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LA F~YCHOLOGIE DU TEMPS 301 lndirectement de nombreuses recherches montrent que la duroc d'identi- fication d'un stimulus assez simple pour ~tre pereu dans une immddiatet6 (cas de la tachistoseopie en particulier) est de l'ordre de la demi-seconde. Cet intervalle est aussi celui qui est ie plus efficace dans le conditionnement dassique parc© qu'il permet sans doute une nette distinction entre le stimulus conditionnei et ie stimulus absolu tout en assurant leur ,,.~¢illeure contiguit6. D'autre part ces d&luctions trouvent une eonfa'mation ~elatante dans les plus r&~ents tfavaux sur la l~riode r6fractaire centrale. Plusieurs recher- ches ont montr6 qu'il devait y avoir entre deux signaux un intervalle d'au moins 50 cs pour que la r6ponse ~t la seeonde stimulation soit aussi rapide que ceile ~t la premi6re. Si le deuxi6me signal arrive trop t& apr6s le premier, la seconde r6ponse est retard6e et Welford (1952) mterpr6te ce retard d'origine centrale comme d(l h ia mise en r6serve de let deuxi~me excitation jusqu'~t ce que ies centres soient libres de l'utiliser et d'61aborer la seconde r~'~x)nse. Nous avons repris c,¢ type de recherches sur des bases plus analytiques en utilisant simplement la technique du temps de r6action ~ un stimulus simple. Lorsque la tfiche du sujet est de r6agir le plus rapidement possible au deuxi~me stimulus dans une paire son ~ son (ou lumi~re- lumi~re) le temps de r~action est rni'aimum quand le deuxi~me stimulus suit le premier/~ un intervalle de 45 A 60 cs. On retrouve le m~me minimum si la suite de stimulations est son -- iumi~re ou iumi~re ~ son ce qui prouve que la l~riode r~fractaire n'es~ pas une caract&istique des processus qui se passent dans les aires de projection sensorielie mais du cortex envis~tg~ dans ,,on ensemble. Une stimulation polarise en quelque sorte l'aeti,dt6 cortica le qui ne redevient disp~nible qu'environ u ne demi-seconde plus ta rd. Ces faits nous semblent rmuvoir ad~quatement expliquer les aspects Sl~Cifiques de la perception de la dur6e. APPREHENSION OF THE FUTURE BY JOHN COHEN (University of Manchester) A future is presupposed in all our activities, for without a tacit belief in a to-morrow our actions would be devoid of all significance. Implicit in all that we do to-day are hopes and expectations, intentions and presen- timents. Even the act of suicide ca.rries some implication of a future state,

Apprehension of the future

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LA F~YCHOLOGIE DU TEMPS 301

lndirectement de nombreuses recherches montrent que la duroc d'identi- fication d'un stimulus assez simple pour ~tre pereu dans une immddiatet6 (cas de la tachistoseopie en particulier) est de l'ordre de la demi-seconde. Cet intervalle est aussi celui qui est ie plus efficace dans le conditionnement dassique parc© qu'il permet sans doute une nette distinction entre le stimulus conditionnei et ie stimulus absolu tout en assurant leur ,,.~¢illeure contiguit6.

D'autre part ces d&luctions trouvent une eonfa'mation ~elatante dans les plus r&~ents tfavaux sur la l~riode r6fractaire centrale. Plusieurs recher- ches ont montr6 qu'il devait y avoir entre deux signaux un intervalle d'au moins 50 cs pour que la r6ponse ~t la seeonde stimulation soit aussi rapide que ceile ~t la premi6re. Si le deuxi6me signal arrive trop t& apr6s le premier, la seconde r6ponse est retard6e et Welford (1952) mterpr6te ce retard d'origine centrale comme d(l h ia mise en r6serve de let deuxi~me excitation jusqu'~t ce que ies centres soient libres de l'utiliser et d'61aborer la seconde

r~'~x)nse. Nous avons repris c,¢ type de recherches sur des bases plus analytiques

en utilisant simplement la technique du temps de r6action ~ un stimulus simple. Lorsque la tfiche du sujet est de r6agir le plus rapidement possible au deuxi~me stimulus dans une paire son ~ son (ou l u m i ~ r e - lumi~re) le temps de r~action est rni'aimum quand le deuxi~me stimulus suit le premier/~ un intervalle de 45 A 60 cs. On retrouve le m~me minimum si la suite de stimulations est son - - iumi~re ou iumi~re ~ son ce qui prouve que la l~riode r~fractaire n'es~ pas une caract&istique des processus qui se passent dans les aires de projection sensorielie mais du cortex envis~tg~ dans ,,on ensemble. Une stimulation polarise en quelque sorte l'aeti,dt6 cortica le qui ne redevient disp~nible qu'environ u ne demi-seconde plus ta rd.

Ces faits nous semblent rmuvoir ad~quatement expliquer les aspects

Sl~Cifiques de la perception de la dur6e.

APPREHENSION OF THE FUTURE

BY

JOHN COHEN

(University of Manchester)

A future is presupposed in all our activities, for without a tacit belief in a to-morrow our actions would be devoid of all significance. Implicit in all that we do to-day are hopes and expectations, intentions and presen- timents. Even the act of suicide ca.rries some implication of a future state,

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and few are free at some time from a foreboding of death which darkcn~ tl'~eir future. As we move up the phyletic scale the organism's temporal horizon extends slowly further into the future. Increasing age from infancy onwards brings a larger temporal perspective. Language itself may have ~riginated when our ancestors became capable of making a forward re- feren,:e in time.

A description was given of preliminary experiments (carried out with the h~elp of Mr. D. B. Walker) based on the study of several thousand subjects of all ages. These experiments were designed to discover whether linear representations of different intervals of "future time" were syste- maticaRy related (a) to one ~nother and (b) to corresponding linear re- presentations of "past time". The statistical difficulties encountered in this type of exper/:~aent were explored. While it was not possible to draw any firm conclusions from the experiments, apart from the fact that with increase in age a shorter proportion of a given line is marked off to represent any particular interval, a number of suggestions emerged for further experimen- tal study of the psychological future in the light of the provisional results obtained.

The paper then dwelt on ideas of past and future lime as they appear in mythology and religious systems, and on their relation to ideas of justice and fate. Whilst primitive mythology concerns itself with the question of how things began, the developed religious consciousness is preoccupied with the problem of how things will end. It was therefore suggested that the sigIfificance of the psychological future, sc~ ,.ssential a feature of human life, cannot be properly understood from laboratory studies alone without venturing into the strange realm of eschatology.

LE TEMPS EN PSYCHOPATIiOLOGIE

PAR

E. MINKOWSK!

(Rue de Babyione 68, Paris)

Le probl6me ne se limite pas aux recherches exp6dmentales sur l'ap- pr6ciation des dur&s mesurables dans les 6tats pathologiques; il pr6sente encore un autre aspect.

Certains 6tats d'~me se r6f6rent directement /L une fa¢on particuli6re de vivre le t,.~mps, tels: l'ennui, le spleen, l'anxi6t6, les r6 tctions d6pressives