et de chirurgie maxillofaciale de Lille Introduction.L’atrophie maxillaire e ´volue ´e peut e ˆtre traite ´e de diverses manie `res. Plusieurs techniques permettent de fournir une quantite ´ d’os suffisante pour assurer une insertion implantaire. Parmi celles-ci, l’oste ´otomie de Le Fort 1 avec greffe osseuse est une technique classique. Nous pre ´sentons ici une e ´tude re ´trospec- tive de 56 cas traite ´s par oste ´otomie de Le Fort 1 et greffe osseuse d’origine membraneuse. Mate ´riel et me ´thodes.L’e ´tude porte sur 56 patients a ˆge ´s de 20 a ` 65 ans pre ´sentant un e ´dentement total maxillaire avec atrophie osseuse importante. Tous ont be ´ne ´ficie ´ d’une oste ´otomie de Le Fort 1 avec greffon cra ˆnien parie ´tal. La pose implantaire a e ´te ´ re ´alise ´e a ` 6 mois, et fonction du bilan iconographique et de la re ´habilitation prothe ´tique envisage ´e. Le suivi e ´tait de 1 a ` 10 ans. Re ´sultats.Le gain quantitatif osseux dans le sens vertical et trans- versal a permis la pose de 471 implants dont la quasi-totalite ´ ont e ´te ´ utilise ´s. Discussion.La quantite ´ ainsi que la qualite ´ de l’os obtenu montrent des re ´sultats bien supe ´rieurs a ` la greffe iliaque, la re ´sorption osseuse est pratiquement nulle. Aucune infection n’est a ` rapporter. Le taux e ´leve ´ de succe `s implantaire est lie ´a ` la qualite ´ de l’os obtenu et a ` la pose diffe ´re ´e des implants. Conclusion.La technique de reconstruction du maxillaire avec oste ´otomie et greffe osseuse est une technique de choix dans la chirurgie pre ´prothe ´tique a ` vise ´e implantaire lorsque se trouvent associe ´s grandes atrophies maxillaires et de ´calages des bases osseu- ses. La pose implantaire diffe ´re ´e permet un taux de succe `s implan- taire e ´leve ´ offrant toutes les possibilite ´s prothe ´tiques. Re ´sultats a ` long terme de re ´habilitations implanto- porte ´es apre `s Le Fort 1 et greffe parie ´tale M. Audion, M. El-Okeily, A.-S. Ricard, F. Siberchicot, N. Zwetyenga Service de chirurgie maxillofaciale, place Ame ´lie-Raba-Le ´on, 33076 Bordeaux cedex Introduction.De nos jours, la re ´habilitation implanto-porte ´e est devenue la re ´fe ´rence. Cependant, les pre ´requis ne ´cessitent parfois la re ´alisation d’une chirurgie pre ´implantaire d’augmentation osseuse. Dans les cas d’atrophie alve ´olaire se ´ve `re avec inverse ´ de la relation intermaxillaire, une oste ´otomie de Le Fort 1 est, de plus, indispen- sable pour re ´duire la classe III. Peu de cas avec utilisation de greffon parie ´tal ont e ´te ´ publie ´s. Les auteurs proposent une technique alliant oste ´otomie de Le Fort 1 et greffe onlay et inlay de calvaria. lls pre ´sentent leur expe ´rience depuis un an. Patients et me ´thode.Trois patients, deux femmes et un homme, de 49,3 ans en moyenne, ont be ´ne ´ficie ´ de cette technique pre ´implan- taire. 28 implants maxillaires ont e ´te ´ pose ´s en moyenne 5 mois apre `s la premie `re chirurgie. Le port d’une prothe `se provisoire e ´tait permis. Re ´sultats.Aucune complication postope ´ratoire pre ´coce ou tardive n’a e ´te ´ de ´cele ´e. Tous les implants maxillaires sont en place. Les 3 patients ont obtenu une re ´habilitation comple `te. Discussion.L’utilisation de greffon parie ´tal permet a ` la fois une greffe inlay mais aussi onlay, avec un confort postope ´ratoire non ne ´gligeable pour le patient. Les re ´sultats sont satisfaisants a ` court terme. La chirurgie pre ´implantaire de ces cas extre ˆmes est une activite ´ spe ´cifique a ` la chirurgie maxillofaciale et permet aux Vie des socie ´te ´s 258 0035-1768/$ - see front matter ß 2008 Publie ´ par Elsevier Masson SAS. 10.1016/j.stomax.2008.07.003 Rev Stomatol Chir Maxillofac 2008;109:258-287

44 eme congres de la societe francaise de stomatologie et chirurgie maxillo-faciale

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44e congres de la Societe francaise destomatologie et chirurgie maxillofaciale

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Disponible en ligne sur

www.sciencedirect.com

Vie des societes

Ateliers pre-congres– Cours d’initiation a la prothese adjointe ou conjointe implanto-portee ou implanto-stabilisee (X. Assemat-Tessandier) ;– Dissection sur cranes : onlays d’apposition et sinus lift. (J. Ferri/D.Goga).

CommunicationsImplantologie et chirurgie preimplantaire

Reussite implantaire apres une greffe osseuse ;a propos de 75 patientsS. Abida, D. Kamal, P. Jammet, P. Goudot, J. YachouhService de chirurgie maxillofaciale et stomatologie, hopitalLapeyronie, Montpellier

Introduction.– L’objectif de notre travail est d’evaluer la reussiteimplantaire apres une greffe osseuse autogene des machoires chezdes patients edentes ayant eu une rehabilitation prothetiqueimplanto-portee.Materiel et methodes.– Soixante-quinze patients ont eu des greffesosseuses autogenes a visee preimplantaire entre 2002 et 2006,seuls 64 patients ages de 53,8 ans en moyenne ont eu un traite-ment complet. Le prelevement a ete parietal dans 41 cas, mandi-bulaire dans 13 cas, iliaque dans 13 cas. Les greffes d’apposition enonlay ou inlay par comblement du bas fond sinusien, associees ounon a une osteotomie de Le Fort 1 ont ete utilisees au niveaumaxillaire et des greffes d’apposition en onlay ou en sandwich auniveau mandibulaire. Douze patients ont presente des complica-tions postoperatoires : une exposition des greffons dans 7 cas etun episode infectieux dans 5 cas ; 22 patients ont eu une perfora-tion de la muqueuse sinusienne lors du sinus lift.Resultats.– Trois cent soixante-dix-neuf implants ont ete places chezles 64 patients, 295 implants maxillaires et 84 mandibulaires. Quinzeimplants ont ete perdus (3,95 %), 13 avant leur mise en fonction et 2apres leur mise en charge ; 10 implants maxillaires (3,38 %) et 5mandibulaires (5,95 %).Discussion.– Le taux de survie global des implants dans notre serieetait de 96,05 % sur un recul moyen de 23,6 mois (1 et 50 mois),88,37 % apres sinus lift, 83,33 % apres greffes d’apposition au niveaumandibulaire et 88,64 % sur l’arcade maxillaire, ces resultats sont enaccord avec les donnees actuelles de la litterature.

Etude retrospective de 56 cas de Le Fort 1 avec greffeosseuse cranienne et pose implantaire differeeA. Wiss, A. Genay, C. Denglehem, G. Raoul, L. Lauwers, J. FerriService de stomatologie et de chirurgie maxillofaciale de Lille

Introduction.– L’atrophie maxillaire evoluee peut etre traitee dediverses manieres. Plusieurs techniques permettent de fournir unequantite d’os suffisante pour assurer une insertion implantaire.Parmi celles-ci, l’osteotomie de Le Fort 1 avec greffe osseuse est

2580035-1768/$ - see front matter � 2008 Publie par Elsevier Masson SAS.10.1016/j.stomax.2008.07.003 Rev Stomatol Chir Maxillofac 2008;109:258-287

une technique classique. Nous presentons ici une etude retrospec-tive de 56 cas traites par osteotomie de Le Fort 1 et greffe osseused’origine membraneuse.Materiel et methodes.– L’etude porte sur 56 patients ages de 20 a65 ans presentant un edentement total maxillaire avec atrophieosseuse importante. Tous ont beneficie d’une osteotomie de Le Fort1 avec greffon cranien parietal. La pose implantaire a ete realisee a6 mois, et fonction du bilan iconographique et de la rehabilitationprothetique envisagee. Le suivi etait de 1 a 10 ans.Resultats.– Le gain quantitatif osseux dans le sens vertical et trans-versal a permis la pose de 471 implants dont la quasi-totalite ont eteutilises.Discussion.– La quantite ainsi que la qualite de l’os obtenu montrentdes resultats bien superieurs a la greffe iliaque, la resorption osseuseest pratiquement nulle. Aucune infection n’est a rapporter. Le tauxeleve de succes implantaire est lie a la qualite de l’os obtenu et a lapose differee des implants.Conclusion.– La technique de reconstruction du maxillaire avecosteotomie et greffe osseuse est une technique de choix dans lachirurgie preprothetique a visee implantaire lorsque se trouventassocies grandes atrophies maxillaires et decalages des bases osseu-ses. La pose implantaire differee permet un taux de succes implan-taire eleve offrant toutes les possibilites prothetiques.

Resultats a long terme de rehabilitations implanto-portees apres Le Fort 1 et greffe parietaleM. Audion, M. El-Okeily, A.-S. Ricard, F. Siberchicot, N. ZwetyengaService de chirurgie maxillofaciale, place Amelie-Raba-Leon, 33076Bordeaux cedex

Introduction.– De nos jours, la rehabilitation implanto-portee estdevenue la reference. Cependant, les prerequis necessitent parfois larealisation d’une chirurgie preimplantaire d’augmentation osseuse.Dans les cas d’atrophie alveolaire severe avec inverse de la relationintermaxillaire, une osteotomie de Le Fort 1 est, de plus, indispen-sable pour reduire la classe III. Peu de cas avec utilisation de greffonparietal ont ete publies. Les auteurs proposent une technique alliantosteotomie de Le Fort 1 et greffe onlay et inlay de calvaria. llspresentent leur experience depuis un an.Patients et methode.– Trois patients, deux femmes et un homme, de49,3 ans en moyenne, ont beneficie de cette technique preimplan-taire. 28 implants maxillaires ont ete poses en moyenne 5 mois apresla premiere chirurgie. Le port d’une prothese provisoire etait permis.Resultats.– Aucune complication postoperatoire precoce ou tardiven’a ete decelee. Tous les implants maxillaires sont en place. Les 3patients ont obtenu une rehabilitation complete.Discussion.– L’utilisation de greffon parietal permet a la fois unegreffe inlay mais aussi onlay, avec un confort postoperatoire nonnegligeable pour le patient. Les resultats sont satisfaisants a courtterme. La chirurgie preimplantaire de ces cas extremes est uneactivite specifique a la chirurgie maxillofaciale et permet aux

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patients en fin de parcours therapeutique de beneficier d’une tech-nique de pointe pour une rehabilitation orale complete de qualite.

Lambeau libre de fibula : rehabilitation implanto-portee : techniques et difficultes rencontreesS. Briki, G. Raoul, A. Fourari, L. Lauwers, J. FerriService de stomatologie et de chirurgie maxillofaciale de Lille

Introduction.– Le but de ce travail est de montrer qu’apres avoirtransfere le lambeau libre de fibula, le volume osseux obtenu estsuffisant pour faire beneficier les patients de la mise en placed’implants endo-osseux dentaires. Nous detaillons la technique etles difficultes operatoires.Materiel et methode.– Nous presentons une serie retrospective de 21patients pris en charge consecutivement pour une rehabilitationimplantaire sur lambeau libre de fibula. Il s’agissait de reconstruc-tions suite a une resection tumorale benigne ou maligne dans 13 cas,posttraumatique dans 5 cas, sequelle de fente dans un cas et a uneosteoradionecrose dans 2 autres cas. Cette reparation a concerne lemaxillaire dans 5 cas et la mandibule dans 10 cas.Resultats.– Le volume et la densite osseuse sont apparus satisfai-sants apres reconstruction par lambeau microanastomose de fibulapour permettre la mise en place d’implants dentaires. Le nombred’implants par perone variait entre 2 et 6. Sur le nombre totald’implants, nous avons recense 2 cas de peri-implantite necessitantune greffe gingivale provenant de la muqueuse palatine dans un caset la perte de l’implant dans l’autre cas.Discussion.– Malgre les difficultes de mise en place des implantsendo-osseux sur la fibula en raison du degraissage de la palette dansla majorite des cas, d’une greffe osseuse dans un cas (sequelle defente) et d’une osteotomie de recentrage dans un autre cas, lesresultats etaient satisfaisants sur le plan morphologique ainsi quefonctionnel. La technique du canon de fusil est techniquement plusdifficile mais peut nous amener dans des conditions plus favorablesen termes de rapport prothese/implant. La possibilite de ne pasutiliser la palette lors de la reconstruction (ou de ne garder que lefascia) est envisageable, car elle supprime la necessite de la gestiondes tissus mous, mais expose a un risque theorique d’orostome plusgrand et nous prive d’un temoin de vitalite postoperatoire tressimple. Au total nous preconisons l’utilisation du transfert librede fibula pour les larges reconstructions mandibulaires ou maxi-llaires en raison de sa fiabilite, de la possibilite de le conformer(osteotomies – canon de fusil) et de sa large possibilite de recevoirdes implants endo-osseux.

Implants dentaires et lambeau de fibulamicroanastomose : 23 patientsP.-Y. Jeanniota, N. Frogeta, P. Pierrillasa, A.-G. Bodardb, P. Bretona

aService de stomatologie et chirurgie maxillofaciale, hospices civils deLyon, centre hospitalier de Lyon-Sud, 69310 Pierre-Benite ; bunited’odontologie, service de chirurgie, centre Leon-Berard, Lyon

Introduction.– La reconstruction mandibulaire par lambeau defibula microanastomose (LFM) restaure harmonieusement l’arcanatomique, les fonctions orales et l’esthetique faciale. Mais lafinesse du tissu cutane, l’epaisseur des tissus sous-cutanes,l’absence de sillon pelvilingual et vestibulaire et la fragilite destissus mous ne permettent pas un appui prothetique direct. Lesimplants retablissent la fonctionnalite prothetique. La litteratureest relativement abondante en matiere d’osteo-integration surlambeau de fibula microanastomose, mais peu d’etudes se sontattachees a l’aspect prothetique, finalite de toute rehabilitationorale. Le but de cette etude retrospective etait de presenter les

resultats des rehabilitations orales par prothese implanto-porteeapres reconstruction mandibulaire par lambeau libre de fibula.Patients et methode.– Vingt-trois patients ont ete reconstruits : 17hommes et 6 femmes avec un age moyen de 46 ans (17–66).Quatorze patients (60,8 % des cas) ont eu une radiotherapie avantla reconstruction. L’osteoradionecrose mandibulaire etait l’indica-tion de reconstruction chez 7 patients. Chaque patient a beneficied’un dentascanner. La mise en place des implants a ete effectueesous anesthesie generale. Des controles cliniques et radiographiquespostoperatoires ont ete realises regulierement. Les piliers transmu-queux ont ensuite ete mis en place a partir du 6e mois postopera-toire et la phase prothetique debutee 1 mois apres ledesenfouissement. Les criteres d’evaluation du succes implantaireet prothetique ont ete evalues.Resultats.– Soixante-quinze implants ont ete poses, soit 3,2 enmoyenne par patient avec un taux de succes de 80 %. 3 implants(4 %) n’ont pas ete exploites prothetiquement. 10 protheses fixees et13 protheses amovibles ont ete realisees. Le delai moyen de mise encharge etait de 7,6 mois (6–10) et le suivi moyen apres la mise encharge de 27,5 mois (1–71). L’occlusion etait consideree comme« satisfaisante » pour 69,6 % des patients. Pour 57 % des patients,la qualite des tissus mous de recouvrement et adjacents etaitconsideree comme « satisfaisante ». Pour 74 % des patients larehabilitation orale etait « satisfaisante ».Discussion.– La prothese implato-portee sur LFM, en territoire irradieou non, donne des resultats satisfaisants malgre l’epaisseur et lamobilite des tissus mous, et malgre les brides et l’absence dekeratinisation. La mise en place d’implants doit se faire apres unplanning previsionnel prothetique. L’utilisation de guides radiochi-rurgicaux, malgre leur cout et les difficultes d’adaptation, permet-trait certainement d’importantes ameliorations.

Specificites techniques peroperatoires du lambeaulibre fibulaire en vue d’une rehabilitation implantaireulterieure : analyse a partir d’une serie de 23 casN. Frogeta, P.-Y. Jeanniota, P. Pierrillasa, J. Bemerb, P. Bretona

aService de stomatologie et chirurgie maxillofaciale, hospices civils deLyon, centre hospitalier Lyon-Sud, 69310 Pierre-Benite ; bunited’odontologie, service de chirurgie, centre Leon-Berard, Lyon

Introduction.– Le lambeau libre de fibula microanastomose et reim-plante a fortement ameliore la qualite de la rehabilitation orale.L’objectif de l’etude est de determiner les facteurs limitant la posed’implants apres lambeau libre fibulaire, et gerables en peropera-toire.Materiel et methodes.– Nous analysons ces facteurs limitants a partird’une serie de 23 patients traites par lambeau libre fibulaire etreimplantes.Resultats.– Les facteurs limitants sont de deux types :– osseux : necessite d’une hauteur suffisante pour mettre desimplants superieurs a 10 mm ; greffon en classe I ou II d’Angle ;– muqueux et cutanes : necessite de recreer un vestibule ; tissusmous de recouvrement fins et se rapprochant au mieux de lamuqueuse attachee ; anticiper la retraction pour prevenir unelimitation d’ouverture buccale chronique.Discussion.– Nous aborderons point par point ces facteurs. Cepen-dant, il reste necessaire d’adapter le niveau d’exigence de rehabilita-tion par rapport au patient et a son environnement.

Distraction alveolaire verticale mandibulaireet rehabilitation implante-porteeN. Vidala, A. Amparanzaa, B. Ellab, F. Siberchicota, N. Zwetyengaa

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aService de chirurgie maxillofaciale et stomatologie, CHU deBordeaux, 33076 Bordeaux cedex, France ; bservice d’odontologie,CHU de Bordeaux, 33076 Bordeaux cedex, France

Introduction.– La rehabilitation orale par implants osteo-integreschez des patients ayant une atrophie de la crete alveolaire mandi-bulaire est souvent basee sur l’utilisation de greffes osseuses auto-logues ou des substituts osseux. Selon les donnees de la litteratureces techniques ont un grand pourcentage de morbidite et de resorp-tion osseuse. La distraction alveolaire verticale osteogenique est unetechnique relativement recente qui permet un gain de hauteurcrestale et un apport significatif des tissus mous adjacents.Objectif.– L’objectif de cette etude etait d’evaluer l’apport reel a longterme de la distraction alveolaire verticale du secteur mandibulaireposterieur dans la rehabilitation orale implanto-portee avec un suiviminimal d’un an.Patients et methodes.– Quarante-sept distracteurs alveolaires ont eteutilises chez des patients, avec des degres variables de deficit osseux.Des radiographies panoramiques dentaires ont ete prises avant,pendant et apres la distraction. Le distracteur vertical a ete fixeau niveau de l’os basal et le fragment d’os osteotomise. Apres uneperiode de latence de 5 a 10 jours, le distracteur a ete active d’environ1 mm/j. Une fois la hauteur recherchee atteinte, la distraction a etestoppee et la periode de consolidation a ete d’environ 3 mois. Auterme de la consolidation, le distracteur a ete enleve et les implantsdentaires ont ete poses dans le meme temps operatoire. 3 mois plustard les vis de cicatrisations ont ete posees et les patients ont eteadresses aux odontologistes pour la suite de la realisation de laphase prothetique.Resultats.– La hauteur moyenne de distraction etait 10,7 mm(5–15 mm) et la moyenne de nombre d’implants poses etait 4(1–8). Dans tous les cas sauf un, la rehabilitation orale a ete obtenue.Tous les patients ont eu des resultats occlusaux et esthetiquesacceptables.Conclusions.– La distraction alveolaire verticale de la mandibule doitetre prise en consideration quand le praticien a besoin d’une reha-bilitation prothetique implanto-portee chez des patients ayant undeficit osseux mandibulaire.

La distraction alveolaire : a propos de 17 patientsA.-C. Collina, L. Caquantb, P. Pierrillasa, N. Frogeta, Bretona

aService de stomatologie et chirurgie maxillofaciale, hospices civils deLyon, centre hospitalier Lyon-sud, 69310 Pierre-Benite ; bservice destomatologie et chirurgie maxillofaciale. CHU de Saint-Etienne,hopital Nord, 42270 Saint-Priest-en-Jarez

Introduction.– Les techniques d’implantologie permettent actuelle-ment une rehabilitation dentaire fiable sur le plan fonctionnel etesthetique. Mais elles se heurtent souvent aux insuffisances quali-tatives et quantitatives de la muqueuse et de l’os alveolaire du site aimplanter. Bien que differentes techniques de chirurgie preimplan-taire soient largement utilisees, toutes ne donnent pas pleinementsatisfaction. Le but de cette presentation est donc d’evaluer unealternative : la distraction alveolaire.Materiel et methodes.– Notre etude prospective porte sur 17 patientsayant tous beneficie d’une distraction alveolaire. Une etude cli-nique et radiologique a permis d’analyser le gain osseux etmuqueux obtenu, la possibilite de poser des implants dans cetos distracte.Resultats.– La distraction alveolaire a permis un gain osseux etmuqueux suffisant pour la pose des implants chez 94 % de nospatients. Le taux de survie de ces implants est de 97 %. Dans 41 % descas, la distraction alveolaire a du etre completee par d’autres gesteschirurgicaux (greffes osseuses, muqueuses).

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Conclusion.– La distraction alveolaire paraıt une technique fiablepour augmenter la hauteur de l’os alveolaire tout en associant unedistraction muqueuse. La bonne osteo-integration des implants denotre serie est encourageante. Cependant, les indications de cettetechnique restent encore limitees.

Endo-distraction, a new technique of distractionosteogenesis for highly atrophic mandibles:Results of 18 patientsC. KrenkelSalzburg State Medical Center, Paracelsus Private Medical School,Salzbourg, Autriche

Introduction.– This study was conducted to evaluate the surgical andrestaurative outcome of distraction osteogenesis using the endo-distraction technique in edentulous patients with highly atrophicmandibles.Material and methods.– Endo-distraction is a new technique forvertical callus distraction osteogenesis of the jaws. Its distinctivelynovel features are:– intra-osseous midline placement of the device in the center of thebone;– utilization of the cortical bone of the basal segment for tapping thethread.The distraction screw in the body of the mandible is connected witha hollow implant, which, with its thread, is firmly anchored in thetransport segment and rests on the metal shoulder of the distractionscrew. The distraction screw projects up to 15 mm beyond theinferior border of the mandible and is hidden in the soft tissuesof the chin. Its length accounts for the potential gain in bone volumeby distraction osteogenesis. Winding of the distraction screw ele-vates the hollow implant together with the transport segment stepby step. This widens the osteotomy gap and initiates distractionosteogenesis. The stable anchorage of the distraction screw in thecortical bone of the basal segment prevents tilting of the distractionvector. Intra-orally the device looks like an artificial crown, whichsteadily remains at the same level without compromising thepatient. The device can easily be unscrewed without secondarysurgery and replaced by implants.Results.– Between 2000 and 2004, 18 patients with an unusual sexdistribution (17 females versus 1 male) were treated surgically andprosthodontically and followed up for at least 36 months. Theirmean age at the time of surgery was 55 years and 8 months. Thedistraction distance varied between 8 and 14 mm (mean = 10.7 mm).After distraction osteogenesis 4 implants were placed interforami-nally in each case (total: 24 BranemarkW and 51 StraumannW

implants). 4 implants were lost in 1 patient due to infection andreplaced by new ones. All other implants were osseointegratedwithout any bone loss on loading at the follow-ups. Unlike withconventional devices, tilting of the endodistractor was negligible(mean = �2.888, min = +208, max = �808).Discussion.– With the endo-distraction technique the desiredamount of distraction at the desired distraction vector defined inthe treatment plan can be achieved with only one device. Owing toits midline position and central loading the device is unlikely tofracture. It helps create a new vestibulum. With the cover screw inplace its upper part looks like an implant abutment and does notinterfere with the lips or the tongue. Removal of the endo-distrac-tion implant is easy and almost painless. As it is not osseointegrated,it can easily be rotated out of the bone in superficial mucosalanesthesia. In the early stages of distraction the endo-distractionscrew is sometimes visible under the skin, which may assumed to bea problem. But its smooth ends gently glide within the tissue and

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never cause any necrosis or pain. Another major advantage is thatthe screw is embedded in a sterile pocket in the chin without thebulky rods of conventional distractors projecting into the non sterileoral cavity. Once distraction is progressing, the tip of the screwrapidly disappears and has never caused any problems for thepatients. Complications like fatigue fractures of the mandible, whichmay occur half-way through the latency period, are less dangerousand need not be repaired surgically by internal fixation, because thefracture fragments are adequately stabilized by the bulky distractioncallus formed in the meantime. Conservative treatment with anti-biotics and soft food is all that is needed. Once the fracture hashealed, implants can be placed as usual. Severe esthetic impairmentrequires full rehabilitation of both the bones and the soft tissue,before dental implants can be placed. Current anti-aging conceptsmandate restoring the gums and placing esthetic implants tosupport esthetic crowns.Conclusions.– The data presented document that, in edentulouspatients with highly atrophic mandibles, the hard and soft tissuesof the anterior mandible can be regenerated by callus distractionwith the endo-distraction implant. On long-term, clinical follow-ups for more than 4 years, 18 patients showed ideally regeneratedbone and a perfect esthetic outcome. Compared to conventionaldistraction both the complication rates and the surgical efforts areminimal. The endo-distraction technique is mainly indicated inhighly atrophic mandibles. Local severe atrophy of the alveolarcrest and atrophic single-tooth gaps in both jaws are other indi-cations. Regeneration of the alveolar bone after tumor surgery withresection of alveolar bone is another promising application. Thetechnique also has a place in secondary reconstructions of thealveolar crest in patients with totally resected mandibles afterprior augmentation with iliac crest, scapular or fibular bone toimprove the conditions for implant placement and prosthodonticrehabilitation. Maxilla, zygoma and hypoplastic chin augmentationis another likely prospect.As an alternative treatment concept, endo-distraction is distinctfrom devices with a microplate design by several features andbenefits:– 1 ‘‘single-screw’’ device in the middle of the bone;– no adaptations during fixation;– only 1 device for all directions and heights;– no tilting problems;– no secondary surgery for metal removal.

Rehabilitation dentaire implanto-portee apresdistraction osteogenique chez les traumatisesbalistiques de la faceE. Soubeyran, D. Labbe, P. Sabin, L. Olive, J. Nicolas, J.-F. Compere,H. BenateauService de chirurgie maxillofaciale et reconstructrice, CHU de Caen

Introduction.– La reconstruction des etages inferieur et moyen de laface apres traumatisme balistique par distraction osteogenique estune technique fiable. Un avantage certain de cette technique est lareconstruction pluritissulaire, comprenant l’os alveolaire et lamuqueuse attachee, permettant ainsi une rehabilitation dentaireimplanto-portee.Materiels et methodes.– Onze patients traumatises balistiques onteu une reconstruction mandibulaire par distraction osteogenique enutilisant un distracteur externe entre 1995 et 2006 dans notreservice. Parmi ces 11 patients, 2 ont egalement beneficie d’unereconstruction de l’etage moyen de la face par distraction osteoge-nique. Cinq des 11 patients ont eu une rehabilitation dentaire parprothese implanto-portee.

Resultats.– Toutes les rehabilitations dentaires ont ete menees aterme. Il n’a pas ete note de difference de l’osteo-integration desimplants a long terme dans l’os distracte compare a un os natif. Lesdifficultes rencontrees sont communes a toutes poses d’implantsdentaires : problemes de vecteur, hauteur et epaisseur de l’os, etc.Discussion.– La distraction osteogenique permet de reconstruiredifferents types de tissus. En meme temps que l’elongation osseuse,il se forme de la peau, du tissu sous-cutane, de la gencive et de l’osalveolaire. Cette technique permet donc de reconstruire dans unmeme temps tous les tissus leses par le traumatisme.La capacite de la distraction a former un tissu osseux vascularisepermet la mise en place d’implants avec une bonne osteo-integration.

Expansion osseuse transversale par corticotomiealveolaire maxillaire : principes et resultatsJ. LaloService de consultation de stomatologie et de chirurgiemaxillofaciale, hopital Tenon. 4, rue de la Chine, GHU Est, Paris VI,75020 Paris,

L’expansion transversale est basee sur la plasticite osseuse maxil-laire obtenue par corticotomie. Elle permet d’obtenir progressive-ment un diametre transversal intercortical suffisant pour y insererun ou plusieurs implants. Nous presentons une technique d’expan-sion osseuse maxillaire transversale preimplantaire.Technique chirurgicale.– L’intervention est pratiquee sous anesthesielocale ou generale selon l’importance du geste. L’infiltration d’unanesthesique local adrenaline limite le saignement et facilite ladissection. L’abord se fait par 3 incisions muqueuses : une horizon-tale crestale et 2 verticales vestibulaires. La zone operatoire estexposee en levant un lambeau mucoperioste. 3 osteotomies sontrealisees : 2 verticales a environ 2 mm de part et d’autre du futurimplant et une crestale horizontale. Une fracture dirigee suivant lestraits d’osteotomie est effectuee a l’osteotome. On obtient ainsi unvolet osseux alveolaire a charniere superieure.Si la pose d’implant est possible immediatement, le lit implantaireest forme grace a des osteotomes et/ou des forets. Une greffeosseuse est mise dans l’espace intercortical autour de la partiecervicale implantaire et dans les zones de corticotomies. Lamuqueuse est suturee sur une membrane resorbable de collagene.Discussion.– Les indications sont les epaisseurs crestales maxillairescomprises entre 1,5–3 mm.Cette technique permet de gagner 4 a 5,5 mm d’epaisseur sur unelongueur allant de 7 a 8 mm jusqu’a 40 mm. Les implants sontsouvent mis en place dans le meme temps operatoire. La morbiditeest limitee et les resultats esthetiques prothetiques sont satisfai-sants.

Surelevations sinusiennes massives par ßTCP.Resultats a long termeC. Meyera, J.-F. Garnierb, T. Camponovoa, B. Ricbourga, M. Benarochb

aService de chirurgie maxillofaciale et stomatologie, CHU deBesancon ; bservice de stomatologie et de chirurgie maxillofaciale,CHU de Strasbourg

Introduction.– Les surelevations sinusiennes realisees a l’aide desubstituts osseux sont de nos jours frequentes. Cependant, cessubstituts sont habituellement utilises en combinaison avec del’os autologue et, le plus souvent, dans le cadre de surelevationde volume modere.Nous presentons nos resultats a long terme concernant l’utilisationd’une ceramique de synthese, le phosphate tricalcique b (bTCP –

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CerasorbW, Curasan, Allemagne), utilisee pure, pour des sureleva-tions sinusiennes de gros volume.Materiel et methode.– Entre janvier 2002 et novembre 2005, 30patients (totalisant 50 sinus) ont beneficie, dans le cadre d’uneetude prospective dont les resultats a court terme ont ete rapportesen 2006 lors du 42e congres de la SFSCMF a Besancon, d’unesurelevation sinusienne a visee preimplantaire a l’aide de bTCP.Le materiau a ete utilise melange a des facteurs de croissanceautologues sous forme de plasma riche en plaquettes (PRP) et demembranes de fibrine riche en plaquettes (PRF). 6 cm3 de bTCP ontete utilises en moyenne (4 a 14 cm3) par sinus. 48 sinus sur 50 ont eteimplantes, au 6e mois postoperatoire en moyenne, et 182 implantsont ete poses au total (6 implants en moyenne/patient). 20 patients(33 sinus) ont accepte d’etre revus pour une evaluation du resultat aplus long terme, comportant un controle radiographique (ortho-pantomogramme) et clinique a la recherche d’une eventuelleresorption du biomateriau et d’un echec implantaire ou prothetiquetardifs.Resultats.– Un recul postoperatoire moyen de 4,5 ans (2,5 a 6,5 ans) apu etre obtenu. En dehors des complications a court terme rappor-tees chez les 30 patients initiaux (3 cas d’infection partielle precoce,1 echec complet par expulsion progressive du biomateriau, perte de3 implants lors de la phase d’osteo-integration) nous avons retrou-ve, dans ce groupe de 20 patients, 1 perte d’implant supplementaireapres mise en charge, aboutissant globalement a un taux de succesimplantaire de 97,8 %. Le gain de hauteur intrasinusien obtenu al’issue des 30 premiers mois (17 mm en moyenne au prix de 20 % deresorption initiale) a ete stable sauf dans 1 cas ou nous avons noteune resorption complementaire de 15 %. Ces 2 complications tardi-ves n’ont cependant pas interfere avec la rehabilitation prothe-tique, permettant d’aboutir a un taux de succes prothetique de100 %. Chez certains patients edentes de longue date, une apposi-tion osseuse crestale a ete observee apres mise en fonction desimplants.Discussion.– Les surelevations sinusiennes realisees a l’aide du pro-tocole CerasorbW + PRP + PRF presentent une bonne stabilite dans letemps. Notre experience prouve que des surelevations sinusiennesmassives sont possibles a l’aide d’un substitut osseux pur. Cesinterventions permettent de plus d’obtenir des taux de succesimplantaire a long terme equivalents a ceux obtenus par les greffesosseuses autologues classiques.

Interet des implants a visee prothetiqueet orthodontique chez les enfants porteursd’une dysplasie ectodermique anhidrotiqueS. Leveau-Geoffroy, J.-P. PerrinCHU de Nantes, place Alexis-Ricordeau, 44000 Nantes

Introduction.– L’absence d’ancrage dentaire pour la retention pro-thetique ou les mouvements orthodontiques rend parfois impossiblel’appareillage de ces enfants.Materiel et methode.– Deux patients atteints de ce syndrome ont etepris en charge au CHU de Nantes, pour la mise en place de 4 implantsmandibulaires pour maintien prothetique, et pour la pose d’ancragea visee orthodontique.Discussion.– Le probleme de la realisation d’implants chez l’enfantest multiple :– chirurgicalement : la taille mandibulaire reduite chez l’enfant rendle choix de l’implant et la realisation technique plus difficiles.L’hypodeveloppement de l’os alveolaire rend la pose d’implantsposterieurs complexe ;– prothetiquement : necessite de changement de prothese au coursde la croissance.

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L’orthodontie des patients oligodontes preprothetique est difficiledu fait de l’absence d’ancrage dentaire ; dans ces conditionsl’ancrage osseux est indispensable.La prise en charge par la CPAM des implants chez les enfantsporteurs d’agenesies dentaires multiples mandibulaires a recem-ment ete publiee permettant de proposer avant la fin de la crois-sance une solution prothetique satisfaisante a ces enfants.Conclusion.– Implants et ancrages osseux sont indispensables a laprise en charge de ces patients.

Osteoradionecrose sur implants endo-osseuxL. Ben Slama, W. Hasni, C. De Labrouhe, F. Bado, J.-C. BertrandService de stomatologie et de chirurgie maxillofaciale, hopital de laSalpetriere, 45, boulevard de l’Hopital, 75013 Paris

Introduction.– L’osteoradionecrose est une complication severe de laradiotherapie. Un facteur declenchant est frequemment retrouve. Leplus souvent, il s’agit d’un traumatisme dentaire ou chirurgical ouparodontal. Nous rapportons un cas d’osteoradionecrose mandibu-laire bilaterale. La premiere atteinte est apparue 3 mois apres la finde l’irradiation, au niveau d’une plaque d’osteosynthese ; elle a etetraitee par resection interruptrice. La seconde, controlaterale, estsurvenue sur une peri-implantite, 3 ans et demi apres la fin del’irradiation. Elle s’est compliquee d’une fracture pathologique. Lesimplants avaient ete mis en place 10 ans avant la radiotherapie.Il s’agit du premier cas rapporte d’osteoradionecrose sur implantsdentaires mis en place anterieurement a l’irradiation.Observation.– Une femme agee de 75 ans a consulte pour un carci-nome epidermoıde de la joue droite etendu a la commissure inter-maxillaire, la tuberosite, le voile, la jonction linguale et le vestibulejusqu’en region 45. La tumeur etait classee T4N0. Elle avait eu unerehabilitation orale implantaire, 15 et 10 ans auparavant, par 1 implanten position 14, 3 implants cylindriques et 1 implant lame dans le secteurpremolomolaire mandibulaire gauche. Les implants etaient osteo-integres et mis en fonction. Le traitement a ete une buccopharyngec-tomie transmandibulaire non interruptrice avec curage ganglionnairefonctionnel droit, completee 6 semaines plus tard par une irradiationde 65 Gy de la cavite buccale et de l’oropharynx et de 45 Gy sur les airescervicales anterieures, posterieures et sus-claviculaires droites. Unretard de cicatrisation dans la zone d’osteotomie mandibulaire droiteetait observe au cours de l’irradiation. Un premier foyer d’osteoradio-necrose sur plaque d’osteosynthese a ete constate a droite 3 moisapres la fin de l’irradiation, traite par resection mandibulaire inter-ruptrice sans reconstruction. L’implant en position 14 a ete perduensuite. De multiples extractions ont abouti a une edentation maxil-laire quasi totale. 3 ans et demi apres la fin de l’irradiation, une peri-implantite etait constatee sur un implant cylindrique en position 35,rapidement compliquee d’une osteoradionecrose etendue a tout lesecteur premolomolaire mandibulaire gauche. L’implant lame a etedepose. Une fracture pathologique mandibulaire gauche est survenuerapidement apres, traitee par curetage-sequestrectomies. L’age etl’etat locoregional n’ont pas permis une chirurgie de reconstruction.A la derniere consultation en mai 2008, la patiente etait porteused’une prothese totale maxillaire. Aucune rehabilitation n’avait pu etrerealisee sur le fragment residuel mandibulaire anterieur.Discussion.– Il s’agit du premier cas publie d’osteoradionecrose surimplants dentaires mis en place anterieurement a l’irradiation.L’irradiation est un facteur de risque d’echec implantaire. Les echecssont relativement rares mais imprevisibles. Il s’agit le plus souventd’absence ou de perte d’osteo-integration et exceptionnellementd’osteoradionecrose. Dans notre cas, l’osteoradionecrose mandibu-laire a ete bilaterale. Le premier episode, survenu 3 mois apres la finde l’irradiation, etait probablement du au traumatisme chirurgical.

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Le second, controlateral, etait apparu 3 ans et demi apres la fin de laradiotherapie a la faveur d’une peri-implantite. Un surdosage del’irradiation au voisinage des implants pourrait etre incrimine.L’osteoradionecrose sur peri-implantite a ete caracterisee parl’absence de douleurs invalidantes et par une evolution lente abou-tissant a une fracture pathologique.

Imperatifs de l’implantologie pour une reconstructionmandibulaireN. Dutot-Philippeau, E. Deklerk, B. Piot, J.-P. Perrin, P. Huet,J. Bouguila, C. d’HauthuilleService de chirurgie maxillofaciale, CHU de Nantes, Hotel-Dieu,44000 Nantes

Materiel et methode.– Etude retrospective sur 10 cas de reconstruc-tion mandibulaire par lambeau libre entre 1993 et 2008. La rehabi-litation dentaire implanto-portee ou implanto-stabilisee a eterealisee suite a une collaboration entre l’equipe de chirurgiensmaxillofaciaux et chirurgiens dentistes specialises en implantologie.L’objectif de l’etude est de revoir l’ensemble des dossiers pourameliorer la prise en charge depuis la reconstruction jusqu’a lalivraison de la prothese sur implants. L’evaluation clinique s’est faitesur l’analyse de la fonction labiale et masticatoire et du resultatesthetique. L’analyse radiographique sur les panoramiques dentaireset teleradiographies de profil a porte sur la qualite de la reconstruc-tion squelettique et du positionnement des implants.Resultats.– Le chirurgien maxillofacial privilegie le positionnementde la symphyse pour une reconstruction mentonniere et non la posed’implants dans ce secteur. La palette cutanee limite parfois lespossibilites de rehabilitation par un exces de tissus mous.Lorsque l’axe du lambeau differe du plan de Camper, la rehabilitationposterieure est rendue difficile par l’insuffisance de hauteur, etl’incompetence labiale est difficile a resoudre.Discussion.– La reconstruction mandibulaire doit concilier le posi-tionnement du menton et de l’os alveolaire en regard de l’arcadesuperieure. Au niveau de la symphyse, la technique en double barrepermet de satisfaire les deux imperatifs.L’etroite collaboration entre les deux equipes permet de resoudredes situations difficiles. La connaissance des imperatifs de chacunpermet d’ameliorer la prise en charge.

Proposition d’un arbre decisionnel dans la chirurgiedes sinus liftS. Adam, N. Lari, M. Moumine, G. ThieryService de chirurgie maxillofaciale et plastique de la face, HIALaveran, 13998 Marseille

A travers notre experience, nous decrivons un arbre decisionnel pourla chirurgie des sinus lift.Il repond aux questions suivantes :– anesthesie generale ou locale ?– greffe osseuse autologue ou biomateriaux ?– PRF ou non ?Les parametres decisionnels sont cliniques et tomodensitometriques.Les six parametres sont qualifies en (+) ou (�) :– A : necessite de greffe d’apposition (+) ou non (�) ;– B : sinus lift bilateral (+) ou non (�) ;– C : clinique favorable (+) ou non (�), ouverture buccale, ecartementlabial, antecedents medicaux du patient ;– P : refus de l’anesthesie locale, de la greffe osseuse, ou patient jugeanxieux par le chirurgien (�) ou l’inverse (+) ;– F : sinus de forme favorable non cloisonne (+) ou non (�) ;– M : muqueuse epaisse (+) ou non (�).

Le recueil simple et rapide de ces parametres permet de definir leplan therapeutique.Il sera d’une aide precieuse pour nos jeunes confreres.

Examen clinique avant pose d’implants dentairesM. SimounetRoyan

L’auteur developpe, etape par etape, l’examen clinique dont lafinalite est de pouvoir repondre au patient si oui ou non ilest possible de l’implanter et surtout de satisfaire le projet pro-thetique.L’interrogatoire.– C’est une etape importante car apres avoir ecouteles motivations du patient qui se presente spontanement, ou lesindications du dentiste qui l’adresse, il permet de depister les contre-indications operatoires eventuelles et donc d’economiser un bilanparaclinique parfois onereux.On recherchera donc :– les antecedents medicaux (age, allergies, etat cardiovasculaire,diabete, habitudes, maladies auto-immunes, antecedents neuropsy-chiatriques, prise de medicaments, etc.) ;– les antecedents d’irradiation, les habitudes (tabac, alcool, bruxo-manie, etc.) ;– les antecedents chirurgicaux.Les examens preimplantaires.– Apres un examen exofacial (impres-sion generale, ATM, adenopathies, recherche du tonus musculaire oud’une asymetrie faciale), on passe a un examen endobuccal centre enpremier sur l’hygiene, l’etat gingival, le parodonte, la qualite de lasalive, des protheses existantes, des obturations et le mode d’usuredes dents.Cette approche permet deja une premiere selection. Passe cestade, il faudra examiner l’occlusion, mesurer la largeur, la hauteurdes cretes et leur forme, la dimension verticale disponible, l’epais-seur et la resistance de la gencive, la distance disponible entredeux dents.On completera avec un examen « dynamique » : possibilite degarder la bouche ouverte, vecu de la nociception en palpant lesvestibules et les reliefs osseux, declenchement du reflexe nauseeux,mobilisation des parties molles. On notera les limites muqueuses,adherentes et libres, la position des sublinguales, des freins et desinsertions musculaires, simulation de passage d’instruments enbouche.Examen des moulages et guide chirurgical du dentiste, les prevoir siabsents.L’auteur montrera comment examiner meticuleusement le guidechirurgical en bouche car une situation prothetique ideale est parfoisincompatible avec le seul site d’emergence implantaire possible. Lecompromis entre les deux ne devra pas etre trop important.L’examen paraclinique.– Principalement l’examen radiographique,l’auteur montrera surtout les pieges a eviter afin d’etablir un paral-lelisme ou une complementarite radioclinique parfaite. Le guidechirurgical radio-opaque apparaıt d’autant plus indispensable quele nombre d’implants a poser est eleve ou qu’il n’y a pas de repereanatomique precis.Projets prothetiques.– Ce ne sont pas les implants qui interessent lepatient mais le projet prothetique, aussi celui-ci devra etre le plusprecis possible. On parle beaucoup de prothese et de pose d’implantassistees par ordinateur, c’est peut-etre l’avenir, mais peut-on met-tre aujourd’hui en equation un reflexe nauseeux ou une ouverturelimitee et douloureuse ?Obligations connexes.– L’examen clinique est indissociable d’uncertain nombre d’obligations qui seront developpees : l’aspectfinancier, avec le devis precis definitif et la mention du temps de

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reflexion, ainsi que la description du projet prothetique et informa-tions generales sur la chirurgie et la prothese implantaire :– faut-il prevoir une chirurgie preimplantatoire parodontale osseuse ?– consentement eclaire sur le projet prothetique adopte, sur l’ana-lyse du cas, les elements favorables et defavorables ; sur la naturedes interventions pre- per- et postimplantatoire ; AG/AL ?– sur les risques lies a la chirurgie (infectieux, neurologiques, etc.),lies a la prothese ;– sur la gestion de l’echec, ses solutions et consequences financieres ;– sur la necessite du suivi ;– apres avoir donne ces documents, on fait l’ordonnance :antibiotiques ? Corticotherapie ? AINS ? Antalgiques ? Bains debouche ?Conclusion.– L’auteur etablira un arbre decisionnel au bout duquel onpourra envisager ou non la pose d’implant et fera remarquer que la« branche motivation et aspect financier » peut parfois conduire a unexces d’optimisme et des catastrophes.Ce bilan de consultation va evoluer avec les differentes assistancesinformatiques et les progres de la science (biomateriaux, cellulessouches, etc.).La consultation initiale est donc une etape importante car « si tuveux la paix, prepare les complications ».

Facteurs de risque en implantologieL. Ben Slamaa,b,c

a69, rue de la Tour, 75116 Paris ; bhopital americain de Paris ;c63, boulevard Victor-Hugo, 92200 Neuilly

Les patients a risque en implantologie sont ceux chez lesquelsl’osteo-integration serait vouee a l’echec et ceux chez lesquels lamise en place d’implants endo-osseux entraınerait une aggravationde l’etat, en rapport avec une ou plusieurs pathologies intercurren-tes. Les progres constants de la therapeutique medicale nous ame-nent a prendre en charge des patients de plus en plus ages, porteursde pathologies importantes et sous medication. Les donnees de lalitterature sont revues pour les principales situations : age, patho-logies cardiovasculaires, diabete, insuffisance renale, infection par leVIH, cancer, maladies osseuses (osteoporose), traitements anticoa-gulants, bisphosphonates, etc.

Notre experience dans la reparation fonctionnelle parimplants en pathologie maxillofaciale traumatique ettumoraleM. Hassim, M. Kurc, G. Greux, A. Bettoun, G. Princ, D. GinistyConsultation de stomatologie et chirurgie maxillofaciale, hopitalCochin, Paris

Indications et resultats.– Les auteurs rapportent leur experiencependant 15 ans de la chirurgie preimplantaire a la prise en chargeprothetique.Les differentes modalites de la chirurgie preimplantaire sontdeveloppees :– greffes osseuses d’apposition ;– comblements sinusiens (a partir de prelevements osseux buccaux,extrabuccaux, transferts–osseux et substituts osseux).Les resultats sont discutes.

Neurofibromatose, allogreffe de faceet implantologie basaleJ.-P. Meningauda,b, J.-M. Donsimonia,b, L. Lantieria,b

aUniversite du Val-de-Marne-Paris, 12, Creteil, 94000 France ; bservicede chirurgie plastique, reconstructrice et esthetique, CHU Henri-

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Mondor, AP–HP, 51, avenue du Marechal-de-Lattre-de-Tassigny,94010 Creteil cedex, France

L’objectif de cette communication scientifique est de montrercomment l’implantologie basale est venue au secours d’un casde chirurgie reparatrice lourde puisqu’il associe une allogreffe deface.Il s’agit de montrer comment cette technique a pu apporter unesolution chez un patient dont les maxillaires ont ete particulie-rement transformes par une neurofibromatose de type 1, aussibien sur le plan des deformations osseuses, de la structurememe de l’os, de la presence de dents ectopiques, du problemehemorragique bien connu de ces patients, de l’hypertrophieconsiderable des parties molles et de la contrainte liee a l’immu-nosuppression.

Implants non enfouis : une evolution incontournableJ.-P. OuhayounDepartement de parodontologie, universite Paris 7, Paris

L’insertion des implants selon le protocole dit du « non enfoui » estutilisee actuellement dans presque tous les systemes implantairescar cette technique presente de nombreux avantages : une seuleintervention, la mise en place du pilier se fait pratiquement a cielouvert, d’autant plus que la quasi-totalite des essais comparantimplants enfouis et non enfouis montrent des resultats similairespour les deux approches.La tendance actuelle qui consiste a simplifier les procedures implan-taires, a raccourcir les delais, a eviter les interventions lourdes nepeut que se satisfaire de l’approche en un temps chirurgical, appli-cable dans la majorite des cas et s’accorde aussi tres bien a latechnique sans lambeau, dont nous decrirons une variante tressimplifiee.

Gestion de l’implantation immediate dans le secteuresthetiqueN. Picard

L’utilisation de l’implantation immediate est encore tres souventconsideree comme la technique de choix dans le secteur esthetique.Le but de cette communication est d’evaluer les avantages etinconvenients de cette technique et de determiner un acte deci-sionnel afin de rendre predictible la rehabilitation esthetique enimplantologie dans le secteur anterieur.

Concept du comblement sous-sinusien par de lagraisse autologue seule ou associee a du TCPG. Thiery, N. Lari, S. AdamService de chirurgie maxillofaciale et plastique de la face, HIALaveran, 13998 Marseille

Il s’agit d’etudier l’adaptation des stem cells a leur environnement.Le tissu graisseux est 10 fois plus riche en stem cells que les autrescellules. Coleman, chirurgien americain, a decrit en 1994 la tech-nique de greffe de graisse autologue. Cette technique est depratique courante en chirurgie maxillofaciale et plastique dela face. Elle permet de redonner du volume, en particulier ensous-cutane. Des cette date, cet auteur evoque la caracteristiquede la graisse a se transformer en partie au contact de tissudifferent.Objectifs et moyens.– Dans cette experience, nous voudrions prouverque le tissu graisseux riche en stem cells peut se transformer en os.En chirurgie maxillofaciale, la technique de sinus lift ou greffe de

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comblement sous-sinusien, decrite par Boyne en 1980, permet derehausser la hauteur de la crete alveolaire maxillaire. L’espace sous-sinusien est comble par different materiaux (os autologue, bioma-teriaux, etc.).Nous pensons que ce comblement peut etre realise par de la graisseseule ou un melange graisse–TCP. Le prelevement d’os autologue estlourd (au niveau iliaque ou calvarial), par rapport a celui de la graisse.Ce dernier est plus rapide (prise en 15 a 20 min) et beaucoup moinsdouloureux. Le stock n’est pas limite ; l’os heterologue n’est pasindemne de risque de transmission (os de banque humaine pro-venant de tetes femorales ou d’origine bovine ; le TCP n’est pas unbon osteo-inducteur. La graisse reunirait les facteurs indispensable al’osteoformation : maintien du volume sous-sinusien, osteoconduc-tion, osteo-induction. Le nouvel avantage est cette richesse en stemcells.Ce concept est a la croisee de 2 poles d’actualite : stem cells etchirurgie preimplantaire. En chirurgie maxillofaciale, ces 2 techni-ques sont de pratique courante. Leur association trouverait uneapplication directe et quotidienne, redonnant encore une fois toutesa noblesse a notre specialite.

La greffe en sandwich. Une techniqued’augmentation osseuse verticaleA. Aldegheri, F. Campana, C. Levy, A. Braticevic, T. TaillanCentre massilien de la face, 24, avenue du Prado, 13006 Marseille,France

Les techniques d’augmentation verticale en chirurgie preimplan-taire, en particulier au niveau mandibulaire posterieur, sont diffi-ciles a prendre en charge du fait de la faible laxite des tissus mous.La distraction osseuse alveolaire verticale permet de resoudrecette equation en allongeant a la fois les tissus osseux et lestissus mous, notamment ou un apport osseux de plus de 5 mm estnecessaire. Afin de faciliter les procedures chirurgicales, dansles cas ou l’apport osseux est inferieur a 5 mm, nous utilisonsactuellement une technique de greffe en sandwich avec inter-position d’os de banque (TBF, Phoenix) combinee a un abordvestibulaire sans decollement crestal (derive des techniques detunellisation).

Les greffes osseuses en chirurgies preimplantaires.Os autologue, os de banque, os de synthese.Que choisir ?A. Aldegheri, F. Campana, C. Levy, A. Braticevic, T. TaillanCentre massilien de la face, 24, avenue du Prado, 13006 Marseille,France

L’os autologue est le gold standard en chirurgie reconstructrice. Dansle desir de simplifier nos procedures chirurgicales avec moins d’iatro-genicite, les techniques faisant appel a l’os de banque ou l’os desynthese se developpent de plus en plus avec des resultats similairesa l’os autologue.Dans cette « foret » de moyens, comment faire son choix ? Pourquoipreferer tel os a tel autre ?Notre experience de plus de 10 ans de greffes osseuses en chirurgiepreimplantaire nous a amenes a realiser un arbre decisionnel qui vadependre de plusieurs facteurs :– le type de perte osseuse : perte osseuse verticale, perte osseusehorizontale, perte osseuse sous-sinusienne ;– le besoin ou non de realiser un « coffrage » osseux ;– l’integrite ou non de la muqueuse sinusienne.Bien sur, l’indication dependra aussi de l’experience et de la compe-tence du praticien, ainsi que du souhait du patient apres une

information claire des differents types d’os, de leur avantages etinconvenients et des differentes techniques de mise en œuvre.A notre avis, il faut encore privilegier l’os autologue tout en pensantreduction des risques et de la morbidite. Mais les voies de recherchene sont pas epuisees.

Rehabilitation globale : le Fort I et greffes osseuses.Interet de l’os de banqueA. Aldegheri, F. Campana, C. Levy, A. Braticevic, T. TaillanCentre massilien de la face, 24, avenue du Prado, 13006 Marseille,France

Dans le cadre des rehabilitations globales maxillomandibulaires dessujets de plus de 40 ans, les osteotomies de type Le Fort I avecavancee et abaissement sont des techniques de plus en plus fre-quentes.Il s’y associe le plus souvent des greffes d’apposition et des greffessinusiennes.L’os parietal est la reference dans ces types de reconstructions. Maisnous utilisons de plus en plus l’os de banque qui permet, de part sastructure, une meilleure modelisation des greffons avec une tresbonne adaptation sur les differents sites. Bien evidemment, ilentraıne une diminution de la morbidite en evitant les prelevementssur d’autres sites operatoires.

La distraction alveolaire verticale. Qu’en est-il 10 ansapres ?A. Aldegheri, F. Campana, C. Levy, A. Braticevic, T. TaillanCentre massilien de la face, 24, avenue du Prado, 13006 Marseille,France

Les premiers travaux d’Illizarov sur la distraction datent des annees1950. Cette technique fut tardivement introduite dans les pays del’Ouest en 1988 et il a fallu attendre les annees 1990 pour la voirapparaıtre en chirurgie maxillofaciale avec les travaux de MacCarthyet en chirurgie preimplantaire a partir de 1996.Apres un debut tres prometteur, nous avons voulu savoir quelle estsa place aujourd’hui dans notre arsenal therapeutique.Dans un premier temps, nous faisons une revue des 10 dernieresannees.Dans un deuxieme temps, nous presenterons notre serie person-nelle et tenterons de mettre en avant quelques recommandationsafin d’optimiser cette technique operatoire qui autorise d’excel-lents resultats, notamment dans les pertes verticales de plus de5 mm.La distraction alveolaire verticale ne semble pas avoir ete a lahauteur de ses esperances, du fait de la relative complexite duprotocole (notamment du protocole chirurgical), de l’avenementdes implants courts et de l’existence de techniques simplifiees(greffe en sandwich, tunellisation de Koury, etc.).

La crete iliaque : un site donneur d’os spongieux.Technique simplifiee de prelevementA. Aldegheri, F. Campana, C. Levy, A. Braticevic, T. TaillanCentre massilien de la face, 24, avenue du Prado, 13006 Marseille,France

L’os autologue est un gold standard en chirurgie reconstructrice. L’osmandibulaire, l’os maxillaire, le parietal, l’os iliaque et la crete tibialeanterieure sont les sites de references pour notre specialite.La crete iliaque traıne une mauvaise reputation du fait de suitesoperatoires difficiles (douleur, troubles de la marche) et d’unecapacite de resorption assez elevee. C’est surtout le fait des pre-

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levements de corticale qui necessitent des decollements musculairesassez etendus.Mais la crete iliaque est l’os qui permet de prelever la plus grandequantite d’os spongieux (et ce pratiquement quel que soit l’age dupatient).Nous decrivons une technique simplifiee de prelevement par tre-phine et incision centimetrique, en chirurgie ambulatoire.

Sinus lifts : criteres de choix des biomateriauxJ. Choukroun49, rue Gioffredo, 06000 Nice

La greffe autogene est toujours le gold standard mais les bioma-teriaux sont de plus en plus utilises. La nature du biomateriau vaetre preponderante dans la vitesse de construction osseuse. Lesproprietes des biomateriaux sont analysees au travers de leurcomposition chimique, de leur type de fabrication et de leur pro-priete hydrophile, temoin de leur capacite a se resorber plus oumoins rapidement.Un autre facteur est preponderant dans le choix d’un biomateriau :le mode d’attachement des osteoblastes sur la paroi des biomate-riaux.De nombreux biomateriaux nouveaux sont presentes et notammentles nouveaux biomateriaux synthetiques bientot disponibles enblocs « vissables et modelables » pour les greffes d’apposition.

Augmentation verticale de la crete alveolairea l’aide de substituts osseux phosphocalciques.Evaluation des resultats chez l’homme par etudeau microscanner et histomorphometrieN. MailhacAutun

Depuis les annees 1980, l’hydroxyapatite et le ß-TCP sont disponiblescomme substituts osseux et sont largement utilises depuis pour lesreconstructions osseuses tant en dentaire qu’en orthopedie.Differents produits de substituts osseux ont ete utilises dans cetteetude :– MBCP (40 % ß-TCP, 60 % HA) ;– ß-TCP seul ;– Bio Oss.

Des carottes osseuses ont ete prelevees a 6 mois lors de la pose desimplants pour etre analysees au microscanner et pour etude histo-morphometrique.

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L’analyse des echantillons ainsi obtenus au microscanner, micro-scope optique confirme l’existence d’un os neoforme.

Les resultats des recherches cliniques et des analyses de biopsiesrealisees au laboratoire sont en faveur de leur utilisation dans latechnique du rehaussement de sinus afin d’eviter tous les desagre-ments lies aux autogreffes. Ces techniques, avec les materiaux desubstitutions adequats, devraient se generaliser dans les annees avenir dans nos cabinets.Les premiers resultats, suivant le produit de substitution utilise,presentent des differences qui feront l’objet de la discussion.References[1] Barboza EP. Int J Periodontics Restorative Dent 1999;19:601.[2] Al Ruhaimi KA. Int J Oral Maxillofac Implants 2001;16:105.[3] Vastel L, Lemercier V, Kerboull L, Kerboull M. Rev Chir OrthopReparatrice Appar Mot 1999;85:164.[4] Legeros R, Parsons JR, Daculsi G, Driessens F, Lee D, Liu ST, et al.Bioceramics: Material characteristics versus in vivo behavior. Ann N YAcad Sci 1988;523:268–71.[5] Daculsi G, Laboux O, Malard O, Weiss P. Current state of the art ofbiphasic calcium phosphate bioceramics. J Mater Sci Mater Med2003;14(3):195–200.

Implant zygomatique unitaireF. Slimania, K. Arhounib, P. Adriaenssensb, K. Mansourianb, F. Durdub,P. Daelemansb, C. Malevezb

aService de stomatologie et chirurgie maxillofaciale, hopital 20-Aout,CHU Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc ; bservice de stomatologie etchirurgie maxillofaciale, hopital Erasme, universite Libre de Bruxelles,Bruxelles, Belgique

L’implant zygomatique offre une possibilite de rehabilitation pro-thetique des patients ayant une resorption maxillaire posterieuresevere.Le but de ce travail est d’evaluer retrospectivement, apres uneperiode de suivi de 5 a 61 mois, les resultats cliniques de l’utilisationde l’implant zygomatique unitaire comme appui posterieur dans letraitement des resorptions maxillaires posterieures severes.Vingt-quatre patients (moyenne d’age (58,8 ans), 13 femmes et 11hommes, ayant une resorption maxillaire posterieure (un patient aeu une perte de substance maxillaire post-traumatisme balistique)ont ete traites par un implant zygomatique unilateral et 1 a 3implants ordinaires sur lesquels un bridge a ete visse.Vingt-trois implants zygomatiques ont supporte des bridges. Un seulimplant zygomatique a ete decharge car il etait douloureux. Tous lesimplants zygomatiques ont ete osteo-integres. Un seul cas de sinusitea ete note mais jugule par un traitement antibiotique. Un seul cas detrouble de sensibilite du nerf maxillaire a recupere 4 mois plus tard.Avec ses resultats previsibles, l’implant zygomatique unitaire peutetre une alternative sure pour traiter l’edentation maxillaire pos-terieure partielle avec resorption osseuse severe.

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Longueur de l’implantzygomatique (mm)

Nombre d’implantszygomatiques places

30 135 2

40 542,5 845 447,5 250 252,5 0

Implantologie extra-orale : particularitesanatomiques de la region orbitaireC. Moure, B. Guichard, O. Dunaud, S. TestelinService de chirurgie maxillofaciale, CHU Amiens-Nord

L’implantologie extra-orale (IEO) s’est imposee depuis maintenantpresque 20 ans comme une technique de choix dans les rehabilita-tions faciales complexes. L’amputation orbitopalpebrale pose d’evi-dents problemes de reconstruction et a l’heure actuelle aucunesolution chirurgicale permettant une rehabilitation optimale n’exi-ste. L’epithese implantoportee represente alors le seul choix per-mettant une reconstruction anatomique acceptable a defaut d’unerestauration fonctionnelle.Trois cas cliniques de pose d’implants au niveau du cadre orbitairesont analyses. Les pertes de substances resultaient de deux exente-rations pour tumeurs cutanees evoluees et d’un traumatisme balis-tique par homicide.Les auteurs reviennent sur les particularites anatomiques de laregion orbitaire et sur la necessite d’une analyse rigoureuse du bilanradiologique pour l’evaluation des sites implantables. Ils insistentsur l’importance de la collaboration chirurgien–epithesiste pour lechoix du nombre et de l’axe des implants.L’IEO necessite un cahier des charges precis imposant des compromisentre site implantable et imperatifs prothetiques mais doit faireegalement repenser en amont la chirurgie de « couverture » de laregion orbitopalpebrale. L’optimisation de la technique pourraitvenir de la conception de guides chirurgicaux.

Apport du PRF en implantologieJ. Choukroun49, rue Gioffredo, 06000 Nice

La conception de la seconde generation des concentres plaquettairesa ete faite sur la base des evenements biologiques naturels quisurviennent lors de la cicatrisation : formation d’un caillot de fibrineet de plaquettes. Ces deux composes sont a la base de la cascade desphenomenes de la cicatrisation.L’apport de fibrine va permettre d’accelerer la naissance des neo-vaisseaux, etape primordiale a la reconstruction d’un tissu cicatriciel.Mais la fibrine va egalement favoriser l’action des facteurs decroissance et la fixation des osteoblastes sur le titane et les bioma-teriaux.L’utilisation de fibrine, naturelle grace a la concentration physiolo-gique de thrombine, permet egalement d’obtenir un relargageprogressif des facteurs de croissance pendant plusieurs jours.Les etudes de l’action du PRF sur plusieurs lignees cellulaires ont eteegalement faites et permettent de comprendre certaines proprietesdu PRF, comme la reduction de la resorption osseuse apres mobilisa-tion de la gencive, et justifient son emploi dans les sites d’extraction,mais egalement dans tous les procedes de cicatrisation muqueuse etosseuse.

Le systeme Quattro : interet de la biomecaniquedans la perennite des protheses implantairesD. Carrotte69100 Villeurbanne

Le systeme Quattro est une technique chirurgicale implantairepermettant la rehabilitation d’une arcade complete par un bridgeacrylique renforce sur 4 implants en une journee chez un patientedente ou en passe de le devenir (parodontite terminale, delabre-ment generalise occluso prothetique, etc.).Les implants sont au nombre de 4 (rarement mais quelques fois 6 aumaxillaire superieur) et ils sont exclusivement positionnes dans lepremaxillaire ou dans l’os interforaminal, zone connue par leschirurgiens implantologistes et reconnues dans la litterature pourles taux de succes implantaires les meilleurs.Le col implantaire des deux implants distaux est incline en arrierepour diminuer le porte-a-faux (cantilever) du bridge acrylique ren-force, dans la limite d’un angle de 458, tout en conservant l’apex del’implant dans la region de forte densite osseuse.Cet axe est rattrape par l’utilisation de piliers angules.Ainsi, le bridge acrylique etant delivre le soir meme, donc en mise encharge immediate des implants, une stabilite primaire maximale desimplants est requise et ces implants distaux seront donc de grandelongueur : souvent 15 voire 17 mm (longueur maximum des implantsProgress de Tekka).Le bridge jouant le role de fixateur externe (par l’epaisseur de resineacrylique de 5 mm au moins, et le cas echeant le renfort metalliquecoule inclus systematiquement dans ces protheses), cette solutionpermet de s’affranchir de toutes les phases d’edentement total ou deport de prothese amovible, et assure une fixite de l’ensembleimplants–piliers–prothese.

Presentation du systeme FacilitateTM pour la miseen charge immediate pour differents typesd’edentementD. LeibardDDS, France

Resume.– Au cours des cinq dernieres annees, parallelement auxchangements conceptuels, le monde de la dentisterie a vu l’essor del’informatique, comme la CFAO et la chirurgie guidee par ordinateur.La demande du patient en termes de confort et d’esthetique depasselargement la simple recuperation d’une fonction adequate. Expose aune quantite importante d’informations, le patient est maintenantdemandeur de resultats tangibles, comme des delais de traitementplus courts, une reduction de la douleur postoperatoire et uneesthetique irreprochable. La dentisterie sur implant n’est pas uneexception, et donner satisfaction au patient est maintenant unecondition indiscutable pour s’assurer le succes du traitement.Cette presentation met l’accent sur une technique pour les caschirurgicaux complexes dans la zone esthetique en utilisant lachirurgie guidee par ordinateur (FacilitateTM) pour mettre en placeles implants par technique de chirurgie transmuqueuse et pourinstaller une prothese provisoire immediate.Le concept d’implantologie guidee par ordinateur FacilitateTM

d’Astra Tech a ete introduit en 2006 et se base sur le logicielSimplantTM par MaterialiseTM. FacilitateTM est specialement concupour les implants Astra Tech et permet au praticien de choisir entredes guides chirurgicaux supportes par la muqueuse, l’os ou les dents.L’usage d’un guide stereolithographique accroıt la securite dupatient en permettant une plus grande precision dans le position-nement de l’implant en comparaison avec les guides chirurgicauxtraditionnels [1,2]. Cette technique optimise le positionnement des

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implants et l’esthetique des tissus mous tout en permettant demettre en place une restauration immediate au patient.References[1] Rosenfeld AL, Mandelaris GA, Tardieu PB. Prosthetically directedimplant placement using computer software to ensure preciseplacement and predictable prosthetic outcomes. Part 2: Rapid-pro-totype medical modeling and stereolithographic drilling guidesrequiring bone exposure. Int J Periodontics Restorative Dent2006;26:347–53.[2] Sarment DP, Sukovic P, Clinthorne N. Accuracy of implant place-ment with a stereolitographic surgical guide. Int J Oral MaxillofacImplants 2003;18(4):571–77.

Interet de l’implant TBR « Z connect »W

et de sa bague transgingivale en zirconeD. MiniereL’implant endo-osseux en titane TBR « Z connect »W presente unebague transgingivale en zircone de teinte A2 et se pose en un tempschirurgical.Sa bague en zircone emergeant en juxta-gingival lui confere unetolerance esthetique et des proprietes biologiques interessantes aucours du remaniement osseux postchirurgical.Mais c’est son exploitation prothetique qui revet le plus d’interets :– son pas de vis octogonal permet de mieux gerer les axes que les pashexagonaux ;– les manipulations prothetiques se font sans douleur et sanssaignement pour le patient ;– de par son emergence juxta-gingivale, il est compatible avec leprocede de CFAO SironaW Cerec.Le remplacement d’une unite dentaire se fait alors en seulementdeux temps : un temps chirurgical et un temps prothetique,l’empreinte optique du pilier permettant l’usinage et le scellementdefinitif dans la seance d’une couronne toute ceramique.

La rehabilitation des maxillaires edentespar le systeme Quattro TekkaG. PouitRennes

Le systeme Quattro de Tekka permet la rehabilitation en unejournee. Il se decompose en la pose de 4 implants, la realisationd’un bridge acrylique de 10 dents et sa pose le soir meme.Cette technique est simple, minutieuse, evite la pose de multiplesimplants (7–8) et la realisation de bridges complexes et difficiles.Elle permet une rehabilitation immediate et une alimentation nor-male le soir meme.La methode est simple, realisable facilement chez des sujets ages.Chez les personnes jeunes, la realisation en une journee permet ungain de temps, un gain economique et evite des seances de soins.Les suites operatoires sont simples et peu douloureuses.Nous vous expliquerons etape par etape la mise en œuvre desprotocoles.

Chirurgie reconstructrice cranio-maxillofaciale

Proposition de prise en charge des lambeaux libresmicroanastomosesS. Drikes, P. Delcampe, F.-X. Boland, J. Elbaz, G. Cordier, J.-M. PeronService de chirurgie maxillofaciale et stomatologie, CHU Charles-Nicolle, 1, rue de Germont, 76000 Rouen

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Introduction.– La litterature decrit largement la prise en chargeperioperatoire des lambeaux libres microanastomoses ainsi queles differentes methodes de surveillance paraclinique.La comprehension des phenomenes qui conduisent a l’echec neces-site l’analyse des phenomenes microcirculatoires souvent mecon-nus.La question posee est de savoir si la perte d’un lambeau estuniquement liee a une thrombose au niveau des anastomosesarterioveineuses ou s’il existe une atteinte de la microcirculation.Materiel et methode.– Les auteurs se sont interesses aux complica-tions survenues dans les cas d’echecs de lambeaux libres du servicede chirurgie maxillofaciale et stomatologie du CHU de Rouen. Lesdelais de constatation de necrose ainsi que la prise en chargeanesthesique ont ete recapitules.Resultats.– Il en ressort que meme si le plus souvent, des thrombosesau niveau des anastomoses ont ete observees, il existe de nombreuxcas ou des troubles de la microcirculation etaient fortement sus-pectes.Ces atteintes de la microcirculation etaient en rapport avec despathologies preexistantes ou des phenomenes tels que les trans-fusions massives.Discussion.– L’observation des echecs et l’analyse de la litteraturefont etat de lesions de la microcirculation, dont l’etude est utiliseeactuellement par la microdialyse (dosage du glucose, pyruvate etlactate).Les variations de ces metabolites pourraient etre en rapport avec lesyndrome d’ischemie–reperfusion bien connu dans les transplanta-tions d’organes.Nous proposons, parmi les differentes alternatives, d’associer a lasurveillance clinique et aux precautions anesthesiques habituelles,l’utilisation du systeme de microdialyse. Cet appareillage est bienconnu et largement utilise en chirurgie reconstructrice dans denombreux pays d’Europe qui possedent de tres grandes series.Cependant, il existe d’autres moyens de surveillance de la micro-circulation tels que le microscan qui surveille de maniere directe leslesions d’ischemie–reperfusion.Cela ouvre de nouvelles perspectives a la surveillance des lambeauxlibres.

Microdialyse : experience en surveillancepostoperatoire de 33 lambeaux libresF. Surya,b, B. Laurea,b, J.-C. Bayola,b, D. Gogaa,b

aService de chirurgie maxillofaciale et plastique de la Face, CHUTrousseau, 37044 Tours ; bfaculte de medecine de Tours, universiteFrancois-Rabelais, Tours, France

Introduction.– Les lambeaux libres sont devenus une routine enreconstruction maxillofaciale. Une surveillance postoperatoire estindispensable pour depister une complication anastomotique.La microdialyse est une technique de surveillance qui a ete proposeerecemment. Elle est en cours d’evaluation et reste, en pratiqueclinique, confidentielle. Nous rapportons notre experience de lamicrodialyse.Materiel et methode.– Nous avons utilise la microdialyse pendant les5 jours postoperatoires en surveillance des lambeaux libres.Cette serie prospective comporte 33 lambeaux realises pendant les30 derniers mois.Resultats.– Vingt-neuf surveillances ont ete effectives versus quatreincidents.Sept lambeaux ont presente des thromboses, et un lambeau a euune compression extrinseque du pedicule.Tous ces evenements ont ete detectes precocement par la micro-dialyse. Il n’y a eu aucun faux positif ni aucun faux negatif.

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Quatre lambeaux ont ete perdus.Discussion.– L’experience des auteurs dans ce mode recent de sur-veillance est rapportee. Les problemes rencontres et les solutionssont discutes.Conclusion.– La microdialyse est une technique fiable de surveillancepostoperatoire des lambeaux libres. Un apprentissage de quelquescas est necessaire pour sa bonne utilisation.

L’interet de l’utilisation du lambeau de fasciatemporalis superficiel et du lambeau sous-mentaldans le traitement du nomaN. Zwetyengaa, A. Adetundjib, B. Witsenburgc, A. Amparanzad,D. Martine

aService de chirurgie maxillofaciale, place Amelie-Raba-Leon, 33076Bordeaux cedex, France ; bNoma Children Hospital of Sokoto,Nigeria ; cDepartment of oral and maxillofacial surgery, Hengelo,Netherlands ; dpro Urumea 7, 20011 San Sebastian, Espagne ; eservicede chirurgie plastique et reconstructrice, place Amelie-Raba-Leon,33076 Bordeaux

Introduction.– Le noma est une stomatite gangreneuse ayant poureffet des destructions severes de la face associees a une mortalite etune morbidite importantes. Le terrain est, presque exclusivement,l’enfant en bas age dans les regions les plus pauvres du globe.L’etiologie et la prevalence sont incertaines. Les facteurs de risquesont la malnutrition, l’immunodepression, la mauvaise hygienebuccodentaire et une lesion de la muqueuse buccale. Notre objectifest de montrer l’interet de ces lambeaux dans la reconstruction despertes de substance faciales.Materiel et methode.– Il s’agit de patients pris en charge au cours de 3missions humanitaires au Noma Children Hospital of Sokoto (Nige-ria) en 2005, 2006 et 2007. Parmi plus de 300 patients traites, 18 l’ontete par combinaison d’un lambeau prefabrique de lambeau de fasciatemporalis et d’un lambeau sous-mental pour une perte de sub-stance au moins jugale.Resultats.– Aucun echec n’a ete enregistre. Les resultats fonctionnelset esthetiques sont satisfaisants. Les sequelles des sites donneurssont minimes.Discussion.– La combinaison du lambeau prefabrique de fascia tem-poralis et du lambeau sous-mental peut eviter des reconstructionsfaciales complexes avec des resultats fonctionnels et esthetiquessatisfaisants et peu de sequelles.

Utilisation des lambeaux chimeriques du systemesous-scapulaire dans la reconstruction de la cavitebuccale et oropharyngee : avantages et evaluationdes sequellesA. Girod, F. Nadaud, T. Jouffroy, D. Point, J. RodriguezService de chirurgie ORL et maxillofaciale, institut Curie

Introduction.– La reconstruction des pertes de substance etendues dela cavite buccale et/ou de l’oropharynx utilise le plus souvent un seullambeau libre. Nous avons teste l’utilisation de lambeaux chimeri-ques du systeme sous-scapulaire ainsi que les sequelles au niveau dusite donneur.Materiel et methode.– Huit patients ont ete revus de facon retro-spective. La morbidite perioperatoire, l’aspect fonctionnel et esthe-tique sont decrits. L’evaluation des sequelles a ete faite parautoquestionnaire (DASH) et bilan kinesitherapeutique.Resultats.– Cinq lambeaux de grand dorsal et de serratus, un lam-beau de grand dorsal et parascapulaire, un lambeau de serratus etparascapulaire, un lambeau de grand dorsal, parascapulaire et de

serratus ont ete utilises. Il n’y a pas eu de perte de lambeau. Lesresultats fonctionnels et esthetiques etaient acceptables (pas denutrition par sonde, elocution comprehensible). Les sequelles du sitedonneur etaient mineures.Discussion.– Dans les pertes de substance etendues de la cavitebuccale et/ou de l’oropharynx, la reconstruction par lambeau chi-merique est utile et acceptable.

La technique de Masquelet a-t-elle un intereten reconstruction faciale ?F.-X. Boland, J.-F. Lavis, P. Delcampe, J.-M. PeronService de chirurgie maxillofaciale et stomatologie, CHU de Rouen, 1,rue de Germont, 76000 Rouen

Introduction.– La methode de Masquelet a ete decrite dans le cadredu traitement des pertes de substance des os longs. La mise en placed’un spaceren ciment chirurgical au niveau de la solution de conti-nuite induit la production d’une membrane pseudoperiostee autourdu corps etranger. La greffe osseuse est effectuee dans un secondtemps dans le lit de ce neofourreau perioste.Le but de cette etude est d’etudier retrospectivement les resultats dequatre greffes osseuses realisees dans le service CMF stomatologiede Rouen.Materiel et methodes.– Quatre patients ont ete traites par cettemethode entre 2005 et 2007 pour des pertes de substances maxil-lomandibulaires. Les causes de ces pertes de substance etaient destumeurs benignes dans deux cas, un traumatisme balistique et uneosteonecrose mandibulaire apres prise de biphosphonates. Lecomblement a ete effectue en deux temps. Un element en cimentchirurgical a ete insere dans la perte de substance. Un delai de 2 a4 mois a ete respecte avant la greffe osseuse autologue.Resultats.– La continuite osseuse a ete obtenue dans 4 cas sur 5. Uneexposition endobuccale du greffon a induit la perte totale du greffonchez un patient porteur d’un ameloblastome mandibulaire.Discussion.– La membrane induite constitue une protection meca-nique pour le greffon. Les taux de facteurs de croissance osseux(BMP) sont plus eleves au sein de la membrane.

Les reconstructions labiales apres exerese tumorale.A propos de 50 casS. Kerray, H. Drissi Qeytoni, M. Lakouichmi, M. Nassih, A. RzinService de chirurgie plastique, chirurgie maxillofaciale etstomatologie, hopital militaire d’instruction Mohamed V, Rabat

Introduction.– Les cancers ou lesions precancereuses des levres serencontrent plus souvent au niveau de la levre inferieure et plusrarement au niveau des commissures ou de la levre superieure. Letraitement consiste a faire une exerese large de la lesion suivie d’unereconstruction devant aboutir a un minimum de sequelles fonction-nelles et esthetiques, faisant appel a de nombreuses techniques quiont evolue au cours des siecles.Materiel et methodes.– Cinquante cas de reconstruction labiale apresexerese tumorale. L’age de nos patients se situe entre 29 et 75 ansavec une moyenne d’age de 42 ans. Le sexe masculin predomine. Letype histologique est domine par le carcinome spinocellulaire. 8patients avaient deja beneficie d’un traitement prealable : exerese–

suture dans 5 cas, cryotherapie dans 2 cas et electrocoagulation dans1 cas et qui nous ont ete adresses pour recidive tumorale ou exereseincomplete. Ces tumeurs siegeaient le plus souvent au niveau de lalevre inferieure (35 patients) puis, respectivement, au niveau de lalevre superieure (10 patients) et de la commissure labiale (5 patients).Apres exerese large de la tumeur suivie d’un examen extemporanepermettant l’etude des limites de l’exerese, la reconstruction est

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realisee dans un seul temps. Ainsi, dans 15 cas la perte de substanceetait inferieure au 1/3 de la levre et une simple suture est realisee,pour les autres patients dont le defect depassait la 1/2 de la levre, ona eu recours a des lambeaux de voisinage : 16 Camille-Bernard, 6Karapandzic, 7 lambeaux nasogeniens, 4 Abbe-Estlander, et 2 lam-beaux d’avancement de Burow. Cinq de nos patients etaient por-teurs d’adenopathies cervicales et ont beneficie d’un curageganglionnaire fonctionnel. La radiotherapie externe a ete preconiseedans 21 cas, et a concerne les patients dont le carcinome spinocel-lulaire depassait le 1/3 de la levre et ceux qui avaient des adenopa-thies cervicales.Resultats.– Les resultats postoperatoires immediats etaient satisfai-sants. Des complications sont a noter : incompetence labiale dans 8cas, microstomie dans 6 cas, cicatrices inesthetiques dans 6 cas,osteoradionecrose mandibulaire dans 2 cas, et 4 patients ont pre-sente une recidive tumorale.Discussion.– Les tumeurs labiales sont dominees par les carcinomescutanes : basocellulaires et spinocellulaires. Le traitement chirurgicaldoit etre efficace d’emblee car la recidive est frequente a ce niveau.

Le lambeau du grand dorsal toujours d’actualite dansla reparation des pertes de substance cervicofacialesA. Landoulsi, A. Ghedira, M. Ellouze, H. Fodha, L. Bougacha, M. Helali,I. Mehri, I. Zairi, A. AdouaniService de chirurgie plastique et maxillofaciale, EPS Charles-Nicolle,Tunis, Tunisie

Introduction.– Le lambeau musculocutane du grand dorsal a etedecouvert au debut du siecle par Tansini et son interet dans lesreconstructions des pertes de substance de la tete et du cou a etedecrit par Quillen et al. en 1978. Il est repute pour son etendue, safiabilite et sa faible rancon cicatricielle et fonctionnelle.Materiel et methodes.– Il s’agit d’une etude portant sur 5 patients, 3femmes et 2 hommes, d’age moyen 46 ans. Dans 4 cas, la perte desubstance etait secondaire a une exerese tumorale interessant lajoue (3 cas) ou le cuir chevelu. Le 5e patient presentait des sequellesde constriction permanente temporomandibulaire. La variante mus-culocutanee a ete utilisee dans tous les cas, de premiere intentiondans un cas de dermatofibrosarcome de Darier et Ferrand de la joueet apres echec d’autres procedes de reconstruction dans les autrescas. Le lambeau etait pedicule dans les 4 localisations geniennes eten libre pour un fibrosarcome recidivant du cuir chevelu.Resultats.– Les resultats etaient satisfaisants en dehors d’un cas denecrose partielle et minime du lambeau et necrose superficielle desberges au niveau du site donneur jugulees par des soins locaux etconfiees a la cicatrisation dirigee.Discussion.– Le lambeau musculocutane du grand dorsal est degrande utilite pour les pertes de substance etendues de la tete etconstitue surtout une solution de secours efficace apres echecd’autres procedes locoregionaux.

Le lambeau musculocutane infrahyoıdien a palettecutanee horizontale : a propos de 276 casA.-S. Ricard, M. Laurentjoye, N. Zwetyenga, F. Siberchicot,C. Majoufre-LefebvreService de chirurgie maxillofaciale, CHU de Bordeaux, place Amelie-Raba-Leon, 33076 Bordeaux

Introduction.– Le lambeau musculocutane infrahyoıdien (LMCIH) aete decrit par Wang en 1986. Ses qualites permettent son utilisationen chirurgie reparatrice cervicofaciale et notamment en cancerolo-gie. Le dessin horizontal de la palette cutanee du LMCIH a ete utilisede facon systematique dans notre service depuis 10 ans. Notre but

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etait de determiner l’interet du lambeau infrahyoıdien a palettecutanee horizontale en carcinologie cervicofaciale.Materiel et methodes.– Cette reconstruction a ete realisee chez 276patients en carcinologie cervicofaciale pour des lesions du plancherbuccal, de la gencive inferieure, de l’oropharynx et de la langue, entremars 1997 et mars 2007.Resultats.– Dans 252 cas, la vitalite et la cicatrisation du LMCIH ontevolue de facon tres favorable. Aucun patient n’a presente denecrose totale du lambeau.Discussion.– Le prelevement horizontal de la palette cutanee nemodifie pas la fiabilite du lambeau et permet d’eviter la constitutionde cicatrices supplementaires. Ses indications principales sont pournous les pertes de substance du plancher buccal et de la langue maisaussi de la region pharyngee.

Reconstruction mandibulaire par lambeau de fibulaen double barre. Discussion autour d’une enquetenationaleH. Benauteau, A. Taupin, E. Soubeyrand, J. Nicolas, L. Lecornu,D. Labbe, J.-F. CompereService de chirurgie maxillofaciale, CHU de Caen, 14033 Caen cedex

Introduction.– L’utilisation du lambeau de fibula en double barrepermet de doubler la hauteur d’os reconstruite, dans le but defaciliter la rehabilitation dentaire, qu’elle soit implanto-portee ounon. Utilisateurs de cette technique, les auteurs ont voulu faire lepoint sur son utilisation en France.Materiel et methode.– Un questionnaire a ete envoye en decembre2007 aux 24 equipes universitaires de chirurgie maxillofaciale duterritoire.Resultats.–– 18 questionnaires ont ete remplis et renvoyes.– 15 equipes pratiquent la reconstruction mandibulaire par lambeaude fibula. Parmi elles, 6 utilisent la variante en double barre, ce quirepresente 23 reconstructions.– 22 de ces reconstructions concernaient la branche horizontalemandibulaire.– 1 seule necrose est rapportee.– le temps attribue a cette variante va de 20 minute a 1 heure.Discussion.– Moins de la moitie des equipes pratiquant la reconstruc-tion mandibulaire par fibula utilise la double barre. Cette techniquedouble pourtant la hauteur d’os reconstruite, sans augmenter apriori le risque vasculaire (1 necrose sur 23 lambeaux), ce qui estconfirme dans la litterature sur le sujet. Le temps supplementaireattribue au double barre n’excede jamais 1 heure, et ne doit donc pasetre dissuasif. La persistance du manchon perioste entre les 2fragments de fibula ne semble pas compromettre la stabilite pri-maire des implants. Il est cependant possible de deperioster lesfibulas au niveau des surfaces en contact pour eviter cette interface.Un cas clinique de ce type est presente par les auteurs. L’alternativeprincipale a la double barre, en cas de necessite d’une hauteur d’osimportante, est le lambeau de crete iliaque.

Le lambeau libre fasciocutane anterolateral de cuisseen reconstruction faciale, etude retrospectivea propos de six casJ.-C. Bayol, B. Laure, A. Petraud, T. Martin, D. GogaService de chirurgie maxillofaciale et plastique de la face, CHUTrousseau, 37044 Tours

Le lambeau anterolateral de cuisse est vascularise par des vaisseauxperforants naissant de la branche descendante de l’artere circonflexelaterale de la cuisse.

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Le but de cette communication est de rapporter notre experience surla realisation technique du lambeau libre fasciocutane anterolateralde cuisse, les difficultes rencontrees lors du prelevement et d’evaluerla qualite du resultat fonctionnel et esthetique de la reconstruction.Six patients ont eu une reconstruction par ce lambeau libre entre2007 et 2008 : deux patients pour une reconstruction du plancherbuccal, quatre patients pour reconstruction des parties molles. L’ageetait compris entre 55 et 76 ans. Quatre hommes et deux femmesetaient concernees.La difficulte de la dissection est due a la variabilite des perforantes adestinee cutanee.Le taux de reussite est de 100 %.Pour la reconstruction du plancher buccal, la qualite fonctionnelleest bonne.Pour la reconstruction des parties molles, la qualite esthetique estbonne.Le lambeau libre anterolateral de cuisse est un lambeau fiable pourla reconstruction maxillofaciale. Ses variations anatomiques neces-sitent une grande prudence lors de son prelevement.

Voies d’abord cachees. Reconstruction immediate destumeurs volumineuses du massif facialS. Dakpe, S. Testelin, C. Gbaguidi, B. Guichard, F. Taha,B. DevauchelleService de chirurgie maxillofaciale, CHU Amiens-Nord

A considerer quelques observations de reconstruction secondaire depatients operes et irradies pour tumeurs malignes, ou d’autres, desmalades pris en charge pour l’ablation des tumeurs benignes, certesvolumineuses, du squelette facial au prix de cicatrices redhibitoires,indelebiles et disgracieuses, une remise en question s’impose : lapriorite du chirurgien, son devoir, c’est de « voir ». Avec ses yeuxcertes, de facon immediate, mais aussi grace aux moyens qui lui sontofferts par l’imagerie medicale, par la navigation, et par la capacitequ’il a de conceptualiser l’intervention.Son autre priorite, a l’etage facial notamment, decouvert et offertaux yeux de tous, c’est d’effacer la trace de son passage. Obligationparadoxale !Nourris de cette certitude, les auteurs apportent a travers quelquesexemples choisis, une centaine d’observations, ou non seulementl’exerese, mais aussi la reconstruction, microchirurgicale, ont res-pecte les regles sacro-saintes de respect de l’integrite tissulaire touten otant en securite la tumeur, quel que soit son volume.

Pointe de l’omoplate et reconstruction facialeC. Moure, S. Dakpe, A. Lemaire, S. Lavaquerie, S. Testelin,B. DevauchelleService de chirurgie maxillofaciale, CHU Amiens-Nord

Par analogie de forme et de taille, la pointe de l’omoplate revascu-larisee par le pedicule thoracodorsal est naturellement vouee a lareconstruction du maxillaire, la colonne externe restituant le rebordalveolaire avec possibilite de mise en place d’implants dentaires, latable scapulaire pouvant parfaitement se substituer a la voutepalatine.En cas de perte de substance etagee, l’extension peut se faire graceau prelevement composite avec des cotes, muscle et palette cutaneedependant tous du pedicule thoracodorsal.Le surtout musculaire est rapidement couvert d’un tissu de bour-geonnement qui devra etre maıtrise par une compression douce parplaque prothetique adaptee, guide de l’epithelialisation secondaire.Quelques artifices d’osteotomies et de spatialisation permettent derespecter piliers et cavites faciales.

La seconde topographie de choix ou s’integre la pointe de l’omoplateest la reconstruction de l’angle mandibulaire ou encore la symphysedans certaines conditions. L’ecueil a cet endroit est celui de l’orien-tation primaire du transplant pour la mise en place d’implants.Une serie de 52 transplants scapulaires, repartis respectivement en 37reconstructions maxillaires et 15 utilisations au niveau de la mandi-bule, illustreront les principes enonces, soulignant les adaptations dela technique au cours du temps et au cas par cas, grace a des moyensd’imagerie et de simulation numerique toujours plus performants.

Le greffon parietal. Experience du service de chirurgiemaxillofaciale de CasablancaK. Eladioui, A. Gannoune, I. Tougui, A. Benjelloun,A. Chekkoury-IdrissiHopital du 20-Aout, CHU Ibn-Rochd

En chirurgie osseuse reconstructrice, la voute cranienne represente anotre avis le site de prelevement ideal : pas de cicatrice visible, peuou pas de douleurs, os en quantite importante et de forte densite.Le risque neurologique doit cependant toujours rester present al’esprit.Nous proposons, a travers ce travail, de passer en revue les diversesindications du greffon parietal en illustrant, par des exemplescliniques, celles que nous avons posees dans notre pratique chirur-gicale entre mars 2006 et mars 2008.Il s’agit de 11 patients qui presentaient :– des sequelles de traumatismes faciaux (ensellures nasales,enophtalmies. . .) : 6 cas ;– des sequelles de malformations faciales (fentes labiopalatines,fentes faciales) : 3 cas ;– quelques indications pre-implantaires : 2 cas.Les resultats de notre modeste experience ont ete juges satisfaisantsaussi bien en postoperatoire immediat qu’a moyen terme. Aucunecomplication postoperatoire n’a ete notee.Le site donneur cranien garde notre preference en raison de laqualite de son os d’origine membraneuse, mais aussi de la securitede son prelevement lorsque l’operateur est experimente.

Reconstruction linguale totale : etude preliminaireavec le lambeau infrahyoıdienM. Laurentjoye, A.-S. Ricard, F. Siberchicot, C. Majoufre-LefebvreService de chirurgie maxillofaciale, CHU de Bordeaux, place Amelie-Raba-Leon, 33076 Bordeaux cedex

La reconstruction linguale totale est, a l’heure actuelle, une recon-struction volumetrique par lambeau de grand dorsal pedicule, quireste la technique de reference.L’interet du lambeau infrahyoıdien bilateral est lie a son innervationmotrice par l’ansa cervicalis qui participe deja a la deglutition parl’innervation motrice des muscles infrahyoıdiens.Nous avons realise trois reconstructions de ce type dans le service.Elles ont montre de reels progres chez ces patients avec possibilited’alimentation per-os.

Resultats du comblement du site donneur parietalosseux par HA-ßTCP (poster)N. Zwetyenga, M. El-Okeyli, M. Audion, A.-S. Ricard,C. Majoufre-Lefebvre, F. SiberchicotService de chirurgie maxillofaciale et stomatologie, CHU de Bordeaux,33076 Bordeaux cedex, France

Le prelevement parietal constitue un des sites donneurs les plusutilises actuellement en chirurgie pre-implantaire. Lorsque le volume

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osseux a combler est important, il peut servir en inlay et onlay. Cela estun avantage car souvent le defect osseux est tridimensionnel. Cepen-dant, comme tous les sites donneurs, il existe une morbidite associee ace prelevement, notamment un creux inesthetique et une peur d’avoirune boıte cranienne plus fragile. Depuis 3 ans, tous les patients operesont leur site de prelevement comble par du biomateriau.Le but de cette etude etait d’evaluer leurs resultats esthetiques etsurtout scannographiques.

Chirurgie des malformations

Complications de la distraction chez les patientsporteurs de fentes labio-maxillopalatinesY. Jeblaoui, B. Morand, M. Brix, J. Lebeau, G. BettegaService de chirurgie maxillofaciale, hopital A.-Michallon, BP 217,38043 Grenoble, cedex 09

Introduction.– Les patients porteurs de fente labio-maxillopalatine(FLMP) presentent souvent une classe III par hypoplasie maxillairetridimensionnelle. 25 a 60 % de ces patients necessitent une avanceemaxillaire. Deux solutions sont possibles : la chirurgie orthogna-thique et la distraction maxillaire. Le but de ce travail etait d’evaluerles complications de la distraction maxillaire sur ce terrain.Materiels et methodes.– Nous avons revu le dossier des patientsporteurs de FLMP operes, entre 2000 et 2007, par distraction maxi-llaire. Parmi les 8 patients (4 garcons et 4 filles), 5 presentaient uneFLMP bilaterale, 2 une FLMP unilaterale et 1 une fente labiomaxillaireunilaterale associee a une division palatine. La moyenne d’age lors del’intervention etait de 17 ans. Tous ont eu une osteotomie de Le Fort Iavec disjonction pterygomaxillaire.Les 2 premiers patients ont ete equipes de distracteurs externes, les6 suivants de distracteurs internes. Apres une latence moyenne de7 jours, l’activation a ete menee au rythme de 1 mm/j en deux fois. Laperiode de consolidation a ete de 4 mois en moyenne. L’avanceemaxillaire moyenne a ete de 12,6 mm (7–19 mm). Le suivi moyen a etede 4 ans avec des extremes de 6 mois a 8 ans.Resultats.– Sept patients ont presente des complications. Il s’agissaitd’une hemorragie de l’avulsion d’une 37 fixee a la pterygoıde lors del’osteotomie, de 3 blocages du distracteur, de 2 cas de douleursimportantes lors de l’activation, d’une desolidarisation de l’arc decontention d’un systeme externe, de deux cas d’ulcerations labialessuperieures par les tiges du distracteur et d’un cas de sinusitemaxillaire a repetition par migration de la 18.Discussion.– Les complications lors de la distraction maxillaire dessequelles de FLMP sont tres frequentes. La plupart sont liees aumateriel et n’oberent pas le resultat final. Mais cette frequence doitetre prise en compte dans l’indication et dans le choix du distracteur.Deux types de complications peuvent survenir lors d’une distraction :celles liees a l’osteotomie et celles liees au materiel. Les complicationsliees a l’osteotomie sont en rapport avec le terrain cicatriciel des FLMP.Elles ne sont pas vraiment specifiques de la distraction. Nous avonssurtout gere des complications liees au materiel. Le benefice social desdistracteurs internes est indeniable, mais la conception de certainsmodeles doit etre revue pour en ameliorer la tolerance.

Retraction palpebrale dans le traitement sequentielchirurgical des sequelles de l’orbitopathiedysthyroıdienne : reflexions sur les recidivesB. Laure, D. Krastinova, Y. Lacroix, B. BaujatUnite de chirurgie cranio-orbitopalpebrale, hopital Foch, 92150Suresnes, France

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Introduction.– Au stade de sequelles, le traitement chirurgical del’orbitopathie dysthyroıdienne associe dans notre serie une expan-sion orbitaire et, dans un second temps, une chirurgie d’allongementdu releveur de la paupiere superieure si cela est necessaire.Chez certains patients, une seule intervention suffit a corriger laretraction palpebrale. Chez d’autres, l’allongement palpebral doitetre realise plusieurs fois afin de stabiliser la paupiere superieure ason niveau d’origine.La recidive de la retraction palpebrale apres allongement du releveurde la paupiere superieure est imprevisible. Nous avons remarque queles patients operes de 2 allongements ou plus avaient de grosmuscles oculomoteurs par rapport a ceux ou 1 seul allongementsuffisait.Le but de cette etude retrospective etait de demontrer si l’augmen-tation de volume des muscles oculomoteurs pouvait etre un facteurde prevision de recidive de la retraction palpebrale apres chirurgied’allongement palpebral.Materiel et methodes.– Nous avons compare retrospectivement lasurface des muscles oculomoteurs mesurees sur des scanners encoupe frontale chez 10 patients ayant eu 2 ou plus de 2 allongementsdu muscle releveur de la paupiere superieur. Nous avons alorsappareille un groupe de 8 patients qui avaient eu 0 ou 1 allongementdu releveur de la paupiere superieure.Tous les patients ont eu une decompression osseuse orbitaire de 2 ou3 parois lors du premier temps operatoire. Tous les patients etaienten euthyroıdie.Nous avons utilise un test non parametrique de la somme des rangsde Wilcoxon.Resultats.– Les surfaces des muscles droits mediaux et droits infe-rieurs etaient significativement plus elevees (respectivementp = 0,01 et p = 0,01) dans le groupe des patients ayant necessiteplusieurs allongements du releveur de la paupiere superieure.La moyenne de suivi des patients etait de 68 mois (24–120 mois) dansle groupe ayant eu plusieurs allongements et de 83 mois (24–

185 mois) dans l’autre groupe.Discussion.– Cette etude montre que la recidive des retractionspalpebrale dans la maladie de Basedow est correlee au volumedes muscles oculomoteurs droits inferieurs et droits mediaux.Cette information permet de prevenir les patients et d’ouvrir lareflexion sur les techniques chirurgicales.

L’hypertelorisme : un veritable traitementmultidisciplinaire. A propos de deux casA. Benjellouna, A. Chafiqb, A.I. Chekkourya

aService de chirurgie maxillofaciale, CHU de Casablanca ; bCasablanca

Le traitement de l’hypertelorisme a pour principal but de reduire ladistance interorbitaire et de corriger les anomalies nasales. L’age decette chirurgie est situe entre 2 et 5 ans pour minimiser le trauma-tisme psychologique secondaire a cette malformation du visage etpour maximiser les ameliorations des troubles ophtalmologiques.Cette intervention, initiee par Paul Tessier dans les annees 1960,necessite une etroite collaboration entre chirurgien maxillofacial etneurochirurgien ainsi qu’une unite de reanimation pediatrique per-formante.Nous presentons deux cas d’hypertelorisme operes a Casablanca. Ils’agit de 2 fillettes de 4 et 5 ans. Toutes les deux presentaient unhypertelorisme de grade 3 (distance interorbitaire media-le > 40 mm) avec exotropie, elargissement et aplatissement de laracine du nez. La premiere presentait une plagiocephalie et unstrabisme associe. La seconde presentait une fente nasale droite,une macrostomie droite, un nystagmus et un colobome palpebralsuperieur droit.

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La technique operatoire est decrite et est illustree par une sequencevideo.L’abord est combine intra- et extracranien. Les 2 orbites sont libereespar une osteotomie circonferentielle. Elles sont ensuite rapprocheespour reduire le telorbitisme. Des greffes osseuses ont permis decombler les espaces laisses libres par la mobilisation des orbites. Lesdeplacements ont ete fixes par des miniplaques en titane associees aun materiel bioresorbable qui permettrait d’eviter toute entrave a lacroissance craniofaciale.Le recul moyen est de 4 ans pour le premier cas et de 3 ans pour lesecond cas.Les resultats sont satisfaisants concernant la dystopie orbitaire chezles deux patientes. Chez la fillette de 4 ans, une reeducation orthop-tique a pu ameliorer de maniere significative le strabisme apres uneannee. Le nystagmus etait par contre plus difficile a corriger chez lafillette de 5 ans.La deformation nasale a ete corrigee en 2 temps chez les deuxfillettes. Elle a consiste en une rhinoplastie par voie externe avecl’apport d’un greffon osseux calvarial dans les 2 cas.

Syndrome de l’incisive maxillaire mediane solitaireou IMMSK. LarocheCHI de Poissy-Saint-Germain, France

Le syndrome de l’incisive maxillaire mediane solitaire ou IMMS(solitary median maxillary central incisor syndrome ou SMMCI) estun syndrome complexe qui touche les structures medianes incluantl’os cranien, l’os maxillaire avec les dents, la filiere aerienne supe-rieure atteignant aussi le cerveau et plus ou moins le corps entier. Laforme, la position et l’unicite de l’incisive maxillaire centrale carac-teristique de ce syndrome sont primordiales.Le syndrome de l’IMMS serait une forme a minima de l’holoproen-cephalie.Un cas d’IMMS, suivi dans notre service, presentait une fentemediane sous-muqueuse velaire avec une luette bifide, une atresiechoanale droite, des anomalies de la selle turcique sans deficit enhormone de croissance et sans deficit statural. Il presentait en outreune importante classe III, une atresie du sommet de l’odontoıde etune epine nasale microscopique.Les traitements orthognatique et orthodontique de ce patient sontdiscutes.

Reparation des sequelles de fentes labiales parlambeau d’Abbe : etude d’un casA. Naji, H. Lazreqh, A. Benjelloun, A. Chekkoury-IdrissiService de stomatologie et de chirurgie maxillofaciale, hopital20-Aout, CHU de Casablanca

Le lambeau heterolabial d’Abbe est un lambeau preleve sur la levreinferieure pour reconstruire la levre superieure. Son principe a etedeveloppe par Eslander des 1872. En 1898, Abbe l’utilise dans lareparation de sequelles de fentes labiales.Nous rapportons le cas d’un patient age de 21 ans presentant unesequelle de fente labiopalatine gauche, opere a 2 reprises. Le premiertemps operatoire, realise a l’age de 4 mois, a consiste a corriger lafente labiale par la technique de Millard. A l’age de 6 mois, le patienta beneficie d’une fermeture du voile et du palais osseux. L’evolutiona ete marquee par l’apparition d’une cicatrice retractee avec undiastasis du muscle orbiculaire au niveau du philtrum. Plusieurssolutions etaient possibles. Nous avons opte pour la reparation parun lambeau d’Abbe.

Le lambeau d’Abbe trouve naturellement sa place dans la reparationdes sequelles severes de fentes labiales unilaterales ou bilaterales. Latechnique a adopter pour la revision labiale depend de la qualite etde la quantite du tissu disponible au centre de la levre. La meilleureindication est un lambeau heterolabial d’Abbe qui permet unereconstruction identique des 3 plans tissulaires de la levre.

Macrostomie congenitale : etude d’un casA. Naji, M. Mahtar, A. Benjelloun, A. Chekkoury-IdrissiService de stomatologie et de chirurgie maxillofaciale, CHU Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc

La macrostomie congenitale est une anomalie relativement rare. Ellepeut etre isolee ou syndromique. Le but de notre travail est derapporter un cas de macrostomie congenitale, en insistant sur lesdifficultes therapeutiques posees par cette anomalie.Les auteurs rapportent le cas d’un nourrisson d’un an, de sexefeminin, issu d’un mariage consanguin, presentant une macrostomiecongenitale avec des difficultes d’alimentation.L’examen clinique a montre une fente faciale transversale bilateraleinteressant les 2 commissures labiales. Le reste de l’examen cliniquen’a pas revele d’autres anomalies congenitales.Le traitement chirurgical a consiste en une commissuroplastie, uneraphie du muscle orbiculaire labial et une plastie cutanee en W. Legeste etait bilateral. Les suites postoperatoires ont ete simples. Lerecul est de 2 mois.Le diagnostic d’une macrostomie congenitale necessite un bilangeneral a la recherche d’autres anomalies congenitales associees.Plusieurs techniques operatoires ont ete proposees pour corrigercette anomalie. La technique comprenant une raphie du muscleorbiculaire labial et une plastie cutanee en W semble donner demeilleurs resultats.

Chirurgie orthognatique et orthodontie

L’ordre mandibule maxillaire dans l’osteotomiebimaxillaire : interet et modalitesJ.-L. Beziat, N. Abou-Chebel, J.-P. Marcelino, N. Nimeskern, A. Gleizal

Introduction.– Le but de cette communication est de preciser l’interetet les resultats de l’osteotomie bimaxillaire dans l’ordre mandibule–

maxillaire.Materiel et methode.– Nous avons cherche a chiffrer les erreurs quepeuvent generer, dans chacun des plans de l’espace, le clivagesagittal d’une part et l’osteotomie de Le Fort I d’autre part.Ainsi, nous avons mesure chez 50 patients quel etait le decalageexistant entre la position souhaitee et determinee par le plan demorsure et la position reellement obtenue apres chacune de ces 2osteotomies. Pour cela, nous avons realise en peroperatoire a l’aided’un batonnet de cire d’Orsley congele et simplement ramolli uneempreinte de l’occlusion apres chaque osteotomie. Apres congela-tion, ces cires d’occlusion ont ete utilisees pour positionner lesmodeles et mesurer l’amplitude des eventuels mouvements.Resultats.– Apres clivage sagittal, les variations constatees dans lesens anteroposterieur sont presentes dans 85 % des cas et ont uneamplitude moyenne de 0,75 mm. Dans le sens transversal, elles sontplus rares : 20 % des cas et d’amplitude reduite (0,25 mm) lorsqu’el-les sont presentes.Apres osteotomie Le Fort I, il n’y a aucune difference entre la positiondonnee par le plan de morsure peroperatoire et la position en find’osteosynthese maxillaire.

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Discussion.– Le positionnement Le Fort I est donc remarquablementsur a la difference de celui du clivage sagittal qui est plus ou moinsaleatoire. Cette imprecision s’explique surement par la legere mobi-lite des dispositifs d’immobilisation mandibulaire et par la rotationdu condyle induite par le deplacement des valves.L’ordre osteotomie Le Fort I en premier, clivage sagittal mandibu-laire en second a de ce fait l’inconvenient de perenniser les erreursdu clivage sagittal puisque le Le Fort I ensuite ne les modifie pas.L’ordre inverse qui, en commencant par la mandibule, aboutit agommer les petites erreurs du clivage est donc plus logique etpreferable.

Technique et interet du clivage sagittalpiezoelectrique avec blocage intermaxillairependant sa realisationJ.-L. Beziat, S. Faghahati, A. Gleizal

Introduction.– Le but de cette communication est de preciser latechnique et l’interet du clivage sagittal par decoupe ultrasoniqueen maintenant un blocage maxillomandibulaire durant sa realisa-tion.Materiel et methode.– Nous avons analyse 25 osteotomies bimaxil-laires soit 50 clivages sagittaux realises par cette technique. Elle acomporte, d’une part, le maintien durant tout le clivage d’un blocagemaxillomandibulaire et, d’autre part, la realisation d’un clivage en 4etapes (longitudinalement au-dessus du nerf, verticalement enavant, longitudinalement au-dessous du nerf puis au niveau du bordbasilaire).Nous avons note pour chaque cas le type de la dysmorphose, lasurface du clivage obtenu et le temps de sa realisation a cote deselements d’information classiques type sexe, age. . .

Ces donnees ont ete comparees aux resultats d’une serie anterieurede 25 patients egalement realisee avec la Piezosurgery� mais sansbloquer le patient durant le clivage.Resultats.– Le maintien du blocage maxillomandibulaire durant leclivage ultrasonique :– diminue d’un tiers la duree du clivage ;– permet d’obtenir 9 fois sur 10 un clivage complet, bord basilaireinclus ;– n’a pas d’effet negatif, en particulier sur le materiel orthodontique.Discussion.– L’utilisation de la Piezosurgery� represente un progresconsiderable en chirurgie orthognathique de part sa precision et sonrespect des parties molles. Elle impose par contre le plus souvent demodifier la technique classique prevue pour la decoupe mecanique.Le recours a un blocage maxillomandibulaire pendant le clivageultrasonique est une modification technique simple et remarqua-blement efficace.

Pseudarthrose du maxillaire : une complication rareapres osteotomie Le Fort IM. Richter, B. Imholz, M. DojcinovicService de chirurgie maxillofaciale et de chirurgie buccale, hopitauxuniversitaires de Geneve, 1211, Geneve 4, Suisse

Introduction.– Les auteurs presentent l’etude retrospective du trai-tement de 4 pseudarthroses du maxillaire apres osteotomie de LeFort I. Des similitudes dans le mode d’apparition de cette complica-tion tardive et rare permettent de proposer une explication sur sonmode de developpement.Materiel et methode.– Entre 1996 et 2006, 4 patientes ont etereoperees avec succes pour traiter une pseudarthrose du maxillaireapres osteotomies maxillomandibulaires. A l’origine, il fallait corrigerune hyperdivergence des bases osseuses associee a une promandi-

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bulie. Les 4 patientes avaient beneficie d’un traitement orthodon-tique prechirurgical.Resultats.– 2,6 % de tous les patients ayant beneficie d’une osteo-tomie de Le Fort I avec ou sans segmentation ont developpe unepseudarthrose 15 mois et demi apres l’operation. Une infection localeconcomitante a ete retrouvee chez 3 des 4 patientes. On a aussireleve qu’il existait a 3 reprises une occlusion instable juste avant lareprise du traitement orthodontique postoperatoire.Discussion.– Les pseudarthroses maxillaires, apres osteotomie de LeFort I, sont dues soit a une preparation insuffisante de l’occlusion desdents soit a une infection tardive. Le diagnostic est clinique et reposesur la presence d’une fausse mobilite du maxillaire qui persiste6 mois apres l’intervention. Le traitement est chirurgical et associeun curetage du tissu fibreux, une nouvelle adaptation maxillaire, unegreffe d’os autologue et de nouvelles osteosyntheses.

Osteosynthese mandibulaire en chirurgieorthognatique : utilisation de plaques a reglagesur siteP. Pierrillasa, C. Paulusb, B. Soucherea, L. Caquantc, P.-Y. Jeanniota,P. Bretona, P. Bouletreaua

aService de stomatologie et de chirurgie maxillofaciale, hospices civilsde Lyon, centre hospitalier Lyon-Sud, 69310 Pierre Benite ; bservice destomatologie et de chirurgie maxillofaciale, hospices civils de Lyon,hopital Mere-Enfant, 69677 Bron ; cservice de stomatologie et dechirurgie maxillofaciale, hopital Nord, CHU de Saint-Etienne, 42270Saint-Priest-en-Jarez

L’amelioration de la securite des osteotomies maxillaires et mandi-bulaires ainsi qu’une meilleure collaboration avec nos confreresorthodontistes ont permis a un nombre croissant de patients debeneficier de protocoles orthodontico-chirurgicaux, dont la qualiteet la stabilite des resultats n’est plus a demontrer.L’essor de la chirurgie orthognatique s’est accompagne d’evolutionstechniques sensibles, en particulier dans le domaine de l’osteosyn-these. Le gain en stabilite des resultats apporte par les PMV en titaneest actuellement bien etabli.La qualite de l’occlusion chirurgicale depend du degre de preparationorthodontique prechirurgical et de l’acte chirurgical lui-meme. Cetteocclusion chirurgicale influence la duree des finitions orthodontiqueset se doit actuellement d’etre la plus parfaite possible.Parmi les recentes innovations techniques dans le domaine de lachirurgie orthognatique, les plaques d’osteosynthese mandibulaire areglage sur site apportent indeniablement un progres.Le demontage de l’osteosynthese mandibulaire en cas d’imperfec-tion occlusale est en effet parfois delicat et rallonge le tempschirurgical. Les plaques d’osteosynthese modulables permettenten theorie d’obtenir une occlusion chirurgicale la plus parfaitepossible compte-tenu de la preparation orthodontique realisee.Nous faisons le point sur les differentes plaques a reglage sur siteactuellement disponibles sur le marche et sur notre experience dansce domaine.

Traumatologie

Fractures des maxillaires (occlusofaciales et alveolo-dentaires)J. Bouguila, I. Zairi, A. AdouaniService de chirurgie maxillofaciale et plastique, CHU Charles-Nicolle,Tunis, Tunisie

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44e congres de la Societe francaise de stomatologie et chirurgie maxillofaciale

Introduction.– Les fractures des maxillaires constituent une entitetres particuliere de la traumatologie faciale. Elles se produisenthabituellement au cours de traumatismes maxillofaciaux violents,avec choc median ou lateral.Materiel et methode.– Pour etudier les particularites de ces fractu-res, nous avons realise une etude epidemiologique, retrospective de1995 a 2004. Nous avons recense l’ensemble des dossiers despatients, presentant une fracture maxillaire (Le Fort I, II, III, dis-jonction intermaxillaire, fracture segmentaire et fracture alveolo-dentaire), operes dans le service de chirurgie maxillofaciale del’hopital Charles-Nicolle. Les parametres etudies sont : l’age, lesexe, l’etiologie, les associations lesionnelles, le traitement et lessequelles.Resultats.– Durant cette periode 156 patients ont presente au moinsune fracture maxillaire. L’age moyen de nos patients etait de 33 ans.Le sex-ratio est de 9/1. L’etiologie predominante etait les accidentsde la voie publique, responsables de 60 % des cas.Les traitements ont varie du simple blocage bimaxillaire aux osteo-syntheses multiples selon le degre de deplacement et la stabilite dela fracture. L’edentement etait la sequelle la plus frequente.Discussion.– La violence du traumatisme necessaire a une fractureocclusofaciale explique que ces fractures entrent souvent dans lecadre d’un polytraumatisme.Le pronostic morphologique et fonctionnel depend de la complexitelesionnelle et de la qualite du geste operatoire. Leur traitementadequat passe par la restauration de la morphologie et de la fonc-tion.

Fracture angulaire mandibulaire : conduite a tenirvis-a-vis de la dent de sagesse : a propos de 75 casA. Landoulsi, H. Triki, C. Garbouj, H. Fodha, L. Bougacha, A. Ghdira,M. Ellouz , K. Zitouni, M. Helali, I. Mehri, I. Zairi, A. AdouaniService de chirurgie maxillofaciale et esthetique, hopital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie

Introduction.– L’angle mandibulaire constitue une zone de faiblesseen raison de la difference de structure entre le ramus, mince doublede muscles puissants, et le corpus, large et tubulaire.La presence d’une dent de sagesse a ce niveau represente un facteursupplementaire augmentant la vulnerabilite de cette region face auxtraumatismes.La frequence de ces traumatismes justifie l’interet porte a la ques-tion.Notre objectif etait d’etablir une conduite a tenir adequate vis-a-visde la dent de sagesse dans le foyer fracturaire angulaire.Materiel et methode.– Il s’agit d’une etude retrospective de 75patients durant 5 ans, de janvier 2003 a decembre 2007, recenseeau service de chirurgie maxillofaciale a l’hopital Charles-Nicolle deTunis, concernant les fractures angulaires mandibulaires englobantune dent de sagesse.Resultats.– Il s’agit de sujets jeunes dans la majorite des cas (agemoyen de 28 ans), de sexe masculin, victime d’un acte de violence,etiologie largement dominante (44 %) suivie par les accidents de lavoie publique (23 %).Les fractures bifocales concernent la majorite des cas (soit 55 %)suivies par les fractures unifocales (40 % des cas).Lorsque la fracture est bifocale l’association angle–parasymphysecontrolaterale est la plus frequente (43,9 %).Le traumatisme a ete a l’origine d’une fracture de la dent de sagesseintrafocale dans 19 % des cas. Ces fractures touchent le plus souventla racine mesiale.On a extrait la dent dans 49 % des cas et on a opte pour untraitement conservateur dans 51 % des cas.

L’evolution est favorable dans 86 %. On a deplore une cellulite dans7 % des cas, une reduction imparfaite dans 4 % des cas et unelimitation de l’ouverture buccale dans 3 % des cas.Discussion.– Malgre une legere discordance de nos resultats parrapport a la revue de la litterature vis-a-vis de la dent de sagesse(attitude conservatrice), nos resultats sont aussi satisfaisants.

Traumatismes balistiques de la face : un reel defichirurgicalM. Mouminea, K. ElKhatibb, A. Abouchadia, G. Thieryb, M. Nassiha,A. Rzina

aService de stomatologie, chirurgie maxillofaciale et chirurgieplastique, hopital militaire d’instruction Mohammed V, Rabat,Maroc ; bservice de chirurgie maxillofaciale, HIA Laveran, Marseille

Introduction.– Urgence maxillofaciale redoutee, elle demande uneprise en charge stereotypee dont les resultats s’ameliorent du fait del’evolution des techniques de rehabilitation.En pratique civile, les circonstances etiologiques sont : tentative desuicide, tentative d’homicide, accidents de chasse ou lors d’entretiend’arme.En pratique militaire, les lesions dependent du type de conflit et desarmes utilisees.Materiel et methode.– Nous rapportons 3 cas de traumatisme balis-tique de la face pris en charge dans le service.Resultats.– Deux blesses par balles resultaient d’une tentatived’autolyse, le troisieme par eclat de mine antipersonnelle en tantque passager d’un vehicule.Les lesions etaient anarchiques combinant des pertes de substancedes parties molles et osseuses.Les blesses ont ete traites en urgence sous tracheotomie pour 2blesses avec parage, stabilisation des lesions osseuses et recouvre-ment.Discussion.– Les traumatismes balistiques de la face constituent unveritable defi chirurgical ou les blesses peuvent necessiter plusieursinterventions.

Abord endoscopique des fractures de la regioncondylienneL. Guyot, L. Brignol, N. Berini, S. Nadeau, T. GuidicelliService de chirurgie maxillofaciale, chirurgie plastique et chirurgiestomatologie, CHU Nord, chemin des Bourrely, 13015 Marseille

Les abords des fractures de la region condylienne varient selon leursiege et les ecoles chirurgicales. Nous avons developpe une tech-nique d’abord endoscopique par voie buccale de ces fractures avec debons resultats.Technique operatoire.– Une incision vestibulaire inferieure est rea-lisee apres infiltration adrenalinee. La face externe du ramus et del’angle sont decolles puis un endoscope a 308 est introduit. Le foyerde fracture et le deplacement sont ainsi parfaitement visualises surle moniteur TV. La reduction de la fracture se fait machoires deblo-quees a l’aide d’un decolleur introduit par voie buccale, positionne endedans de l’echancrure sigmoıde. La contention se fait par uneminiplaque d’osteosynthese par voie transjugale, plus posterieureque d’accoutumee.Resultats.– Dans notre experience, tous les foyers ont ete abordes,reduits et contenus par osteosynthese, dans un cas une vis supe-rieure n’a pu etre positionnee. Les suites operatoires ont etemarquees par des œdemes de la joue mais aucune paralysiefaciale, plaie salivaire, deplacement du foyer de fracture n’ontete notes.

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Conclusion.– L’abord endoscopique des fractures de la region condy-lienne est une realite. La technique demande un apprentissage,idealement sur un modele animal.

Evaluation orthoptique lors de la prise en charge desfractures du plancher de l’orbite. Etude preliminaire apropos de 20 casM. Laurentjoye, A.-S. Ricard, A. Guerin, C. Majoufre-Lefebvre,F. SiberchicotService de chirurgie maxillofaciale, CHU de Bordeaux, place Amelie-Raba-Leon, 33076 Bordeaux cedex

La prise en charge des fractures du plancher de l’orbite est deja biencodifiee a Bordeaux. Une evaluation plus precise par des examensorthoptiques systematiques en pre- et postoperatoire a ete realiseedans le cadre d’une etude prospective preliminaire. Nos resultatsmontrent une amelioration des troubles oculomoteurs precoce.

Epidemiologie et traumatologie de la faceN. Bereni, L. Brignol, T. Guidicelli, S. Nadeau, L. GuyotService de chirurgie maxillofaciale, chirurgie plastique etstomatologie, CHU Nord, chemin des Bourrely, 13015 Marseille

En chirurgie maxillofaciale, la traumatologie est importante, nonseulement en raison de la frequence de ces pathologies, maisegalement de par leur gravite potentielle.Par ailleurs, une impression d’homogeneite, d’un point de vueepidemiologique, se degage rapidement lorsque l’on soigne cespatients traumatises.Nous avons ainsi etudie retrospectivement, chez 50 patients hospi-talises dans notre service, des facteurs classiques, tels que l’age, lesexe, les circonstances de survenue du traumatisme, etc.Nous nous sommes egalement interesses au niveau socio-educatifde ces patients, et nous avons recherche systematiquement chez cesderniers une susceptibilite particuliere aux addictions.Devant les resultats significatifs de ce dernier item, nous avonsrecherche de facon prospective dans un groupe plus restreint depatients des pathologies psychiatriques associees.

Chirurgie esthetique de la face et du cou

Rajeunissement de la face : pour une prise en chargeraisonnee, interet des liftings faciaux fonctionnelsL. Guyot, L. Brignol, N. Berini, S. Nadeau, T. GuidicelliService de chirurgie maxillofaciale, chirurgie plastique etstomatologie, CHU Nord, chemin des Bourrely, 13015 Marseille

Les liftings constituent la pierre angulaire des techniques de rajeu-nissement du visage alors que les techniques d’injection se preten-dent etre des alternatives a la chirurgie.Technique operatoire.– Un lifting fonctionnel est un lifting ou la peauet SMAS ou galea ne sont pas separes, evitant ainsi les complicationshemorragiques et trophiques des liftings. Au niveau cervicofacial, ledecollement sous le SMAS est limite a la region parotidienne et laremise en tension se fait en haut et en arriere. Le SMAS est reinsereapres resection de l’excedent. Au niveau frontal, le decollement estsous galea jusqu’au rebord supra-orbitaires, la traction se fait late-ralement et sagittalement avec une suture de la galea apres resec-tion de l’exces. Le muscle frontal est bien sur preserve.Resultat.– Les resultats de ces liftings sont apprecies des patients carils repositionnent naturellement les tissus ptoses. Les suites opera-

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toires sont particulierement simples puisque le decollement estlimite et dans un plan avasculaire, les complications classiques sonttres rares.Conclusion.– Les liftings gardent toujours leur place s’ils sont realisesde maniere fonctionnelle c’est-a-dire respectant les plans de decol-lement anatomiques et la physiopathologie du vieillissement de laface. Les techniques d’injection peuvent etre un complement a cesinterventions.

Bases fondamentales, recherche,technologies nouvelles

Interet des rapports anatomiques de la veineretromandibulaire et du nerf facial :etude de 132 parotidesG. Tourea,c, C. Vacherb,c

a Service de chirurgie maxillofaciale et stomatologie, hopital deVilleneuve-Saint-Georges ; b Anatomie, service de chirurgiemaxillofaciale et stomatologie, hopital Beaujon, AP-HP, faculteBichat (Paris VII), Clichy ; c institut d’anatomie de Paris, facultebiomedicale des Saints-Peres, Paris V

Introduction.– La veine retromandibulaire (VRM) est formee par laconfluence de la veine temporale superficielle et de la veine maxil-laire. Le nerf facial n’est pas visible en imagerie. La VRM a ete utiliseepar certains auteurs comme repere pour en deduire la topographied’une tumeur par rapport au nerf facial. Les donnees sont rares etsuccinctes dans les documents de reference en anatomie et enchirurgie sur les rapports du nerf facial et de la VRM. L’objectif decette etude etait d’etudier sur une serie de dissections les variationsanatomiques des rapports de la VRM et du nerf facial.Materiel et methodes.– Cent trente-deux parotides ont ete etudiees.La VRM, le tronc du nerf facial et ses branches ont ete disseques. Lesrapports de la VRM et des elements nerveux ont ete notes.Resultats.– La VRM etait dans 65,2 % des cas mediale au nerf, dans13 % laterale a l’ensemble du nerf, dans 15 % laterale a une branchedu nerf. Dans 6,8 % des cas totalement ou en partie le nerf etait entredeux plans veineux.Discussion.– Les variations que nous avons observees etaient plusnombreuses que celles habituellement decrites. Aucune des diffe-rentes methodes de reperage utilisant la VRM seule ou en associa-tion a d’autres elements anatomiques n’a ete constamment fiablepour determiner la topographie d’une tumeur dans la partie super-ficielle ou profonde de la parotide par rapport au nerf facial. Desauteurs ont estime la proportion de localisation exacte a environ65 %. Ce qui correspond dans notre serie a la proportion de parotidesou la VRM etait mediale au nerf. Les variations anatomiques desrapports de la VRM et du nerf facial seront a prendre en compte enimagerie et en chirurgie de la parotide.

Interet du transfert cartilagineux chondrocostala l’unite condylienne : etude experimentalesur dix moutonsA. Genay, J.-M. Carneiro, S. Abida, G. Raoul, J. FerriService de chirurgie maxillofaciale et stomatologie, CHRU de Lille

Introduction.– Malgre l’evolution des idees et les innovations enchirurgie reconstructrice maxillofaciale, des difficultes restent pre-sentes dans la prise en charge de certaines anomalies de l’unitecondylienne mandibulaire.

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Si la greffe chondrocostale constitue le traitement de choix pourplusieurs auteurs, en particulier dans le traitement des grandesinsuffisances de croissance du condyle mandibulaire, cette proce-dure n’est pas encore bien codifiee, aboutissant dans certains cas ades insuffisances ou a des exces de taille du ramus mandibulaire. Lescauses de ces deregulations de la croissance du greffon sont comp-lexes. Une mauvaise estimation de la longueur du greffon, sacomposition (os seul ou association os–cartilage), l’importance dela masse cartilagineuse greffee et des facteurs environnementauxsont le plus souvent evoques.Afin de mieux comprendre le comportement du greffon, il nous estapparu interessant de mener une etude experimentale animale.Dans un premier temps, une etude de « debrouillage » a etemenee.Materiel et methode.– Dix moutons males ont ete greffes a l’age detrois mois et sacrifies a l’age de neuf mois (age adulte). Desmensurations structurales sur mandibules decortiquees et desanalyses histologiques ont ete realisees. Les techniques de synthesedu greffon furent variables, comprenant des fixations au fil desuture, d’autres furent rigides par vis en titane. Dans certains casle transfert fut cartilagineux, dans d’autres cas il fut osteocartilagi-neux.Resultats, discussion.– Les resultats sont heterogenes tant sur le plananatomique, qu’histologique. Toutefois les syntheses par fil desuture et les transferts de cartilage sont soit deplaces, soit nepresentent aucune croissance. Il apparaıt clairement que les trans-ferts comprenant la jonction osteocartilagineuse semblent mieux« integres ». C’est le type de transfert utilise en clinique humaine. Cesresultats montrent :– que le transfert efficient est osteocartilagineux ;– que la synthese doit etre rigide sur la partie osseuse ;– la necessite de poursuivre d’autres etudes avec ce mode detransfert pour conclure sur le comportement du greffon.Conclusion.– Meme si apparemment les greffons comportant lajonction osteocartilagineuse semblent presenter un meilleur resul-tat, cette impression doit etre validee. Des investigations comple-mentaires consistant en un transfert unilateral costo-chondralsont en cours pour mieux determiner le comportement de cegreffon.

Correlation entre volume et dimensionscephalometriques de profil du sinus frontal. Interetdes evaluations tridimensionnelles pour la rechercheen morphologie cranienneT. Alix, C. Boutet, L. Caquant, G. Parrau, J. Mortier, B. Carlot,P. SeguinSaint-Etienne

Le sinus frontal apparaıt au cours de la croissance cranienne demaniere contingente a l’emergence de la premiere molaire defini-tive.Une relation entre developpement de l’appareil manducateur etmorphologie du sinus frontal est supposee chez plusieurs auteurs.Cependant, la correlation anatomoclinique n’est pas etablie.Dans le cadre de cette evaluation, nous avons recherche une correla-tion entre les dimensions de profil (hauteur et largeur) et le volumedu sinus frontal.Cette etude sur 50 cas associant scanners et mesures sur moulagesmontre qu’une telle correlation n’existe pas et que la teleradiogra-phie de profil ne suffit pas.L’etude morphologique du sinus frontal doit donc faire appel a uneetude tridimensionnelle afin d’evaluer en un seul examen tous lesparametres.

Etude comparee du caractere hydrophile de deuxsubstituts salivaires : principes, methodologieet resultats preliminairesE. Euvrard, A. El Khyat, C. Meyer, B. Chatelain, L. Kosakevitch-Ricbourg, P. Hunmbertdepartement de dermatologie, centre d’etude et de recherche sur letegument, CHU de Besancon

La xerostomie, qu’elle soit iatrogene ou associee a des syndromesauto-immuns, constitue une alteration reelle de la qualite de vie despatients et provoque des effets nefastes sur la sante buccale. Sontraitement repose notamment sur l’utilisation de substituts salivai-res dans les cas severes.Le benefice de ces produits reste cependant modeste, le principalreproche qui leur est fait etant leur faible duree d’action, liee a uneabsence de remanence du produit en bouche.Nous avons choisi d’etudier la mouillabilite de deux substitutssalivaires du marche (ArtisialW et AequasyalW) en emettant l’hypo-these que l’hydrophile d’un substitut traduit son affinite de surface,donc renseigne sur sa capacite de remanence. La mouillabilite desdeux substituts a ete comparee avec l’eau, consideree commeelement de reference. Une mesure de l’angle de contact entre lesliquides et des surfaces d’hydrophilie connue (TeflonW, verre SifloW) aete effectuee, traduisant les proprietes d’etalement de ces liquides.Dans un deuxieme temps, nous avons analyse et quantifie l’effetd’un film de salive normale sur les proprietes d’etalement desliquides. L’etude realisee montre donc un comportement tres diffe-rent entre les deux produits testes et nous presumons que lecomportement physicochimique de ces substituts salivaires pourraitetre un indicateur de leur efficacite clinique.Nous envisageons de poursuivre nos travaux en etudiant d’autressubstituts du marche et en evaluant les modifications du compor-tement physicochimique des substituts salivaires induites par lasalive issue de patients ayant beneficie d’une radiotherapie.

Les comprimes muco-adhesifs : une nouvellegalenique pour la muqueuse buccaleL. Ben Slama, S. Boisnic, W. Hasni, S. Agba-Godeau, J.-C. BertrandService de stomatologie et de chirurgie maxillofaciale, hopital de laSalpetriere, 45, boulevard de l’Hopital, 75013 Paris

Un systeme innovant muco-adhesif de delivrance des principes actifsa ete recemment mis au point (BioAlliance Pharma). Il s’agit decomprimes places au niveau de la fosse canine. Ils assurent unediffusion precoce, constante et prolongee du principe actif dans lacavite buccale. Compare aux therapeutiques usuelles, ce dispositifpermet une reduction du nombre de prises et une meilleure obser-vance. La tolerance est satisfaisante.Un premier medicament antifongique (miconazole, Loramyc W) adeja ete mis sur le marche. Un second, a base d’acyclovir, estactuellement en cours d’evaluation au service de stomatologie etde chirurgie maxillofaciale de l’hopital de la Salpetriere. D’autrestherapeutiques sont envisagees.

Place du brossage biopsique (OralCDx) dans ladetection des cancers et lesions precancereusesde la muqueuse buccaleL. Ben Slama, W. Hasni, S. Boisnic, S. Agba-Godeau, J.-C. BertrandService de stomatologie et de chirurgie maxillofaciale, hopital de laSalpetriere, 45, boulevard de l’Hopital, 75013 Paris

Chaque annee, 15 000 nouveaux cas de cancers de la cavite buccalesont diagnostiques en France. Cinq mille deces sont enregistres et

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des milliers d’autres patients eprouvent douleurs, chirurgie muti-lante et/ou irradiation. Peu de progres ont ete enregistres depuis desdecennies. La prevention de ces cancers est bien evidemment lapriorite mais elle se heurte a de grandes difficultes en pratique. Ladetection precoce demeure une cle ; en temoignent les 80 % desurvie des T1–T2 contre 20 % dans les stades tardifs. Or seul 1/3 descancers est detecte a un stade precoce. La majorite des lesionsobservees ne sont pas considerees comme suspectes et beneficientau mieux d’une « surveillance » qui retarde le diagnostic. La forma-tion des praticiens, plus ou moins pertinente, ne portera ses fruitsque dans plusieurs decennies. Des techniques simples et indolorescomme le brossage biopsique (OralCDx), actuellement en coursd’evaluation au service de stomatologie et de chirurgie maxillofa-ciale de l’hopital de la Salpetriere, pourraient augmenter le nombrede patients porteurs de lesions precancereuses ou de cancers a desstades de debut detectes en France.

Photographie numerique en stomatologieet chirurgie maxillofacialeL. Ben Slamaa, C. Chossegrosb

a Service de stomatologie et de chirurgie maxillofaciale, hopital de laSalpetriere, 45, boulevard de l’Hopital, 75013 Paris ; b service dechirurgie maxillofaciale et stomatologie, CHU de la Timone, 13385Marseille cedex 5

Les photographies medicales peuvent nous donner des renseigne-ments precieux sur un patient a un instant donne, et une serie dephotos prises sur une certaine periode peuvent nous en dire long surl’evolution d’une maladie ou sur la reponse a un traitement. Entreplusieurs photographies, la seule variable ne devrait etre que lepatient lui-meme. Tout le reste, angle de prise de vue, position,eclairage, couleurs, agrandissement, perspective, contraste, arriereplan, devrait etre invariable d’une photo a l’autre, d’un operateur al’autre. La standardisation doit etre un objectif et necessite plani-fication, approches systematiques, adhesion a des protocoles etattention aux details. Divers instruments en metal ou en plastique,autoclavables, permettent la retraction des tissus et organes (levres,joues, langue) pour une prise de vue optimale, et s’affranchissent duprobleme de profondeur de champ. Le nombre de photos impose destechniques elaborees de gestion, d’archivage, de stockage et derespect de la confidentialite. Le tri et la recherche en sont facilites.Certaines methodes ont fait leurs preuves.

Les initiations a la phobie du dentisteL. Kosakevitch-RicbourgCentre d’etude et de recherche sur le tegument, departement dedermatologie, CHU de Besancon

La phobie du dentiste n’est pas un sujet anodin ; elle recouvre desentites cliniques differentes : peur des soins medicaux (douleur,piqure, etc.), peur d’intrusion buccale, peur specifique de la douleurdentaire. Elle s’exprime a des degres divers, de la simple« negligence » au refus total, aboutissant a un retard, voire uneabsence de soins dont les consequences sont connues de tous. Elleconcerne plus de 10 % de la population francaise et est, a l’evidence,une question de sante publique.Ce probleme est, habituellement, occulte par les patients et par lespraticiens.La peur est une emotion primaire repondant a un danger mettant enjeu les reactions neurobiologiques du stress. Le praticien peut par undiscours inapproprie induire ou accentuer le phenomene.La bouche, lieu de plaisir le plus archaıque, renvoie aussi bien a la viequ’a la sexualite.

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La dent, elle, symbole universel de puissance, d’agressivite etd’indestructibilite, appartient au rituel sacre des l’aube de l’huma-nite. La douleur dentaire, prototype de douleur intolerable, fait appela l’angoisse primordiale (mort, castration, douleur) et a ete utiliseecomme procede de torture.Tous ces elements nourrissent les mythes de l’inconscient collectifassociant douleur–terreur–angoisse ; c’est notre patrimoine communou va s’ancrer l’experience traumatique buccodentaire de chacun.Le caractere douloureux des soins ne doit pas etre nie et reste« praticien–dependant ».La phobie du dentiste ne peut pas etre consideree comme une peurpuerile justiciable d’une simple mise en confiance et d’une explica-tion rationnelle, ou jugee comme telle, par le praticien.La phobie du dentiste apparaıt ainsi plus eloignee du registremedical traditionnel que du registre psychologique ; elle necessiteune approche voire une prise en charge specialisee qui tiendracompte de son aspect multifactoriel.

Pathologie medicale stomatologique

Les osteites des maxillaires : aspect cliniqueet radiologique : a propos de 25 casA. Landoulsi, L. Bougacha, M. Ellouz, H. Fodha, A. Ghdira, I. Mehri,K. Zitouni, M. Helali, H. Triki, I. Zairi, A. AdouaniService de chirurgie maxillofaciale et esthetique, hopital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie

Introduction.– L’osteite est une inflammation du tissu osseux quireste encore frequente dans nos regions.Le but de ce travail est de rapporter les aspects cliniques et radio-logiques et de preciser la conduite therapeutique et surtout d’insis-ter sur l’interet de la prevention.Materiel et methode.– Il s’agit de 24 cas d’osteite des maxillairesrecenses dans le service de chirurgie maxillofaciale de l’hopital Char-les-Nicolle Tunis, durant une periode de 8 ans, de 2000 a 2007. Il s’agitde 14 femmes et 10 hommes, ages de 5 a 80 ans (la moyenne d’age estde 46 ans). Les osteoradionecroses sont exclues du travail.Resultats.– La tumefaction chronique douloureuse, suggestive, adomine le tableau clinique (71 %), associee a une fistule dans 45 %des cas. La radiographie panoramique est effectuee chez tous lesmalades, completee par un scanner du massif facial chez 9 patients.Ces examens ont permis d’etayer le diagnostic en montrant deslesions d’osteolyse associees a des lesions d’osteocondensation.Les images radiologiques sont evocatrices dans la plupart des cas,avec 10 cas de sequestre bien visible. La localisation mandibulaire estnotee dans (79 %) des cas et la porte d’entree est d’origine dentairedans (79 %) des cas.Au stade ou nos malades ont consulte, le traitement etait principa-lement chirurgical (92 %) associe a un traitement systematique de laporte d’entree.Discussion.– Il faut mettre l’accent sur la prevention qui passe pourl’essentiel par celle des caries dentaires, veritable probleme de santepublique.

Tuberculose extrapulmonaire : apport du couplemyelogramme-adenogramme dans le diagnosticde certitude de la tuberculose ganglionnairecervicofaciale : a propos de 30 casG.K. Gblanh, K.R. KouakouService de stomatologie et chirurgie maxillofaciale, centre hospitalieruniversitaire de Cocody, 22, BP 433, Abidjan 22

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Introduction.– La tuberculose, pathologie infectieuse, contagieusedue au bacille de Koch, connaıt en Cote d’Ivoire une morbidite et unemortalite croissantes, du fait de la co-infection tuberculose–VIH.L’endemie tuberculeuse, extrapulmonaire, dans sa forme ganglion-naire est insuffisamment documentee en Cote d’Ivoire.Les auteurs, a travers une etude retrospective, montrent l’interet devulgariser le couple d’examens complementaires constitue par lemyelogramme et l’adenogramme dans le diagnostic de certitude dela tuberculose extrapulmonaire.Materiel et methodes.– Trente patients atteints d’une tumefactioncervicofaciale faisant evoquer une de tuberculose ganglionnaire ontete examines dans le service de stomatologie et de chirurgie maxil-lofaciale, en consultation quotidienne, durant la periode 2004–2007.A chacun de ces 30 patients, nous avons prescrit :– une intradermoreaction(IDR) ou un test a la tuberculine ;– une radiographie pulmonaire, a la recherche d’imagespulmonaires ;– une echographie abdominale a la recherche d’adenopathiesprofondes ;– des ponctions sternales (manubrium sternal) ;– des ponctions a l’aiguille fine des ganglions en vue de realiserrespectivement un myelogramme et un adenogramme.Ces gestes ont ete faits par le meme praticien, en l’occurrence unhematologue.Nous avons associe a cette recherche diagnostique, la serologie VIHqui a ete demandee a tous nos patients.Resultats.– L’age des patients variait entre 18 ans et 68 ans ; on notaitune predominance feminine 22 ,/8 <.La confirmation du diagnostic de certitude obtenu a partir de ces 2examens complementaires, histologique et cytologique, a permis demettre en evidence la presence du bacille de Koch dans 100 % descas. Ces resultats ont ete obtenus dans un delai de 24 a 48 h.Cette rapidite dans l’obtention du diagnostic de certitude de tuber-culose a permis de prendre en charge precocement tous nos patientsdans le service de pneumologie du meme hopital.Discussion.– Alors que la tuberculose pulmonaire reste l’atteinte laplus frequente, l’on constate une augmentation de la tuberculoseganglionnaire, dans son siege extrapulmonaire. Cette topographiede la maladie infectieuse a un diagnostic qui est souvent difficile aposer. Ne voulant nous contenter d’un diagnostic de presomptionchez des sujets qui avaient presente des signes generaux (quin’ont pas souvent ete retrouves dans la majorite des cas), nousavons mis en place cette procedure afin de faire la preuve rapidede la presence du BK dans l’organisme pour une prise en chargeplus efficiente.La prescription des antituberculeux en traitement de premiere lignea utilise la combinaison RHZE ce qui nous a permis de constater unefonte rapide des masses cervicofaciales a 1 mois et une guerison a6 mois.

L’actinomycose cervicofaciale : la forme frequented’une pathologie rareG. Cordier, J.-F. Lavis, F.-X. Boland, S. Drikes, J. Elbaz, P. Delcampe,J.-M. PeronCHU de Rouen

L’actinomycose est une affection aujourd’hui rare avec une fre-quence de 5/100 000 dont la forme cervicofaciale represente nean-moins 60 % des localisations.Le germe en cause est une bacterie filamenteuse Gram + saprophytede la sphere orale d’identification difficile a potentiel invasif local.Celle-ci remplacant les tissus sains par un tissu granulomateux,hypovascularise et permettant la croissance en milieu anaerobie.

Les sujets sains et jeunes sont preferentiellement touches ; onevoque plutot des causes locales. Moins souvent des causes gene-rales peuvent en etre l’origine.Nous allons exposer ici le cas d’un de nos patients, adresse pour untableau de cellulite dentaire non resolutif apres chirurgie et chez quinous avons evoque cette origine devant l’evolution traınante et inquie-tante, malgre les reprises chirurgicales et l’antibiotherapie prolongee.Les difficultes diagnostiques et la rarete de cette pathologie condui-sent probablement a la sous-estimer et a un retard diagnostiqueprejudiciable pour le patient.

Cellulites dentaires aigues gravesJ. Elbaz, K. Guernon, J.-F. Mangez, J.-M. PeronService de chirurgie maxillofaciale et stomatologie ; serviced’anesthesie et reanimation, Rouen

La cellulite dentaire, motif de consultation frequent et le plussouvent benin, devra systematiquement attirer l’attention du clini-cien par la presence de signes inhabituels, precurseurs d’etat dedetresse, ou de signes annoncant une veritable defaillance. Des lors,le traitement devient un acte chirurgical majeur a effectuer encollaboration avec l’equipe de reanimation.Les auteurs se sont ainsi pose la question de savoir quels sont lesfacteurs responsables de tableaux cliniques graves. Ils ont etudie, demaniere retrospective, les cas de cellulites dentaires ayant necessiteune hospitalisation dans le service de reanimation du CHU Charles-Nicolle a Rouen, au cours de ces dernieres annees.Dans cette etude seront successivement presentes les avis duchirurgien et du reanimateur. Ils se sont attaches a etudier le terrain,les differentes presentations cliniques ainsi que les germes rencon-tres. Ils ont egalement etudie les traitements institues en pre-, per-et postoperatoire soulevant ainsi la question du moment pourrealiser une tracheotomie. Ils ont enfin etudie l’evolution de cespatients dans le service, parfois occasion de decouverte de co-morbidites fragilisant le terrain et jusque-la inconnues.

Prise en charge de cinq cas d’ulcere de Burulia localisation cervicofacialeA. Gblanh-GKa, H. Asseb, K.R. Kouakoua, B.R. Djemob

a Service de stomatologie et chirurgie maxillofaciale, centrehospitalier universitaire de Cocody, 22, BP 433 Abidjan 22 ;b Programme national de lutte contre l’ulcere de Buruli, Republiquede Cote d’Ivoire

L’ulcere de Buruli, troisieme mycobateriose apres la tuberculose et lalepre, est une maladie infectieuse endemique, sous-cutanee due aune mycobacterie appelee Mycobacterium ulcerans.Cette mycobacteriose qui evolue a bas bruit touche preferentielle-ment les membres. Les localisations craniennes et faciales sont rares.Elle a ete decrite en 1897, par Sir Albert Cook, et publiee en 1948 parMcCallum qui rapporta les premiers cas confirmes.Les auteurs rapportent cinq cas cliniques provenant des zonesendemiques de Cote d’Ivoire, marquees dans la prise en chargepar des sequelles a type de fistule salivaire parotidienne dans deuxcas et un cas de regression du nodule du cuir chevelu sous traitementmedical et deux cas de cicatrisations post-chirurgicales.

Bielle de HerbstW et SAOS : etude de 62 patientsS. Persac, J.-B. Kerbrat, P. Delcampe, J.-M. PeronService de chirurgie maxillofaciale et stomatologie, CHU de Rouen

Le syndrome d’apnees obstructives du sommeil (SAOS) est uneaffection frequente et chronique responsable d’une surmortalite.

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Une prise en charge adaptee est primordiale. L’orthese d’avanceemandibulaire est une des therapeutiques proposees.Nous avons realise une etude prospective sur 62 patients afind’evaluer l’efficacite des ortheses d’avancee mandibulaire de typebielle de HerbstW, basee sur les resultats cephalometriques et poly-somnographiques.Ces patients presentaient un SAOS modere avec un index d’apnees-hypopnees (IAH) compris entre 10 et 30. Pour chaque patient uneteleradiographie de reference a ete realisee avant le debut dutraitement. Tous ont beneficie d’une polysomnographie avec labielle de HerbstW. Cinquante-deux patients ont passe une teleradio-graphie avec la bielle.Trente patients, soit 48,5 %, ont normalise leur IAH avec la bielle deHerbstW.Le but de cette etude est d’evaluer l’effet de la propulsion mandi-bulaire au niveau des tissus mous dans le SAOS et la propulsionnecessaire a la normalisation de l’IAH.

Osteoarthrite temporo-mandibulaire secondairea une cellulite temporale d’origine dentaireS. PersacService de chirurgie maxillofaciale et stomatologie, CHU Charles-Nicolle, Rouen

La cellulite temporale compliquee d’une osteoarthrite temporo-mandibulaire et d’une osteomyelite mandibulaire est devenue raredepuis l’avenement des antibiotiques et de la prevention des infec-tions dentaires.Observation.– Une patiente de 56 ans a developpe une cellulite del’espace masticateur d’origine odontogenique au decours d’un sejouren reanimation pour surdosage medicamenteux. Le traitement,guide par l’imagerie, a associe plusieurs drainages chirurgicauxlarges et une multiantibiotherapie pendant plusieurs semaines. Lasurveillance tomodensitometrique montrait un pincement de l’arti-culation temporo-mandibulaire, une synovite et des signes d’arthritetemporomandibulaire droite. L’evolution a ete lentement favorableavec comme sequelle fonctionnelle principale une limitation impor-tante de l’ouverture buccale.Discussion.– Cette observation illustre l’evolution insidieuse de cetteinfection rare. Il est necessaire, dans ces cas, de realiser un examenclinique specialise complete par un examen tomodensitometriqueet/ou IRM precoce afin de determiner l’extension des lesions. Letraitement est urgent, car le pronostic vital est souvent engage, etrepose sur le drainage chirurgical et une antibiotherapie adaptee aulong cours.

Suivi evolutif de 25 cas d’osteonecrose des maxillairessous bisphosphonatesM. Maesja, M.-H. Vieillardb,e, G. Penelc,e, G. Raoula, T. Facond,L. Magrod, J. Bonneterref, B. Cortetb,e, J. Ferriaa Service de stomatologie et chirurgie maxillofaciale, hopital Roger-Salengro, CHRU de Lille ; b service de rhumatologie, hopital Roger-Salengro, CHRU de Lille ; c service d’odontologie, centre Abel-Caumartin, CHRU de Lille ; d service des maladies du sang, hopitalClaude-Huriez, CHRU de Lille ; e EA 4032 « physiopathologie ettherapeutique des tissus calcifies », faculte d’odontologie, Lille ;f service de senologie, centre Oscar-Lambret, Lille

Nous rapportons notre experience du suivi de l’evolution d’osteone-croses des maxillaires sous bisphosphonates chez 25 patients, de juin2005 a janvier 2007.Il s’agissait de 19 femmes pour 6 hommes, d’un age moyen de 65 ans,traites par voie intraveineuse (metastases osseuses : 12 cas,

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myelome : 12 cas) ou par voie orale (un cas sous alendronate pourosteoporose). La duree de traitement par bisphosphonates prealablea la survenue de l’affection variait de 24 a 49 mois. Les traitementsassocies notables consistaient en une corticotherapie dans 68 % descas, une chimiotherapie dans 92 % des cas et une hormonotherapiedans 44 % des cas. L’affection s’est revelee dans 74 % des cas a lasuite d’une extraction dentaire. La pathologie siegeait a la mandi-bule seule dans 16 cas, au maxillaire seul dans 2 cas, et etait mixtedans 7 cas. Dans tous les cas, le traitement par bisphosphonates a eteinterrompu, dont un seul cas apres un delai de quelques mois devantune aggravation manifeste de l’osteonecrose. Le traitement aconsiste, selon les propositions de la litterature, en un traitementessentiellement symptomatique medical par antibiotherapie pen-dant les poussees infectieuses et des bains de bouche au long cours.La chirurgie s’est limitee a des sequestrectomies et a la regularisa-tion d’esquilles osseuses susceptibles d’irriter les muqueuses.Nous avons etabli une classification clinique et scanographique afind’assurer un suivi evolutif des patients.En janvier 2008, 16 patients etaient encore suivis (5 deces, 1 perdu devue, 2 en soins palliatifs).Nous avons releve 5 cas de guerison clinique, 2 d’amelioration, 7 destabilisation et 2 d’aggravation. En imagerie, on notait une amelio-ration avec reconstruction osseuse dans seulement 2 cas.

Charles Nicolle de Rouen a Tunis – un hommagea un grand savantJ. Bouguilaa,b, I. Zairia, A. Adouaniaa Service de chirurgie maxillofaciale et esthetique, CHU Charles-Nicolle, boulevard du 9-Avril-1938, 1006 Tunis, Tunisie ; b service dechirurgie maxillofaciale, centre hospitalier regional universitaire deNantes, 1, place Alexis-Ricordeau, 44000 Nantes, France

Charles Jules Henry Nicolle, de Rouen a Tunis, de sa these sur lechancre mou et le streptobacille de Ducrey jusqu’a l’elaboration duconcept de maladies inapparentes, c’est toute la pathologie infec-tieuse qu’il defriche et parcourt, tant par la recherche microbiolo-gique que par ses applications sanitaires.En 1903, il prend la direction de l’institut Pasteur de Tunis qu’il dirigejusqu’a sa mort. Il est reste tres attache a sa Normandie natale mais ila aussi beaucoup aime la Tunisie qui l’a adopte.Malgre le Prix Nobel en 1928, Charles Nicolle n’a sans doute pasconserve dans la memoire collective toute la place qui lui revient. Sestravaux avaient des repercussions sur toutes les specialites medi-cales et la chirurgie maxillofaciale n’y fait pas exception.C’est a Tunis qu’il decede le 28 fevrier 1936, inhume conformement ason souhait dans son institut. Sur sa tombe, on peut voir deuxrameaux entrelaces, pommier et olivier, symboles de la Normandieet de la Tunisie.L’ancien hopital civil francais de Tunis porte son nom depuis 1946.A travers une large iconographie, nous essayons de relater « lanaissance, la vie et la mort » d’un medecin qui est reste « dans lecœur de tous les tunisiens ».

Pathologie tumorale maligne

Interet du ganglion sentinelle dans le carcinomede MerkelA. Ambruna, A.-C. Collina, L. Thomasb, L. Caquantc, P. Bretona

aService de stomatologie et chirurgie maxillofaciale, hospices civils deLyon, centre hospitalier Lyon-sud, 69310 Pierre-Benite ; b service dedermatologie, hospices civils de Lyon, Hotel-Dieu, 69002 Lyon ;

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c service de stomatologie et chirurgie maxillofaciale, CHU de Saint-Etienne, hopital Nord, 42270 Saint-Priest-en-Jarez

Introduction.– Le carcinome de Merkel ou tumeur neuoendocrinecutanee est un processus malin cutane rare. Il est agressif et possedeun tropisme lymphophile important. Aucun consensus n’existequant au traitement ganglionnaire : abstention, picking, evidementou radiotherapie.Cas clinique.– Nous rapportons ici le cas d’une patiente porteused’une lesion palpebrale inferieure ayant beneficie de la technique duganglion sentinelle. Le ganglion presentant une micrometastase,nous avons realise un evidement cervical fonctionnel complet. Lapatiente est indemne de toute recidive, un an apres la chirurgie.Conclusion.– L’etude de la litterature semble montrer que la tech-nique du ganglion sentinelle, deja validee pour les cancers du sein etles melanomes, peut s’appliquer aux tumeurs de Merkel. En effet, lestatut ganglionnaire de ces patients est le facteur pronostique leplus important. L’analyse du premier bassin de drainage lympha-tique permet de definir de facon plus sensible que la clinique etmoins deletere que l’evidemment fonctionnel l’extension ganglion-naire, la finalite etant de proposer un traitement et un suivi adaptes.

A propos d’un carcinome spinocellulaire du scalp avecenvahissement intracranien : reconstruction utilisantun systeme vacuum-assisted-closureL. Caquant, L. Pierrillas, T. Alix, A. Gleizal, P. Bouletreau, P. BretonCHU de Saint-Etienne

Introduction.– Nous rapportons un cas de CSC radio-induit du scalpsous-traite pendant des annees avec extension intracranienne. Laresection tumorale et la couverture cutanee se sont revelees etre unchallenge therapeutique.Observation.– Un patient de 72 ans presentait une volumineuserecidive d’un CSC au niveau du vertex avec invasion de toutel’epaisseur cranienne.L’exerese tumorale consistait en l’ablation en monobloc du scalp etd’un volet cranien. Un lambeau libre de serratus major avait permis lacouverture cutanee du vertex mais celui-ci echoua suite a un infarctusdu myocarde postoperatoire. Une tentative de couverture cutanee parplastie locale fut egalement vouee a l’echec etant donnee la precaritede la vascularisation du scalp (irradiation dans l’enfance du scalp pourteigne). Une large zone de dure-mere fut donc laissee a nue et unsysteme vacuum-assisted-closure fut alors mis en place afin d’obtenirun bourgeonnement de la dure-mere et de realiser une greffe de peaumince en filet dans de bonnes conditions.Discussion.– La reconstruction des larges pertes de substances trans-fixiantes du vertex est delicate et fait le plus souvent appel a deslambeaux libres. Meme si le bourgeonnement de la dure-mere a dejaete rapporte, celui-ci est cependant long et est rarement retenucomme technique de reconstruction. Cette nouvelle utilisation dusysteme vacuum-assisted-closure fut un outil therapeutique efficacedans cette situation et peut s’averer benefique pour des cas simi-laires de patients fragiles presentant de larges pertes de substancetransfixiantes du vertex.

Un rare cas de leiomyosarcome primitif de la glandeparotideS. Kerrary, H. Drissi Qeytoni, A. Abouchadi, M. Nassih, A. RzinService de chirurgie plastique, chirurgie maxillofaciale etstomatologie, hopital militaire d’instruction, Mohamed V, Rabat

Introduction.– Le leiomyosarcome primitif de la glande parotide estune tumeur extremement rare.

De nature maligne, se developpant au depend des fibres musculaireslisses, sa localisation au niveau de la face et surtout au niveau desglandes salivaires est tres exceptionnelle.Observation.– Un adolescent de 15 ans, sans antecedents pathologi-ques, hospitalise pour tumefaction jugale gauche, remontant a5 mois auparavant, indolore et sans paralysie faciale associee, chezqui l’examen objective une tumeur bien limitee de consistanceferme et fixee par rapport aux 2 plans. La TDM a montre un processustumoral de densite mixte de la region parotido-masseterine gauche.Le bilan d’extension etait normal.Il a beneficie d’une parotidectomie totale avec conservation du nerffacial. L’examen anatomopathologique etait en faveur d’un leiomyo-sarcome primitif de la glande parotide.Discussion.– Les tumeurs mesenchymateuses des glandes salivairesconstituent 5 %, dont seulement 0,3 a 1,5 % sont de naturemaligne = sarcomes. Le diagnostic de leiomyosarcome primitifde la glande parotide se pose apres elimination de l’existenceactuelle ou dans les antecedents d’une autre localisation posant lediagnostic d’une 2e metastase au niveau parotidien, et l’examenanatomopathologique qui doit confirmer l’origine glandulaire dela tumeur et non un envahissement a partir des tissus avoisinants ;le meme examen ecartant un carcinosarcome sur toutes lescoupes.Pouvant toucher les deux sexes a tout age, il semble de bon pronosticsi le diagnostic est precoce et la prise en charge adequate. C’est unetumeur extremement rare. Le meilleur traitement semble etre lachirurgie ; la radiochimiotherapie est indiquee si exerese incompleteou presence d’envahissement ganglionnaire.

Traitement chirurgical des tumeurs malignespalpebralesM. Moumine, K. El Khatib, A. Abouchadi, M. Nassih, A. RzinService de chirurgie plastique et chirurgie maxillofaciale, hopitalmilitaire d’instruction, Mohammed V, Rabat

Introduction.– Le traitement chirurgical de la paupiere tumoralenecessite une bonne connaissance des techniques dereconstruction ; cette chirurgie presente deux imperatifs :– realiser une exerese carcinologique.– bien connaıtre les differentes techniques de reconstruction, afind’obtenir le meilleur resultat possible fonctionnel et esthetique.Materiels et methodes.– Nous rapportons l’ensemble des tumeursmalignes des paupieres operees au service entre 2002 et 2006. Lesdifferents aspects epidemiologiques, cliniques, histopathologiqueset les procedes de reparation.Resultats.– Sur 33 cas de tumeurs malignes des paupieres que nousavons recensees, 27 etaient un epithelioma basocellulaire, soit81,8 %, 6 etaient spinocellulaires, soit 18,2 %.La prise en charge chirurgicale s’est effectuee par differentestechniques : exerese–suture, greffe de peau, lambeau d’Abbe-mus-tarde avec greffon chondromuqueux septal, lambeau palpebralsuperieur unipedicule, lambeau frontal, exenteration avec lambeaulibre de grand dorsal.Discussion.– Le diagnostic precoce des tumeurs palpebrales permetde rendre la chirurgie la moins mutilante possible.Le resultat fonctionnel et esthetique est d’autant meilleur que lachirurgie est plus limitee.

Carcinome geant craniofacial. Prise en chargemultidisciplinaireC. d’Hauthuillea, B. Piota, E. Bordb, N. Dutota, R. Bonneta, S. Riscalac,A. Francoc, A. Bardet Ed

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a Service de chirurgie maxillofaciale, Hotel-Dieu, CHU de Nantes ;b service de neurochirurgie, Hotel-Dieu, CHU de Nantes ; c servicede chirurgie maxillofaciale et de medecine hyperbarre, CHUd’Angers ; d centre anticancereux Rene-Gauducheau, Nantes,Saint-Herblain

Il s’agit d’un cas de carcinome basocellulaire geant delabrant,responsable d’une exposition cerebromeningee sur un diametrede 25 cm, evoluant depuis 8 ans, chez une femme de 52 ans. Lapatiente s’est presentee aux urgences pour etat confusionnelfebrile dans le cadre d’une meningite infectieuse a porte d’entreecerebrale. Son carcinome basocellulaire avait ete neglige, et lapatiente refusait toute prise en charge. Un traitement par radio-therapie externe etait impossible sans couverture cerebrale. Untraitement chirurgical ne pouvait proposer raisonnablement uneexerese tumorale complete.Une chirurgie d’exerese partielle a pu etre realisee. Une reconstruc-tion par un lambeau musculaire de serratus et grand dorsal anasto-mose sur les vaisseaux temporaux a ete utilisee. Le caissonhyperbarre a limite les complications postoperatoires. La radiothe-rapie a ete realisee a l’aide d’une tomotherapie conformationnelle.Les volumes tumoraux ont ete reperes a double equipe (radiothe-rapeute et chirurgien) sur la console de reconstruction. Les volumesd’irradiations ont ainsi ete definis. La radiotherapie sur les volumescibles a permis de limiter les sequelles sur les organes sensibles(chiasma, globe oculaire, cerveau), et de definir des volumes tumo-raux complexes (50 Gy sur l’ensemble du scalp et 60 Gy sur lecanthus interne).Avec un recul de 12 mois, la patiente ne presente aucun signe derecidive, et a retrouve une vie sociale. Cette prise en charge chirur-gicale redevient interessante avec l’avancee des techniques deradiotherapie. Ceci doit etre pris en compte lors des decisions prisesen reunion de concertation pluridisciplinaire.

A propos d’un cas de carcinome intra-osseux primitifdu maxillaire et revue de la litteratureM. Donnadillea, J.-C. Fricaina, C. Deminiereb, A.-S. Ricarda,C. Majoufre-Lefebvrea, F. Siberchicota, N. Zwetyengaa

a Service de chirurgie maxillofaciale et stomatologie, CHU deBordeaux, 33076 Bordeaux cedex, France ; b serviced’anatomopathologie, CHU de Bordeaux, 33076 Bordeaux, cedexFrance

Le carcinome intra-osseux primitif du maxillaire est extremementrare, affectant moins de 10 % des localisations maxillo-mandibulai-res.Le diagnostic du carcinome intra-osseux est difficile a etablir car ildoit etre distingue d’une lesion de la muqueuse buccale ou sinu-sienne avec un envahissement osseux et d’une metastase osseused’une tumeur primitive a distance.Nous presentons le cas d’un patient de 60 ans avec un carcinomeintra-osseux differencie keratinisant developpe au niveau maxil-laire (30 mm � 12 mm). L’etude immunohistochimique montraitMib 1 : 30 %, p53 : 50 %, p63 : 60 %, BCL2 uniquement exprimedans les cellules inflammatoires interstitielles, CerB2 negatif. Seu-lement 7 cas ont ete decrits dans la litterature. Le sex- ratio homme/femme etait de 3/2 avec un age moyen de 46 ans (18 a 73 ans).Aucune localisation n’etait predominante (anterieure ou poste-rieure). Les signes cliniques sont non specifiques avec un delaimoyen de diagnostic a 2 mois. Le traitement a ete au moinschirurgical dans tous les cas.Le carcinome intra-osseux des maxillaires est rare, mais doit etreconsidere comme n’importe quel diagnostic differentiel devant dessymptomes banaux et une osteolyse radiologique.

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Analyse immunohistochimique du carcinome intra-osseux primitif mandibulaireM. Donnadillea, J.-C. Fricaina, C. Deminiereb, A.-S. Ricarda,C. Majoufre-Lefebvrea, F. Siberchicota, N. Zwetyengaa

a Service de chirurgie maxillofaciale et stomatologie, CHU deBordeaux, 33076 Bordeaux cedex, France ; b serviced’anatomopathologie, CHU de Bordeaux, 33076 Bordeaux cedex,France

Le carcinome intra-osseux primitif des maxillaires est extremementrare. 90 % des localisations se trouvent au niveau mandibulaire. Sondiagnostic est difficile a etablir car il doit etre distingue d’une lesion dela muqueuse buccale ou sinusienne avec un envahissement osseux,d’une metastase osseuse ou d’une tumeur primitive a distance.Nous presentons une etude retrospective de 14 cas avec une etudeimmunohistochimique.Il y avait 10 hommes et 4 femmes avec un age moyen de 63,4 ans(40–79). En moyenne, le diametre tumoral etait de 5 cm. Les signescliniques sont non specifiques et 2 exereses etaient incompletes.Toutes les pieces histologiques ont ete analysees par immunomar-queurs. L’expression de Mib1 et p63 etait la plus forte.Ces resultats pourraient contribuer a un diagnostic plus facile etrapide de ce type de tumeur rare.

Place du brossage biopsique (OralCDx) dans ladetection des cancers et lesions precancereusesde la muqueuse buccaleL. Ben Slama, W. Hasni, S. Boisnic, S. Agbo-Godeau, J.-C. BertrandService de stomatologie et de chirurgie maxillofaciale, hopital de laSalpetriere, 45 boulevard de l’Hopital, 75013 Paris

Chaque annee, 15 000 nouveaux cas de cancers de la cavite buccalesont diagnostiques en France. 5000 deces sont enregistres et desmilliers d’autres patients eprouvent des douleurs en rapport avecune chirurgie mutilante et/ou une irradiation. Peu de progres ont eteenregistres depuis des decennies.La prevention de ces cancers est bien evidemment la priorite ; mais ellese heurte a de grandes difficultes en pratique. La detection precocedemeure une cle ; en temoignent les 80 % de survie des T1-T2 contre20 % dans les stades tardifs. Or seul 1/3 des cancers est detecte a unstade precoce. La majorite des lesions observees ne sont pas conside-rees comme suspectes et beneficient au mieux d’une « surveillance »qui retarde le diagnostic. La formation des praticiens, plus ou moinspertinente, ne portera ses fruits que dans plusieurs decennies.Des techniquessimples et indolores commelebrossagebiopsique(OralCDx), actuellement en cours d’evaluation au service de stomatologie etde chirurgie maxillofaciale de l’hopital de la Salpetriere, pourraientaugmenter le nombre de patients depistes, porteurs de lesions pre-cancereuses ou de cancers a des stades de debut detectes en France.

Prise en charge de deux rhabdomyosarcomesa localisation maxillofacialeK. Akaa,b, K.R. Kouakoua,b

a Service de stomatologie et chirurgie maxillofaciale, CHU de Cocody ;b unite de formation et recherche des sciences medicales, 01, BP V 166Abidjan 01

Le rhabdomyosarcome est une tumeur maligne mesenchymateusedeveloppee aux depens de la musculature striee. Il touche aussi bienl’enfant que le sujet adulte.Sa localisation maxillofaciale est peu decrite. Son incidence estestimee a 1/125 000 et concerne principalement les enfants dans70 % des cas. Cette tumeur survient lors de la premiere decennie.

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44e congres de la Societe francaise de stomatologie et chirurgie maxillofaciale

Devant les difficultes diagnostiques et therapeutiques dans notrecontexte d’exercice, nous rapportons deux cas de rhabdomyosarco-mes a localisation maxillofaciale.

Carcinome polymorphe de bas grade dans l’osalveolaire se manifestant par un kyste pericoronaireinfecte : 1er cas et revue de la litteratureA. Geha, A. Francois, F.-X. Boland, S. Drikes, J.-M. PeronCHU Rouen

L’adenocarcinome ou carcinome polymorphe de bas grade polymor-phous low-grade adenocarcinoma (PLGA) a ete decrit par Evans etBatsakis en 1983. La classification internationale de l’OMS date de1990, le code international etant ICD-0-8525/3. C’est la tumeurmaligne la plus frequente apres le carcinome mucoepidermoıdeau niveau de glandes salivaires accessoires.Quatre cent cinq cas ont deja ete decrits avec des localisationspalatines (palais dur surtout). Cent quarante autres PLGA ont eterecenses dans la muqueuse orale libre. D’autres localisations sont : 5dans la langue, 6 dans la parotide, 1 dans la glande sub-linguale et 1dans la glande sous-mandibulaire. Le PLGA a egalement ete decritdans le sinus maxillaire, les fosses nasales ou meme les bronches.C’est une tumeur atteignant les personnes vers 58 ans, avec uneatteinte feminine predominante (sex-ratio 2:1). C’est une tumeurmaligne des glandes salivaires accessoires dont l’evolution estapparentee a celle des carcinomes adenoıdes kystiques avec 17 %de recidive (parfois tardive) et 9 % de recidive ganglionnaire. Desmetastases ont egalement ete decrites dans l’orbite ou le poumonapres 20 ans. Malgre ceci, la plupart des auteurs citent l’excisionchirurgicale en zone saine comme etant suffisante. Le curage gan-glionnaire est loin d’etre systematique et la radiotherapie comple-mentaire est citee comme utile.Nous presentons le premier cas de la litterature avec une localisationinhabituelle sur une dent incluse.Une femme de 50 ans s’est presentee en mars 2007 pour uneboursouflure legerement inflammatoire au niveau de l’alveolemaxillaire droite. Il n’y avait pas d’adenopathie cervicale. L’ortho-pantomographie a montre la presence d’une image radioclaireentourant la couronne de la 13 incluse. Un CT-scan n’a pas montred’erosion osseuse ni d’adenopathie cervicale et la patiente s’estamelioree sous amoxicilline/acide-clavulanique.L’enucleation avec extraction de la 13 a ete effectuee debut avril2007. On a decouvert une masse tissulaire grisatre englobant la dentincluse. Cette derniere etait facilement clivable et la cavite resul-tante a ete curetee mecaniquement.L’examen anatomopathologique de la piece operatoire est en faveurdu diagnostic de carcinome polymorphe. Le bilan metastatique estalors effectue : elle est N0 M0.Une maxillectomie partielle a ete effectuee en juin 2007. L’examenpathologique montre des marges saines et l’absence d’engainementperivasculaire ou perinerveux.Une radiotherapie externe complementaire a la dose de 56 Gy au littumoral et 50 Gy en moyenne au niveau des aires ganglionnairescervicales droites a ete realisee.Apres 15 mois de suivi et un CT-scan de controle, la patiente est T0N0 M0.

Prise en charge d’un osteosarcome peri-osteal :a propos d’un cas et revue de la litteratureA.-S. Ricard, M. Laurentjoye, F. Siberchicot, C. Majoufre-LefebvreService de chirurgie maxillofaciale, CHU de Bordeaux, place Amelie-Raba-Leon, 33076 Bordeaux cedex

Nous avons traite en 2006 une jeune patiente de 19 ans atteinte d’unosteosarcome peri-osteal symphysaire avec indication chirurgicalelarge sans traitement complementaire.Un an apres elle presentait une recidive a distance du foyer initial.Nous avons souhaite faire une revue de la litterature sur cessarcomes rares pour faire une mise au point sur la prise en chargetherapeutique.

Apport de la technique du ganglion sentinelle :a propos de 20 casC. Moure, S. Dakpe, S. Lavaquerie, B. Guichard, B. DevauchelleService de chirurgie maxillofaciale, CHU Amiens-Nord

Pour le melanome comme le carcinome spinocellulaire et le carci-nome neuoendocrine cutanee (tumeur de Merckel), la chirurgie est leseul veritable traitement curatif.Un consensus est maintenant admis sur les marges d’exeresescarcinologiques. Le traitement des aires ganglionnaires est parcontre encore debattu.130 cas de tumeurs cutanees reputees lymphophiles (melanome,carcinome spinocellulaire et carcinome neuoendocrine cutanee)seront analyses retrospectivement. Le statut des aires ganglionnai-res ainsi que leur prise en charge seront precises. L’evolution des 20patients inclus dans la procedure du ganglion sentinelle sera dis-cutee.La technique du ganglion sentinelle n’est pas encore validee dans laprise en charge des tumeurs cutanees. Elle permet neanmoins laconstitution de groupes homogenes de patients et permet d’affinerla strategie therapeutique concernant les aires ganglionnaires chezles patients N0.

Lymphome de Burkitt a localisation ganglionnairecervico-faciale : interet de la prise en chargemedicochirurgicaleB. Ouattara, M.B. Harding-Kaba, K.M. Koffi, G.E. Crezoit,A.-S. Gadegbeku

Le lymphome de Burkitt constitue le premier cancer de l’enfant enmilieu tropical, avec une predominance des localisations abdomi-nales et maxillofaciales, dont le traitement est base essentiellementsur la polychimiotherapie avec des resultats satisfaisants.La localisation primitive ganglionnaire cervicofaciale est peu decritedans la litterature. Les auteurs rapportent trois cas cliniques de cetype de localisation dont un cas d’echec therapeutique base essen-tiellement sur la polychimiotherapie, deux cas de succes therapeu-tique avec combinaison de la chirurgie a la polychimiotherapie.Ces resultats nous amenent a discuter la place de la chirurgie dans laprise en charge de cette forme clinique.

Pathologie tumorale benigne

Osteomes sinusiens a extension orbitaire :a propos de 5 casS. Benazzou, M. Boulaadas, N. Nazih, L. Essakalli, M. KzadriService de chirurgie maxillofaciale et d’ORL, hopital des specialites,Rabat, Maroc

Introduction.– L’osteome est une neoformation osseuse benignepropre du massif facial. Sa localisation nasosinusienne est souventde decouverte radiologique fortuite, mais pouvant etre responsablede complications ophtalmologiques, sinusiennes et endocraniennes.

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Materiel et methodes.– Cinq patients (3H/2F), ages de 13 ans a 35 anspresentant un osteome nasosinusien a extension orbitaire ont etecolliges entre 2004 et 2007.Resultats.– Les signes cliniques etaient essentiellement ophtalmo-logiques domines par une exophtalmie non reductible dans 4 cas,une baisse de l’acuite visuelle, un telecanthus et une epiphora dans 2cas chacun. Aucun syndrome infectieux n’a ete rapporte. L’examentomodensitometrique a ete realise chez tous nos patients ; il a reveleun osteome ethmoıdal dans 2 cas, ethmoıdo-maxillaire aussi dans 2cas et ethmoıdofrontal dans 1 cas, mais sans extension endocra-nienne. Vu la taille et le siege des osteomes, leur exerese chirurgicalea ete realisee par fragmentation. Une reconstruction du cadreorbitaire par un greffon iliaque a ete necessaire dans 3 cas et unecanthopexie transnasale dans 2 cas.Discussion.– Les osteomes orbitaires sont des tumeurs rares. Latomodensitometrie permet le diagnostic positif et l’evaluation deleur extension tumorale. Les indications therapeutiques dependentessentiellement du volume et de l’evolutivite des lesions.

Trois pieges diagnostiques exceptionnels devantune tumeur mandibulaireJ. Bouguila, J. Luis Cordovab, Y. Jeblaouia, I. Zairia, A. Adouaniaa Service de chirurgie maxillofaciale et plastique, CHU Charles-Nicolle,Tunis, Tunisie ; b service de chirurgie buccale et maxillofaciale, hopitalSan-Jose, Santiago du Chilie

Introduction.– Les tumeurs mandibulaires constituent une patholo-gie etonnamment variee. Certaines sont specifiques des maxillaires,les tumeurs odontogenes ; d’autres sont moins specifiques. Nouspresentons 3 cas exceptionnels de tumeurs mandibulaires qui ontpose des difficultes diagnostiques.Observation.– 3 patients ages respectivement de 3, 53 et 59 ans,consultent pour tumeurs mandibulaires evoluant depuis quelquesmois. La symptomatologie se resume en une tumefaction indolore,sans signes inflammatoires, sans adenopathies satellites. L’imageriea montre une image radioclaire chez les trois patients.Les 3 diagnostiques definitifs etaient respectivement : fibromatoseagressive intramandibulaire, lymphome intramandibulaire etschwannome intramandibulaire.Discussion.– Les tumeurs mandibulaires presentent des signes clini-ques et radiologiques peu specifiques. Malgre la nette predominancedes tumeurs odontogenes, specifiques des maxillaires, certainestumeurs derivant d’autres structures tissulaires peuvent survenirdans cet os. L’evolution clinique et les signes radiologiques permet-tent une orientation diagnostique mais l’examen anatomopatholo-gique reste la cle du diagnostic positif comme le montrent nos 3 cas.A travers nos 3 cas, nous rappelons les particularites cliniques,radiologiques, histologiques et therapeutiques de ces rares lesions.

Le cherubisme a propos d’un cas sporadiqueL. Derfoufi, S. Kerrary, M. Lakouichmi, M. Nassih, A. RzinService de chirurgie plastique, chirurgie maxillofaciale etstomatologie, hopital militaire d’instruction Mohamed V, Rabat

Introduction.– Le cherubisme est une affection familiale et heredi-taire rare, neanmoins quelques cas sporadiques ont ete decrits. C’estun processus kystique de type fibreux qui n’atteint que les structuresosseuses des maxillaires.Observation.– Il s’agit d’une fille de 13 ans qui presente une tumefac-tion mandibulaire bilaterale deformant et effacant les reliefs ana-tomiques de la face : « facies de cherubin ».Discussion.– A travers ce cas nous allons rappeler les aspects ducherubisme et les difficultes du diagnostic qui reste un diagnostic

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d’elimination ; il repose essentiellement sur des arguments clini-ques, radiologiques et une enquete genetique. Le traitement selimite a la surveillance radioclinique parfois histologique de cetteentite d’evolution spontanement regressive.Aucun diagnostic antenatal n’est envisageable ni realisable enl’absence de gene connu. Cependant, le conseil genetique resterassurant le plus souvent en raison du pronostic evolutif favorable.

Kyste anevrismal du condyle mandibulaire :a propos d’un casM. El-Okeily, N. Vidal, M. El Bouihi, N. Zwetyenga, F. SiberchicotService de chirurgie maxillofaciale et stomatologie, CHU de Bordeaux,33076 Bordeaux cedex, France

Introduction.– Le kyste anevrismal intraosseux a localisation maxil-laire ou mandibulaire est une pathologie rare. On retrouve dans lalitterature environ 80 cas publies.Il s’agit d’une tumeur benigne mais agressive localement, qui atteintsouvent le jeune enfant ou l’adolescent.Observation.– Le cas decrit concerne un jeune homme de 18 ans quipresente un kyste anevrismal du condyle mandibulaire gauche dedecouverte fortuite. Le diagnostic est suspecte devant la presenta-tion clinique et les caracteristiques radiologiques. Le traitement acomporte une hemimandibulectomie avec reconstruction par ungreffon iliaque.L’analyse anatomopathologique confirme le diagnostic. Le resultatpostoperatoire immediat et a moyen terme est satisfaisant avec unbon articule dentaire. Une limitation de l’ouverture buccale estpresente mais est progressivement amelioree par la kinesitherapie.On note un debut de remodelage du neocondyle. On note memel’apparition d’une certaine reinnervation dans le territoire du V3(initialement sacrifie).Discussion.– Le kyste anevrismal du condyle mandibulaire est unetumeur rare de diagnostic peu aise. Il possede un potentiel recidivantimportant et une tendance a l’extension locale. De nombreuxtraitements ont ete proposes, de l’enucleation a l’embolisation. Letraitement chirurgical par exerese et reconstruction reste le traite-ment de reference qui permet d’avoir la certitude histologique et lemeilleur controle local.

Trente-sept cas d’ameloblastomes : propositionde prise en charge pour la lesion et pour les dentsadjacentesS. Persaca, T. Wojcikb, G. Raoulb, A. Brygob, J. Ferrib, J.-M. Perona

a Service de chirurgie maxillofaciale et stomatologie, CHU de Rouen ;b service de chirurgie maxillofaciale et stomatologie, CHRU de Lille

Introduction.– L’ameloblastome est la plus frequente des tumeursodontogeniques des maxillaires. Cette tumeur benigne a une evolu-tion lente caracterisee par une grande frequence des recidives. Ilpresente une agressivite locale conditionnant son pronostic et sasurveillance.D’une part, la prise en charge des ameloblastomes restecontroversee : quand et pour qui proposer un traitement radicalou conservateur ? D’autre part, il n’existe pas de consensus pour lagestion de l’organe dentaire : quelles sont les indications de traite-ment endocanalaire, de resection apicale ? A quel moment de la priseen charge therapeutique faut-il les traiter ?Methode.– Nous avons repris une serie de 37 ameloblastomes, pris encharge dans les CHU de Rouen et Lille, afin d’evaluer le taux derecidive en fonction du type histologique et du traitement chirurgi-cal. Nous avons egalement etudie la prise en charge dentaire afind’essayer de proposer une codification therapeutique.

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Resultats.– Cinquante-quatre pour cent des patients ont recidive,principalement les ameloblastomes multikystiques (60,9 %). La priseen charge dentaire est variable selon le type histologique, la loca-lisation et le traitement chirurgical propose, allant du traitementendocanalaire a l’avulsion.Discussion.– L’indication du traitement radical reste limitee a certai-nes localisations et certains types histologiques. La prise en chargede l’organe dentaire doit etre conservatrice et si possible preopera-toire. Les dents ne sont donc pas a negliger d’autant plus qu’il s’agitsouvent de patients jeunes et dentes.

Prise en charge des ameloblastomes mandibulaires :analyse immunohistochimiqueJ. Guerina, N. Zwetyengab, C. Majoufre-Lefebvreb, F. Siberchicotb

a Service d’odontologie, CHU de Bordeaux, 33076 Bordeaux cedex,France ; b service de chirurgie maxillofaciale et stomatologie, CHU deBordeaux, 33076 Bordeaux cedex, France

Il s’agit d’une etude retrospective sur 28 ameloblastomes pris encharge dans le service de chirurgie maxillofaciale de Bordeaux entre1984 et 2006. Il n’y avait pas de predominance en fonction du sexe et lalocalisation preferentielle etait mandibulaire posterieure. Il existaitune forte predominance de la forme folliculaire (79 %), a cote de 14 %d’ameloblastomes unikystiques. Le traitement a ete chirurgical et letaux de recidive a ete de 21,42 % dans une periode moyenne d’environ34 mois. Aucune de ces recidives n’est arrivee sur les ameloblastomesunikystiques, alors que 24 % des formes folliculaires ont recidive.Cette etude souligne l’importance du facteur histologique pour lepronostic de recidive et la plus grande agressivite des formesfolliculaires, justifiant le traitement par resection osseuse des ame-loblastomes multikystiques.Compte tenu des donnees recentes, la limitation des recidives peutetre majoree par l’adjonction de la solution de Carnoy sur lestumeurs de petite taille et histologie favorable.Une etude immunohistochimique est en cours et sera presentee lorsdu congres.

Neurofibromatose de type I ou maladie de vonRecklinghausen : manifestations faciales et difficultestherapeutiquesM. Helali, K. Zitouni, M. Ellouz, H. Fodha, L. Bouguecha, A. Ghedira,A. Landolsi, I. Mehri, I. Zairi, M. Mokhtar, A. AdouaniService de chirurgie maxillofaciale et esthetique, hopital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie

La neurofibromatose de type I ou maladie de von Recklinghausenpose encore de nos jours de nombreux problemes therapeutiques.Si les criteres de la maladie sont clairement etablis depuis le consensusde 1988, il n’existe pas de protocole precis concernant l’age de la priseen charge et les modalites therapeutiques a mettre en œuvre.Au travers de notre experience et des donnees actuelles de la litte-rature, nous exposons les difficultes rencontrees aussi bien en matiered’indication que du geste chirurgical a proposer et nous constatonsque malgre les progres des techniques chirurgicales et des moyens misa notre disposition en matiere d’exploration, la chirurgie de la neu-rofibromatose faciale reste un challenge pour le chirurgien.

Approche chirurgicale des ameloblastomesmandibulaires : experience du service de stomatologieet de chirurgie maxillofaciale du CHU de CasablancaT. Labiad, H. Lazreqh, A. Gannoune, A. Benjelloun, A. Chekkoury Idrissi

Service de stomatologie et de chirurgie maxillofaciale, hopital du 20-Aout, CHU de Casablanca

L’ameloblastome, malgre son indeniable benignite structurale, estune tumeur caracterisee par une evolution lente, une grande fre-quence des recidives et parfois par un potentiel agressif local etinvasif. Il constitue la plus frequente des tumeurs odontogenesprises en charge dans notre jeune service.Nous rapportons 24 cas d’ameloblastomes mandibulaires colligesentre mai 2003 et mars 2008 au service de stomatologie et chirurgiemaxillo-faciale du CHU de Casablanca. Les caracteristiques de notreserie sont les stades evolues pour lesquels consultent nos patients ;ce qui complique la reparation des lesions.Les nombreux moyens therapeutiques utilises sont l’enucleation, laresection non interruptrice et la resection interruptrice avec recon-struction par attelle, greffon iliaque, greffon costal et TOLV.Le choix therapeutique se fait en fonction de la topographie, del’extension et de l’aspect evolutif.La prise en charge therapeutique de cette tumeur etant controver-see, le but de notre travail est d’analyser et de comparer notre serieaux autres series de la litterature.

Lymphangiome kystique cervical de l’enfant :a propos d’un casT. Labiad, I. Tougui, M. Mahtar, A. Benjelloun, A. Chekkoury-IdrissiService de stomatologie et de chirurgie maxillofaciale, hopital du20-Aout, CHU de Casablanca

Les lymphangiomes kystiques sont des tumeurs rares, de pathogeniepeu precise et de localisations variables. La localisation cervicofacialerepresente 5 % des masses benignes chez l’enfant.Nous presentons l’observation d’un nourrisson de 13 mois, de sexefeminin, opere dans notre service pour lymphangiome kystiquecervical posterieur. Le motif de consultation etait une tumefactionasymptomatique evoluant depuis la naissance.Les lymphangiomes kystiques sont des hamartomes vasculairesbenins rares. La localisation cervicale se rencontre plus dansl’enfance : 90 % avant l’age de 20 ans.La tumeur est lymphaticoveineuse souvent anterieure ou laterale,exceptionnellement posterieure comme dans notre cas.Le diagnostic, suspecte par la clinique et l’imagerie, est confirme parl’anatomopathologie apres exerese chirurgicale. Grace aux progresde l’imagerie, ce diagnostic est de moins en moins une decouverteoperatoire, mais sa rarete rend le diagnostic difficile.Le taux de guerison apres exerese macroscopique est seulement de50 % chez l’enfant.

Fibrome cemento-ossifiant du maxillaireA. Naji, S. Fawzi, A. Benjelloun, A. Chekkoury-IdrissiService de stomatologie et de chirurgie maxillofaciale, hopital du20-Aout, CHU de Casablanca

Fibrome cementifiant et fibrome ossifiant ont longtemps representedeux entites separees (classification de l’OMS 1971), incluses respec-tivement dans les tumeurs odontogenes et dans les tumeurs osseu-ses. Mais du fait de leur parente et de l’intrication histologiquefrequente d’os et de cement dans ce type de tumeurs, elles sontmaintenant regroupees en une meme entite denommee fibromecemento-ossifiant (OMS 1992).Nous decrivons un cas de fibrome cemento-ossifiant de la mandibule.Il s’agit d’une patiente de 21 ans qui a presente une tumefactionbifocale de la mandibule, evoluant depuis 11 mois. Une TDM facialea montre des processus expansifs de la mandibule. Le traitement etait

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chirurgical : exerese en monobloc du fibrome cemento-ossifiant avecreconstruction immediate, enucleo-resection de la deuxieme localisa-tion mandibulaire. L’examen anatomopathologique de la piece d’exe-rese a confirme le diagnostic. L’evolution a court terme n’a pas montrede recidive locale clinique ou radiologique.Le fibrome cemento-ossifiant est une tumeur fibro-osseuse benigne etrare des maxillaires. Il evolue lentement. Il predomine chez la femme.Son diagnostic repose sur des criteres cliniques et radiologiques. Il estconfirme par un examen anatomopathologique. Le traitement estexclusivement chirurgical. La recidive est rare apres exerese.

A propos d’un cas d’ameloblastome avec metastasespulmonairesA.-S. Ricard, M. Laurentjoye, F. Siberchicot, C. Majoufre-LefebvreService de chirurgie maxillofaciale, CHU de Bordeaux, place Amelie-Raba-Leon, 33076 Bordeaux cedex

Nous presentons un cas clinique d’ameloblastome sans critereanatomopathologique de malignite, ayant presente plusieurs reci-dives et par la suite des metastases pulmonaires.Nous avons souhaite faire une revue de la litterature de cettepresentation rare.

Humanitaire

Prise en charge des ameloblastomes en situationprecaireN. Zwetyengaa, A. Adetundjib, B. Witsenburgc, A. Amparanzad,D. Martine

a Service de chirurgie maxillofaciale, place Amelie-Raba-Leon, 33076Bordeaux cedex, France ; b Noma Children Hospital of Sokoto,Nigeria ; c Department of oral and maxillofacial surgery, Hengelo,Netherlands ; d pro Urumea 7, 20011 San Sebastian, Espagne ; e servicede chirurgie plastique et reconstructrice, place Amelie-Raba-Leon,33076 Bordeaux

Les auteurs exposent leur experience sur la prise en charge desameloblastomes mandibulaires lors de 3 missions dans le NomaChildren Hospital of Sokoto (Republique federale du Nigeria) et endeduisent une conduite a tenir pratique.

Prise en charge des retractions des bruluresen situation precaireN. Zwetyengaa, A. Adetundjib, B. Witsenburgc, A. Amparanzad,D. Martine

a Service de chirurgie maxillofaciale, place Amelie-Raba-Leon, 33076Bordeaux cedex, France ; b Noma Children Hospital of Sokoto,Nigeria ; c Department of oral and maxillofacial surgery, Hengelo,Netherlands ; d pro Urumea 7, 20011 San Sebastian, Espagne ; e servicede chirurgie plastique et reconstructrice, place Amelie-Raba-Leon,33076 Bordeaux

Les auteurs analysent la prise en charge secondaire et les specificitesdes sequelles de brulures lors de missions humanitaires dans uncentre au Nigeria.Trente-huit patients ont ete operes : 21 (55,3 %) de sexe masculin et 17de sexe feminin (44,7 %). L’age moyen etait d’environ 16 ans (4–49).L’atteinte du membre superieur etait la plus predominante. Teno-lyse, greffe de peau totale et plastie en Z constituent la majorite destechniques chirurgicales. Les atteintes digitales avaient la dureechirurgicale moyenne la plus longue.

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En mission humanitaire, l’accent doit etre mis sur les resultatsfonctionnels dans les sequelles de brulures.

Mission humanitaire au Rwanda : bilan de 10 missionsconsecutives sur 5 ansJ.-R. Paoli*, C. Dekeister, A. Brouchet, S. Benaceur, A. Bernes,F. LauwersService de chirurgie maxillofaciale de Purpan, rue Dr-H.-Baylac, 31059Toulouse* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected]

Introduction.– Nous presentons dans cette communication le bilande 10 missions realisees au Rwanda de 2000 a 2005 dans le cadre del’operation sourire de Medecins du monde. L’experience acquisedans la prise en charge des patients dans ce pays est decrite atravers les differentes pathologies rencontrees, avec une mentionspeciale pour la pathologie sequellaire du genocide.Materiel et methode.– Nous avons realise au Rwanda 10 missionsconsecutives deux fois par an, d’une duree de 15 jours. Le serviced’accueil est un service tenu par 3 chirurgiens dentistes, il n’y a nichirurgien maxillofacial ni plasticien et seulement un ORL pour lacapitale Kigali. Dans ce contexte, nous avons rencontre une patho-logie variee et evoluee. La consultation etait realisee le premier jourpar un appel radio et les interventions sur 10 jours dans 2 blocs, soitpres de 80 interventions par mission.Resultats.– Si la realisation d’une mission peut paraıtre desesperantedevant l’etendue de la tache, deux quinzaines par an permettent derealiser un travail considerable :– 1400 patients consultes ;– 200 fentes labiales et palatines operees ;– tumeurs benignes ;– tumeurs malignes ;– 40 reconstructions mandibulaires dont un patient reconstruit en 2temps par lambeau de fibula ;– 20 ankyloses completes ;– reconstructions faciales ;– suivi regulier des cas complexes.Discussion.– A travers cette experience, ce qui nous paraıt le plusimportant pour etre efficace en mission humanitaire, c’est d’eviter lesmissions sans lendemain. La connaissance du pays, des mentalites, desconditions de travail, du materiel disponible ou a emmener, de lapathologie rencontree, le suivi necessaire des cas complexes permet-tent d’elargir les indications et de depasser la fermeture simple d’unefente labiale qui peut se rouvrir le lendemain du depart de l’equipe.Conclusion.– Le caractere soutenu et regulier de nos missions auRwanda nous a permis de progresser dans la prise en charge de lapathologie rencontree par une bonne connaissance des ressourceslocales et des possibilites de travail. Ceci nous a permis egalement derealiser un veritable suivi, voire une fidelisation des patients, auto-risant une chirurgie plus complexe car en plusieurs temps, dans lecadre des reconstructions faciales. La rupture des relations diplo-matiques avec la France a mis fin a nos missions, heureusementreprise par nos collegues japonais. Les besoins restent importantsdans la region des grands lacs.

La problematique de la reconstruction mandibulaireen mission humanitaireJ.-R. Paoli, C. Dekeister, A. Brouchet, S. Benaceur, A. Bernes,F. LauwersService de chirurgie maxillofaciale de Purpan, rue Dr-H.-Baylac, 31059Toulouse

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Introduction.– Les pertes de substance mandibulaires interruptrices(PDSMI) se sont averees frequentes lors de nos missions humani-taires au Rwanda. Elles font suite a des traumatismes ou despathologies tumorales benignes non prises en charge localement.Nous presentons ici notre experience et les techniques qui nousparaissent adaptees dans ce contexte.Materiel et methode.– Etude retrospective des cas de PDSMI, destechniques de reconstruction mises en œuvre et des resultats obte-nus aux cours de 10 missions humanitaires realisees au Rwandaentre 2000 et 2005.Resultats.– Plus de 40 patients ont ete traites pour des PDSMI. Latechnique de reconstruction a fait appel aux greffes osseuses sim-ples osteosynthesees par mini plaques en titane, aux plaques dereconstruction mandibulaire en titane et, dans un cas, a un lambeaumicrochirurgical de fibula. Les patients ont ete revus dans la mesuredu possible par l’equipe sur place et lors des missions successives.Discussion.– La problematique difficile de la reconstruction mandi-bulaire est frequente en mission humanitaire. Les moyens de priseen charge different de notre pratique habituelle lors de ces missionsdu fait du caractere semi-urgent de la reconstruction, de l’absenced’imagerie et d’examen histologique, de l’absence de reanimationper- et postoperatoire, de la faible duree de suivi a court, moyen etlong termes. De notre experience, il semble que la greffe osteosyn-thesee reste le moyen privilegie et que celle-ci est apte a reconstruiredes pertes de substance etendues si le fourreau perioste estconserve, ce qui est souvent le cas apres exerese de tumeursbenignes. Les complications infectieuses sont finalement relative-ment rares. Les plaques de reconstructions ne constituent qu’unesolution d’attente, impliquant un suivi des missions, compte tenu durisque d’exposition. La microchirurgie reste difficile a mettre enœuvre, restant quelquefois pourtant la seule solution.Conclusion.– Les PDSMI representent une etiologie frequemmentrencontree en mission humanitaire. Les etiologies different legere-ment de celles de nos pays, representees surtout par des tumeursbenignes au developpement important et aux sequelles de trauma-tismes balistiques. En fonction des caracteristiques de la mission, eten particulier des possibilites de suivi, les greffes osseuses simplesnous paraissent la meilleure alternative.

L’anatomopathologie en mission humanitaireJ.-R. Paoli*, S. Valmary, C. Dekeister, A. Bernes, A. Brouchet,F. LauwersService de chirurgie maxillofaciale de Purpan, rue Dr-H.-Baylac, 31059Toulouse* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected]

Introduction.– La pathologie tumorale, benigne ou maligne, pose denombreux problemes au chirurgien en mission humanitaire. Craintede realiser un geste mutilant et inapproprie, voire nuisible pour unelesion maligne non chirurgicale ou crainte de ne pas operer unelesion benigne, mais dont l’aspect demesure fait craindre unepathologie depassee. Nous decrivons ici notre approche de ce pro-bleme.Materiel et methode.– Le probleme de l’examen histologique lors denos missions humanitaires a ete traite de 3 facons. La premieretechnique a ete une tentative d’examen a distance, avec preparationdes lames par le chirurgien et examen a distance apres transmissionpar internet. La deuxieme technique, systematique pour toute nosmissions, a ete de rapporter des echantillons et de les transmettre anotre equipe habituelle des notre retour. La troisieme approche a eted’adjoindre le medecin anatomopathologiste a la mission, posantalors le probleme de l’examen sur place, loin du laboratoire.

Resultats.– La premiere approche a ete un echec, essentiellement dufait de problemes techniques dans la prise de photos au microscopeet de problemes de connexion haut debit pour la transmission dephotos par internet. Cette approche reste toutefois interessantedans le principe.La deuxieme approche s’est revelee utile et interessante pour nous,en repondant aux questions posees sur place par des pathologiesinhabituelles, mais n’a apporte que peu de benefice therapeutiquepour les patients : mise en route de chimiotherapie apres confirma-tion de lymphome de Burkitt.La troisieme approche a ete benefique sur place, tant pour lespatients que pour les chirurgiens, en levant le doute sur le bienfonde des indications posees.Cette experience nous permet egalement de dresser un cataloguedes pathologies rencontrees.Discussion.– Il est frequent lors de nos missions humanitaires d’etreconfronte a de volumineuses tumeurs cervicofaciales. Quelle quesoit l’experience du chirurgien dans ce domaine, la decision thera-peutique n’est pas toujours facile et peut conduire a des traitementsinutiles ou dangereux pour le patient ou au contraire a ne pas opererou traiter une pathologie benigne.Conclusion.– La presence d’un medecin anatomopathologiste pourdes missions humanitaires non ciblees nous paraıt indispensable.

Partenariat de 8 annees en chirurgie maxillofacialeentre le CHU de Caen et l’hopital Mere-Enfant deBamako. Perseverance pour un aboutissementH. Benateaua, H. Traoreb, R. Garmia, C. Chenuc, S. Ozanned,Y. Benchemame, S. Letouzed

a Service de chirurgie maxillofaciale, CHU de Caen, 14033 Caen cedex ;b hopital Mere-Enfant « Le Luxembourg », service de chirurgiemaxillofaciale, Bamako, Mali ; 3 service d’hygiene hospitaliere, CHUde Caen, 14033 Caen cedex ; 4 service de chirurgie infantile, CHU deCaen, 14033 Caen cedex ; 5 service de chirurgie maxillofaciale,polyclinique du Cotentin, 50120 Equeurdreville

Depuis 2001, nous nous rendons une fois par an au Mali, al’hopital Mere-enfant « Le Luxembourg » de Bamako. Il s’agitd’une structure hospitaliere privee, dont les locaux et une partiedu materiel medical sont finances par le Grand Duche du Luxem-bourg, expliquant surement la qualite des infrastructures encomparaisons des autres hopitaux visites sur place. Ces missionsse font dans le cadre d’une ONG Bas-Normande appelee « Sante etdeveloppement », qui propose de nombreux axes de partenariatavec cet hopital (hygiene, bureautique, orthopedie, radiologie,pouponniere, etc.).Depuis notre premiere mission, nous travaillons avec un chirurgienmaxillofacial, le Dr Hamady Traore, forme en partie en Russie. Sesqualites humaines et professionnelles nous ont rapidement permisde croire en lui comme interlocuteur et partenaire de confiance.Ces annees de collaboration en consultation et au bloc operatoireont permis peu a peu la mise en confiance et le respect mutuel des 2equipes. D’autres projets ont ainsi pu aboutir : la venue du Dr Traoredans le service pendant un an, puis un an plus tard a l’occasion d’uncongres, notre participation a un jury de these et la tenue de cours aBamako, la publication d’un article dans un journal sud-africain.Apres avoir surmonte un certain nombre de difficultes et demoments delicats, nous sommes en passe de parvenir a autonomiserce praticien, avec son equipe locale. Il vient cette annee d’integrerl’universite, ce qui nous laisse raisonnablement esperer que latransmission de son savoir sera realisable.Ainsi pouvons-nous esperer « devenir un jour inutile » a Bamako.

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