A. Bue - Le Magnétisme curatif

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L.13MAGNETISMECuratifMANUELTECHNIQUE ÂVec un portrait de Mesmer "' '. .:' PAR } A. BUÉ MEMI1HE LAl'ItESSE DE SCIENTIFIQUE ET DE I.ASOCIÉTÉHANÇAISE Il'llYGlÈNE FPARIS ÉDITEUR CHAMUEL, 2f), RUEDE TRÉVISE, 9 3 l893 Tous droits réserves.Madamela^Baronnede Xabordenée de XivoUMadame. Permettiez moi de placer voire nom en tète de ce livre. Destiné à propager une idée philanthropique il ne saurait trouver un patronage plus précieux que le vôtre, car personne, Madame, ne sait mieux

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L.13

MAGNETISME

Curatif

MANUEL

TECHNIQUE Vec un portrait de Mesmer "' '. .:' PAR } A. BU MEMI1HE LAl'ItESSE DE SCIENTIFIQUE ET DE I.ASOCITHANAISE Il'llYGlNE F

PARIS DITEUR CHAMUEL, 2f), RUEDE TRVISE, 9 3 l893 Tous droits rserves.

Madame

la

^Baronne

de Xaborde

ne de XivoU

Madame. Permettiez moi de placer voire nom en tte de ce livre. Destin propager une ide philanthropique il ne saurait trouver un patronage plus prcieux que le vtre, car personne, Madame, ne sait mieux comprendre la vraie charit, et ne compatit avec plus de dlicatesse aux maux de ses semblables. Paris, le i,r Janvier 1893. A BU.

PRFACE

C'est le plus

dans la pense de vulgariser le moyen et dans le but d'en simple de gurir

les applications que j'ai critcelivre. propager Il est destin, comme son titre l'indique, mettre dans toutes les mains un abrg des ce qu'il y procds magntiques, prsentant a d'essentiel dans les nombreux traits publis sur cette matire. Fruit d'une d'une tude attentive des matres, et

personnelle acquiso par* exprience ce guide s'adresse vingt annoes de pratique, tous les hommes do bonne volont dsireux d'essayer par eux-mmes frances do leurs semblables, LUMAGNTISMU CUIUT1F d'allger les souf1

II Il s'adresse do famille, en termes

PRFACE. aux pres et aux mres formule qui, dans cette instruction aussi prcis que possible, trouvesurtout

de procds trs simples, ront, par l'application un moyen naturel d'entretenir, sans aucune mle dveloppement normal de leurs dication, ce qui leur permettra d'viter les enfants, dviations de croissance si dsastreuses dans de combattre tout sympleurs consquences, tme morbide mesure qu'il se prsente, et leur foyer, de maintenir ainsi en permanence ce prcieux lment constitutif du bonheur : LA SANT1 du magntisme trois decomporte : i les procds distincts pratiques ; grs 2 les considrations ; psycho-physiologiques 3 les applications que j'ai cru devoir prsenter au public gique susceptible confusion. thrapeutiques. diviser cette dans d'viter une C'est tude ainsi pour la loprogression espce de L'tude

toute

LA PREMIRE PARTIE, sous le titre do Manuel comnous publions aujourd'hui, technique, que et l'explication des prormunration prend

PRFAC

llh

: c'est le premier cds pratiques degr d'instrs suffisant tout apprenti magntitruction, devenir seur. Mais, pour matre, pour connatre fond thorique les matires le magntisme au point de vue et pratique, il sera utile d'tudier contenues nous dans les deux autres de publier proposons comme do complment

parties que nous trs prochainement ce manuel.

INTRODUCTION

du magntisme et de la curative De l'action sur faon dont cette action peut s'exercer l'organisme'.

-

Lavioest le rsultat du conflit do deux forces opposes: forco et forcocentripte {Dispersion et condensation, ' centrifuge limination cl rsorption). Lo systmo nerveux, rgulateur physiologique do l'orgmismo, entretient par sa tensiw normaio co double mouvementdo la vio. L'nctton magn" liquc, par son influcnco dircclo sur lo syslcmonerveux,agit dans lo sensdu fonctionnementvital, et, en maintenant l'quilibre fonctionnel,rtablit cl conscrvola sant. On no peut faire de la pathologie, de la matire mdicale, ou do la thrapeutique, sans s'tre fait d'abord une opinion sur lo Phnomne vital. La science n'existe qu' la condition d'tre fconde Thsosoutenue par MA. Hulo aAortohro 1889, u Congres a Inlornaltonalinognlique.

VI

INTRODUCTION

par une conception philosophique, et lo praticien, a quelque colo qu'il appartienne, no peut so rendro compte do ses actes, s'il n'a d'abord pos ce problmo dans son esprit et s'il no l'a rsolu ! Celle ncessit do runir les tudes d'analyse sous la prdominance d'uno synthse ressort do l'histoire mme des doctrines mdicales, et l'on peut dire que clto histoire so rsume dans l'antagonismo perptuel do deux principes : Spiritualisme cl Matrialisme, selon qu'on a cru devoir accorder la prminence a l'Impondrable ou au Pondrable, a l'Esprit ou la Matire. Aujourd'hui encore celte lullo continue ; et l'cole officielle, en faisant une trop large part la constitution organique et a l'influence des milieux, sacrifie absolument aux agents physico-chimiques l'influx vital, dont les vilalistes, dans leur empressement ragir contre les thories matrialistes, avaient fait, bien a tort aussi, lo deus ex machina de lours conceptions. Malheureusement porl verser dans les extrmes, l'esprit humain s'csl troitement confin dans des spcialisations striles, en n'admcllant que l'exprimentation pure, ou bien il s'est perdu dans les mandres d'une mtaphysique nuageuse, s'appuyant exclusivement sur dos donnes hypothtiques. Kmport:; par l'ardeur do nolro imagination, nous n'avons, en gnral, ni la sagesse, ni la prudenco do nous arrter un moyen termo, et nous sommes exclusifs par nature.

INTRODUCTION

VII

Profondment impressionns par l'lranget troublanto des phnomnes do l'univers, ou nous nous laissons emporter vers los rgions du rvo, ou, sceptiques par raison, nous nous efforons do ragir contro ces carts en nous astreignant a tout matrialiser et n'admcltro que ce qui lombo sous nos sens. Co dernier excs, dans nos jugements, a toujours prim l'aulro, et voici comment aprs tant do sicles couls lo vieux dicton do l'anliquo philosophie pripatticienne : Nihil est intellectu quodprius non fait in sensu, est encore lo mot d'ordro de l'cole scionliflquo moderne. C'est l lo vritable cucit contre lequel est venu et viendra sans cosse se briser l'esprit humain, toutes les fois qu'il a essay ou qu'il essaiera d'aborder l'explication des phnomnes do la nature. S'en rfrer uniquement a nos sens pour juger co qui nous entoure, c'est non-seulement rtrcir volontairement lo cercle do nos perceptions, mais c'est aussi surtout nous crer une source intarissable d'erreurs. Quo do choses, on effet, existent en dehors do nos sensl Quelles innombrables combinaisons do formes et do forces loin' chappentI Bt par hasard, lorsque quelques-unes do ces mtamorphoses tombent dans le rayonnement do nos perceptions en passant par nos instruments sensoriels, quelles prcautions no nous faut-il pas prendre pour no pas tre dupes des apparences? A.chaquo instant, dans la nature, quelque phnomne nous en fournit la preuve : nous dplaons-nous

VIII

INTRODUCTION

avec une vitesse quelconque, soit en chemin de fer, soit en ballon, l'illusion do nos sens nous montre tous les objets so mouvant autour do nous, tandis que nous avons la sensation d'tre immobiles. Les jeux de la perspective ne nous montrent-ils pas les objets se rapprochant les uns des autres mesure que nous nous loignons d'eux ! L'homme, enfin, n'al-il pas commenc par considrer la terre, comme le pivot do l'univers} et, dupe doses sens, n'a-t-il pas affirm que les innombrables feux allums dans les profondeurs infinies de l'espace tournaient autour do son globe infime I Pour revenir h la ralit, pour voir les choses sous leur vritable aspect, il nous a fallu, il nous fautencorc tous les jours faire un sensible effort, et faire appel certaine volution crbrale, tout spcialement prpose au redressement de nos perceptions sensorielles, comme certains organes du cerveau,du reste,ont mission eux' mmes do redresser l'imago renverse que reoit noire rtine par le mcanisme de la vision.' Cette volution crbrale, qu' bon escient on peut considrer comme un sixime sens charg do synthtiser les impressions perues par les cinq autres, est ce qu'on est convenu d'appeler l'abstraction ; et il faut bien se pntrer do ce fait, c'est qu'aucun jugement prcis ne peut tre port sans l'aide et le contrle du sens abslraclif. Si donc nous voulons trouver un terrain de conciliation, sur lequel les deux partis ennemis, qui no cessent d'changer les pithtes malsonnantos do

INTR0DI TION C

IV

matrialistes et do songe creux, puissent venir traiter et se tendre la main, il faut absolument faire une part gale l'observation directe el l'abstraction, l'exprimentation pure et l'ide mtaphysique. En un mot, il faut par un trait d'union lier l'Objectif au Subjectif. C'est ainsi, seulement, qu'on pourra donner des bases solides la physiologie et la thrapeutique ; tablir les rapports de rciprocit organique par lesquels les proprits des corps vivants se manifestent nous, et se faire une ide juste de ce qu'on appelle le phnomne vital. Les mots vie, mort, sant, maladie, n'ont, il est vrai, pour nous, aucune ralit objective ; ce sont des expressions qui nous sont utiles pour la commodit du langage; mais ces abstractions nous permettent d'tablir le rapport d'un mouvement sa cause, et c'est ainsi que nous pouvons, dans un certaine mesure, pntrer les mystres de la vie! .... Partant de co point de vue, nous pouvons dire (et en cela nous sommes d'accord avec nos matres en physiologie) que la vie nous apparat tout d'abord comme lo rsultat d'une collaboration troite entre deux facteurs absolument solidaires, galement impuissants l'un sans l'autre, et en dehors de l'union desquels loulo expansion vitale s'arrte'. Ces deux facteurs sont, d'une part, la force vitale ClaudoBernard : Phnomnes del vie,

INTH0DUCTI0N o initiale de l'tre; d'autro pari, la force physicochimique dos milieux et de la matiro, D'un autre ct, nous voyons que la vie no subsisto que par l'onchainemont do deux ordres de phnomnes indivisiblement unis : i Los phnomnes fonctionnels ou de dpense vitale par lesquels s'use la matire vivante dans les organes en Jonction; a0 Les phnomnes plastiques ou d'organisation nutritive par lesquels se forment les rserves de nutrition et se rgnrent les tissus dans les. organes en repos La vie, en procdant ainsi par liminations et rsorptions successives, s'entntient donc par urt double mouvement de rayonnement et d'attraction dont l'alternance obit rgulirement aux forces centrifuges et centriptes. Tel lo balancier d'un chronomtre, par ses oscillations droite et gauche de la verticale, quitte sans cesselepoint d'quilibre et y est incessamment ramen, formant une quilibration instable, chaque battement . obtenue, chaque battement dtruite : telle la vie se prsente nous comme l'image d'un quilibre oscillatoire produit par un travail incessant do dsassimilation et d'assimilation. La sant, que dis-je, l'intgrit do la vio tout entire tient la rgularit absolue de ce double mouvement, commola correction du tic-tac du chronomtre est l'indice certain de la perfection de son rglago. Comment donc l'quilibre entre l'limination et la rsorption, entre ces deux ordres de faits inverses si indispensables l'expression du phnomne vital, estil assur?

X

INTRODUCTION

XI'

Quel est, en un mot, lo rgulateur do la vio? Ici intervient lo troisimo facteur, compltant l'admirable triplicit qui constitue l'unit synlhtiquodo l'organisme humain. Ce troisime facteur, c'est lo systme norveux I A l'instar du grand ressort du chronomtre dont nous parlions tout l'heure, il forme le rouago do compensation entre les gains elles pertes do l'conomie. C'est lui qui, dans les profondeurs silencieuses do la vie vgtative qui so drobe nos regards, a mission d'quilibrer lo mouvement do reconstitution organique avec les bruyantes manifestations de ces combustions fonctionnelles qui. sont l'oxpression extrieure de la vio l Prcieux agent thermique, c'est lui qui maintient la chaleur animale son degr normal', et qui, par les rapports anatomiques existant entre les deux grands appareils vitaux, lo systme nerveux crbro-spinal et le systme nerveux du grana sympathique, tablit cet change constant d'actions et de ractions entre la vie animale et la vie vgtative par l'interposition d'une srie de couples nerveux unissant les facults de l'mo aux facults vgtatives, ainsi que les deux ples d'un aimant sont unis entre eux par son uxe*. C'est lui qui unit la Force la Malire par un principe d'asservissement rciproque, gradu, tonalis. C'est lui, enfin, qui rgle d'une faon absolue par son tat de tension lo diapason de la tonalit vivante. 1 ClaudoBernard. Philips': Electro-Dynamisme vital.

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INTUOni'CTIOX

Quo cot asservissement rciproquo ot dment tonalis do la Force et do la Matire vienne so rompre ; qu'il y ait prdominance de l'un des antagonismes ; quo lo systme nerveux n'impose plus son action modratrice, instantanment l'quilibre tonal so rompt, les fonctions d'limination s'enrayent, les mtamorphoses nutritives sont suspendues ou troubles, et l'acte pathologique apparat : c'est la Maladie!... La maladie n'est dono en ralit qu'une tension organique dplace et indment accumule sur un point ; du plus au moins, ou c'est une simple migralion de tension, ou c'est uno rupture de tonalisation. La destruction de la tonalit, avec impossibilit do retour au degr de tension normale : c'est la Mort !.. En prsentant le systme nerveux comme le grand rgulateur physiologique des organismes vivants (ainsi que l'appello lui-mme Claude Bernard), nous avons double mouvement trouv le vritable vhicule.du centripte et centrifuge de la vie ; et par suite nous pouvons nous expliquer les troites relations qui existent dans l'homme entre son physique et son moral. Nous sommes constamment en butte, en effet, aux excitations parties des centres et aux impressions venues du dehors, et nous pouvons, en quelque sorte, classer nos passions et nos maladies en centrifuges et centriptes. L'intgrit de notre quilibre tonal peut donc tre attaque et trouble do deux faons : soit par la raction du physique sur le moral, soit par la raction d

XUI:\X moral sur lo physique ; et l'impression menlalo, quelque insaisissable qu'elle soit, est souvent l'agoni morbifro le plus prompt, le plus irrsistible et lo / plus fatal. La peur, la colre, l'indignation, le chagrin peuvent tout jamais troubler l'quilibre de notre tonalit; et lo choc d'une pense violente peut aussi bien rompre instantanment les liens de la vie, qu'un simple trouble matriel do nos organes digestifs peut annihiler les sentiments de notre me et enchaner notre libre arbitre. De quelque ct que vienne l'obslacle, du moment que la relation troite qui doit exister entre la Force libre et la Matire spcifie est trouble, du moment qu'il n'y a plus galit parfaite entre l'action centrifuge et l'action centripte, il y a destruction d'quilibre et, par suite tendance imminente la suspension et la cessation du phnomne vital. Pour quo les battements du balancier du chronomtre se maintiennent rguliers, pour que le mcanisme de l'appareil fonctionne sans temps d'arrt, il faut qu'il y ait une juste proportionnalit dans l'antagonisme des deux forces qui l'actionnent, car la loi fondamentale de la rencontre des forces dans la nature est la Limitation. Tout le secret des organismes vivants est donc dans / la juste LIMITATION LA FORCE DE INITIALE L'TRE '." DE par les FORCES XTRIEURES, l'accomplissement correct et E du phnomne vital residp dans la juste limitation de la FORCE VITALE les forces PHYSICO-CHIMIQUES ; sous par INTRODUCTION

, XIV

INTRODUCTION

l'influenco rgultrico ot prpondrante du systmo nerveux maintenu avec soin sa tension normale. En un mot, la vio est la consquence do l'antagoV hisme de ces deux puissances, antagonismo qui, en entretenant lo double mouvement d'expansion et do rtraction, dp dispersion centrifuge et do condensation centripte, dtruit inoessamment un quilibre sans cesso renouvel, et maintient ainsi l'tat constant de la tonalisation, qui est la forme arrtopar la nature pour onchaner l'antagonisme do la Force et do la Matire dans un but synthtique 1. Si donc c'est dans lo rseau nerveux que s'opre la rencontre des deux forces antagonistes, qui, par leur ' mouYcmcnl centrifuge ot centripte, forment lo doublo battement do lu vie ; si c'est en lui et par lui que s'effectue la juste limitation de la force initiale do l'tre par les forces externes ; si c'est par l'entremise du systme nerveux quo nous percevons les oxcitations parties dos centres vitaux et les impressions venues du dehors; si, oh un mot (do l'aveu mme do nos plus mincnls physiologistes modernes), lo systme nerveux est lo grand rgulateur physiologique dos organismes vivants, il n'est point douteux quo si l'on arrivo trouver lo moyen d'actionner directement lo systme nerveux do manire le ramonera sa tension normale lorsqu'il s'en carlo, il n'est pas douteux, disons-nous, qu'on ^ aura incontestablement en sa possession le plus sr, lo plus puissant et le plus efficace des agents thrapeutiques. 4 Louis Lucas: Mdecinenouvelle.

XV :* Cette confirmation, nous la tenons do la boucho mmo do celui do nos physiologistos quo nous considrons justo litro comme lo plus autoris a conch ro en celte matire Dans ses remarquables leons sur la Chaleur ani" male, Claude Bernard, en effet, aprs avoir oxpos la mthode rfrigranto omployo pour juger les fivres graves; aprs avoir dmontr qu'en dehors des dangers quo prsente l'emploi des antipyrtiques, l'action de ces spcifiques sur l'organismo n'a rien de certain ni do scientifiquement acceptable; aprs avoir expliqu enfin, avec cette admirable clart qui lo ca- \ raclriso, l'influence prpondrante absolue du systme nerveux dans l'accomplissement des phnomnes vitaux, Claude Bernard s'exprime ainsi : Dans ces circonstances, l'action thrapeutique la plus rationnelle, la seule indique physiologique ment, serait videmment celle qui s'adresserait di reclcment au systme nerveux; mais dans l'tat acte tuel de nos connaissances, cette action nous est impossible' ! A cet aveu d'impuissanco du savant professeur du collge de Franco, nous, humbles ouvriers do la pense, > qui avons cherch la solution du problme, nous .; pouvons rpondre : a Celte action thrapeutique, quo vous croyez im- , possible, nous la connaissons ! c Nous la tenons dans nos mains, et nous nous en servons ! INTRODUCTION ClaudeBernard: Leons sur la chaleur animale, p. 447...

XVI INTRODUCTION Par un labour persvrant ol tonaco, nous en avons tudi lo jeu, constat l'officacit, admir la puis sance ! Cet agent merveilleux, dont vous n'avoz connu ni pressenti l'oxistonce, est aussi vieux quo le monde I C'est une do ces admirables forces do la naluro mise la disposition de tous, du plus ignorant comme du a plus savant du plus humble comme du plus puisce sant. C'est l'agent thrapeutique universel qui nous ar rivo des profondeurs do l'infini et qui mergo des sources mmes do la vie, comme la chaleur, l'lec tricit et la lumire I C'est le magntisme ! Je sais bien qu'on conteste aux magntiseurs l'influence bienfaisante qu'ils prtendent exercer par leurs impositions ot par leurs passes ; je sais bien qu'on va mme jusqu' nier la possibilit d'une transmission nerveuse d'organisme organisme. Mais les faits sont l, nombreux, indiscutables ; et vraiment il ne peut y avoir do doulo que pour ceux qui ne veulent pas voir I On peut, du reste, rpondre aux adversaires du mesmrismo en se servant do leur propre argumentation. Ne disent-ils pas (et c'est un fait reconnu, d'ailleurs, par la doctrine hippocratique) que lorsqu'une cause nuisible vient lser une partie du corps ou troubler lejeu d'une fonction, Use produit aussitt dans la partie intresse, et mme dans tout l'organisme, une srie

INTRODUCTION

XVII

d'actes qui ont pour effet ou pour tendance de rparer la lsion et de rtablir le fonctionnement ? Or, s'il est vrai quo la naluio {natura medicatrix, comme l'appelle Hippocrato lui-mme) a une tendance irrsistible reprendre d'elle-mmo son quilibro momentanment rompu ; si, d'autre part, nos matres on physiologie admeltent (ce qui ressort de leurs crits) quo te systme nerveux, par ses extrmits priphriques, puise sans cesse dans la radiation solaire des lments de force qu'il transmet aux organes, suivant les besoins de la mtamorphose organique' 1 , est-il donc si illogique d'admettre quo le systme nerveux mis en contact avec un autre appareil identique lui-mme, mais mieux quilibr, puisse arriver doubler son activit fonctionnelle, et, par une sorte de transfusion nerveuse puisse apporter aux centres vitaux, momentanment dsempars, les lments do rgnration organique qui leur font dfaut, aidant ainsi la vie poursuivre plus activement l'objet que la loi de vitalit lui impose ? C'est l de la physique pure, et tous les jours nous louchons du doigt co phnomne dans un ordre hirarchique moins lev, alors qu'au lieu do doux organismes vivants nous mettons en contact deux piles! lectriques. Si, malgr sa trs grande simplicit, cette interprtation des phnomnes magntiques ne saule pas DocteurRoucliard,professeurde pathologie. ld.

XVIII

INTRODUCTION

aux yeux do tous comme l'oxpression do la vrit, c'est que, suivant on cela les vieilles traditions, les esptits prvonus continuent juger lo magntismo comme so rapprochant plus des sciences occultes que do la science positive. Nos savants eux-mmes contribuent grandement propager cette erreur en mettant l'actif du magn- tismo les tours do passe-passe des reprsentations foraines, les possessions dmoniaques du moyen ge et les pratiques bizarres des Derviches tourneurs ou des Aa-Oussas, et on proclamant qu'ils viennent faire justice de ces sots prjugs et dissiper les paisses tnbres qui nagure encore enveloppaient la question troublante du magntisme animal 1. Lo mot magntisme, disent-ils, ne doit plus effaroucher personne, ce qu'il dsigne a Ycu et n'appartient plus dsormais qu' l'histoire ! Et faisant tablo rase du pass, biffant d'un trait de plume lo mot magntisme qui les gne, ils ont instaur une nouvelle chose qu'ils ont baptise d'un nouveau nom hypnotisme, ne retenant dans, leur pratique que les procds artificiels et violents dont tout magntisto consciencieux et honnte a toujours considr l'application comme dangereuse ou inutile. Ils ont mis en lumire co qu'il fallait laisser dans l'ombre ; ils se sont spcialement attachs aux phnomnes insolites produits sur l'organisme humain par le somnambulismo, la suggestion, la lthargie, la cala-. t Dr Cullerro: Magntisme et hypnotisme.

INTRODUCTION XIX lepsie et l'oxtase, accordant ainsi une trop grande part aux phnomnes tranges, qui garent l'opinion publique et contribuent voiler"le caractre de grande simplicit qui fait prcisment de la vertu curative du magntisme la chose la plus belle, la plus naturelle, la plus utile et en mme temps la plus accessible tous ! Et ceux-l mmos qui prtendont apporter le flambeau de la science dans un amas confus de grossires erreurs et clairer la route du progrs en faisant justico de vieilles hrsies sont prcisment tombs dans les pires travers de ceux qu'ils critiquent et condamnent, obissant en cela la propension que nous avons tous ne juger les choses que par nos sens et l'habitude que nous avons contracte de nous en rfrer toujours des perceptions insuffisamment contrles par le sens abstractij. C'est ainsi que les forces de la nature nous chappent lorsqu'elles sont l'tat de stabilit et d'quilibre et de que nous ne les percevons qu'en YOO mutation et de dplacement : l'lectricit, celte puissance fcondante laquelle est dvolue une si grande part de l'oeuvre rgnratrice universelle n'et probablement jamais t pressentie par l'homme si elle ne se ft fait conr natre lui par un phnomne de choc, et c'est par la foudre qui dsorganise et qui dtruit que s'est manifeste cette source de vie. Il en est ainsi de toutes les -forces hirarchises qui voluent autour de nous ; plus ces forces se rapprochent du groupement et de l'quilibre, plus elles chappent nos sens, et plus grande

XV

INTRODUCTION

attention il nous faut pour en constator l'oxistenco et on tudier lo fonctionnement; et si, nous roporlant l'imago du chronomlro dont nous nous servions tout l'heuro afin do mieux asseoir notro penso par uno comparaison tangible, nous considrons les trois aiguilles du cadran, nous conviendrons facilement quo lo mouvement do la grando cursivo, qui, par dos successions do chocs rapides, marquo la division des secondes, est saisi par l'oeil lo plus inaltcnlif et lo moins oxpriment, tandis quo lo rle des aiguilles qui marquent les minutes cl les heures n'est compris qu' la suite d'une attention plus patiente et plus soutenue. Il n'est donc pas surprenant que, dans lordro des phnomnos qui nous occupent ici, co soient les phnomnes do migrations provoques qui aient tout d'abord attir l'attention des exprimentateurs en frappant Irursscns; et voil comment les observateurs impatients ou superficiels n'ont vu et no continuont voir, dans le magntisme, quo les phnomnes do choc. Ils connaissent la forco magntique dans ses mouvements do dsquilibration, do dispersion improductive ; ils l'ignorent dans son monvomont do tonalisalion et de concentration rgnratrice. Ils la suivent dans l'excentricit de ses carts, alors qu'elle est dsquilibre ; ils no la souponnent pas dans l'admirable jeu do sa tension normale. Voila, si je ne me trompe, la clef cJol'ignorance des uns et do la mauvaise apprciation des autres, causes invitables de l'inlerprlation errone del plupart des phnomnes magntiques.

INTRODUCTION

XXI

En magnlisiuo, commo en toutes choses, c'est la porlo do notre vue philosophique, aido d'une observation paticnlo et soutonuo, qui nous classo. Dans la science, il y a des myopes ot des presbytes, il y a des gens qui no peroivent quo lo mouvement de l'aiguillo des secondes du chronomtre Ceux-l no saisissent que les manifestations bruyaulcs des migrations du mouvement, Quant aux mystrieuses mtamorphoses, dues aux forces quilibres, qui accomplissent silencieusement leur oeuvre rgnratrice au sein mmo dos corps, elles leur chappent absolument ! I Concluons donc, et disons : Lo phnomno vital cstlo rsultat de la collaboration lroito de trois fadeurs qui conslitucnt par leur ensemble la triplicit vivante do l'organisme ; lo mouvement de la vio rside dans l'enchanement de deux phnomnes indissolublement unis dans une action inverso et constante, destruction, renaissance, sous l'influence rgulatrice d'une tension quilibre ; et lo systme nerveux est prcisment lo rgulateur physiologique charg de maintenir cctlc tension normale dans l'organisme S'il en est ainsi, il est incontestable que l'agent thrapeutique qui agira directement sur le systme ner- YCUX dans lo sens du fonctionnement vital rglera srement les phnomnos fonctionnels, entretiendra et activera les mtamorphoses organiques, ot prsidera ainsi souverainement au maintien de la tonalit vivante ou sa rcconslilulion quand elle sera dsquilibre.

XXII

INTRODUCTION

Or, qucllo quo soit la diversit des opinions mises sur l'action magnliquo, commo colle action so rsume en somme en une sorto do transfusion do forco par lo rseau nerveux, quo cctto transfusion nerveuse est un fait certain, facilement vrifiablo par l'oxprienco, quo celto transfusion s'obtient par les procds les plus simples dont uncpratiquo journalire montre l'efficacit, nous nous croyons autoris h prsenter lo magntismo commo lo plus sr moyen d'ontretenir l'quilibre vital et do gurir les affections morbides los plus rebelles. Seulement, tant quo ces problmos comploxes no seront pas mieux lucids, restons prudemment dans les applications pratiquos d'une forco dont les volutions nous sont encore insuffisamment connues, gardons-nous do la mise en scne bruyante de phnomnes mal tudis, vitons l'abus do ces expriences de suggestion et de sommeil provoqu qui, on donnant au magntismo uno couleur diabolique ou mystique, troublent et inquitent les consciences; renfermons-, nous dans la partie vraiment ulilo du magntisme, son application la gurison des maladies. C'est l, selon nous, le seul et uniquo but quo l'on doive poursuivre dans l'emploi du magntismo.

LE

MAGNTISME

GRATi

MANUEL

TECHNIQUE

CHAPITRE

I

Principes

fondamentaux

Unitdo plan do la naluro. Unoseuloforce, Unoseulevie. Unoseulosant, Unosoulomaladie.Unsol remde. La forco principe- ngendre dos courants. Leur marclio e et leur acllon. Facultradiante do l'homme. Son action sur les courantset conscutivement tous les corps do la sur naluro. 1. Mesmer, fondateur do la doctrine laqucllo il a donn son nom, s'appuyant sur les ides de Descartes et de Nowlon, admettait en principe un courant v Notro Notede l'auteur. objectif tantdo rosierici exclusivementsur lo terrain dola pratiquo,nousavonslaissdocttouto considrationhistoriquoou Ihoriquo pouvant nous carterdu dos sujet..Nousnous bornons donner un oxpossuccinct principes gnraux formant la baso du mesmrismo, rincipesqui p sont on accordavecl'oxprimentalion, dontla discussion et trouvera sa placodans lesdouxautres partiesdo l'ouvragoquo nous nous proposons o publier prochainement. d

2

LE MAGNTISME OUUATIF

universel qui pntre et embrasse tout dans un mouvement alternatif et perptuel, ressemblant au flux et au reflux de la mer. C'est ce mouvement alternatif universel qu'il attribuait la formation des corps, les influences astrales et l'influence mutuelle que tous les corps de la nature exercent les uns sur les autres. 2. Tel est son point de dpart : tout est simple, tout est uniforme, tout se tient ; la nature produit ses plus grands effets avec le moins de dpense possible ; elle ajoute unit unit ; il n'y a qu'une vie, qu'une sant, qu'une maladie, et par consquent qu'un remde. 8. L'homme est en tat de sant quand toutes les parties donl il est compos ont la facult d'exercer les fonctions qu'elles sont destines remplir ; si dans toutes les fonctions rgne un ordre parfait, il y a harmonie. 4. La maladie est l'tat oppos, c'est--dire celui o l'harmonie est trouble. 5. Comme l'harmonie est une, il n'y a qu'une sant. La sanlpcut tre reprsente par la ligne droite. La maladie serait alors l'aberration de cette ligne, aberration qui peut tre plus ou moins considrable. 0. Le remde est le moyen qui rtablit l'harmonie lorsqu'elle est trouble. 7. Il existe un principe qui constitue et enlretient l'harmonie, et ce principe est prcisment celui,que l'homme a reu en partage, ds son origine, du mouvement universel dans lequel il est enclave ; c'est ce principe qui a dtermin la formation et lo dvelop-

LE MAGNETISME CUKATIF

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pement des organes, c'est lui qui prsidera leur entretien et leur rparation. Issu du mouvement universel,aux lois duquel il obit, il influence diversement les organismes, les pntre, et, rglant le jeu de leurs lments constitutifs, les viscres! il apparat comme le vritable principe de vie. 8. Sous l'impulsion do ce principe actif, des courants so forment qui suivent la continuit des corps j usqu'aux parties saillantespar lesquelles ils s'chappent. 9. Ces courants augmentent de vitesse et de puissance quand ils sont retards ou resserrs sur un point. 10. Ils se polarisent quand ils quittent le cercle. 11. Ils se propagent distance, soit par la continuit des solides, soit par l'intermdiaire des milieux, air, eau ou ther. li. Ils peuvent se concentrer et se rassembler comme en des rservoirs pour so disperser ensuite. 13. Tout co qui est susceptible d'acclrer les courants produit une augmentation des proprits des corps. 14. - S'il tait en notre puissance d'acclrer les courants universels, nous pourrions, en augmentant l'nergie de la nature, tendre notre gr dans tous les corps leurs proprits ou rtablir celles qu'un accident aurait affaiblies. 15. Mais si notre action sur les sources mmes de la vie universelle est limite, nous pouvons tout au moins exercer notre puissance sur les parties constitutives de ce grand tout, et cette puissance est d'autant plus active qu'il y a entre ces parties et nous des rapports 1*

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d'analogie. Ainsi, de tous les corps, celui qui peut agir avec le plus d'efficacit sur l'homme est son somblablo. 10. - Cette puissance d'action rside dans la facult d'une mission radiante quo tout homme possde divers degrs et qu'il peut rgler ou lcndro son gr par l'exercice, do faon actionner do prs ou do* loin les corps inertes ou vivants. 17. Ce phnomne d'mission radiante est un fait acquis depuis longtemps la scienco : Faraday cl Crookcs ont donn un tat particulier do la matire io nom do matire radiante. En physique on admet les radiations calorifiques, chimiques, lectriques et lumineuses', il y a galement des radiations magntiques ou neuriques. La forconeurlque, dans son essence el sou action, prsente certaines analogies frappantes avec lu chaleur, la lumire, l'lcclrlcilet lo magntisme. Ccllo forcooxlslodans lo corps do l'homme sous deux tais : t9 l'tat slaliquet 3 l'tat dynamique, omprenant uno circulationintrieure c o le long des fibres nerveusescl un rayonnement u expansion au dehors.Kilomane spcialementdu corps par les yeux, l'cxlrcmilides doigtset ta bouche^ espropritsIntrinsques L de la force neurlque rayonnantesont des proprits d'ordre physique analogues cellesdo la chaleur, do la lumire et do l'lcclrlcil (l)r A. BAHTY). On peut concevoirun agent paillcullcr, uno sorte do modification de l'leciricti ou du magntisme minral, suivant pou prs les mmes lois quo l'lccliIcil et tendant sans cosse se mettre eu quilibre dans les diffrents

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lros en contact ou rapprochs les uns des autres, chacun, suivant sa constitution particulire, tant plus ou moins apto l'attirer ou lo retenir. Tout tre vivant est un vritable corpslcctrlquo, constamment imprgn do co prlnclpo actif, mais non pas toujours en mme proportion : les uns en ont plus, les autres moins; de l en partie celle diffrence,soit dansles tempraments,soitdans lesconstitutionsjournalires La mobilitperptuelledo cet naturelle do ces variations.Ds agent est uno consquence lors on conoitqu'il doit tre poussau dehors par les uns et attir et repomp avidement par les aulrcs; que le abonde est profitable voisinagede celui dans lequel 11 celui qui'en manque : la cohabitationdo l'enfant avec lo vieillard est ulllo celui-ci et nuisible celui-l ; les vgtaux rcents rapprochsen ppiniressont vigoureux et frais, mais, voisins d'un grand arbre, ils so desschent cl dprissent(uv.JUSSIKU). La vigne planto prs de l'orme y pousse avec forco et l'enlacedo ses branches,elle meurt prs du laurier ; l'alos cherche un appui sur l'olivier, l'olivier languit auprs du chne, lo pavot voudrait tre do la familledes gramines, la clguii pril auprs do la rue (GIIAM'MNON). Doux hommes tant en contact ou simplement rapprochs l'un do l'autre, uno action mognllquos'tablit cnlro eux, Lo plus fort cde au plus faible uno partie do son principe actif (l)pTISTK). Le mcsmrlsmc repose sur une hypothse qui attribue h la volonllo pouvoir do chasserau del de la priphrie du corps l'Influx nerveux qu'elle poussedans les nerfs du mouvement,cl do diriger clc forco i\(travers l'espacesur

LE MAGNTISME CURATIF les tres vivants qu'elle so propose d'affecter. Quelques-uns des effets mcsmrlqucsnous semblent justifier cette suppoDE sition d'une manro absolue (Dr DURAND GROS). 18. Exercer dans toute sa plnitude la facult naturelle que l'homme possde d'mettre des radiations magntiques, c'est ce qu'on appelle magntiser. 4 Est-ilvrai que par une action d'essencoinconnuo, mais manant tout entire do la vitalit humaine, l'homme puisse affectersa propro organisation ou celle do son semblabledo manire altrer lo modorgulier de sesfondions diverseset modifier leur activit tous les degrs possibles?De tout temps on a rapport des faits qui rpondent cclto question par l'affirmative Cependant la naluro singulire do ces faits, leur raret qui rendait leur constatation difficile,et. d'autre part, les rapports intimes qui les rattachent au mysticisme avalent fourni aux savants un prtexte pour les rojelcr comme, des erreurs populaires entretenues par les fraudes du charlatanisme ou par la superstition;mats aujourd'hui des expriencessans nombre, rptesde lous les cls et attestes par les hommes les plus honorablescl les plus comptents, tablissent la ralit de ceschosespar un tel dluge de preuves,qu'il devient puril et ridicule de les mcllrc en doute. Par la rvlation qu'ils nous apportent do tout un ordr ) transcendant do proprits vitales encore Ignores do la science, par les applications utiles dont ces procds so montrent susceptibles, ces faits ont uno importance sans galopour l'anthropologie en gnral et spcialementpour la physiologie et la mdecine. Ils mritent donc au plus haut degr d'lro ludics par les procds rigoureux do l'analyse scientifique DK (IV DURAND GROS).

CHAPITRE

II

Des conditions

ncessaires

pour

magntiser.

m Magntisme inral,vgtal, animal et humain. Puissanco do volition dostres organiss. Magntiser uno facult est dos naturelleDveloppement aptitudes: SANT rglmo :Lo f la Unoattention vgtarienavoriso facultradiante CAIAIK: soutenuo persvrante) prcmtro et estla condition pourmagn: Exercicodo la volont commoagent do tiser. VOLONT : Amour tension.--BIENVEILLANCE dubienetdosessemblables. Foi: Lafoi cst-elloindispensablo La foi fondo l'ox? sur donnelaconviction.SAVOIR. prloncoongcndrola confiancoqui 19. L'action d'mettre des radiations magntiques est commune tous les corps. Les minraux, les vgtaux et les animaux mettent des radiations do toutes sortes des degrs diffrents. 11existe dans les mtaux uno proprit particulire qui, soit par l'lcclrlcil ou lo magntisme dont elle no serait qu'une modification, soit par touto niitto cause qui nous chappe, los rend propres exercer une action directe sur la forco nerveuse, l'attirer quand on les applique n la surface du corps, et la rpartir uniformment dans l'organisme lorsqu'ils sont donns l'Intrieur sous une forme convenable. Celle proprit, variable pour les diffrents

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mtaux et leurs alliages, attractiveou rpulsive,suivant les individus auxquels elle s'adresse,semble constituer autant d'aptitudes mtalliques diffrentes qu'il existe de mtaux (D'BURQ). Les manations dos diffrentessubstances do la nature, notamment celles des vgtaux, sont une partie essentielle de leurs proprits ; ces manations oprent diversement sur chaque individu suivant son temprament, ou plus particulirement sur chaquo organo : les stupfiants tels quo l'opium, et les solancsagissent sur lo systemo nerveux ; la valriane cl la vulvairc sur l'appareil gnital, l'aspcrgosur les reins cl la vessie(TIIOI>IIRASTB, ARISTOTE). Les corps organiss peuvent, commo les corps inorganiques, placs dans certaines conditions cl sous certaines influences,tre le siged'une modificationintime qui peut so traduire : i Par la chaleur,chaleur dite animale,a0 Par Yleclricit,production d'lectricit dans la torpille, le gymnoto, elc. 3 Par la lumiretvers luisants, lucioles,cl, plus bas dans l'chelleanimale, les nocllluquc?, animalcules du groupe des rhlzopodcs,qui sont la cause do la phosphorescencedo la mer dans certaines circonstances (D' A. BAUfaTY). 120. tes rapports magntiques qui, entre les corps inorganiques, minraux et vgtaux, s'oxercent d'une faon uniforme, mais incomplte, sont sensiblement modifis et perfectionns dans lo rgne animal par la puissance do volition qui est l'apanage des corps organiss : la volont commande les mouvements volontaires et le principe actif les excute,VAXIII:I,MOM). Tout le monde connat les facults magntiques do cor-

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tains animaux : lo serpent, lo crapaud, l'oiseaudo proie, le chien d'arrt, lo chai, et, en gnral, tous les animaux chasseurs. 21. -L'homme, par la supriorit de sa puissance d Yolition, est plus apte quo l'animal rgler, condenser et projeter ses radiations magnth es. Il y a un magntisme minralt un magn tlsme vgtal, un magntisme animal, mais il faul soigneusementdistinguer celui do l'homme do tous les autres, car lo magntisme humain rsulto non-seulement des propilts du corps, mats aussi des facultsde l'Ame. Le magntismose rduisant une simple communication c mouvement d'un individu un autre, il y a autant de ircs do magn Usmcqu'il y a d'individus, chacun pos: ant un modo . do radiations qui lui csl propre (DEBRUN< 22. Magntiser tant une facult aturelle particulire chaque individu, tout lo me*de est aplo magntiser, on dehors do toute considu ition de soxe, dgoetdo temprament. Il no peut y avoir quo des nuances rsultant du dogr d'aptitudes do chacune exercer celte facult. 23. Ces degrs d'aptitude tiennent certaines conditions; pour bien magntiser il fa*\ sant, calme, volont, bienveillance, foi et savoir. Lomeilleur magntiseur est celui qui a i bon temprament, un caractro la fols fermo et ranquille, le germe des passions vives sans lrc subjt 3u par c'.lcs, uno volont fermo sans enthousiasme, de L'activit runie la patience, la facult de concentrer son attention sans ctforts, et qui en magntisant s'occupe uniquement de ce qu'il fait (DKI.EUZE).

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21. Sant. L'origino et la cause dos phnomnes magntiques tant lo rayonnement vital, il n'est pas douteux quo si l'oprateur n'est pas dans une disposition do sanl et do force convenables, s'il est faligu, puis par un excs quelconque anmi ou maladif, il no produira, malgr louto la bonne volont dont il peut lro anim, que do faibles missions radiantes, cl par suite do forl maigres rsultais. La premire dos conditions est donc d'avoir un bon temprament cl une bonne sant. H no faut pas croire, cependant, quo la puissance magntique marche do pair avec la forco musculaire ; un homme solidement bli, carrure herculenne, est souvent moins opte produire dos effets magntiques qu'un homme d'apparence plus dlicate, mais dou d'une constitution physique spciale : cela provient de ce quo le syslmo nerveux jouo ici un grand rle pohr condenser au dedans et pr