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Dossier Thématique Analyse & présentation des Villes Candidates à l'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d'hiver 2018 Réalisé par Kévin BERNARDI Etudiant en Master 1 – Droit Public à l'Université de Perpignan-Via Domitia 17 Janvier au 02 Avril 2011

Analyse des Villes Candidates aux Jeux Olympiques 2018

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Analyse des dossiers de candidatures des trois Villes Candidates à l'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d'hiver 2018

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Page 1: Analyse des Villes Candidates aux Jeux Olympiques 2018

Dossier Thématique

Analyse & présentationdes Villes Candidates à

l'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d'hiver 2018

Réalisé par Kévin BERNARDI Etudiant en Master 1 – Droit Public à l'Université de Perpignan-Via Domitia

17 Janvier au 02 Avril 2011

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Présentation de la Candidature « Munich 2018 »

En Juin dernier, Munich recueillait la première place des Villes Requérantes devant PyeongChang et Annecy, dans le Rapport du Groupe de Travail 2018 du Comité International Olympique (CIO).

Le 11 Janvier, le Comité de Candidature de la ville allemande a déposé son dossier de candidature pour l'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d'hiver 2018.

Munich, ville olympique en 1972, joue à fond la carte du développement durable avec la réutilisation du Parc Olympique, structure qui accueille 300 manifestations annuelles et 4 millions de personnes. Cinq des sept sites olympiques de 1972 seront ainsi réutilisés pour l'accueil des Jeux d'hiver 2018. Avec son projet, la cité bavaroise souhaite laisser un héritage pour les quarante prochaines années, à l'exemple du Village Olympique implanté en bordure du Parc Olympique de Munich et qui, après les Jeux, laissera à la communauté quelques 880 logements. Le Stade Olympique de 1972 rénové il y a quelques années, sera quant à lui le théâtre de la Cérémonie d'Ouverture et de Clôture.

• Concept et Héritage :

« Munich 2018 » souhaite offrir au Mouvement Sportif, aux athlètes et aux spectateurs, un « Festival de l'Amitié ».

Pour les concepteurs du projet, « l'expérience de durabilité sur les sites olympiques de 1972 confère à Munich un argumentaire sans égal pour aider le monde à comprendre que les méga-manifestations peuvent réellement s'accompagner d'un héritage durable pour les Communes et pour les générations de demain ».

Ainsi, « Munich 2018 » prévoit la construction de deux nouvelles patinoires de hockey (7 000 et 4 000 places) qui viendront remplacer des infrastructures aujourd'hui inadaptées, à l'intérieur même du Parc Olympique des Jeux d'été de 1972, rebaptisé pour l'occasion des JO 2018, Parc de Glace. En outre et comme évoqué précédemment, la reconversion du Village Olympique de Munich sera assuré par la vente ou la location de 880 logements, à l'entrée du Parc Olympique. Concernant les sites de Garmish-Partenkirchen, l'organisation des Jeux permettra la rénovation du Centre des Sports de Glace ainsi que la construction d'un Centre de Durabilité, qui sera un lieu d'initiatives environnementales alpines.

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Enfin, des améliorations sensibles seront opérées au niveau des infrastructures de transports, que nous détaillerons à la fin de cet article.

« Munich 2018 » s'engage à mettre en place des programmes de développement des sports d'hiver, à destination des plus jeunes notamment, avec par exemple le soutien financier des installations d'entrainement, la recherche de budgets promotionnels en dehors du budget annuel des associations sportives ou encore le financement de projets d'instituts universitaires. Durant les Jeux, « Munich 2018 » organisera un festival de rue intitulé « Fêtes des Jeunes de Munich ».

Les Jeux Olympiques et Paralympiques de « Munich 2018 » s'articuleront autour de deux pôles principaux : Munich pour les épreuves dites de Glace et Garmish-Partenkirchen (hôte des Jeux d'hiver 1936) pour les épreuves de Neige. Les deux ensembles seront à une heure de distance l'un de l'autre (75 kilomètres). Un troisième site complétera le dispositif allemand, avec la station de Königssee pour le bobsleigh, le skeleton et la luge distante de 165 kilomètres de Munich (110 minutes).

• Soutien gouvernemental et opinion publique :

Le projet de « Munich 2018 » dispose du soutien des principales forces politiques de la République Fédérale d'Allemagne. Ainsi, la CDU / CSU (actuellement au pouvoir) a apporté son soutien à la Candidature bavaroise de même que le SDP (sociaux-démocrates) et le FDP. Le parti d'extrème-gauche, Die Linke, qui a effectué une poussée lors des dernières élections, ne se prononce pas au niveau national mais affiche son opposition sur le plan local vis-à-vis de « craintes » autour de « l'ampleur des Jeux Olympiques d'hiver ».

Concernant l'opinion publique, le projet « Munich 2018 » bénéficie du soutien de 76,3% de la population allemande, de 74,5% des Bavarois et enfin de 70,9% des habitants de Munich, principale Ville Hôte en cas d'élection le 06 Juillet prochain. Ce sondage a été réalisé par l'institut « GfK SE, Bereich GfK Marktforschung » au printemps 2010 sur des échantillons représentatifs de 1 000 personnes (Allemagne, Haute-Bavière et Munich) et de 600 personnes pour Garmish-Partenkirchen.

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• Budget des Jeux et tarifs des épreuves :

« Munich 2018 » a élaboré un budget tripartites d'un montant global (valeur 2010) de 3,8 milliards de dollars soit 2,8 milliards d'euros : Le premier prend en compte la construction et l'aménagement des sites et villages olympiques. Le second comporte les dépenses de fonctionnement liés au Comité d'Organisation des Jeux Olympiques et le second, aux dépenses liés à la construction ou la modernisation d'infrastructures indépendantes des JO (voies routières, ferroviaires...).

Sites et Villages Olympiques 889 millions de dollars 665 millions d'euros

Comité d'Organisation des JO 1,3 milliard de dollars 972 millions d'euros

Hors-Comité d'Organisation 1,6 milliard de dollars 1,2 milliard d'euros

A l'intérieur même du budget spécifique aux sites olympiques et aux Villages la répartition des dépenses s'établit ainsi :

Sites existants – pas de constructions permanentes

32,4 millions de dollars 24,2 millions d'euros

Sites existants – constructions permanentes nécessaires

16,1 millions de dollars 12 millions d'euros

Sites à construire – Hors JO 53,3 millions de dollars 39,8 millions d'euros

Sites à construire – JO 570,1 millions de dollars 426,3 millions d'euros

Sites à construire – temporaires 217,1 millions de dollars 162,3 millions d'euros

Concernant enfin les tarifs des épreuves olympiques et paralympiques, ils ont été élaborés afin de rendre les Jeux accessibles au plus grand nombre. Ainsi, « Munich 2018 » souhaite « remplir les stades afin de faire de chaque compétition une expérience incomparable; faciliter l'accès aux billets à toutes les catégories de revenus donc aux jeunes et aux familles afin de sauvegarder les valeurs de l'Olympisme et de les transmettre aux générations futures et proposer des forfaits incluant les prix du billet d'entrée et celui des transports publics circulant à l'intérieur de la région olympique afin de promouvoir les déplacements respectueux de l'environnement ».

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Jeux Olympiques Jeux Paralympiques

Cérémonie d'Ouverture 146 > 925 dollars

109 > 693 euros

23 > 176 dollars

17 > 131 euros

Cérémonie de Clôture 146 > 644 dollars

109 > 482 euros

23 > 146 dollars

17 > 109 euros

Épreuves phares 46 > 593 dollars

34 > 444 euros

08 > 176 dollars

06 > 131 euros

Autres épreuves 21 > 160 dollars

15 > 120 euros

06 > 09 dollars

5 > 7 euros

• Sites Olympiques et Paralympiques :

Les sites olympiques et paralympiques de « Munich 2018 » seront repartis à 91% entre deux pôles : le Parc de Glace de Munich et le Parc de Neige de Garmish-Partenkirchen. Ainsi, 33% des épreuves auront lieu à Munich et 58% se dérouleront à Garmish-Partenkirchen. La luge, le bobsleigh et le skeleton auront quant à eux lieu à Königssee.

Les épreuves du Parc de Glace se dérouleront dans cinq des sept sites olympiques de Munich 1972.

1 - La Salle Olympique où se sont déroulées les épreuves de handball et de gymnastique en 1972, sera rebaptisée Arène de Glace à l'occasion des JO 2018 et accueillera les épreuves de patinage. Rénovée en 2007, l'Arène pourra accueillir 12 000 spectateurs.

2 - La piscine olympique de 1972, deviendra l'Arène de Curling et disposera d'une capacité de 4 000 places. Seuls des aménagements temporaires sont prévus pour ce site (glace et tribunes démontables).

3 - La Salle de Manifestations sera une structure nouvelle, construite à l'emplacement du Vélodrome des Jeux de 1972. D'une capacité de 11 000 spectateurs, elle accueillera une partie des épreuves de hockey sur glace et de hockey sur luge à l'occasion des Jeux Paralympiques. Après les Jeux, sa capacité sera ramenée à 7 000 places afin d'accueillir diverses manifestations polyvalentes.

4 - Le Centre Olympique des Sports de Glace se situe sur l'ancien site des compétitions de boxe de 1972. Rénové pour les Jeux 2018, il accueillera une partie des épreuves de hockey sur glace ainsi que l'épreuve de curling des Jeux Paralympiques. Le Centre aura une capacité de 7 000 places (3 500 après les Jeux).

5 - Enfin, l'Ovale de Patinage de Vitesse sera construit uniquement à l'occasion des Jeux. La structure de 8 000 places sera démonté par la suite et certains éléments seront octroyés après les compétitions à d'autres sites (tableaux d'affichage, sonorisation...).

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Les épreuves du Parc de Neige s'articuleront autour quatre sites principaux pour la plupart déjà existants et subdivisés en fonction des compétitions :

1 – L'Arène Alpine du Kandahar possède les pistes parmi les plus connues et les plus techniques du circuit mondial de ski alpin. Située à 10 minutes du Village de Neige, elle est régulièrement le lieux des épreuves de vitesse des Championnats du Monde de Ski Alpin (2011). En 2018, les épreuves reines des Jeux s'y dérouleront en présence de 18 000 spectateurs : descente, slalom géant, super G, super combiné. Le site sera également utilisé à l'occasion des Jeux Paralympiques.

2 - L'Arène de Snowboard et de Ski d'Hausberg, sera aménagé sur une pente, propriété de l'armée américaine. Les épreuves de snowboard et de ski acrobatique (ski cross) seront organisées sur ce site. Entre 10 et 14 000 personnes pourront assister aux compétitions. Site temporaire aménagé uniquement pour les Jeux, il retrouva sa fonction actuelle à la fin des compétitions olympiques.

3 - Le Stade Olympique de Ski accueillera pas moins de cinq épreuves : ski acrobatique-sauts (site nouveau), saut à ski et combiné nordique, ski alpin (slalom) et bosses (sites existants). Le site de Guideberg qui accueillera le slalom et les bosses sera aménagé pour la venue de 14 à 18 000 personnes. Durant les Jeux Paralympiques, le site accueillera les épreuves de ski alpin (slalom).

4 - Le Centre Olympique de Schwaiganger situé au coeur du Centre Équestre de Bavière, sera le site des épreuves de biathlon, de ski de fond et de ski de fond du combiné nordique. Les tribunes temporaires pourront contenir entre 20 et 22 000 personnes pour les Jeux Olympiques et entre 4 et 7 000 pour les Jeux Paralympiques (biathlon et ski de fond).

Le Parc de Glace (Munich) sera distant de 65 minutes du Parc de Neige (Garmish-Partenkirchen).

• Stade Olympique :

La Cérémonie d'Ouverture des XXIIIe Jeux Olympiques d'hiver aura lieu dans le Stade Olympique de Munich, si la ville en obtient l'organisation.

Hôte des Jeux Olympiques d'été en 1972, la ville a su conserver un Stade à l'architecture unique au monde et qui accueille chaque année plusieurs manifestations sportives et culturelles. La finale de la Coupe du Monde de Football 1974 s'y est déroulée de même que deux finales de la Ligue des Champions (1993 et 1997). Dernièrement, le Stade Olympique a accueilli les Championnats d'Europe d'Athlétisme en 2002.

L'équipe de football du Bayern Munich y a évolué jusqu'en 2005 et la construction de l'Allianz Arena en vue de la Coupe du Monde 2006.

Rénové en 2010, le Stade Olympique de Munich pourra ouvrir ses portes à quelques 70 000 spectateurs pour la Cérémonie d'Ouverture et la Cérémonie de Clôture.

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• Villages Olympiques et Paralympiques :

Le projet « Munich 2018 » prévoit la construction de deux Villages Olympiques et Paralympiques et l'aménagement de nouvel hôtel sur le site de Königssee.

Les deux Villages porteront les noms respectifs de Village de Glace et Village de Neige.

Le premier sera édifié à l'entrée même du Parc de Glace de Munich. D'une superficie de 23 hectares, il comportera quelques 3 558 lits aménagés dans des bâtiments de quatre à six étages. Ces bâtiments ont d'ores et déjà été modélisés à la suite d'un concours international lancé par le comité de candidature de « Munich 2018 ». En outre, une Esplanade des Drapeaux devrait être aménagée et constituera l'entrée du Village pour les athlètes et les officiels. Au sud du Village, un restaurant de deux étages sera construit (1 500 places). Le coût global du Village de Glace (constructions permanentes et temporaires) est évalué à 266,7 millions de dollars (200 millions d'euros). Le Village Olympique constitue à chaque Olympiade un héritage indéniable pour l'ensemble de la communauté. Quelques 880 logements devraient ainsi, après les Jeux, être vendus ou loués.

Le second sera construit à Garmish-Partenkirchen mais sera en grande partie constitué de modulaires, démontés après les Jeux. D'une superficie de 18,5 hectares, il sera dôté de 2 768 lits selon les prévisions établies par le comité de candidature et aura un coût estimé à 74,8 millions de dollars (56 millions d'euros). Trois zones délimiteront le Village de Neige : la zone opérationnelle (restaurant...), la zone résidentiel et l'esplanade. Le Village se situera à proximité d'un Parc Aquatique déjà existant et qui comporte notamment une piscine, un sauna et un spa pour la remise en forme.

Si Munich obtient l'organisation des Jeux Olympique et Paralympiques, la construction des deux Villages devraient se dérouler entre 2015 et 2017.

Enfin, la construction d'un nouvel hôtel (quatre étoiles) à Königssee permettra l'aménagement de chambres supplémentaires pour les touristes de passage dans la région (550 lits).

• Niveau d'enneigement :

Les services météorologiques allemands ont effectué des études concernant le niveau d'enneigement des sites olympiques inscrits dans le projet « Munich 2018 » :

Munich 0 > 38 cm

Garmish-Partenkirchen 0 > 74 cm

Königssee 0 > 115 cm

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• Transports :

Le dossier technique de « Munich 2018 » indique que « tous les sites ont été choisis en fonction de leur accès aux transports publics, dans un but de durabilité. L'élaboration du projet s'appuie sur une stratégie des transports qui englobe cinq priorités, chacune d'elle s'inspirant du principe de durabilité et de son application dans le contexte plus large des besoins de la collectivité : recours préférentiel à l'infrastructure existante, optimisation de l'infrastructure existante, travaux de construction relativement limités pour les projets déjà prévus, mais qui apporteront une amélioration nette au système de transport en commun et répondront aux besoins à long terme de la collectivité, développement limité d'une infrastructure ferroviaire supplémentaire, mais seulement en cas de besoin démontré pour la collectivité, recours à des mesures temporaires pour accroître l'efficacité des transports (...) ». Le dossier indique également que « tous les spectateurs pourront atteindre les sites sportifs par le train ou l'autocar / autobus ». Le priorité est donc donnée aux différents modes de transport en commun dans un souci de respect des sites et de leur environnement.

1 - Données Aéroportuaires :

Trois aéroports ont été choisis pour faire partie intégrante du dispositif de transports de « Munich 2018 ».

L'aéroport international de Munich sera le principal aéroport d'accueil des Jeux Olympiques et Paralympiques. Fréquenté par 32,9 millions de passagers en 2009, il peut, selon les données avancées par le dossier de candidature, accueillir 150 000 passagers par jour. En 2010, l'aéroport de Munich a été classé « meilleur aéroport d'Europe ». Il est situé à 35 kilomètres (soit 25 minutes de trajet) de l'emplacement prévu pour le Village de Glace.

Les aéroports de Salzbourg et Innsbruck compléteront le dispositif Munichois mais demeureront des infrastructures secondaires pour l'accueil de spectateurs à destination du site de Garmish-Partenkirchen ainsi que celui de Königssee. Les aéroports internationaux de Francfort et Berlin-Brandenbourg pourraient en cas de besoin être utilisés dans le dispositif de « Munich 2018 ».

2 - Données ferroviaires :

La ville de Munich dispose d'un atout de poids en matière d'infrastructures ferroviaires, avec la Gare Centrale qui est « la troisième au monde par le nombre de quais ». Une ligne de métro et deux lignes de tramway relieront directement la Gare Central au Parc de Glace (U1 et tramway 20 et 21). Au total, six lignes de métro / tramway donneront directement accès au Parc de Glace : les lignes U1 et U3 du métro Munichois et les lignes 12, 20, 21 et 27 du tramway.

3 – Données routières et autoroutières:

Afin de garantir une fluidité la plus grande possible, le comité de candidature a prévu la mise en place de 380 kilomètres de « Voies Olympiques » autour des sites de compétitions, notamment sur le périphérique de Munich (le Mittlerer Ring). Le projet Allemand se base principalement sur les autoroutes A92 et A9 qui relient l'aéroport de Munich et la zone olympique, l'A95 entre Munich et Garmish-Partenkirchen, ainsi que l'A8 qui relie la capitale bavaroise à Schönau près de Königssee.

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Le dossier de candidature indique que l'ensemble des sites seront desservis par des itinéraires principaux ou secondaires.

Pour l'ensemble des réseaux de transports, les travaux de modernisation sont limités et quelques travaux sont déjà engagés de manière indépendante à l'accueil éventuel des Jeux.

Enfin, donnée non négligeable pour l'accessibilité des sites de compétitions olympiques et paralympiques, « les titulaires d'un billet pourront accéder gratuitement au métro, aux trains régionaux ou suburbains, au tramway et aux autobus et autocars réguliers de l'ensemble de la Bavière ainsi que des parties limitrophes de l'Autriche ».

Conclusion :

Le projet de « Munich 2018 » est sans conteste solide sur le plan organisationnel mais omet

de manière assez importante, l'aspect développement durable des Villages et des sites olympiques et paralympiques, du point de vue de l'utilisation de ressources propres et renouvelables. A l'inverse, le développement durable des sites du point de vue de la reconversion et de la réutilisation, occupe une place majeure du dossier de candidature, à l'image de l'immense héritage laissé à la Ville après les Jeux d'été de 1972 et dont le site le plus emblématique est sans nul doute le Parc Olympique avec le célèbre Stade Olympique.

L'aspect « sécurité » a été volontairement négligé dans l'analyse réalisée pour la rédaction de cet article. En effet, la Ville de Munich et le Land de Bavière, disposent de forces de sécurité et de secours en nombre important, qui possèdent l'expérience de la surveillance de manifestations sportives ou culturelles (Fête de la Bière notamment) de grande ampleur.

Enfin, les transports sont en nombre suffisant et sont de grande qualité.

Toutefois, bien que le site du Parc de Glace soit intérieurement compact, ce n'est pas le cas de Garmish-Partenkirchen dont l'un des sites est à 30 kilomètres du Village de Neige. La distance entre les trois pôles est également à souligner : de 95 à 165 kilomètres entre Munich et Garmish-Partenkirchen et entre Munich et Königssee, ce qui constitue une faiblesse dans l'argumentaire de la compacité des pôles bien que l'utilisation du site de Königssee soit volontaire du fait de l'existence des infrastructures utiles aux épreuves.

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Présentation de la Candidature « Annecy 2018 »

Annecy présente pour la première fois de son Histoire, une candidature à l'organisation des Jeux Olympiques. Près de vingt ans après la réussite des Jeux d'Albertville, la France souhaite renouer avec l'accueil du troisième événement sportif et médiatique mondial derrière les Jeux d'été et la Coupe du Monde de Football.

• Concept et Héritage :

Le projet d'Annecy 2018 repose sur deux pôles compacts à savoir Annecy et Chamonix-Mont-Blanc. Comme pour le dossier de Munich, un troisième site a été choisi pour l'accueil du bobsleigh, du skeleton et de la luge dans un souci de durabilité et de réutilisation d'un site performant déjà existant (La Plagne). La particularité principale du projet annécien tient au fait qu'il allie au sein des deux pôles, des épreuves de glace et de neige et ce, afin de permettre au plus grand nombre, d'accéder à un maximum d'épreuves olympiques et paralympiques.

« Annecy 2018 » propose la création de deux Places durant les Jeux : Place des Nations (Annecy) et Place des Jeux (Chamonix). La première sera un lieu de rencontres autour de cinq pavillons représentant les cinq continents. La deuxième exposera les problématiques de la montagne et de son développement au XXIe siècle.

Dans une volonté d'offrir au Mouvement Olympique, aux sportifs et aux spectateurs du monde entier, des « Jeux à taille humaine », « Annecy 2018 » souhaite « accélérer la mutation [du] territoire et dessiner une nouvelle manière de vivre la montagne » afin notamment d'assurer « la pérennité du tourisme alpin ». Pour ce faire, « Annecy 2018 » compte s'appuyer sur le concept des éco-stations qui ont une empreinte écologique positive et pour lesquelles la Ville d'Annecy s'est d'ores et déjà engagée. Le projet s'appuiera en outre sur le développement de la filière bois afin de construire une partie des sites olympiques et paralympiques.

Lors du parcours de la flamme olympique, « Annecy 2018 » prévoit l'utilisation autant que possible de l'eau dans le sens où le parcours empruntera la mer, les rivières et les fleuves pour atteindre le Lac d'Annecy où la vasque olympique sera aménagée. Le dossier met l'accent sur la nécessaire « prise de conscience de l'enjeu vital de l'eau ».

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Avant et pendant les Jeux, « Annecy 2018 » mettra en place un réseau social à destination des spectateurs et téléspectateurs du monde avec « Olynk », qui aura pour vocation la diffusion d'images, de vidéos et de messages autour des Jeux. Des programmes éducatifs seront aussi élaborés en vue de l'accueil de l'évènement sportif.

Concernant l'héritage des Jeux en terme d'infrastructures, « Annecy 2018 » permettra entre autre, la construction d'un anneau de vitesse. Il s'agira de l'unique site de ce type en France. Outre les sites, l'héritage majeur des Jeux viendra de la reconversion du Village Olympique d'Annecy qui offrira après les compétitions, 1 300 logements dont 60% à caractère social.

• Soutien gouvernemental et opinion publique :

Le projet « Annecy 2018 » bénéficie d'un large soutien, tant de la classe politique que de l'opinion publique.

Ainsi, le Nouveau Centre (majorité locale), l'UMP, le PS et le PCF, principales forces politiques à l'Assemblée Nationale, soutiennent le projet olympique et paralympique. Au niveau de l'opinion publique, un sondage CSA organisé du 14 au 22 Octobre 2010, indique que 90% des Français sont favorables à la Candidature. 88% des habitants de la Région Rhône-Alpes et 74% des Haut-Savoyards sont également favorables au projet d'Annecy.

Le dossier de candidature indique en outre, l'existence d'un « Comité Anti-JO » et ce, dans un souci de transparence vis-à-vis des membres du CIO.

• Budget des Jeux et tarifs des épreuves :

Comme pour les autres Villes Candidates, Annecy a élaboré un budget en trois parties distinctes :

Sites et Villages Olympiques 1,39 milliard de dollars = 1 milliard d'euros

Comité d'Organisation des JO 1,42 milliard d'euros

Hors-Comité d'Organisation 2,5 milliards d'euros

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Pour le budget « Sites et Villages Olympiques », le budget comprend les différents types d'aménagements, temporaires ou permanents :

Sites existants – constructions permanentes nécessaires

132,4 millions de dollars 99 millions d'euros

Sites à construire – Hors JO 682,4 millions de dollars 510 millions d'euros

Sites à construire – JO 423,5 millions de dollars 316 millions d'euros

Sites à construire – temporaires 149,9 millions de dollars 112 millions d'euros

La Candidature française souhaite « offrir des Jeux intégrés à la vie locale et garantir un spectacle mêlant sport, culture et fête » avec des tarifs attractifs détaillés ci-dessous. Le dossier de candidature prévoit la vente de 321 000 billets pour les Jeux Paralympiques et 1,6 million pour les Jeux Olympiques : Jeux Olympiques Jeux Paralympiques

Cérémonies 99 > 900 euros 10 > 99 euros

Épreuves phares 49 > 350 euros

Autres épreuves 20 > 149 euros 5 > 10 euros

A noter que 33% des billets seront proposés à moins de 50 euros et 67% à moins de 100 euros.

• Sites Olympiques et Paralympiques :

Les sites olympiques seront repartis entre deux pôles : Annecy (8 épreuves) et Chamonix-Mont-Blanc (3 épreuves). Un troisième site (La Plagne) accueillera trois épreuves : bobsleigh, skeleton et luge. Les sites paralympiques quant à eux seront tous regroupés dans le pôle d'Annecy.

Pôle Neige et Glace d'Annecy :

1 - Le Centre de Patinage d'Annecy sera l'un des quatre nouveaux sites permanents issus de l'organisation des Jeux Olympiques. Pas moins de douze épreuves seront organisées dans les disciplines que sont le patinage artistique et le patinage de vitesse sur piste courte. Doté de 12 000 places, il deviendra après les Jeux un complexe sportif universitaire.

2 – L'Anneau de Vitesse sera construit indépendamment des Jeux et pourra accueillir jusqu'à 8 000 spectateurs. Seul infrastructure de ce type en France, l'Anneau de Vitesse laissera un héritage durable pour l'ensemble du territoire.

3 - La Halle de Curling abritera comme son nom l'indique les épreuves de curling.

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Infrastructure temporaire mise en place uniquement dans le cadre des Jeux, elle disposera de 4 000 places assises.

4 - Le Site des nouvelles glisses illustre la volonté de la Candidature d'allier sports de glace et sports de neige au sein d'un même pôle, en l'occurrence le pôle d'Annecy. Le site sera subdivisé en deux complexes : l'un accueillera le surf des neiges et le ski acrobatique (ski cross) et offrira une capacité de 8 000 places assises et 2 000 places supplémentaires. Le second se verra octroyé l'organisation des épreuves de bosses et de sauts (nombre identique de places). Le Site des nouvelles glisses existe déjà et n'aura donc pas besoin d'aménagements conséquents.

5 - Le Stade de Biathlon existe également et aura une capacité d'accueil de 10 à 15 000 spectateurs.

6 - Enfin, le Centre Nordique sera, comme pour le Site des nouvelles glisses, divisé en deux complexes sportifs. Aménagé pour l'accueil du ski de fond, du saut à ski et du combiné nordique, ce nouveau site permettra la construction de nouveaux tremplins aux normes internationales. Durant les Jeux, le Centre Nordique pourra accueillir jusqu'à 15 000 personnes.

Pôle Neige et Glace de Chamonix-Mont-Blanc :

1 – Le Stade de Ski alpin accueillera huit épreuves devant 10 à 15 000 personnes. 2 – Le Stade de Slalom, existant comme le Stade de Ski Alpin, aura en charge

l'organisation de deux épreuves et aura une capacité comprise entre 10 et 15 000 spectateurs. 3 - Les deux derniers sites olympiques seront sans doute des éléments importants de

l'héritage laissé par les Jeux pour le territoire haut-savoyard. Tout d'abord, la Patinoire de Chamonix sera construite pour l'organisation d'une partie des compétitions de hockey-sur-glace. Comprenant 10 000 places durant les épreuves, elle demeurera un complexe de patinage après les Jeux (loisirs et compétitions). Nul doute qu'il s'agira alors d'un atout de poids en vue de l'organisation de compétitions continentales ou internationales.

4 - Ensuite, la Patinoire du Mont-Blanc sera aménagée en contrebas du « Toit de l'Europe ». Accueillant des épreuves de hockey-sur-glace (6 000 spectateurs), elle deviendra par la suite un Centre Aquatique.

Comme indiqué dans le dossier de candidature d'Annecy, « pour la première fois de l'histoire des Jeux Paralympiques, un seul pôle accueillera toutes les épreuves de neige et de glace, permettant à tous les acteurs de la famille paralympique et aux spectateurs de vivre une expérience unique » dans un rayon de 25 kilomètres (Pôle d'Annecy).

• Le Théâtre des Cérémonies :

« Annecy 2018 » propose un concept unique concernant le Stade Olympique, structure centrale des Jeux.

Entièrement démontable, le « Théâtre des Cérémonies » sera installé sur le site du Paquier à Annecy. Élaboré en arc de cercle ouvert sur le lac, le stade aura une capacité de 42 000 places et offrira une vue optimale pour les spectateurs à la fois sur la scène et sur la vasque olympique, installé sur le Lac.

« Annecy 2018 » inscrit de plein pied son stade au coeur du principe de durabilité en ne construisant pas un site qui serait pas la suite inutile pour la ville et son agglomération.

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• Villages Olympiques et Paralympiques :

Le projet « Annecy 2018 » prévoit la construction de deux Villages Olympiques et l'aménagement de deux structures supplémentaires d'hébergement à La Plagne (site du Centre de Glisse) et à La Clusaz (site du Biathlon).

Le Village Olympique d'Annecy dont la réalisation est déjà décidée, sera construit sur un terrain de 28 hectares dont l'acquisition est d'ores et déjà en cours. Situé à 10 minute du centre des Jeux (Théâtre des Cérémonies), il sera distant de 95 kilomètres du Village Olympique de Chamonix (70 minutes) et aura une liaison directe avec l'A41, permettant une desserte optimale des principaux sites de compétitions. Par ailleurs, l'aéroport international de Genève sera accessible en 25 minutes. D'une hauteur maximale de quatre niveaux, les éléments du Village seront constitués de structures pérennes et modulables implantées au coeur d'un parc urbain boisé. La construction et l'aménagement du site respecteront les normes internationales en matière de développement durable (LEED...) de même que le restaurant olympique (1 500 places). Après les Jeux, le Village Olympique laissera à Annecy un héritage de 610 logements dont 35% à vocation sociale. En outre, une bibliothèque sera aménagée de même qu'une crèche, une salle polyvalente de loisirs, des cours de tennis couverts, un centre d'hébergement sportif et un centre médical. Le Village Olympique d'Annecy aura un coût (constructions pérennes / temporaires) de 207,2 millions de dollars soit 152,2 millions d'euros.

Du côté de Chamonix, le Village Olympique sera implanté au coeur de la ville sur une superficie de 8,5 hectares, à seulement cinq minutes de la Place des Médailles et du site de slalom et de la patinoire de hockey-sur-glace. L'architecture du Village respectera pleinement l'harmonie paysagère et urbaine de la célèbre station de ski, hôte des premiers Jeux Olympiques d'hiver en 1924 (constructions de cinq niveaux maximum privilégiant l'utilisation du bois). Doté d'un restaurant de 700 places, le Village sera également équipé d'un parking souterrain de 1 000 places (500 pour les Jeux). Après les compétitions, le site deviendra un nouvel espace de vie avec 70% de logements sociaux, une école de musique, une crèche et une maison de retraites. Le coût des constructions est évaluée à 143,6 millions de dollars soit 105,5 millions d'euros.

Enfin, deux sites d'hébergement supplémentaires pourront être rajoutés au dispositif olympique. La Plagne, lieu des épreuves de bobsleigh, skeleton et luge, possède un complexe existant certifié quatre étoiles. Il offrira durant les Jeux quelques 351 chambres sur huit niveaux au plus. Le Centre de Glisse se situe à 5 kilomètres du complexe hôtelier. La Clusaz, quant à elle pourra être mobilisée pour l'hébergement des biathlètes avec la construction d'un complexe (trois niveaux et 456 chambres) implanté sur un site appartenant à la Commune. Cette structure n'est qu'une option dans le projet de candidature dans l'optique d'un meilleur confort pour les athlètes.

Page 15: Analyse des Villes Candidates aux Jeux Olympiques 2018

• Niveau d'enneigement :

La Candidature d'Annecy présente le meilleur taux d'enneigement parmi les trois candidatures soumises au CIO : Minimum Maximum Moyenne

Annecy – Ville 0 cm 20 cm 8,9 cm

Annecy – Centre Nordique

41 cm 179 cm 95 cm

Annecy – Site des nouvelles glisses

60 cm 220 cm 120 cm

Chamonix 88 cm 107 cm 97 cm

La Plagne 43 cm 152 cm 82 cm

• Transports :

« Annecy 2018 » qui compte inscrire 450 kilomètres de voies olympiques, a pour ambition l'acheminement de 100% des spectateurs en transports publics avec la mise en place d'un Plan multimodal de transports olympiques (PMTO). Ce dernier « s'appuie sur la compacité des sites prévue dans le concept général des Jeux et sur l'utilisation des infrastructures de transport existantes : Annecy est accessible aisément et rapidement (30 minutes) depuis l'aéroport international de Genève; le réseau ferroviaire national à grande vitesse irrigue parfaitement le territoire olympique, que l'on peut atteindre facilement depuis les principales métropoles européennes; la desserte entre les différents sites est assurée par une épine dorsale ferroviaire, reliant les deux pôles d'Annecy et de Chamonix-Mont-Blanc, ainsi que par des infrastructures routières et autoroutières de haute capacité constituant l'un des réseaux les plus performants d'Europe pour accéder à la montagne ».

1 - Données Aéroportuaires :

Le dispositif de la Candidature « Annecy 2018 » repose sur la mobilisation de deux aéroports.

Genève (Suisse) sera la principale entrée aéroportuaire des Jeux d'Annecy. L'aéroport international est équipé d'un terminal qui accueille jusqu'à 15 millions de passagers par an. Une gare intégrée permet le départ et l'arrivée de 150 trains et 500 bus par jour. L'aéroport se situe à 39 kilomètres du Village Olympique d'Annecy et 98 kilomètres de celui de Chamonix.

Lyon-Saint-Exupéry constituera le deuxième aéroport des Jeux Olympiques d'Annecy 2018. Doté de trois terminaux, il accueille pas moins de 8 millions de passagers à l'année. Enfin, l'aéroport de Chambéry aura un usage privé (membres du CIO...).

Page 16: Analyse des Villes Candidates aux Jeux Olympiques 2018

2 - Données ferroviaires :

Afin de favoriser les déplacements par voies ferroviaires, la Région Rhône-Alpes s'est engagée dans la fourniture d'un parc de 50 rames modernes pour la mise en place du « Train des Jeux ». « Le Train des Jeux transportera les spectateurs et la main-d'œuvre entre les deux pôles en 1h15. Avec une fréquence d'une navette toutes les 15 minutes, il permettra l'acheminement de 6 000 passagers par heure et par sens ». En outre, la couverture territoriale est d'ores et déjà effective avec le TGV et le TER qui relient les pôles olympiques et paralympiques au reste du pays et divers travaux de modernisation seront entrepris. A cet égard, un Contrat de Projet Etat-Région a été conclu en 2007 pour un montant global de 1,1 milliard de dollars (807,7 millions d'euros). Ce plan complète l'investissement massif de la Région Rhône-Alpes (325 millions de dollars par an soit 238,7 millions d'euros).

3 – Données routières et autoroutières:

La majorité des sites olympiques sera desservie par un axe autoroutier (deux tiers) : Annecy est desservi par l'A41 et Chamonix par l'A40. La Plagne de son côté est directement reliée à l'A43. Les différents partenaires de la Candidature (Etat, Région, Département) se sont engagés dans la réalisation de travaux de modernisation des axes routiers principaux et secondaires. Certains de ces travaux sont en cours de réalisation. Les autres le seront d'ici à 2017.

Concernant les bus, l'agglomération d'Annecy dispose de 26 lignes permettant actuellement le transport journalier de 39 000 passagers. A l'occasion des Jeux, le dispositif sera renforcé, puisque les estimations de trafics varient entre 90 000 et 130 000 passagers par jour. 79 autobus compose le parc d'Annecy. Ils y en aura 212 durant la période olympique et paralympique. De même, alors que le nombre d'autobus est actuellement de 32 à Chamonix, il sera rehaussé à 75 pour les Jeux.

La Candidature prévoit, comme ce fut d'ailleurs le cas pour les Jeux de Vancouver 2010, la mise en place d'un système de navettes olympiques (1 234 autobus) afin de relier les parkings-relais et les sites olympiques et paralympiques.

Conclusion :

La compacité du projet « Annecy 2018 » est sans nul doute son principal atout face aux autres candidatures : l'ensemble des sites se trouvent dans un rayon de 33 kilomètres, 95% des athlètes seront hébergés à moins de 20 minutes des sites.

Les deux pôles combinent à la fois des sports de glace et de neige. Cela offrira aux spectateurs la possibilité d'assister à deux types de compétitions dans la même journée. Cette offre sera valorisée par la « gratuité des transports publics pour les détenteurs de billets durant 36 heures ».

« Annecy 2018 » place le développement durable, tant du point de vue urbain qu'environnemental, au coeur de son concept (éco-stations, éco-quartiers, protection de l'eau, navettes olympiques...).

De plus, le souci de placer la jeunesse au centre de la célébration olympique (réseau social « Olynk », promotion éducative...) est un point supplémentaire de la volonté de la Candidature d'offrir un héritage durable pour l'ensemble du territoire.

Page 17: Analyse des Villes Candidates aux Jeux Olympiques 2018

Le point faible du dossier pourrait en revanche se trouver dans le système de transport. Bien que disposant d'une pluralité d'offres (avions, trains, bus), « Annecy 2018 » ne possède pas, pour l'heure, d'une capacité suffisante au niveau des bus (39 000 passagers par jour dans l'agglomération d'Annecy actuellement et entre 90 et 130 000 durant les Jeux). Les promoteurs de la Candidature apportent toutefois la garantie d'une mise en place d'un parc d'autobus suffisant pour les Jeux.

Enfin, bien que prévoyant un budget élevé (4,92 milliards d'euros – Sites et Villages Olympiques, COJO, Hors-COJO), « Annecy 2018 » propose une reconversion convaincante des sites, bénéfique pour le territoire régional et national avec par exemple la construction de l'unique Anneau de Vitesse en France ou encore l'aménagement de deux tremplins répondant aux dernières normes internationales en vigueur.

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Présentation de la Candidature « PyeongChang 2018 »

PyeongChang (Corée du Sud) présente pour la troisième fois consécutive une candidature à l'organisation des Jeux Olympiques d'hiver 2018. Battue pour les JO 2010 par Vancouver (Canada), elle fit longtemps figure de grande favorite pour l'édition 2014 qui fut finalement attribuée à Sotchi (Russie).

Notant que l'Asie n'a accueilli qu'à deux reprises les Jeux d'hiver (Sapporo 1972 et Nagano 1998), PyeongChang a élaboré un projet ambitieux reposant en partie sur l'expérience acquise au cours de ses tentatives infructueuses.

• Concept et Héritage :

La Corée du Sud propose un projet olympique s'appuyant sur deux pôles comprenant un total de treize sites : le pôle montagne d'Alpensia (épreuves de neige) et le pôle côtier de Gangneung (glace). PyeongChang présente de fait un projet compact avec deux pôles distant de 31 kilomètres (20 minutes par le réseau de transport multimodal). Deux sites autonomes font aussi partie intégrante du dispositif olympique : Jungbong et Bokwang Phoenix Park (43 kilomètres du Village Olympique d'Alpensia). Les deux pôles olympiques de PyeongChang disposeront de deux Villages Olympiques permettant un confort adapté aux besoins des athlètes et auront aussi deux esplanades de remise de médailles (sites temporaires).

Les promoteurs de la candidature le disent sans détour : « En 2018, PyeongChang proposera à la famille olympique une expérience des Jeux d'hiver sans égale, dans une région du monde relativement nouvelle pour les sports d'hiver » estimant en outre que « le marché des sports d'hiver est jeune et en croissance rapide, en Asie, alors que dans les pays à la longue tradition hivernale, il a déjà atteint sa maturité et le point de saturation ». Selon « PyeongChang 2018 », « l'Asie possède un potentiel de développement des sports d'hiver virtuellement illimité : son marché des sports d'hiver est le plus jeune au monde, avec une vitesse de progression inégalée, et de tous les continents, c'est celui qui a la plus importante population totale de jeunes ». On comprend mieux dès lors le slogan choisi par la candidature sud-coréenne : « Nouveaux Horizons ».

Page 19: Analyse des Villes Candidates aux Jeux Olympiques 2018

« PyeongChang 2018 » possède un indéniable atout : celui d'avoir pensé et construit une station de sports d'hiver à la suite de ses précédentes candidatures olympiques. La station d'Alpensia a ouvert ses pistes en 2010 après un chantier de 1,4 milliard de dollars (984 millions d'euros). De fait, sept des treize sites prévus pour les JO 2018 sont déjà opérationnels et ont pour certains déjà accueilli des compétitions internationales. Les quatre restant le seront si la ville est désignée organisatrice de l'évènement.

• Soutien gouvernemental et opinion publique :

Comme pour Annecy et Munich, PyeongChang bénéficie d'un soutien important de la classe politique. Selon les données publiées dans le dossier de candidature, les partis politiques représentés dans les diverses assemblées sud-coréennes, soutiennent la candidature olympique, à commencer par le Grand Parti National (principale force politique) et le Parti Démocrate.

Au niveau de l'opinion publique, « PyeongChang 2018 » possède là aussi d'un large engouement : selon un sondage TNS de Décembre 2009, la candidature est soutenue par 91,4% des Sud-Coréens et même par 93% des habitants de PyeongChang et de ses alentours. Annoncé, un sondage plus récent (Décembre 2010) n'a toutefois pas été publié dans le dossier de candidature. A noter enfin que les trois plus importants quotidiens nationaux et les trois grands organismes de radiodiffusion soutiennent pleinement la candidature de PyeongChang avec des campagnes régulières de promotion.

Selon le comité de « PyeongChang 2018 », « il n'existe pas d'opposition organisée à la candidature ».

• Budget des Jeux et tarifs des épreuves :

Comme pour les autres Villes Candidates et conformément aux exigences du Comité International Olympique (CIO), PyeongChang a élaboré un budget tripartites :

Sites et Villages Olympiques 2,279 milliards de dollars = 1,6 mds d'euros

Comité d'Organisation des JO 1,531 milliard de dollars = 1,076 md d'euros

Hors-Comité d'Organisation 6,432 milliard de dollars = 4,520 mds d'euros

Page 20: Analyse des Villes Candidates aux Jeux Olympiques 2018

Pour le budget « Sites et Villages Olympiques », le budget comprend les différents types d'aménagements, temporaires ou permanents :

Sites existants – pas de constructions permanentes

51,1 millions de dollars 36 millions d'euros

Sites existants – constructions permanentes nécessaires

19,7 millions de dollars 14 millions d'euros

Sites à construire (Hors JO) 1 146,4 milliard de dollars 805,4 millions d'euros

Sites à construire (JO) 239,3 millions de dollars 168 millions d'euros

Sites à construire – temporaires 73 millions de dollars 51,3 millions d'euros

« PyeongChang 2018 » prévoit la mise en place de billets gratuits pour l'accès aux entrainements. Ces billets seront distribués en priorité aux participants du camp de la jeunesse. Le dossier de candidature prévoit la vente de 2,08 millions de billets pour les JO et de 420 000 billets pour les Jeux Paralympiques : Jeux Olympiques Jeux Paralympiques

Cérémonie d'Ouverture 600 > 1 000 dollars

421 > 702 euros

80 > 200 dollars

56 > 140 euros

Cérémonie de Clôture 400 > 800 dollars

281 > 562 euros

50 > 150 dollars

35 > 105 euros

Épreuves phares 100 > 300 dollars

70 > 210 euros

20 > 30 dollars

14 > 21 euros

Autres épreuves 30 > 150 dollars

21 > 105 euros

15 > 20 dollars

10 > 14 euros

Page 21: Analyse des Villes Candidates aux Jeux Olympiques 2018

• Sites Olympiques et Paralympiques :

Les sites olympiques et paralympiques de PyeongChang seront aménagés sur deux pôles principaux à savoir Alpensia (5 sites) et Gangneung (5 sites). Deux stations sont aussi prévues pour l'accueil du ski acrobatique, du snowboard et du ski alpin de vitesse (Jungbong et Bokwang).

Parc Olympique d'Alpensia :

1 - Le Centre de Biathlon est l'un des sites existants. Comme son nom l'indique, il recevra les épreuves de biathlon. A l'occasion des Jeux Olympiques, les abords seront aménagés de telle manière qu'ils pourront accueillir jusqu'à 15 000 spectateurs.

2 – Le Centre Nordique est lui aussi existant et pourra également recevoir jusqu'à 15 000 personnes. Durant les JO, les athlètes concourant dans les épreuves de ski de fond et le combiné nordique s'y retrouveront.

3 – Le Parc de Saut d'Alpensia fait partie des six sites existants sur le pôle de montagne. Il accueillera le saut à ski et les épreuves de saut du combiné nordique (11 000 places assises et 15 000 debout).

4 – Le Centre de Glisse quant à lui recevra les épreuves de bobsleigh, skeleton et de luge. Prévu pour les Jeux, il pourra accueillir 11 000 spectateurs dont 1 000 en configuration assise. Après l'évènement, il deviendra un site à part entière et une base de loisirs (hors saison hivernale).

5 – Le Site Alpin d'YongPyong, existant, organisera les épreuves techniques de ski alpin (18 000 places).

Parc Olympique de Gangneung :

1 – La Patinoire couverte de Gangneung est le seul site déjà existant (ouverture en 1999) sur le pôle côtier. Patinoire publique, elle accueillera durant les Jeux le curling (3 500 places).

2 – Le Centre Union de Hockey (ci-dessus) accueillera une partie des épreuves de hockey-sur-glace (10 000 places). Après les Jeux, cette structure démontable sera réaménagée dans la ville voisine de Wonju (300 000 habitants).

3 – De son côté, le Gymnase de l'Université Youngdong (ci-dessus) recevra les autres épreuves de hockey (6 000 places). Après les Jeux, sa configuration sera réduite de moitié et sa gestion, confiée à l'Université.

4 – L'Ovale de Science (ci-dessus) sera construite pour recevoir les épreuves de patinage de vitesse. D'une capacité de 8 000 places pour les compétitions, la salle sera ensuite réaménagée en deux structures : une salle d'expositions et une patinoire de 4 000 places.

5 – Enfin, la Patinoire de Gyeongpo sera dotée de 12 000 places afin de permettre la réception des épreuves de patinage artistique et de short-track. Après les Jeux, la niveau supérieur du bâtiment deviendra une salle polyvalente pour la ville de Gangneug tandis que le niveau inférieur sera équipé d'une patinoire publique pouvant accueillir 8 000 personnes.

Concernant les Jeux Olympiques, « PyeongChang 2018 » propose une configuration « classique » à savoir la répartition des compétitions sur deux pôles, là où « Annecy 2018 » ne prévoit l'utilisation que d'un seul ensemble (Annecy) pour plus de confort.

Page 22: Analyse des Villes Candidates aux Jeux Olympiques 2018

• Stade Olympique :

« PyeongChang 2018 » propose l'utilisation du site de saut à ski construit en 2009 pour organiser les Cérémonies d'Ouverture et de Clôture des Jeux Olympiques et Paralympiques 2018. Installé en contre-bas des tremplins, le « Stade Olympique »aura une capacité temporaire de 60 000 places et sera aménagé en 2017.

Sur les trois candidatures, seule celle de Munich prévoit l'utilisation d'un véritable stade avec le site des Cérémonies des Jeux d'été 1972 alors qu'Annecy et PyeongChang proposent des sites temporaires qui seraient uniquement aménagés pour l'occasion.

• Villages Olympiques et Paralympiques :

« PyeongChang 2018 » compte proposer aux athlètes des Jeux d'hiver 2018, deux Villages Olympiques. Le site d'Alpension sera doté du village principal (3 500 athlètes et officiels) tandis que Gangneung aura un village secondaire (2 300).

Le Village Olympique d'Alpensia sera aménagé sur 43,1 hectares. Équipé de vingt bâtiments d'une hauteur de dix étages, il sera implanté à 10 minutes du Stade Olympique et à 5 minutes des principaux sites de compétitions du pôle de montagne. Le Village sera découpé en trois zones distinctes à savoir l'Esplanade (1,25 hectares), la zone opérationnelle (9,55) et la zone résidentielle où séjourneront les athlètes et qui sera elle-même subdivisée en quatre « mini-villages » (32,3). « PyeongChang 2018 » propose une compacité optimale du site puisque selon les données du dossier de candidature, « l'entrée principale sera située au centre du complexe, à 300 mètres de la partie la plus éloignée de la zone résidentielle ». Divers équipements seront par ailleurs aménagés (terrain de football et piste d'athlétisme) en plus des équipements classiques (polyclinique, restaurant des athlètes...). Après les Jeux Olympiques et Paralympiques, le Village d'Alpensia (ci-dessous) deviendra un site touristique.

Le Village Olympique de Gangneung (ci-dessous) aura quant à lui une superficie de 12,5 hectares, à moins de 20 minutes du Stade Olympique d'Alpensia et à moins de 10 minutes des sites du pôle côtier. Comme pour le Village d'Alpenia, le site sera subdivisé. Ici, trois zones seront aménagés : une esplanade olympique (1 hectare), une zone opérationnelle (2,2) et enfin une zone résidentielle (9,3). Dix-huit bâtiments (8 étages) composeront cette dernière zone qui sera réalisé dans l'un des quartiers les plus attrayants de la ville. En effet, Gangneung possède plusieurs sites inscrits au Patrimoine Immatériel Mondial de l'UNESCO. Le Village constituera, à l'issue des Jeux, un ensemble d'appartements pour la population locale.

A noter que la construction des deux Villages a déjà débuté puisque les travaux du Village côtier de Gangneung ont démarré en Septembre 2009 (fin des travaux permanents prévus en Mai 2017) alors que ceux du Village d'Alpensia ont commencé en Mai 2010 pour un achèvement des structures permanentes envisagé en Octobre 2016. La construction des deux Villages Olympiques prend en compte les dernières normes environnementales en vigueur avec un point d'honneur pour la récupération de l'eau de pluie et l'installation de panneaux photovoltaïque.

Au total, « PyeongChang 2018 » table sur des dépenses comprises entre 168 millions de dollars pour le Village côtier (118 millions d'euros) et 581,2 millions de dollars pour le Village d'Alpensia (408 millions d'euros).

Page 23: Analyse des Villes Candidates aux Jeux Olympiques 2018

• Niveau d'enneigement :

« PyeongChang 2018 » présente un niveau d'enneigement plutôt faible au regard de Munich (38 à 115 cm) et d'Annecy (de 8,9 à 120 cm) : Minimum Maximum Moyenne

Alpensia 17,5 cm 65,6 cm 37,1 cm

Gangneung 4,6 cm 34 cm 14,5 cm

Jungbonk (ski alpin) 24,9 cm 58,8 cm 41,6 cm

Ce niveau d'enneigement présente des risques potentiels pour les compétitions sportives. En 2009 par exemple, des problèmes sérieux avaient été rencontrés lors des Championnats du Monde de Biathlon.

• Transports :

La Corée du Sud de par son développement économique important depuis plusieurs années, dispose aujourd'hui d'infrastructures de transport de grande qualité. La diversité des modes de transport (avions, voitures, trains, bus) permettra, en cas de désignation de PyeongChang, de répondre à la venue des specteurs, des athlètes et de la famille olympique.

1 - Données Aéroportuaires :

« PyeongChang 2018 » s'appuiera sur deux aéroports internationaux afin d'accueillir convenablement les millions de visiteurs et les milliers d'athlètes. Ainsi, l'aéroport international d'Incheon sera la principale porte d'entrée sur le territoire sud-coréen pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques. Equipé d'un terminal inauguré en 2001, il possède les toutes dernières technologies et peut accueillir les plus gros avions civils au monde (A380...). Le dossier de candidature indique en outre que « l'aéroport d'Incheon est reconnu à l'échelle de la planète dans le secteur des services. Pendant cinq années de suite, il a été classé meilleur aéroport du monde de l'enquête annuelle réalisée par le Conseil International des Aéroports sur la qualité des services aéroportuaires et pendant cinq années de suite également, le magazine américain 'Global Traveler' l'a rangé à la première place ». La candidature sud-coréenne prévoit aussi la mise à disposition de l'aéroport international d'Yangyang inauguré en 2002 et capable d'accueillir des avions de taille moyenne.

2 - Données ferroviaires :

Le grand projet de transport ferroviaire concerne d'ores et déjà le tronçon à grande vitesse (250 km/h) Wonju – Gangneung. Financé par l'Etat de Corée du Sud, le chantier d'un montant global de près de 3,5 milliards d'euros permettra à terme (2017) de relier les pôles olympiques à la capitale Séoul (23 millions d'habitants) et à Busan, l'une des villes les plus importantes du pays (6 millions d'habitants).

Page 24: Analyse des Villes Candidates aux Jeux Olympiques 2018

3 – Données routières et autoroutières :

Les sites olympiques et paralympiques seront desservis par des axes routiers et autoroutiers performants et qui sont régulièrement modernisés. Une partie de ses axes avaient notamment connu une modernisation profonde en vue des JO 2010 et 2014 finalement attribués à Vancouver (Canada) et Sotchi (Russie). Ainsi, l'autouroute d'Yeongdong (quatre voies) a connu une modernisation majeure en 2001 tout comme l'autoroute de Donghae (quatre voies). A noter que « des tronçons entiers à deux voies seront déclarés voies olympiques réservées aux véhicules olympiques (T1, T2 et T3), aux véhicules des médias et aux bus / cars navettes ».

Conclusion :

Après ses deux échecs consécutifs, PyeongChang a souhaité retenter sa chance pour les Jeux d'hiver 2018. La persévérance sud-coréenne pourrait payer le 06 Juillet prochain surtout lorsque l'on sait que l'Asie n'a organisé que deux fois les Jeux Olympiques d'hiver, avec à chaque fois le Japon en terre organisatrice (Sapporo 1972 et Nagano 1998).

L'expérience acquise par PyeongChang a d'ores et déjà permis la réalisation de plusieurs sites potentiels hôtes des Jeux à l'image de la station de sports d'hiver d'Alpensia, entièrement aménagé en 2009 pour un coût de 1,4 milliard d'euros et qui constitue un bel héritage pour la Corée du Sud dans son ensemble du fait du développement important de la pratique des sports d'hiver sur ce territoire.

Toutefois, plusieurs points peuvent affaiblir la candidature :

L'aménagement du Stade Olympique, structure phare des JO, ne tient qu'en quelques lignes. On apprend simplement que le site du saut à ski fera l'objet d'une mise à niveau afin d'y accueillir 60 000 personnes.

Du côté de l'enneigement, PyeongChang présente des risques importants pour les épreuves olympiques. En effet, l'enneigement constaté (14,5 à 41,6 cm) sur les sites prévus pour organiser les JO, est le plus faible parmi les trois Villes Candidates, derrière Munich (38 à 115 cm) et Annecy (8,9 à 120 cm). En 2010, les épreuves des Championnats du Monde de Biathlon avaient connu des perturbations du fait d'un niveau d'enneigement insuffisant.

En matière financière, en plus d'avoir le budget de candidature le plus élevé, « PyeongChang 2018 » prévoit le plus important budget d'organisation avec un montant global (sites, villages, COJO et hors-COJO) de 10,42 milliards de dollars soit 7,2 milliards d'euros, bien plus que les 2,8 milliards d'euros de Munich et les 4,92 milliards d'euros envisagés par Annecy. Toujours en matière financière, les tarifs de la billetterie sont les plus onéreux des trois Villes Candidates (voir Annecy et Munich).

Enfin, la réutilisation post-olympique des sites n'est peut être pas assez convaincante, certaines données n'étant pas publiées dans le dossier de candidature.