95
ACTION ET RÔLE DE L’INCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à l’environnement Isabelle TORDJMAN – département prévention - INCa – 24 février 2011 Master Environnement Santé et Gestion de Projet - Faculté de Pharmacie – Montpellier

ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

ACTION ET RÔLE DE L’INCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES

RISQUES DE CANCERCas particulier des cancers liés à

l’environnement

Isabelle TORDJMAN – département prévention - INCa – 24 février 2011

Master Environnement Santé et Gestion de Projet - Faculté de Pharmacie – Montpellier

Page 2: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

2

agendaagenda

Partie I : présentation de l’INCa et son positionnement institutionnel

Partie II : le plan cancer 2009-2013

Partie III : la prévention des cancers

• Problématique générale

• la prévention des cancers liés à l’environnement (lieu de vie et de travail)

o Exposition à des cancérogènes professionnels : cas de l’amiante

o Exposition à des cancérogènes environnementaux : les UV artificiels et naturels

Page 3: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

3

L’Institut National du CancerL’Institut National du Cancer

PARTIE I

l’INCa et son positionnement institutionnel

Page 4: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

4

L’Institut National du CancerL’Institut National du Cancer

L’Institut National du Cancer a été créé par la loi de santé publique du 9 août 2004, dans le cadre du Plan Cancer 2003-2007

L’Institut National du Cancer est une agence nationale sanitaire et scientifique en cancérologie. Il est un opérateur de l’Etat chargé de coordonner les actions de lutte contre le cancer en France

Créé sous forme de GIP, l’INCa intègre, au sein de son CA, l’Etat majoritaire et les acteurs de la lutte contre le cancer

Page 5: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

5

L’Institut est placé sous la double tutelle des ministères chargés de la santé et de la recherche.

Un positionnement originalUn positionnement original

Agence nationale de cancérologie, qui intègre santé et recherche.

50% 50%

Page 6: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

6

Un rôle fédérateurUn rôle fédérateur

Ses missions :

• pérenniser une politique nationale coordonnée de lutte contre le cancer.

• fédérer l’ensemble des acteurs de la lutte contre le cancer en France.

Page 7: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

7

Mieux prévenir les cancers

Les diagnostiquer plus tôt

Garantir l’accès à des prises en charge personnalisées et de qualité pour tous pendant et après la maladie dans le respect du principe d’équité

Rendre plus accessibles innovations et progrès

Rechercher des moyens plus efficaces pour prévenir, diagnostiquer, traiter les cancers

Assurer le transfert rapide des avancées de la recherche au bénéfice du patient.

Les objectifsLes objectifs

Page 8: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

8

Une double ambitionUne double ambition

Diminuer la mortalité par cancer en France

Améliorer la qualité de vie des personnes pendant et après le cancer

Page 9: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

9

• L’Institut contribue à impulser et à soutenir des actions dans les domaines de la santé, prévention, observation, dépistage, des soins, de la recherche et de l’information.

• Il travaille dans une logique interdisciplinaire visant à fédérer, décloisonner et mobiliser les acteurs et les ressources autour de projets communs.

• Il apporte une information adaptée à la population, aux personnes malades et aux professionnels.

• Il veille à assurer un continuum entre les soins et la recherche.

Un positionnement originalUn positionnement original

Page 10: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

10

Les moyens d’actionLes moyens d’action de de l’INCa l’INCa

Le développement de l’expertise

L’INCa apporte son expertise à travers la production, la coproduction ou la participation à différents documents de référence

Programmation scientifique, évaluation et financement des projets

L’INCa lance des appels à projets pour soutenir les structures et financer les actions innovantes dans les domaines de la recherche, des soins, du dépistage, de la prévention et de l'accompagnement des malades

Partenariats

L’INCa travaille en partenariat avec les autres entités publiques et privées et signe à ce titre des conventions et accords-cadres déclinés chaque année sous forme de programme de travail annuel.

Page 11: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

11

Les domaines d’intervention Les domaines d’intervention de l’INCade l’INCa

L’Institut couvre tous les domaines de la lutte contre le cancer :

• Santé publique

o Observation – Prévention

o Dépistage

• Soins et vie des malades : Améliorer la qualité des soins pour toutes les personnes atteintes d’un cancer (pendant et après la maladie)

• Recherche : Inscrire la politique nationale de recherche sur le cancer dans la compétition internationale

• Information : Apporter à chaque personne les moyens d’être acteur de sa prise en charge

Page 12: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

12

L’Institut National du CancerL’Institut National du Cancer

PARTIE II

Le plan cancer 2009-2013

Page 13: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

13

Le plan cancer 2009-2013Le plan cancer 2009-2013

Annoncé par le Président de la République le 2 novembre 2009,

Le Plan cancer :

est la déclinaison opérationnelle du rapport du Pr Jean-Pierre Grünfeld

s’inscrit dans la continuité du Plan cancer 2003-2007 s’engage sur des voies nouvelles s’articule avec les autres plans de santé publique (PNSE2,

PNNS, Plan soins palliatifs, Plan santé au travail…).

Page 14: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

14

Les interactions entre les plans de Les interactions entre les plans de santé publiquesanté publique

Page 15: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

15

Le plan cancer 2009-2013Le plan cancer 2009-2013

Le Plan cancer 2009-2013

5 axes

30 mesures

118 actions

6 mesures « phare »

730 millions d’euros de dépenses nouvelles

Page 16: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

16

Un plan cancer dans la Un plan cancer dans la continuité (1)continuité (1)

Plan cancer 2003-2007

Plan cancer 2009-2013

Les grands axes

Mettre en place un dispositif de dépistage précoce pour les principaux types de cancers

Lutter contre les inégalités d’accès et de recours aux dépistages

Mieux connaître la maladie Produire et communiquer annuellement des informations sur le cancer et sur la cancérologie

Des soins de meilleure qualité centrés autour du patient

Personnaliser la prise en charge des patients et garantir un égal accès aux innovations

Page 17: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

17

Un plan cancer dans la Un plan cancer dans la continuité (2)continuité (2)

Plan cancer 2003-2007 Plan cancer 2009-2013

Faire bénéficier les patients de meilleures conditions d’annonce de leur maladie et de prise en charge sociale

Développer une prise en charge sociale personnalisée et accompagner l’après-cancer

Donner une impulsion forte à la recherche sur le cancer, à travers la définition d’une stratégie nationale de recherche et de financements d’appui à cette stratégie :

- biologie et génomique fonctionnelle

- recherche clinique

- recherche épidémiologique et en sciences sociales

- Labelliser cinq sites de recherche pluridisciplinaire en cancérologie

- Augmenter de 50% la participation des malades aux essais cliniques

- Caractériser les risques environnementaux et comportementaux

- Contribuer au séquençage complet du génome des cinq cancers les plus fréquents

Page 18: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

18

Plan cancer 2009-2013 Plan cancer 2009-2013 les cinq axesles cinq axes

Les cinq axes :

Recherche : Assurer le transfert rapide des avancées de la recherche au bénéfice de tous les malades (5 mesures, 26 actions)

Observation : Mieux connaître la réalité des cancers en France (4 mesures, 12 actions)

Prévention-dépistage : Prévenir pour éviter des cancers ou réduire leur gravité (8 mesures, 37 actions)

Soins : Garantir à chaque patient un parcours de soins personnalisé et efficace (7 mesures, 27 actions)

Vivre pendant et après un cancer : Améliorer la qualité de vie pendant et après la maladie, combattre toute forme d’exclusion (6 mesures, 16 actions)

Page 19: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

19

Plan cancer 2009-2013 Plan cancer 2009-2013 thèmes transversauxthèmes transversaux

Les 3 thèmes transversaux :

Mieux prendre en compte les inégalités de santé pour assurer plus d’équité et d’efficacité dans l’ensemble des mesures de lutte contre les cancers

Stimuler l’analyse et la prise en compte des facteurs individuels et environnementaux pour personnaliser la prise en charge avant, pendant et après la maladie

Renforcer le rôle du médecin traitant à tous les moments de la prise en charge pour permettre notamment une meilleure vie pendant et après la maladie

Page 20: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

20

Plan cancer 2009-2013Plan cancer 2009-2013

Axe recherche : assurer le transfert rapide des avancées de la recherche au bénéfice de tous les malades

Mesure 1* : Renforcer les moyens de la recherche pluridisciplinaire

Mesure 2 : Comprendre par la recherche les inégalités face au cancer pour les réduire

Mesure 3* : Caractériser les risques environnementaux et comportementaux

Mesure 4 : Dynamiser la recherche clinique

Mesure 5 : Faire de la France une référence internationale

* Mesure phare

Page 21: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

21

Plan cancer 2009-2013Plan cancer 2009-2013

Axe observation : mieux connaître la réalité des cancers en France

Mesure 6* : Produire et communiquer des informations sur le cancer et sur la cancérologie

Mesure 7 : Optimiser et développer le système de surveillance

Mesure 8 : Développer l’épidémiologie sociale des cancers

Mesure 9 : Améliorer l’observation et la surveillance des cancers liés à l’environnement professionnel

* Mesure phare

Page 22: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

22

Plan cancer 2009-2013Plan cancer 2009-2013

Axe prévention-dépistage : prévenir pour éviter des cancers ou réduire leur gravité Mesure 10 : Poursuivre la lutte contre le tabac

Mesure 11 : Promouvoir des actions de prévention sur les liens entre l’alimentation, l’activité physique et les cancers

Mesure 12 : Renforcer la prévention des cancers liés à l’environnement en particulier dans le domaine professionnel

Mesure 13 : Prévenir les cancers d’origine infectieuse

Mesure 14* : Lutter contre les inégalités d’accès et de recours au dépistage

Mesure 15 : Améliorer la structuration du dispositif des programmes nationaux de dépistage organisé des cancers

Mesure 16 : Impliquer le médecin traitant dans les programmes nationaux de dépistage et garantir l’égalité d’accès aux techniques les plus performantes sur l’ensemble du territoire

Mesure 17 : Assurer une veille scientifique et améliorer les connaissances en matière de détection précoce des cancers

* Mesure phare

Page 23: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

23

Plan cancer 2009-2013Plan cancer 2009-2013

Axe soins : Garantir à chaque patient un parcours de soins personnalisé et efficace

Mesure 18* : Personnaliser la prise en charge des malades et renforcer le rôle du médecin traitant

Mesure 19 : Renforcer la qualité des prises en charge pour tous les malades atteints de cancer

Mesure 20 : Soutenir la spécialité d’anatomopathologie

Mesure 21 : Garantir un égal accès aux traitements et aux innovations

Mesure 22 : Soutenir la radiothérapie

Mesure 23 : Développer des prises en charge spécifiques pour les personnes atteintes de cancers rares ou porteuses de prédispositions génétiques ainsi que pour les personnes âgées, les enfants et les adolescents

Mesure 24 : Répondre aux défis démographiques des professions et former à de nouvelles compétences

* Mesure phare

Page 24: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

24

Plan cancer 2009-2013Plan cancer 2009-2013

Axe vivre pendant et après un cancer : Améliorer la qualité de vie pendant et après la maladie, combattre toute forme d’exclusion

Mesure 25* : Développer une prise en charge sociale personnalisée et accompagner l’après cancer

Mesure 26 : Se doter des moyens et outils nécessaires au développement de l’accompagnement social personnalisé

Mesure 27 : Améliorer les réponses aux possibles situations de handicap ou de perte d’autonomie transitoires ou définitives liées au cancer

Mesure 28 : Améliorer l’accès des personnes malades et guéries aux assurances et au crédit

Mesure 29 : Lever les obstacles à la réinsertion professionnelle des personnes atteintes de cancer

Mesure 30 : Créer un Observatoire sociétal des cancers

* Mesure phare

Page 25: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

25

Plan cancer 2009-2013 :Plan cancer 2009-2013 :pilotage et évaluationpilotage et évaluation

Le pilotage du Plan cancer

• est assuré par le comité de pilotage interministériel, présidé par le directeur général de la santé ou son représentant

L’évaluation

• Responsables :

o Le Haut conseil de la santé publique

o L’Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur

• Deux évaluations :

o À mi-parcours

o À la fin du plan

Page 26: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

26

Le plan cancer 2009-2013Le plan cancer 2009-2013et l’INCaet l’INCa

Le rôle de l’INCa

Pilote de 63 des 118 actions du Plan cancer, avec l’ensemble des partenaires concernés

Suivi de la mise en œuvre des 30 mesures et 118 actions du Plan cancer 2009-2013

• L’INCa collecte les données auprès des 15 autres pilotes d’action. Analyse des indicateurs, exploitation des données, préparation des réunions du comité de pilotage interministériel avec la DGS

• identifie les difficultés rencontrées et alerte si nécessaire le président du comité de pilotage.

Page 27: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

27

Plan cancer 2009-2013Plan cancer 2009-2013

Association des acteurs et des usagers au suivi du plan

L’INCa présente annuellement l’état d’avancement du plan à ses instances :

un séminaire annuel de son conseil d’administration

un séminaire conjoint du comité des malades, des proches et des usagers et du comité consultatif des professionnels de santé

Page 28: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

28

La prévention des cancers La prévention des cancers

La prévention des cancers : Généralités

La prévention des cancers liés à l’environnement (lieu de vie et de travail)

• Exposition à des cancérogènes professionnels : cas de l’amiante

• Exposition à des cancérogènes environnementaux : les UV artificiels et naturels

PARTIE III

Page 29: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

29

La prévention sanitaireLa prévention sanitaire : quelques : quelques définitionsdéfinitions

. C’est estimer la probabilité qu’un événement négatif survienne pour tenter de le faire tendre vers zéro

. C’est diminuer les « risques » vis-à-vis de la survenue de cet événement

. C’est donc une notion centrale dans nos sociétés, incontournable pour la définition des politiques publiques, car le risque est présent partout…

La prévention se décline dans des domaines variés : accidents de la route, délinquance, terrorisme, effet de serre, santé…

Page 30: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

30

La prévention sanitaireLa prévention sanitaire : quelques : quelques définitionsdéfinitions

3 niveaux de prévention :

- La prévention primaire comprend tous les actes destinés à diminuer l'incidence d'une maladie dans une population, donc à réduire le risque d'apparition de cas nouveaux. Elle fait appel à des mesures de prévention individuelle et collective (réduire les comportements à risques, réduire les expositions à des facteurs de risques). Cette conception traditionnelle de la prévention débouche inévitablement sur un programme très vaste d'amélioration de la qualité de la vie et de réforme des institutions sociales.

- La prévention secondaire : cible les personnes atteintes pour les traiter plus rapidement (dépistage précoce)

- La prévention tertiaire : intervient chez des personnes atteintes pour diminuer les conséquences de la maladie et des soins (actions sur la qualité de vie pour les survivants du cancer)

Page 31: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

31

Le cancer, un problème Le cancer, un problème majeur de santé publique majeur de santé publique

en Franceen France

Incidence : - en augmentation depuis 25 ans

- 360 000 nouveaux cas estimés en 2010

- localisations les plus fréquentes : prostate, sein, poumon et côlon-rectum

Mortalité :

- 1ère cause de décès chez l’homme (poumon)

et 2ème chez la femme (sein)

- taux de mortalité par cancer en diminution

Rôle essentiel de la prévention

Page 32: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

32

la prévention dans le plan la prévention dans le plan cancer 2009-2013 : rappelcancer 2009-2013 : rappel

. les mesures et actions 10 à 13,

. 1 mesure phare : caractériser les risques environnementaux et comportementaux

. 1 thème transversal : Prendre en compte les inégalités de santé

Particulièrement visibles en cancérologie, elles sont à prendre en compte dans les politiques, actions de prévention, et notamment les inégalités liées :

* aux déterminants sociaux

* aux disparités territoriales

Pour mettre en œuvre des préventions ciblées.

Page 33: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

33

Domaines d’intervention de l’INCA Domaines d’intervention de l’INCA en préventionen prévention

réduire le nombre de cancers évitables en travaillant sur les facteurs de risque

• Améliorer les connaissances sur les facteurs de risque des cancers

• Participer à la définition des stratégies nationales de prévention et à leur mise en œuvre

Page 34: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

34

Domaines d’intervention de l’INCA en Domaines d’intervention de l’INCA en prévention (2)prévention (2)

Maintenir à jour l’état des connaissances relatif aux facteurs de risque des cancers et le diffuser

par : Expertises, veille scientifique, synthèses et exploitations des données et des informations actualisées

Suivre, mettre en œuvre le plan cancer

Contribuer à l’accompagnement des politiques publiques de santé

Avec pour objectifs : diminuer l’incidence du cancer

Garantir l’équité d’accès à la prévention

Page 35: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

35

Thématiques principales Thématiques principales

1. Prévention des facteurs de risque liés au tabac

2. Prévention nutritionnelle des cancers

3. Prévention des cancers liés aux expositions en milieu de travail et de vie

4. Prévention des seconds cancers

5. Prévention des cancers d’origine infectieuse

6. Prévention « transversale » des cancers : prise en compte des inégalités de santé, connaissance des conditions de vie des personnes à distance du diagnostic

7. Appels à projet (AAP) : soutien à des études et actions pour améliorer la prévention

Page 36: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

36

Quels partenaires ?Quels partenaires ?

Ministère en charge de la santé (direction générale de la santé, autres directions, ARS)

Autres ministères (en charge des sports, de l’environnement, du travail, de l’agriculture,….)

Agences sanitaires (InVS, INPES, ANSES (agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du

travail), HAS, AFSSAPS,… Sociétés savantes Experts (dont HCSP) Usagers (associations) OMS, CIRC, …

Page 37: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

37

Facteurs de risques/facteurs de Facteurs de risques/facteurs de protectionprotection

en cancérologieen cancérologie

Cancérogène : tout ce qui peut provoquer le développement d'un cancer ou d'un processus lésionnel pouvant être à l'origine d'un cancer

Il est difficile de relier la survenue d’un cancer à un cancérogène car les cancers sont le plus souvent d’origine multifactorielle et se développent (sont identifiables) longtemps après l’exposition

Si des facteurs de risques (FR) sont avérés, d’autres restent questionnés (risques débattus)

Page 38: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

38

classification des cancérogènes : les classification des cancérogènes : les différentes approchesdifférentes approches

Classification par FR / Classification européenne (directive opposable) :

= liste de substances chimiques cancérogènes, mutagènes, et/ou toxiques pour la reproduction (CMR), classées en 3 catégories

. 1A : cancérogène avéré

. 1B : cancérogène supposé

. 2 : substance suspectée cancérogène

Page 39: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

39

classification des cancérogènes : les classification des cancérogènes : les différentes approchesdifférentes approches

Classification par FR / Classification internationale

Établie par le CIRC (centre international de recherche sur cancer), concerne l’environnement général

5 groupes d’agents :

. 1 : cancérogènes avérés

. 2 : probablement cancérogène

. 2B : possiblement cancérogène

. 3 : non classable

. 4 : probablement non cancérogènes

Page 40: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

40

classification des cancérogènes : les différentes approches

Une classification par mode d’action principal :

les agents toxiques sur les gènes : sans effet seuil, les agents qui n’agissent pas directement sur les gènes : seuil.

Une approche par milieu et modes d’exposition :

milieu de vie: l’air, l’eau, les sols, les sédiments, les zones à risques, l’environnement intérieur / habitat, l’environnement extérieur (incinérateurs, centrales nucléaires…), l’environnement professionnel.

Page 41: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

41

Facteurs de risques/facteurs de Facteurs de risques/facteurs de protectionprotection

en cancérologieen cancérologie

Les FR peuvent être de différente nature :

- FR comportementaux :Tabac, alcool, alimentation, activité physique

- FR environnementaux : lieux de vie et de travail

- FR génétiques : susceptibilités individuelles

Page 42: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

42

FR comportementaux : le tabaFR comportementaux : le tabacc

o 1ère cause de mortalité évitable en France

o La prévalence tabagique est encore très élevée (30% des 12-75 ans, INPES)

o Actuellement, 5,4 millions de morts dus au tabac dans le monde (OMS)

o Le tabac est imputable à 25% des décès par cancers en France en 2006.

o Cancers du poumon (81%), Cancers cavité buccale (52%), pharynx (73%), larynx, pancréas (76%), vessie (51%), reins, cavités nasales, sinus, œsophage, estomac, foie, col de l’utérus, leucémie myéloïde, cancers colorectal, ovaire (type mucineux).

o Le tabagisme actif et passif peut également favoriser le cancer du sein.

o synergie tabac/autres FR : o avec l’alcool : cancers cavité buccale, pharynx, larynx et œsophageo avec l’amiante : cancers broncho-pulmonaireso avec le radon : cancers broncho-pulmonaires

Page 43: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

FR comportementaux : le tabac FR comportementaux : le tabac

L’excès de risque encouru par un fumeur dépend de trois facteurs :

o la durée du tabagisme o la consommation moyenne

quotidienne de tabac, o l’âge de début du tabagisme.

Selon le modèle développé par Doll et Peto, si un triplement du nombre de cigarettes fumées par jour multiplie par trois le risque de cancer, un triplement de la durée du tabagisme multiplie par 100 le risque de développer un cancer du poumon.

Page 44: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

44

FR comportementaux : Facteurs Facteurs nutritionnels et risque de cancernutritionnels et risque de cancerAugmentation du risque (niveau de preuve convaincant ou Augmentation du risque (niveau de preuve convaincant ou

probable)probable)

Facteur alimentaire ou nutritionnel Localisation du cancer Niveau de preuve

Boissons alcoolisées Bouche, pharynx, larynx, oesophage, côlon-rectum chez l’Homme, sein (pré- et post-ménopause)

Convaincant

Foie, côlon-rectum chez la Femme Probable

Surpoids et obésité Œsophage, pancréas, côlon-rectum, sein (post-ménopause), endomètre, rein Convaincant

Vésicule biliaire Probable

Excès d’adiposité abdominale Côlon-rectum Convaincant

Pancréas, sein (post-ménopause), endomètre Probable

Taille à l’âge adulte Côlon-rectum, sein (post-ménopause) Convaincant

Pancréas, sein en pré-ménopause, ovaire Probable

Prise de poids au cours de la vie adulte Sein (post-ménopause) Probable

Poids de naissance élevé Sein (pré-ménopause) Probable

Viande rouge Côlon-rectum Convaincant

Charcuterie Côlon-rectum Convaincant

Aflatoxines Foie Convaincant

Arsenic dans l’eau potable Poumon Convaincant

Peau Probable

Supplémentation en bêta-carotène Poumon Convaincant

Aliments et produits salés Estomac Probable

Sel Estomac Probable

Poisson salé à la cantonaise Naso-pharynx Probable

Alimentation riche en calcium Prostate Probable

Maté Œsophage Probable

Page 45: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

45

Facteur alimentaire ou nutritionnel Localisation du cancer Niveau de preuve

Activité physique Côlon-rectum Convaincant

Sein (post-ménopause), endomètre Probable

Allaitement Sein (pré- et post-ménopause) Convaincant

Légumes non féculents Bouche, pharynx, larynx, œsophage Probable

Estomac Probable

Légumes de la famille des alliums Estomac Probable

Ail Côlon-rectum Probable

Fruits Bouche, pharynx, larynx, œsophage Probable

Poumon Probable

Estomac Probable

Aliments contenant des fibres Côlon-rectum Probable

Aliments contenant de l’acide folique Pancréas Probable

Aliments contenant des caroténoïdes Bouche, larynx, pharynx Probable

Poumon Probable

Aliments contenant du bêta-carotène Œsophage Probable

Aliments contenant du lycopène Prostate Probable

Aliments contenant de la vitamine C Œsophage Probable

Aliments contenant du sélénium Prostate Probable

Lait Côlon-rectum Probable

Supplémentation en calcium Côlon-rectum Probable

Supplémentation en sélénium Prostate Probable

Surpoids et obésité Sein (pré-ménopause) Probable

FR comportementaux : Facteurs nutritionnels et risque de cancerFacteurs nutritionnels et risque de cancerDiminution du risque (niveau de preuve convaincant ou probableDiminution du risque (niveau de preuve convaincant ou probable))

Page 46: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

46

FR comportementaux : Facteurs FR comportementaux : Facteurs nutritionnels et risque de cancernutritionnels et risque de cancer

1 - Facteurs réduisant le risque de cancers

Activité physique

Fruits et légumes

Allaitement

2 - Facteurs augmentant le risque de cancers 

Boissons alcoolisées

Surpoids et obésité

Viandes rouges et charcuteries

Sel et aliments salés

Compléments alimentaires à base de bêta-carotène (fumeurs)

Relations convaincantes ou probables conduisant à Relations convaincantes ou probables conduisant à des recommandations pour la prévention primaire des des recommandations pour la prévention primaire des

cancerscancers

Page 47: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

47

Facteurs de risques Facteurs de risques environnementaux environnementaux

. FR Environnementaux (avérés ou débattus) :

De part l’exposition professionnellePesticides, amiante, huiles minérales, poussières de bois,

solvants, goudron, hydrocarbures, radiations ionisantes,…

De part l’environnement de vie- Contaminants environnementaux (pollution, air intérieur), radon, UV, ondes électromagnétiques…

- Agents infectieux : Virus HPV, virus VHB et VHC, helicobacter pylori,…

Page 48: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

48

Autres facteurs de risques Autres facteurs de risques

. Immunosuppression

VIH, greffes

. Facteurs génétiquesFemmes porteuses d'une mutation des gènes BRCA1, BRCA2

et cancer du sein,…

Page 49: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

49

La prévention des cancers liés à La prévention des cancers liés à l’environnement (lieu de vie et de l’environnement (lieu de vie et de

travail)travail)

La prévention des cancers : généralités

La prévention des cancers liés à l’environnement (lieu de vie et de travail)

• Problématique générale

• Exposition à des cancérogènes professionnels : cas de l’amiante

• Exposition à des cancérogènes environnementaux : les UV artificiels et naturels

PARTIE III (suite)

Page 50: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

50

Environnement : définitions et Environnement : définitions et périmètrespérimètres

« Des expositions subies à des agents physiques, biologiques, chimiques présents dans les lieux de vie et de travail, ainsi que les effets des événements météorologiques extrêmes » (PNSE)

Une notion élargie à la qualité de la vie pour l’OMS

Une approche restrictive écartant les risques professionnels selon l’OCDE

Dans tous les cas : expositions volontaires et comportements individuels exclus

Une tendance : -> une vision de plus en plus globale : « milieux de vie et de travail »

Page 51: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

51

Ce que nous savons : Ce que nous savons : en matière de chiffres

5 à 10% des cancers seraient imputables aux facteurs environnementaux pour l’Invs

• 19% selon l’OMS.

• 0,5 % à 0,85 % des cancers liés à la pollution de l’eau, de l’air et de l’alimentation selon le CIRC

• 4 à 8,5 % des cancers liés à des expositions professionnelles pour l’InVS alors que le CIRC les situe à 4% chez l’homme et à 0,5% chez la femme.

Comme on le voit -> des estimations plus que des données -> des fourchettes larges

Page 52: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

52

Risques imputables : synthèse

FacteursEnvironn.

Cancers

Agents physico-

chimiques

Rayonnement solaire (UV)UV artificiels classés cancérogènes pour l’homme par le CIRC (juillet 2009).

Mélanome progression de l’incidence en France entre 1978 -2000 5.9 % chez l’homme et 4.3 % chez la femme/an

Amiante Mésothéliome (85 % dus à l’amiante), Cancer du poumon (10 à 20% imputables à l’amiante)

Radon (13% cancers du poumon)Pollution atm Particules<2.5

microns Tabagisme passif

Cancer du poumon

Dioxine (2,3,7,8 TCDD), certains pesticides

LNH

Hydrocarbures polycycliques (HAP)

Cancers de la vessie (2 à 14 % amines aromatiques et goudrons de houille)

Bois, nickel, chrome Cancers naso-sinusiens (7 à 40 %)

Benzène, rayonnements ionisants

Leucémies (5 à 18 %)

Agentsinfectieux18% cancers dans le

monde (PVD)

Virus Epstein-Barr : LNH – LHHPV : col de l’utérus et K.oropharyngés HCV et HVB : foie

Bactéries Helicobacter Pylori : estomac

Autres agents biologiques Parasites (schistosomiase) : vessieMycotoxines : foie

Page 53: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

53

Sur la survenue des cancers :

- expositions multifactorielles (agents physiques, chimiques, biologiques) - niveau d’exposition :

* effets sans seuil : un seul contact avec l’agent susceptible d’induire un excès de risque de cancer

* relation dose-effet fonction d’une valeur seuil - notion de fenêtres d’exposition correspondant à la période

d’exposition à l’agent concerné (de la conception à l’âge adulte)

Sur la part attribuable aux différents facteurs de risque étiologiques environnementaux (risques avérés, débattus)

Exemple : les champs magnétiques d’extrême basse fréquence (ELF) sont classés comme possiblement cancérogènes pour l’homme

Des interrogationsDes interrogations

Page 54: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

54

- En termes d’interactions entre susceptibilité génétique (polymorphisme de certains gènes) et environnement

- Sur la réalité des niveaux d’exposition individuels (difficiles à évaluer) et sur les difficultés de la traçabilité des expositions (professionnelles ou environnementales) : cumul d’exposition, expositions à des facteurs de risques multiples, pics d’expositions, expositions à des faibles doses…..

--- pistes - élaboration d’indicateurs spécifiques (biomarqueurs d’exposition, d’effet)- traçabilité des expositions,- croisement des données sanitaires et environnementales

Des interrogations (suite)Des interrogations (suite)

Page 55: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

55

Des incertitudes et les pistes à Des incertitudes et les pistes à explorerexplorer

Exemples de biomarqueurs

Page 56: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

56

Facteurs extérieurs (facteurs environnementaux)

facteurs individuels (cancers familiaux)

Interactions gènes - facteurs environnementaux (susceptibilités individuelles face aux carcinogènes environnementaux)

Une problématique complexeUne problématique complexe

TabacNutritionPolluantsRadiationsVirus

Page 57: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

57No cancer Cancer

Several interacting factors :

how long, how often a person is exposed, level of exposure,

genetic factors, age, gender…..

Une problématique complexeUne problématique complexe

Page 58: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

58

Quelques exemplesQuelques exemples

Page 59: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

59

Exposition à des cancérogènes professionnelsExposition à des cancérogènes professionnels

Cas de l’amianteCas de l’amiante

Page 60: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

60

Les cancers professionnels : aspects spécifiques

Définition des cancers professionnels : art L. 461 code de la SS « Tout cancer répondant aux critères définis dans un tableau de reconnaissance de maladie professionnelle et résultant d’une exposition professionnelle à certains produits ou procédés ».

Page 61: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

61

Cancers professionnels : aspects spécifiques

Problématiques liées à aux cancers professionnels :

Temps de latence important entre l’exposition et la maladie,

Environ la moitié des cancers professionnels surviennent après la retraite,

Nombreux facteurs de risques,

Les registres de cancers ne portent pas mention de la profession du malade, ni le PMSI (hospitalisation),

Recensement des cas sous-évalué : * Sous-estimation du risque d’exposition, * Absence d’exhaustivité du recensement des patients,

* Sous indemnisation des malades.

-> sous-déclaration : tous les cancers professionnels ne sont pas déclarés et donc ne sont pas indemnisés au titre des maladies professionnelles

-> contribution aux inégalités de santé

Page 62: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

62

Cancers professionnels : mesures des expositions

Mesure des expositions : données européennes

L’exposition aux agents cancérogènes en Europe : le système CAREX (CARcinogen EXposure) : fournir des informations sur l’exposition à des agents cancérogènes et des estimations documentées sur le nombre de travailleurs exposés par pays, par agent cancérogène et par secteur industriel. Ces données portent sur 139 cancérogènes évalués par le CIRC.

32 millions de travailleurs (soit 23% de la population active) exposés aux agents cancérogènes couverts par l’étude dans l’UE-15 entre 1990 et 1993.

Expositions les plus fréquentes par ordre décroissant : les rayonnements solaires, la fumée de tabac, la silice cristalline, les émissions de diesel, le radon, les poussières de bois, le plomb et le benzène.

Page 63: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

63

Cancers professionnels : mesure des expositions

données nationales Enquête Sumer 2003 (surveillance médicale des risques professionnels) : * environ 13,5% des salariés sont exposés à un ou plusieurs facteurs cancérogènes au cours de leur activité professionnelle, soit 2 370 000 salariés, * 70 % des salariés exposés sont des ouvriers, * les hommes sont majoritairement représentés, * 16 % des salariés exposés aux cancérogènes sont des femmes.

Page 64: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

64

Principaux secteurs industriels concernés

Cancers professionnels : secteurs concernés

Les cinq secteurs industriels qui concentrent la moitié des salariés exposés à des substances cancérigènes

0

5

10

15

20

Pourcentages des salariés exposés aux CMR

Construction(18 % dessalariésexposés)Commerce etréparationautomobile (10%)Métallurgie (7%)

Servicesopérationnels(7 %)

Santé (7 %)

Page 65: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

65

Cancers professionnels : les obligations concernant les substances

Obligations imposées au fabricant de produits chimiques avant misesur le marché : règlement européen Reach (obligatoire depuis le 1er juin 2008)  :

enregistrement de toutes les substances chimiques produites ou importées à plus d’une tonne/ an ;

autorisation des CMR 1 et 2 et remplacement progressif de ces substances dangereuses par d’autres substances ou technologies appropriées ;

évaluation des dossiers d’enregistrement et évaluation des substances;

restrictions à la production et l’utilisation selon les risques identifiés.

Page 66: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

66

Cancers professionnels : les obligations concernant les expositions

Obligations incombant à l’employeur (code du travail) :

procéder à une évaluation des risques encourus pour la sécurité et la santé des travailleurs

éviter ou réduire aux niveaux les plus faibles possibles l’exposition des personnes aux polluants présents dans l’air des lieux de travail.

* Valeurs Limites d’Exposition Professionnelle (VLEP) :+ valeurs limites admises à caractère indicatif (VL), + valeurs limites réglementaires (indicatives-VRI ou contraignantes-

VRC). • vérification par un organisme agréé du respect de ces valeurs limites (agents CMR)• développement de méthodes alternatives ou utilisation de produits de substitution présentant un risque moindre pour la santé.

site de l’Anses d’aide à la substitution et à la recherche de solutions alternatives à l’utilisation des CMR 1 et 2.

Page 67: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

67

Cancers professionnels : les dispositifs d’évaluation des expositions

matrices emplois-expositions (programmes Matgéné, Matphyto, etc.),

bases de données des mesures d’exposition en milieu professionnel (Colchic, Evalutil, etc.)

cohortes (Spirale, Esprit, etc).

enquête Sumer (Surveillance Médicale des Risques) : relance en 2009 * actualiser les connaissances acquises en 2003, * suivre les évolutions des expositions professionnelles, * étendue aux agents de la fonction publique.

réseau RNV3P (Réseau National de Vigilance et de Prévention des Pathologies Professionnelles), regroupe les Centres de Consultation de Pathologies Professionnelles, recueille les données concernant les pathologies professionnelles, dont les cancers.

recommandations de la Haute Autorité de Santé : Dossier Médical en Médecine du Travail (lien entre l’état de santé du travailleur et le(s) poste(s) et les conditions de travail actuels et antérieurs)

Page 68: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

68

Cancers professionnels : encadrement médico-social

Travailleurs exposés :

information sur les risques et sur les procédures de réparation médico-légale

formation et information sur les risques

surveillance médicale des travailleurs exposés à des agents cancérogènes sur leur lieu de travail : Surveillance Médicale Renforcée (SMR) s’exerce dans le cadre des visites médicales (avant l’affectation au poste de travail exposé, au cours et après l’exposition).

surveillance post-professionnelle (depuis 1995) : pour les demandeurs d’emploi et les retraités ayant été exposés au cours de leur activité professionnelle à des substances reconnues cancérogènes par la réglementation française.

Page 69: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

69

Cancers professionnels : encadrement médico-social

Droit des malades exposés à des cancérogènes professionnels

Reconnaissance par les organismes de sécurité sociale des cancers professionnels :

variable selon les branches et régimes d’assurance maladie présomption d’imputabilité tableaux de pathologies professionnelles (16 tableaux pour les cancers professionnels – régime général SS et régime agricole) réparation du préjudice subi maintien dans l’emploicessation anticipée d’activité

Intérêt individuel de la reconnaissance (indemnisation)Intérêt collectif de la reconnaissance (suivi épidémiologique)

Nombre total de cancers reconnus d’origine professionnelle : * 1 857 en 2006* 2 003 cas en 2007 (+ 7,9 %).

Page 70: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

70

Les politiques publiques en matière d’environnement (lieu de vie – de travail)

Une gestion par thématique et par programme (plan chlordécone, plan de réduction des pesticides, plan particules…).

Une gestion par plans de santé publique

Objectif :

Veiller à l’articulation des actions institutionnelles

Orienter vers les zones et les populations surexposées ou vulnérables pour réduire les inégalités environnementales et de santé

Mieux répondre aux inquiétudes et questionnements actuels sur les risques émergents

Page 71: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

71

Les plans de santé publique

Le PNSE 1 (2004-2008) - PNSE 2 (2009-2013) : issu du Grenelle environnement dont le Groupe environnement santé

Le plan cancer ( 2003- 2007) - plan cancer (2009-2013)

Mesure 3: Caractériser les risques environnementaux et comportementaux.

Mesure 7 : Optimiser et développer le système de surveillance.

Mesure 9 : Améliorer l’observation et la surveillance des cancers liés à l’environnement professionnel

Mesure 12 : Renforcer la prévention des cancers liés à l’environnement en particulier dans le domaine professionnel

Mesure 13 : Prévenir les cancers d’origine infectieuse

Le Plan santé au travail (2005-2009) - PST 2 (2010-2014)

Page 72: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

72

Un récapitulatif des Un récapitulatif des actions et plans de santé actions et plans de santé

publiquepublique

Approche par milieu (professionnel ou environnemental)

Par risque (produits et substances)

Parpathologi

e

Plan santé au travail : 2005-2009 et 2010-2014

Plan National Santé Environnement : 2004-2008 et 2009-2013

Grenelle de l’environnement : groupe 3   « instaurer un environnement respectueux de la santé » et sa déclinaison dans le PNSE 2 (2009-2013)

• Stratégie visant à la « réduction des émissions de substances toxiques prioritaires » ( lancée en 2004, s’achèvera en 2010).

• Grenelle des ondesProgramme national de réduction des émissions

de polluants atmosphériques (SO2, NOx, COV, NH3)- 2003-2010

Plan véhicules propres (2003-2007)Plan de protection de l’atmosphère – plan

régional de la qualité de l’air

Plan interministériel de réduction des risques liés aux pesticides (PIRP) 2006-2009

Programme de réduction des pollutions par les produits phytosanitaires (août 2000)

Programme national de surveillance du mésothéliome (PNSM)

Plan Chlordécone Plan PCB (polychlorobiphényles) Plan téléphonie mobile (déc

2003) Plan éthers de glycol (fév 2003) Plan particule (issu du PNSE2) Plan national sur les résidus de

médicaments dans les eaux (PNRM) en cours d’élaboration (issu du PNSE2)

Plan cancer : 2003- 2007 et 2009-2013

Page 73: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

73

Amiante : cancérogène avéréAmiante : cancérogène avéré

Amiante : cancérogène avéré (groupe 1 CIRC)

Repères chronologiques sur l’amianteRepères chronologiques sur l’amiante :

1899 : 1ère observation à Londres d’un décès lié à l’amiante

1977 : interdiction du flocage dans les immeubles d’habitation et limitation de l’empoussièrement dans les entreprises en France

1997 (1er janvier 1997) : interdiction de la fabrication, importation et mise en vente de produits contenant de l’amiante en France

2004 : confirmation par le conseil d’Etat de la responsabilité de l’Etat dans l’affaire de l’amiante

2005 : interdiction de l’amiante au niveau communautaire (effective au 1er janvier 2005)

Page 74: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

74

Pathologies liées à l’amiantePathologies liées à l’amiante

Pathologies liées à l’amiante :

Non tumorales : Fibroses pleuro-pulmonaires (asbestose) Plaques pleurales

Tumorales :

Mésothéliomes malins Cancers bronchiques primitifs Plus rarement : cancers du larynx, hypopharynx

Cancers dus à l’amiante : Procédures de réparation :Reconnaissance en maladie professionnelle (tableaux N° 30 et 30 bis)

Réparation du préjudice subi FIVA ( fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante) Ouverture d’un droit à bénéficier d’une cessation anticipée d’activité (à

partir de 50 ans)

Page 75: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

75

Pathologies liées à Pathologies liées à l’amiante Mésothéliome l’amiante Mésothéliome

pleuralpleural

Définition :

Tumeur maligne des surfaces mésothéliales touchant principalement la plèvre (péricarde, péritoine).

Temps de latence très long (20 à 40 ans) entre l’exposition à l’amiante et le diagnostic.

Étiologie :

Le rôle de l’amiante clairement établi (autres facteurs de risques discutés : virus SV40, FCR ?)

Toxicité des fibres : Dimension : toxicité accrue pour les fibres longues (>5 µ) et fines de diamètre

(<0.5 µ) Composition chimique Biopersistance

Relation dose-effet confirmée : seuil d’exposition cumulée ?

Expositions : professionnelles (actives ou passives), extra-professionnelles (domestiques, bricolage…), environnementales

Page 76: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

76

Pathologies liées à Pathologies liées à l’amiante Mésothéliome l’amiante Mésothéliome

pleuralpleural

Tumeur rare : incidence en augmentation chez l’homme de 5 à 10 % par an

depuis les années 1950 Taux d’incidence stable entre 1998-2005

Fréquence dans la population générale : 1/1000000/an Fréquence chez les personnes exposées : 100/1000000/an Incidence en France : environ 700 à 1000 cas /an variable selon les

régions

Signes Cliniques : Manifestations cliniques peu spécifiques et tardives

Douleurs thoraciques, Essoufflement, Epanchement pleural récidivant, en général hémorragique,

Diagnostic difficile souvent effectué à une phase tardive de la maladie.

Evolution : Affection redoutable : Progrès thérapeutiques modestes et impact limité

sur l'espérance de vie, Médiane de survie : inférieure à un an - Taux de survie à 5 ans : 5%.

Page 77: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

77

Pathologies liées à Pathologies liées à l’amiante Mésothéliome l’amiante Mésothéliome

pleuralpleural

Interdiction de l’amiante : 1997

Encadrement des expositions environnementales et professionnelles

VLEP sur 1 h : 0.1f /cm3 (100 f/L), Valeur limite générale (environnement) : 5 f/L.

Programme national de surveillance du mésothéliome (PNSM)

Surveillance continue de l’incidence, Evaluation des tendances pour les métiers et industries comportant les risques les plus élevés, Amélioration du diagnostic, Amélioration de la reconnaissance des mésothéliomes liés aux expositions professionnelles.

Instaurer par voie réglementaire une déclaration obligatoire des mésothéliomes : Mesure 9-1 du plan cancer 2009-2013.

Page 78: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

78

Exemples de publications sur la Exemples de publications sur la prévention des « cancers et prévention des « cancers et

environnement »environnement »

Page 79: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

79

Exposition à un risque cancérogène environnemental

Installations de bronzage UV et risques de cancerInstallations de bronzage UV et risques de cancer

Exemple d’intervention de l’INCa dans le domaine de l’expertise Exemple d’intervention de l’INCa dans le domaine de l’expertise en réponse à une saisine DGSen réponse à une saisine DGS

Page 80: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

80

Saisine de la DGSSaisine de la DGS

Actualisation des éléments de contexte (sanitaire, règlementaire, …)

Actualisation des données scientifiques sur le risque des UV

Groupe de travail (experts scientifiques et institutionnels)

travail d’expertise piloté par l’INCa et coordonné au niveau interinstitutionnel (INVS – ANSES – DGCCRF ….)

 

Réaliser un état des lieux des connaissances sur les risques de cancers en France liés aux installations de bronzage artificiel (avril 2010)

Page 81: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

Contexte sanitaireContexte sanitaire

UV artificiels classés cancérogènes groupe 1 par le CIRC en juillet 2009

Mesure 12- 5 du plan cancer : « Renforcer la prévention de l’exposition aux rayonnements UV »

Incidence des cancers cutanés :

Cancers cutanés (basocellulaires, épidermoïdes, mélanomes): ~80 000 nouveaux cas / an

Mélanomes : .Triplement de l’incidence entre 1980-2005

. 2010 : 8255 nouveaux cas - 1570 décès estimés (projections InVS)

Page 82: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

82

Activité des installations de bronzage en Activité des installations de bronzage en croissancecroissance

. 18 000 appareils UV répartis majoritairement dans les salons de beauté (Recensement 2010 DGCCRF)

. Forte augmentation du nombre de centres dédiés (enseigne leader :57 en 2002 et 137 en 2009)

Peu de données sur la fréquence et le profil des utilisateurs

Activité moins développée que dans d’autres pays européens mais en croissance (All., RU, Italie)

Page 83: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

83

Cadre normatif et reglementaireCadre normatif et reglementaire

Décret n°97-617 (1997): vente et la mise à disposition du public d’appareils de bronzage utilisant des rayonnements UV

caractéristiques des appareils : norme internationale CEI 60335-2-27 : 1995 (3ème édition) : 4 classes selon le spectre d’émission UV :

- types UV-2 et UV-4 : usage thérapeutique (sous la responsabilité d’un médecin)

- type UV-1 (« UVA non limités »): usage professionnel, leur vente au public est interdite - type UV-3 (« UVA et UVB limités »): vente libre

limitation de l’éclairement énergétique en UVB à 1,5 % de l’éclairement énergétique

UV total émis contrôle technique régulier (tous les 2 ans) par un organisme agréé déclaration des installations auprès de la préfecture de département

personnel qualifié et formé interdiction aux mineurs et en libre service information des utilisateurs sur les risques lunettes de protection interdiction de faire référence à un effet bénéfique sur la santé

Page 84: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

84

Caractéristiques des appareils UV

Evolution du cadre normatifEvolution du cadre normatif

Décret français n° 97-617 : spécifications de la norme internationale (CEI 60335-2-27 : 1995, 3ème édition), transposée en norme européenne et nationale (NF EN 60335-2-27 : 1997):

* limitation de l’éclairement effectif total (maximum de 0,3 W/m²)

5ème édition de la norme internationale CEI 60335-2-27 : 2009 : publiée en décembre 2009 :* moins contraignante pour les constructeurs (maximum 1W/m2)

projet de norme européenne prEN 60335-2-27 (publication prévue 2011) : en discordance avec norme internationale : * limitation de l’éclairement effectif total (maximum de 0,3 W/m²) des appareils à une intensité équivalant à celle d’un soleil subtropical (indice UV 12).

Page 85: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

85

Contrôles Contrôles

Contrôles des appareils par les organismes de contrôle technique agréés , comparaison des bilans annuels 2000 -> 2008 : . période d’amélioration de la conformité des appareils : 80% appareils conformes en 2007 . puis dégradation en 2008 (non déclaration en préfecture, non-surveillance des séances par une personne formée, non-conformité des appareils lors de la visite initiale…

Campagne DGCCRF 2008 (respect des dispositions du décret n°97-617) . manquements aux contrôles techniques

. mentions obligatoires pas toujours visibles . messages ou pratiques commerciales vantant un intérêt sanitaire des UV artificiels . oublis ou méconnaissance de l’obligation de la mise à jour de la formation du personnel surveillant les séances de bronzage tous les 5 ans.

Saturation du système de contrôle notamment liée à l’augmentation du nombre d’appareils et d’un nombre d’organismes de contrôle limité

Page 86: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

86

Evaluation du risque de cancer Evaluation du risque de cancer lié aux UVlié aux UV

Exposition solaire classée cancérigène par le CIRC en 1992

Exposition UVB : potentiel cancérigène reconnu Pigmentation adaptative (bronzage), épaississement de la peau potentiel érythémal élevé (« coup de soleil »)

=> 1997: limitation de l’éclairement énergétique en UVB à moins de 1,5% de l’éclairement énergétique total des lampes UV à usage cosmétique (non médical).

Exposition UVA : potentiel cancérigène longtemps sous évalué vieillissement cutané effet « bonne mine » mais pas d’épaississement de la peau effet érythémal faible

génotoxicité démontrée induction de tumeurs chez l’animal affaiblissement des défenses immunitaires phénomènes inflammatoires locaux

Exposition UV artificiels : augmentation du risque de mélanome (Méta analyse CIRC 2006)

=> CIRC juillet 2009 : UVB, UVA, UV artificiels classés cancérigènes pour l’homme

Page 87: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

87

Evaluation du risque de cancerEvaluation du risque de cancer

Afsse-InVS-Afssaps 2005 «Rayonnements ultraviolets: état des lieux des connaissances sur l’exposition et les risques sanitaires»

CIRC 2006 «Exposure to artificial UV radiation and skin cancer»

CIRC 2008«Vitamin D and cancer»

Norval et al. 2006 Halliday et al. 2003 et 2006

CIRC 2009 El Ghissassi et al., Lancet Oncology«A review of human carcinogens—partD: radiation»

UVB UVA

Effet « bonne mine »

Pigmentation adaptative: bronzage avec effet protecteur

Érytème actinique: « coup de soleil »

faible

Vitamine D

Génotoxicité

Cancers de la peau

Vieillissement cutané

Effets sur l’œil (cancer, cataracte, …)

Affaiblissement des défenses immunitaires et processus inflammations

Page 88: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

88

Effet des UV artificiels : études Effet des UV artificiels : études épidémiologiquesépidémiologiques

Au vu des résultats des études épidémiologiques :

- il n’est pas possible de déterminer une fréquence minimum pour laquelle le risque d’exposition aux lampes UV est sans risque

- rôle promoteur / initiateur des lampes UV ?

Page 89: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

89

Conclusion du rapport rendu à la Conclusion du rapport rendu à la DGSDGS

Rapport : état des lieux sur les risques de cancer liés aux UV artificiels Recommandations transmises à la DGS (réglementation, recherches épidémiologiques,

informations des utilisateurs…..) Conclusion du rapport

UV artificiels sont des cancérigènes pour l’homme L’exposition aux UV artificiels n’entraîne aucun bénéfice pour la santé :

il ne prépare pas la peau au soleil il ne permet pas ou très peu la production de vitamine D il entraîne un vieillissement cutané prématuré

Les effets des expositions aux UV artificiels et naturels se cumulent

L’encadrement réglementaire des pratiques vise seulement à réduire au maximum les dommages induits à court et long termes

--- limitation et non élimination du risque de cancer

La pratique du bronzage par UV artificiels est fortement déconseillée

Page 90: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

90

Exemples de publications sur  la Exemples de publications sur  la prévention des « cancers et UV» prévention des « cancers et UV» 

Page 91: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

91

Information du public sur les risques Information du public sur les risques UVUV

Campagnes annuelles pour la prévention du mélanome (INCA-INPES) : quelques exemples

Eté 2005 : campagne sur la protection des enfants contre les dangers du soleil

Été 2006 : « soleil : mode d’emploi »

• Promotion des gestes à accomplir pour se protéger et protéger ses enfants du soleil.

• Mode d’emploi rappelé lors d’une autre campagne de communication à l’hiver 2006-2007

Étés 2007 -2008-2009-2010 : campagnes INPES + spots radio / télé / presse

Page 92: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

92

Information du public sur les risques UV

quelques illustrations

Page 93: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

93

MERCI DE VOTRE ATTENTION

Des questions ?

Liens utiles - Travailler mieux : www.travailler-mieux.gouv.fr - Plan cancer 2009-2013 : http://www.e-cancer.fr/presse/toutes-lesactualites/ 588/3546-le-plan-cancer-2009-2013-02112009 - Plan National Santé Environnement 2009-2013 : http://www.sante-sports.gouv.fr/deuxieme-plan-nationalsante-environnement-pnse-2-2009-2013.html - Classification des cancérogènes du Circ : http://monographs.iarc.fr/FR/Classification/index.php - Classification de l’Union Européenne : http://ecb.jrc.ec.europa.eu/classification-labelling/ - Reach : http://ec.europa.eu/enterprise/sectors/chemicals/reach/index_fr.htmPlan santé travail 2010-2014 : http://www.travail-solidarite.gouv.fr/actualite-presse,42/dossiers-de-presse,46/plan-sante-au-travail-2010-2014,11031.html

Site INCahttp://www.e-cancer.fr/prevention

Page 94: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

52, avenue André Morizet ● 92513 Boulogne-Billancourt Cedex ● France

Tél. +33 (0) 1 41 10 50 00 ● Fax +33 (0) 1 41 10 50 20www.e-cancer.fr

Page 95: ACTION ET RÔLE DE LINCA DANS LA PRÉVENTION ET LA GESTION DES RISQUES DE CANCER Cas particulier des cancers liés à lenvironnement Isabelle TORDJMAN – département

95

ETUDES EPIDEMIOLOGIQUESETUDES EPIDEMIOLOGIQUESEFFET DES UV ARTIFICIELSEFFET DES UV ARTIFICIELS

Cohorte de femmes norvégiennes et suédoises (106 300 femmes) Veierod et al. 2003 et 2010

augmentation du risque mélanome pour une fréquentation supérieure ou égale à 1/mois

risque mélanome augmente si la période d’exposition s’allonge

risque ne semble pas dépendre du type de lampe utilisée (diminution % UVB en 1983 en Scandinavie)

Méta-analyse du CIRC 2006

« avoir été exposé au moins une fois à un appareil UV » 18 études cas-témoins et cohorte scandinave 2003: RR=1,15 (IC 95% : 1,00-1,31)

7 études rapportant une première exposition avant 35 ans : RR = 1,75 (IC 95% : 1,35-2,26)

Aucun biais de publication n’a été trouvé (p=0,80 et p=0,10)

=> CIRC Juillet 2009 : UV des lampes de bronzage classés cancérigènes pour l’homme