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392 Communications affichées / Néphrologie & Thérapeutique 10 (2014) 391–401 demande croissante de prise en HD d’une population très hétéro- gène en termes de comorbidités, de fragilité et de projets de vie, la prise en HD n’excluant pas pour certains un projet de greffe, la transplantation « old to old » ayant des résultats satisfaisants. L’IRCT est un enjeu de santé publique nécessitant une homogénéité des pratiques (imprécision de l’équation du MDRD) dans le cadre d’une filière néphro-gériatrique. Ces pts fragilisés avec souvent une perte d’autonomie fonctionnelle et décisionnelle constituent un défi médical et sociétal. Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration d’intérêt. Références [1] Rapport REIN 2012. Agence de Biomédecine. Données Pays de la Loire. [2] Moranne, et al. Nephrol Ther 2012, http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2012.03.008 . http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.108 AE3 Registre de l’insuffisance rénale chronique terminale traitée par dialyse au niveau de la Daïra (sous-préfecture) de Batna, Algérie A. Chinar 1,, H. Bouncer 2 , D. Roula 3 1 Néphrologie-Dialyse, Faculté de Médecine, Université Batna, Batna, Algérie 2 CHU Batna, Batna, Algérie 3 Médecine, CHU Constantine, Constantine, Algérie Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Chinar) Introduction/Objectifs Estimer l’incidence de l’insuffisance rénale chronique terminale traitée par dialyse au niveau de la Daïra de Batna 5000, Algérie, en population générale et décrire les caracté- ristiques des patients incidents. Patients et méthodes Entre le 1 er janvier 2009 et le 31 décembre 2012 nous avons procédé à l’initiation du registre IRCT Batna qui comporte tous les nouveaux cas d’insuffisance rénale chronique terminale dans l’agglomération de la Daïra de Batna (Batna ville, Ouled Chelih, et Fisdis), recensés de fac ¸ on prospective. Toutes les clairances de la créatininémie 15 mL/min/1,73 m 2 par la méthode de mesure du débit de filtration glomérulaire selon la formule de Cockcroft et Gault, ainsi que les anciens patients vivants et en dia- lyse itérative à la date de l’initiation du registre IRCT Batna (les cas prévalents), une étude clinique, para-clinique, caractéristiques socio-économiques, et morbidités. Discussion et conclusion La pathologie initiale comme cause de l’IRCT : hypertension artérielle et néphropathie vasculaire artérielle à 33 %, la néphropathie diabétique à 24,8 % (14,05 % type 2 et 10,75 % de type 1), les glomérulonéphrites chroniques à 12,5 %, et les causes indéterminées à 11 %. La suppléance rénale : 97,7 % de prise en charge en hémodialyse ; 3,3 % en transplantation rénale ; 2 % en dialyse péritonéale. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. Pour en savoir plus Luc Frimat. Le concept d’insuffisance rénale chronique en 2006. Service de Néphrologie, CHU Nancy. Chanard J. Épidémiologie de l’insuffisance rénale terminale : un état de carence nationale. Nephrologie 2000;21(5):217–218. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.109 AE4 Incidence et caractéristiques des replis d’auto-dialyse vers les centres lourds dans une région franc ¸ aise A. Barthelemy 1,, T. Lobbedez 1 , J.M. Batho 2 , E. Cardineau 3 , P. Henri 1 , A. Jeanson 4 , I. Landru 5 , J. Potier 6 , E. Zagdoun 7 , C. Béchade 1 , P. Thibon 8 1 Néphrologie-Dialyse-Transplantation Rénale, CHU Clémenceau, Caen, France 2 Néphrologie-Dialyse, Hôpital Privé Saint-Martin, Caen, France 3 Néphrologie-Dialyse, CH Inter-communal Alenc ¸ on-Mamers, Alenc ¸ on, France 4 Néphrologie-Dialyse, CHG Jacques Monod, Flers, France 5 Néphrologie-Dialyse, CHG Robert Bisson, Lisieux, France 6 Néphrologie-Dialyse, CHG Pasteur, Cherbourg-Octeville, France 7 Néphrologie-Dialyse, CH Franco-Américan Saint-Lô, Saint-Lô, France 8 Cellule Épidémiologique Rein, CHU Caen Côte de Nacre, Caen, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : aurore [email protected] (A. Barthelemy) Introduction Le repli, correspondant à la réalisation temporaire ou définitive de séances d’hémodialyse en centre lourd pour un patient d’auto-dialyse, est peu étudié [1]. Le but de notre étude était d’étudier l’incidence et les caractéristiques des replis au sein d’une région. Patients et méthodes De fac ¸ on rétrospective, les replis d’une cohorte ouverte dynamique de 193 patients incidents en auto- dialyse entre 2006 et 2010 (âge moyen 57,5 ± 14,8 ans ; ancienneté en dialyse 3,8 ± 7 ans ; sex-ratio 2/1) ont été étudiés. L’événement principal étudié était le repli d’auto-dialyse vers le centre lourd. Le repli était défini comme temporaire (RT) sans ou avec hospitalisa- tion (RH) ou définitif (RD). La fréquence, le nombre et les facteurs de risque de repli ont été étudiés par une analyse de survie et un modèle de régression binomiale négative. Résultats Au moins un repli a été observé chez 117 patients (60,6 %), survenant en moyenne 11,4 ± 11,8 mois après la mise en auto-dialyse, d’une durée moyenne de 10,5 ± 16,9 jours. Dans 85,5 % des cas les replis survenaient dans les deux premières années d’auto-dialyse. Le nombre moyen de replis était de 2,7 ± 4 par sujet correspondant à 4,5 ± 9,3 séances de dialyse. Il s’agissait de RT dans 54 % des cas, de RH dans 39,7 % des cas. La cause principale de RH était cardiovasculaire (18,3 %), l’abord vasculaire était impli- qué dans 10,3 % des cas. Trente-trois patients (16,7 %) ont eu un RD (6,3 %). Ils étaient plus âgés que ceux sans RD (64 ans ± 15,0 versus 56,2 ± 14,5) avec plus d’artériopathie (p = 0,04), de cancer (p = 0,003) et d’arythmie (p = 0,02). Peu de facteurs étaient associés avec la fréquence des replis ou leur nombre. En analyse multivariée, après ajustement sur le centre, l’artériopathie était indépendam- ment associée à un plus grand nombre de replis (RR = 2,06, p = 0,04). Discussion et conclusion Le repli est fréquent, survenant dans les deux premières années chez plus de la moitié des patients auto- dialysés et semble peu lié aux caractéristiques des patients. Les facteurs liés aux différences de pratiques entre les centres semblent importants et restent à étudier. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara- tion d’intérêt. Référence [1] Lindsay RM, et al. Clin J Am Soc Nephrol 2009;4(3):603–8. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.110 AE5 Aspects cliniques et évolutifs de l’enfant insuffisant rénal chronique au CHU Oran : réalités et perspectives D.D. Batouche , L. Sadaoui , B. Khemliche , A. Negadi , Z. Mentouri Réanimation Pédiatrique, CHU Oran, Oran, Algérie Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (D.D. Batouche) Introduction Les enfants en insuffisance rénale chronique sont souvent adressés très tardivement aux néphrologues, ce qui induit

Aspects cliniques et évolutifs de l’enfant insuffisant rénal chronique au CHU Oran : réalités et perspectives

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Page 1: Aspects cliniques et évolutifs de l’enfant insuffisant rénal chronique au CHU Oran : réalités et perspectives

392 Communications affichées / Néphrologie & Thérapeutique 10 (2014) 391–401

demande croissante de prise en HD d’une population très hétéro-gène en termes de comorbidités, de fragilité et de projets de vie,la prise en HD n’excluant pas pour certains un projet de greffe,la transplantation « old to old » ayant des résultats satisfaisants.L’IRCT est un enjeu de santé publique nécessitant une homogénéitédes pratiques (imprécision de l’équation du MDRD) dans le cadred’une filière néphro-gériatrique. Ces pts fragilisés avec souvent uneperte d’autonomie fonctionnelle et décisionnelle constituent undéfi médical et sociétal.

Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration d’intérêt.Références[1] Rapport REIN 2012. Agence de Biomédecine. Données Pays de

la Loire.[2] Moranne, et al. Nephrol Ther 2012,

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2012.03.008.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.108

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Registre de l’insuffisance rénalechronique terminale traitée pardialyse au niveau de la Daïra(sous-préfecture) de Batna, AlgérieA. Chinar 1,∗, H. Bouncer 2, D. Roula 3

1 Néphrologie-Dialyse, Faculté de Médecine, Université Batna, Batna,Algérie2 CHU Batna, Batna, Algérie3 Médecine, CHU Constantine, Constantine, Algérie∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (A. Chinar)

Introduction/Objectifs Estimer l’incidence de l’insuffisance rénalechronique terminale traitée par dialyse au niveau de la Daïra deBatna 5000, Algérie, en population générale et décrire les caracté-ristiques des patients incidents.Patients et méthodes Entre le 1er janvier 2009 et le 31 décembre2012 nous avons procédé à l’initiation du registre IRCT Batna quicomporte tous les nouveaux cas d’insuffisance rénale chroniqueterminale dans l’agglomération de la Daïra de Batna (Batna ville,Ouled Chelih, et Fisdis), recensés de facon prospective. Toutes lesclairances de la créatininémie ≤ 15 mL/min/1,73 m2 par la méthodede mesure du débit de filtration glomérulaire selon la formule deCockcroft et Gault, ainsi que les anciens patients vivants et en dia-lyse itérative à la date de l’initiation du registre IRCT Batna (lescas prévalents), une étude clinique, para-clinique, caractéristiquessocio-économiques, et morbidités.Discussion et conclusion La pathologie initiale comme cause del’IRCT : hypertension artérielle et néphropathie vasculaire artérielleà 33 %, la néphropathie diabétique à 24,8 % (14,05 % type 2 et 10,75 %de type 1), les glomérulonéphrites chroniques à 12,5 %, et les causesindéterminées à 11 %. La suppléance rénale : 97,7 % de prise encharge en hémodialyse ; 3,3 % en transplantation rénale ; 2 % endialyse péritonéale.

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir deconflits d’intérêts en relation avec cet article.Pour en savoir plusLuc Frimat. Le concept d’insuffisance rénale chronique en 2006.Service de Néphrologie, CHU Nancy.Chanard J. Épidémiologie de l’insuffisance rénale terminale : un étatde carence nationale. Nephrologie 2000;21(5):217–218.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.109

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Incidence et caractéristiques desreplis d’auto-dialyse vers les centreslourds dans une région francaise

A. Barthelemy 1,∗, T. Lobbedez 1, J.M. Batho 2, E. Cardineau 3,P. Henri 1, A. Jeanson 4, I. Landru 5, J. Potier 6, E. Zagdoun 7,C. Béchade 1, P. Thibon 8

1 Néphrologie-Dialyse-Transplantation Rénale, CHU Clémenceau,Caen, France2 Néphrologie-Dialyse, Hôpital Privé Saint-Martin, Caen, France3 Néphrologie-Dialyse, CH Inter-communal Alencon-Mamers,Alencon, France4 Néphrologie-Dialyse, CHG Jacques Monod, Flers, France5 Néphrologie-Dialyse, CHG Robert Bisson, Lisieux, France6 Néphrologie-Dialyse, CHG Pasteur, Cherbourg-Octeville, France7 Néphrologie-Dialyse, CH Franco-Américan Saint-Lô, Saint-Lô,France8 Cellule Épidémiologique Rein, CHU Caen Côte de Nacre, Caen, France∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : aurore [email protected] (A. Barthelemy)

Introduction Le repli, correspondant à la réalisation temporaireou définitive de séances d’hémodialyse en centre lourd pour unpatient d’auto-dialyse, est peu étudié [1]. Le but de notre étudeétait d’étudier l’incidence et les caractéristiques des replis au seind’une région.Patients et méthodes De facon rétrospective, les replis d’unecohorte ouverte dynamique de 193 patients incidents en auto-dialyse entre 2006 et 2010 (âge moyen 57,5 ± 14,8 ans ; anciennetéen dialyse 3,8 ± 7 ans ; sex-ratio 2/1) ont été étudiés. L’événementprincipal étudié était le repli d’auto-dialyse vers le centre lourd. Lerepli était défini comme temporaire (RT) sans ou avec hospitalisa-tion (RH) ou définitif (RD). La fréquence, le nombre et les facteursde risque de repli ont été étudiés par une analyse de survie et unmodèle de régression binomiale négative.Résultats Au moins un repli a été observé chez 117 patients(60,6 %), survenant en moyenne 11,4 ± 11,8 mois après la miseen auto-dialyse, d’une durée moyenne de 10,5 ± 16,9 jours. Dans85,5 % des cas les replis survenaient dans les deux premières annéesd’auto-dialyse. Le nombre moyen de replis était de 2,7 ± 4 par sujetcorrespondant à 4,5 ± 9,3 séances de dialyse. Il s’agissait de RT dans54 % des cas, de RH dans 39,7 % des cas. La cause principale deRH était cardiovasculaire (18,3 %), l’abord vasculaire était impli-qué dans 10,3 % des cas. Trente-trois patients (16,7 %) ont eu unRD (6,3 %). Ils étaient plus âgés que ceux sans RD (64 ans ± 15,0versus 56,2 ± 14,5) avec plus d’artériopathie (p = 0,04), de cancer(p = 0,003) et d’arythmie (p = 0,02). Peu de facteurs étaient associésavec la fréquence des replis ou leur nombre. En analyse multivariée,après ajustement sur le centre, l’artériopathie était indépendam-ment associée à un plus grand nombre de replis (RR = 2,06, p = 0,04).Discussion et conclusion Le repli est fréquent, survenant dans lesdeux premières années chez plus de la moitié des patients auto-dialysés et semble peu lié aux caractéristiques des patients. Lesfacteurs liés aux différences de pratiques entre les centres semblentimportants et restent à étudier.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion d’intérêt.Référence[1] Lindsay RM, et al. Clin J Am Soc Nephrol 2009;4(3):603–8.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.110

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Aspects cliniques et évolutifs del’enfant insuffisant rénal chroniqueau CHU Oran : réalités et perspectivesD.D. Batouche ∗, L. Sadaoui , B. Khemliche , A. Negadi , Z. MentouriRéanimation Pédiatrique, CHU Oran, Oran, Algérie∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (D.D. Batouche)

Introduction Les enfants en insuffisance rénale chronique sontsouvent adressés très tardivement aux néphrologues, ce qui induit

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la gravité clinique à l’admission. Le but est de déterminer les carac-téristiques cliniques et l’aspect évolutif.Patients et méthodes Nous avons étudié en rétro-prospective lesdossiers des patients admis en hémodialyse pédiatrique du 1/10/97au 31/03/2014, et nous avons suivi leur évolution durant la pre-mière année en dialyse.Résultats Cent quatre-vingt-douze enfants admis pour une pre-mière séance de dialyse, sex-ratio = 3,5. Leur âge moyen est de8,56 ans ± 1,68 (6–16 ans). Parmi les causes de l’insuffisance rénalechronique retenues : 27 % étaient des glomérulopathies chroniques,dans 18 % l’IRC était secondaire à un reflux vesico-urétéral (10 cas),à une vessie neurologique (4 cas), à une lithiase rénale (4 cas), 10 %étaient représentés par une hypoplasie-dysplasie rénale. Dans 6 %des cas la néphropathie était d’origine systémique, dans 29,5 % lanéphropathie reste de cause indéterminée ; 91 % étaient en acuti-sation. À l’admission une surcharge hydro-sodée compliquant 96 %d’hypertension artérielle, 39 % d’œdème aigu du poumon, une encé-phalopathie hypertensive dans 14,4 % et une péricardite dans 7 %.Vingt pour cent des patients étaient comateux. Sur le plan bio-logique : l’anémie aiguë avec un taux moyen de l’hémoglobineà 5,76 ± 0,18 g/L, une natrémie à 129,5 meq/L, une hyperkaliémiemoyenne de 5,7 ± 0,3 meq/L, une hypocalcémie à 83,65 mg/L etune phosphorémie à 53,95 mg/L. La créatinine moyenne est de82,6 mg/L (34–190 mg/L). Quatre-vingt-dix pour cent des patientsont été dialysés sur cathéter central, 9 % étaient porteurs de fistuleartério-veineuse, 3 % avaient nécessité une ventilation mécaniqueet 1 % a nécessité le recours aux inotropes positifs. À 1 an de reculen dialyse 3 % des enfants ont été greffés, 163 enfants (85 %) ont étémaintenus en poste en dialyse, 7 % ont été transférés en DPCA et4,6 % sont décédés.Discussion et conclusion Sept pour cent de nos patients ont étésuivis par le néphrologue, 30 % des patients ont une prise en chargetardive. Le délai moyen entre IRC et IRC terminale est mal connu.La transplantation rénale en Algérie à partir de donneur familialse heurte à des difficultés (3 % de greffés). Une collaboration pré-coce entre le médecin généraliste et le spécialiste, une orientationprécoce chez un néphrologue permettront de diminuer la morbi-mortalité.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion d’intérêt.Pour en savoir plusKessler M, et al. Am J Kidney Dis 2003;42:474–85.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.111

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La néphrologie au Tchad : ses premierspas (unité d’hémodialyse - hôpitalgénéral de référence nationaleN’Djamena Tchad)G. Mahamat Abderraman 1,∗, H. Ibrahim 2, T. Fotclossou 2,E.H.F. Ka 1, A. Niang 1, B. Diouf 1, F. Haddoum 3

1 Néphrologie, Hôpital Aristide le Dantec, Dakar, Sénégal2 Hémodialyse, Hôpital Général de Référence Nationale, N’Djamena,Tchad3 Néphrologie-Dialyse-Transplantation Rénale, Hôpital Hussein Dey,CHU Néfissa Hammoud Ex Parnet, Alger, Algérie∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (G. Mahamat Abderraman)

Introduction La première unité publique d’hémodialyse du Tchada ouvert ses portes en avril 2011 à l’hôpital général de N’Djamena.Elle est dotée de six générateurs, six infirmiers, un néphrologue etun médecin généraliste. Dans 3 mois par un 2e néphrologue et unTechnicien.Patients et méthodes L’unité d’hémodialyse (UH) prend en charge34 patients hémodialysés chroniques et assure quotidiennement3 à 4 séances d’hémodialyse pour des insuffisants rénaux aigus

grâce à un seul générateur et ce pour toute la capitale (1 milliond’habitants) et pour tout le Tchad (11 millions).Discussion et conclusion Les IRA dialysées sont essentiellementinfectieuses (VIH, Paludisme) et obstétricales. La moyenne d’âgedes 34 dialysés chroniques est de 48 ± 5 ans avec une sex-ratio de1,43. La néphropathie initiale : indéterminée (30 %), néphroangio-sclérose (30 %) et la néphropathie diabétique (29,6 %). La mortalitéest de 7,7 % dont 66 % de décès chez les hypertendus. La première UHa mis fin à l’exil thérapeutique de 14 patients hémodialysés chro-niques. Les premiers accès temporaires pour hémodialyse ont étéréalisés dès 2011. Depuis lors, 12 fistules artério-veineuses ont étéréalisées à l’hôpital militaire francais de N’Djamena. Les premierscathéters tunnélisés pour hémodialyse ont été réalisés dès octobre2013. Les premières consultations de néphrologie ont débuté en2011. Les premières biopsies rénales ont été pratiquées dès octobre2013. Elles sont interprétées à Alger (Algérie). Ce qui a permis dediagnostiquer des maladies sous-diagnostiquées au Tchad commele lupus. Les premiers bilans pour transplantation rénale avec don-neurs vivants sont en cours. Il y a un seul patient transplanté rénalsuivi au Tchad et aucun patient traité par dialyse péritonéale. Enpédiatrie, Il y a un seul cas en dialyse sans aucun transplanté.En perspective Un service de néphrologie (octobre 2014), dialysepéritonéale (2015).

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion d’intérêt.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.112

AE7

L’incidence de l’IRCT dans les DOMJ. Deloumeaux 1, C. Basurko 2, J. Guiserix 3,∗,J.M. Tivollier 4, J.M. Dueymes 5, M. Nacher 2,S. Merle 6, D. Rochemont 2, J. Peruvien 1,N. Neller 6, J.M. Gabriel 1, C. Couchoud 7

1 Réseau Rein, CHU de Pointe-À-Pitre, Pointe-À-Pitre, Guadeloupe2 Cic-Ec 802, CH Andrée Rosemont, Cayenne, Guyane francaise3 Néphrologie-Dialyse, CHU de La Réunion, Saint-Pierre, La Réunion4 Néphrologie-Hémodialyse, CH Territorial de Nouvelle-Calédonie,Nouméa, Nouvelle-Calédonie5 Néphrologie-Hémodialyse, CHU de Martinique, Le Lamentin,Martinique6 Réseau Rein, Observatoire de la Santé de Martinique, Le Lamentin,Martinique7 Coordination Nationale Rein, Agence de Biomédecine, Paris, France∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (J. Guiserix)

Introduction L’insuffisance rénale terminale est très fréquentedans les Départements d’Outre-Mer (DOM) en comparaison de laFrance métropolitaine. Elle présente des particularités en termesd’étiologie, de modalité de suppléance et d’accès à la trans-plantation rénale qui nécessitent d’être considérées de manièredifférenciée.Patients et méthodes Tous les patients ayant débuté un traitementde suppléance au cours de l’année 2012 et résidant en Guadeloupe,Guyane, Martinique et à La Réunion ont été comparés à ceux de lamétropole. Les taux 2012 ont été standardisés sur l’âge et le sexe,selon la méthode de standardisation directe avec comme référence,la population francaise à la même période.Résultats En 2012, 439 patients incidents avec un âge médiande 63 ans (vs 71 ans en métropole) ont démarré un traitement desuppléance. L’incidence standardisée est de 292 pmh, significative-ment supérieure à celle de la métropole (151). La Réunion, avec untaux de 372,4 a une incidence significativement plus élevée que les3 autres régions. À l’entrée en dialyse, près de 60 % des patientsDOMiens sont porteurs d’un diabète contre 41 % des métropoli-tains. Ces patients diabétiques DOMiens démarrent leur dialyseà des niveaux plus faible de DFG. Parmi les comorbidités asso-ciées, les artériopathies des membres inférieurs et les antécédents