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30 Posters / Médecine et maladies infectieuses 44 (2014) 29-30 B-04 Les niveaux de LDL-cholestérol et de triglycérides sont des facteurs prédictifs indépendants d’évènements cardiovasculaires chez les patients co-infectés VIH-VHC : cohorte HEPAVIH-ANRS CO13 B.-K. Tan (1), C. Gilbert (2), F. Boccara (3), P. Morlat (4), I. Poizot-Mar- tin (5), P. Sogni (1), D. Salmon (1) (1) CHU Cochin, Paris, France, (2) INSERM U897, Bordeaux, France, (3) CHU Saint-Antoine, Paris, France, (4) CHU Bordeaux, France, (5) CHU Marseille, France. Introduction – objectifs : Le risque et le spectre des évènements cardiovas- culaires (ECV) restent mal connus au cours de la co-infection VIH-VHC. Matériels et méthodes : Au sein de la cohorte prospective multicentrique HEPAVIH-ANRS CO13, nous avons relevé les ECV majeurs (syndrome coronarien aigu (SCA), revascularisation coronaire (RC), mort subite (MS), accident vasculaire cérébral ischémique (AVC)) et mineurs (maladie thrombo- embolique (MTE), maladie vasculaire périphérique (MVP), insuffisance car- diaque congestive), mesuré leur incidence et recherché des facteurs prédictifs d’ECV. Les tests de Chi 2 et de Wilcoxon ont été utilisés pour dépister des facteurs prédictifs d’ECV. Le modèle de Cox a été utilisé après ajustement des paramètres sélectionnés en analyse univariée. Résultats : Parmi les 1 175 patients co-infectés VIH-VHC inclus de 2006 à 2008 (70,4 % d’hommes, âge moyen de 45,0 ans) et suivis jusqu’en septembre 2013 (médiane de suivi de 57,6 mois), nous avons observés un total de 42 ECV pour 28 patients. L’incidence des ECV est de 8,3 pour 1 000 personne-années (IC95 = 5,0-11,6). Les ECV majeurs comprenaient 4 MS, 10 SCA, 1 RC, 2 AVC. Les ECV mineurs comprenaient 10 MVP et 3 MTE. Les patients avec ECV étaient plus souvent de sexe masculin (p = 0,0092), avait plus souvent une lipoatrophie (p = 0,0399), un niveau plus élevé de cholestérol total (p = 0,0165), de LDL-cholestérol (p = 0,0132) et de triglycérides (p = 0,0002) que les patients sans évène- ment. Ni l’éradication du VHC par antirétroviraux ni le tabac (p = 0,6414) n’influençait la survenue d’ECV (p = 0,1730). En analyse multivariée, le niveau de LDL-cholestérol (RR = 6,202 IC95 = 1,580-24,352 ; p = 0,0089) et de triglycérides (RR = 2,010, IC95 = 1,207-3,347 ; p = 0,0076) étaient des facteurs prédictifs indépendants d’ECV. Conclusion : Chez les patients co-infectés VIH-VHC, les ECV sont dominés par les SCA et les MVP. Les niveaux de LDL-cholesterol et de tri- glycérides étaient des facteurs prédictifs indépendants d’ECV. B-05 Profil de l’immunité contre l’hépatite A (VHA) chez les patients coinfectés VIH VHC et VHB A. Menard (1) (1) APHM, Marseille, France. Introduction – objectifs : La vaccination contre le VHA (vVHA) est recommandée chez les patients VIH non immunisés s’ils presentent des risques d’acquisition (FA) et/ou s’ils ont une hepatopathie chronique. L’objectif de notre etude est d’evaluer les bonnes pratiques en étudiant le nombre et le profil de sérologie VHA renseignées chez les patients coinfectés VIH VHC VHB. Déterminer les patients nécessitant d’être, en fonction de leur statu immuno-virologique, vaccinés par simple ou double dose Matériels et méthodes : Étude transversale en dec 2013 sur une file active de prés de 2 000 patients VIH+, du dossier patient informatisé (NADIS r) : caractères épidémiologiques (MSM, UDIV, voyage en zone d’endémie), viro- immunologiques des patients avec une hépatite chronique. La sérologie VHA par CMIA Architec Abott Résultats : Sur 1 893 patients VIH+ suivis dans notre unité 766 ont une sérologie VHA renseignée (53 % IgGVHA+).Les patients mono infectés VIH non immunisés (n = 360) ou n’ayant jamais bénéficié d’une serologie VHA (n = 269) présentent des FA pour le VHA dans 37 % des cas, moins de 500 CD4 dans 31 % des cas 603 sont co infectés par le VHC, 96 par le VHB (Ag HBs+), et 4 présentent une hépatopathie chronique non virale fibrosante. La sérologie VHA est renseignée chez respectivement 265/603 (59 % IgGVHA+), 44/96 (64% IgGVHA+) et 3/4 (66 %). Parmi ces patients à risque (n = 351) dont la sérologie VHA est non renseignée ou négative (n = 173), 87 % présentent des facteurs de risque d’acquisition pour le VHA, 44 % ont moins de 500 CD4/mm³, 33 % sont au stade SIDA Conclusion : Le groupe d’expert pour le VIH recommande de proposer la vVHA chez les patients à risque depuis 2004, mais la sérologie VHA n’est recommandée dans le bilan inital que depuis 2006. Notre étude souligne que 45 % des patients n’ont aucune information sur leur statu sérologique VHA alors que 44 % présentent des FA. 36 % des patients atteints d’hepatopathies chroniques sont candidats à une vVHA, par une double dose pour 42 %. La prise en charge SS à 65 % du vVHA au titre de l’ALD 6 depuis 2010 devrait permettre d’augmenter la couverture vaccinale de ces patients à haut risque

B-04: Les niveaux de LDL-cholestérol et de triglycérides sont des facteurs prédictifs indépendants d’évènements cardiovasculaires chez les patients co-infectés VIH-VHC : cohorte

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30 Posters / Médecine et maladies infectieuses 44 (2014) 29-30

B-04Les niveaux de LDL-cholestérol et de triglycérides sont des facteursprédictifs indépendants d’évènements cardiovasculaires chez lespatients co-infectés VIH-VHC : cohorte HEPAVIH-ANRS CO13

B.-K. Tan (1), C. Gilbert (2), F. Boccara (3), P. Morlat (4), I. Poizot-Mar-tin (5), P. Sogni (1), D. Salmon (1)(1) CHU Cochin, Paris, France, (2) INSERM U897, Bordeaux, France,(3) CHU Saint-Antoine, Paris, France, (4) CHU Bordeaux, France, (5)CHU Marseille, France.

Introduction – objectifs : Le risque et le spectre des évènements cardiovas-culaires (ECV) restent mal connus au cours de la co-infection VIH-VHC.

Matériels et méthodes : Au sein de la cohorte prospective multicentriqueHEPAVIH-ANRS CO13, nous avons relevé les ECV majeurs (syndromecoronarien aigu (SCA), revascularisation coronaire (RC), mort subite (MS),accident vasculaire cérébral ischémique (AVC)) et mineurs (maladie thrombo-embolique (MTE), maladie vasculaire périphérique (MVP), insuffisance car-diaque congestive), mesuré leur incidence et recherché des facteurs prédictifsd’ECV. Les tests de Chi 2 et de Wilcoxon ont été utilisés pour dépister desfacteurs prédictifs d’ECV. Le modèle de Cox a été utilisé après ajustement desparamètres sélectionnés en analyse univariée.

Résultats : Parmi les 1 175 patients co-infectés VIH-VHC inclus de2006 à 2008 (70,4 % d’hommes, âge moyen de 45,0 ans) et suivis jusqu’enseptembre 2013 (médiane de suivi de 57,6 mois), nous avons observés untotal de 42 ECV pour 28 patients. L’incidence des ECV est de 8,3 pour1 000 personne-années (IC95 = 5,0-11,6). Les ECV majeurs comprenaient4 MS, 10 SCA, 1 RC, 2 AVC. Les ECV mineurs comprenaient 10 MVP et3 MTE. Les patients avec ECV étaient plus souvent de sexe masculin(p = 0,0092), avait plus souvent une lipoatrophie (p = 0,0399), un niveauplus élevé de cholestérol total (p = 0,0165), de LDL-cholestérol(p = 0,0132) et de triglycérides (p = 0,0002) que les patients sans évène-ment. Ni l’éradication du VHC par antirétroviraux ni le tabac (p = 0,6414)n’influençait la survenue d’ECV (p = 0,1730). En analyse multivariée, leniveau de LDL-cholestérol (RR = 6,202 IC95 = 1,580-24,352 ; p = 0,0089)et de triglycérides (RR = 2,010, IC95 = 1,207-3,347 ; p = 0,0076) étaientdes facteurs prédictifs indépendants d’ECV.

Conclusion : Chez les patients co-infectés VIH-VHC, les ECV sontdominés par les SCA et les MVP. Les niveaux de LDL-cholesterol et de tri-glycérides étaient des facteurs prédictifs indépendants d’ECV.

B-05

Profil de l’immunité contre l’hépatite A (VHA) chez les patients coinfectés VIH VHC et VHB

A. Menard (1)(1) APHM, Marseille, France.

Introduction – objectifs : La vaccination contre le VHA (vVHA) estrecommandée chez les patients VIH non immunisés s’ils presentent desrisques d’acquisition (FA) et/ou s’ils ont une hepatopathie chronique.L’objectif de notre etude est d’evaluer les bonnes pratiques en étudiant lenombre et le profil de sérologie VHA renseignées chez les patients coinfectésVIH VHC VHB. Déterminer les patients nécessitant d’être, en fonction de leurstatu immuno-virologique, vaccinés par simple ou double dose

Matériels et méthodes : Étude transversale en dec 2013 sur une file activede prés de 2 000 patients VIH+, du dossier patient informatisé (NADIS r) :caractères épidémiologiques (MSM, UDIV, voyage en zone d’endémie), viro-immunologiques des patients avec une hépatite chronique. La sérologie VHApar CMIA Architec Abott

Résultats : Sur 1 893 patients VIH+ suivis dans notre unité 766 ont unesérologie VHA renseignée (53 % IgGVHA+).Les patients mono infectés VIHnon immunisés (n = 360) ou n’ayant jamais bénéficié d’une serologie VHA(n = 269) présentent des FA pour le VHA dans 37 % des cas, moins de 500CD4 dans 31 % des cas 603 sont co infectés par le VHC, 96 par le VHB (AgHBs+), et 4 présentent une hépatopathie chronique non virale fibrosante. Lasérologie VHA est renseignée chez respectivement 265/603 (59 %IgGVHA+), 44/96 (64% IgGVHA+) et 3/4 (66 %). Parmi ces patients à risque(n = 351) dont la sérologie VHA est non renseignée ou négative (n = 173),87 % présentent des facteurs de risque d’acquisition pour le VHA, 44 % ontmoins de 500 CD4/mm³, 33 % sont au stade SIDA

Conclusion : Le groupe d’expert pour le VIH recommande de proposer lavVHA chez les patients à risque depuis 2004, mais la sérologie VHA n’estrecommandée dans le bilan inital que depuis 2006. Notre étude souligne que45 % des patients n’ont aucune information sur leur statu sérologique VHAalors que 44 % présentent des FA. 36 % des patients atteints d’hepatopathieschroniques sont candidats à une vVHA, par une double dose pour 42 %. Laprise en charge SS à 65 % du vVHA au titre de l’ALD 6 depuis 2010 devraitpermettre d’augmenter la couverture vaccinale de ces patients à haut risque