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2S146 Résumés des communications affichées Rev Neurol (Paris) 2007 A - 3 Évaluation des connaissances et des pratiques sur la prise en charge en urgence de l’état de mal épileptique généralisé de l’adulte Aranda A. (1), Foucard G. (2), Ducassé J.-L. (2), Valton L. (1) (1) Service de Neurologie, Pôle de Neurosciences — Hôpital Rangueil 31403 Toulouse. (2) SAMU 31, Pôle de Médecine d’urgence — CHU 31059 Toulouse. Introduction. L’état de mal épileptique généralisé (EMEG) de l’adulte est une urgence vitale. Une prise en charge actuellement bien codifiée est requise. Celle-ci a été éva- luée par un questionnaire de pratique. Objectifs. Cette enquête permet l’évaluation des connais- sances et des pratiques des différents acteurs de la prise en charge de l’EMEG dans une dynamique d’évaluation des pratiques professionnelles. Méthodes. Nous avons réalisé une enquête auprès de 94 médecins, des services de Neurologie, Réanimation, des Urgences et du SAMU du CHU de Toulouse par l’intermédiaire de courrier électronique à renvoyer sur sup- port écrit. Les questions comprenaient l’identification du correspondant, la définition, la thérapeutique de 1 re , 2 e et 3 e intention en précisant la place des benzodiazépines (BZD) et des antiépileptiques de longue durée d’action (ALD), la surveillance clinique et paraclinique, les critères d’intubation. Résultats. 54 médecins (57 %) ont répondu dont 26 % de neurologues, et 46 % du SAMU. 93 % ont retenu le dia- gnostic devant plusieurs crises, et 75 % devant une crise unique de 5, 10 ou 30 minutes respectivement 23 %, 28 % et 24 %. Le traitement initial était une BZD seule dans 84 % et associée à un ALD dans 6 %. Celui de 2 nde inten- tion était un ALD à 64 %, de 3 e intention le thiopental à 49 %. Les critères d’intubation étaient la détresse respira- toire, un coma et une escalade thérapeutique. Discussion. Les résultats précisent l’hétérogénéité des prises en charge mais globalement en accord avec les recomman- dations internationales malgré l’absence de protocole pré établi localement. Ce constat a réuni l’ensemble des inter- venants locaux dans une dynamique d’amélioration des pratiques professionnelles avec la mise en place de procé- dures spécifiques dans l’EMEG de l’adulte. Conclusion. Ce questionnaire précise les connaissances des intervenants de l’EMEG de l’adulte. L’évaluation de leur mise en application se poursuit par l’intermédiaire d’une étude prospective au CHU de Toulouse. A - 4 Suivi clinique et thérapeutique des personnes souffrant d’épilepsie en milieu rural au Bénin Avode D.G. (1, 2), Houinato D. (1, 2), Glitho G. (2), Adjien C. (2), Preux P.M. (3) (1) UER de Neurologie, Faculté des Sciences de la Santé, Cotonou, Bénin. (2) Clinique Université de Neurologie, CNHU de Cotonou, Bénin. (3) Institut de Neurologie Tropicale, faculté de Médecine, Limoges, France. Introduction. La non-disponibilité des médicaments anti- épileptiques, leur coût et le manque de suivi des personnes souffrant d’épilepsie (PSE) limitent l’accès au traitement dans les pays en développement. Objectifs. Cette étude avait pour objectif de faire un suivi clinique et thérapeutique des PSE dans l’arrondissement de Djidja au Bénin. Méthodes. L’arrondissement de Djidja Centre dans le dépar- tement du Zou a servi de cadre à la présente étude. Il s’agissait d’une étude à la fois transversale et longitudinale qui a été menée du 11 janvier 2005 au 27 juin 2006. Elle a porté sur 172 épileptiques et sur 11 496 sujets non épilep- tiques. Les données ont été collectées à l’aide de 3 fiches et analysées grâce au logiciel Epi Info 6.04 d fr. Résultats. La prévalence de l’épilepsie était de 14,7 ‰, l’incidence de 87,0 pour 100 000 et le taux de mortalité de 17,4 ‰. L’âge moyen des PSE était de 25,2 ans. Sur le plan clinique, 54 % des PSE avaient des antécédents familiaux d’épilepsie, 65,3 % des crises généralisées et 30,7 % des crises partielles secondairement généralisées. L’âge moyen de début des crises était de 13,7 ans. Sur le plan thérapeutique, l’évolution avait été jugée favorable pour 80 % des PSE. Discussion. Ces résultats suggèrent que dans cette localité comme dans la plupart des pays africains, l’épilepsie est un problème majeur de santé publique. La prise en charge des PSE nécessite un effort visant à assurer un suivi continu pour une amélioration de leur état de santé et de leur qualité de vie. Conclusion. La morbidité et la mortalité sont assez élevées dans cette population de PSE. Malgré cela, les chances de rémission sont elles aussi élevées chez les PSE qui sont traitées. A - 5 Pseudo état de mal épileptique, étude de 13 cas Ben Hamouda I., Navarro V., Adam C., Baulac M. Unité d’Épileptologie. Hôpital La Pitié-Salpêtrière. Paris, France. Introduction. Les pseudo-crises épileptiques (PCE) peuvent parfois être prises pour un état de mal épileptique, lorsqu’elles sont prolongées et résistantes au traitement antiépileptique.

A - 4 Suivi clinique et thérapeutique des personnes souffrant d’épilepsie en milieu rural au Bénin

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2S146 Résumés des communications affichées Rev Neurol (Paris) 2007

A - 3

Évaluation des connaissances et des pratiques sur la prise en charge en urgence de l’état de mal épileptique généralisé de l’adulte

Aranda A. (1), Foucard G. (2), Ducassé J.-L. (2), Valton L. (1)

(1) Service de Neurologie, Pôle de Neurosciences — HôpitalRangueil 31403 Toulouse.(2) SAMU 31, Pôle de Médecine d’urgence — CHU 31059 Toulouse.

Introduction.

L’état de mal épileptique généralisé (EMEG)de l’adulte est une urgence vitale. Une prise en chargeactuellement bien codifiée est requise. Celle-ci a été éva-luée par un questionnaire de pratique.

Objectifs.

Cette enquête permet l’évaluation des connais-sances et des pratiques des différents acteurs de la prise encharge de l’EMEG dans une dynamique d’évaluation despratiques professionnelles.

Méthodes.

Nous avons réalisé une enquête auprès de94 médecins, des services de Neurologie, Réanimation,des Urgences et du SAMU du CHU de Toulouse parl’intermédiaire de courrier électronique à renvoyer sur sup-port écrit. Les questions comprenaient l’identification ducorrespondant, la définition, la thérapeutique de 1

re

, 2

e

et3

e

intention en précisant la place des benzodiazépines(BZD) et des antiépileptiques de longue durée d’action(ALD), la surveillance clinique et paraclinique, les critèresd’intubation.

Résultats.

54 médecins (57 %) ont répondu dont 26 % deneurologues, et 46 % du SAMU. 93 % ont retenu le dia-gnostic devant plusieurs crises, et 75 % devant une criseunique de 5, 10 ou 30 minutes respectivement 23 %, 28 %et 24 %. Le traitement initial était une BZD seule dans84 % et associée à un ALD dans 6 %. Celui de 2

nde

inten-tion était un ALD à 64 %, de 3

e

intention le thiopental à49 %. Les critères d’intubation étaient la détresse respira-toire, un coma et une escalade thérapeutique.

Discussion.

Les résultats précisent l’hétérogénéité des prisesen charge mais globalement en accord avec les recomman-dations internationales malgré l’absence de protocole préétabli localement. Ce constat a réuni l’ensemble des inter-venants locaux dans une dynamique d’amélioration despratiques professionnelles avec la mise en place de procé-dures spécifiques dans l’EMEG de l’adulte.

Conclusion.

Ce questionnaire précise les connaissancesdes intervenants de l’EMEG de l’adulte. L’évaluation deleur mise en application se poursuit par l’intermédiaired’une étude prospective au CHU de Toulouse.

A - 4

Suivi clinique et thérapeutique des personnes souffrant d’épilepsie en milieu rural au Bénin

Avode D.G. (1, 2), Houinato D. (1, 2), Glitho G. (2), Adjien C. (2),Preux P.M. (3)

(1) UER de Neurologie, Faculté des Sciences de la Santé, Cotonou,Bénin.(2) Clinique Université de Neurologie, CNHU de Cotonou, Bénin.(3) Institut de Neurologie Tropicale, faculté de Médecine, Limoges,France.

Introduction.

La non-disponibilité des médicaments anti-épileptiques, leur coût et le manque de suivi des personnessouffrant d’épilepsie (PSE) limitent l’accès au traitementdans les pays en développement.

Objectifs.

Cette étude avait pour objectif de faire un suiviclinique et thérapeutique des PSE dans l’arrondissement deDjidja au Bénin.

Méthodes.

L’arrondissement de Djidja Centre dans le dépar-tement du Zou a servi de cadre à la présente étude. Ils’agissait d’une étude à la fois transversale et longitudinalequi a été menée du 11 janvier 2005 au 27 juin 2006. Elle aporté sur 172 épileptiques et sur 11 496 sujets non épilep-tiques. Les données ont été collectées à l’aide de 3 ficheset analysées grâce au logiciel Epi Info 6.04 d fr.

Résultats.

La prévalence de l’épilepsie était de 14,7 ‰,l’incidence de 87,0 pour 100 000 et le taux de mortalité de17,4 ‰. L’âge moyen des PSE était de 25,2 ans. Sur le planclinique, 54 % des PSE avaient des antécédents familiauxd’épilepsie, 65,3 % des crises généralisées et 30,7 % des crisespartielles secondairement généralisées. L’âge moyen dedébut des crises était de 13,7 ans. Sur le plan thérapeutique,l’évolution avait été jugée favorable pour 80 % des PSE.

Discussion.

Ces résultats suggèrent que dans cette localitécomme dans la plupart des pays africains, l’épilepsie est unproblème majeur de santé publique. La prise en charge desPSE nécessite un effort visant à assurer un suivi continu pourune amélioration de leur état de santé et de leur qualité de vie.

Conclusion.

La morbidité et la mortalité sont assez élevéesdans cette population de PSE. Malgré cela, les chancesde rémission sont elles aussi élevées chez les PSE qui sonttraitées.

A - 5

Pseudo état de mal épileptique, étude de 13 cas

Ben Hamouda I., Navarro V., Adam C., Baulac M.

Unité d’Épileptologie. Hôpital La Pitié-Salpêtrière. Paris, France.

Introduction.

Les pseudo-crises épileptiques (PCE) peuventparfois être prises pour un état de mal épileptique, lorsqu’ellessont prolongées et résistantes au traitement antiépileptique.