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L’art grec a exercé une influence considérable sur la culture de nombreux pays des temps anciens à nos jours, en particulier dans les domaines de la sculpture et de l'architecture. À l'ouest, l'art de l'Empire Romain s'est largement inspiré des modèles grecs. À l'est, les conquêtes d'Alexandre le Grand ont permis plusieurs siècles d'échanges entre les Grecs, l'Asie centrale et les cultures indiennes. Après la Renaissance en Europe, l'esthétique humaniste et les techniques sophistiquées de l'art grec ont inspiré plusieurs générations d'artistes européens. Jusqu'au XIX ème siècle, le classicisme de l'art grec a fortement influencé l'art du

Art grec[1]

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Page 1: Art grec[1]

L’art grec a exercé une influence considérable sur la culture de nombreux pays des temps anciens à nos jours, en particulier dans les domaines de la sculpture et de l'architecture. À l'ouest, l'art de l'Empire Romain s'est largement inspiré des modèles grecs.À l'est, les conquêtes d'Alexandre le Grand ont permis plusieurs siècles d'échanges entre les Grecs, l'Asie centrale et les cultures indiennes. Après la Renaissance en Europe, l'esthétique humaniste et les techniques sophistiquées de l'art grec ont inspiré plusieurs générations d'artistes européens. Jusqu'au XIX ème siècle, le classicisme de l'art grec a fortement influencé l'art du monde occidental.

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L'art grec ancien a survécu jusqu'à nous sous la forme de sculpture et d'architecture mais également sous des formes d'art plus mineurs comme la fabrication de pièces de monnaie, de poterie et de joaillerie. De la période archaïque, il reste beaucoup de poteries peintes mais ces restes donnent une fausse impression sur l’art grec. Les Grecs, comme d'autres cultures européennes, considéraient la peinture comme la plus noble forme d'art. Le peintre Polygnote de Thasos, qui travaillait dans le milieu du Veme siècle av. J.-C., était considéré par les grecs de la même façon qu'étaient considérés plus tard Léonard de Vinci ou Michel-Ange. De nos jours, aucune de ses œuvres ne subsiste, même pas en copie. Même dans les domaines de la sculpture et de l'architecture, seules quelques œuvres sont parvenues jusqu'à nous.

Par manque de métal pendant le Moyen Âge, on détruit les statues en bronze de l'époque grecque ancienne. Les statues qui sont parvenues jusqu'à nous avaient été enterrées ou oubliées, ou dans le cas des bronzes, perdues en mer.

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L'art de la Grèce ancienne est traditionnellement divisé en trois périodes stylistiques :

1. la période archaïque, VII ème et VIème siècle avant J. C.

2. la période classique, V ème siècle av. J.C.

3. la période hellénistique, du III ème au 1er siècle av. J.C.

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La sculpture est de loin la forme la plus importante d'art parvenu jusqu'à nous de la Grèce antique, même si seuls quelques vestiges restent. Les Grecs ont considéré très tôt que la représentation du corps humain était le sujet le plus important du travail artistique. Puisque leurs dieux avaient une apparence humaine, il n'y avait pas de distinction entre le sacré et le profane. Un homme nu pouvait être aussi facilement Apollon ou Hercule ou un champion olympique. Pendant la période archaïque, la forme la plus importante de sculpture était le kouros (pluriel kouroi), un homme nu debout. La korê (pluriel korai), une femme debout, était également répandue mais comme la société grecque ne permettait pas l'exposition de la nudité féminine (jusqu'au IVe siècle av. J.-C.) elle reste toujours vêtue.

Kouros au Musée Archéologique

National d'Athènes

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A u r i g e d e D e l p h e s

Vers la période classique…

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Les statues sont en métal (fondu) ou en pierre taillée. Presque toujours trouvées sur des tombes, ces statues représentent des femmes et surtout des hommes de dimensions naturelles.

Les hommes, "kouroi", sont nus. Les femmes, "kourai", sont vêtues. Tous sont jeunes et souriants. Ils ont des pommettes hautes, de grands yeux et des cheveux longs et soigneusement frisés.  Ils sont debout, le pied gauche en avant et sont typiquement conçus pour une vision frontal.

La Dame d’Auxerre

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La période classique vit des changements autant dans le style que dans la fonction de la sculpture. Les poses deviennent plus naturelles (voir l’aurige de Delphes) et la technique évolue beaucoup dans la description du mouvement des corps. À partir du Ve siècle av. J.-C., les statues commencent à représenter de vraies personnes.

Pendant la période classique, pour la première fois, on voit apparaître les noms des sculpteurs. Phidias supervise les plans et la construction du Parthénon et réalise la statue de Zeus à Olympie et la statue d'Athéna au Parthénon.Miron réalise son Discobole et Polyclète crée le canon classique de beauté dans son œuvre, le Dorifore où il établit les proportions parfaites du corps humain. Les trois appartiennent au V ème siècle av. J. C. Au IV siècle travailleront :Praxitèle qui,pour la première fois accepte le nu féminin : son Aphrodite de Cnyde, dont il reste plusieurs copies, était considérée comme la plus belle statue du monde, Scopas,avec ses ménades, étudie le mouvement et Lysippe atteint la perfection dans son œuvre Apoxiomène.

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Cette statue (musée d'Athènes) est une copie romaine en marbre (IIIème ou IVème siècle) de la statue chryséléphantine qui se trouvait dans le Parthénon. La statue originale était haute de 12 mètres (la copie mesure 105 cm), la gloire de Phidias repose en grande partie sur cette statue d'or et d'ivoire. Le poids de l'or est évalué à plus de 1000 kg, il constituait une partie du trésor de la cité d’Athènes. Le casque de la déesse était orné d'un sphinx et de deux vautours . Sur le bouclier, était sculpté le combat des Amazones et des Géants. Le rebord des sandales représentait un combat de Centaures et le socle de la statue retraçait la naissance de Pandore entourée de Séléné et d'Hélios. La main droite s'appuyait sur un pilier de peuplier et tenait une "petite" Nikè haute de 1m60.

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E l D i s c ó b o l o

L e D i s c o b o l e

MIRÓN (V ème siècle av. J. C.)

E l D o r í f o r o - l e D o r i f o r e

POLICLETO (V ème av. J.C.)

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Pendant la période hellénistique, la sculpture devint de plus en plus

naturaliste. Les gens du peuple, les femmes, les enfants, les animaux et les scènes domestiques devinrent des sujets de sculpture. Pendant ce temps,

les nouvelles cités hellénistiques s'érigeant en Egypte, en Syrie et en Anatolie qui avaient besoin de statues montrant les dieux et les héros de la Grèce pour orner leurs temples et leurs places publiques. Pour ces raisons,

beaucoup des statues de la période hellénistique ont survécu. Les sculptures hellénistiques les plus connues sont la Victoire de

Samothrace (Ier ou II eme siècle av. J.-C.), la statue d'Aphrodite de l'île de Mélos connue sous le nom de la Vénus de Milo (milieu du II eme siècle av.

J. C. ), le Gaulois mourant (v/ 230 av. J.-C.) et le groupe monumental groupe du Laocoon (fin du Ier siècle av. J.-C.).

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Victoire de Samothrace

Musée du Louvre

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Groupe du Laocoon

(fin de la période hellénistique – musée Pío Clementino

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guerrier galate blessé, thème apparu dans la statuaire grecque suite à la victoire d’Attale I er de Pergame sur les Gaulois v. 237 av. J.-C., Musée national archéologique d'Athènes

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Galo moribundo - le Gaulois mourant

Époque hellénistique (IV – II ième siècle av. J.C.)

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L a V é n u s d e M i l o

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Elle est représentée fondamentalement par les temples. Son matériau caractéristique est le marbre peint de couleurs pures et vives comme le rouge, le jaune et le bleu.

Il existe trois styles :

-Le style dorique : Premier style chronologiquement, il a été utilisé longtemps, jusqu'à la période hellénistique. Il est d'apparence assez simple. Les colonnes possédaient 16 à 20 cannelures.

Le style ionique : Ce style, peu utilisé pendant l'antiquité, a toutefois été repris pour des monuments modernes (tel le musée archéologique national d'Athènes). Les colonnes possédaient 24 cannelures, 18 rayons et avaient des bases.

Le style corinthien : Souvent utilisé par la civilisation romaine, ce style se remarque surtout par la forme de son chapiteau. Une colonne a 24 cannelures et 18 rayons, mais pas de base.

Chapiteau de type dorique

Chapiteau de type ionique.

Chapiteau de type corinthien.

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De tous les arts majeurs de l’art grec, la peinture reste le moins bien connu et le moins diffusé car il en reste très peu de traces. On la connaît surtout grâce aux narrations littéraires et aux reproductions de mosaïques qui sont plus résistants au passage du temps. Au cours de la période hellénistique, elle a déplacé la sculpture comme moyen de décoration et a atteint un réalisme parfait plein de lumière, de couleur et de perspective.

Seule la peinture sur vase de terre cuite nous donne des informations précises et une évolution sur un long terme de la peinture grecque.

L'art géométrique

La figure noire

l’aryballe dite de Mac Millan

loutrophore (Musée du Louvre)

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Le fameux cratère du Musée de Florence, dit Vase Alessandro François" (du nom de l'archéologue qui le découvrit), est un des premiers chefs-d'oeuvre d'habileté de la céramique (Fig 26); il porte la signature du fabricant Ergotimos et du peintre Klitias. Son décor, qui ne comprend pas moins de 250 personnages accompagnés de nombreuses inscriptions, est une véritable illustration des récits mythologiques.

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la musique a joué - l'art et la littérature en attestent - un rôle de premier plan dans la vie quotidienne de la Grèce antique. L'iconographie crétoise de l'âge du bronze illustre des lyres et des «flûtes» (aulos) très proches de celles qui étaient utilisées en Orient, mais, pour le reste, on connaît très mal la musique des civilisations minoenne et mycénienne. Les premières indications fournies par les sources littéraires remontent à Homère (fin du VIII e  siècle av. J.-C.), qui parle de chants de vendanges, de fêtes nuptiales et qui récitent des poèmes héroïques en s'accompagnant d'une lyre.