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IFDCreport 1 IFDC report Actualité des Travaux et Progrès de l’IFDC Volume 38, No. 2 Importance du Placement Profond de l’Engrais 2SCALE Favorise les Partenariats Public-Privé Le Projet FTF-USAID-ATT au Ghana Activités de Formation sur le Terrain de l’IFDC en 2012 Les Universités Publiques Américaines : Un Héritage Tranquille

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IFDCreport 1

IFDCreportActualité des Travaux et Progrès de l’IFDC

Volume 38, No. 2

Importance du Placement Profond de l’Engrais

2SCALE Favorise lesPartenariats Public-Privé

Le Projet FTF-USAID-ATT au Ghana

Activités de Formation sur le Terrain de l’IFDC en 2012

Les Universités Publiques Américaines : Un Héritage Tranquille

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IFDCreportIFDC Report est une publication trimestrielle de l’International Fertilizer Development Center (IFDC). Sauf indication contraire, les articles parus dans IFDC Report relèvent du domaine public et peuvent être librement reproduits. L’indication de la source et l’envoi d’une copie de tout article reproduit sont requis. L’abonnement est gratuit et des versions électroniques en Français et en Anglais sont disponibles sur le site www.ifdc.org.L’IFDC est une organisation internationale publique, régie par un Conseil d’Administration composé de représentants de pays industrialisés et de pays en voie de développement. Le Centre à but non lucratif est soutenu par divers organismes d’aide bilatérale et multilatérale, fondations privées et gouvernements nationaux. L’IFDC se concentre sur l’accroissement durable de la sécurité alimentaire et de la productivité agricole dans les pays en voie de développement par le développement et le transfert de technologies de fertilisation des cultures efficaces et respectueuses de l’environnement et de l’expertise en agro-industrie.

DIRECTEUR DE LA REDACTIONScott Mall

REDACTRICE EN CHEFLisa Thigpen

CONCEPTION ET MISE EN PAGEVictoria L. Antoine

COORDINATION DE LA PRODUCTIONDonna Venable

DISTRIBUTIONJane Goss et David Wright

CONSEIL D’ADMINISTRATIONM. Peter McPherson (Etats-Unis), PrésidentGerard J. Doornbos (Pays-Bas), Vice-PrésidentMohamed Badraoui (Maroc)Margaret Catley-Carlson (Canada)Jimmy G. Cheek (Etats-Unis)Josué Dioné (Mali)John B. Hardman (Etats-Unis)Agnes M. Kalibata (Rwanda)Steven Leath (Etats-Unis)Patrick J. Murphy (Etats-Unis)Mortimer Hugh Neufville (Etats-Unis)Rhoda Peace Tumusiime (Ouganda)Vo-Tong Xuan (Vietnam)

PRESIDENT DIRECTEUR GENERAL Amit H. Roy - Membre de Droit

SECRÉTAIRE DU CONSEIL / CONSEILLER JURIDIQUEVincent McAlister - Membre de Droit

Les Divisions de l’IFDC:EurAsie (EAD)Afrique Orientale et Australe (ESAFD)Afrique du Nord et de l’Ouest (NWAFD)Bureau des Programmes (OP)

© 2012, IFDC. Tous droits réservés.

REDACTEURSClyde Beaver, Courtney Greene, Timothy Karera, Scott Mall, Megan Morris, Nazar Nazarbekov, Jyldyz Niyazalieva, James Thigpen, Lisa Thigpen, Connie Thwaite et Ajay Varadachary

CONTRIBUTEURSEmmanuel K.M. Alognikou, Dominique Bassole, Georges Dimithe, Guilluame Ezui, Ishrat Jahan, Ursula Kohnen, Jean Bosco Safari, Joaquin Sanabria, Jean Sogbedji et Rieke Weel

PHOTOGRAPHESBrenda Akuruchet, Brenda Aluda, Dominique Bassole, Clyde Beaver, Guilluame Ezui, Abduvohid Haydarov, Rubina Islam, Mark Kamau, Asel Karagazieva, Lika Kakunze, Koukoude Kossivi, Nazar Nazarbekov, Meg Ross, Jean Bosco Safari, Landouard Semukera, Ajay Varadachary, Sansan Youl et Zacharie Zida

ACRONYMES FRÉQUEMMENT UTILISÉSfarmer field schools (FFS) • genetically engineered (GE) - cultures transgéniques/génétiquement modifiées/conçues • AFAP - Le partenariat pour les engrais et l’agrobusiness en Afrique • AGRA - Alliance pour une Révolution Verte en Afrique • AMITSA – Système Régional d’Information et de Transparence des Marchés des Intrants Agricoles • APLU - Association des Universités Publiques et Land-grants • ASS - Afrique Subsaharienne • BdP - Bas de la Pyramide • CSFS - Systèmes Agricoles Commercialisés et Durables • CoP - Chef de Projet • COMESA - Le marché commun de l’Afrique orientale et australe • CASE - Systèmes et Entreprises Agricoles Compétitifs • CEDEAO – Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest• DGIS - Direction Générale de la Coopération Internationale des Pays Bas • DST - Outils d’Aide à la Décision • DVA - Département de Vulgarisation Agricole • EKN - Ambassades du Royaume des Pays Bas • FAO - Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture • FdF - Formation des Formateurs • FTF- Feed the Future • GES – Gaz à Effet de Serre • GIFS – Gestion Intégrée de la Fertilité des Sols • GWP - Le Partenariat mondial de l’eau • ha - hectares • HYV variété à haut rendement • IFA - Association Internationale de l’Industrie des Engrais • K - potassium • kg - kilogramme • km - kilomètre • MIPAD - Plateforme d’Information de Marché pour les Détaillants d’Intrants • MoU - Protocole d’Accord • MoA - Ministère de l’Agriculture • MSA - Mouillage et Séchage Alternés • MT - Millions de Tonnes • NO - Monoxyde d’Azote ou Oxyde Nitrique • N - Azote • N2O - Oxyde Nitreux ou Protoxyde d’Azote • ONG - Organisations Non-Gouvernementales • OPA - Organisations de Producteurs Agricoles • P - Phosphore • PDDAA – Le Programme Détaillé du Développement de l’Agriculture en Afrique • PEA - Pôles d’Entreprises Agricoles • PPE - Placement Profond de l’Engrais • PPP - Partenariats Public-Privé • PPS - Produits Phytosanitaires • PPU - Placement Profond de l’Urée • RDC - République Démocratique du Congo • R&D - Recherche et Développement • S&E – Suivi et Évaluation • SIM – Système d’Information des Marchés • T - tonnes • TVA - Autorité de la Vallée du Tennessee • UEMOA - Union Economique et Monétaire Ouest Africaine • USAID - Agence des Etats-Unis pour le développement international • VFRC - Centre Virtuel de Recherche sur les Engrais

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CONTENUIFDCLe Placement Profond de l’Engrais

EADEnquête du Projet AAPI sur la Marge Brute : Rendements et Bénéfices Financiers du PPE Prouvés9 Les Instituts Bangladais de Formation Agricole Enseigneront la Technologie PPE10 Le Placement Profond de l’Engrais Continue d’Améliorer des Vies au Bangladesh11 Amélioration des Récoltes à Bakshi12 EDF II Distribue des Machines Agricoles à 14 Cultivateurs de Semences Kirghizes13 Une Ferme Laitière Devient un Centre de Transfert Technologique au Kirghizistan14 Foire Agricole Internationale Réussie au Tadjikistan 15 Le Tadjikistan Augmente ses Exportations et Profits à la Ferme au Moyen de la Technologie de Stockage à Froid

PAN-AFRIQUE 2SCALE Favorise les Partenariats Public-Privé20 2SCALE: Points Saillants des Progrès Initiaux22 Visite de la Ministre Ploumen à la Coopérative de Riz Girumwete Dukore au Burundi

NWAFDDébut du Projet FTF-USAID-ATT par l’IFDC et ses Partenaires au Ghana28 PRODIB : Progrès Continu au Burkina Faso30 USAID WACIP Appuie l’Amélioration de Systèmes d’Egrenage dans les Pays du C-433 Expo Artisanale de Textiles de USAID WACIP34 La Gestion des Ressources Naturelles en Afrique de l’Ouest Améliore le Sol et les Rendements des Cultures 36 QUEFTS Aide à Déterminer les Mélanges d’Engrais Optimaux pour des Sols Spécifiques38 CFC-KIT Favorise la Production et le Marketing du Sésame au Mali

41 La Qualité des Engrais Commercialisés en Afrique de l’Ouest : Une Evidence de Contrôle Plus Strict

ESAFDMise à Jour de la Plateforme AMITSA et de ses Services50 RADD Aide à Professionnaliser le Marché d’Intrants Agricoles au Rwanda52 AIMS III Entame ses Activités au Mozambique54 CATALIST-Ouganda Collecte des Echantillons pour Aider à Restaurer la Santé du Sol56 CATALIST-Ouganda Forme des Agriculteurs Leaders58 Le Programme USAID S4D : Trans-formation de l’Agriculture au Sud Soudan

PROGRAMMES L’Initiative d’Efficacité du Phosphate61 Des Partenaires du Bangladesh Formés pour Gérer l’Equipement de Mesure de GES VFRCDr. Prem Bindraban Nommé Directeur Exécutif du VFRC63 Les Membres du Conseil d’Administration Discutent de la Mission et Vision du VFRC dans une Série d’Interviews Vidéos

FORMATIONActivités de Formation sur le Terrain de l’IFDC en 2012

66 Rendre les Programmes de ‘Subventions Intelligentes’ d’Intrants Plus Effectifs en ASS

IFDCLes Universités Publiques Américaines : Un Héritage Tranquille75 John A. Hannah : Co-Fondateur de l’IFDC et Premier Président du Conseil d’Administration de l’IFDC76 L’IFDC Lance une Ligne du Temps Historique sur Facebook et sur son site Internet77 Journée Mondiale de l’Environnement 201378 L’IFDC Reconnaît la Journée Mondiale de Lutte contre la Désertification et la Sécheresse80 La Journée Internationale de Coopératives Prévue le 6 Juillet81 Conseil d’Administration de l’IFDC/ Conseil Consultatif du VFRC

83 INouvelles du Personnel de l’IFDC

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Network of innovatorsuJoin 2SCALE’s network of business

executives and professionals to identify breakthrough innovations

Expression of interestuMeet with 2SCALE staff to investigate

your business potential in Africa and entry point in the program

Get involved

Partnership agreementuCommit to a six-week series

of workshops to draft a partnership strategy and action plan

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2SCALE consortium: Supported by:

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PPEPlacementProfondde l’Engrais

IFDC SolutionsLe contenu des pages 1 à 7 est tiré de la brochure sur le Placement Profond de l’Engrais (PPE) récemment publiée par l’IFDC. Vue l’importance stratégique du PPE, l’IFDC voulait en fournir l’accès aux lecteurs du présent numéro de IFDC Report.

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Le PlacementProfond de l’EngraisL

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a population mondiale devrait augmenter de plus de 7 milliards aujourd’hui à 9,2 milliards en 2050, ce qui créera d’énormes défis pour les agriculteurs qui travaillent activement pour fournir une

alimentation nutritive en quantité adéquate au monde entier. Des agriculteurs d’un certain nombre de pays en voie de développement utilisent la technologie du placement profond de l’engrais (PPE) pour augmenter les rendements de leurs cultures et leurs revenus, réduire la quantité d’engrais utilisée et réduire les dommages environnementaux causés sur l’atmosphère et l’eau.

Qu’est-ce que la Technologie PPE?Dans son travail avec les agriculteurs (particulièrement au Bangladesh) depuis plus de 35 ans, l’IFDC a développé le PPE comme l’alternative la plus efficace par rapport à la méthode traditionnelle d’application de l’engrais sur la surface du sol par épandage (répandu, le plus souvent à la main) dans un champ ou paddy. Le PPE est une technologie d’application de l’engrais innovatrice et éprouvée qui permet une augmentation des rendements de 18 pour cent en moyenne, tout en réduisant la quantité d’engrais utilisée d’à peu près un-tiers. Par rapport à l’épandage, les agriculteurs utilisant le PPE ont augmenté leurs revenus annuels supplémentaires de plus de 200$ américains par hectare (ha).1

Le PPE est composé de deux éléments essentiels. Le premier étant une “briquette” d’engrais, produite par compactage d’engrais

solides commercialement disponibles. Le personnel de l’IFDC a conçu une “machine à briquettes” robuste, appropriée aux conditions d’opération dans les pays en voie de développement. Une machine à briquettes produit des briquettes d’1 à 3 grammes(s) qui sont beaucoup plus larges que les granules d’engrais classiques (photos 1-4, page 2). Les briquettes PPE sont actuellement produites par plus de 1.000 entrepreneurs ayant des petites machines à briquettes. Les opérateurs de machines à briquettes au niveau des villages vendent des briquettes d’engrais aux agriculteurs et aux revendeurs d’engrais. Les briquettes peuvent également être produites par des unités commerciales de production d’engrais.

Le deuxième élément clé du PPE est le placement des briquettes en dessous de la surface du sol. Lorsqu’utilisées sur le riz irrigué, les briquettes sont centrées entre 4 plants à une profondeur de 7 à 10 centimètres dans les 7 jours après la transplantation. Le placement est effectué soit à la main, soit à l’aide d’un applicateur mécanique (photos 5-6, page 3). La briquette placée de cette manière libère l’azote (N) progressivement, ce qui coïncide avec les exigences de la culture au cours de la saison de croissance.

L’engrais à base d’azote le plus utilisé est l’urée, qui contient 46 pour cent de N, le plus élevé de tous les engrais solides. Bien que la majorité des activités de PPE est centrée autour des briquettes d’urée pour la fertilisation du riz irrigué transplanté, des mélanges d’azote, phosphore et potassium (les 3 éléments nutritifs majeurs nécessaires à la croissance optimale de la plante) ont également été compactés avec succès en briquettes, pour l’amélioration des rendements du riz et d’autres cultures. Dans des conditions de recherche, des micronutriments (essentiels à la santé des plantes et des humains) ont également été ajoutés aux briquettes avec succès.1 Basé sur les prix des engrais payés par les agriculteurs et sur les prix auxquels ils ont

vendu leur riz en 2012.

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Comment fonctionne le PPE? Lorsque l’urée est appliquée à la volée dans les rizières inondées, une grande proportion de N est gaspillée, perdue dans le ruissellement, la volatilisation (l’évaporation atmosphérique) et la nitrification/dénitrification. La dénitrification produit également de l’oxyde nitreux ou Protoxyde d’Azote(N2O), un gaz à effet de serre (GES) nocif qui contribue au changement climatique. Des quantités supplémentaires de N sont converties en nitrates, qui sont mobiles dans le sol et peuvent contaminer les eaux souterraines. L’azote peut également polluer les cours d’eau avoisinants lorsque les eaux de ruissellement/inondation échappent aux barrières de confinement d’un champ.

Avec le PPE, l’engrais est placé en profondeur dans le sol, là où la majorité reste sous forme d’ammonium, qui est beaucoup moins mobile que les nitrates. La conséquence est que plus de N est disponible pour la plante lors de son cycle de croissance. C’est ainsi que les pertes dans l’atmosphère, les eaux souterraines et les cours d’eau sont considérablement réduits. Seuls 4 pour cent de N sont perdus dans l’environnement, par rapport à environ 35 pour cent perdus lorsque N est appliqué par épandage (Figure 1, page 3). Le PPE permet de réduire considérablement l’absorption de N par la plante – deux-tiers sont absorbés par le grain de riz et la paille (les résidus post-récolte), en comparaison à un tiers lorsque la méthode d’application par épandage est utilisée (Figure 2, page 4). La Main d’Œuvre Nécessaire au PPE Bien que le placement profond de briquettes nécessite une main d’œuvre plus élevée que l’épandage, il ne se fait qu’une seule fois, alors que l’épandage est communément effectué 2 ou même 3 fois par saison culturale. Cependant, l’IFDC, plusieurs instituts de recherche et entrepreneurs du secteur privé travaillent au perfectionnement d’applicateurs mécaniques qui permettront de diminuer la main d’œuvre nécessaire au placement profond des briquettes. Lorsque le

PPE est utilisé, moins de mauvaises herbes ont tendance à pousser, ce qui réduit la main d’œuvre du labour et compense souvent la main d’œuvre supplémentaire nécessaire à l’application. Enfin, les recherches d’IFDC et les résultats obtenus par les agriculteurs ont permis de valider que la technologie PPE produit des rendements en moyenne supérieurs à ceux de l’épandage, qui par ailleurs nécessite des coûts supplémentaires d’urée élevés par ha. Toute dépense supplémentaire relative à la main d’œuvre est plus que compensée par les épargnes faites sur l’engrais, les coûts de labour réduits et l’augmentation du rendement du riz.

Les avantages du PPE • Vis-à-vis des agriculteurs : Le PPE permet de réduire les

coûts de production (parce qu’utilisant en moyenne 33 pour cent moins d’engrais), accroître les rendements (une moyenne de 15 à 18 pour cent, selon la culture et la saison), augmenter les revenus et améliorer la sécurité alimentaire du ménage. Dans les systèmes de riziculture, les agriculteurs peuvent atteindre une augmentation des rendements de 800 kilogrammes (kg)/ha en moyenne. En admettant que le taux de marge brute atteint dépend de nombreux facteurs (y compris le prix des engrais et des produits agricoles), les producteurs de riz du Bangladesh ont atteint des marges brutes supérieures à $ 200/ha à l’aide du PPE.

• Vis-à-vis des entrepreneurs/détaillants : Le PPE offre des possibilités d’affaires rentables et contribue au développement économique local. Au Bangladesh, le rendement net qui revient aux détaillants qui fabriquent des briquettes est d’environ 1$ par sac de 50 kg en moyenne, ou d’environ 20$/tonne. Au cours de la première année de fonctionnement, la plupart d’entre eux réalisent des ventes de plus de 60 tonnes.

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5 1) De l’urée granulée est versée dans la machine à briquettes. 2) Une machine à briquettes en train de produire des briquettes. 3) Des briquettes PPE. 4) La taille relative des briquettes est montrée.

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2 Le revenu annuel au Bangladesh est en moyenne de 848$.

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• Vis-à-vis de l’économie nationale : Le PPE augmente l’emploi et la production agricole dans le milieu rural, diminue l’utilisation des engrais (et par conséquent les coûts des engrais subventionnés par le Gouvernement là où ils sont utilisés), augmente la sécurité alimentaire, réduit le taux d’importation du riz et augmente le produit intérieur brut.

• Vis-à-vis de l’environnement : Le PPE réduit la volatilisation de N et les émissions de gaz à effet de serres nocifs, ainsi que la contamination des eaux souterraines et des cours d’eau. Et parce que le PPE permet de doubler l’utilisation de N, la quantité de carburant nécessaire à la production de l’urée est réduite de 50 pour cent, ce qui permet également de réduire les GES.

Figure 1

5 5) Des agriculteurs plaçant à la main des briquettes dans un paddy de riz. 6) Un agriculteur utilisant un applicateur mécanique pour placer des briquettes en profondeur.

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Les Avantages pour le Bangladesh En collaboration avec ses partenaires locaux et nationaux, l’IFDC a introduit le PPE et d’autres pratiques améliorées de gestion des cultures au Bangladesh au milieu des années 1980, ce qui a généré d’importants avantages agronomiques, économiques et environnementaux. Aujourd’hui, plus de 2,5 millions d’agriculteurs Bangladais utilisent le PPE (Figure 3, page 5), et son utilisation est en train d’être étendue à un autre million d’agriculteurs dans tout le pays.

Le PPE a également aidé le Bangladesh à améliorer sa sécurité alimentaire. Avec 2 cultures par an, le PPE permet de satisfaire les besoins annuels en riz à un supplément de 4,9 personnes par an. En 2012, la valeur accrue du riz était de 176,22 millions de $, la valeur des ventes supplémentaires était de 48,69 millions de $ et le Gouvernement du Bangladesh a économisé plus de 29 millions de $ en achats et subventions d’engrais.

En Afrique : Le PPE Apporte l’Espoir d’une Augmentation Considérable des RendementsLe continent Africain occupe le huitième rang mondial pour la production du riz paddy (avec la majorité du riz cultivé en Afrique de l’Ouest). Le riz est devenu l’aliment de base de mil-lions d’Africains et est important dans le régime alimentaire de beaucoup d’autres. Cependant, même si la production Africaine a augmenté à un taux annuel de 6 pour cent, l’Afrique reste un importateur net de riz. Les approvisionnements produits localement ne sont simplement pas suffisants pour répondre à la demande croissante.

La pression démographique sur les terres arables d’Afrique force les petits exploitants agricoles à cultiver les terres marginales aux sols infertiles et à utiliser les terres cultivées plus intensivement. L’agriculture intensive est bénéfique, mais à cause des prix des en-grais beaucoup plus élevés en Afrique qu’ailleurs dans le monde, l’utilisation d’engrais minéraux est faible et les éléments nutritifs tombent en épuisement. Par conséquent, les rendements sont bien en dessous de leur potentiel et la production alimentaire n’est pas à la hauteur de la croissance démographique dans de nombreux pays Africains, ce qui entraîne une insécurité alimentaire chronique.

L’IFDC a débuté son initiative PPE Africaine en 2009, avec pour objectif 13 pays sur le continent (Figure 4, page 5). L’objectif est d’utiliser une approche orientée vers le marché afin d’augmenter considérablement les rendements du riz au moyen de l’utilisation du PPE, de variétés hybrides de riz et de pratiques améliorées de gestion d’eau. Les résultats initiaux indiquent un accroissement des revenus nets pour les petits exploitants agricoles, un besoin réduit d’engrais coûteux et de riz importé, ainsi qu’une diminu-tion des dommages environnementaux.

A ce jour, le Burkina Faso, le Niger et le Nigeria ont généré les meilleurs résultats. Tout comme au Bangladesh, les avantages du PPE sont prouvés. Les rendements de riz avec le PPE (par rapport à l’épandage) sont en moyenne de 30 pour cent de plus (un supplément de 1,2 tonnes/ha). Dans les systèmes de double culture (2 récoltes de riz par an), les agriculteurs réalisent un revenu annuel supplémentaire d’environ 400$ par ha par rapport aux agriculteurs qui utilisent les méthodes traditionnelles.

En allant de l’avant, le PPE devrait générer les résultats suivants en Afrique Subsaharienne: • Les rendements du riz irrigué augmenteront de la moyenne

actuelle de 2,1 tonnes/ha (pratique du producteur) à 6-7 tonnes/ha.

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2 out of 3 bags of urea go unused in wetland rice

production

Le Riz : L’Aliment Essentiel pour près de la Moitié de la Population MondialeLe riz est l’aliment de base de plus de 3 milliards de personnes et est cultivé dans plus de 100 pays sur 6 continents. Il fournit de l’emploi à plus d’un milliard de personnes en Asie du Sud et du Sud-Est, aussi bien que dans d’autres régions en voie de développement dans le monde. Les agriculteurs qui consomment aussi leurs récoltes de riz constituent la majeure partie de la population mondiale vivant dans la pauvreté. Plus de 90 pour cent de tout le riz est cultivé en Asie, où la moitié de la population mondiale et 80 pour cent de la population la plus pauvre du monde sont concentrés.

La Chine, l’Inde et l’Indonésie produisent le plus de riz. Le Bangladesh, un pays beaucoup plus petit, est le quatrième producteur mondial de riz. Là-bas, les agriculteurs ont produit près de 32 millions de tonnes en 2010, sur 11,36 millions d’hectares. En revanche, l’Afrique Subsaharienne – avec une superficie de 23,6 millions de kilomètres carrés (près de 200 fois plus grande que le Bangladesh) n’a produit que 21,5 millions de tonnes de riz sur 10 millions d’hectares en 2010. Néanmoins, la production de riz en Afrique a augmenté de 31 pour cent au cours des 10 dernières années. En effet, le riz est devenu la deuxième culture céréalière la plus importante de l’Afrique Subsaharienne.

Le PPE et la Production du Riz• Augmente les rendements de 15 à 18 pour cent par

rapport à l’épandage d’engrais.• Réduit les dépenses d’urée d’environ un tiers.• Améliore la qualité des grains, ce qui permet de générer

un taux élevé des prix sur le marché.• Assure la disponibilité de l’azote tout au long de la

saison culturale, ce qui entraîne une diminution des applications de l’engrais.

• Diminue les pertes de N par volatilisation, nitrification et dénitrification (émissions de GES) et la contamination des eaux de ruissellement et des cours d’eau en azote.

• Encourage une meilleure gestion de l’eau et la transplantation en ligne. Ainsi, le désherbage est plus facile et nécessite moins de main d’œuvre. Le coût de la main d’œuvre embauchée pour le désherbage est réduit de 25 à 35 pour cent.

• La paille de riz contient plus d’azote et constitue donc une meilleure alimentation du bétail.

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2 sur 3 sacs d’urée sont perdus à travers l’application à la volée dans le riz des zones humides

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• L’efficacité des engrais sur le riz irrigué augmentera de la moyenne actuelle d’environ 30 pour cent à 50-60 pour cent. • Les revenus des riziculteurs pauvres en ressources augmentera de près de 25 pour cent. • Les entrepreneurs locaux investiront dans la production et la vente de briquettes PPE et en tireront des profits.

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Figure 4

Figure 3

L’Adoption au Bangla-desh

• 1,32 millions d’hectares

• 2,5 millions d’agriculteurs

• 120.000 tonnes d’urée économisée

• 860.000 tonnes de surplus de rendement de riz

Plus de Rendements avec Moins d’Engrais au Bangladesh

(kg/

ha)

Figures de 2012 (saison Boro)

Augmentation de Rendements du Riz résultant de la Technologie PPE : Afrique 2010

PPU* Epandage** Rendement Supplémentaire

* des champs spécifiques de ‘meilleures pratiques’ utilisant 78 kg de N/ha appliqué par la méthode de placement profond** des champs spécifiques de ‘meilleures pratiques’ utilisant 115 kg de N/ha appliqué par épandage

8.0007.0006.0005.0004.0003.0002.0001.000

0

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Utilisation du PPE dans d’Autres Cultures Bien que le PPE a surtout été utilisé sur le riz, les essais initiaux sur le terrain indiquent que la technologie est bien adaptée aux cultures de légumes et de céréales (y compris le sorgho, le maïs et le blé) qui dépendent de N pour leur croissance complète, ainsi que d’autres cultures telles que les tournesols. Au Bangladesh, des augmentations de 15 à 20 pour cent des rendements du maïs ont été obtenues avec le PPE, alors que les agriculteurs n’utilisent que moins de 15 à 20 pour cent de N. La viabilité du PPE est en cours d’évaluation dans la pro-duction du blé en Ethiopie, les agriculteurs et les chercheurs dans un certain nombre de pays utilisent le PPE dans la culture des légumes et dans d’autres cultures de grande valeur.

Grâce au poids constant des briquettes PPE, les petits exploitants agricoles peuvent fournir des quantités d’éléments nutritifs primaires relativement précises, selon les besoins des cultures. Le PPE a également le potentiel de combler les carences secondaires et en micro-nutriments, désormais reconnues comme étant une contrainte sérieuse au rendement (et un problème de santé humaine). Incorporer des éléments nutritifs supplémentaires dans les briquettes pourrait améliorer davantage les avantages économiques et sanitaires des investisse-ments en engrais.

L’IFDC a entrepris des recherches approfondies afin de valider les performances agronomiques et les retombées économiques du PPE dans différents systèmes de culture. La collaboration continue avec les organismes nationaux de recherche agricole est également essentielle aux tests et à la validation du PPE. Les liens d’IFDC avec les ministères de l’agriculture ont contribué à naviguer efficacement le cadre juridique du secteur public qui s’applique aux engrais.

Les Etapes Futures du PPE Le PPE est une technologie testée sur le terrain qui permet d’accroître les rendements des cultures, d’utiliser moins d’engrais et qui réduit les dommages environnementales. Bien que les progrès accomplis à ce jour soient encourageants (particulièrement au Bangladesh avec le riz de transplantation irrigué), le potentiel d’étendre le PPE reste immense. Les recherches par IFDC et d’autres organisations sont en cours pour évaluer le potentiel du PPE sur une variété de cultures, et la technologie est en train d’être utilisée et évaluée au sein d’environ 20 pays en Asie, en Amérique Latine et en Afrique.

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IFDC

5 Des agriculteurs de la Province Nangarhar en Afghanistan utilisent le PPE sur les cultures végétales[ ]

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Enquête du Projet AAPI sur la Marge Brute : Rendements et Bénéfices Financiers du PPE ProuvésDes enquêtes sur la marge brute des petits exploitants agricoles ont été menées par le personnel du projet Accelerating Agriculture Productivity Improvement (Accélérer l’Amélioration de la Productivité Agricole, ou AAPI) lors de la saison culturale Aman en 2012. Ces enquêtes continuent de montrer des tendances à la hausse significatives dans les rendements et les marges brutes des agriculteurs utilisant le PPE, en comparaison à l’application de l’urée à la volée dans la culture du riz. AAPI est financé par l’Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID).

Comparaisons des Marges Brutes du PPE et de l’Epandage de l’Urée à la VoléeL’enquête la plus récente a révélé que la marge brute moyenne par hectare en utilisant la technologie de PPE était de 22.089 Taka (Tk) (environ 273 $), tandis que la marge brute moyenne de l’application de l’urée à la volée était de 5.745 Tk (environ 71 $). Ces résultats se traduisent par une importante augmentation de 284 pour cent de la marge brute, en raison de l’utilisation de la technologie de PPE (voir tableau ci-dessous).

Conséquences et Calcul de Marges BrutesDans la culture du riz, la marge brute/ha est une mesure du revenu net de cette activité agricole et un indicateur de progrès important de Feed the Future (FTF). Une augmentation de la marge brute reflète l’augmentation des revenus et de la rentabilité nette d’un agriculteur, permettant de mener à des conditions financières améliorées et de réduire la pauvreté. Par conséquent, une tendance à la hausse confirme que l’utilisation du PPE est une option viable de production alimentaire durable et de sécurité alimentaire.

AAPI a utilisé la définition de calcul de la marge brute de l’USAID : “la différence entre la valeur de vente totale de riz et le coût de production du riz (sans la main-d’œuvre familiale) divisée par le nombre total d’unités (ha) en production”. Conformément à la définition d’indicateur et aux lignes directrices FTF fournies par l’USAID, la marge brute se calcule d’abord en termes financiers, puis en mesurant la différence entre les recettes provenant de la vente de paddy (riz) et de la paille et les coûts engagés dans la production.

Sélection et Collecte des DonnéesAAPI a initié des enquêtes de la marge brute en commençant par la saison culturale Aman 2011, suivie de la saison Aman 2012. Les données ont été recueillies dans deux parcelles PPE et d’épandage à la volée. Les 52 upazilas (sous-districts politiques) interviewés ont été délibérément choisis parmi ceux où le PPE est utilisé sur plus de 35.000 ha. Les domaines incluaient 45 upazilas dans les districts focaux de FTF tandis que sept upazilas se situaient dans les districts de Mymensingh et Sherpur.

L’enquête de 2012 incluait 383 agriculteurs d’un échantillon sélectionné au hasard dans les zones du projet AAPI. Les agriculteurs ont été interrogés sur plusieurs sujets différents – la quantité de terres cultivées, le coût des intrants (les semences, l’irrigation, les engrais et les pesticides par exemple), la main d’œuvre recrutée et la location des terres, la quantité de paddy et le prix de vente du paddy.

Marge Brute Moyenne PondéréeComme l’indique le tableau ci-dessous, le revenu total moyen/ha lors de l’utilisation de la technologie PPE était de 27 pour cent plus élevé que le revenu total moyen/ha lors de l’utilisation de l’épandage d’urée à la volée. Le rapport coût-bénéfice (RCB) de la parcelle PPE était de 1,34, tandis que le RCB de la parcelle d’épandage d’urée à la volée était de 1,09. Les agriculteurs réalisent en moyenne un retour de 1,34 Tk par Tk investi dans la production de riz avec le PPE.

Marge Brute Pondérée pour tous les Echantillons d’Agriculteurs lors de Aman 2012 (Tk/ha)

Sujet PPE Epandage d’Urée à la Volée

Revenu total 87.308 Tk 68.949 TkCoût total 65.218 Tk 63.204 TkMarge brute 22.090 Tk 5.745 TkMarge brute en $ américains 273$ 71$Marge brute (pourcentage) 34% 9%Rapport coût-bénéfice 1,34 1,09

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Les Instituts Bangladais de Formation Agricole Enseigneront la Technologie PPE

Le sous-comité de préparation du programme de cours du Technical Education Board (Conseil d’Education Technique Bangladais, ou TEB) a approuvé l’inclusion de la technologie de PPE dans le cours de Nutrition des Plantes et Gestion des Engrais du Programme de Cours du Diplôme d’Agriculture. La décision du sous-comité confirme la pertinence et la valeur de la technologie et aidera à maintenir et diffuser le PPE au Bangladesh.

Le cours de nutrition des plantes et de gestion des engrais est enseigné à des candidats de quatrième semestre au diplôme d’agriculture. Les étudiants actuels apprennent la technologie PPE à la fois d’une perspective théorique aussi bien que pratique au cours du semestre de Mai-Septembre 2013 de la session en cours. En conséquence, des candidats au diplôme d’agriculture de 14 Agricultural Training Institutes (Instituts de Formation Agricole gouvernementaux, ou ATI) et 142 ATI privés acquerront la compréhension et la connaissance sur la technologie de PPE qui permet à la fois d’augmenter les rendements, de réduire les coûts et de respecter l’environnement. Le premier groupe de ces étudiants fera son entrée sur le marché du travail en 2015. Ils commenceront alors à avoir de l’impact dans le secteur agricole du Bangladesh de la même manière que les près de 6.100 étudiants qui ont reçu leurs diplômes lors de la session 2011-2012.

Le projet AAPI a demandé l’inclusion de la technologie PPE au programme de cours du diplôme agricole, et deux officiers supérieurs de AAPI, Dr. Ahmad Shaharuk et Md. Iqbal Hoque, ont travaillé avec l’ATI et le TEB. Ahmad et Hoque ont conjointement préparé le matériel d’étude sur le PPE pour considération par le TEB. Le directeur de la formation du Département de Vulgarisation Agricole (DVA), Abdul Kuddus, a également joué un rôle central dans cet effort. Le sous-comité de Préparation du Programme de Cours de la TEB a pris la décision finale. En tant que membres du sous-comité, Md. Tauhadul Islam, principal instructeur de l’ATI à Faridpur, Dr. A.

Razzak du Département d’Agriculture Chimique à l’Université d’Agriculture de Sher-e-Bangla, Md. Shadat Hossain, spécialiste de curriculum de diplôme du TEB et AKM Shamsuzaman , analyste de système du TEB, étaient en faveur de l’inclusion du PPE dans le curriculum.

Les connaissances en PPE des diplômés d’ATI contribueront de manière significative au maintien et à la diffusion de la technologie. Les diplômés rejoignent généralement le DVA en tant que sub-assistant agriculture officers (agents agricoles adjoints, ou SAAO) et en tant qu’agents de terrain dans de nombreux projets et programmes d’agriculture mis en œuvre par les bailleurs, les organisations non gouvernementales (ONG) locales et le Gouvernement. Les SAAO mettent en œuvre et font le suivi des programmes d’agriculture avec des agriculteurs au niveau du bloc. Leur éducation, connaissance et coopération sont essentiels à la réussite des activités agricoles gouvernementales et des organisations de développement.

Une partie considérable des ressources du projet AAPI a été consacrée à la formation et à la sensibilisation des SAAO en PPE. Aujourd’hui, avec l’inclusion de la technologie PPE dans le programme de cours, AAPI aura moins besoin d’éduquer les nouveaux SAAO sur le PPE. Toutefois, le personnel d’AAPI restera occasionnellement impliqué dans l’organisation d’événements de motivation.

Afin d’appuyer la durabilité de l’éducation en PPE dans les ATI, AAPI a initié des programmes de formation des formateurs (FdF) pour les instructeurs des ATI gouvernementaux et privés. Jusqu’en Mai 2013, les programmes de FdF incluaient 310 instructeurs de 155 ATI. Les étudiants du diplôme de quatrième semestre de la session en cours sont enseignés la technologie de PPE dans le cadre du cours de Nutrition des Plantes et de Gestion des Engrais par ces instructeurs qualifiés.

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5 Le PPE fera partie du programme de cours du diplôme d’agriculture pour des étudiants de quatrième semestre en agriculture.

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Le Placement Profond de l’Engrais Con-tinue à Améliorer des Vies au Bangladesh

Jahanara Begum et son mari, Nur Alam, vivent dans le village de Dohalia de l’upazila de Nalitabari, au District de Sherpur au Bangladesh central.

En 2001, Alam s’est lancé en affaires en tant que commerçant au Bazaar de Naljora, à Nalitabari. Il a financé l’entreprise avec 200.000 Tk (3.846 $) empruntés à la Banque de Krishi, spécialisée dans les prêts au secteur agricole. Alam vendait du carburant diesel, des semences, des pesticides et des pièces détachées de machines. Jusqu’en 2010, ses ventes annuelles étaient de 200.000-250.000 Tk en moyenne, avec un bénéfice net de 50.000-60.000 Tk. Entretenir sa famille avec un tel revenu était une lutte constante pour Alam.

Leur vie commença à s’améliorer en 2011. Alam s’est fait inscrire en tant que détaillant d’engrais et en Juin 2011, Begum a participé à un programme de formation de AAPI où elle a acquis des connaissances sur la technologie du PPE et sur les machines à briquettes d’urée. Après la formation, elle et son mari ont discuté de l’achat d’une machine à travers AAPI lorsque le projet offrait un rabais de 75 pour cent. (Le prix des machines de briquettes a été réduit par AAPI pour aider à diffuser la technologie PPE plus rapidement.) Alam a accepté et contacté l’agent de suivi sur le terrain de AAPI, Abu Bakar Siddique, pour en apprendre davantage sur la production et la vente de briquettes d’urée. En Octobre 2011, la famille Alam a acheté une machine à briquettes à AAPI, pour un montant de 38.000 Tk (465 $). Puis en 2012, Alam a obtenu une concession de semences de la Société de Développement Agricole au Bangladesh.

La production de briquettes de Begum et Alam est devenu un succès, et l’entreprise a changé leur mode de vie. Selon les explications de Begum : “En 2010, nous comptions sur le revenu de notre petite entreprise et sur la production de 0,70 ha de terres appartenant au père de Nur. Nous étions incapables de pourvoir aux besoins alimentaires de base et éducatifs de nos filles. Les

articles de luxe étaient hors de question. Cependant, nous parlions toujours de façons d’améliorer les conditions de vie de notre famille”.

Au cours de la saison Boro 2011-2012, le couple a commencé à commercialiser des briquettes d’urée en tenant des réunions avec les responsables de blocs d’irrigation et d’autres acheteurs potentiels. En outre, ils ont créé un groupe de travail pour le placement en profondeur de briquettes dans les domaines de leurs agriculteurs-clients.

Selon Alam : “Lorsque nous recommandions que les agriculteurs placent l’engrais en profondeur, au lieu de l’appliquer à la volée, ces derniers nous ont demandé de fournir une main-d’œuvre qualifiée pour leur montrer comment procéder au placement en profondeur correctement. Après avoir examiné la demande, j’ai embauché huit ouvriers et les ai formés avec l’aide de l’agent de suivi sur le terrain de AAPI. Mon initiative a produit de très bons résultats. En 2011, j’ai vendu 85 tonnes de briquettes d’urée pour placement

profond. En 2012, nous avons plus que doublé nos ventes à 200 tonnes, en raison des démonstrations organisées par ce groupe de travailleurs”.

Begum et Alam ont commencé à augmenter leur production de briquettes et ont développé de nouvelles stratégies pour la saison Boro 2013. Ils ont formé 20 ouvriers en PPE, établi une parcelle de démonstration sur leur terre et ont commencé la publicité dans les bazaars et les blocs voisins. Ils ont également organisé des réunions avec les responsables d’irrigation, mené des réunions régulières auprès des agriculteurs et distribué des dépliants publicitaires dans la communauté.

Chaque jour, Alam tenait une réunion avec les agriculteurs et ses ouvriers pour planifier le placement profond de briquettes dans les champs des agriculteurs. Il a également loué plusieurs camions pour livrer les briquettes aux agriculteurs.

De telles initiatives ont motivé davantage d’agriculteurs à utiliser le PPE, et la demande était forte au cours de la saison Boro 2013. Begum a déclaré : “Nous avons produit et vendu 300 tonnes de briquettes. Le bénéfice net était d’environ 210.000 Tk [2.688 $] ou 0,70 Tk au kilogramme. Nous avons acheté 0,60 hectares de terres et loué deux autres hectares pour cultiver davantage de riz. De plus, nous avons pu payer les frais d’éducation de nos filles [environ 15.000 Tk par mois]. Notre capital d’exploitation a augmenté, en passant des 200.000 Tk de départ, à entre 1.000.000 Tk et 1.200.000 Tk (12.804 $-15.365 $)”. Alam est maintenant impatient de devenir un distributeur d’engrais autorisé du Bangladesh Chemical Industries Corporation.

Non seulement le couple produit des briquettes à vendre, mais ils les utilisent aussi dans leur propre champ. Cette année, ils s’attendent à un très bon rendement de leurs champs de riz. Alam a partagé sa stratégie avec d’autres petites entreprises dans l’upazila de Nalitabari. Il invite également des agriculteurs à prendre un thé dans son magasin et leur parle des avantages du PPE.

5 Jahanara Begum et son mari, Nur Alam, en compagnie de clients, dans leur boutique de briquettes.

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Les terres du Sud du Bangladesh qui autrefois restaient en jachère durant l’hiver, ont à présent été transformées en une mer de verdure. Les petits exploitants agricoles et les agriculteurs marginaux dont les familles vivaient de l’agriculture de subsistance n’avaient jamais imaginé que l’agriculture pouvait transformer leurs vies. Aujourd’hui, ils sont enthousiasmés par les revenus tirés de leurs récoltes agricoles tout le long de l’année, à la fois pour la consommation et pour la vente.

“C’est un changement radical”, a déclaré Dilip Kumar Mistri, un agriculteur leader dans l’upazila de Nazirpur, dans le district de Pirojpur au Sud.

L’agriculture au village de Bakshi, dans l’upazila de Nazirpur, a d’abord pris de l’ampleur lorsque l’IFDC, à travers son projet AAPI, a introduit la technologie de PPE et les meilleures pratiques culturales, et a aussi aidé les agriculteurs à trouver de meilleures semences de pommes de terre et de BINA-7 – une variété de riz à courte durée qui pousse rapidement. Suite à une évaluation rurale participative (participatory rural appraisal, ou PRA), AAPI aide Bakshi à devenir un village modèle.

Un autre agriculteur, Provash Mistri, a déclaré que dans le cadre du système de culture traditionnel, il pouvait seulement produire 15 maunds (1 maund = 37,3242 kg) de riz par an. “Quinze maunds ne suffisaient que pour nourrir ma famille pendant six mois”, a-t-il dit. “Maintenant, nous avons assez pour toute l’année, et j’ai même du surplus de riz à vendre”. Il a également dit que les légumes qu’il cultive maintenant sont une source fiable d’aliments pour sa famille et qu’il vend le surplus de légumes à de bon prix au marché. Parmi ces légumes l’on compte les pommes de terre, le maïs, les piments verts, le gombo et l’aubergine. Il cultive aussi des tournesols et de la gourde amère. Il a utilisé la technologie PPE dans toutes ces cultures.

Le PPE consiste en l’insertion de larges (1,8 à 2,7 grammes) briquettes d’urée dans la zone racinaire de la plante après la transplantation. Avec cette technologie, les pertes d’azote sont sensiblement réduites par rapport à la méthode classique d’épandage d’engrais dans l’eau paddy.

La technologie de PPE, mise au point par l’IFDC, permet de réduire la quantité d’urée nécessaire dans la culture de paddy irrigué et pluvial (de légumes) par autant que 40 pour cent et en même temps d’augmenter les rendements de près de 20 à 40 pour cent.

“Les contraintes financières que j’avais auparavant sont maintenant finies, grâce à l’assistance dans mes activités culturales”, a affirmé Provash Mistri, qui remercie surtout l’IFDC et le DVA du Bangladesh pour ces progrès.

Mistri n’est pas seul dans ces récentes réussites. Avec l’appui du projet AAPI, l’intensité des cultures a augmenté de 250 à 400 pour cent par an dans la plupart des fermes de Bakshi. Les agriculteurs cultivent des variétés de riz à haut rendement ou hybrides pendant les saisons Aus et Aman. Lors de la saison Boro, certains agriculteurs cultivent du riz, mais la plupart cultivent des légumes et des cultures d’hiver.

Le maïs et le tournesol peuvent être intercalées avec des pommes de terre, ce qui signifie que les agriculteurs peuvent presque simultanément planter les pommes de terre et le maïs ou les pommes de terre et le tournesol côte à côte et récolter les deux cultures en une seule saison. Avec le PPE, le rendement du maïs est de 60 maunds/ha et le rendement en semences de tournesol est de 30 maunds/ha, ce qui représente une augmentation d’environ 20 pour cent de plus que le rendement obtenu lors de l’application de l’urée aux cultures par la méthode traditionnelle d’épandage.

Selon le jeune agriculteur Bipul Majumder, les agriculteurs du village de Bakshi ont utilisé le PPE sur 30 pour cent de leurs terres l’année dernière; mais durant cette saison d’hiver, près de 99 pour cent des 94 ha de terres du village ont été cultivés en utilisant la technologie PPE. Il y a même des paysans sans terre qui améliorent leur vie en métayage ou par la location de terres pour cultiver en utilisant les technologies du PPE.

Dilip Kumar Mistri a déclaré : “Comme Bakshi a été nommé village modèle, tous les agriculteurs du village sont dans une ambiance compétitive et font de leur mieux pour montrer qu’ils méritent servir de modèle”.

Amélioration des Récoltes à Bakshi

5 Un cultivateur de maïs montre une partie de sa bonne récolte issue de la technologie de PPE.

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Les Avantages du PPE Comparés à l’Epandage de l’Urée à la Volée dans la Production du Maïs, tels qu’Identifiés par des Agriculteurs Bangladais• Le PPE nécessite environ 30-40 pour cent moins d’urée

par rapport à l’urée d’épandage à la volée. • Une application PPE unique, plutôt que de multiples

applications d’urée d’épandage, réduit les coûts de la main-d’œuvre.

• La croissance initiale est forte. Les tiges sont plus solides et les feuilles sont d’un vert plus profond.

• La maturité (c.à.d. l’étape de formation des épis) se produit 10-12 jours plus tôt.

• L’application de l’urée d’épandage à un stade de 16 feuilles nécessite un soin particulier pour le placement approprié dans le champ de maïs.

• Il y a moins de mauvaises herbes et d’infestations de ravageurs.

• La taille finale de l’épi est plus grande.

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En étroite coopération avec le Gouvernement du Kirghizistan (GoK), l’USAID a présenté du matériel agricole aux représentants de 14 fermes semencières kirghizes dans le cadre de la deuxième phase du Programme du Fonds de Développement Economique (EDF II). Cette aide financière permet d’appuyer le développement d’une industrie semencière durable dans le pays. Les fermes semencières participantes aideront à faire en sorte que les besoins du marché national en semences de haute qualité sont respectés tout en élargissant les possibilités d’exportation vers les marchés régionaux et internationaux. Selon le programme, 94 pièces de machines agricoles, y compris des tracteurs, des moissonneuses-batteuses, des charrues et des trieurs, ont été livrées à des fermes semencières dans toute la République Kirghize. Ce programme a été conçu conjointement par l’USAID et le GoK et est mis en œuvre par l’IFDC et le Ministère de l’Agriculture et de l’Aménagement des Terres (MoALR).

Le 27 Février, le matériel a été présenté aux fermes semencières du Sud du Kirghizistan à la place centrale d’Osh. Le Premier Ministre Jantoro Satybaldiev, le Ministre de l’Agriculture et de de l’Aménagement des Terres Chyngysbek Uzakbaev et le Directeur Adjoint de l’USAID en République Kirghize Lawrence Held ont assisté à la cérémonie. Des représentants des cinq fermes semencières du Sud du Kirghizistan sélectionnés comme bénéficiaires dans le cadre de la Phase II du programme de semences ont reçu des certificats du MoALR.

Le 28 Février, une seconde cérémonie a eu lieu à l’entrepôt du Groupe Atalyk au village de Novopokrovka. Le matériel agricole nouvellement acquis a été affiché à l’événement et a été démontré à l’intention des participants à l’événement. Le Ministre Uzakbaev et le Chef de Mission de l’USAID en

République Kirghize Carey Gordon étaient présents lors de la cérémonie.

Gordon a souligné l’importance du programme EDF Phase II et a noté qu’il représentait l’appui le plus important au secteur des semences kirghize au cours des 20 dernières années. “Cette deuxième phase permettra d’aider l’industrie des semences et aura un impact sur plus de 180.000 agriculteurs au Kirghizistan rural, tout en améliorant le potentiel d’exportation pour les entreprises kirghizes de semences”, a déclaré Gordon.

Au nom du GoK, le Ministre Uzakbaev a exprimé sa gratitude à l’USAID pour son appui au secteur agricole du Kirghizistan. “Nous pensons que le nouvel équipement moderne nous aidera à doubler la productivité du secteur agricole dans le pays”, a déclaré le Ministre Uzakbaev. Il a exprimé son espoir que cette activité constituera le fondement de développement durable.

Des représentants de neuf fermes semencières ont reçu des certificats du Ministère au cours du deuxième événement. Turatbek Ukubaev, Chef de Eldan Seed Farm, a exprimé sa gratitude à l’USAID et au GoK au nom des autres fermes semencières bénéficiaires d’EDF Phase II. Ukubaev a souligné le travail acharné accompli par le projet de développement des entreprises Kirghizes d’intrants agricoles, Kyrgyz Agro-Input Enterprise Development (KAED) de l’USAID pour assurer la réussite du programme.

Les représentants des gouvernements locaux ont noté que la nouvelle machinerie agricole offre des possibilités au peuple Kirghize pour accroître davantage la productivité du secteur agricole.

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EDF II Distribue des Machines Agricolesà 14 Cultivateurs de Semences Kirghizes

5 BerdibekIsmailbekov(àgauche),chefdelafermesemencièredeKushu-Ata,reçoitsoncertificatdelapartduMinistredel’Agricultureetdel’AménagementdesTerresChyngysbekUzakbaev.CareyGordon,ChefdeMissiondel’USAIDenRépubliqueKirghize (au centre), assiste à la scène.

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Une Ferme Laitière Devient un Centre de Transfert Technologique au Kirghizistan

Le vétérinaire Mamatjalil Tokurov est propriétaire de la Ferme de Cholponai, dans le rayon (district) de Karasuu au Sud du Kirghizistan. Pendant plusieurs années, il utilisait des techniques de production de fourrage traditionnelles et de mauvaise qualité pour son bétail. La production laitière était faible et sa ferme n’était pas rentable. Tokurov plantait des variétés locales

de maïs de fourrage et récoltait seulement 7 t/ha, ce qui ne suffisait pas pour nourrir tout son troupeau.

En 2003, Tokurov a participé à une formation organisée par le projet USAID KAED, mis en œuvre par l’IFDC, et a acquis des connaissances en gestion améliorée de la ferme. Depuis lors, il est devenu un participant régulier aux journées champêtres et formations du projet. En 2010, Tokurov s’est joint au Programme de l’USAID Global Development Alliance (Alliance Globale de Développement, ou GDA) qui favorise la production nationale de maïs pour l’alimentation du bétail. Il a planté des hybrides de maïs à haut rendement appelés Pioneer et a augmenté sa superficie. En 2012, Tokurov a récolté un rendement record de 15 t/ha de maïs sur 6 ha. La totalité de la récolte a été transformée en fourrage de bétail.

Tokurov a également appris à combiner les cultures et l’élevage. Il est désormais propriétaire de 50 têtes de bétail, dont 20 vaches laitières. Le projet USAID KAED l’a aidé à adopter des techniques modernes de fourrage et d’améliorer les rations alimentaires de son troupeau. Il utilise maintenant du fourrage à base de maïs riche en protéines. En outre, l’USAID a aidé à équiper la ferme avec un système moderne d’approvisionnement en eau, et le personnel de projet de l’IFDC ont introduit des pratiques de gestion et des services vétérinaires améliorés. En conséquence, le poids du bétail et la production de lait ont augmenté de 30 à 50 pour cent et la santé du bétail s’est nettement améliorée. Les services d’insémination artificielle ont été renforcés à la ferme.

Actuellement, la Ferme de Cholponai sert de point d’insémination artificielle pour le bétail au Sud du Kirghizistan. Tokurov a encouragé d’autres agriculteurs de la région à utiliser l’insémination artificielle dans leurs exploitations. Il a coopéré avec d’autres éleveurs et les autorités locales et a mis sur pied un deuxième point d’insémination artificielle dans un village voisin.

Grâce à l’introduction de pratiques novatrices et à l’appui apporté par le projet USAID KAED, cette ferme ordinaire s’est graduellement transformée en centre de transfert technologique, ou TTC (technology transfer center). En 2012, la Ferme de Cholponai a été sélectionnée par le MoALR de la République Kirghize en tant que lieu de conduite d’une formation de trois jours sur les méthodes modernes et effectives d’insémination artificielle, à l’intention de 80 participants.

“Au cours des formations de KAED, j’ai appris comment accroître mon rendement de maïs. Aujourd’hui, je comprends qu’une bonne combinaison de gestion effective et de rations de fourrage équilibrées peut augmenter la production du bétail. Je veux également partager ces connaissances avec les autres éleveurs de ma région. J’espère qu’ensemble, nous pourrons améliorer l’agriculture ici au Sud du Kirghizistan”, a déclaré Tokurov.

5 MamatjalilTokurov,unbénéficiairedu Sud du Kirghizistan, a plus que doublé ses rendements de maïs.

Les formations de USAID KAED m’ont appris à augmenter la production de ma ferme. Cette année, j’ai récolté un record de 15 tonnes par hectare. Je suis très fier de moi et je suis très reconnaissant au projet KAED et à l’IFDC.

– Mamatjalil Tokurov

“ “EAD

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Foire Agricole Internationale Réussie au TadjikistanL’Ambassadeur des Etats-Unis au Tadjikistan, Susan Elliott, le Vice Premier Ministre Tadjik, Murodali Alimardon et le Président de la Région de Khatlon, Ghaibullo Afzal, ont officiellement inauguré la deuxième foire d’intrants agricoles de l’USAID – l’International Agro-Expo Khatlon-2013 – à Qurghonteppa, au Tadjikistan, le 1ier Mars. La foire a rassemblé des agriculteurs, des agrobusiness, des institutions financières et des détaillants d’intrants internationaux et locaux dans le but de promouvoir les relations d’affaires et le commerce. Une large gamme de machines et de produits agricoles ont été exposés durant la foire de deux jours, et les participants ont également pris part à des ateliers de développement de l’agrobusiness.

Au cours de l’événement, l’Ambassadeur Elliott a déclaré, “Cette foire favorise la collaboration entre les agriculteurs et le secteur de l’agrobusiness. Elle facilite les relations commerciales entre les fournisseurs d’intrants locaux et internationaux et permettra d’accroître la production agricole dans la région de Khatlon. Enfin, cette Expo permettra d’accroître la prise de conscience des agriculteurs sur les produits de haute qualité disponibles”.

Le Projet Productive Agriculture est un des nombreux projets d’assistance rendus possibles grâce à l’USAID. Depuis 1992, l’USAID a investi plus d’un milliard de $ dans des programmes et dans l’humanitaire pour améliorer le niveau de vie du peuple Tadjik, à travers l’appui des institutions démocratiques, de l’agriculture, de la santé, de l’éducation et de la croissance économique du pays.

Le projet Productive Agriculture de l’USAID au Tadjikistan vise le développement stratégique de l’agriculture commerciale non-coton au Tadjikistan. En tant que projet de l’initiative FTF de l’USAID, ses activités sont liées aux agriculteurs situés dans les 12 districts de la Province de l’Ouest de Khatlon. Le projet permet d’augmenter la productivité des cultures traditionnelles et le renforcement des capacités et de la rentabilité des entreprises de l’agrobusiness du secteur privé. Le volet Intensify Farm Productivity (Intensifier la Productivité de la Ferme, ou IFP) du projet est mis en œuvre par l’IFDC. IFP augmente la production végétale et de la viande ainsi que des possibilités axées sur le marché pour améliorer le niveau de vie des agriculteurs à travers l’augmentation des revenus.

Une approche chaîne de valeur est utilisée, qui fonctionne des marchés aux agriculteurs et vise les entreprises commerciales essentielles au soutien de l’objectif global du projet d’accroître les possibilités de revenus pour les exploitations agricoles. Le premier objectif du projet est le développement du marché – identifier et promouvoir les produits en forte demande, catalyser les investissements dans les infrastructures nécessaires pour ajouter de la valeur aux produits qui seront mis sur le

marché, faciliter les liens entre les entreprises qui permettront de déplacer les produits des fermes aux marchés et permettre l’accès au financement nécessaire à la croissance durable de l’industrie. Le deuxième objectif est d’augmenter la productivité agricole. Cela se fait par l’augmentation de l’approvisionnement en intrants agricoles certifiés, l’amélioration de l’environnement politique pour l’enregistrement des intrants dans le pays, en assurant que les agriculteurs ont les connaissances en production dont ils ont besoin pour utiliser avec succès ces intrants et encourager les investissements par les agriculteurs dans les machines nécessaires pour produire efficacement des cultures en bonne santé.

[ ]5 (De gauche à droite) L’Ambassadeur des Etats-UnisauTadjikistanSusanElliott,leVicePremierMinistreTadjikMurodaliAlimardonetlePrésidentde la Région de Khatlon Ghaibullo Afzal ont inauguré l’International Agro-Expo Khatlon-2013 del’USAIDàQurghonteppa,auTadjikistan.

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Le Tadjikistan Augmente ses Exportations et Profits à la Ferme au Moyen de la Technologie de Stockage à Froid

Le Tadjikistan est un producteur mondial important d’abricots, avec plus de 40.000 ha cultivés dans la région nord du pays. L’entrepreneur Ashurov Pulod exporte des abricots à partir du District de Asht au Tadjikistan depuis plus de 20 ans, mais il rencontre constamment des obstacles à la croissance de son entreprise. Son incapacité à refroidir et à entreposer adéquatement les abricots a particulièrement limité la quantité que Pulod pouvait acheter des fermes des environs et a entraîné des pertes dues à la détérioration pendant qu’il attendait des acheteurs ayant des camions frigorifiques. Les acheteurs sont souvent confrontés à de longs retards en raison de l’insuffisance des infrastructures de transport et des procédures douanières.

En 2009, Pulod a reçu une subvention du projet Agriculture Productive de l’USAID au Tadjikistan pour la construction d’un entrepôt frigorifique et d’emballage de pointe, le premier du genre dans le pays. Pulod a investi 66 pour cent des fonds nécessaires, tandis que le projet a fourni le solde du capital et l’assistance technique pour la construction de la maison de stockage, avec la capacité de refroidir et d’entreposer 200 tonnes d’abricots frais pour exportation. L’unité de stockage à froid a été achevée à temps pour la prochaine récolte d’abricots. En plus de l’investissement dans la maison de stockage, Pulod a créé une société par actions ouverte, comprenant les investissements de huit fermes d’abricots. La propriété partielle de la société par ces fermes leur fournit la possibilité d’augmenter les profits de la chaîne de valeur, et l’approvisionnement fiable de produits donne plus de stabilité à la société.

Depuis l’ouverture de la maison de stockage, Pulod a augmenté son volume d’exportation d’abricots frais de 74 pour cent et a pu créer des emplois de triage et d’emballage pour 50 femmes. La qualité améliorée du produit grâce au frigo permet également à Pulod d’étendre les possibilités d’exportation au marché Européen, qui a des standards de qualité plus stricts que la Russie et d’autres pays de l’Asie Centrale.

L’inauguration de l’installation de stockage à froid a été l’objet des nouvelles nationales et a également attiré trois entrepreneurs de la région sud de Khatlon qui sont intéressés à construire des installations similaires. Les membres du personnel du projet envisagent de travail-ler en étroite collaboration avec ces entrepreneurs pour étendre ce modèle qui connait le succès dans les districts les moins développés du Sud. Pulod prévoit de fournir un appui pour l’expansion du modèle d’affaires en raison des avantages qu’il a tirés de son installation. “Grâce à l’appui du projet Productive Agriculture de l’USAID, ma capacité d’exportation a augmenté et je suis capable de créer plus d’emplois au sein de ma circonscription. Je peux aussi soutenir les exploitations agricoles locales par l’achat d’un plus grand volume d’abricots sans crainte de détérioration. Tout cela contribue à améliorer la vie de ma communauté. J’apprécie énormément le soutien du projet dans l’amélioration des opportunités d’affaires au sein de cette région du Tadjikistan”, a déclaré Pulod.

EAD

5 TheUSAIDProductiveAgricultureinTajikistanprojecthelpedbuildacoldstoragefacilitythatprolongstheshelflifeofapricotsand improves export opportunities.

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PAN-AFRICA

Network of innovatorsuJoin 2SCALE’s network of business

executives and professionals to identify breakthrough innovations

Expression of interestuMeet with 2SCALE staff to investigate

your business potential in Africa and entry point in the program

Get involved

Partnership agreementuCommit to a six-week series

of workshops to draft a partnership strategy and action plan

2SCALE

2SCALE consortium: Supported by:

banner_4_FINAL_2SCALE.indd 1 3/29/13 4:11:58 PM

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2SCALE Favorise les Partenariats Public-Privé

uite à une réunion d’affaires à Utrecht le 10 Avril, des entreprises privées des Pays-Bas devraient participer et étendre leurs investissements avec des partenaires Africains à travers le projet

Toward Sustainable Clusters in Agribusiness through Learning in Entrepreneurship (Vers des Pôles d’Entreprises Agricoles Durables par l’Apprentissage Entrepreneurial, ou 2SCALE). La réunion a attiré plus de 80 participants dont Liliane Ploumen, Ministre du Commerce Extérieur et de la Coopération au Développement; les membres de deux conseils du secteur de ‘haut niveau’ mandatés par le Gouvernement Néerlandais pour stimuler l’investissement privé dans les secteurs prioritaires de l’économie; et une gamme d’entreprises privées, des entreprises moyennes aux multinationales.

“Les petites et moyennes entreprises locales [PME] sont de plus en plus impliquées dans l’agriculture et l’agrobusiness Africains”, a déclaré la Ministre Ploumen. “Le secteur privé Néerlandais devrait encourager une telle croissance, et initier des partenariats avec ces PME pour un intérêt commun. Le projet 2SCALE offre une plateforme de structuration de tels partenariats. J’espère que 2SCALE permettra de démontrer comment les affaires et le développement peuvent aller de pair. Et j’ai hâte de visiter des exemples de partenariats réussis développés par le projet.”

Dr. Amit Roy, président directeur général de l’IFDC est optimiste que ces relations grandiront. “L’Afrique offre d’importantes opportunités d’investissement, particulièrement dans l’agro-industrie”, a-t-il déclaré. “2SCALE offre l’accès aux marchés et aux fournisseurs

de neuf pays, la connaissance détaillée locale, des réseaux formés et organisés au niveau communautaire et des ministères gouvernementaux convaincus dans chacun de ces pays.”

La réunion incluait une série de tables rondes au cours desquelles les participants ont identifié des opportunités d’agrobusiness spécifiques à quatre domaines ‒ les pommes de terre, l’horticulture, l’agri-logistique et le domaine de l’élevage/produits laitiers/volaille. Par exemple, plusieurs participants ont manifesté leur intérêt pour l’aquaculture. La plupart des participants ont compris le rôle de 2SCALE de faciliter l’innovation et il y a eu des discussions sur un certain nombre d’idées dont le stockage à froid et la surgélation

S

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5 LilianePloumen,MinistreduCommerceExtérieuretdelaCoopération au Développement, souligne l’importance des partenariats synergiques entre le secteur privé Néerlandais etlesPMEAfricaines.

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du poisson à l’aide de panneaux solaires comme source d’énergie. Des étudiants universitaires sont en voie de tester cette possibilité à petite échelle, en gelant du poisson-chat (également appelé silure) au Nigeria. En outre, Fleuren & Nooijen BV ont actuellement des opérations au Nigeria et au Kenya. La société Néerlandaise veut étendre ses opérations de fourniture, de fourrage et de formation d’alevins en Afrique et 2SCALE pourrait être en position de lui fournir l’assistance nécessaire. Certaines autres sociétés étaient intéressées à fournir des incubateurs, des machines de contrôle climatique et d’autres équipements de couvoirs de volaille.

Un chef d’entreprise a déclaré : “Nous pouvons flairer le potentiel de mener des affaires en Afrique – mais nous ne savons pas par où commencer”. Plusieurs entreprises envisagent des partenariats avec 2SCALE pour avoir accès à l’information sur le marché ainsi qu’aux liens avec les agrégateurs et les autres acteurs de la chaîne de valeur. Les PME sont particulièrement désireuses de s’engager avec 2SCALE, parce qu’elles n’ont ni les ressources, ni l’expérience pour identifier des partenaires locaux fiables.

Un certain nombre d’entreprises Néerlandaises font déjà partie de ce projet à caractère unique, qui met l’accent sur des partenariats novateurs pour connecter l’entrepreneuriat local et mondial et

augmenter la sécurité alimentaire et la nutrition. D’autres évaluent encore les avantages et les risques d’investir en Afrique, la valeur ajoutée des partenariats public-privé (PPP) et leurs stratégies d’entrée. Par exemple, après cette réunion, le personnel de 2SCALE a rencontré des représentants de Incotec Group BV, une entreprise leader dans le domaine de technologies d’amélioration des semences. Incotec a exprimé son intérêt dans un partenariat avec 2SCALE en vue de développer des équipements de traitement des semences à faible coût qui pourrait être distribués aux détaillants d’intrants. Un tel équipement pourrait considérablement réduire les pertes causées par les ravageurs et les maladies transmises par les semences.

Selon Dr. Arno Maatman, coordinateur du projet 2SCALE, la réunion a été bénéfique. “Nous espérons que les présentations faites aujourd’hui, ainsi que les discussions au sein des tables rondes et des réunions parallèles, conduiront à plus de PPP. Il y a de grandes possibilités pour les entreprises de toutes tailles et de nombreux sous-secteurs de l’agriculture d’entrer en partenariat avec 2SCALE et générer des bénéfices pour elles-mêmes, pour les petits exploitants agricoles et les autres membres de la chaîne de valeur agricole en Afrique”.

5 Lorsdelaréuniond’affairesde2SCALE,destablesrondessuruncertainnombredesujetsontététenues,ycomprissurl’innovation ouverte, les marques alimentaires et les marchés du bas de la pyramide.

Avec pour objectif d’avoir un impact considérable sur les moyens de subsistance en milieu rural dans toute l’Afrique Subsaharienne, 2SCALE est mis en œuvre par un consortium de trois partenaires – l’IFDC, le Centre d’Innovation pour le Bas de la Pyramide (BoP Inc.) et le Centre International pour la Recherche Agricole orientée vers le développement (ICRA).

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3 These posters (as well as the poster on page 16) feature key aspects of the 2SCALEproject.

African potato-producing countries gain in productivity and profitability

u Which farming innovations can boost yields of potato cultivation?

u Can smallholders expand in processing and add value?

u What are the trends in potato consumption?

Potato clusters2SCALE

2SCALE consortium: Supported by:

In Africa demand for quality and affordable meat, dairy and poultry exceeds supply

u Which new extension service models can boost milk production?

u What housing technologies can upgrade local poultry clusters?

u How can animal feed formulas be brought to backyard animal husbandry?

Livestock2SCALE

2SCALE consortium: Supported by:

Smart investments in agri-logistics positively affect food prices and supply

u How to upgrade transport and logistics services in fresh food chains?

u What small-scale storage solutions can be brought to the farm gate?

u Can IT-enabled supply chain management reduce food losses?

Agri-logistics2SCALE

2SCALE consortium: Supported by:

Food security requires breakthrough innovations, led by businesses

u What is the potential of innovative trading mechanisms in food supply?

u How to engineer farming and processing tools for a low-resource environment?

u How can we scale-up the dissemination of Good Agricultural Practices?

Open innovation2SCALE

2SCALE consortium: Supported by:

[ ]

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Au cours des six premiers mois du projet, 2SCALE établi ses opérations au sein de neuf pays. En Juin 2012, la Direction Générale de la Coopération Internationale (DGIS) du Ministère Néerlandais des Affaires Etrangères a décerné le projet à un consortium de l’IFDC, BoP et ICRA. Le budget de 2SCALE provient de DGIS (50 pour cent) et l’on prévoit que les 50 pour cent restants soient fournis par des partenaires du secteur privé à travers des PPP avec les sociétés locales, nationales et internationales. 2SCALE repose sur un portefeuille de pôles d’entreprises agricoles (PEA) développés par le projet FromThousandstoMillions(Des Milliers aux Millions, ou 1000s+ [2006-2011]) et étendus au cours d’un deuxième projet qui a servi de pont (AAA-Bridge, 2011-2012). Ces deux projets étaient des initiatives de DGIS dirigées par l’IFDC.

2SCALE est à la fois un acronyme et un concept. Le projet prévoit de créer jusqu’à 500 PEA viables reliant les petits exploitants agricoles aux agro-entreprises en vue d’étendre l’approche PEA. Des PEA viables sont pris en charge à travers le renforcement des capacités, les liens commerciaux et l’accès à l’information

et au crédit. Mais cela ne se produira qu’à partir du moment où les participants à ces PEA (et aux chaînes de valeur cibles), co-investiront dans le processus.

Esprit de ConsortiumChacun des partenaires de 2SCALE apporte des atouts uniques : la capacité de l’IFDC à faciliter l’entrepreneuriat, de la base vers le haut (réseau local-pôle-chaîne de valeur-politique); les capacités de médiation de BoP Inc., qui vont connecter le projet à des entreprises privées Néerlandaises et apporter de l’innovation dans la commercialisation au bas-de la pyramide (BdP) et l’expérience de l’ICRA dans la formation et l’apprentissage interactif.

Au début du projet, des ateliers de formation du personnel ont été organisés pour développer une compréhension collective de l’approche Systèmes et Entreprises Agricoles Compétitifs (CASE) de l’IFDC et discuter des prochaines étapes de développement des PEA.

Pays CiblesLes activités de 2SCALE s’étendent à huit pays partenaires des Pays Bas, à savoir le Bénin, l’Ethiopie, le Ghana, le Kenya, le Mali, le Mozambique, le Sud Soudan et l’Ouganda. Le projet se concentre également sur le Nigeria en raison de son importance sur le marché agricole de l’Afrique de l’Ouest et de son potentiel dans l’agrobusiness. Les PEA de 2SCALE opèrent également au Burkina Faso, au Niger et au Togo. Cependant, l’appui apporté par le projet dans ces trois pays sera progressivement supprimé d’ici Mai 2014.

Collaboration avec les Ambassades pour Générer des Plans par PaysLes représentants de l’IFDC dans les pays de ses activités et les coordonnateurs et conseillers régionaux des PEA de 2SCALE ont rencontré le personnel clé des ambassades du Royaume des Pays Bas (EKN) des neuf pays cibles pour introduire le projet, explorer les possibilités d’une collaboration renforcée et assurer que le projet s’aligne aux autres initiatives des EKN. En collaboration avec les EKN, des plans par pays ont été élaborés en 2012. Des objectifs spécifiques et points d’entrée à l’industrie ont été identifiés pour 2SCALE dans chacun des pays (par exemple l’industrie de transformation alimentaire en Ouganda et le secteur des produits laitiers au Nigeria). Ce processus a servi à s’assurer que 2SCALE travaillera en synergie avec les initiatives proposées dans les plans stratégiques 2012-2015 des EKN et y ajoutera de la valeur.

Feuilles de Route des PPPLes PPP sont au cœur de 2SCALE. Il existe deux types de partenariats sur lesquels porteront les activités de 2SCALE : les PPP chaînes de valeur avec des ‘entreprises leader’ qui, directement ou indirectement, servent ou se ressourcent chez les petits exploitants agricoles; et les PPP de PEA initiés par une entreprises locale championne (une organisation de producteurs agricoles [OPA] ou une coopérative, un transformateur, un commerçant ou un distributeur), en collaboration avec d’autres participants du PEA et 2SCALE.

2SCALE a développé une ‘feuille de route’ de chaque PPP, qui décrit le développement et la documentation du PPP; les méthodes à utiliser pour le suivi de la mise en œuvre du PPP; et comment

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5 Unecampagnepromotionnelledelafilièredeproduitslaitiers à l’intention des communautés Fulani au Nigeria.

2SCALE : Points Culminants des Progrès Initiaux

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les contributions des partenaires du secteur privé et les sources de financement publiques seront spécifiquement mesurées et suivies.

Développement et Extension des PEA2SCALE a une définition commune des étapes incluses : générer les idées d’affaires, la médiation des relations avec des entreprises ayant le potentiel d’être des leaders, développer et enfin mettre en œuvre des plans d’action des PEA et/ou des chaînes de valeur. Bien que le processus ait été défini, il existe des différences importantes dans le développement d’un portefeuille de PEA selon les régions, et selon les pays dans chacune de ces régions. L’Afrique de l’Ouest s’appuie sur les portefeuilles des PEA existants, tandis qu’en Afrique Orientale et Australe, le staff développe un portefeuille de PEA à partir de zéro. Au Kenya, au Nigeria et en Ouganda, l’accent est mis sur les PPP chaînes de valeur, dont les entreprises leaders. En Afrique de l’Ouest, au bout d’une évaluation approfondie des performances des PEA existants, un appui est accordé aux 155 PEA les plus prometteurs. De ces derniers, 75 sont situés dans les pays non-cibles, à savoir le Burkina Faso, le Niger et le Togo, de sorte que les activités de 2SCALE seront progressivement éliminées (quoiqu’on espère que la majorité des PEA seront durables).

Le personnel de 2SCALE a organisé un appel à concepts d’affaires dans chacun des pays cibles. Plus de 550 concepts d’affaires ont été reçus, et la sélection des meilleurs concepts et le développement de plans d’action des PEA a débuté en Novembre 2012. En Novembre et Décembre, des ateliers de diagnostic & design (D&D) ont été organisés pour les entreprises championnes sélectionnées et les partenaires cibles au Bénin, au Ghana, au Kenya, au Nigeria et au Sud Soudan.

Partenariats avec les Entreprises LeaderDes inventaires d’entreprises de l’agro-alimentaire ont été réalisés en 2012 dans les huit pays partenaires des Pays Bas. Ces inventaires portaient leur attention sur les entreprises à large, moyenne et petite échelle, y compris des entreprises Africaines régionales aussi bien que Néerlandaises ou Néerlandaises/Africaines. Le personnel de 2SCALE a rendu visite à un certain nombre de sociétés présélectionnées (généralement sélectionnées en collaboration avec les EKN et les associations/réseaux commerciaux locaux) dans le but de solliciter leur participation. Suite à ces visites, 2SCALE a reçu des manifestations d’intérêt de plusieurs sociétés Africaines (et quelques sociétés Néerlandaises/internationales), qui sont actuellement en cours d’évaluation afin de développer des chaînes de valeur PPP.

Aux Pays Bas, 2SCALE repose sur BoP Inc. pour l’identification des partenaires du secteur privé. Des partenariats sont devenus possibles avec trois entreprises à grande échelle, à savoir : FrieslandCampina (axé sur un programme de développement du secteur laitier au Nigeria) et Rijk Zwaan et East West Seed, qui se concentrent sur les semences de qualité et la formation des agriculteurs pour les PEA de légumes (initialement au Bénin, au Ghana, au Kenya et au Nigeria). Au Kenya, le partenariat avec Rijk Zwaan va également desservir les marchés au BdP à travers les chaînes d’approvisionnement intégrées des produits transformés. Afin d’identifier et de s’engager de manière efficace, des accords de collaboration ont été définis avec les organisations de la plate-forme du secteur privé Néerlandais avec un accent particulier sur l’Afrique et le secteur de l’agro-alimentaire. Conformément aux priorités

émergentes de l’industrie dans chaque pays, l’accent est mis sur l’identification de partenaires du secteur privé dans des secteurs spécifiques tels que l’horticulture, l’agro-logistique et le détail (voir article pages 16-19).

Servir les Marchés du BdPEn 2012, BoP Inc. a développé une méthodologie d’étude de marché pour le projet. Celle-ci guidera les participants aux PEA pour conquérir de nouveaux marchés parmi les consommateurs du BdP en améliorant la logistique et les autres canaux opérationnels, et à travers la valeur ajoutée. Des études ont débuté au Kenya pour le riz, les pommes de terre et les légumes, et au Ghana pour le soja et les produits à base de soja, les agrumes et les légumes. Les études de marchés au BdP sont menées en collaboration avec des entreprises privées telles que Research Solutions Africa au Kenya.

Facilitation des Innovations2SCALE favorisera la production, l’utilisation et la diffusion des innovations – techniques, organisationnelles et institutionnelles – déclenchant et appuyant une stratégie compétitive. Les innovations peuvent, et nous espérons qu’elles pourront, provenir de l’intérieur des PEA et chaînes de valeur à travers l’apprentissage et l’action collective. D’autres innovations peuvent concerner l’adaptation des idées et pratiques utilisées ailleurs aux conditions et exigences au sein du PEA et/ou de la chaîne de valeur. 2SCALE va également faciliter les innovations au sein des réseaux politiques, telles que de nouveaux arrangements institutionnels en vue d’améliorer la gouvernance.

En 2012, 2SCALE a entamé l’identification d’innovations qui pourraient s’avérer pertinentes pour les PEA existants et en émergence. Le personnel du projet a visité des PEA sélectionnés en Afrique de l’Ouest afin d’inventorier les solutions novatrices. L’accent a été mis sur la productivité agricole et les technologies post-récolte à la ferme, mais l’attention a également été accordée aux arrangements institutionnels, y compris des arrangements de financement de PEA et chaînes et des programmes de gestion des risques (assurance).

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6 Des femmes Fulani du PEA de Fasola remplissent des conteneurs de lait pour collecte.

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Renforcement des Capacités des PEA Partenaires Trois programmes de formation ont été organisés à l’intention du personnel de 2SCALE. La formation a été conçue autour d’exemples concrets de PEA (les participants ont visité ces PEA et ont pu analyser leurs performances par après) et de matériels vidéo. Les vidéos étaient largement basés sur des exemples de 1000+. Le personnel de renforcement des capacités de 2SCALE a conçu et co-exécuté une série d’ateliers D&D et produit des lignes directrices pour les facilitateurs et des modules d’apprentissage pour les conseillers des PEA. Un inventaire des business support services (services d’appui aux business, ou BSS) appropriés a été réalisé au sein de huit pays et certains BSS ont également été consultés afin d’identifier le potentiel des formateurs en agrobusiness, qui à leur tour formeront les BSS locaux qui appuient les PEA. Une esquisse d’un programme de renforcement des capacités pour assister les BSS (et les coaches agrobusiness individuels) a également été développé.

Amélioration de l’Environnement des Affaires 2SCALE a évalué les besoins d’information et de financement des PEA existants au sein des secteurs prioritaires de l’Afrique de l’Ouest. En Afrique Orientale et Australe, des interviews avec les participants des PEA en émergence ont eu lieu lors des ateliers D&D, ainsi qu’avec d’autres intervenants de l’industrie. 2SCALE a également appuyé l’expansion du Système Régional d’Information et de Transparence des Marchés des Intrants Agricoles (AMITSA) dans les deux régions. AMITSA couvre actuellement neuf pays, dont sept d’entre eux

sont des pays cibles de 2SCALE (voir article aux pages 46-49). En 2013, les opérations de AMITSA s’étendront aux deux pays cibles de 2SCALE restants (à savoir l’Ethiopie et le Sud Soudan).

5 Desmembresd’unPEAauTogogrillentdesgrainsdesoja.

Visite de la Ministre Ploumen à la Coopérative de Riz Girumwete Dukore au BurundiLe matin du 7 Février, les membres de la coopérative agricole Girumwete Dukore, qui travaillent dans la production et la transformation du riz, se sont réunis à leur siège en Province Bubanza, au Burundi, au Nord de la capitale Bujumbura. La Ministre Néerlandaise du Commerce Extérieur et de la Coopération au

Développement, Liliane Ploumen, a visité leur coopérative dans le cadre de sa mission dans la région des Grands Lacs de l’Afrique Centrale.

En expliquant sa visite de deux jours au Burundi pour renforcer les relations bilatérales, Ploumen a déclaré, “Je suis venue

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discuter avec le peuple Burundais de comment stimuler les secteurs de coopération existants et faire des visites sur le terrain afin d’évaluer les projets financés par les Pays Bas.” Après avoir rencontré trois Ministres Burundais, elle a expliqué aux journalistes que les Pays Bas appuient le Burundi dans les

domaines de la défense et sécurité, de la sécurité alimentaire, de la santé reproductive et de l’énergie renouvelable. “L’aide et le commerce vont de pair dans le contexte actuel”, a-t-elle commenté. “A travers l’aide apportée par les pays développés, beaucoup de pays qui étaient autrefois pauvres ont pu bâtir une vraie classe moyenne et sont devenus des partenaires commerciaux sérieux. Ceci bénéficie ces pays et c’est aussi bon pour les Pays Bas”, a déclaré Ploumen. “La combinaison de l’aide et du commerce génère des résultats positifs.”

La visite de Ploumen à Girumwete Dukore constituait l’un des nombreux arrêts durant sa visite d’une semaine au Burundi, en République Démocratique du Congo (RDC) et au Rwanda. Elle a mis l’accent sur les efforts Néerlandais dans les domaines de la sécurité, de l’aide humanitaire, des droits de l’homme, de la démocratie et du développement économique et social. “Je voulais entendre l’opinion de ceux qui sont impliqués sur les problèmes de la région”, a déclaré la Ministre. En plus de réunions politiques avec les Ministres des Gouvernements des trois pays, Ploumen a également rencontré des représentants d’organisations de développement et leurs bénéficiaires, les Nations Unies (ONU), des défenseurs des droits de l’homme et des entrepreneurs.

Girumwete Dukore a été créée en 2000 et est axée sur la production du riz. La coopérative est membre de la Confédération des Associations des Producteurs Agricoles pour le Développement (CAPAD). Avec plus de 20.000 membres, CAPAD est une des plus larges coopératives de la région des Grands Lacs. CAPAD reçoit l’appui de l’IFDC, de Oxfam Novib et de Agriterra. L’IFDC travaille avec CAPAD depuis de nombreuses années (d’abord dans le cadre du projet CATALIST et aujourd’hui à travers son successeur, CATALIST-2).

Selon la Présidente de CAPAD Odette Ntirampeba, une grande partie des progrès de la coopérative a été rendue possible grâce à l’aide fournie par ces trois organisations. Les membres ont dit à Ploumen et à Odette Kayitesi, la Ministre Burundaise de l’Agriculture et de l’Elevage, qu’ils avaient appris à utiliser le

PPE pour produire davantage de riz. Ils ont également expliqué qu’avec une machine à briquettes fournie par IFDC, ils peuvent produire leurs propres briquettes d’engrais, qui sont profondément placés près des racines des plants de riz (au lieu que l’engrais soit propagé à la volée dans les champs). Ils ont réduit la quantité d’engrais qu’ils utilisent sur le terrain, ce qui fait qu’ils sont en train de générer plus de revenus du riz produit en surplus, tout en économisant de l’argent parce qu’ils utilisent moins d’engrais.

Après une brève explication sur la production de riz, l’un des membres de CAPAD a dit aux ministres qu’il est très fier de son champ, car il est clairement plus vert que les champs des environs, grâce à l’utilisation de briquettes d’engrais. “Avec de meilleures pratiques telles que le semis en ligne et l’utilisation de briquettes, nous utilisons 30 kg de semences par hectare, alors qu’avant, nous en utilisions entre 40 et 50 kg”. Grâce aux essais de Gestion Intégrée de la Fertilité des Sols (GIFS) et aux formations sur la production de riz organisées par CAPAD et l’IFDC entre 2007 et 2012, le rendement moyen a augmenté de 4 t/ha à 6,2 t/ha. Avec l’introduction du PPE, le rendement moyen a augmenté à 7,5 t/ha.

La Ministre Ploumen était très impressionnée par les progrès accomplis grâce à la formation et une meilleure utilisation des ressources. Cependant, elle a également souligné l’importance de la structuration d’une coopérative forte. “La prochaine fois que je vous rends visite, j’espère trouver beaucoup de femmes fortes comme Odette, la présidente et beaucoup d’hommes forts également”, a-t-elle dit.

Malgré les progrès réalisés, la coopérative est toujours confrontée à de sérieux défis, tels que les prix élevés des engrais, des taux d’intérêt élevés sur les prêts bancaires et un manque de semences à haut rendement qui permettraient jusqu’à deux récoltes par an. Par le biais du projet CATALIST-2, l’IFDC aide CAPAD à résoudre ces problèmes, en liant la confédération à des institutions financières d’emprunt de fonds à un taux plus favorable et aussi en offrant des formations et informations sur les semences améliorées. En outre, l’IFDC joue un rôle clé dans le nouveau programme de subvention des engrais du Gouvernement du Burundi, qui cherche à résoudre les problèmes des prix élevés des engrais et le manque de disponibilité des engrais dans le pays. CATALIST-2 et ce programme de subvention sont tous deux mis en œuvre avec le financement de DGIS.

Malgré l’ampleur du travail qu’il reste à accomplir, les progrès réalisés à CAPAD au cours des dix dernières années ont été transformationnels. Au cours des premières années d’existence de CAPAD, ses membres récoltaient environ 2 t/ha de riz et avaient peu ou pas d’accès au crédit. Après avoir appris de meilleures pratiques agricoles d’IFDC, Oxfam Novib et Agriterra, les agriculteurs utilisent à présent la GIFS et le PPE efficacement. Aujourd’hui, ils produisent 7,5 t/ha et ont de plus en plus accès au crédit et aux prêts des institutions de microfinance à travers le système de crédit sur inventaire ou warrantage, introduit dans la région par IFDC durant le premier projet CATALIST.

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5 LesMinistresKayitesi(àgauche)etPloumen(àdroite)visitent un champ de riz cultivé par la coopérative agricole Girumwete Dukore.

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NWAFD

[ ]5 Des agriculteurs enlèvent des écorces de maïs lorsd’unejournéechampêtreauGhana.

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Début du Projet FTF-USAID-ATT par l’IFDC et ses Partenaires au Ghana

e projet de FTF-USAID Agricultural Technology Transfer (Transfert de Technologies Agricoles, ou FTF-USAID-ATT) au Nord du Ghana a été octroyé à l’IFDC et à ses partenaires – le Ghana

Agricultural Associations Business & Information Centre (GAABIC), le Collège de Sciences de l’Agriculture et de la Vie de l’Université de l’Etat du Iowa (ISU) et au Centre du Développement et de l’Innovation de l’Université & Centre de RECHERCHE DE WAGENINGEN (WUR-CDI).

Ce consortium dirigé par l’IFDC travaillera avec d’autres projets financés par l’IFDC au Ghana pour atteindre l’objectif du projet d’augmenter la compétitivité au sein des chaînes de valeur du maïs, du riz et du soja, ce qui stimulera la croissance économique au sens large et de manière durable au Nord du Ghana. A travers l’augmentation de l’adoption par les petits exploitants agricoles de technologies agricoles qui sont détaillées et qui servent à améliorer la productivité (produits, processus et pratiques) au sein de ces chaînes de valeur, l’on voit les revenus des ménages s’améliorer et la pauvreté et l’insécurité alimentaire diminuer.

Focus sur le Développement, la Communication et la Diffusion de Technologies des Semences, des Engrais et de la GIFSL’objectif stratégique du projet est l’accroissement de la disponibilité et de l’utilisation des technologies agricoles servant à améliorer et à maintenir la productivité. Trois éléments clés sont nécessaires pour atteindre les objectifs stratégiques de FTF-USAID-ATT : l’augmentation de la capacité du secteur privé à

développer et à diffuser des semences améliorées et technologies de la GIFS; l’augmentation de l’efficacité et de la transparence des fonctions gouvernementales pour l’appui du développement, de la communication et de la diffusion des technologies des semences, des engrais et de la GIFS; et l’accroissement de l’efficacité de la recherche agricole ciblée pour développer, communiquer et diffuser des technologies servant à appuyer la productivité agricole durable.

Le consortium se concentrera sur les trois principales composantes du projet – le développement du secteur des semences, l’amélioration de la gestion de la fertilité des sols et l’augmentation de la capacité et de l’efficacité de la recherche. Ces éléments permettront au projet de fournir l’assistance à de nombreux partenaires et collaborateurs pour surmonter les obstacles faisant actuellement entrave à la croissance et au développement de la productivité agricole et à l’amélioration de la sécurité alimentaire au Nord du Ghana.

Les membres du consortium possèdent une vaste expérience de travail dans le Nord du Ghana sur les technologies agricoles dans les chaînes de valeur ciblées, ainsi que les compétences techniques, les connaissances et l’expertise locales à travailler avec succès avec les parties prenantes, afin d’atteindre les objectifs stratégiques du projet FTF-USAID-ATT.

Amélioration du Secteur des SemencesLa nécessité d’un engagement du Gouvernement envers le secteur privé est évidente dans le secteur des semences. Le Ghana a besoin d’institutions gouvernementales efficaces qui gèrent un système fondé sur des règles pour s’assurer que les semences améliorées sont authentiques et que les utilisateurs de ces technologies

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améliorées peuvent être sûrs que leurs investissements apporteront la performance souhaitée. Ces organismes contribueront à améliorer la productivité agricole en produisant ou en approuvant l’importation de semences de première génération et en réglementant la certification des semences. Les organismes gouvernementaux appropriés seront formés pour interagir avec leurs clients à travers une plus grande implication des agriculteurs et des agrobusiness (les transformateurs d’aliments, les détaillants d’intrants, entreprises de marketing, fabricants de fourrage, les entreprises de semences, etc.) lors du processus de sélection des variétés. Grâce à ces connexions, l’équipe du projet pourra de combler les lacunes actuelles, y compris le développement de systèmes de prévision/projection des différentes variétés en demande au marché de semences, la production d’un catalogue de semences, ainsi que l’amélioration des capacités techniques et de gestion des entreprises semencières. Le personnel du projet travaillera également avec les comités de connexion de recherche-vulgarisation et le Comité National de Diffusion Variétale pour simplifier le processus de diffusion des variétés.

WUR-CDI se concentrera sur l’amélioration de l’industrie semencière, en particulier l’interface entre les institutions de recherche et les sociétés commerciales et le processus de commercialisation. L’équipe du projet utilisera une série d’interventions qui permettront de renforcer l’industrie des semences et des engrais du Ghana grâce à l’amélioration des systèmes d’information de marchés (SIM) qui facilitent les flux d’informations dans les deux sens, entre les entreprises du secteur privé, les détaillants d’intrants, les prestataires de services commerciaux, les entités de marketing et les agriculteurs.

Les détaillants d’intrants sont d’importants participants à l’industrie semencière, non seulement en raison de leur rôle direct en tant que vendeurs de semences, mais aussi parce qu’ils vendent les engrais et les produits phytosanitaires (PPS), le matériel, les outils et autres produits nécessaires à la réalisation du potentiel génétique des semences à haut rendement. Ils constituent également une source d’information essentielle sur les meilleures pratiques agricoles. Cependant, pour un accroissement de la production agricole, ils doivent élargir les services qu’ils offrent à leurs clients. Le projet travaillera avec des détaillants d’intrants pour leur apprendre à offrir des paquets technologiques à forte productivité, plutôt que de vendre des types d’intrants séparés. A long-terme, ceci est dans leur propre intérêt; ça aidera les agriculteurs à atteindre des

augmentations de productivité, puisque la rentabilité des détaillants est liée à celle de leurs clients-agriculteurs.

GAABIC et ses organisations membres joueront un rôle transversal très important dans le renforcement des capacités organisationnelles des sociétés de semences et des détaillants (membres ou non-membres) y compris notamment la communication, les ateliers, les programmes de formation, les plans d’affaires et de marchés et la plaidoirie.

L’Amélioration de la Fertilité des Sols est EssentielleL’amélioration de la fertilité des sols est essentielle pour stimuler la croissance des filières ciblées dans la zone d’intervention du projet. Pour atteindre cet objectif, FTF-USAID-ATT va promouvoir l’utilisation judicieuse des engrais minéraux en combinaison avec les amendements organiques du sol localement disponibles (la paille, le compost, les légumineuses de jachère) ainsi que le phosphate naturel, la chaux, l’agriculture de conservation

et de meilleures pratiques agronomiques. Des méthodes scientifiques valides servant à inverser l’épuisement des éléments nutritifs et la faible capacité de production des sols dans le Nord du Ghana sont disponibles mais doivent être promues à travers l’éducation et la formation. Le projet permettra de développer davantage les capacités de la Savanna Agricultural Research Institute (Institut de Recherche Agricole de Savanna, ou SARI) et d’autres parties prenantes à mettre en œuvre la recherche et les approches d’intensification à grande échelle et à développer ou utiliser des outils d’aide à la décision (OAD). Le projet utilisera un éventail de OAD y compris l’analyse du sol et des végétaux, des essais diagnostiques avec les acteurs locaux, l’analyse socio-économique de la disponibilité des intrants organiques, etc. Les options de la GIFS incluront des recommandations d’engrais ‘à la carte’ ou sur mesure pour répondre à la diversité des situations auxquelles les agriculteurs sont confrontés.

L’IFDC appuiera les parties prenantes du secteur privé pour plaider en faveur de l’augmentation des investissements dans la

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recherche sur la GIFS et de politiques et services gouvernementaux incitateurs, y compris : une attention accrue et une recherche plus ciblée sur les problèmes de fertilité des sols; l’inspection et le contrôle de la qualité de la fertilité des sols, des semences et autres produits technologiques; et la vulgarisation agricole ciblée. Tout comme dans le secteur des semences, les secteurs de l’information de marchés, de la diffusion de l’information et de meilleures pratiques, ainsi que celui de la plaidoirie politique publique sont tous impliqués dans le développement de l’utilisation des technologies de fertilité des sols.

Appui à la RechercheAfin d’améliorer leurs capacités de recherche, SARI et d’autres entités de recherche au Ghana bénéficieront d’un soutien sur mesure en vue de rendre leur travail plus pertinent et efficace. Cette approche nécessite deux composants majeurs – le renforcement du processus de recherche et de la sensibilisation/communication. A partir d’une évaluation et d’une analyse des besoins, le personnel du projet pourra identifier tous ceux qui développent et fournissent des informations relatives au maïs, au riz et au soja. L’équipe de SARI recevra alors une formation en technologie de l’information (principalement en systèmes d’information géographiques [SIG] et modélisation) afin de leur permettre de faire face à des questions complexes et de proposer des recommandations générales. Les semences transgéniques ou génétiquement modifiées constituent à elles-seules un défi unique en raison de la perception du public (qui est souvent en contradiction avec la science).

ISU mettra l’accent sur l’aide aux institutions de recherche (dont notamment SARI) pour améliorer leurs protocoles de recherche afin de les rendre plus réceptifs aux besoins de l’utilisateur final, plus axés sur la recherche appliquée et plus simplifiés pour déplacer les technologies plus rapidement vers la phase de commercialisation. ISU fournira également l’assistance directe relative à l’amélioration génétique des cultures de maïs et de soja et sera le principal conseiller externe en matière de biotechnologie et de biosécurité. Les activités de communication en vue d’éduquer le public sur la science et les risques associés à la biotechnologie feront partie de l’appui à SARI. ISU offrira également une formation aux membres du personnel de SARI pour renforcer leurs capacités à effectuer rigoureusement des évaluations des risques fondées sur la science et inclusives.

Les Résultats Stimuleront le ProgrèsIFDC prévoit d’augmenter les rendements de maïs, riz et soja respectivement d’au moins 100 pour cent, 55 pour cent et 40 pour cent, à travers l’utilisation et l’application de neuf variétés de semences nouvellement rendues publiques et 20 nouvelles technologies de la fertilité des sols ou pratiques de gestion. Le projet ciblera un minimum de 250 détaillants d’intrants agricoles au Nord du Ghana. Grâce à eux, on estime que 100.000 agriculteurs et transformateurs appliqueront ces technologies et pratiques d’amélioration de la productivité. Des formations techniques de

renforcement des capacités seront fournies à 160 chercheurs et scientifiques Ghanéens, dont la majorité sera impliqué dans la mise en place et le suivi de plus de 270 essais sur le terrain – 48 de ces essais porteront sur les semences transgéniques pour accroître la connaissance de plus de 4.000 agriculteurs et transformateurs sur les options de biotechnologie dans le développement agricole.

L’équipe du projet s’est engagée à : développer le secteur privé et les PPP; encourager le leadership des entreprises progressistes et dynamiques; faciliter des technologies et innovations axées sur la demande; renforcer les capacités techniques et organisationnelles.

Autres Aspects de FTF-USAID-ATTUn fonds de petites subventions compétitives fera partie de FTF-USAID-ATT. Les subventions serviront à fournir des fonds aux candidats de la société publique, privée ou civile dans le cadre des activités de recherche en technologie agricole ou de renforcement des capacités qui contribuent directement à la réalisation des objectifs du projet. Les questions transversales telles que l’intégration genre et la participation des femmes (non seulement dans la production et la commercialisation agricole, mais aussi dans les autres maillons de la chaîne de commercialisation en aval) feront partie des activités du projet. La réduction de l’incidence du travail des enfants et les pratiques y associées utilisées dans la production agricole sera soulignée. En outre, le projet mettra l’accent sur la protection de l’environnement et la durabilité.

[ ]3 (Ci-haut, en face): L’engrais est vendu dans de petits sacs à un marché de la Région Nord du Ghana.

3 (Ci-bas, en face): Pesage de sacs d’engrais dans un marché de la Région Nord du Ghana.

5 LerizvenduaumarchédeMakolaauGhana

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PRODIB : Progrès Continu auBurkina Faso

En collaboration avec AGRODIA, le projet PRODIB est en train d’améliorer la disponibilité, l’accessibilité et l’abordabilité des intrants agricoles de qualité – engrais, semences améliorées et des produits phytosanitaires – pour les petits exploitants agricoles ruraux. Près de 272.000 agriculteurs au Burkina Faso ont maintenant meilleur accès aux intrants agricoles. Au cours des deux premières années du projet, le montant de semences certifiées vendues par les distributeurs d’intrants (3.108 tonnes) s’élève à plus de trois fois le montant visé par le projet, et l’engrais actuellement vendu (67.167 tonnes) représente plus du double de l’objectif du projet.

A ce jour, le projet a également assuré la formation, le développement organisationnel et le renforcement des capacités pour 747 détaillants d’intrants et 74 producteurs de semences. PRODIB encourage un réseau de détaillants d’intrants fonctionnel, et l’amélioration de leur professionnalisme devrait contribuer à augmenter les revenus d’au moins 375.000 petits exploitants agricoles d’ici la fin du projet.

Relever es Contraintes MajeuresPRODIB est en voie de réduire les obstacles qui entravent au développement du marché des intrants agricoles Burkinabé : environnements politiques non-favorables; capital humain non-adéquat; accès limité au financement et à l’information de marchés; mauvaise application des systèmes réglementaires; appui insuffisant des efforts de transfert de technologies; et les coûts de transport élevés encourus par les petits agriculteurs pour obtenir les intrants agricoles et livrer leurs surplus de récolte au marché.

Les Cinq Composants de PRODIBMalgré ces obstacles, PRODIB a fait des progrès significatifs en 2012 et est bien placé pour tirer parti de ses succès. Le personnel du projet continuera à cibler cinq composants clés, à savoir :

Le Renforcement des CapacitésLa formation efficace constitue un facteur essentiel au renforcement des capacités des détaillants d’intrants. PRODIB a mis au point du matériel de formation et a collaboré avec AGRODIA pour transférer des informations sur la technologie PPE, l’utilisation de semences de qualité et la manipulation des engrais et des produits phytosanitaires. PRODIB et AGRODIA instruisent les détaillants d’intrants dans la vente et le marketing, les compétences commerciales, la gestion financière, la

planification des logistiques et la législation affectant l’agriculture. Une mission spéciale s’est axée sur le cycle de vente des intrants agricoles basé sur la saisonnalité, permettant aux détaillants d’intrants de négocier les variantes de crédit au moment approprié du cycle agricole.

PRODIB aide membres de AGRODIA à créer des liens avec les fournisseurs d’intrants et à étendre leurs réseaux de distribution pour atteindre plus d’agriculteurs. Organiser des champs de démonstration à un rythme fréquent permet aux détaillants d’intrants d’échanger des informations et établir des liens avec les petits agriculteurs, fournisseurs d’intrants, inspecteurs, représentants gouvernementaux et autres intervenants.

Le Renforcement InstitutionnelOn estime qu’au fur et à mesure que de nouveaux détaillants d’intrants s’engagent dans le business ou ceux déjà existants ouvrent de nouvelles boutiques, les distances que les petits exploitants agricoles doivent parcourir pour se procurer des intrants diminuent (ce qui rend ces achats moins difficiles et plus rapides). Quatre-vingt-cinq nouvelles boutiques d’intrants ont été ouvertes dans les zones rurales au cours des deux premières années du projet. La distance moyenne parcourue par les agriculteurs pour se procurer des intrants a été réduite de 27 kilomètres (km) à 20 km en raison de cette expansion.

AGRODIA a accompli des progrès importants en matière d’efficacité opérationnelle et des changements du personnel ont renforcé sa gestion. Des réunions du conseil sont tenues régulièrement pour évaluer les activités, faire le suivi des prêts internes, discuter de partenariats et développer des opportunités d’affaires. L’intérêt des membres est manifeste dans la production de brochures et bulletins d’informations et la couverture médiatique nationale des démonstrations sur le terrain et des formations organisées par AGRODIA. En outre, étant donné que le nombre de personnes adhérant à AGRODIA est en croissance, les frais d’adhésion et les cotisations vont augmenter les ressources financières et l’étendue des services de l’association.

AGRODIA continue de renforcer sa position en tant qu’association commerciale qui est consultée par le Gouvernement sur les questions de politiques agricoles. AGRODIA développe également des bons d’intrants agricoles, dans le cadre d’un projet du Ministère de l’Agriculture et de l’Eau.

L’Accès au CréditL’accès au crédit permet aux petits exploitants agricoles de se procurer des intrants et facilite les capacités des détaillants à

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Le projet de Professionnalisation des Distributeurs d’Intrants Agricoles du Burkina Faso (PRODIB) est mis en œuvre par l’IFDC et l’Association des Grossistes et Détaillants d’Intrants Agricoles (AGRODIA). Il s’agit d’un financement de l’Alliance pour la Révolution Verte en Afrique (AGRA), pour une période de trois ans (Février 2011 à Janvier 2014).

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acquérir et à vendre des intrants. En collaboration avec la Bank of Africa (BoA), PRODIB a négocié des prêts d’un montant de plus de 437.000$ à des taux d’intérêt favorables au profit de 72 détaillants d’intrants à ce jour. Plus de prêts devraient être accordés dans un futur proche.

La banque BoA produit des rapports mensuels de suivi des prêts, et des réunions mensuelles sont tenues entre les représentants de l’IFDC, AGRODIA et la BoA pour réviser le statut de paiement des prêts. PRODIB facilite l’accès amélioré aux prêts pour le développement des affaires des détaillants. Des détaillants mieux financés, formés et certifiés fournissent à leurs clients-agriculteurs plus d’informations, formations et services.

Le Transfert des TechnologiesUn certain nombre de champs de démonstrations lors des saisons sèches et de journées champêtres ont été organisées lors des deux premières années du projet. Trois centres de transfert de technologies (CTT) ont été ouverts et 112 journées champêtres et d’échanges entre agriculteurs organisées. Plus de 6.700 agriculteurs ont visité les 117 champs de démonstrations financés par le projet.

PRODIB et AGRODIA facilitent les échanges entre les agriculteurs, ce qui donne à ces petits exploitants agricoles et aux membres des OPA des opportunités d’apprendre et de socialiser. Les thèmes typiques lors de ces journées d’échange incluent les techniques de production agricoles, les semences agricoles, les problèmes de carence du sol et les maladies des plantes. Les échanges vont souvent au-delà des thèmes planifiés et abordent les problèmes liés à l’approvisionnement en intrants, les questions de marketing et le besoin de renouvellement des semences. Ces rencontres offrent des opportunités de coopération entre les agriculteurs et résultent en échanges d’informations entre les agriculteurs et OPA.

En outre, les journées champêtres présentent des opportunités d’organiser des activités aux CTT. Les participants comprennent des membres d’OPA, des détaillants, des officiels locaux, des directeurs provinciaux de l’agriculture et des représentants de fournisseurs d’intrants et de semences tels que Neema Agricole du Faso.

Plan de l’Année 3Durant la troisième année du projet, les membres du personnel de PRODIB ont pour priorité ce qui suit : • Définir un plan détaillé des activités et finances. • Développer un répertoire de détaillants d’intrants élargi. • Elaborer une stratégie pour le remboursement de prêts et le

transfert de responsabilité de gestion du crédit à AGRODIA. • Finaliser le protocole d’obtention de permis de détaillants

d’intrants. • Collaborer avec AGRODIA pour améliorer davantage la

qualité, l’accessibilité et l’approvisionnement des intrants agricoles.

• Appuyer l’élaboration de la stratégie de AGRODIA pour la mobilisation de ressources internes à travers les contributions et les cotisations.

• Mettre à profit les réalisations du projet et produire du matériel qui serviront à capitaliser sur les thèmes majeurs.

5 PRODIBorganiseunedes112journéeschampêtresetd’échangesentreagriculteurs.

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USAID WACIP Appuie l’Amélioration de Systèmes d’Egrenage dans les Pays du C-4

Le Gouvernement Américain appuie le secteur cotonnier de l’Afrique de l’Ouest et Centrale à travers le Programme d’Amélioration du Coton en Afrique de l’Ouest (USAID WACIP). Ce programme couvre le Bénin, le Burkina Faso, le Tchad et le Mali, communément connus sous le nom de Cotton Four ou pays du groupe C-4, en plus du Sénégal. Le projet qui a débuté en 2006 est exécuté par l’IFDC.

USAID WACIP aide à augmenter les revenus des petits agriculteurs des zones de culture de coton, et à augmenter la valeur du coton transformé par les transformateurs industriels et artisanaux (contribuant ainsi à augmenter leurs rendements) dans les pays du C-4. En ce qui concerne les égreneuses, les interventions du projet sont essentiellement axées sur l’appui aux sociétés en vue de transformer leurs pertes dues à l’égrenage en profits, à travers des investissements productifs à retombées économiques à court terme et de grande valeur. USAID WACIP a mené des diagnostics approfondis spécifiques à l’efficacité de l’égrenage sur sites dans les égreneuses clés du groupe C-4. Des actions spécifiques en vue de l’amélioration de l’efficacité des systèmes d’égrenage existants ont été identifiées.

Le coton cultivé dans la région est égrené par des sociétés ayant des usines qui utilisent des équipements similaires. Le retour commercial sur l’égrenage (le pourcentage de fibres par rapport aux graines de coton) est de 41 à 43 pour cent, ce qui constitue le rendement le plus élevé du monde. Bien que la majorité des équipements d’égrenage soient âgés de plus de 75 ans, ils sont encore en bon état de fonctionnement. Cependant, certaines pièces sont dans des salles à ciel ouvert, ce qui fait que la poussière de coton est une source de pollution et constitue un danger potentiel à la santé humaine.

Des Egreneuses Pilotes Améliorent la Productivité Un appel d’offres compétitif a été lancé pour sélectionner des égreneuses pilotes pour un PPP à travers des paquets d’investissement conjoints qui incluaient : l’installation d’un équipement d’égrenage-humidification accompagné de programmes de formation sur les questions environnementales et de santé humaine; l’atténuation des risques d’incendie; la mise en œuvre de logiciels de gestion d’égrenage servant à mesurer l’impact quantitatif de ces améliorations; et la diffusion d’informations relatives à l’importance des paquets d’investissement dans l’égrenage et aux résultats du programme à l’intention d’autres sociétés d’égrenage de la région.

5 Des conteneurs de semences de coton . 4 (En face) : Une vue de l’intérieur de Banfora 2 SOFITEX.

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USAID WACIP a travaillé avec son partenaire au Bénin, Coton et Industries du Monde, Expertise et Services Afrique (COTIMES), pour concevoir et lancer un programme visant à améliorer l’efficacité des systèmes d’égrenage pilote. Les améliorations visaient l’obtention d’un volume plus élevé et de meilleure qualité de fibres de coton à moindre coût. Après un diagnostic d’efficacité propre à chaque site, COTIMES a identifié l’équipement et la maintenance des installations inadéquats, ainsi que la nécessité de mieux former le personnel d’usine. Comme recommandé lors du diagnostic, un atelier de formation régional a été organisé à Ségou, au Mali, en 2009 pour le personnel technique et de gestion des égrenages pilotes. La formation était axée sur l’amélioration des processus de décision, des instruments de contrôle de la qualité et de la maintenance de l’équipement d’humidification.

Suite à cette formation, COTIMES a travaillé avec les égrenages sélectionnés sur une base compétitive pour développer des plans d’investissement. Trois égrenages ont bénéficié des paquets d’investissement – Vélingara de SODEFITEX/Sénégal, N’Dali de ICA-GIE/Bénin et Banfora 2 de SOFITEX/Burkina Faso. En raison de la configuration particulière de chaque égrenage, les investissements variaient, mais impliquaient tous la contribution vers l’achat d’un équipement d’humidification de pointe.

Les principales activités menées par les égrenages étaient : (1) le diagnostic de l’efficacité de l’égrenage; (2) l’installation de l’équipement d’égrenage et d’humidification; (3) l’installation de l’équipement et du logiciel de contrôle d’humidification à plusieurs étapes du processus d’égrenage, et la configuration de cet équipement avec le logiciel de gestion de l’égrenage; (4) un logiciel de comptabilité à l’usine de SODEFITEX; et (5) la

formation du personnel sur l’atténuation des risques liés à l’environnement, à la santé humaine et à l’incendie.

Les résultats sont extraordinaires car ils montrent qu’il est possible de couvrir tous les investissements en une seule campagne d’égrenage. Les améliorations suivantes ont généré les résultats les plus productifs : l’ajustement automatisé de l’humidité des graines et fibres de coton lors du processus d’égrenage ont généré un gain dans le rendement des fibres et la longueur du tissu; la production de ce tissu de qualité supérieure a augmenté entre 16 et 29 pour cent aux usines du Sénégal et du Bénin, ce qui a conduit à une augmentation du prix des fibres; une augmentation de 2 à 3 kg par balle sur le poids moyen des balles de fibres de coton a eu comme résultat la diminution de l’énergie de consommation et d’emballage; et les systèmes intégrés de gestion et la formation du personnel a résulté en épargnes de plus de 15.000 hommes-heures.

L’amélioration de l’équipement technique et de la formation du staff a contribué à augmenter les revenus des égreneuses de Vélingara et ICA-GIE de 175 millions de FCFA (près de 350.000$). A l’usine de Vélingara, l’augmentation était de 11.509 FCFA (environ 23$) par tonne de fibres, en comparaison à la récolte de l’année précédente 2008-2009. Les résultats à l’usine de Banfora 2 SOFITEX de 2012-2013 ne sont pas encore entièrement compilés mais devraient être similaires.

Améliorations de l’EnvironnementA l’installation d’égrenage de Banfora 2, l’un des principaux problèmes identifiés par la SOFITEX a été la pollution environnementale causée par le rejet dans l’atmosphère de particules de coton fines qui s’échappent de la chambre à poussière. Pour atténuer la pollution et les risques contre la santé humaine, l’USAID WACIP a contribué à l’installation d’un système de brumisation au-dessus de la chambre à poussière, ce qui empêche la grande majorité des particules de s’échapper. Après seulement trois jours d’opération, les résultats du système étaient si efficaces que le directeur industriel de la SOFITEX, Vincent de Paul Segda, a décidé d’équiper d’autres usines d’égrenage de la société avec des systèmes

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de brumisation. Un certain nombre de résidents vivant près de l’usine de Banfora 2 étaient satisfaits des améliorations environnementales et ont rendu visite à l’usine pour exprimer leur gratitude à Bernard Konaté, le directeur de l’usine.

Afin de diffuser largement des informations relatives à l’importance des programmes d’investissement dans l’égrenage et de présenter les résultats de ces investissements, l’USAID WACIP et SOFITEX ont organisé des “Journées Portes Ouvertes pour l’Egrenage du Coton” du 26-27 Mars à Bobo Dioulasso et à Banfora, au Burkina Faso.

[ ]5 UnhumidificateurSaharaLite.

5 LedirecteurindustrieldeSOFITEX,VincentdePaulSegda(aumilieu),avecsonchefd’usine,OuaataraMoussa(àsadroite), et un technicien, en visite à l’usine.

4 Unrouleaucompresseurpourl’humidificationdefibres de coton.

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Expo Artisanale de Textiles de USAID WACIP

Dans le but d’atteindre l’objectif de USAID WACIP d’augmenter les revenus des artisans en Afrique de l’Ouest, le projet organise des activités artisanales en collaboration avec son partenaire technique de mise en œuvre, Aid to Artisans (ATA). Des artisans bénéficient de l’assistance technique de ATA depuis 2007.

Comme appui supplémentaire, USAID WACIP a organisé sa première Exposition Artisanale de Textiles au Bénin (tenue du 22-24 Mars à Cotonou). Des entreprises artisanales du Bénin, du Burkina Faso et du Tchad y ont participé. L’Exposition Artisanale de Textiles a permis de montrer des collections de produits de décoration et de mode faits à la main.

L’exposition présentait le travail à de nouveaux marchés régionaux et a permis de renforcer les capacités des artisans à développer de nouveaux produits textiles de façon indépendante. Avec le temps, ceci aboutira à la création de nouveaux liens commerciaux durables et pourra générer des opportunités de vente pour les artisans, au-delà de la période du projet WACIP USAID. L’exposition a fourni des occasions d’affaires uniques en vue de l’accroissement des revenus des entreprises, ainsi que de l’amélioration de leurs moyens de subsistance.

Depuis le début des activités de USAID WACIP, plus de 700 nouveaux produits en coton ont été développés par les artisans, ce qui a permis de générer plus d’un million de $ en ventes aux locaux, régionaux et internationaux.

[5 Des produits artisanaux étalés lors de l’Expo Artisanale de Textiles de USAID WACIP. ]

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La Gestion des Ressources Naturelles en Afrique de l’Ouest Améliore le Sol et les Rendements des Cultures Les membres du personnel de Gestion de Ressources Naturelles (GRN) ont mené des recherches en vue d’augmenter l’efficacité de l’utilisation des engrais et développer des technologies d’éléments nutritifs de la plante qui contribuent à améliorer la fertilité des sols tout en protégeant l’environnement. L’équipe GRN encourage également les approches stratégiques, participatives et holistiques pour favoriser l’innovation et développer des options effectives, rentables et environnementalement viables d’options technologiques et de pratiques sociétales de GRN.

Les membres du personnel de GRN de la Division Afrique du Nord et de l’Ouest (NWAFD) de l’IFDC sont actuellement concentrés sur l’implémentation de trois technologies au sein de la division – l’irrigation goutte-à-goutte (utilisée conjointement avec le PPE), la jachère de mucuna, et les courbes de niveau.

Chacune de ces technologies est d’une importance capitale en Afrique de l’Ouest, où la gestion des ressources naturelles au moyen de la gestion appropriée de l’eau, l’utilisation efficace des engrais et la gestion des terres est impérative à l’accroissement des rendements des cultures et la durabilité de la productivité agricole.

Dans de nombreux des pays de l’Afrique de l’Ouest, cultiver des cultures végétales lors de la saison non-culturale est une pratique commune qui aide à générer plus de nourriture et de revenus. Cependant, la rareté de l’eau, la main d’œuvre intensive et les pauvres habitudes de gestion du sol et de l’eau font entrave au succès des agriculteurs. L’irrigation goutte-à-goutte associée au PPE aide les agriculteurs à améliorer leurs rendements tout en diminuant la difficulté du travail et en réduisant les pertes liées à l’eau et au sol. La technologie qui est actuellement mise en œuvre dans trois pays (Burkina Faso, Ghana et Togo) et permet d’améliorer les rendements des tomates, des poivrons et de l’okra de 50 à 100 pour cent, ce qui augmente l’efficacité de l’utilisation de l’eau d’au moins 40 pour cent et prévient la dégradation du sol.

Dans la plupart de systèmes de production agricoles Africains, il y a un souci de plus en plus grandissant concernant la rareté de la matière organique, qui est associée à la faible productivité du sol. En intercalant la culture du mucuna au maïs lors de la saison sèche, pour le planter durant la saison de pluies, les mauvaises herbes sont étouffées. Le mucuna permet également d’améliorer la fertilité du sol en remplaçant l’azote perdu et en conservant l’humidité du sol. Le procédé, appelé jachère de mucuna, est une méthode abordable pour enrichir le sol en matière organique afin de raviver sa fertilité, qui permet de doubler les rendements des cultures principales tout en améliorant l’efficacité des engrais. Cette approche, conçue pour et mise en œuvre dans les zones côtières de l’Afrique de l’Ouest, fonctionne dans les écosystèmes à pluviométrie bimodale.

L’érosion et l’utilisation inefficace des ressources d’eau font entrave à la production agricole dans de nombreux pays Africains. Une technique d’aménagement du paysage appelée les courbes de niveau permet d’atténuer ces contraintes. Les courbes de niveau consistent à construire des remblais de terre sur toute la pente, en restant fidèle aux contours de la terre autant que possible. Une série de murets divisent la section en bandes de terre, créant ainsi une barrière à l’écoulement des eaux de ruissellement, ce qui préserve à la fois le sol et l’eau. Puisque la dégradation des terres et la désertification sont des menaces constantes en Afrique de l’Ouest, le fait d’économiser jusqu’à 162 t/ha de terres à travers un système de courbes de niveau permet de maintenir des exploitations agricoles durables. Le système de courbes de niveau permet aux agriculteurs de gérer plus facilement la fertilité des sols et l’utilisation de l’eau.

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[ ]3 (Enface):Unejachèredemucunareconstitueleséléments nutritifs perdus du sol.

5 (Tout au-dessus): Un agriculteur expose des tomates de son champ d’irrigation goutte-à-goutte. Des seaux d’irrigation goutte-à-goutte bleus (Chapin) sont visibles dans l’arrière-plan.

5 (Au-dessus, à droite): Des courbes de niveau préviennent le ruissellement de l’eau et l’érosion, ce qui permet de conserver à la fois le sol et l’eau, et le bon maintien de la terre pour les agriculteurs.

3 (A gauche): Un agriculteur s’occupe de ses cultures, à l’aide d’un conteneur d’irrigation goutte-à-goutte (à l’arrière-plan) et de tuyaux d’irrigation étendus tout le long des rangées de cultures.

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Le déclin de la fertilité du sol and les faibles taux d’utilisation d’engrais constituent les causes majeures de productivité sous-optimale en Afrique Subsaharienne. Le manioc, largement cultivé en tant qu’aliment de base, n’est pas une exception. Même dans un sol de bonne qualité, les rendements de manioc peuvent souffrir lorsque les agriculteurs, par manque de connaissance ou d’accès, utilisent des mélanges d’engrais qui ne correspondent pas aux besoins du sol. Pour améliorer les systèmes de production de manioc en Afrique de l’Ouest, des recherches sur le terrain ont été menées au Bénin, au Ghana et au Togo par l’équipe de GRN de l’IFDC, en coordination avec SARI, l’Institut de Recherche sur les Sols, le Centre pour la Recherche Agricole et l’Institut National de la Recherche Agronomique du Bénin. L’étude, intitulée “Recommandations d’Engrais Spécifiques aux Sites dans la Production du Manioc en Afrique de l’Ouest”, a été menée à l’aide de systèmes d’aide à la décision pour élaborer des recommandations d’engrais spécifiques aux sites pour améliorer la gestion des éléments nutritifs dans les systèmes de production du manioc. L’étude, financée par la DGIS, l’USAID et le Fonds International de Développement Agricole, a débuté en 2007 lorsque des chercheurs de GRN et des instituts ont diagnostiqués la fertilité des sols pour les trois zones climatiques qui traversent le

Bénin, le Ghana et le Togo. Dans le but de déterminer des recommandations d’engrais appropriées pour chaque type de sol, l’équipe avait besoin de développer des paramètres d’étalonnage pour l’évaluation quantitative de la fertilité des sols tropicaux (Quantitative Evaluation of the Fertility of Tropical Soils - QUEFTS). QUEFTS est un modèle statique utilisé pour établir des taux de mélange d’engrais spécifiques par site en mesurant l’absorption des éléments nutritifs des cultures contre l’apport indigène des éléments nutritifs.

En procédant à un essai d’engrais, l’équipe a évalué la capacité d’apport indigène de chaque sol et la réaction du manioc à l’accroissement des taux d’engrais. L’évaluation a révélé que le manioc réagit à différents mélanges d’engrais d’un sol à l’autre et d’une zone à une autre, en insistant sur l’importance des recommandations spécifiques à chaque site. L’évaluation a cependant montré que le potassium (K) et N étaient les engrais les plus important à appliquer pour une production optimale de manioc dans les zones où seul le manioc est cultivé, tandis que le phosphore (P) devrait compléter N et K là où des systèmes de culture intercalaires de maïs-manioc sont en place.

Après étalonnage, le modèle QUEFTS a été utilisée pour formuler les doses d’engrais spécifiques aux sites de chaque zone pilote, évaluer l’efficacité des doses d’engrais spécifiques et choisir les taux les plus optimaux pour être diffusés en Afrique de l’Ouest. Au Bénin, au Ghana et au Togo, il y a trois grandes zones climatiques dans lesquelles la production de manioc est répandue : la Zone Forestière, la Zone Guinéenne et la Zone Soudano-Guinéenne (voir carte ci-dessous). Les champs tests ont été établis à Kumasi

5 Dr.BenjaminAhiabor(deuxièmeàpartirdelagauche)deSARIettroisagriculteursàSavelugu,auGhana,montrentleurrécolte de manioc.

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QUEFTS Aide à Déterminer les Mélanges d’Engrais Optimaux pour des Sols Spécifiques

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(au Sud du Ghana) dans la Zone Forestière, Davié et Adingnigon (Bénin du Sud) dans la Zone Guinéenne et Nyankpala (au Nord du Ghana) dans la Zone Soudano-Guinéenne et ont impliqué trois principaux types de sols: Ferralsols aux sites de Davié et Adingnigon, Acrisols au site de Kumasi et Lixisol Gleyi-ferrique au site de Nyankpala. Dix combinaisons de taux de NPK ont été testés à chaque site pilote pour la culture du manioc au Bénin et au Ghana, ainsi que pour la culture du manioc et la culture intercalaire de maïs-manioc au Togo.

Les essais ont montré que le manioc a réagi différemment à chaque type d’engrais, selon le type de sol et l’emplacement. Cela a permis à l’équipe de proposer les options les plus efficaces et économiques pour chaque site. Par exemple, au Sud du Togo, bien que le manioc répondait le mieux – plus de deux fois la performance du contrôle absolu sans engrais – pour NPK

60:25:120 et NPK 100:40:150 pour le système de manioc et NPK 110:35:125 et NPK 200:55:155 pour le système intercalaire de maïs-manioc, NPK 60:25:120 a été suggéré comme l’option la plus rentable pour les agriculteurs.

Actuellement, 13 villages sont impliqués dans le processus de diffusion, qui inclue des modules d’apprentissage participatif sur les engrais, d’identification des carences en éléments nutritifs, des indicateurs de la fertilité des sols et des indicateurs de performance des cultures. Les modules d’apprentissage sont menés à des parcelles de démonstration pour faciliter l’adoption des taux d’engrais recommandés. L’équipe de gestion des ressources naturelles prévoit d’atteindre un plus grand nombre d’agriculteurs à travers les journées champêtres et visites d’échange impliquant les villages, les détaillants et autres intervenants voisins.

5 Quatre zones climatiques s’entrecroisent au Ghana, au Togo et au Bénin

Sahelo-Soudanienne: Semi-Aride

Soudano-Guinéenne: Semi-Humide

Guinéenne: Humide

Fôret: Humide

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CFC-KIT Favorise la Production et le Marketing du Sésame au Mali

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Les crises politiques et sécuritaires qui ont englouti le Mail durant la deuxième moitié de 2012 ont causé la cessation des activités de l’IFDC dans le pays. Cependant, malgré les agitations, il y a eu des progrès dans un certain nombre de domaines, à savoir : la formation intensifiée lors des journées champêtres; des progrès impressionnants dans les rendements; les avancées dans la qualité; les capacités entrepreneuriales, financières et commerciales accrues des petits exploitants agricoles; ainsi que la formation et coopération organisationnelle.

Plus de Formations, Moins de Coûts La production de sésame est une activité entrepreneuriale potentiellement lucrative au Mali, et dans laquelle les petits exploitants et autres intervenants de la chaîne de valeur sésame sont prêts à investir. L’accent que met l’IFDC sur l’amélioration de la production et de la commercialisation du sésame comprend le composant de Développement de la Production et de la Transformation du Sésame d’Exportation en dehors du Mali (CFC-KIT) du projet de Développement Economique à la Base par les Pôles d’Entreprises Agricoles (DEBPEA) de l’IFDC. DEBPEA a été conçu pour renforcer étendre le développement agricole au Mali. Le financement de CFC-KIT provient du Common Fund for Commodities (CFC) et du Netherlands’ Royal Tropical Institute (KIT). KIT fait également le suivi des activités et contribue à l’implémentation des outils de gestion du projet. Dans le but d’apprendre comment améliorer leurs rendements en qualité et en quantité, les agriculteurs assistent à des ateliers et à des formations sur le terrain en semis et en techniques culturales et de récolte. Le

taux de participation aux formations organisées par l’IFDC en 2012 a dépassé les prévisions de 11 pour cent (2.780 formés/2.500 prévus). Parmi les petits exploitants formés, 147 ont assisté aux journées champêtres, qui étant donné leur succès, augmenteront en nombre avec le temps.

La formation lors de journées champêtres est devenue plus pratique, efficace et moins chère. Le coût de formation d’un seul agriculteur a baissé de 76 pour cent, de 40.000 FCFA, ou près de 85$ en 2011, à 9.000 FCFA (ou environ 18$) en 2012. Ceci est en partie dû au fait de consacrer plus de temps en sessions de formation sur le terrain plutôt que dans les salles de formation. Attestant de la perception croissante de la valeur de la formation au cours des journées champêtres, six nouvelles “écoles” de journées champêtres ont été financées par les petits exploitants eux-mêmes, et quatre ont été financées par le Projet de Renforcement des Capacités pour une Agriculture Durable (PRECAD) de la Fondation Syngenta.

Des Innovations EconomesLors d’une journée champêtre, la leçon portait sur un semoir – un dispositif de semis qui positionne précisément les graines à une profondeur ciblée dans le sol, puis les recouvre. Le semoir utilisé lors de cette démonstration est un disque de 11 trous pour semer les graines de sésame mélangées avec du fumier organique. En comparaison avec le semis à la volée habituelle employé par de nombreux petits agriculteurs, l’utilisation du semoir nécessite environ 50 pour cent moins de semences et augmente la germination et l’émergence des plantes. Il requiert également beaucoup moins de temps – il suffit d’une seule journée pour semer 1 ha avec un semoir, comparativement à quatre jours quand le semis est fait à la main. Le semoir rend la plantation plus facile, plus rapide et moins coûteuse.

5 LeprojetCFC-KITdéveloppedespôlesd’entreprisesagricolesetdeschaînesdevaleurdesésameauMali,toutenadressantlesquestionsdesimpuretésdusésameafind’améliorerlaqualité,pourquelesagriculteurspuissentaugmenterleursrevenusenexportant les produits tels que ces bouteilles d’huile de sésame.

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Des Gains Impressionnants dans la Culture et les RendementsAvec l’augmentation de la prise de conscience du potentiel de profit du sésame et les nouvelles portant sur les rendements croissants, la culture du sésame est en pleine expansion. Le nombre d’agriculteurs impliqués dans la culture du sésame au sein de 11 PEA interviewés a augmenté de 18 pour cent, en passant de 7.619 en 2011 à 8.959 en 2012. La superficie plantée a augmenté de 7.645 ha à 10.409 ha, et la superficie cultivée par agriculteur a augmenté de 16 pour cent et est passé de 1,17 ha à 1,36 ha. Lorsque l’IFDC a été forcé de suspendre ses activités au Mali, les prévisions de rendements en 2012 étaient estimées à 4.157 kg/ha, contre les rendements de 2.625 kg/ha enregistrés en 2011 – un taux de croissance projeté à plus de 58 pour cent.

Ces résultats découlent de changements tels que le ‘respect du calendrier agricole’, qui comprend la planification du début des formations sur le terrain pour coïncider avec le début de la saison de plantation. Le calendrier agricole est également un facteur dans l’accès aux engrais par les agriculteurs. Les champs de démonstration permettent de convaincre les agriculteurs que les engrais organiques et inorganiques aident à considérablement améliorer les rendements. Cependant, il n’y a pas suffisamment de fumier pour que les agriculteurs dépendent seulement des engrais organiques, et au cours de la période où les engrais sont généralement disponibles (en Juillet et en Août), ils sont trop chers pour le petit exploitant. Le personnel du projet CFC-KIT a recommandé qu’en utilisant leurs ressources financières pour acheter les engrais en gros chez les fournisseurs, avant la saison culturale, les OPA, coopératives ou unions pourraient

ouvrir leurs propres boutiques d’intrants et vendre les engrais à leurs agriculteurs-membres.

Des pratiques supplémentaires telles que l’utilisation de semences améliorées, la prise de conscience sur l’importance et le timing de l’entretien des cultures et la plantation en une seule ligne – une pratique dans laquelle les semences sont plantées dans des lignes séparées par des sols non cultivés pour faciliter l’accès – ont également été cités.

Sensibilisation sur la Qualité et Certification BioLa création de la prise de conscience parmi les petits exploitants agricoles sur l’impact de la qualité sur l’exportation du sésame est un sujet essentiel de préoccupation. L’élaboration de mesures de contrôle de qualité plus strictes pour satisfaire les exigences des transformateurs et exportateurs de sésame est un effort continu. Du matériel de nettoyage (les tamis et les couvercles de tamis par exemple) a été mis en place au sein de 14 centres de collecte, et les membres de quatre unions de producteurs de sésame sont en train d’être formés dans l’utilisation de cet équipement.

Bien que la demande de sésame soit généralement élevée (qu’il soit fertilisé par des engrais minéraux ou organiques), il existe une demande croissante de sésame bio. Cependant, un besoin essentiel lié à la qualité, à la demande et au prix est la certification du commerce équitable du sésame bio. La certification donne aux acheteurs l’assurance que le sésame n’a pas été génétiquement modifié, ne contient pas d’agents de traitement génétiquement modifiés, n’a pas été cultivé avec des engrais chimiques ou encore n’a pas été altéré à travers le contact avec le sésame conventionnel. Ces conditions sont vérifiées à travers la ‘traçabilité’ et la ‘préservation de l’identité’, qui permettent aux agriculteurs et transformateurs de garantir que le sésame bio a été adéquatement isolé du sésame non-bio.

Le manque de certification actuel dans plusieurs coins du Mali implique que le sésame bio est souvent vendu au même prix que le sésame non-organique. Cela réduit les revenus et bénéfices des agriculteurs et des détaillants d’intrants.

L’expérience des cultivateurs de sésame bio de la Fédération des Guireyaawes au Mali est utile aux cultivateurs de sésame organique non-certifié ailleurs au Mali. Là-bas, les cultivateurs de sésame bio ont eux-mêmes organisé la réduction des coûts d’obtention de certification et produit l’étiquette “Sésame Bio du Mali”. La processus de certification comprenait le développement d’une évolution du marché, un plan d’affaires et un système de traçabilité – qui est, un plan décrivant les zones où le sésame bio est produit. L’existence du système de traçabilité facilitera le processus de certification du sésame bio dans tout le pays.

Les Entreprises, les Finances et la Coopération OrganisationnelleAu-delà de la formation agricole, les besoins en éducation des petits exploitants agricoles et autres entreprises impliquées dans la production du sésame comprennent le marketing, la comptabilité et les finances. Lors des ateliers organisés par les PEA, les membres apprennent à développer des plans d’affaires, comprendre les critères d’octroi de prêts par les institutions de crédit, identifier les sources de financement et négocier les crédits. Lors d’un atelier du genre, 80 pour cent des plans d’affaires préparés par les participants ont été financés, et les autres ont reçu l’opinion favorable de la Banque Nationale de Développement Agricole.

L’attention est davantage accordée au bénéfice de la coopération entre les petits exploitants et autres membres de la chaîne de valeur de sésame. Par exemple, un partenariat formel négocié entre l’IFDC et Oikocredit octroiera des crédits aux agriculteurs, pour l’achat d’intrants agricoles et autres nécessités. De la même manière, un partenariat a été développé avec l’Organisation Inter-églises

Pour apprendre comment améliorer leurs rendements en qualité et en quantité, les agriculteurs participent à des ateliers et formations sur le terrain en techniques de semis, de culture et de récolte.

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Hollandaise de Coopération et Développement pour fournir de l’équipement de nettoyage de sésame qui permet d’augmenter la qualité des produits.

Le regroupement constitue un excellent exemple d’instaurer la coopération entre les petits agriculteurs et les autres intervenants. On estime que 50 pour cent des OPA et coopératives associées à des PEA pratique le regroupement – la collaboration formelle ou informelle des agriculteurs et des acheteurs de produits identiques ou complémentaires. Cette pratique donne aux petits exploitants agricoles le poids de négociation pour l’achat de semences, engrais et autres intrants, ainsi que de l’influence dans la fixation du prix au marché de sésame.

Le nombre de petits producteurs de sésame formant des coopératives se développe rapidement, dû en grande partie à la formation de nouveaux PEA et à l’augmentation de l’adhésion au sein des PEA existants. Pour faciliter la création de nouveaux PEA, une carte numérique identifiant les emplacements des PEA existants a été développé. Elle est en train d’être mise à jour avec les informations de contact et adresses. En outre, des séances d’information sur les coopératives sont tenues dans les régions où les agriculteurs ne sont pas encore organisés.

Défis FutursSur base des expériences des saisons passées, un certain nombre de défis spécifiques ont été identifiés : • Commencer toutes les sessions de formation au moment

approprié (généralement en Juin) pour les rendre plus pratiques et utiles.

• Synchroniser toutes les activités avec le calendrier agricole.• Assurer l’utilisation plus régulière de la Gestion Intégrée des

Ravageurs (GIR). • Renforcer les capacités des coopératives à améliorer l’accès aux

semences et aux engrais.• Entreprendre les étapes nécessaires pour obtenir la certification

du sésame bio dans tout le Mali.

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5 UnagriculteurMalienrécoltedusésamepourtransformation.

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La Qualité des Engrais Commercialisés en Afrique de l’Ouest : Une Evidence de Contrôle Plus Strict

L’Augmentation de l’Utilisation d’Engrais est Nécessaire à la Réalisation d’une Révolution Verte en AfriqueDans un avenir prévisible, l’agriculture restera l’épine dorsale de la croissance économique de la plupart des pays de l’Afrique de l’Ouest. Par conséquent, le développement agricole doit être au cœur de tout développement économique viable et durable dans ces pays. Toutefois, en raison de la pauvreté des sols, des précipitations irrégulières et des contraintes technologiques, la productivité agricole est faible, ce qui rend difficile de répondre à la demande alimentaire d’une population sans cesse croissante, et de plus en plus urbanisée.

Historiquement, la réponse à une demande accrue de nourriture a été d’étendre la superficie cultivée. Cette extensification a contribué à la dégradation progressive des terres, ce qui affecte négativement la qualité des sols et la productivité agricole et pose des risques sérieux pour l’environnement (car les éléments nutritifs extraits des sols par les cultures ne sont pas suffisamment reconstitués).

L’utilisation des engrais en Afrique de l’Ouest est parmi les plus bas au monde. La consommation totale régionale d’engrais est estimée à environ 1,5 millions de tonnes métriques par an. Les engrais sont principalement utilisés dans les cultures de rente, et moins de 8-9 kg d’éléments nutritifs des engrais sont utilisés par hectare par an.L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’agriculture (FAO) estime que le taux moyen d’application d’engrais devrait augmenter de 8 à 9 kg/ha/an à 23 kg ha /an d’ici 2015 pour atteindre la croissance de 6 pour cent fixée par le Programme Détaillé pour le Développement de l’Agriculture

Africaine (PDDAA) en tant qu’objectif agricole annuel de production.

Le Contrôle de la Qualité des Engrais Doit Etre RenforcéPlusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest ont libéralisé l’importation et la distribution des engrais sans contrôle approprié, ce qui a conduit à des problèmes de qualité des produits dans la région. Cela pourrait entraver les efforts visant à accroître la productivité agricole et à rétablir ou maintenir la fertilité des sols. Il existe peu d’études systématiques sur la qualité des engrais commercialisés en Afrique de l’Ouest, la plus récente a été menée par IFDC en 1995. Elle a montré que, bien que les caractéristiques physiques des engrais commercialisés fussent généralement acceptables, 43 pour cent de ces produits étaient pauvres en éléments nutritifs et 58 pour cent étaient déficients en poids. L’étude de l’IFDC a attribué ces problèmes à l’absence de cadres juridiques appropriés ou à leur application inefficace.

Ces problèmes persistent et, par conséquent, le pourcentage d’engrais de mauvaise qualité commercialisés en Afrique de l’Ouest est trop élevé. Ces problèmes de qualité (et les risques environnementaux significatifs) vont augmenter si le marché continue de croître sans contrôle efficace. D’un autre côté, seuls les produits de qualité permettront aux agriculteurs de maximiser le rendement de leurs investissements, ce qui les encouragera à étendre davantage l’utilisation des engrais.

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5 Une étude sur la qualité des engrais menée par l’IFDC en Afrique de l’Ouest a permis de constater que bien que les preuves des produitsaltéréssoientminimes,lesengraisNPKmélangésdanslarégionsontplussusceptiblesd’êtredemoindrequalitéquelesproduits composés importés.

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Face au défi de l’amélioration de la qualité des engrais commer-cialisés en Afrique de l’Ouest, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union Econo-mique et Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) se sont associés pour développer un cadre juridique régional pour leur contrôle. L’objectif principal de ce cadre en cours d’élaboration est de sauvegarder les intérêts des agriculteurs contre les ca-rences, la falsification, les déclarations mensongères et le poids incorrect des éléments nutritifs, ainsi que de contribuer à la création d’un environnement favorable aux investissements du secteur privé dans l’industrie des engrais. Son adoption s’ins-crit dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie régionale d’engrais adoptée en 2006.

Nouveautés Concernant la Qualité des Engrais Commercialisés en Afrique de l’OuestPour évaluer l’efficacité du cadre régional au moment de sa mise en œuvre, la CEDEAO et l’UEMOA ont lancé une étude en 2012 pour évaluer la qualité des engrais commercialisés en Afrique de l’Ouest ainsi que les facteurs influant sur la qualité

des engrais. “La Qualité des Engrais Commercialisés en Afrique de l’Ouest : Evidence de Contrôle Renforcé Organisé au Niveau Régional” était financée par DGIS et mise en œuvre à travers le projet Marketing des Intrants Régional Plus (MIR). Elle a été menée par Dr. Joaquin Sanabria de l’IFDC (scientifique-biométricien), Dr. Georges Dimithe (leader du projet MIR Plus) et Emmanuel K.M. Alognikou (expert en politique relatif aux engrais au projet MIR Plus). L’étude sert de base à une évaluation de la qualité des engrais en Afrique de l’Ouest.

Les inspecteurs formés par les services nationaux de réglemen-tation des engrais dans cinq pays de l’Afrique de l’Ouest – la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigeria, le Sénégal et le Togo – ont contribué à mener l’étude. La méthode d’échantillonnage comportait deux étapes. La première portait sur l’obtention d’un échantillon aléatoire de cinq à 10 pour cent des détaillants d’en-grais dans chaque pays. La deuxième étape consistait à recueillir des échantillons d’engrais au hasard dans chacun des entrepôts ou des magasins inclus dans l’échantillon.

L’échantillonnage des engrais et la collecte ont été menés selon un protocole convenu. En outre, des questionnaires standardisés ont été utilisés pour enregistrer les conditions de stockage,

les attributs physiques des engrais et les caractéristiques des marchés et des détaillants.

Pratiquement tous les engrais utilisés dans la région sont im-portés. Les engrais recueillis étaient soit des engrais importés en vrac qui ont ensuite été mélangés dans la région ou encore des produits composés importés. Un total de 2.028 échantillons d’engrais ont été recueillis à partir de 827 endroits dans les cinq pays. La distribution des échantillons représente l’importance relative des différents engrais de ces pays. Le mélange d’urée et de NPK 15:15:15 étaient les seuls produits recueillis dans tous les cinq pays. L’urée, le composé NPK 15:15:15, le composé NPK 16:16:16, le composé NPK 23:10:05, le mélange de NPK 15:15:15 et de sulfate d’ammonium (AS) représentent 79 pour cent des échantillons collectés.

Les analyses chimiques des échantillons d’engrais étaient concentrées sur la détermination de la teneur en éléments nutri-tifs primaires (N total, P disponible et K soluble). Des analyses statistiques ont été appliquées aux données sur la teneur en éléments nutritifs, les attributs physiques et caractéristiques des marchés, les conditions des détaillants et de stockage, afin de

déterminer la qualité des différents produits d’engrais et pour associer la qualité des engrais aux caractéristiques du marché et des détaillants. Pour être efficace, la conformité de la teneur en éléments nutritifs a été analysée statistiquement seulement pour les engrais qui avaient au moins 23 échantillons (93 pour cent de tous les échantillons prélevés). Le respect de la teneur en élé-ments nutritifs a été évalué sur base de normes de la CEDEAO nouvellement adoptées.

Les principales conclusions de l’étude peuvent être résumées comme suit : La Mauvaise Qualité est plus Sévère Parmi les Engrais Mélangés Les analyses chimiques effectuées ont montré que le NPK mélangé dans la région présente les cas les plus fréquents et les plus graves de mauvaise qualité par rapport aux engrais importés sous forme composée. Plus précisément, 51 pour cent des échantillons de mélanges 15:15:15 n’étaient pas conformes aux limites de tolérance d’écarts de teneur en éléments nutritifs nouvellement adoptées par la CEDEAO. De même, 86 pour cent des mélanges d’échantillons 20:10:10, 12 pour cent des mélanges d’échantillons 06:20:10, 96 pour cent des mélanges d’échantillons 15:10:10, 31 pour cent des échantillons Asaase Wura (00:22:18

La méthode d’échantillonnage comportait deux étapes. La première portait sur l’obtention d’un échantillon aléatoire de cinq à 10 pour cent des détaillants d’engrais dans chaque pays. La deuxième étape consistait à recueillir des échantillons d’engrais au hasard dans chacun des entrepôts ou des magasins inclus dans l’échantillon.

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Echantillonnage d’Engrais dans Cinq Pays Cibles de la CEDEAO/UEMOA

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A propos de MIR Plus : Le Projet MIR Plus est un projet conjoint de la CEDEAO et de l’UEMOA mis en œuvre par l’IFDC. L’assistance technique apportée par l’IFDC est financée par DGIS. Les objectifs de MIR Plus sont de faciliter le développement d’un marché régional d’intrants agricoles en Afrique de l’Ouest et d’appuyer la mise en œuvre de politiques régionales agricoles.

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+9 +7 CaO S +5 MgO, un mélange spécial pour le cacao du Ghana) et 26 pour cent des échantillons de Cacao Feed (00:30:20) ne répondaient pas aux normes de qualité de la CEDEAO.

En revanche, seuls 4 pour cent de l’urée, 10 pour cent de l’en-grais composé 15:15:15, 16 pour cent de AS (21:00:00 +24 S), 15 pour cent de l’engrais composé 16:16:16, 1 pour cent des échantillons du composé 23:10:5 et 4 pour cent de Sulfan (24:0:0 +6 S) ne répondaient pas aux normes de qualité de la CEDEAO. Bien que la proportion d’échantillons de produits composés non conformes soit encore inférieure aux produits mélangés, la pro-portion reste encore élevée pour des produits importés.

Parmi les échantillons de superphosphate simple (SSP) collectées au Nigeria, 70 pour cent ne contenaient pas de P2O5 et étaient plutôt constitués principalement de quartz. Les analyses chimiques et X-ray indiquent que les échantillons provenaient de matières parasitaires sans caractéristiques d’engrais qui étaient commercialisées en tant que SSP.

Les Comparaisons d’un Pays à l’Autre Montrent Diverses Qualités de Produits Les comparaisons faites entre la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo pour le mélange 15:15:15 et entre le Ghana, le Nigeria et le Togo pour le composé 15:15:15 montrent des écarts importants entre ces pays. La conformité générale de la teneur en dehors des éléments nutritifs pour le mélange 15:15:15 était la plus élevée en Côte d’Ivoire (87 pour cent), suivie par celle du Ghana (42 pour cent) et du Togo (6 pour cent). Pour le composé 15:15:15, la conformité globale de la teneur autre que celles des éléments nutritifs était beaucoup plus faible – au Nigeria (16 pour cent), au Ghana (10 pour cent) et au Togo (3 pour cent).

La faible proportion de non-respect observée au Togo peut être due au fait que le Togo a une faible variabilité des sources d’importation et une chaîne de distribution relativement simple en raison des contrôles gouvernementaux des importations et des distributions.

Les Carences d’Eléments Nutritifs dans les Mélanges Ne Sont Pas Simplement une Question de SégrégationL’analyse a indiqué que la principale raison de carences en éléments nutritifs dans l’Asaase Wura est la répartition inégale des nutriments à l’intérieur des sacs causée par la ségrégation des granules. Les déficiences de teneur en éléments nutritifs dans la moitié des mélanges 15:15:15, deux tiers de ‘Fourrage de Cacao et un tiers des échantillons de mélange 6:20:10 sont également attribuées à la ségrégation des composants des engrais utilisés.

L’effet de la ségrégation dans les produits ayant la plus forte proportion d’échantillons non-conformes (15:10:10 et 20:10:10) est minime, mais le manque de respect des nutriments dans ces produits s’explique plutôt principalement par l’insuffisance d’éléments nutritifs dans le mélange fabriqué. La forte probabilité associée à l’évaluation de la ségrégation dans certains engrais

mélangés suggère qu’une grande proportion des cas de carence en éléments nutritifs peut être évitée au moyen de l’utilisation d’engrais de granulométrie uniforme pour fabriquer ces mélanges et utilisant des équipements et des procédures appropriées.

Faible Preuve de Falsification des Produits Si les inspecteurs formés ont rapporté la preuve de falsification dans 23 pour cent des échantillons de la Côte d’Ivoire, seuls 3,4 pour cent des échantillons en provenance du Nigeria ont fait preuve de falsification. Les seuls cas de falsification complètement prouvés étaient les échantillons SSP en provenance du Nigeria qui n’avaient pas de teneur en P2O5. Ce résultat confirme également les conclusions de l’évaluation de l’IFDC menée en 1995. Même si il y a une perception d’engrais contrefaits ou falsifiés qui sévissent sur les marchés Ouest Africains, cette perception n’est pas étayée par les conclusions de ces deux études.

Des Sacs d’Engrais à Poids Faible Sont Communs Quoique la falsification ne se soit pas avérée être un problème majeur, le poids des sacs en était un. Une analyse de 1.055 sacs d’engrais collectés dans les cinq pays indique que, dans 41 pour cent des échantillons, le poids du sac ne respecte pas la limite de tolérance de la CEDEAO au Nigeria, 28 pour cent en Côte d’Ivoire, 13 pour cent au Sénégal, 12 pour cent au Ghana et 7 pour cent au Togo. Les raisons possibles d’insuffisance pondérale des sacs sont le mauvais processus de contrôle ou les actes délibérés de sous-pondération.

Les Caractéristiques de Marchés Sont Associés à la Qualité des ProduitsL’association statistiquement considérable entre les caractéristiques du marché et les catégories de qualité des engrais (‘bon’ ou ‘mauvais’) a été trouvée seulement pour les mélanges 15:15:15, probablement parce qu’il y a suffisamment de variabilité dans les échantillons recueillis entre les deux catégories. Fait intéressant, les marchés ruraux sont associés à un pourcentage significativement plus élevé (87,5) des engrais de bonne qualité que les marchés urbains (56,5 pour cent). Les résultats des analyses statistiques ont également montré que les marchés permanents ont tendance à avoir un pourcentage significativement plus élevé de mélanges 15:15:15 de bonne qualité que les marchés périodiques. De même, les marchés ayant une forte

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5 Echantillon de phosphate naturel au Sénégal.

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concentration de détaillants ont tendance à avoir un pourcentage significativement plus élevé de produits de bonne qualité que les détaillants isolés.

Agrément et Connaissance des Questions Relatives aux Engrais Les caractéristiques et analyses statistiques des détaillants effectuées sur les échantillons mélangés et composés révèlent que les détaillants avec “une bonne connaissance des engrais” sont plus susceptibles de vendre un pourcentage plus élevé de produits de bonne qualité. De même, les détaillants ayant le permis de vente d’engrais sont plus susceptibles de vendre un pourcentage plus élevé d’engrais de bonne qualité que ceux non-agréés. En outre, l’analyse indique que les détaillants qui vendent principalement des engrais aux grands exploitants agricoles sont plus susceptibles de vendre un pourcentage plus élevé de produits de bonne qualité que les détaillants dont la clientèle est surtout composée de petits exploitants agricoles.

Les Attributs Physiques Sont Liés à la Qualité du Produit La présence d’impuretés et charges n’a pas été analysée statistiquement en raison du manque de variabilité dans les données recueillies par les équipes de prélèvement. L’évaluation qualitative de l’intégrité des granules (présence de particules fines et de poussières) ont indiqué que tous les engrais mélangés avaient au moins 50 pour cent des échantillons classés dans les catégories moyennes ou de haut niveau en ce qui concerne la présence de particules fines. Le mélange 15:10:10 a également montré une présence de poussière de 80 pour cent dans la catégorie de haut niveau. Parmi les engrais composés, 16:16:16, 15:15:15, 23:10:05 et Sulfan ont également eu plus de 50 pour cent des échantillons classés dans les catégories moyennes et de haut niveau en ce qui concerne la présence de particules fines.

L’intégrité des granules s’est avérée plus pauvre pour le composé 15:15:15 que pour le mélange 15:15:15. La fréquente et sévère dégradation de granules peut résulter de la manipulation excessive des sacs d’engrais en raison de leur manutention à la main. Il y a aussi une indication claire que les chaînes de distribution complexes (Nigeria et Ghana) présentent une fréquence plus élevée et une gravité de la dégradation granulaire que les chaînes de distribution simples (Togo).

Comme l’on pouvait s’y attendre, l’étude a révélé une forte corrélation entre les niveaux élevés d’humidité et les niveaux d’agglomération élevés, tant pour les engrais mélangés que pour les engrais composés. L’importance de l’ensachage approprié a été mise en évidence par les résultats au Sénégal, où 41 pour cent des sacs en plastique ne disposaient pas de doublure intérieure, et 61 pour cent des échantillons présentaient une prise en masse d’urée à moyen et à haut niveau.

Mise en Œuvre du Système de la CEDEAOLes résultats de l’étude montrent clairement que la mise en œuvre du

système de réglementation des engrais de la CEDEAO est effectivement de nature à assurer que les produits fournis sur le marché répondent à des normes supérieures de qualité. Le système de la CEDEAO impose un permis obligatoire pour les détaillants ainsi que l’inspection, l’échantillonnage et l’analyse des engrais aux points d’importation et tout le long de la chaîne de distribution.

Nécessité d’Adresser les Défis Liés à la Qualité des Mélanges Les mélanges montrent les cas les plus fréquents et plus graves de mauvaise qualité. Il est impératif d’identifier l’origine de leurs problèmes de qualité et proposer des solutions appropriées. En outre, il y a un besoin évident d’améliorer les connaissances de fabrication et le matériel de ces mélanges de fabrication.

Renforcer les Capacités des Détaillants d’Intrants Les résultats de l’étude suggèrent également la nécessité de former des détaillants sur les propriétés physiques et chimiques des engrais, et la manutention et le stockage appropriés des engrais. Cela permettra de réduire l’effet des caractéristiques physiques des engrais sur la qualité du produit.

6 Des travailleurs déchargent des sacs d’engrais d’un bateau auportdeTema,auGhana.Lamajoritédel’engraisutiliséen Afrique de l’Ouest est importé.

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Mise à Jour de la Plateforme AMITSA et de ses Services

n général, l’utilisation des intrants – engrais organiques et minéraux, variétés supérieures de semences de qualité et PPS – est extrêmement faible en ASS, et les taux

d’utilisation d’engrais restent en moyenne inférieurs à 8kg/ha. La majorité de ces intrants sont appliqués dans des exploitations plus larges sur des cultures de rente, ce qui implique que le taux d’utilisation d’intrants agricoles chez les petits exploitants est d’autant plus inférieur à la moyenne. Le manque d’information générale de marchés sur ces produits compte parmi les obstacles majeurs à l’utilisation améliorée des intrants agricoles en Afrique Orientale et Australe.

Lancé en 2010 pour fournir des données et informations sur les marchés d’intrants agricoles en Afrique Orientale et Australe à temps, AMITSA a été développé en tant qu’outil d’appui à la décision de technologie de l’information (TI) pour améliorer l’utilisation d’engrais et ainsi contribuer à la sécurité alimentaire dans la région.

Le système AMITSA à base d’Internet et téléphones mobiles s’appuie sur les intervenants des secteurs privés et publics des intrants agricoles pour recueillir et traiter les données et informations de marché, telles que les prix en gros des engrais, semences et PPS les plus courants. Les détaillants qui sont les premiers utilisateurs de AMITSA peuvent comparer les prix des intrants de différents distributeurs, négocier de meilleurs prix avec les fournisseurs et obtenir l’information qui sert le mieux à leurs clients-agriculteurs. Ce nouveau genre ‘d’achat

informé’ permet de baisser les prix agricoles dans les zones des détaillants participants au programme et d’attirer plus de petits exploitants agricoles à des intrants moins chers. Les pays utilisant actuellement AMITSA sont le Burundi, le Kenya, le Malawi, le Mozambique, le Rwanda, le Swaziland, la Tanzanie, l’Ouganda et la Zambie.

Une Nouvelle Plateforme Apporte des Informations Essentielles au Téléphone Mobile En fin 2012, AMITSA a déployé une nouvelle plateforme plus polyvalente appelée mFarms. Cette plateforme mFarms permet non seulement d’appuyer le partage de l’information, mais aussi d’enquêter sur la collecte des données, le suivi et évaluation (S&E), la gestion de la chaîne de distribution et autres OAD.

Déployé simultanément dans les neufs pays cibles, mFarms a également occasionné le lancement de diverses applications telles que la Market Information Platform for Agro-Dealers (Plateforme de Marchés d’Informations pour les Détaillants Agricoles, ou MIPAD) et un système back-end de gestion de données de S&E, traitement, validation et rapportage. Avec la plateforme précédente, la collecte et entrée de données dans la base de données de AMITSA étaient limitées à la connexion Internet, qui peut être très peu fiable dans plusieurs coins de l’ASS. L’application MIPAD utilise des connections de services de téléphones mobiles plus fiables pour faciliter le processus de collecte de données sur les intrants et autres mises à jour des bases de données. Et comme mFarms utilise une plateforme cellulaire, le service de messagerie court (SMS) devient un outil de plus en plus essentiel pour garder les détaillants informés. Lors de la deuxième moitié de 2012, plus de 600.000 SMS ont

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été envoyés à l’aide de la nouvelle plateforme, pour informer les détaillants participants sur les prix et autres mises à jour relatives au marché.

Dans le but de compléter le lancement de la nouvelle plateforme mFarms et de l’application MIPAD, le staff de AMITSA utilise très intensivement la formation. Parallèlement au lancement de la plateforme, des sessions de FdF sur l’utilisation de mFarms ont été menées à l’intention de 17 participants en provenance de neuf pays. Ces formateurs ont ensuite formé 83 détaillants d’intrants au Kenya, au Rwanda et en Ouganda et ces activités de formation continuent à ce jour. En Mars, deux autres formations ont été organisées en Zambie (18 détaillants) et au Malawi (22 détaillants) pour les équiper avec la nouvelle application MIPAD. Ces formations étaient financées par divers projets de l’IFDC au sein de la Division.

En plus des modifications apportées à la plateforme de TI, le site Internet de AMITSA est équipé de plusieurs nouvelles fonctions.

Les utilisateurs peuvent à présent télécharger des catalogues de produits contenant des informations détaillées sur les engrais et PPS, et les données sur Internet sont continuellement raffinées et mises à jour. AMITSA crée également des partenariats avec d’autres organisations afin de partager cette information plus largement; les informations de AMITSA sont aujourd’hui distribuées par Ministère Kenyan de l’Agriculture (MoA) et par les prestataires de SIM Ougandais FARMGAIN et FIT. AMITSA est une collaboration entre l’IFDC, la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et le Marché Commun de l’Afrique Orientale et Australe (COMESA). AMITSA fournit également l’appui à nombreux des projets de l’IFDC, notamment 2SCALE, le Privatization of Rwanda’s Fertilizer Import and Distribution System (PReFER), le Rwanda Agro-Dealer Development (RADD) et USAID NAFAKA en Tanzanie, ainsi qu’à MEA Ltd., une société d’engrais privée au Kenya.

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[ ]5 Immaculée Uwurukundo (au centre), vendeuse d’engrais de AGROSA en formation à laplateformedeAMITSAavecd’autresdétaillants d’intrants.

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5 LesiteInternetdeAMITSApublielesprix,nouvelles,événements, publications et informations techniques relatives aux intrants sur une base mensuelle.

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]

L’Information Equivaut au Succès pour les Détaillants : Une Etude de CasAGROSA Ltd. est un détaillant Rwandais qui vend des intrants agricoles et produits vétérinaires. AGROSA a débuté ses opérations en 1998 dans la ville de Butare, du District de Huye, en Province du Sud du Rwanda.

“Avant, je n’avais pas accès à l’information correcte, je ne pouvais donc pas négocier avec mes fournisseurs”, a expliqué Immaculée Uwurukundo, agent commercial à AGROSA. “Maintenant, grâce à AMITSA, je connais les prix du marché de presque chaque ‘grande ville’ du Rwanda. Je peux mieux négocier avec les fournisseurs, et ainsi, offrir des prix plus bas à mes clients. Ceci a conduit à une hausse considérable de nos ventes.”

Bien que la nation soit en transition vers la privatisation totale de son marché d’engrais, le Gouvernement du Rwanda (GoR) continue de fixer les prix des semences de maïs et de blé, des engrais de semis et de couverture jusqu’à la fin de la période transitoire. En outre, les cultivateurs de maïs et de blé reçoivent des bons qui leur permettent d’acheter les intrants à 50 pour cent du prix au détail, un défi de plus pour les détaillants. Les prix des autres semences, PPS et produits vétérinaires continuent cependant à être déterminés par les forces du marché.

L’IFDC a introduit AMITSA au Rwanda en 2012. Le système permet aux détaillants d’envoyer et de recevoir des prix à travers plusieurs canaux, et d’avoir accès à l’information collectées à partir de marchés de toute l’Afrique Orientale et Australe. Chaque mois, Uwurukundo (avec d’autres détaillants de la région) envoie les coûts des grossistes de nombreux intrants dans sa boutique à AMITSA. Elle reçoit des messages sur les prix dans différents pays de l’Afrique de l’Est 20 jours plus tard; des rapports de prix sont également publiés sur le site Internet de AMITSA. Uwurukundo utilise l’information pour distributeurs qui peuvent lui fournir les intrants au meilleur prix. “Le système de partage d’information de toute la région facilite davantage la gestion de mon entreprise”, a-t-elle déclaré.

Uwurukundo se souvient des débuts de AMITSA en 2010, lorsque le système employait encore Excel. “Ce système-là était difficile à utiliser pour nombreux des détaillants qui n’étaient pas accoutumés à

utiliser l’ordinateur”, a-t-elle souligné. En 2011, une plateforme basée sur le Web et sur le téléphone mobile a été introduite; cette plateforme a à présent été remplacée par la plateforme plus polyvalente de mFarms qui utilise l’application MIPAD. Uwurukundo est contente de la nouvelle plateforme. “Elle est moins chère, rapide et très facile à utiliser sur mon téléphone mobile”, a-t-elle indiqué.

Vingt-deux détaillants de quatre provinces et dans la capitale Kigali utilisent l’application MIPAD pour envoyer et recevoir l’information de marché à travers tout le pays. AMITSA travaille avec un certain nombre de partenaires pour étendre les activités de MIPAD à plus de détaillants, leur fournissant ainsi des informations exactes et à jour à l’aide d’une technologie abordable et facile à utiliser.

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RADD Aide à Professionnaliser le Marché d’Intrants Agricoles au Rwanda

Depuis 2010, le pourcentage des Rwandais vivant dans la pauvreté a diminué de 20 pour cent, tandis que le produit intérieur brut (PIB) par habitant a presque doublé depuis 2005-2006.1 Et bien que la croissance agricole contribue à sortir les Rwandais pauvres de la pauvreté, et appuie et renforce l’économie du Rwanda, produire plus de nourriture sur plus de terres conduit à une plus grande demande d’intrants agricoles. Au cours des cinq dernières années, l’utilisation des intrants agricoles au Rwanda a augmenté de près de quatre fois, ce qui même conduit à des menaces de pénuries. Etant donné que le Rwanda est un pays enclavé, importer des intrants agricoles de l’un des ports de l’Afrique de l’Est est coûteux et prend du temps. Quand des semences, engrais et produits phytosanitaires ne sont pas disponibles ou sont très chers, les agriculteurs et les détaillants d’intrants souffrent de la même manière. Cela affaiblit d’importants liens de la chaîne de valeur agricole, empêchant à la fois la croissance économique publique et privée. En réponse à la nécessité accrue d’intrants agricoles, le projet RADD de l’IFDC a bâti, renforcé et professionnalisé des réseaux d’importateurs et de détaillants d’intrants agricoles en tant que composante clé de la stratégie de développement agricole du Gouvernement Rwandais et de son Programme d’Intensification Agricole (CropIntensificationProgramme- CIP).

Financé par AGRA, le projet RADD a été mis en œuvre de Janvier 2010 à Mai 2013 en partenariat avec le Ministère de l’Agriculture et des Ressources Animales (MINAGRI) et en collaboration avec d’autres projets de l’IFDC et du Gouvernement Rwandais. RADD a formé plus de 1.000 détaillants d’intrants en connaissances techniques et en gestion des affaires, fourni le soutien technique en vue de la création de plus de 400 champs de démonstration et développé plus de 30 coopératives de détaillants d’intrants au niveau des districts qui à leur tour aideront à former une fédération de détaillants d’intrants.

Pour atteindre ses objectifs, RADD a travaillé en collaboration avec les projets CATALIST et PReFER de l’IFDC, ainsi qu’avec le Programme Régional d’Intrants Agricole (COMRAP) du COMESA. CATALIST a préparé le terrain en connectant les agriculteurs aux marchés et RADD a complété la démarche en collaboration avec COMRAP et PReFER, en connectant les détaillants à des sources de crédit et d’inventaire et en offrant aux détaillants l’éducation technique sur les techniques de gestion des affaires. Tous les détaillants formés ont reçu un permis temporaire du MINAGRI, ce qui leur permet de vendre des intrants agricoles au Rwanda. Les membres du personnel de RADD ont effectué un sondage de 1.149 locaux de détaillants et formé des détaillants en intelligence de prix des intrants agricoles en utilisant MIPAD, en collaboration avec AMITSA et le projet CATALIST-2.

Dans le cadre du processus de professionnalisation, RADD a également connecté les détaillants Rwandais à des fournisseurs d’intrants locaux qui, quant à eux, étaient liés à de grands distributeurs. Le projet RADD a renforcé les capacités des

5 Un agent de transfert de technologies de RADD donne des conseils à des détaillants de Buruhukiro, dans le District de Nyamagabe,surl’organisationdejournéeschampêtresdansleurschampsdedémonstrations.

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fournisseurs d’intrants locaux dans leurs rapports avec de grands distributeurs, des agents portuaires, des transporteurs et des agences de dédouanement dignes de confiance à Nairobi, à Dar-es-Salam et à Mombasa et a amélioré leurs compétences en opérations portuaires en raison de la nécessité d’importer des intrants de l’étranger. Certains fournisseurs, tels que Seedco, ont depuis lors ouvert des agences au Rwanda, tandis que d’autres ont des représentants dans le pays.

En plus de l’information technique fournie aux détaillants, le personnel de RADD a éduqué les gestionnaires, les analystes de prêt, de crédit et de risque, et les garants financiers des institutions financières sur les connaissances techniques liées aux intrants agricoles, afin de les équiper avec les capacités de proprement analyser les demandes de crédit des détaillants. La combinaison de la formation technique fournie à la fois aux détaillants et au personnel des institutions financières permet d’améliorer l’accès au financement pour les détaillants et leur permet de mieux fournir aux agriculteurs les types corrects et les quantités appropriées d’engrais.

Les membres du personnel de RADD ont également assisté les détaillants dans l’installation de champs de démonstration au cours de chaque saison, afin de rendre leurs entreprises plus durables et d’aider à éduquer leurs clients-agriculteurs. Les détaillants d’intrants qui ont installé des parcelles de démonstration voient leurs volumes de vente aux agriculteurs augmenter, et ces derniers ont également beaucoup appris lors des journées champêtres, qui constituent une opportunité pour les détaillants de commercialiser leurs produits tout en fournissant de l’information et en approfondissant les relations avec leur clientèle. Il est estimé que les champs de démonstrations établies par les détaillants ont bénéficié à près de 234.000 agriculteurs travaillant sur environ 164.000 ha. Le projet RADD a créé une base de données de 885 détaillants d’intrants et une carte géo-référencée des boutiques de détaillants d’intrants au Rwanda. Cette carte a facilité un rapport sur les cartes de champs de démonstration, les résultats des analyses du sol et la collecte de données. Les cartes et caractéristiques du sol disponibles seront utilisées par un projet national de recommandations d’engrais qui est financé par le Programme de la Santé du Sol de AGRA et mis en œuvre le Rwanda Agricultural Board.

Après trois années de mise en œuvre du projet RADD, le Gouvernement Rwandais, à travers le MINAGRI, reconnaît l’importance du rôle des détaillants d’intrants agricoles dans le développement agricole et a augmenté les importations d’engrais,

les approvisionnements en semences améliorées et le nombre de points de vente du secteur privé. Avec l’avancement du processus d’accréditation des détaillants, le MINAGRI fournira une assistance supplémentaire. L’équipe du projet espère qu’une deuxième phase du projet (RADD II) commencera bientôt et continuera à étendre le travail initié par RADD.

[ ]5 Une équipe de fournisseurs d’intrants Rwandais en visite au Port de Dar-es-Salam, en Tanzanie.

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AIMS III Entame ses Activités au Mozambique

Shifting Farmers from Subsistence

Accompagner les Agriculteurs de l’Agriculture de Subsistance à l’Agriculture CommercialeAgricultural Input Markets Strengthening (Renforcement des Marchés d’Intrants Agricoles, ou AIMS) III est un programme intégré axé sur le développement et le transfert de technologies agricoles au bénéfice des petits exploitants agricoles Mozambicains. Ceci sera accompli à travers l’introduction de la solution Commercialized Sustainable Farming Systems (Systèmes Agricoles Commercialisés et Durables, ou CSFS) de l’IFDC et en continuant à bâtir des marchés compétitifs et à améliorer les réseaux des détaillants d’intrants.

Financé par l’USAID, AIMS III a commencé lors du quatrième trimestre de 2012. Il s’agit d’une continuation des programmes AIMS et AIMS II (également financés par l’USAID), qui ont respectivement été mis en œuvre de 2006 à 2009 et de 2009 à 2012. Des composants clés du projet sont le transfert de technologies et l’appui de la vulgarisation, l’augmentation de la production de semences améliorées, des environnements politiques plus incitateurs, de meilleures capacités de R&D du secteur public et l’appui continu dans la structuration d’un secteur agricole privé compétent pour la réalisation d’objectifs durables dans la sécurité alimentaire et le développement agricole.

Sur base de son expertise et expérience depuis l’initiation de AIMS en 2006, l’IFDC renforcera les capacités des partenaires du secteur public – particulièrement celles de Investigação Agrária de Moçambique (l’Institut pour la Recherche Agraire au Mozambique), du Directorat National de Vulgarisation Agricole (DNEA) et de la Plateforme de Recherche et Innovation Agricole au

Mozambique (PIAIT) – pour développer et transférer les

meilleures pratiques CSFS afin d’améliorer la rentabilité des petites exploitations agricoles. En outre, l’IFDC continue de renforcer les capacités du secteur privé à développer des marchés d’intrants et de produits agricoles viables et assistera le Gouvernement de la République Mozambicaine (GRM), son MoA et ses partenaires à développer les politiques et la législation nécessaires à la croissance économique stimulée par le secteur agricole (avec une attention particulière aux engrais).

La coopération entre tous les partenaires de R&D se poursuivra pour entreprendre le renforcement des capacités, la production et le transfert technologique, la réforme des politiques, l’amélioration de l’accès au financement et l’autonomisation des petits agriculteurs. Les résultats de cette coopération permettront de mener à la croissance agricole et économique durable, de contribuer à la sécurité alimentaire nationale et régionale et de renforcer la base de ressources naturelles du Mozambique. AIMS III apportera un soutien technique et politique aux partenaires de PIAIT de sorte que des technologies améliorées peuvent être déployées à une gamme de pôles d’entreprises agricoles. AIMS III travaillera également avec les initiatives FTF de l’USAID et Multi-Year Assistance Program (Programme d’aide pluriannuel, ou MYAP), d’autres partenaires de développement et les transformateurs agricoles ciblés travaillant le long des couloirs de Beira et Nacala.

CSFS Cible le Profit des Agriculteurs CSFS retient l’intégration des semences améliorées, les éléments nutritifs minéraux et les intrants organiques qui caractérisent la solution GIFS de l’IFDC, tout en évaluant toutes les options d’intrants et de gestion sur une base de coût/bénéfice afin d’optimiser les profits plutôt que de privilégier l’efficacité agronomique. CSFS prend également en considération les options de gestion non explicites sous la GIFS, telles que l’agriculture

5 UnefamilleMozambicainedeboutdevantleurrécoltedebonnequalité

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de conservation. CSFS tient également compte des coûts et bénéfices des stratégies de réduction de risques, une considération importante dans les systèmes agricoles orientés vers le marché au sein desquels les investissements et les risques sont plus élevés que dans les systèmes de subsistance. Soulignons encore une fois que le but de l’USAID, GRM et IFDC est d’accompagner les agriculteurs de l’agriculture de subsistance à l’agriculture commerciale en vue d’améliorer la sécurité alimentaire du pays et les vies des agriculteurs et leurs familles.

“La dissémination des technologies CSFS et un approvisionnement en intrants approprié sont essentiels pour que le Mozambique puisse expérimenter une Révolution Verte et réaliser ses objectifs de production alimentaire et de croissance agricole”, a déclaré le Chef du Projet AIMS III et Représentant de l’IFDC au Mozambique Alexander Fernando. “Une clé à l’adoption de ces technologies est la connexion à des marchés rentables afin que les agriculteurs puissent investir dans leurs champs et leurs terres.”

Composants du Programme AIMS III Les activités du programme AIMS III sont groupées en cinq composants:1. Le transfert de technologies CSFS – La formation des

membres du personnel et des partenaires en nouvelles technologies a commencé. Il s’agit notamment de l’application de PPS et l’initiation d’activités de transfert de technologies à l’aide de l’approche CSFS. Les membres du personnel de AIMS II travaillent avec les partenaires du programme pour initier 90 champs de démonstration dans les corridors de Beira et Nacala. Ces champs démontreront les cultures du manioc, du soja, du pois cajan, du sésame, du maïs et des haricots avec le labour minimum, l’application de PPS et de mélanges d’engrais.

2. L’appui aux prestataires de services de développement du business ou business development service (BDS) – Sous AIMS III, l’IFDC cherche à continuer de renforcer la chaîne de valeur des intrants agricoles, mais se retirera des activités directes de développement des détaillants agricoles et ciblera plutôt le développement des capacités des prestataires de BDS. C’est ainsi qu’à travers des contrats de consultance du personnel clé durant la période transitoire, l’IFDC appuie AgriMerc ODS à prendre le relais, continuer et étendre les activités de développement des détaillants d’intrants.

3. Les réformes et règlements politiques du secteur des intrants agricoles – Le conseiller politique de AIMS III a pris part à la préparation des premiers règlements des engrais du Mozambique, qui devraient être approuvés en 2013.

4. Renforcement du SIM – Une formation des détaillants d’intrants en collecte de données pour AMITSA a été organisée en Avril.

5. L’expansion du programme de bons d’intrants a débuté durant AIMS II – L’IFDC participe à la conception et au développement d’un programme de bons d’intrants proposé. Au cas où il est financé, il s’agirait d’un projet de cinq ans couvrant 100.000 bons d’intrants dans 45 districts de six provinces des corridors de Beira et Nacala.

5 AIMSIIIestunprogrammeintégréaxésurledéveloppement et le transfert de technologies agricoles auprofitdespetitsexploitantsagricolesduMozambique.

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CATALIST-Ouganda Collecte des Echantillons pour Aider à Restaurer la Santé du SolLa dégradation du sol est une cause majeure de la faible productivité agricole et des faibles revenus de nombreux petits exploitants agricoles qui en résultent. Beaucoup de ces agriculteurs restent prisonniers d’un cycle de pauvreté, ‘extraient’ les sols de leurs éléments nutritifs et produisent des rendements en dessous de la moyenne, avec peu de surplus commercialisable. Avec une population grandissante et des champs de plus en plus petits, la croissance de la production agricole en Ouganda nécessitera une augmentation considérable de la productivité par unité de terre. Par conséquent, l’utilisation d’engrais organiques et inorganiques doit augmenter.

Pour aider à briser le cycle de pauvreté, CATALIST-Ouganda a fait collecter 1.200 échantillons du sol pour une analyse de l’acidité et de la fertilité du sol. Ces échantillons ont été collectés au sein de trois zones du projet – la sous-région de Lango dans la Région Nord (600 échantillons), la Région Est (300 échantillons) et la zone du sud de la Région Ouest (300 échantillons). Ces échantillons ont été collectés par une société de services de laboratoire basée au Kenya.

Avec les résultats de ces analyses, le personnel de CATALIST-Ouganda sera en mesure de recommander des formulations d’engrais spécifiques nécessaires à la restauration des éléments nutritifs perdus du sol dans ces régions.

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(En face, à gauche) : Sélection d’un point de prélèvement dans un champ précédemment utilisé pour cultiver des tournesols dans le sous-comté de Ogur, dans la région du Nord de l’Ouganda; (En face, à droite) : Utilisation d’une tarière pour recueillir un échantillon de sol au premier point d’échantillonnage dans un champ de manioc au district d’Apac, dans la Région du Nord;(En haut, à gauche) : Collecte de sol au deuxième point d’échantillonnage dans le sous-comté de Ogur, dans la Région du Nord;(En haut, à droite) : Collecte de sol au troisième point d’échantillonnage dans le sous-comté de Ogur, dans la Région du Nord;(Enbas,àgauche):Mélangedesolsrecueillisauprèsde12pointsd’échantillonnage différentes pour créer un échantillon de sol composé de la région du Nord de l’Ouganda;(En bas, à droite): L’échantillon de sol composé sera mis en sac, étiqueté et transporté pour analyse.

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CATALIST-Ouganda Forme des Agriculteurs LeadersEn Mars, le projet CATALIST-Ouganda a organisé une formation de plus de 100 agriculteurs leaders et agents de vulgarisation sur les méthodes agricoles commercialisées durables dans les régions Est et Nord de l’Ouganda. Dans la Région Est, la formation a eu lieu au District de Tororo et était centrée sur le riz. La formation dans la Région Nord s’est tenue au District de Lira et portait sur les oléagineux (tournesols et soja).

Les agriculteurs à travers tout l’Ouganda et l’Afrique de l’Ouest ont utilisé les méthodes culturales traditionnelles depuis des générations, qui ne sont pas axées sur la gestion du sol et qui résultent généralement en rendements pauvres et revenus familiaux insuffisants. Cette méthode culturale ne peut ni être durable, ni produire suffisamment pour soutenir les agriculteurs ou améliorer le secteur agricole ou l’économie de la région.

Les membres du personnel de CATALIST-Ouganda ont mené des exercices d’évaluation des groupes d’agriculteurs et des groupes d’agriculteurs clés ont été sélectionnés pour prendre part à la phase initiale de la formation. Les participants ont assisté à des sessions en classe aussi bien qu’à des séances pratiques portant sur : le fonctionnement et l’importance des engrais et herbicides ; la manipulation et l’application sans danger de ces derniers ; l’utilisation du PPE dans la production du riz ; l’installation et la gestion des serres dans la culture des semences ; l’utilisation, la gestion de la mise en place et de l’installation des champs de démonstrations ; l’espacement correct des cultures ; et le labour minimum.

Le personnel du projet a alors guidé les agriculteurs leaders et les agents de vulgarisation à travers des démonstrations pratiques sur les pratiques agricoles durables pouvant aider les agriculteurs à augmenter leurs rendements, à réduire les coûts de production et les pertes post-récolte, ainsi qu’à améliorer la qualité post-récolte.

Dans la Région Est, les agriculteurs leaders et les agents de vulgarisation des gouvernements locaux des districts de Bugiri, Butaleja, Mbale et Tororo. Ofwono Justin Andrew, coordinateur des Services Consultatifs Nationaux de l’Agriculture du sous-comté de Magola, a déclaré, “Nous avons reçu des formations en salle sur certains de ces matériels dans le passé, mais nous n’avions jamais expérimenté des illustrations si pratiques que nous pouvons mettre en pratique ce que nous avons appris”. Il a insisté en disant, “Cette formation a créé l’espoir et l’enthousiasme; nos agriculteurs ont hâte de mettre en pratique les méthodes culturales enseignées par CATALIST-Ouganda.”

En Région Nord, les agriculteurs leaders et les membres du personnel de Alito Joint Christian Farmers Group (AJCFG) ont participé à une formation de quatre jours. Selon Okwang Christopher de l’AJCFG, “C’était une des formations les plus intéressantes et effectives auxquelles j’ai jamais participé. La plupart des agriculteurs participants à la formation étaient submergés par ce que CATALIST-Ouganda leur a appris et ils ont promis d’utiliser les compétences et techniques acquises – particulièrement le labour minimum, l’application des engrais et le semis en ligne.”

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(Ci-contre, à gauche): Un participant démontre l’application uniforme d’herbicides au cours de la formation des agriculteurs leaders à l’Est de l’Ouganda; (Ci-contre, à droite): Un participant partage les instructions d’utilisation des herbicides avec les autres participants au cours de la formation en application des herbicides; (En haut, à gauche): Un participant utilise un bâton comme outil de mesure lors des exercices pratiques de champs de démonstration (En haut, à droite): Installation de champs de démonstration et semis en ligne au cours d’une session pratique lors d’un exercice de formation des agriculteurs leaders; (En bas à gauche): Un participant démontrant l’application uniforme des herbicides durant la formation des agriculteurs leaders à l’Est de l’Ouganda; (En bas, àdroite):Miseenplaced’unchampdedémonstrationdurantlaformationdes agriculteurs leaders.

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Le Programme USAID S4D : Transformation de l’Agriculture au Sud Soudan

Cinq millions de personnes au Sud Soudan souffrent d’insécurité alimentaire – malgré le potentiel du pays à devenir un exportateur important de céréales. La façon la plus effective d’augmenter la production alimentaire est d’accroître les rendements des cultures au moyen d’intrants agricoles modernes. Par exemple, l’utilisation moyenne d’engrais au Sud Soudan est de 4kg/ha, contre une moyenne d’environ 8kg/ha en ASS et les 200 kg/ha recommandés par la FAO.

Le programme Seeds for Development (Semences pour le Développement, ou S4D) de l’USAID, conçu sur le modèle de projets antérieurs menés avec succès en Afrique, aide à stimuler l’utilisation d’intrants agricoles en utilisant des bons d’intrants pour introduire les engrais et variétés de semences à haut rendement dans les systèmes agricoles traditionnels. La subvention des prix et un mécanisme de distribution transparent encouragent les agriculteurs à utiliser (et les entrepreneurs à vendre) ces derniers, ainsi que d’autres intrants agricoles.

Le premier programme de bons de S4D a été lancé en Juillet 2012. Les résultats étaient encourageants, et le programme était peaufiné pour sa deuxième saison, qui a débuté en Mars 2013. Cette fois, les résultats étaient non seulement encourageants, mais ont été au-delà des attentes. Lors de la première saison, 4.000 agriculteurs étaient ciblés. Des bons ont été distribués à 3.855 agriculteurs et rachetés par près de 2.900 agriculteurs. Durant la deuxième saison, 15.374 agriculteurs se sont fait inscrire au programme – près du double de l’objectif de 8.000 agriculteurs. Les bons ont été distribués à 14.351 agriculteurs.

Vu l’enthousiasme des agriculteurs à se procurer les intrants subventionnés, presque tous les stocks de semences et engrais avaient été distribués à la fin du mois d’Avril.

Comment le Programme FonctionnaitLe programme de bons ciblait six comtés des états de l’Est et du Centre d’Equatoria au Sud Soudan. Les zones cibles sont toutes situées dans la Ceinture Verte, où des pluies régulières et des sols relativement bons créent un potentiel d’importantes augmentations des rendements.

S4D s’est appuyé sur les réunions communautaires ’ngutu lo longiyo (crieurs de villes traditionnels) et sur les programmes radios diffusés en Février pour encourager les agriculteurs à s’inscrire au programme. Les participants aux programmes radios incluaient les Ministre de l’Agriculture du Sud Soudan, Mark Akio Ukinbuk, et les Directeurs Généraux de l’Agriculture de deux états.

Les agriculteurs inscrits dans le programme ont reçu les bons, qu’ils ont utilisés pour se procurer des intrants à des prix subventionnés chez des détaillants des environs. Les détaillants faisaient également partie du programme, et ont reçu des incitations financières, l’appui logistique et la formation pour promouvoir l’utilisation des intrants et conseiller les agriculteurs sur comment les utiliser correctement. En 2013, 56 détaillants étaient impliqués (contre 22 l’année précédente). La plupart étaient eux-mêmes des agriculteurs, qui opéraient également de petites entreprises – le plus souvent un magasin général – dans une communauté où le projet opère. Ceci a permis d’assurer que les agriculteurs n’avaient pas à parcourir plus de cinq à

5 Bond’intrantduprojetSeedsforDevelopmentdel’USAID.

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sept kilomètres pour se procurer des intrants; la plupart ne parcouraient que moins d’un kilomètre.

Les agriculteurs recevaient deux bons chacun, et choisissaient de n’en racheter qu’un ou tous les deux. Chaque bon pouvait être utilisé pour acheter des intrants suffisants pour un demi feddan (0,21 ha) – 25 kg de diammonium de phosphate (DAP), 25 kg d’urée et 5 kg de semences de maïs hybride (de variétés Longe 6H et 10H, toutes deux produites par des sociétés privées en Ouganda). Les intrants n’étaient pas gratuits; les agriculteurs devaient payer 30 livres Sud Soudanais (environ 9,5$) par bon racheté. Ceci représentait à peu près 10 pour cent de la valeur des intrants.

Dans chaque comté, l’inscription des agriculteurs et la distribution des bons ont été traitées conjointement avec le personnel du projet S4D et les leaders communautaires. Le rachat des bons (achat des intrants) était géré par les détaillants locaux, avec le staff du projet qui aidait dans le suivi et l’enregistrement du flux du matériel.

Les Rendements Ont-Ils Augmenté? Les études d’impact approfondies seront réalisées après la prochaine récolte. Mais après la première saison, les agriculteurs ont rapporté une augmentation des rendements allant de 50 à près de 300 pour cent. Pour le petit agriculteur typique, les rendements du maïs ont augmenté de 7-8 sacs par feddan à 12 sacs par feddan. Les agriculteurs les plus qualifiés, qui avant récoltaient 10-15 sacs par feddan, ont récolté 26 sacs en moyenne. Presque tous les agriculteurs impliqués dans la première saison se sont de nouveau inscrits pour la deuxième saison et envisagent d’étendre de manière significative la superficie plantée de maïs.

Les essais de terrain menés par un autre projet de l’USAID (USAID FARM) suggèrent que des rendements encore plus élevés sont possibles – et même plausibles, au fur et à mesure que les agriculteurs acquièrent de l’expérience dans l’utilisation des engrais. Lors des essais, la combinaison des semences hybrides et des engrais a donné lieu à des rendements de 200-300 pour cent plus élevés que les pratiques paysannes traditionnelles.

Lutte contre les Idées PréconçuesLa formation et l’éducation se sont avérées essentielles. Les agriculteurs ont reçu une formation pratique en gestion des cultures, en utilisation des intrants et en méthodes de manipulation sûres. Des conseils techniques étaient disponibles de la part des membres du personnel du projet lors de l’inscription, du rachat des bons et aux journées champêtres.

Le projet a également établi 56 champs de démonstration où les agriculteurs pouvaient voir d’eux-mêmes les avantages de l’application des engrais, et la différence entre les semences traditionnelles et les variétés hybrides.

Les détaillants ont été formés en utilisation du produit pour qu’ils puissent à leur tour donner des conseils aux agriculteurs sur les taux et méthodes d’application corrects. Ils ont également été formés en gestion de hangars de stockage, aussi bien qu’en gestion de base de business, en comptabilité et en tenue de livres de compte. La plupart des bomas (un groupe de villages) dans la zone du projet ont également organisé des champs de démonstration, afin que les détaillants puissent être formés en agronomie de base et en recueil de données.

Les agents gouvernementaux de vulgarisation avaient un certain nombre d’idées préconçues sur les engrais – qu’ils seraient néfastes à la terre, et qu’ils pourraient même causer le cancer. Afin d’aider à dissiper ces malentendus et de créer le premier noyau du pays d’employés formés qui pourront promouvoir les intrants modernes, 58 agents de vulgarisation du Gouvernement ont aussi reçu une formation sur des questions techniques.

Etapes Futures“La tâche n’a pas été facile,” a admis le directeur du projet Denis Tiren. “Les semences hybrides et spécialement les engrais sont nouveaux au Soudan, nous avons donc dû convaincre non seulement les agriculteurs, mais aussi le personnel des agences gouvernementales.”

Mais deux saisons menées avec succès ont posé une fondation solide. Des petits exploitants agricoles ont utilisé les engrais et semences hybrides avec succès, et les rendements ont augmenté de 100 pour cent ou plus. Les agences gouvernementales, y compris le personnel local de vulgarisation, sont à présent engagées à promouvoir l’utilisation des intrants agricoles. Et un réseau de détaillants a été créé et formé afin de gérer de futurs programmes de distribution d’intrants.

Seeds for Development a été conçu en tant que projet pilote pour démontrer que les programmes de bons pouvaient marcher même dans des zones à infrastructures limitées, sans tradition d’agriculture orientée vers le marché. Le projet prendra fin en Juillet 2013, et laissera en arrière des agriculteurs désirant davantage d’intrants, et des entrepreneurs capables et désireux d’en procurer.

Normalement je récolte 8 à 10 sacs par feddan. Avec cette nouvelle semence et les engrais, j’en ai récolté 18... Je n’avais que deux bons – et si ça avait été possible, j’en aurais pris quatre contre de l’argent, parce que je connais le gain

– Paul Lomo, agriculteur à Lasu Payam, Yei County, Etat de l’Equatoria Central

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L’Initiative d’Efficacité du PhosphateL’Initiative sur l’Efficacité du Phosphate de l’IFDC est un effort institutionnel continu visant à étudier l’utilisation la plus efficace des phosphates – sous ses nombreuses formes d’engrais – dans la croissance et le développement des plantes. Sur une base régulière, les expérimentations d’effet de serre de l’IFDC comparent l’efficacité des différentes formes d’engrais phosphatés sur la croissance des plantes dans un certain nombre de types de sols. Cet effort use d’un large éventail d’espèces et variétés de plantes et se concentre sur la maximisation de la quantité de P disponible.

Efficacité du Phosphate sur le Canola

Etude de la Disponibilité de P dans la Laitue

[ ]5 Cette expérience sur l’effet de serre évaluel’efficacitédePprovenantdedifférences sources de phosphate naturel sur le canola et compare les résultats à l’utilisation de superphosphate triple (TSP) sur un ensemble séparé de plantes de canola.

3 Dans cette expérimentation, différents types de phosphates – conventionnels et recyclés – solubles dans l’eau sont comparés pour déterminer la disponibilité de P lors de toutes les étapes de croissance de la laitue, avec les récoltes de laitue à cinq, sept et neuf semaines après la plantation. Au premier plan se trouve le ‘contrôle’, une plante de laitue avec tous les éléments nutritifs appliqués au sol exceptés P; les deux autres plantes ont reçu les quantités appropriées de P, en plus d’autres éléments nutritifs. Ceci démontre la nécessité du phosphore au bon développement de la plante.

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PROGRAMS

Des Partenaires du Bangladesh Formés pour Gérer l’Equipement de Mesure de GES

Des scientifiques du Bangladesh se sont récemment rendus au siège de l’IFDC pour être formés dans l’opération de chambres de collecte de gaz conçues pour mesurer les quantités de N2O et de Monoxyde d’Azote ou Oxyde Nitrique (NO) rejetées dans le sol lors de la production du riz. Il est estimé que la culture du riz est responsable de 9 à 13 pour cent des émissions totales de GES.

Conçues et construites par l’IFDC, ces chambres de GES seront installées dans les champs paddy des organisations partenaires de recherche, y compris l’Institut de Recherche Rizicole au Bangladesh (BRRI) et l’Université Agricole du Bangladesh (BAU). La détermination de montants de GES émis aidera les institutions de recherche à développer des programmes adressant les questions liées au changement climatique et à introduire des pratiques de gestion améliorées. Les données recueillies des chambres de GES seront également utilisées pour quantifier les bénéfices de l’utilisation de la technologie de PPE, qui permet d’augmenter l’efficacité de l’utilisation de l’azote parce que la majorité de l’azote de l’engrais reste dans le sol, près des racines de la plante, au lieu de se volatiliser dans

l’atmosphère en tant que GES ou de s’infiltrer dans les eaux souterraines.

Financé par l’USAID, cette recherche est menée par le biais d’une nouvelle composante climate-smart du projet AAPI de l’IFDC au Bangladesh.

[ ]3 (A gauche, en haut) : Les chambres de mesure de GES prennent des mesures continues à long-terme de N2OetdeNOrejetéslorsdelaproductionduriz.

5 (En bas à droite) : Ron Smith, technicien supérieur des services d’effet de serre de l’IFDC; Dr. Rick Austin,consultantàIFDC;Dr.Md.AbdusSatter,spécialiste de l’environnement local à IFDC; Azmul Huda, étudiant de troisième cycle (Ph.D.), DépartementdelaScienceduSol,BAU;etS.M.MofijulIslam,scientifiquedusolàBRRIposentparmides prototypes de chambres de collecte de gaz qui ontétédupliquéspourêtreutilisésauBangladesh.

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VFRC

Dr. Amit H. Roy, Président Directeur Général de l’IFDC, et Dr. Jimmy Cheek, chancelier de l’Université de Tennessee, à Knoxville (UTK), et Président du Conseil Consultatif du VirtualFertilizerResearchCenter (VFRC), ont annoncé la nomination de Dr. Prem Bindraban au poste de Directeur Exécutif du VFRC. Bindraban a pris ses fonctions le 15 Juin et est basé au bureau du VFRC, à Washington, D.C.

Créé en tant qu’unité semi-autonome de l’IFDC en 2010, le VFRC est une initiative de recherche visant à favoriser la création de la prochaine génération d’engrais et les technologies de production pour aider à nourrir la population croissante de la planète et assurer la sécurité alimentaire durable. Le VFRC est composé du travail de plusieurs instituts de recherche coopérant dans le but de faire avancer un agenda de recherche unifiée. Une initiative mondiale, le VFRC est régi par un Conseil Consultatif de 13 membres. Le conseil représente un large éventail d’éminents chefs de file internationaux dans les secteurs public et privé qui sont des experts dans les domaines de l’agriculture, des engrais, de la sécurité alimentaire, du développement

durable, de la science du sol et de la philanthropie internationale. “Le VFRC a vu le jour en raison de la vision et des efforts du Dr. Amit Roy”, a déclaré Cheek. “Sanjib Choudhuri, premier directeur général du VFRC, a contribué à établir l’organisation, a largement diffusé des informations à ce sujet et a supervisé les premières subventions pour stimuler la création de la prochaine génération d’engrais. Aujourd’hui, Prem Bindraban travaille avec Dr. Roy et le conseil du VFRC pour étendre les efforts de l’organisation et aider à remplir sa mission et à atteindre ses buts.

Selon la FAO, environ 1,2 milliards de personnes dans les pays en voie de développement n’ont pas suffisamment de nourriture pour mener une vie saine et productive. A lui seul, ce chiffre est supérieur aux populations de l’Amérique du Nord et de l’Union Européenne combinées. Il n’y a pas eu de ‘nouvel’ engrais efficace développé au cours des 25 dernières années qui soit assez abordable pour être utilisé sur les cultures vivrières des pays en voie de développement. De nouvelles technologies et des pratiques améliorées doivent être développées afin que les engrais soient plus abordables, efficaces et favorables à l’environnement – tout en rendant les éléments nutritifs disponibles au moment où les cultures en ont le plus besoin.

Le VFRC a été créé à cause des défis auxquels les petits exploitants agricoles des régions en développement sont confrontés lorsqu’ils essaient d’augmenter les rendements de leurs cultures – souvent sur des sols pauvres en éléments nutritifs. La majorité des engrais ont été développés pour des climats tempérés – et non pour les climats tropicaux et sous-tropicaux des régions en développement. Les engrais et les technologies de production des engrais doivent être modifiés pour être plus efficaces dans ces climats. Pour permettre au petit exploitant agricole d’intensifier sa production agricole, de nouveaux engrais ‘intelligents’ sont nécessaires, ainsi que des techniques de fertilisation de haute précision, et à priorité régionale.

“Le besoin d’engrais et technologies innovateurs pour assurer la sécurité alimentaire constitue un problème mondial qui par conséquent requiert des solutions mondiales. C’est pour ça que le travail du VFRC est tellement vital”, a dit Roy. “Prem Bindraban possède plus de 20 ans d’expérience dans la diffusion d’informations scientifiques sur la sécurité alimentaire internationale. Son expertise dans les questions mondiales de développement fait de lui un choix excellent pour diriger cette initiative mondiale.”

Le VFRC en partenariat avec des universités, des laboratoires de recherche publics et privés, les industries mondiales d’engrais et de l’agrobusiness et des scientifiques et entrepreneurs individuels. Le VFRC réunit les plus grands esprits de la science, du business et du gouvernement au sein de programmes de recherche et de commercialisation des engrais visant à augmenter la production alimentaire tout en utilisant moins de ressources et en réduisant l’impact environnemental des engrais.

“Après deux décennies de service à mon alma mater,

Dr. Prem Bindraban Nommé Directeur Exécutif du VFRC

5 Dr. Prem Bindraban

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l’Université et Centre de Recherche de Wageningen [WUR] aux Pays-Bas, avec des détachements à l’Institut International de Recherche sur le Riz [IRRI] et le Centre International d’Amélioration du Maïs et du Blé [CIMMYT], et les quatre dernières années à ISRIC World Soil Information, le VFRC me donne l’occasion d’apporter une contribution plus tangible à l’appui de la sécurité alimentaire”, a déclaré Bindraban. “En outre, bien que le VFRC a accompli des progrès, les problèmes de développement mondiaux demeurent. Nous n’avons pas de temps à perdre, nous devons aller de l’avant”.

Bindraban a occupé la fonction de Directeur de l’ISRIC à WUR de 2009 jusqu’à sa nomination au VFRC. Il était également conférencier à l’Université d’Amsterdam et leader de recherche internationale à Agrosystems Research PRI de WUR de 2008 jusqu’à ce qu’il se joigne au VFRC. Bindraban a servi en tant que professeur dans le modelage des cultures à l’Université

de São Paulo (Brésil) de 2008 à 2010 et chef de l’unité de Ressources Naturelles à Plant Research International de WUR de 2000 à 2008. Il a également été chercheur à CIMMYT de 1993 à 1996 et à l’IRRI en 1991.

Bindraban a participé au Programme de Gestion et de Développement de WUR de 2001 à 2004, où il a obtenu un Executive MBA de l’Université Européenne aux Pays-Bas en 2000, un doctorat de WUR en 1997. Il est également titulaire d’une maîtrise en science des cultures tropicales de l’Université Agricole de Wageningen obtenue en 1990.

Les Membres du Conseil d’Administration Discutent de la Mission et Vision du VFRC dans une Série d’Interviews VidéosDuring its 2012 annual meeting, the VFRC board of advisors discussed the first VFRC research grants that were awarded in the pursuit of rapidly developed, efficient and affordable fertilizer technology to serve the world’s smallholder farmers. During that time, the board members in attendance also made themselves available for interviews conducted by the IFDC Office of Communications.

Lors de sa réunion annuelle de 2012, les membres du conseil consultatif du VFRC ont discuté des premières subventions de recherche qui ont été octroyées pour le développement de technologies d’engrais rapidement produits, efficaces et abordables afin de servir les petits exploitants agricoles à travers le monde. Lors de cette réunion, les membres du conseil présents ont également pris le temps d’accorder des interviews au Service Communication de l’IFDC.

“En cette période précoce des efforts du VFRC, nous estimons qu’il est important que les membres du conseil consultatif s’adressent directement au public”, a déclaré Dr. Jimmy Cheek. “Le conseil est composé d’experts en diverses domaines – académiques, instituts de recherche, ONG, agences gouvernementales de développement et organisations internationales de producteurs agricoles, pour ne citer que ceux-là. Ils ont tous des perspectives qui diffèrent légèrement en ce qui concerne l’augmentation de la production agricole, et cette diversité transparaît dans cette série d’interviews.

Les vidéos ont été ajoutées aux sites du VFRC et de l’IFDC (www.vfrc.org et www.ifdc.org). La première série à apparaître inclue des observations clés de Dr. Cheek, Dr. Rudy Rabbinge, président du Comité Scientifique du VFRC et ancien président du Conseil Scientifique du Groupe Consultatif pour la Recherche Agricole Internationale (GCRAI ou CGIAR) et Sanjib Choudhuri (directeur exécutif du VFRC, 2011-2013).

Selon Rabbinge, l’adoption par le VFRC de la technologie comme outil pour connecter les leaders d’opinion, les chercheurs, le secteur privé et les entrepreneurs est la raison pour laquelle le VFRC sera un succès. “La plupart des engrais utilisés dans le monde aujourd’hui ont été développés par les scientifiques et chercheurs de la Tennessee Valley Authority [TVA] à Muscle Shoals, Alabama, aux USA. Ce modèle datant du 20ième siècle – de concentrer les membres du personnel en un seul endroit – ne fonctionne pas aussi bien aujourd’hui. C’est ainsi que le VFRC utilise l’Internet et d’autres technologies afin de créer une communauté virtuelle du 21ième siècle qui travaille à la fois séparément et ensemble pour développer la prochaine génération des engrais”.

“Sur base d’un certain nombre d’études menées au cours des cinq dernières années, nous savons que des vidéos en ligne constituent le principal mode de consommation des médias sociaux”, a déclaré Dr. Amit Roy, président directeur général de l’IFDC et fondateur du VFRC. “Au-delà, nous savons aussi que la ‘concurrence’ pour attirer l’attention des téléspectateurs ne cesse d’augmenter, ce qui signifie que nous devons communiquer rapidement et de manière à faire impression”.

Mais créer une forte impression est une tâche difficile avec les médias du monde d’aujourd’hui. A une époque où nombreux sites Internet sont encore enracinés dans de lourds blocs de textes pour communiquer leurs messages, les spécialistes en communication sont à la recherche de moyens toujours plus efficaces de présenter l’information. “Les infographies, vidéos, éléments interactifs du site Web, photoreportages – sont tous très honnêtement plus engageants que 500 mots sur la page d’un site Web donné”, a déclaré Cheek. “Certes, l’information écrite importe toujours dans de nombreux contextes, mais elle ne peut pas être la force motrice d’un site Web d’aujourd’hui”.

Le site Internet du VFRC, tout comme le Centre lui-même, est en pleine évolution, au fur et à mesure qu’il continue de mieux définir son cible. “La série d’interviews n’est que le début

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de ce qui sera bientôt un certain nombre d’avenues créatives de transmission du message du VFRC”, a ajouté Roy. “Nous devons diffuser notre information d’une manière correspondant aux habitudes de consommation des médias d’aujourd’hui, parce que la mission du VFRC et le bien qu’il accomplit sont trop importants pour se perdre dans le paysage des médias numériques”.

Le Centre a également posté des interviews avec : • Dr. Marco Ferroni, membre du Comité Scientifique du

VFRC et directeur exécutif de la Fondation Syngenta pour l’Agriculture Durable.

• Assétou Kanouté, membre du Comité de Commercialisation du VFRC et professeur assistant à l’Institut Polytechnique de la Recherche Rurale et Appliquée de l’Université du Mali.

• Luc Maene, membre du Comité de Commercialisation du VFRC et ancien directeur général de l’Association Internationale de l’Industrie des Engrais (IFA).

• Peter McPherson, membre du Comité Exécutif du VFRC, président du conseil d’administration de l’IFDC et président de l’APLU (Association of Public and Land-grant Universities).

• L’Honorable Professeur Ruth Oniang’o, membre du Comité Exécutif du VFRC et présidente de la Sasakawa Africa Association.

• Dr. Renfang Shen, membre du Comité Scientifique du VFRC et directeur général de l’Institut de la Science du Sol Science de l’Académie Chinoise des Sciences.

• Dr. A.K. Singh, membre du conseil du VFRC et vice-directeur général de la Division de Gestion des Ressources Naturelles du Conseil Indien de Recherche Agricole.

• Ajay Vashee, membre Comité Scientifique du VFRC et ancien président de la Fédération Internationale des Producteurs Agricoles.

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TRAINING

Activités de Formation sur le Terrain de l’IFDC en 2012 En 2012, le nombre de participants aux sessions de formation sur terrain a augmenté de 17 pour cent (de 644.302 à 753.065). La proportion de femmes formées en 2012 a également augmenté de 32 à 34 pour cent, ce qui constitue la représentation la plus élevée des femmes au cours des quatre dernières années. En plus des groupes cibles clés (formateurs, détaillants et petits exploitants agricoles), certains projets ont étendu les formations à d’autres membres de la chaîne de valeur agricole, notamment aux acheteurs de produits, transformateurs et consommateurs.

Programmes de Formation par Pays et par Projet en 2012 Comparés à Ceux de 2011

IFDC Projects

2011 2012

Progress (+/-)

# Training

Programs

# of 2011 Participants # Training

Programs

# of 2012 Participants

Women Men Total Women Men Total EAD 6,625 56,223 208,010 264,233 7,613 100,159 203,098 303,257 15%Bangladesh (AAPI) 6,502 54,881 203,923 258,804 7,469 98,736 198,939 297,675 15% Kyrgyzstan (KAED) 70 1,116 2,651 3,767 85 1,312 3,023 4,335 15% Tajikistan (PRO-APT) 53 226 1,436 1,662 59 111 1,136 1,247 -25% ESAFD 4,280 92,715 90,332 183,047 775 66,508 81,735 148,243 -19%Central Africa (CATALIST-2) 4,073 83,665 75,509 159,174 590 61,575 72,387 133,962 -16% Central Africa (SEW) 139 3,133 5,878 9,011 125 2,310 4,144 6,454 -28% Ethiopia (AGP-AMDe) 6 532 2,156 2,688 Mozambique (MADD–2011/AIMS II & III–2012) 9 3,476 4,164 7,640 4 1,331 1,916 3,247 -58% Rwanda (RADD) 36 271 627 898 11 111 207 318 -65%South Sudan (S4D) 19 34 266 300Tanzania (NAFAKA) 15 563 578 1,141 ESAFD (2SCALE) 5 52 81 133Kenya, Uganda, Tanzania (EADN) 23 2,170 4,154 6,324 NWAFD 2,961 58,772 138,250 197,022 4,411 91,766 209,799 301,565 53%Benin (Non-Cotton Crops Productivity) 16 574 1,657 2,231 12 344 1,367 1,711 -23% Burkina Faso (PRODIB) 7 26 364 390 12 28 428 456 17% Ghana (MCC/CDFO, GADD, FTM, AVCMP–2011/FTM, AVCMP–2012) 59 3,995 5,702 9,697 48 6,910 12,716 19,626 202% MALI (DEB-PEA, Sesame/Kit) 68 10,864 6,638 17,502 172 4,930 9,027 13,957 -20% Nigeria (NADS, GFSR/BTM2, Cassava+–2011/BTM2, Cassava+–2012) 76 598 2,318 2,916 36 855 3,568 4,423 52% West Africa (AAA-Bridge–2011/2SCALE–2012) 64 1,151 2,230 3,381 41 524 1,363 1,887 -44% West Africa (NRM-related projects) 58 1,512 4,124 5,636 22 1,684 9,618 11,302 101% USAID WACIP 2,560 29,914 85,338 115,252 3,332 53,988 96,041 150,029 30% West Africa (MIR Plus) 53 10,138 29,879 40,017 706 22,501 47,012 69,513 74% West Africa – Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Mali (PPCC) 24 0 9,577 9,577 30 2 28,659 28,661 199% Total 13,866 207,710 436,592 644,302 12,799 258,433 494,632 753,065 17%

32% 68% 34% 66%

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Rendre les Programmes de ‘Subventions Intelligentes’ d’Intrants Plus Effectifs en ASSLes subventions d’intrants agricoles gagnent en popularité en ASS. Celles-ci sont conçues dans l’objectif d’améliorer l’accès aux intrants, la sécurité alimentaire des ménages et au niveau national, et d’augmenter la participation du secteur privé au sein de marchés des intrants. Cependant, nombreux des programmes de subvention n’ont pas connu le succès escompté dans le passé. Nombreux budgets nationaux limités ont perturbé les marchés d’intrants en les encombrant avec le secteur privé. Au cours des 20 dernières années, l’IFDC a cependant mis en œuvre avec succès de nombreux programmes de subvention qui faisaient parvenir des engrais et semences aux agriculteurs qui en avaient le plus besoin, aidé à développer le secteur des détaillants d’intrants, et cela sans endommager les budgets nationaux. Lors d’un récent programme de formation international de l’IFDC sur le “Développement des Marchés d’Intrants du Secteur Privé : Concevoir et Mettre en Œuvre des Subventions d’Intrants Ciblés”, les membres du personnel de l’IFDC ont fourni aux participants des informations sur ce qui est qualifié de ‘subventions intelligentes’. La formation a eu lieu du 8-12 Avril à la Division d’Afrique Orientale et Australe de l’IFDC, à Nairobi, au Kenya.

Pendant près de 40 ans, l’IFDC mène des recherches et fournit la formation et l’assistance technique pour renforcer les marchés des intrants dans les pays en développement. L’IFDC a introduit des programmes de subvention réussis, favorables aux marchés et ciblés qui ont aidé à élaborer des systèmes de distribution du secteur privé durables et compétitifs, tout en favorisant l’intérêt des agriculteurs. Cette formation était basée sur les leçons acquises et les meilleures pratiques de l’IFDC et de ses organisations partenaires en Asie, en Europe de l’Est et en ASS. Des success stories de différents pays ont été présentées et des études de cas ont assisté les participants à structurer des modèles réalistes à utiliser dans leurs propres pays.

Etapes Clés pour Parvenir à des Programmes de Subvention Réussis Les objectifs de la formation étaient d’améliorer les connaissances techniques des participants dans la conception et le fonctionnement des programmes de subventions intelligentes;

discuter de l’efficacité et de l’impact des interventions favorables au marché au lieu de subventions directes, qui ont tendance à déstabiliser le marché; analyser les facteurs de réussite des programmes de bons bien conçus; explorer les mesures de sécurité utilisées pour prévenir la fraude et l’abus de programme de bons; évaluer les meilleures pratiques et les enseignements tirés des programmes de bons fonctionnant comme il faut et les appliquer à leurs situations propres selon le pays afin d’améliorer l’accessibilité des intrants agricoles aux petits exploitants agricoles; et identifier les stratégies de sortie afin d’assurer, à long terme, l’engagement responsable du secteur privé dans l’approvisionnement et la distribution des intrants agricoles.

Pour atteindre ces objectifs, le programme a été classé en cinq différentes étapes. La première a permis d’introduire le programme à travers l’expression des attentes des participants, une vue d’ensemble du programme et l’introduction des activités de l’IFDC en Afrique de l’Est, un discours du Directeur de l’Agriculture au Kenya, Humphrey Maina Mwangi, le cadre conceptuel et les paramètres de mise en œuvre des subventions intelligentes. La deuxième était une discussion sur les leçons apprises de la mise en œuvre de programmes de subventions au sein de huit pays Africains. La troisième était une visite de terrain qui a conduit les participants au District de Nakuru, au Kenya, à plus de 170 km de Nairobi, pour rencontrer des agriculteurs ayant bénéficié d’un programme de subvention et une unité de stockage de céréales où les agriculteurs stockent leur récolte. Les participants ont été exposés à l’implémentation d’un programme de subventions d’intrants agricoles à la base et aux activités post-récolte y relatives.

5 Les participants en visite à un entrepôt de céréales dans le District de Nakuru au Kenya.

TRAINING

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Après deux jours de présentations et de sessions questions-réponses et une excursion d’une journée, quatre experts avec une variété d’antécédents et avis ont discuté la mise en œuvre d’un programme de bons et ont activement engagé les participants dans une série de débats et discussions lors de la quatrième étape. Enfin, la dernière étape a été l’occasion pour les participants d’appliquer les leçons tirées des quatre étapes précédentes pour une étude de cas dans laquelle on a demandé aux participants de préparer une stratégie et un plan de mise en œuvre d’un programme de bons couvrant une année d’activités généralement requises.

Tout au long du programme, en particulier au cours de l’étude de cas, il est devenu clair qu’un programme de subvention d’intrants agricoles réussi se doit de : fixer des objectifs clairs et définir une stratégie de sortie dès le début; choisir des agriculteurs qui n’appliquent pas encore des intrants mais qui pourraient se le permettre une fois la subvention supprimée; cibler des zones agro-climatiques spécifiques et des cultures où les agriculteurs produisent des rendements élevés sur leurs investissements d’intrants agricoles; et soutenir les réseaux d’approvisionnement d’intrants privés existants au lieu de les étouffer. Le programme de formation a été suivi par 36 participants (dont

trois femmes) de 12 pays: le Burundi, la RDC, le Ghana, le Kenya, le Malawi, le Nigeria, le Rwanda, la Somalie, le Soudan du Sud, le Swaziland, la Tanzanie et la Zambie. La majorité (53 pour cent) était des fonctionnaires représentant leurs ministères

de l’agriculture (y compris deux ministres, un directeur général et plusieurs administrateurs). Les autres participants étaient des représentants d’agences internationales de développement (39 pour cent) et le secteur privé (8 pour cent). En raison du grand nombre de participants de langue française, la traduction simultanée a été fournie. Pendant la semaine, 14 conférenciers experts invités (cinq du secteur public, cinq du secteur privé et quatre agences internationales de développement) ont partagé leurs connaissances et leur expérience avec le groupe.

Lors des évaluations post-programme, 81 pour cent des participants ont qualifié l’ensemble du programme de “très bien” à “excellent” aussi bien dans l’aspect technique, que dans le contenu, la méthodologie et l’administration du programme. Ci-dessous des commentaires issus de certaines des évaluations : • “Le programme était très bon, et j’espère participer à une

autre formation sur l’utilisation des engrais, l’élaboration/les règlements politiques ou tout autre programme relatif aux engra is ici ou ailleurs.” – Mariano Mangu, Directeur de l’Environnement, Sud Soudan

• “J’ai apprécié le programme et j’ai hâte de participer à d’autres formations pertinentes dans le futur.” – Chola Mfula, SNV, Zambie

Sur base du succès du programme de Nairobi, il a été recommandé qu’une formation similaire soit organisée en Afrique de l’Ouest lors du premier trimestre de 2014.

3 Les participants visitent le site d’un groupe d’agriculteurs dans le District de Nakuru au Kenya, les agriculteurs du groupesontdesbénéficiairesdirects d’un programme de subvention d’intrants agricoles.

Les subventions sont conçues dans l’objectif d’améliorer l’accès aux intrants, la sécurité alimentaire des ménages et au niveau national et d’augmenter la participation du secteur privé dans les marchés des intrants.

TRAINING

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L’un des nombreux efforts de l’Initiative Africaine-Américaine de l’Enseignement Supérieur d’APLU est le partenariat entre l’Université de l’Etat de l’Ohio (OSU) et l’Université Gaston Berger (UGB) au Sénégal. OSU et UGB sont en train d’établir des programmes agro-écologiques et un centre de R&D à l’UGB, en mettant l’accent sur le développement durable de l’agriculture des terres arides et l’industrie d’exportation alimentaire du Nord du Sénégal. L’UGB est en voie d’adopter la mission de sensibilisation et de recherche de l’OSU et offre un diplôme d’associé de deux ans en agriculture. Sur la photo: Des membres du corps professoral de l’UGB en visite à l’Institut Technique Agricole de l’OSU.[ ]5

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Les Universités Publiques Américaines : Un Héritage TranquilleRecherche, Vulgarisation, Education et Développement Agricoles Nationaux et Internationaux

L’Enseignement Supérieur dans les Années 1800 : Pas pour la Classe RuraleL’adhésion aux établissements d’enseignement supérieur aux Etats-Unis au milieu du 19ième siècle était largement limitée aux riches de l’Amérique. Lorsque l’Office Fédéral de l’Education a commencé à recueillir des données sur l’enseignement en 1869, seuls 63.000 étudiants fréquentaient des établissements d’enseignement supérieur aux Etats-Unis, ce qui représentait environ un pour cent de la population âgée de 18 à 24 ans.

Il était clair aux yeux des défenseurs que l’enseignement supérieur devait être rendu plus largement accessible afin de créer la possibilité d’une plus grande promotion personnelle et sociale de la classe ouvrière rurale. Il s’agissait également d’une préoccupation économique nationale – 48 pour cent de la population était impliqué dans l’agriculture et les agriculteurs qui représentaient 58 pour cent de la population active travaillaient sur plus de deux millions d’exploitations agricoles.

La Première Université Publique : L’Université de l’Etat du MichiganDès 1850, l’inquiétude suscitée par l’enseignement supérieur en milieu rural a pris racine de façon tangible. L’Etat du Michigan s’est mis à poursuivre des innovations pédagogiques. Parmi les autres directives, la nouvelle Constitution du Michigan de 1850 a appelé à la création par l’Etat d’une “école d’agriculture” à caractère publique. L’école offrirait un programme moins classique et serait financée par l’octroi de terres de l’Etat pour couvrir la construction et l’exploitation de ladite institution.

Cinq ans plus tard, en Février 1855, le Gouverneur du Michigan Kinsley S. Bingham signa la loi portant création du Collège d’Agriculture de l’Etat du Michigan, première institution publique de la nation. Les cours débutèrent le 13 mai 1857, avec cinq professeurs et 63 étudiants de sexe masculin.

Le premier président du collège, Joseph R. Williams, conçut un programme exigeant un programme d’études plus scientifique que n’importe quel établissement de premier cycle de l’époque. Malgré les innovations apportées par Williams et sa défense de l’éducation pour les masses, le Conseil d’Education de l’Etat s’opposa à son curriculum, contraignit Williams à démissionner en 1859 et réduisit le programme à un programme de formation professionnelle de deux ans.

En 1860, Williams devint Lieutenant-Gouverneur à intérim et usa de cette brève période de pouvoir pour assurer le passage de la Loi de 1861 sur la Réorganisation de l’Etat. La loi donna au collège un

5 LeCollègeAgricoledel’EtatdeMichigan(aujourd’huiMichiganStateUniversity),vers1857.

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programme de quatre ans et le pouvoir d’octroyer des diplômes de maîtrise. Conformément à la loi, le Conseil d’Etat de l’Agriculture nouvellement créé assuma l’autorité sur le fonctionnement de l’institution. Le collège fût rebaptisé le Collège d’Agriculture de l’Etat, et est aujourd’hui connu sous le nom de Michigan State University (MSU). Bien que Williams mourut au cours de la même année, il avait jeté les bases pour les générations futures et inspiré le Représentant Américain du Vermont Justin Smith Morrill à défendre la cause au niveau national.

La Loi Morrill : Un Moment Décisif dans l’Histoire de l’Education AméricaineLe Représentant Morrill comprit les impacts négatifs que le manque d’accès à l’enseignement supérieur pourrait avoir sur une société agraire essentiellement rurale. En 1857, Morrill présenta un projet de loi fédéral de subvention de terre pour financer un système de collèges industriels, un dans chaque état, en utilisant évidemment le Collège d’Agriculture de l’Etat du Michigan comme un modèle pour son plan national. Le Congrès Américain adopta la Loi Morrill en 1859, qui fût cependant refusée par le Président James Buchanan. En 1861, Morrill soumit de nouveau l’acte avec l’amendement que les institutions proposées enseigneraient les tactiques militaires, en plus de l’ingénierie et de l’agriculture. Avec l’aide de la récente sécession de nombreux Etats du Sud qui ne n’étaient pas en faveur du plan, la Loi Morrill reconfigurée fût promulguée par le Président Abraham Lincoln le 2 Juillet 1862.

La Loi Morrill indiquait clairement son objectif d’offrir l’éducation en faveur du patrimoine rural agricole avec “la dotation, le soutien et le maintien d’au moins un collège où l’objet principal serait – sans exclure d’autres études

scientifiques et classiques et y compris les tactiques militaires – d’enseigner les branches d’études relatives à l’agriculture et aux arts mécaniques, de la manière respectivement prescrite par les législatures des Etats, afin de promouvoir l’éducation libérale et pratique des classes industrielles dans diverses activités et professions de la vie”.

Toutefois, en raison de la guerre civile, le Gouvernement Américain disposait de peu d’argent à dévier vers l’appui de nouvelles universités land-grant ou publiques d’Etat. Cependant, il disposait de terres fédérales – beaucoup d’entre elles, dispersées à travers chacun des 34 états qui existaient à l’époque. La solution de financement de Morrill était brillamment simple et a probablement été aidée par l’exemple de Michigan. Le Gouvernement a fourni des land-grant ou subventions de terre de 30.000 hectares à chaque sénateur et membre du Congrès, permettant ainsi aux Etats les plus peuplés de recevoir plus de terres. La superficie requise en vue de la construction de chaque collège a été mise de côté tandis que le reste du terrain a été vendu selon les besoins des Etats pour financer la construction et l’exploitation de chaque collège.

Dans la législation suivante, telle que la loi Hatch de 1887, les fonds fédéraux directs de subventions ont été répartis à chaque Etat pour établir une station expérimentale agricole dans le cadre de chaque établissement de publique ou land-grant. Le Deuxième Acte Morrill a également été adopté en 1887, offrant des dotations de collèges supplémentaires pour l’inclusion des institutions des étudiants noirs, ce qui a mené à la création de 17 land-grant colleges ou universités publiques historiquement noires.

L’APLU : Un Agenda CommunAvec l’augmentation du nombre de land-grant colleges, en vertu de nouvelles lois ou avec l’ajout de nouveaux Etats à l’Union, l’organisation du réseau des institutions est devenue un facteur critique. En 1887, des collèges membres ont formé l’Association des Collèges Agricoles Américains. Au fil des ans, de nouvelles institutions s’y sont ajoutées, des associations divergentes ont été fusionnées et les noms des associations ont été modifiés. En 1945, le siège permanent a été établi à Washington, D.C. Dix ans plus tard, l’association a commencé les préparatifs

pour une fusion avec l’Association Nationale des Universités d’Etat et l’Association des Universités d’Etat (des universités d’Etat non-land-grant). En 1963, la fusion achevée a officiellement créé l’Association Nationale des Universités d’État et des Collèges Land-Grant (NASULGC), un nom que l’Association a gardé jusqu’en 2009, lorsque le nouveau nom, Association des Universités Publiques et Land-Grant (APLU), a été adopté.

Réflexions du Président de l’APLU sur la Loi Morrill et la MSUEn 2012, le 150ième anniversaire de la Loi Morrill a été célébré. En tant que premier collège land-grant officiel en vertu de la loi, la Michigan State University avait autant de raisons de se réjouir. Pour Peter McPherson, président de l’APLU

depuis 2005, cette étape était d’une signification particulière.

“Ce fut un anniversaire très personnel pour moi. J’ai été élevé dans la tradition de land-grants”, a déclaré McPherson. “Michigan State était toujours présent dans mon enfance. J’ai grandi sur une ferme et j’étais actif dans 4-H, un programme de Michigan State. Le programme de Vulgarisation de Coopératives de Michigan State avait une présence visible dans notre communauté”, s’est-il rappelé.

McPherson a passé sa carrière en services grâce à des efforts de développement éducatif, humanitaire et agricole. Dans sa

5 LaLoiMorrillde1862aétérédigéeparleReprésentantJustinSmithMorrilletaétépromulguéeparlePrésidentAbrahamLincolnle2Juilletdelamêmeannée.

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jeunesse, il s’est enrôlé dans le Corps de la Paix, une période qu’il décrit comme étant “l’expérience décisive de ma vie”, qui l’a aidé à comprendre l’importance d’encourager les gens à participer activement à l’élaboration de solutions à leurs problèmes. Après un certain nombre de postes importants du secteur privé, il a été appelé à servir son Gouvernement. De 1981 à 1987, McPherson a servi comme administrateur de l’USAID et a contribué à l’effort américain pour soulager la famine en Afrique, en aidant à sauver des millions de vies. En 1987, il a été nommé secrétaire adjoint au Département du Trésor Américain avec un accent particulier sur le commerce international et le droit fiscal.

En 1993, McPherson a été nommé président de la Michigan State University, où il a révisé l’énoncé de la mission de l’université afin de refléter son idée de l’efficacité des gens en tant que solutions : “La Michigan State University est une université land-grant, à forte intensité de recherche, d’envergure internationale où les gens importent”. Ce concept simple est édifié sur le fondement philosophique posé par un président antérieur révolutionnaire de la MSU, John Hannah (voir article à la page 75).

“Mon grand-père était membre du conseil de Michigan State, mes parents sont allés à Michigan State et mes sept frères et

sœurs et moi-même sommes diplômés de cette université”, a noté McPherson. “Rentrer à la maison pour être président de Michigan State était d’une signification très spéciale pour moi”.

Durant son mandat de 11 ans en tant que président de MSU, McPherson a pris un congé temporaire pour servir en tant que directeur de la Politique Economique au Bureau de Reconstruction et d’Aide Humanitaire en Irak. Là-bas, il a aidé à établir une banque centrale et une nouvelle monnaie. En tant que coprésident fondateur du Partenariat pour la Réduction de la Faim et de la Pauvreté en

Afrique et président du conseil de Harvest Plus, McPherson appuie les efforts mondiaux pour réduire la pauvreté, la malnutrition et la famine.

Mais le plus remarquable est peut-être l’héritage qu’il est en train de créer en tant que président de l’APLU. McPherson encourage le dévouement à l’excellence dans l’apprentissage, la découverte et l’engagement et continue de diriger la ‘mondialisation’ du concept de land-grant, en établissant diverses initiatives qui mettent l’accent sur le transfert des connaissances vers les pays en développement. Dans le prolongement de cette sensibilisation, McPherson sert en tant que président du conseil d’administration de l’IFDC depuis 2004, et depuis près d’une décennie renforce les liens entre la communauté internationale pour le développement

agricole et les institutions de land-grant.

Vers la Mondialisation : APLU et les Land-Grants Sont Appelées à ServirSuite à la Deuxième Guerre Mondiale, les Etats Unis se sont retrouvés dans une Guerre Froide avec l’Union Soviétique, une lutte clandestine qui allait décider des structures sociales et politiques qui prévaudraient dans le monde. Alors que la guerre faisait rage dans l’ombre, le Président Harry S. Truman et ses conseillers ont conçu un outil public de promotion de la démocratie. L’administration avait foi qu’un programme international d’assistance technique pourrait être le moyen principal pour gagner “les cœurs et les esprits” du monde en développement, permettant ainsi de renforcer l’argument de sociétés de marché libre. En partageant l’expertise des Etats Unis dans plusieurs domaines (particulièrement dans l’agriculture, l’industrie et la santé), Truman croyait que les Etats Unis pourraient aider les nations

5 LejeuneMcPherson(troisièmeàpartirdelagauche,encerclé) soutient le ruban bleu avec sa vache lors de la Foire de Comté 4-H.

5 L’Administrateurdel’USAIDMcPhersonprésenteauPrésidentRonaldReaganunchèquesymboliquede28millionsde$defondsnon-utilisésàlafindel’annéefiscale1981.

5 LePrésidentdeMSUMcPhersonavecsonépouseJoanne.

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du “Tiers Monde” tout le long de leur cheminement vers le développement national, améliorer les standards de vie et montrer que la démocratie et le capitalisme peuvent favoriser le bien-être de l’individu.

Lors de son discours d’investiture en 1949, Truman s’est exprimé sur la politique étrangère. En soulignant son quatrième objectif, connu plus tard sous le nom de Point Quatre du Programme, Truman a noté que malgré “les ressources matérielles limitées” de la nation, ses “ressources impondérables en connaissances techniques ne cessent de croître et sont inépuisables”. Truman a exhorté la nation à “se lancer dans un nouveau programme audacieux pour rendre les avantages de nos progrès scientifiques et industriels disponibles pour l’amélioration et la croissance des régions sous-développées”. Dix jours plus tard, un nouveau comité était créé au sein du Département d’État – le Groupe d’Assistance Technique, un organisme qui au bout d’une décennie allait se transformer en l’USAID.

Dès la création du programme de politique étrangère, les universités land-grant étaient perçues comme “l’armée” qui appuierait ces efforts de partage de connaissance. De manière à faire progresser l’idée, Henry Bennett, chef du nouveau Point Quatre du Programme, a exhorté John Hannah, qui était alors président de l’APLU (et qui plus tard devint fondateur de l’IFDC), à utiliser l’appui financier du Point Quatre du Programme pour bâtir des collèges agricoles dans les pays en voie de développement. “En peu de temps, les universités land-

grant aidaient à construire des collèges en Afrique, en Asie et en Amérique Latine”, a souligné McPherson.

Depuis lors, les collèges et universités land-grant et d’Etat, à travers le financement d’agences gouvernementales telles que l’USAID, ont utilisé leurs ressources “inépuisables” – les connaissances et compétences des jeunes esprits les plus brillants des Etats-Unis – pour stimuler le développement technologique sur le plan national, et partager ces avancées avec les pays en voie de développement à travers le monde.

Au cours des cinq dernières décennies, l’APLU a été la voix de ce développement et de la sensibilisation qui s’en est suivie, en appuyant la vision de partage mondial des connaissances sous plusieurs initiatives. “Un des plus grands défis auxquels nous faisons face dans le monde est le besoin de doubler la production alimentaire d’ici 2050, afin de nourrir la population mondiale croissante”, a déclaré McPherson. “Dans son discours d’ouverture de la réunion annuelle de l’APLU l’an dernier, l’ancien Secrétaire Américain de la Défense Robert Gates a

souligné que cet objectif ne sera possible qu’avec l’engagement et l’implication profonde du système américain d’universités land-grant”, a-t-il ajouté.

Les efforts internationaux actuels de l’APLU sont manifestes dans l’Initiative Africaine-Américaine de l’Enseignement Supérieur et la Commission de l’APLU sur les Initiatives Internationales. Tous deux financés par l’USAID, ces programmes visent la réduction de la faim et de la pauvreté dans le monde, à travers la création et le renforcement des connaissances et compétences techniques dans les pays en voie de développement.

“Ces initiatives font partie d’un engagement à long terme d’aider les pays en voie de développement à créer les capacités humaines et technologiques nécessaires pour qu’ils puissent résoudre leurs problèmes et créer des opportunités économiques”, a ajouté McPherson. “Les universités land-grant doivent entrer en partenariat avec les nations, institutions et peuples des pays en voie de développement. Elles peuvent

5 Le Président du Conseil d’Administration de l’IFDC McPhersondeboutàcôtédelaMembreduConseilRhodaPeace Tumusiime, Commissaire de l’Economie Rurale et de l’Agriculture à l’Union Africaine, et le PDG de l’IFDC, Dr. Amit Roy lors d’une récente réunion du conseil.

5 Le Président Harry S.Truman prononçant son discours d’investitureen1949,danslequelilintroduitlePointQuatre du Programme, un effort d’assistance étrangère qui permettra de partager l’expertise des Etats Unis dans les domaines de l’agriculture, de l’industrie et de la santé avec les pays en développement.

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appuyer la création de nouvelles technologies dans l’agriculture, l’ingénierie et dans beaucoup d’autres domaines, et joueront un rôle clé dans le développement des ressources humaines.”

Dans le cadre de l’Initiative Africaine-Américaine de l’Enseignement Supérieur, et avec l’appui de partenariats institutionnels à long-terme entre des institutions Africaines et Américaines, des universités telles que MSU, Virginia Polytechnic Institute and State University (Virginia Tech) et Princeton University sont actuellement en partenariat avec des universités et centres d’apprentissage dans des pays tels que le Kenya, le Malawi et l’Ouganda. “Cette importante initiative continue d’illustrer le besoin énorme non-satisfait de partenariats de l’enseignement supérieur en Afrique”, a expliqué McPherson. “A nos yeux, ceci

n’est que le commencement – il s’agit d’une campagne continue pour accomplir beaucoup plus dans l’engagement d’institutions de l’enseignement supérieur en Afrique.”

Un Héritage de Progrès Social National et Mondial Les initiatives d’APLU – passées et présentes, nationales et étrangères – rendent hommage à la vision de Williams, Morrill, Truman, Hannah, McPherson et nombreux autres au cours des 150 dernières années qui ont cru que l’éducation plus accessible et le développement agricole pouvaient non seulement assurer les progrès nationaux humains et de marché, mais aussi transformer les sociétés à travers le monde.

Pendant plus de 125 ans, l’APLU, dans ses nombreuses itérations, a été la force motrice de l’organisation de la recherche, plaidoirie et sensibilisation dans les efforts de science et d’éducation agricoles de ces land-grants. Chaque année, plus de 3,5 millions d’étudiants de premier cycle et 1,1 million d’étudiants de deuxième cycle s’inscrivent dans au sein d’institutions de l’APLU. En même temps, ces institutions emploient plus de 645.000 membres de facultés et mènent plus de deux tiers des activités de recherche académique financées par le Gouvernement Fédéral, ce qui donne un total de 34 milliards de $ chaque année. Elles ont donné lieu à “nombreuses des découvertes de notre société moderne, y compris l’Internet, le GPS et les circuits intégrés à grande-échelle”, selon McPherson dans une lettre récemment adressée au Congrès Américain.

Grâce à ce modèle d’enseignement supérieur, les avancées de la recherche ne sont pas reléguées aux salles de classe de l’université ou aux laboratoires d’où ces idées naissent. Elles ne vont pas languir sur un tableau noir ou l’écran d’un ordinateur. Des concepts et créations naissent et sont poussées avec enthousiasme dans le monde pour le bien de tous – mises en application par des institutions d’enseignement supérieur qui continuent de répondre à l’appel du Président Truman de “rendre disponible les bénéfices de notre stock de connaissances technologiques à des nations de paix afin de les aider à réaliser leurs aspirations pour une vie meilleure”. En effet, ces

institutions “tissent un tissu mondial de sécurité internationale et de prospérité croissante.”

Les “ressources impondérables” manifestées dans les capacités de connaissance de la nation sont constamment en croissance et en évolution grâce au financement fédéral des universités et des collèges land-grant et d’Etat. Ainsi, les land-grant colleges continuent à fournir un soutien matériel inestimable à l’avancement de notre société mondiale. “Les universités land-grant à travers leur enseignement, recherche et vulgarisation ont joué un rôle essentiel dans le développement agricole – aux Etats-Unis et dans le monde – en tant que moteurs de l’innovation et en partenariat avec les Gouvernements et le secteur privé. L’histoire est formidable mais il y a, bien sûr, des défis et des opportunités pour l’avenir du pays et du monde”, a conclu McPherson.

5 Le Secrétaire d’Etat George Shultz en train de couper le gâteau du 25ième anniversaire de l’IFDC. La taille du gâteau,selonl’AdministrateurMcPherson,représentelepetit budget alloué aux activités de l’USAID. Photo: USAID.

5 McPhersonenvisiteàl’Universitédel’EtatduMississippi,uncollègeland-grant,avecl’Administrateuractueldel’IFDCRajivShah(àdroite),pourserenseignersurunevariétédeproduitsàbasedenoixdecajoudéveloppésenpartenariatavecCostcoetleProgrammeAlimentaireMondialpourluttercontrelamalnutritioninfantile.

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5 Le 20 Octobre 2011, le Centre d’Etudes Stratégiques et Internationales et son président John Hamre (au centre), ont accueilli l’Administrateur de l’USAID Dr. RajivShah(deuxièmeàpartirdeladroite)etlesanciensadministrateursMcPherson(àgauche),HenriettaFore(deuxième à partir de la gauche), Andrew Natsios (à droite) et Brian Atwood (par vidéo) pour une discussion de célébration en commémoration des 50 années de progrès et de partenariat.

4 McPhersonétaitl’expertvedettelorsdel’événement“PolitiquedeDéveloppementMondialdesEtats-Unisau21ièmesiècle:ImplicationsdeRéforme”,enMars2010.

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Note: Des dirigeants de deux universités land-grant – Dr. Jimmy Cheek, chancelier de l’Université de Tennessee, et Dr. Steven Leath, président de l’Université de l’Etat de Iowa – sont membres du conseil d’administration de l’IFDC.

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JJohn A. Hannah a en quelque sorte était un mentor pour Peter McPherson; la connexion entre les deux remonte à une époque où le père de McPherson siégeait au conseil d’administration de l’Université de l’Etat du Michigan (MSU) alors que Hannah était président de l’université. Leurs carrières, même si à des décennies

d’intervalle, ont suivi le même cheminement; Hannah et McPherson ont tous deux servi en tant que président de la MSU, administrateur de l’USAID et leader de l’APLU (Hannah en tant que président du conseil d’administration de longue date et McPherson en tant que président actuel).

“C’était quelqu’un de bien, un visionnaire, un pragmatique qui était orienté vers la résolution de problèmes et qui prenait des risques énormes amplement justifiés”, s’est exprimé McPherson en parlant de Hannah. Seul un visionnaire aurait pu transformer MSU d’un collège régional agricole en une institution nationale de recherche respectable. Durant les 28 années de sa présidence, période la plus longue d’aucun président de la MSU, Hannah a plus que doublé l’effectif du collège et a utilisé

son statut spécial de land-grant university à son avantage pour en faire un centre de recherche de premier plan. Le conseil que Hannah a donné à McPherson est que “seuls les gens comptent.” En tant que premier président de la Commission Américaine sur les Droits Civils – où il a travaillé à la cessation de la résistance aux droits de vote et jeté les bases de la Loi sur les Droits Civils de 1960 et 1964 – Hannah a lui-même vécu le conseil qu’il a donné à McPherson.

Au début des années 70, Hannah était une force intégrante de la création de l’IFDC. En tant que co-fondateur et président du premier conseil d’administration de l’IFDC, Hannah a aidé à diriger le Centre pendant plus de 15 ans avant son décès en 1991.

“L’influence énorme de John Hannah est encore être visible aujourd’hui”, a déclaré Dr. Amit Roy, président directeur général de l’IFDC, “non seulement dans la manière de l’IFDC d’aborder le développement agricole international, mais également à MSU et dans d’autres universités de recherche de ce genre. Son impact est également encore visible à l’APLU et à l’USAID. Son influence et son héritage se ressentent partout.”

John A. Hannah : Co-Fondateur et Premier Président du Conseil d’Administration de l’IFDC

La carrière de Hannah incluait les postes de président deMSUetduconseild’administrationdel’APLU,directeurexécutifduConseilMondialdel’Alimentationde l’ONU et co-fondateur et premier président du conseil d’administration de l’IFDC.

3 Hannah (au centre, face à la caméra) en pleine révision des plans du campus permanent de l’IFDC avec des collègues duconseild’administrationen1975.

5 UnestatueaucampusdeMSUcommémoreleschangements progressifs apportés par Hannah à l’université.

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L’IFDC Lance une Ligne du Temps Historique sur Facebook et sur son Site Internet

Le 10 Juin, l’IFDC a lancé une ligne du temps spéciale sur sa page Facebook, qui retrace l’histoire du Centre depuis sa fondation en 1974. La ligne du temps historique fait usage de la grande bibliothèque de photos prises par les membres du personnel de l’IFDC au fil des ans, aussi bien que de rapports de programmes et projets et d’évé-nements importants qui ont eu lieu depuis près de quatre décennies.

L’utilisation de la ligne du temps par l’IFDC permet à ses fans sur Facebook d’expérimenter de façon visuelle l’histoire de l’organisation. “Ceci est la première de plusieurs étapes que nous comptons parcourir dans le cadre de la commémoration du 40ième anniversaire de l’IFDC l’an prochain”, s’est exprimé Dr. Amit Roy, président directeur général de l’IFDC. “L’histoire du Centre et ses étapes clés n’avaient jamais été réunies de manière aussi intéressante et instructive auparavant.”

La portée de la ligne du temps s’étend au-delà de Facebook à d’autres domaines médiatiques numériques tels que le site Internet de l’IFDC (www.ifdc.org), où la ligne du temps et les informations y relatives ont également commencé le 10 Juin. Au fur et à mesure qu’elle évalue, la ligne du temps grandira pour contenir nombreuses des activités passées et actuelles de l’IFDC

– en soulignant les événements clés, les faits pas très connus, les moments nostalgiques et autres parties de l’histoire du Centre – telles que le fait que l’IFDC a fourni des engrais pour la mission d’une navette de la NASA en 1995.

“Je pense qu’une meilleure compréhension de l’histoire de l’IFDC constitue un outil important de prise de décision pour nos partenaires internationaux de développement et nos clients du privé,” a déclaré Roy. “En partageant cette information, les relations seront fortifiées davantage, et il y aura plus d’opportu-nités pour des partenariats réussis.”

Pour accéder à ligne du temps de l’IFDC sur Facebook, connec-tez-vous à votre compte Facebook, cherchez IFDC et cliquez sur “Like”. La ligne du temps apparaîtra à droite de la page, pour vous permettre de sélectionner une décennie ou une année spécifique. Pour accéder à la ligne du temps sur le site Internet de l’IFDC, cliquez sur le lien suivant : www.ifdc.org/About/History.

5 La ligne du temps interactive permet aux visiteurs d’explorer les étapes et événements clés tout le long des près de 40 ans de l’histoire de l’IFDC.

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Le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (UNEP) a commencé à célébrer la Journée Mondiale de l’Environnement le 5 Juin 1972, lors d’une conférence à Stockholm, en Suède. Depuis lors, la Journée Mondiale de l’Environnement est célébrée le 5 Juin de chaque année. La Journée Mondiale de l’Environnement est devenue un instrument majeur de l’ONU pour sensibiliser la communauté internationale sur l’environnement et stimuler l’action politique face à la situation mondiale.

Cette année, la Mongolie était l’hôte de la Journée Mondiale de l’Environnement. Le thème de 2013 tournait autour de la question mondiale de la sécurité alimentaire. La population mondiale actuelle est de plus de 7 milliards de personnes. D’ici 2050, il est prévu que ce nombre va augmenter jusqu’à plus de 9 milliards. Selon la FAO, une personne sur sept ne mange pas à sa faim et plus de 20.000 enfants âgés de moins de cinq ans meurent de la malnutrition chaque jour. En même temps, il est estimé que chaque année, 1,3 milliards de tonnes de nourriture sont gaspillées – ce qui équivaut à la quantité de nourriture produite annuellement dans toute l’ASS. Pour contribuer à la sensibilisation, le thème de la Journée Mondiale de l’Environnement était “Pensez•Mangez•Préservez”. L’UNEP voudrait que tout le monde PENSENT à ce qu’ils MANGENT et aide à PRESERVER l’environnement.

Le gaspillage et les pertes d’aliments peuvent résulter de plusieurs choses. Cependant, le fait de gaspiller la nourriture contribue non seulement au problème de la faim, mais aussi à une utilisation excessive de pesticides et d’engrais. De plus, les déchets alimentaires consomment du carburant inutilement (en transportant de la nature qui est en fin de compte ne sera pas

consommée) et causent le problème de gestion de la nourriture en décomposition. Le carburant utilisé dans le transport rejette du GES et d’autres polluants dans l’air, et la nourriture pourrie produit du méthane, ce qui contribue au réchauffement de la planète.

En tant qu’appui à un environnement plus sain, l’IFDC a mis en œuvre des projets qui favorisent une intendance judicieuse de l’environnement. Par exemple, à travers son projet AAPI, la recherche d’IFDC aide à quantifier les émissions de GES, en particulier le N2O qui résulte des bas-fonds rizicoles au Bangladesh. Le projet fait la promotion des avantages environnementaux de l’utilisation de la technologie PPE. Le projet contribue également à renforcer la capacité nationale du Bangladesh à intégrer des activités sur le changement climatique dans les programmes de développement du pays.

L’utilisation d’engrais inefficace dans la culture du riz augmente les émissions de N2O et de NO. Près de 85 pour cent des terres agricoles du Bangladesh sont couvertes de riz. Au niveau

mondial, la riziculture irriguée est responsable d’environ 9 à 13 pour cent des émissions de GES. En outre, le ruissellement des excès d’azote et de phosphore peut causer des problèmes environnementaux dans les zones humides et côtières.

A l’aide des chambres de GES, les membres du personnel de AAPI évaluent les taux d’émission de N2O et de NO, et comment des technologies efficientes en ressources telles que le PPE diminuent les émissions et augmentent la production de cultures (voir article page 61 sur le même sujet). Les chambres de GES prennent des mesures de façon continue et à long terme de la quantité de N2O et NO libérée dans le sol au cours de la production du riz et aussi pendant la période de cultures autres que le riz/jachère. Le projet AAPI fait la diffusion des technologies de PPE sur plus de 1 million d’hectares impliquant 2,5 millions d’agriculteurs au Bangladesh. L’intérêt pour cette technologie grandit dans d’autres pays producteurs de riz de l’Asie du Sud-Est (Cambodge, Inde et Vietnam), ainsi que dans toute l’Afrique.

Cependant, la technologie de PPE nécessite plus de main-d’œuvre parce que les briquettes d’engrais sont placées à la main près de la zone racinaire des plants de riz. Ce problème a retardé l’adoption à grande échelle par les agriculteurs. Pour pallier à ce problème, le projet AAPI est en partenariat avec des universités du Bangladesh pour développer un applicateur mécanique de PPE. Le PPE réduit la quantité d’engrais utilisée et la pollution atmosphérique et de l’eau. L’IFDC travaille à assurer l’avenir de générations futures bien nourries et en bonne santé au Bangladesh et dans les pays en développement.

Source: http://www.unep.org/wed/

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Journée Mondiale de l’Environnement 2013

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L’IFDC Reconnaît la Journée Mondiale de Lutte contre la Désertification et la Sécheresse

L’IFDC reconnaît que la conservation de l’eau joue un rôle crucial dans la création de chaînes de valeur agri-coles réussies ainsi que dans la protection et la culture de terres agricoles. Selon le Rapport de l’ONU sur le Dé-veloppement de l’Eau de 2012, l’agriculture représente au moins 70 pour cent de la consommation mondiale des eaux douces, et dans certains pays en voie de déve-loppement, l’agriculture représente jusqu’à 90 pour cent de la consommation des eaux douces. Souvent, des pratiques agricoles non durables polluent les sources d’eau douce et causent la dégradation des terres. Sans de bonnes techniques de gestion de l’eau, nombreux agriculteurs gaspillent l’eau, ce qui aggrave la pénurie d’eau douce à travers le monde. Comme réponse à ce genre de problèmes, l’ONU a déclaré le 17 Juin 1994 la “Journée Mondiale de Lutte contre la Désertification et la Sécheresse” et a, depuis lors, invité les nations et orga-nisations de la société civile à prendre part et à organiser des événements de célébration de cette Journée Mon-diale, une occasion supplémentaire de sensibiliser sur la sécheresse et la désertification dans les zones arides et de discuter des solutions et mesures de protection futures face à ce problème mondiale. Le slogan de cette année, “ N’asséchons pas notre futur” met l’accent sur les efforts futurs de prévention de la sécheresse et de la désertification et lance un appel à tout un chacun pour promouvoir la préparation et la résilience à la pénurie d’eau, la désertification et la sécheresse. Contrairement à de nombreuses catastrophes naturelles, la séche-resse et la désertification sont prévisibles, et leurs effets peuvent être réduits, et en ce qui concerne la désertifi-cation, sont même réversibles au moyen de la restaura-tion minutieuse des terres dégradées.

Selon des données de l’ONU, seules 2,5 pour cent de l’eau disponible sur la planète est encore douce, et le total utilisable pour l’écosystème et les êtres humains représente 1 pour cent

de cette eau- douce. En raison du changement climatique et d’autres facteurs nocifs, cet apport diminue progressivement. Avec l’augmentation des pénuries d’eau et de la sécheresse, la possibilité d’impacts socio-économiques négatifs sur la sécuri-té alimentaire, la disponibilité de l’énergie, la stabilité politique et la paix augmente. Aujourd’hui, 168 pays disent être touchés par la désertification, un processus de dégradation de la terre dans les zones arides qui affecte la production alimentaire et qui est aggravée par la sécheresse. A cet effet, le Rapport de 2013 sur les Risques dans le Globe du Forum Mondial Eco-nomique place la diminution de l’approvisionnement en eau parmi les cinq principaux risques auxquels l’humanité sera confrontée au cours des 10 prochaines années.

En 2012, les propriétaires terriens des pays exportateurs de produits alimentaires et des pays pauvres ont été fortement touchés par la sécheresse. Les petits exploitants vivant dans les zones arides et les démunis non-propriétaires de terre dans les pays en développement et ruraux ont été le plus durement touchés; la malnutrition, la faim et la mort ont affecté ceux qui n’ont pas la quantité d’eau nécessaire à leur survie. Les sécheresses prolongées dans la Corne de l’Afrique (2011) et au Sahel (2012) ont abouti à des crises humanitaires, laissant des millions dans la faim et la malnutrition, en particulier les enfants.

L’observation de la Journée Mondiale de Lutte contre la Désertification et la Sécheresse ne souligne pas simplement les effets de la sécheresse et de la désertification, mais invite également les nations et peuples partout dans le monde à se préparer aux sécheresses futures et à mettre en place des

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mesures de protection de leurs populations contre ces sécheresses. Le 13 Mars, la Convention de l’ONU pour la Lutte Contre la Désertification (LCD) et l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) ont entamé la célébration de la Journée Mondiale de cette année lors de la ‘Réunion de Haut Niveau sur la Politique Nationale contre la Sécheresse’ à Genève. Le Secrétaire Exécutif de la Convention sur la LCD Luc Gnacadja a exprimé son objectif pour la Journée Mondiale de cette année en ces termes : “Les sécheresses ont des effets dévastateurs sur les populations, sur les moyens de subsistance, sur l’économie. Cependant, la réponse actuelle à la sécheresse est trop faible et arrive trop tard. Nous entamons une campagne mondiale de sensibilisation en appelant [les dirigeants mondiaux] à mettre en place des politiques, des mécanismes et des systèmes qui préviennent les effets dévastateurs futurs de la sécheresse ... D’ici le 17 Juin, lorsque nous célébrerons la Journée Mondiale de la Lutte contre la Désertification et la Sécheresse, nous voulons que tous les intervenants et toute communauté dans le monde puisse dire ‘plus jamais’ aux catastrophes dues à la sécheresse. Nous voulons que chaque individu et chaque entreprise privée qui en a le pouvoir agisse et participe à la construction d’une société résiliante à la sécheresse”.

Les Efforts de l’IFDC pour Utiliser l’Eau Plus Efficacement et EffectivementL’IFDC est engagé à aider les agriculteurs à lutter contre les effets de la sécheresse et à prévenir de futures catastrophes. En Ethiopie, où la sécheresse constitue un problème important pour la viabilité agricole, l’IFDC travaille pour aider les agriculteurs dans la préparation et la prévention de la sécheresse en améliorant l’accès à des intrants agricoles de meilleure qualité – tels que les semences résistantes à la sécheresse – et d’augmenter les connaissances des agriculteurs en meilleures pratiques agricoles par le biais de 2SCALE et du Agricultural Growth Program - Agribusiness and Market Development (Programme de Croissance Agricole - Développement de l’Agrobusiness et des Marchés, ou AGP-AMDe). D’autres

technologies et pratiques agricoles telles que le mouillage et séchage alternés, le PPE, l’irrigation au goutte à goutte, le dosage et la GIFS sont utilisées dans de nombreux projets de l’IFDC en Afrique et en Asie pour accroître l’efficacité de l’utilisation de l’eau et pour aider les agriculteurs à se préparer contre de futures pénuries d’eau.

Le projet KAED de l’IFDC contribue à réhabiliter et restaurer les terres dégradées au Kirghizstan – dont certaines n’ont pas été utilisées depuis plus de 20 ans. Par exemple, après la reconstruction de 3,4 kilomètres de canaux d’irrigation et l’installation de neuf pompes à eau, l’initiative a remis en production 600 ha de terres dégradées, ce qui a eu un impact positif dans la vie de 6.500 personnes.

En plus des technologies et pratiques actuellement mises en œuvre, le Bureau des Programmes de l’IFDC développe et fait la promotion de techniques de gestion de la conservation des ressources pour conserver l’eau.

La Journée Mondiale de la Lutte contre la Désertification et la Sécheresse de 2013 coïncide avec la Décennie des Nations Unies pour les Déserts et la Lutte contre la Désertification (2010-2020) et l’Année Internationale de Coopération pour l’Eau (2013). Pour plus d’informations sur les événements et objectifs de cette Journée Mondiale, veuillez consulter l’adresse suivante : www.unccd.int/en/programmes/Event-andcampaigns/WDCD/Pages/default.aspx.

3 (En face): Un agriculteur montre les effets de la sécheresse sur sa terre. Les pratiques agricoles non durables conduisent souvent à l’appauvrissement de la fertilité des sols et à la dégradation des terres.

5 (En haut, à gauche): Souvent une culture de subsistance, le maïs n’est pas immunisé contre les effets de la désertificationetdelasécheresse.

5 (En haut, à droite): Des agriculteurs impliquésdansleprojetKAEDdel’IFDCauKirghizistan préparent les terres récupérées etétablissentdessystèmesd’irrigationafinde ramener ces terres en culture. .

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Le premier Samedi du mois de Juillet de chaque année, l’Assemblée Générale de l’ONU invite tous ses Gouvernements membres, les organisations internationales, les agences spécialisées et les coopératives nationales et internationales à se joindre à la célébration de la Journée Internationale des Coopératives. Le 6 Juillet 2013 marque la 19ième célébration reconnue par l’ONU et la 91ième célébrée par l’Alliance Coopérative Internationale (ACI) basée à Genève, qui a été célébrée cette journée pour la première fois en 1923. Destinée accroître la prise de conscience mondiale des coopératives et de leur impact sur le développement économique, social et culturel, la Journée Internationale vise à renforcer et à élargir les partenariats entre le mouvement coopératif international et les organisations d’appui. Le thème de cette année, “La coopérative, une entreprise qui reste forte en temps de crise”, compare la résilience des coopératives à celle des entreprises d’actionnaires en temps de crise économique.

Selon l’ACI, une coopérative est une association autonome de personnes volontairement réunies pour satisfaire leurs aspira-tions et besoins économiques, sociaux et culturaux communs au moyen d’une entreprise communément détenue et démocra-tiquement gérée.” Cela inclue un large éventail d’organisations qui travaillent pour le bien mutuel des consommateurs et des producteurs. Elles sont également basées sur les valeurs d’en-traide, de responsabilité, de démocratie, d’égalité, d’équité et de solidarité, et sur la croyance dans les valeurs d’honnêteté, de transparence, de responsabilité sociale et d’altruisme.

Partout dans le monde, les coopératives célèbrent la Journée Internationale par la sensibilisation à leurs causes de plusieurs manières, notamment à travers des rencontres d’officiels gou-vernementaux, d’agences de l’ONU et autres organisations par-tenaires, le financement d’événements culturaux afin de sensi-biliser davantage et la tenue de foires, expositions et campagnes pour diffuser le message de la mission des coopératives. Chaque

année depuis 1994 lorsque la Journée Internationale fût reconnue par l’ONU, le Secrétaire Général donne un message basé sur le thème de la journée qui est diffusé à travers le monde entier et traduit en langues locales.

Selon l’ACI, les coopératives assurent la subsistance de plus de 3 milliards de personnes et, dans certains pays, fournissent l’emploi et le revenu de la majorité de la population – comme par exemple au Kenya, où 63 pour cent de la population tirent leur subsistance de coopératives. Les coopératives jouent un rôle actif dans la création et le maintien de l’emploi dans le monde entier et constituent des facteurs économiques importants au sein de plusieurs économies.

A cet effet, l’IFDC reconnaît et appuie la Journée Internationale des Coopératives, parce que le Centre est conscient que le renforcement des coopératives et

associations constitue un composant clé du développement de la chaîne de valeur, ce qui permet de non seulement renforcer les coopératives et associations, mais aussi d’autres maillons au sein de la chaîne de valeur, des agriculteurs aux consommateurs.

Les Activités de l’IFDC avec des Coo-pérativesLes projets, tels que AGPAMDe, au sein desquels l’IFDC est actuellement impliqué, accordent un soutien financier et en connaissances à des coopératives. En plus d’autres objectifs, AGP-made renforce les capacités du secteur des coopératives à fonctionner en tant qu’entreprises agricoles prospères au profit de leurs membres et à améliorer la compétitivité et l’accès au marché pour les petits exploitants agricoles. Le projet est également en train de transformer les coopératives en colla-boration avec la stratégie de développement des coopératives de l’Agence Agricole de Transformation. La dite stratégie est mise en œuvre par la Federal Cooperative Agency ou FCA et fait la promotion des intervenants du secteur privé afin d’élargir leur prestation de services ainsi que la valeur et le volume des intrants et produits. Les activités de AGP-made sont étroitement liées à l’initiative de FCA de renforcer les coopératives pri-maires, les coopératives polyvalentes, les coopératives rurales d’épargne et de crédit et les unions de coopératives et recom-mandent des mesures d’amélioration de la gestion et l’inclusion des femmes au sein de postes de direction.

Le message du 6 Juillet par le Secrétaire Général de l’ONU est disponible sur le lien ci-après :http://ica.coop/en/events/international-co-operativeday-2013.

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La Journée Internationale des Coopératives est Prévue le 6 Juillet

5 (Ci-haut, à droite): Graphique utilisé avec l’aimable autorisation de l’ONU (Illustration basée sur le travail artistique de ©iStockphoto.com/Florea MariusCatalin).

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L’IFDC est gouverné par un conseil d’administrationtandisqueleVFRCest gouverné par un conseil consultatif. Chacun de ces conseils est représenté par des ressortissants des pays développés et des pays en voie de développement. Ci-dessous les faits saillants des récentes activités des membres des deux conseils :

IFDCDr.MohamedBadraoui, directeur général de l’Institut National de Recherche Agronomique (INRA)duMaroc,a prononcé un discours

lors de l’inauguration de la Conférence InternationalAméricano-MarocainedesSciencesAgricolesàRabat,auMaroc.Badraoui a parlé de “Promouvoir la Recherche, l’Education et la Sensibilisation entrel’INRAduMarocetlesEtats-Unis”.Badraoui est membre du conseil du Forum MondialdeSécuritéAlimentaire.Ilestmembre du conseil d’administration de l’IFDC depuis 2012 où il sert au Comité Afrique.

MargaretCatley-Carlson est membre du Conseil d’Administration de l’IFDC depuis2007.Elle préside le Comité Budget et est membre

des Comités Exécutif et d’Audit. Elle est la marraine du Global Water Partnership ou PartenariatMondialdel’Eauetmembredu Comité Consultatif du Secrétariat Général des Nations Unies sur l’Eau etl’Assainissement.EnMars,Catley-Carlson a dirigé la discussion “Critical Water Connections: The Nexus, Trade and Supply Chains” lors de Connecting Water Resources 2013. En Avril, Catley-Carlson a participé au Sommet de Bloomberg sur le Financement des Energies Nouvelles en tant que leader d’opinion.

Dr. Jimmy G. Cheek, chancelier de UTK, était orateur invité lors de la conférence des universités

land-grants à l’Université de l’Etat de Caroline du Nord, qui avait pour thème “La Transformation des Economies : Le Rôle d’Innovations Universitaires dans la Croissance Economique”. Cheek a adressélesobjectifsetinitiativesdedéveloppement économique de l’UTK dans le cadre du panel de l’APLU modéré par le Président de l’APLU Peter McPherson(quiprésideégalementleconseil d’administration de l’IFDC). Cheek était l’un des trois principaux leaders de campus invité à participer à la discussion. Il sert au Comité de Nomination du conseil d’administration de l’IFDC et présideleconseilconsultatifduVFRC.

Dr. Josué Dioné, conseil technique principal en politique et marché au Centre Technique Agricole et Coopération

Rurale (CTA), a participé à une discussion tablerondeintitulée“EnjeudesRessourcesNaturelles:SourcesdeConflitou Opportunités de Développement Durable” au Forum Panafricain de 2013. Le thème du forum était “Afrique : Sources et Ressources d’une Culture de Paix.” Dioné est membre du conseil d’administration de l’IFDC depuis 2011 où il sert au Comité Afrique.

Gerard J. Doornbos est membre du conseil du Partenariat National de l’Eau et Aqua pour Tous. Il sert au Comité Directeur du Programme

National Delta des Pays Bas et au Comité Exécutif de la Fédération Européenne des Associations Nationales des Services d’Approvisionnement en Eau Potable et de Traitement d’Eaux Usées. Doornbos sert en tant que membre du Conseil de l’IFDCdepuis2005etenestleVice-Présidentdepuis2009.Doornbosaparticipé à la cérémonie de signature d’un Accord de Partenariat de l’Eau entre l’Association des Autorités Régionales de l’Eau aux Pays Bas et en Ethiopie, tenue au siège de l’Association des Autorités Régionales de l’Eau aux Pays Bas.

Dr. Agnes M.Kalibata,Ministredel’Agriculture et des Ressources Animales au Rwanda, a dirigé une réunion de promotion de l’agriculture

dans la Province de l’Ouest du Rwanda, et encouragé les participants à“accroîtreleurproductionagricoleen tant que moteur principal [de l’économie du Rwanda] en atteignant lesbutsfixésàchaquedistrictpourchanger de l’agriculture de subsistance à l’agriculture orientée vers le marché.” Kalibata a également signé un protocole d’accord entre le Rwanda et l’Inde sur la coopération dans le développement et la gestion des ressources d’eau. Cette coopération aidera ce pays de l’Afrique Centrale et Orientale à parvenir à la sécurité alimentaire. Kalibata est membre du Conseil d’Administration de l’IFDC depuis2008.ElleprésideleComitéAfrique du Conseil et est membre de son Comité Exécutif.

Dr. Steven Leath, président de l’ISU, a prononcé un discours au troisième Forum Annuel de Partenariat pour la Croissance. Le forum, co-

organisé par l’Iowa Biotech Association et l’Iowa Innovation Corporation, réunit des représentants de plusieurs secteurs de la biotechnologie, y compris l’alimentation et l’agriculture, l’industrie et l’environnement, ainsi que la santé et la pharmaceutique.Leatharejointleconseild’administration de l’IFDC en 2012 et siège au Comité Budget du conseil.

Dr.MortimerHugh Neufville, président de l’ACDI/VOCA,a été nommé président par intérim de l’Université de l’État Coppin, à Baltimore.

Neufville a été membre du conseil d’administration de l’IFDC depuis 2005. Il préside le Comité de Nomination du conseil d’administration et est membre

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Conseil d’Administration de l’IFDC/Conseil Consultatif du VFRC

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des Comités d’Audit, d’Administration et de Programme.

La Commissaire chargée de l’Economie Rurale et de l’Agriculture à la Commission de l’Union Africaine S.E. Rhoda Peace Tumusiime

a présenté l’allocution d’ouverture à la 9ièmeplate-formedepartenariatduPDDAA à Addis-Abeba, en Ethiopie. Tumusiime a souligné que sur base de l’expérience passée et en observant l’avenir, l’agriculture sera certainement au centre du prochain programme de développement de l’Afrique. Tumusiime est membre du Conseil d’Administration de l’IFDC depuis 2010 où elle sert aux Comités Afrique et Budget.

Dr. Vo-Tong Xuan, recteur de l’Université de Tan Tao, auVietnam,aprononcé un discours à la Conférence sur l’EtatMondialdes Plantes

CommercialiséesBiotechnologiques/GMen 2012. Xuan est membre du Conseil d’Administrationdel’IFDCdepuis2007.Ilpréside le Comité Programme du Conseil et est membre des Comités Exécutif, Afrique, Budget et de Nomination.

VFRCDr. Marco Ferroni, directeur exécutif de la Fondation Syngenta, a récemment inauguré l’organisation d’un programme d’assurance-

bétail à moindre coût au Kenya. Selon Ferroni, ce programme est une extension de la très populaire initiative d’assurance des cultures “Kilimo Salama”. La nouvelle composante protège les petits producteurs laitiers contre des pertes résultant des décès de bétail.

Le programme est destiné aux petits agriculteurs qui travaillent avec les coopératives laitières. Ferroni est membre duconseilconsultatifduVFRCdepuis2010etsiègeauComitéScientifique.

Luc Maene, ancien directeur général de l’IFA, a fait une présentation sur “Les Engrais et l’Agriculture : Faire Face auxDéfisdeDurabilité” à la

conférence de printemps de la Société Internationale des Engrais à Windsor, auRoyaumeUni,enMai.MaeneestmembreduconseilconsultatifduVFRCdepuis 2010 où il sert au Comité de Commercialisation.

Honorable Prof. Ruth Oniang’o, fondatrice et rédactrice en chef de la Revue African Journal of Food, Agriculture, Nutrition and Development,

a prononcé un discours au “Congrès International de la Faim Insoupçonnée de 2013 - de l’Evaluation aux Solutions” à l’Université de Hohenheim à Stuttgart, en Allemagne. Le Congrès a permis de sensibiliser sur le problème mondial de la faim cachée, de transmettre les questions scientifiquesauxdécideurs,académies,politiciens et chefs d’entreprises et de discuter des solutions pour remédier aux carences de micronutriments dans le monde entier. Oniang’o est membre du conseilconsultatifduVFRCdepuis2010et sert à son Comité Exécutif. Elle a, dans le passé, servi au Conseil d’Administration del’IFDCentre2002et2008.

Dr. Roelof (Rudy) Rabbinge, ancien président de Science Council and Partnerships de CGIAR et professeur honoraire en

Développement Durable et Sécurité

Alimentaire à l’Université de Wageningen aux Pays Bas, a codirigé une session au 11ième Congrès des Scientces Agricoles à l’Université Agricole Orissa de Bhubaneswar, à Odisha, en Inde. Rabbinge a également participé à un panel de discussion “Atteindre l’Excellence dans l’Education Agricole” lors de l’événement et s’est exprimé sur “L’Assurance de la Qualité aux Etats-Unis et en Europe.” Rabbinge est membre du conseilconsultatifduVFRCdepuis2010où il sert en tant que président du Comité Scientifiquevice-présidentduComitéExécutif. Il a également servi au conseil d’administrationdel’IFDCde1997à2006 où il était vice-président du conseil.

Dr. Juergen Voegele, directeur de l’Agriculture et du Développement Rural à la Banque Mondiale,aanimé une

table ronde lors de la conférence Post-Rio+20 sur la Comptabilisation du Capital Naturel à Washington, D.C., organisée par l’International Finance Corporation etlaBanqueMondiale.Legroupeadiscuté de “La comptabilisation du Capital Naturel dans le Secteur Public”. L’événement a réuni des experts dans les domaines du développement durable, du gouvernement, du milieu universitaire, du commerce international, des statistiques et de la comptabilité. L’événement était centrésurcequiadéjàétéaccomplietcequidoitêtrefaitdansl’avenirpourdévelopper et élargir les modèles et outils de comptabilisation du capital naturel dansuneéconomiemondiale.Voegeleest membre du conseil consultatif du VFRCdepuis2010etsertàsonComitéExécutif.

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Nouvelles du Personnel de l’IFDCJohn Allgood, directeur de la Division d’EurAsie, et Dr. Upendra Singh, scientifique principal – systèmes de modelage (fertilité du sol), ont participé à un séminaire organisé par le Bureau de la Sécurité Alimentaire de l’USAID sur “La Technologie de Profond Placement de l’Engrais : Un Outil Utile dans l’Amélioration de la Sécurité Alimentaire”. Allgood et Singh ont discuté de deux éléments qui caractérisent le PPE : des granules d’engrais plus larges et le placement de ces granules en dessous de la surface du sol, près des racines de la plante.

Patrice Annequin, spécialiste en chef des systèmes d’information de marché, Dr. André de Jager, directeur de la Division Afrique du Nord et de l’Ouest, et Paul Makepeace, conseiller principal en agrobusiness - Partenariat Africain pour les Engrais et l’Agrobusiness, ont assisté à la réunion annuelle de l’IFA tenue du 20 au 22 Mai à Chicago, dans l’Illinois, aux Etats-Unis. Annequin, Makepeace et Dr. Maria Wanzala, principale économiste en politique détachée au NEPAD, ont participé au Sommet Commercial sur les Farm Chemicals International le 6-7 Mai, à Durban, en Afrique du Sud. Makepeace a présenté une note sur les “Systèmes de Distribution et d’Information en Afrique Australe”, et Wanzala s’est exprimé sur les “Politiques et Programmes Agricoles et Stratégies de Mise en Application en Afrique Australe”. Victoria Antoine, artiste dessinatrice/conceptrice Web, et Heather Gasaway, artiste dessinatrice/conceptrice Web, ont participé à la Conférence sur les Graphiques des Amériques tenue à Orlando, en Floride, aux Etats-Unis. Elles ont participé à des séminaires sur les “Dernières Tendances en Conception Graphique et Web.”

Rob Groot, directeur de la Division d’Afrique Orientale et Australe, a fait une présentation à la conférence de printemps de la Société Internationale des Engrais sur le “Développement du Marché des Engrais en Afrique Subsaharienne” en Mai. En Avril, Groot était l’orateur principal lors d’un atelier d’industrie-politique-science à Harare, au Zimbabwe, sur les interventions de marché intelligentes pour faciliter la disponibilité, l’accès et l’utilisation des éléments nutritifs par les petits exploitants agricoles en Afrique orientale et australe.

Dr. Deborah Hellums, chef de programme – Nutrition du Sol et de la Plante, Bureau des Programmes,

a assisté à la Conférence CRU International Ltd. Phosphates 2013 tenue à Monte Carlo. Plus de 250 participants et exposants étaient présents à la the conférence. Hellums était présentatrice et a discuté des efforts de recherche actuels de l’IFDC pour l’amélioration de l’efficacité de l’utilisation du phosphore, y compris les engrais ‘intelligents’ et les opportunités de recyclage des éléments nutritifs du phosphate. Elle s’est également exprimée sur le rôle de l’IFDC au sein de l’initiative Global TraPs.

Christopher A. James, analyste laborantin à IFDC, a récemment défendu sa thèse en “Développement d’un Dosage Enzymatique pour les Inhibiteurs de Nitrification”. Il a passé sa maîtrise et sa thèse a été approuvée et signée. Les membres du Comité les professeurs de l’Université de Alabama-Huntsville Dr. Pam Twigg et Dr. Robert McFeeters ainsi que Dr. Upendra Singh de l’IFDC.

Dr. Richard Jones, chef du programme d’agrobusiness de la Division Afrique Orientale et Australe, a reçu un diplôme de doctorat honoraire (Honoris Causa) conféré par le Gouverneur de Karnataka et Chancelier de l’Université des Sciences Agricoles, de Dharwad (en Inde) lors de la 26ième Convocation. Cet honneur lui a été donné grâce aux “précieuses contributions de Jones dans le domaine de l’agriculture internationale”.

Dr. Amit Roy, président directeur général, a participé au Forum Régional de l’Initiative Mondiale sur la Sécurité Alimentaire qui s’est tenu à Dakar, au Sénégal. Roy était également conférencier invité à titre d’orateur lors de la conférence de Wilton Park “Comment créer des systèmes agricoles résilientes dans un monde à ressources de plus en plus rares et de changement climatique” qui s’est tenue à West Sussex, en Angleterre. Wilton Park est un organisme du Foreign and CommonwealthOffice du Royaume-Uni. Cette conférence était la cinquième d’une série de discussions organisées par Wilton Park sur “L’alimentation mondiale, l’agriculture, l’utilisation des terres : Défis de politiques internationales”. Au cours de la session, Roy s’est exprimé sur “La stimulation de la nutrition du sol et de la plante.” L’Office Chérifien des Phosphates (OCP) a invité Roy à participer au 2ième Symposium International sur l’Innovation et la Technologie dans l’Industrie des Phosphates qui s’est tenue à Agadir, au Maroc. Roy a également participé à la 2ième réunion du Comité de Pilotage du Projet Mondial de Cycle de Nutriments

du PNUE/Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) qui s’est tenue à Washington, D.C. Le Département Américain de l’Agriculture (USDA) était hôte de la réunion. A Washington, Roy a parlé aux participants du cours sur la Sécurité Alimentaire “Intelligente face au Climat” du Bureau de l’USAID pour la Sécurité Alimentaire. Roy a parlé de “l’Utilisation et l’Application des Engrais pour Améliorer l’Adaptation au Changement Climatique et Réduire les Emissions causées par l’Agriculture” au groupe.

Un nouveau rapport établi sur demande de l’UNEP souligne comment les humains ont massivement altéré les flux naturels de l’azote, du phosphore et d’autres éléments nutritifs. “Notre Monde d’Eléments Nutritifs” a été lancé lors du Forum de l’UNEP sur le Conseil Gouvernemental/Environnement Mondial Ministériel à Nairobi, au Kenya. L’étude a été menée par près de 50 experts en provenance de 14 pays. Dr. Amit Roy et Dr. Deborah T. Hellums de l’IFDC faisaient partie de l’équipe d’experts qui ont collaboré avec l’auteur principal du rapport, le Professeur Mark Sutton du Centre Britannique d’Ecologie & Hydrologie.

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