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L’HEBDO DU BASKETBALL BATISTA… BOULAZAC… ORLÉANS… CHOLET… DIAWARA… TCHATCHOUANG… FINALES À BERCY : LE VRAI BILAN JEUDI 14 JUIN 2012 - N°608 BasketNews n°608 - jeudi 14 juin 2012 www.basketnews.net 3:HIKNMF=WUXUU^:?a@g@a@s@k; M 03252 - 608 - F: 3,00 E Jean-François Mollière NBA FINALS JORDAN-PIPPEN / JAMES-WADE LE MATCH VIRTUEL FINALE PRO A CHALON FAVORI MAIS… ET POURQUOI PAS LE MANS ?

BasketNews 608

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L'hebdo du basket

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Page 1: BasketNews 608

L’HEBDO DU BASKETBALLL’HEBDO DU BASKETBALL

BATISTA… BOULAZAC… ORLÉANS… CHOLET… DIAWARA… TCHATCHOUANG… FINALES À BERCY : LE VRAI BILAN

JEUDI 14 JUIN 2012 - N°608

BasketNews n°608 - jeudi 14 juin 2012

www.basketnews.net

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NBA FINALS JORDAN-PIPPEN / JAMES-WADE

LE MATCH VIRTUEL

FINALE PRO ACHALON FAVORI MAIS…

ET POURQUOI PAS LE MANS ?

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02 MÉDIAS

JULIEN GUÉRINEAU (FFBB)

« AU CŒUR DE L’ÉQUIPE »

Autour du terrain

La Belle et le Bad-BoyInfo people ! Le basketteur J.R. Smith et la chanteuse Rihanna seraient ensemble. Du coup, les journaux à scandales affi chent le Knick en insistant plus sur son casier judiciaire que sur sa carrière de sportif professionnel. Diffi cile de ne pas traîner une si jolie réputation...

Entre hommes !Après la défaite de Limoges (61-75) lors du match retour de la demi-fi nale contre Fos-sur-Mer, Raphaël Desroses était quelque peu sur les nerfs. « Pleurer après les arbitres pendant trois jours, ça marche encore de nos jours. C’est dommage parce qu’on avait une série à jouer entre hommes et maintenant il y a d’un côté les pleureuses et de l’autre les joueurs de basket. J’ai confi ance en mon équipe. Samedi, on n’aura pas besoin des arbitres. Il y aura notre public et nos testicules. Et on les aura. Je respectais cette équipe de Fos, mais aller voir les arbitres à la mi-temps, c’est affl igeant », expliquait-il en

conférence de presse. Trois jours après, le CSP

est allé chercher la victoire à Beaublanc pour accéder à Bercy.

Reconversion ?Kevin Durant est déjà une star des parquets, mais il a l’occasion de devenir une star du grand écran. En effet, le joueur d’Oklahoma City joue son propre rôle dans un fi lm intitulé Thunderstruck. Un

Lu, vu et entendu Par Pascal LEGENDRE

Quel bilan pouvez-vous tirer de la première phase d’OTRTL ?C’est une première pour la

fédération. Alors on n’a pas de point de comparaison possible, on manque de repères pour mesurer à quel point c’est positif. Mais pour le moment, sur le total, il y a eu un peu plus de 160.000 vues sur la série. Après c’est assez varié d’un épisode à l’autre. On peut mesurer la popularité des joueurs selon le classement. Le premier, c’est celui de Tony Parker avec 30.000 vues, le deuxième, celui du lancement de la série et sinon c’est l’épisode de Joakim Noah, Boris Diaw et Nicolas Batum, le dernier, qui marche pas mal.

Mais les retours sont encourageants ?Ils sont très positifs par rapport à la qualité de la réalisation et à la variété des contenus. C’était l’objectif. C’est pour cela que l’on a fait des tournages dans une dizaine de villes, de San Antonio à Cholet. Globalement, les retours sont positifs, du public comme des principaux intéressés. Par exemple, quand on s’est rendu à Valence, on a envoyé le lien derrière à Nando de Colo et Flo Piétrus, ils étaient très contents.

Maintenant, c’est une première pierre. Le but était de faire vivre l’équipe de France. Entre le DVD, le livre et la série, l’équipe de France aura été mise en avant pendant toute une année. La diffi culté pour nous, c’était de faire 14 épisodes sans réellement de basket. On devait raconter l’équipe de France avant qu’elle existe. Maintenant, on va au cœur de l’équipe. Je pense que les gens seront curieux de découvrir comment fonctionne une préparation jusqu’à la fi n. On voit rarement des images de la préparation de l’équipe de France. Après, oui, mais pendant, il y a moins d’images disponibles. On veut que les vidéos et le site de la fédération soient le passage obligé pour suivre l’équipe de France dans sa préparation.

Et justement, de quoi seront composés les prochains épisodes ? Ali Traoré a eu la gentillesse de nous accueillir chez lui donc on va commencer le tournage dès lundi matin (lundi dernier, ndlr) avec lui pour qu’il nous explique comment on se prépare et comment concrètement on va à un stage de l’équipe de France. C’est le point de

départ de la deuxième partie. Benoît Dujardin et Tommy Hombert seront présents dès lundi matin à l’INSEP. Mais il n’était pas question de mettre une caméra en permanence avec le groupe. Ils feront des passages dans chacun des grands blocs de la préparation et les matches amicaux. Le but est de faire six épisodes, le premier étant le 21 juin et le dernier le 26 juillet, la veille du début des Jeux. Pour les premiers épisodes, on avait des sujets défi nis et des « scénarios » arrêtés avant le début de la production. Là, c’est un peu le sportif qui va dicter le contenu. On va se laisser guider par l’arrivée des joueurs puis par les résultats des matches amicaux. ■

Propos recueillispar Claire PORCHER

Le chef du projet, Julien Guérineau, revient sur la série à succès de la FFBB, On The Road To London. La deuxième phase sera diffusée à partir du 21 juin, retraçant le quotidien de la préparation de l’équipe de France, du stage de l’INSEP jusqu’au départ en Eurostar pour Londres.

TélévisionJeudi 14 juin

08h15 Ma Chaîne Sport NBA Finals Match 1(sous réserve, rediffusion)

18h10 Canal + Sport Canal NBA

Vendredi 15 juin

00h15 Ma Chaîne Sport NBA Finals Match 1(sous réserve, rediffusion)

03h05 Canal + NBA Finals Match 2

06h50 Orange Sport NBA Action

07h15 Orange Sport Playoffs NBA (à défi nir, rediffusion)

12h30 Ma Chaîne Sport NBA Finals Match 2 (sous réserve, rediffusion)

17h15 Ma Chaîne Sport NBA Finals Match 2 (sous réserve, rediffusion)

20h10 Orange Sport NBA Action

20h35 Orange Sport Playoffs NBA (à défi nir, rediffusion)

20h45 Canal + Sport Canal NBA

22h45 Ma Chaîne Sport NBA Finals Match 2 (sous réserve, rediffusion)

Samedi 16 juin

09h05 Orange Sport Playoffs NBA (à défi nir, rediffusion)

10h55 Orange Sport Playoffs NBA (à défi nir, rediffusion)

13h55 Sport + Playoffs Pro B, Finale

14h00 Canal + Sport Canal NBA

15h00 Ma Chaîne Sport NBA Finals Match 2 (sous réserve, rediffusion)

16h10 Orange Sport Planète NBA

16h30 Canal + Playoffs Pro A, Finale

16h40 Orange Sport NBA Action

18h25 Sport + Playoffs Pro A, Finale (rediffusion)

20h35 Canal + Sport Playoffs Pro A, Finale (rediffusion)

Dimanche 17 juin

03h30 Ma Chaîne Sport NBA Finals 2011 Match 6 (rediffusion)

08h10 Canal + Sport Playoffs Pro A, Finale (rediffusion)

09h05 Orange Sport Playoffs NBA (à défi nir, rediffusion)

09h30 Ma Chaîne Sport NBA Finals 2011 Match 6 (rediffusion)

14h10 Orange Sport Planète NBA

14h40 Orange Sport NBA Action

17h50 Canal + Sport Canal NBA

18h15 Orange Sport Playoffs NBA (à défi nir, rediffusion)

Lundi 18 juin

02h05 Canal + NBA Finals Match 3

07h15 Orange Sport Playoffs NBA (à défi nir, rediffusion)

10h30 Sport + Playoffs Pro A, Finale (rediffusion)

11h55 Canal + Sport Playoffs Pro A, Finale (rediffusion)

13h00 Ma Chaîne Sport NBA Finals Match 3(sous réserve, rediffusion)

15h00 Ma Chaîne Sport NBA Mag

17h45 Ma Chaîne Sport NBA Finals Match 3(sous réserve, rediffusion)

18h45 Orange Sport Playoffs NBA (à défi nir, rediffusion)

20h45 Canal + Sport Canal NBA

Mardi 19 juin

01h00 Ma Chaîne Sport NBA Finals Match 3(sous réserve, rediffusion)

08h00 Ma Chaîne Sport NBA Finals Match 3(sous réserve, rediffusion)

14h45 Sport + Playoffs Pro A, Finale (rediffusion)

18h10 Canal + Sport Canal NBA

20h05 Orange Sport Planète NBA

21h50 Orange Sport Planète NBA

Mercredi 20 juin

03h05 Canal + NBA Finals Match 4

07h15 Orange Sport Playoffs NBA (à défi nir, rediffusion)

13h00 Ma Chaîne Sport NBA Finals Match 4(sous réserve, rediffusion)

17h15 Ma Chaîne Sport NBA Finals Match 4(sous réserve, rediffusion)

19h00 Ma Chaîne Sport Tribune NBA

20h35 Orange Sport Playoffs NBA (à défi nir, rediffusion)

20h45 Canal + Sport Canal NBA

23h35 DirectStar NBA Action Show

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popularité des joueurs selon le classement. Maintenant, c’est une première pierre.

épisodes ? Ali Traoré a eu la gentillesse de nous accueillir chez lui donc on va commencer le tournage dès lundi matin (pour qu’il nous explique comment on se prépare et comment concrètement on va à un stage de l’équipe de France. C’est le point de

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03 ZONE-MIXTE

Sondage

LE MANSPar Antoine LESSARD

À force de jouer des matches de traînards, de passer par des trous de souris, les Chalonnais vont bien fi nir par passer à la caisse. C’est mon sentiment

avant cette fi nale. Cette vilaine habitude leur avait été fatale en fi nale de l’EuroChallenge. Je vois bien les Manceaux imiter les Turcs de Besiktas.Si l’Élan est un miraculé eu égard le scénario renversant de vendredi dernier, le MSB est l’invité surprise de cette fi nale. Sincèrement, qui imaginait les Tangos à Bercy après leur moins 25 contre Nancy en ouverture des playoffs ? Cette fi nale est tout bonus dans leur parcours tandis qu’elle était programmée depuis un bon moment pour leurs adversaires. De ce fait, la pression sera bien du côté chalonnais.Pression parce que l’Élan doit impérativement gagner le titre et donc la qualifi cation directe pour l’Euroleague s’il veut conserver son MVP, Blake Schilb. Pression parce que Greg Beugnot est toujours à la recherche de son premier titre après cinq fi nales perdues avec l’ASVEL. Autre temps, autre équipe mais quoi qu’on en dise, ce bilan lourd à porter n’est pas anodin au moment de jouer une fi nale. Voilà pour la dimension psychologique autour de ce match.Sur le terrain maintenant, les Manceaux ont le « matériel » et l’organisation pour embêter Chalon. Voir leurs deux courtes défaites en championnat (-8 a.p. et -3). Deuxième meilleure attaque du championnat (82,9) juste derrière Chalon (83,1), le MSB possède quelques forts attaquants, pour certains irréguliers (Acker, Sommerville) mais capables de vous débrider une partie à tout moment. C’est un gros point fort sur un match sec. Tout ceci me rappelle étrangement le scénario de 2006. Après un départ calamiteux en playoffs, à Bourg, les Manceaux étaient allés au bout. Reste à trouver le Besok de 2012. ■

CHALONPar Yann CASSEVILLE

O rléans a montré comment battre, ou à tout le moins comment tenter de battre Chalon : par la défense. Peu après la belle Steed Tchicamboud,

via Twitter, tenait à « féliciter » l’OLB :« les gars vous nous avez fait perdre notre basket. » C’est ainsi : pour déstabiliser

« L’Escroc » et ses coéquipiers, il faut les faire déjouer. Or, au contraire, Le Mans aime jouer.

Le MSB a rallié Bercy grâce à son attaque. Contre Nancy en quart ? 92 points marqués dans la belle. Face à Cholet en demi ? Deux

victoires, avec 83 et 78 points inscrits, pour une défaite, quand son compteur resta bloqué à 71 unités. L’attaque mancelle brille depuis le début de la saison. 82,9 points par match. C’est beaucoup. Une seule équipe fait mieux, avec 83,1 points de moyenne… Chalon. Dans un match débridé, le groupe de Gregor Beugnot déroule son basket.Pour réussir à tomber cet Élan-là, il faut le traquer. Face au Mans, où le premier rideau, c’est-à-dire le meneur, en l’occurence Taylor

Rochestie, s’économise dans sa moitié de terrain, l’Élan se sentira plus à l’aise pour réciter sa partition et gambader. D’ailleurs, durant la saison, je ne crois pas que ce soit un hasard si Le Mans plia à chaque fois dans les derniers instants face à Chalon : 99-91 après prolongation au Colisée et 80-77 à Antarès. Deux gros scores.J’ai beau considèrer le 5 Rochestie-Acker-Kahudi-Sommerville-

Batista comme le plus talentueux offensivement de la Pro A, je pense que coach Beugnot, avec Nicolas Lang, Bryant Smith, JBAM ou

encore LaQuan Prowell sur son banc, dispose de plus de jokers.Enfi n, l’OLB a gêné Chalon en annihilant Blake Schilb (12,6 pts à 30,8% en demi-fi nale), grâce à l’énorme travail d’Amara Sy. Or dans les deux matches en saison régulière face au MSB, le MVP étranger a tourné à 19,5 points à 50,0%. Et quand Schilb va… ■

QUI VA GAGNER LA FINALE PRO A ?

scénario dramatique pour le joueur : KD perd tout son talent, transféré dans les mains d’un lycéen de 16 ans, fan de l’ailier du Thunder. Coming soon…

Gênant…Tout le monde n’est pas fan des Celtics. Mais quand le maire de Boston, Thomas Menino, ne connaît pas le nom des stars de l’équipe et se plante face caméra, c’est moyen. « Il y a beaucoup de cœur dans cette équipe. KJ est incroyable mais Hondo est vraiment l’inspiration de cette équipe. Hondo conduit vraiment cette équipe. »

Batman vs Le ComteDébut de préparation un peu spéciale

pour Nico Batum. L’ailier de Portland a retouché la balle après trois semaines de repos pour tourner une vidéo pour Le 10 sport. Il s’agissait d’un défi face à l’humoriste Samy Ameziane, alias le Comte de Bouderbala, ancien joueur universitaire passé par Connecticut.

Lu, vu et entendu Par Pascal LEGENDRE Remplacer la Semaine des As par la « Disneyland Paris Leaders Cup », une bonne idée ?

Sondage réalisé sur www.basketnews.net. 1.418 réponses, décompte arrêté mardi.

Oui, cela modernise

le basket français

Je ne sais pas, j’attends de voir

Non, je ne vois pas l’intérêt

Oui, celafera dubuzz

Non, c’est contraire aux valeurs du basket

français

D.R.

21%

19%20%

25%

15%

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04 SOMMAIRE

BasketNewsDirecteur De la publication : Gilbert CARON Directeur De la réDaction : Pascal LEGENDRE ([email protected]) réDacteur en chef : Fabien FRICONNET ([email protected]) réDacteur en chef-aDjoint : Thomas BERJOAN ([email protected])

baSKetneWS eSt éDité par norac preSSe (capital : 25 000 euros)Siège Social : 3 rue de l’Atlas – 75019 PARIS. téléphone : 02-43-39-16-21principaux aSSociéS : Print France Offset, Le Quotidien de Paris éditions, Investor.

RÉDACTION DE PARIS3 rue de l’Atlas - 75019 Paris / téléphone : 01 44 52 58 00 / fax : 01-40-03-96-76

JOURNALISTES Jérémy BARBIER, Thomas BERJOAN, Yann CASSEVILLE (58 00), Fabien FRICONNET, Florent de LAMBERTERIE (58-03), Pascal LEGENDRE (02-43-39-16-26), Antoine LESSARD, Pierre-Olivier MATIGOT, Laurent SALLARD (58-02).

RÉDACTION AUX USA Pascal GIBERNÉ (New York).

CORRESPONDANTS À L’ÉTRANGER David BIALSKI (USA), Giedrius JANONIS (Lituanie), Kaan KURAL (Turquie), Pablo Malo de MOLINA (Espagne), Streten PANTELIC (Serbie), Bogdan PETROVIC (Serbie); Yannis PSARAKIS (Grèce), Sran SELA (Israël), Stefano VALENTI (Italie).ont collaboré à ce numero : Claire PORCHER, Gaétan SCHERRER et Rémi REVERCHON.Secrétaire De réDaction : Cathy PELLERAY (02-43-39-16-21 - [email protected])

RÉALISATiON GRAPHIQUE conception charte graphique : Philippe CAUBIT (tylerstudio) Direction artiStique : Thierry DESCHAMPS (Zone Presse) maquettiSte : Cyril FERNANDO

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La reproduction des textes, dessins et photographies publiés dans ce numéro est la propriété exclusive de BasketNews qui se réserve tous droits de reproduction et de traduction dans le monde entier.

06 FINALE DE PRO A : CHALON OU LE MANS ?• L’Élan était attendu. Déjà vainqueur des As puis de la Coupe, et finaliste de l’EuroChallenge, l’équipe de Greg Beugnot ne pouvait pas manquer le rendez-vous que l’Histoire lui a fixé. Mais la chose a été difficile, presque miraculeuse, et aujourd’hui, rien ne garantit, sur un match sec, que « l’équipe de la saison » va remporter le titre. Car ne voyez-vous pas Le Mans, revenu de l’indifférence et de deux belles compliquées contre Nancy et Cholet, s’avancer en conquérant ?

08 BATISTA, UN VRAI MANCEAU• Lorsque l’on cite les « gros pivots de Pro A », on pense à lui, bien sûr, mais pas nécessairement en premier, pas spontanément. Tout, chez le Brésilien, appelle en effet à la discrétion. Et puis, à chaque fois qu’on le voit jouer, l’évidence : le centre du Mans, pour sage qu’il paraisse, est un redoutable guerrier. Il peut mater la raquette chalonnaise et offrir au MSB son cinquième titre de champion, et à son coach JD Jackson son premier comme entraîneur.

10 BERCY, C’EST FINI• Chalon-Le Mans est la huitième finale disputée sur un match sec à Bercy. Quel bilan tirer de cette expérience, lancée en 2005 ? Florent de Lamberterie répond.

12 FINALE PRO B : POUR L’HONNEUR• Les deux premiers de la saison régulière de Pro B en finale. Les deux monteront en Pro A. L’enjeu du match n’est donc qu’honorifique. Limoges est prêt pour la Pro A, cela est acquis, mais quid de Boulazac ?

14 ORLÉANS ET CHOLET RESTENT À QUAI

18 ÉCHOS FRANCE

20 ÉCHOS EUROPE

22 SPECIAL NBA FINALS• On aime les uns, on aime les autres. On s’enthousiasme pour la jeune équipe du Thunder, on déteste LeBron James. Ou l’inverse. Mais au bout du bout, il y a la vérité objective, celle qui a émergé du terrain, et il ne s’agit plus de savoir qui on préfère mais qui est le mieux équipé. La question étant aussi : après une saison à expliquer que l’Ouest est plus fort que l’Est, doit-on considérer que Miami n’y arrivera pas ? Par ailleurs, nous nous intéressons au duo James-Wade. En le comparant à Jordan-Pippen. Que les puristes ne hurlent pas, il ne s’agit pas de mettre sur un même pied mais plutôt de chercher, dans la paire floridienne, les convergences et les divergences. Comment le duo fonctionne-t-il ? Comment Jordan et Pippen fonctionnaient-ils ?

28 ÉCHOS NBA

30 LES BLEUS SUR LE PONT : INTERVIEW YAKHOUBA DIAWARA

31 SALUT, ÇA VA DIANDRA TCHATCHOUANG ?

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William Gradit & Luca Vébobe • Lahou Konate • Remise des trophées • URSS’88 • Les Bleues au TQO

#44JUIN 2012

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MAXI-BASKET N°44 – JUIN 2012 DOM-TOM : 5,60 € BEL 5,40 € Port.cont : 5,20 €

Comment Kevin Séraphinest devenu

Mister K

➤ LimogesUne saison de MVP➤ Du côté de chezLudovic Vaty➤ J.O. Les adversaires de la France

EN KIOSQUE

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05ÉDITO

I l ne nous appartient pas de juger ce qui s’est passé – ou qui ne s’est pas passé – lors des dernières minutes de la belle des demi-fi nales

entre Chalon et Orléans. Pas de jugement donc pas de qualifi catif. La rédaction est d’ailleurs divisée ; une partie estimant qu’il n’y avait pas grand-chose à redire à l’enchaînement des événements de cette fi n de match, sinon à propos de l’Entente ; une partie étant pour sa part embarrassée, voire mal à l’aise, avec ce drôle d’arrière-goût dans la bouche. Empressons-nous de préciser qu’il ne s’agit évidemment pas de préférence personnelle, chacun étant sensible, à l’égal, à la valeur et aux ondes des deux équipes en présence, et séduit par les hommes, le jeu et l’intensité de ce splendide combat en trois rounds – aussi succulent, d’ailleurs, que celui de la « fi nale de l’Ouest » entre Le Mans et Cholet. Bref, pour être plus clair, nous n’avons pas de réponse à la question : les arbitres ont-ils aidé Chalon à gagner ce match ?Certains joueurs, si. Certains d’Orléans, cela va sans dire. Et certains, faisant preuve de moins de retenue et de pudeur qu’Amara Sy, l’ont exprimé. On ne sait pas s’ils ont dépassé leur pensée – notamment celle d’aujourd’hui, avec du recul, passions apaisées – mais leurs mots n’ont pas laissé beaucoup de doutes. Et où l’exprimer en temps réel mieux et plus vite que sur les réseaux sociaux ? C’est de Twitter que l’on parle, évidemment.Cet instrument de communication bien particulier mais très simple d’utilisation. Il s’agit, sur Twitter, pour tout un chacun (célèbre ou inconnu), de formuler des énoncés de 140 caractères maximum (les fameux tweets), immédiatement accessibles à tous ceux que cela intéresse. On appelle cela du « microblogging ». Un tweet peut être purement informatif ou il peut être un jeu de mot, une pensée, un conseil, un exercice de poésie, un dialogue, une vanne, un récit de vie en temps réel ; il peut même contenir une photo ou une vidéo, ou un lien vers un site Internet.

Mais, par essence, puisque la chose est personnelle, un tweet est souvent un avis. Un avis à chaud. Et un avis à exprimer en peu de mots, donc parfois sans nuance. 140 caractères, c’est très court – ainsi, par exemple, les deux phrases qui précèdent celle-ci excèdent les 140 caractères. Impulsion du moment, colère, espace restreint… Cela donne ça…

Caisse de résonanceYohann Sangaré : « 5 majeurs de Chalons ce soir: viator en 1, mateus en 2, difallah en 3, schilb (la baltringue) en 4, et aminu en 5. MVP du match Mr Viator!!! » Yohann encore : « Le gars il met le panier de la gagne après il vient m’insulter et insulter ma mere. La classe schilb. C’est ça votre MVP??? Soyez honnete?? »Marco Pellin : « Eddie viator et les arbitres superstar ce soir ...arbitre ne fait pa de toi un dieu fo savoir redescendre sur terre de tps en tps ... » Marco encore : « eddie viator il est hautain tu peu pa lui parle il croi avoir reson sur tt... »

Georgi Joseph, aussi bouillant que le terrain : « J’ai l’impression de m’etre fait violer. » « Tellemen dégouté j’ai envie d’arreter le basket. Super exemple pour les jeunes joueurs qui ont regarder le match. » Et

s’adressant par Twitter à Steed Tchicamboud : « tu veux faire le malin ici la comme ca la steed?? Dis walai tu veux faire l’hypocrite comme ca la?? » Ou encore : « j’parle du sucage de bite des arbitres.

Des marchés imaginaire. Des fautes offensives non siffl és. »Même le gamin Bryan Pamba : « un arbitrage nul a chier, on s’est fait enculer comme pas possible voila cki c passé. » « Une Equipe De Caillera En Euroleague Ca Fait Moins Rever Qu’Une Belle Equipe De Sois Disant Bons Gars ... #tristevérité » Et pire : « J’met un billet sur la tete de celui qui fera taire ce con d’Eddy Viator ... » Et on en passe, notamment certains dialogues, teintés de menace, entre Goergi et des quidam venus l’« allumer » sur son Twitter.

Évidemment, l’enchaînement et le martelage de ces tweets produisent un effet de caisse de résonance, donc de jugement sans procès, semblable, en vérité, à celui produit par Twitter en général, sur tout et sur rien. N’oublions pas que ces quelques lignes ont été produites en quelques minutes, quelques heures tout au plus, par une petite poignée de personnes. Il ne s’agit pas de les excuser mais de bien garder en tête le contexte – le sentiment de s’être fait voler – et de se demander qu’en faire. Ce que les instances dirigeantes d’un sport, en l’occurrence la

LNB, doivent en faire. Peut-être pas sur ce coup-là mais à l’avenir, quand un épisode similaire se produira. On ne l’érige surtout pas en exemple mais, par comparaison, sachez qu’en NBA les joueurs concernés auraient été immédiatement et lourdement sanctionnés.Faut-il fl iquer les joueurs ? Faut-il leur interdire d’exprimer leurs sentiments négatifs, quand bien même cela serait leurs émotions intimes du moment, au risque d’aseptiser ce moyen de communication qui vaut, justement, par sa couleur, sa spontanéité et sa proximité ? Faut-il intégrer des codes stricts aux contrats-types LNB ? Quelle valeur juridique accorder à certains propos ? Qui les tweets d’un « employé » impliquent-ils exactement ? Où commence et où s’arrête la liberté d’expression ? ■

« tu veux faire le malin ici la comme

ca la steed?? »Tweet de Georgi Joseph

baltringue) en 4, et aminu en 5. MVP du match Mr Yohann encore : « Le gars

Soyez honnete?? »

...arbitre ne fait pa

savoir redescendre

Évidemment, l’enchaînement et le martelage de ces effet de caisse de résonance, donc de jugement sans procès, semblable, en vérité, à celui produit par général, sur tout et sur rien. N’oublions pas que ces quelques lignes ont

LNB, doivent en faire. Peut-être pas sur ce coup-là mais à l’avenir, quand un épisode similaire

LE PENSER DONC LE DIRE ?Par Fabien FRICONNET

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06 ÉVÉNEMENT

L es deux histoires ne sont pas les mêmes mais l’envie sera identique. Une victoire de Chalon pour la

première finale de championnat du club prendrait un tour plus exceptionnel, au sens littéral. Premier titre pour un club qui évolue en Pro A depuis son accession en 1996. Premier titre pour coach Gregor Beugnot, l’entraîneur en activité qui a joué le plus de matches de playoffs en LNB (95 en comptant cette finale en 17 participations dont 5 finales avec l’ASVEL). Premier triplé As-Coupe-Championnat depuis Pau en 2003.Si Le Mans l’emportait, le basket français resterait en terrain connu. Le MSB a déjà quatre titres (1978, 1979, 1982, 2006) et a défendu ses couleurs en Euroleague trois saisons de suite entre 2007 et 2009, avant de revenir perdre contre Cholet en finale 2010 avec coach J.D. Jackson à la barre. Voilà pour la littérature. La réalité est un peu différente.Au cœur de vestiaires qui se défont et se recomposent d’une année sur l’autre, deux groupes de mecs souhaitent finir la saison sur une victoire. Et avant d’enfiler

le short pour la dernière fois, la grande histoire ne pèse pas. La saison régulière est insignifiante. Les défaites et les succès glanés jusque-là à droite à gauche ne représentent rien.Tout ce qui compte, c’est la dynamique interne d’un groupe et l’adversaire en face. Le Mans bénéficient incontestablement du meilleur élan. Disons que quand on revient de l’enfer, on n’a plus peur de jouer avec le feu. Le 22 mai, les hommes de coach J.D. Jackson ont essuyé une tôle monumentale

à domicile contre Nancy en ouverture des playoffs (64-89). La plus grosse défaite de la saison en championnat, commentée sans retenue en direct

sur Sport+. Le Mans avait alors un pied dans la tombe. Aujourd’hui, on sait que l’équipe ne s’est pas écrasée ce jour-là, mais qu’au fond du gouffre, elle trouvé l’impulsion pour remonter.En chemin, il a fallu d’autres coups de pouces. Le 9 juin, à Antarès toujours, au cours du match 3 de la demi-finale, Travon Bryant, le pivot remplaçant de l’équipe, signe 3/3 à trois-points dans le quatrième quart-temps pour se débarrasser de Pa

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C’est le match le plus important de la saison, le trophée numéro 1 du basket français. Le seul qui compte vraiment. Quarante minutes. Pour devenir champion de France, pour

inscrire son nom au palmarès LNB, pour décrocher un ticket d’Euroleague.

Par Thomas BERJOAN

CHALON VA LE MANS

L’UN POUR L’HISTOIRE,

L’AUTRE POUR LA TRADITION

Le Mans, qui revient de l’enfer, ne devrait

pas avoir peur de jouer avec le feu

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07PRO APRO APRO APRO APRO APRO A Spécial Spécial Spécial Spécial Spécial Spécial Spécial Spécial Spécial FinaleFinaleFinale

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Spécial

et Kouguère. L’équipe du Mans a appris à jouer sans Diot mais il devrait manquer samedi plus que jamais. En revanche, à l’intérieur, l’absence de Lauvergne, combinée à l’extraordinaire propension de JBAM à récolter des fautes (5 en 8 minutes lors de la belle en demi) laisse coach Beugnot avec des choix de coaching compliqués quand Aminu n’est pas dans le coup.Le pigiste LaQuan Prowell a montré qu’il pouvait allumer des mèches à trois-points, mais il ne peut pas grandir la raquette de l’Élan. Les pivots de Chalon vont donc devoir s’occuper seuls de Batista. Un job à plein temps. Surtout que Travon Bryant est également un attaquant capable de coups d’éclat et qu’Alain Koffi est sur la pente ascendante. Dernier détail, qui peut compter. Le Mans affiche une paire de poste 4 déjà sacrés. Koffi était déjà au Mans pour le titre de 2006. Et Marcellus Sommerville a été champion avec Cholet en 2010.Dans 40 minutes de jeu, ils seront rejoints par toute une équipe. n

Cholet qui menait alors. L’Américain, en saison régulière, n’avait pris que quatre tirs primés en 368 minutes de jeu. Pour aucune réussite. Une saison tient parfois à ce genre d’aberrations statistiques. Quoi qu’il se passe à Bercy, cette équipe ne se retrouvera pas en plus mauvaise position qu’elle ne l’a déjà été. Les playoffs sont un sprint et l’accélération mentale qui entraîne actuellement le MSB est grisante.

La série contre Orléansa fait naître des doutesPour Chalon, c’est un peu différent. La réussite jusque-là absolue d’une saison historique (victoire aux As, en Coupe, fi nale de l’EuroChallenge, MVP de la saison pour Schilb, coach de l’année pour Beugnot) fait peser sur l’équipe la pression du favori. Chalon a pour lui la constance, mais aussi le danger de la fatigue et de la lassitude. La série contre Orléans a fait naître quelques doutes. Trois fois en trois matches, Chalon a été dominé avant de réagir et d’en emporter deux, à l’orgueil, au talent, aux tripes et au mental. Le dernier coup de rein du match 3, un magnifi que 26-8 passé dans les huit dernières minutes (victoire 83-81) ne balaye pas pour autant l’impression visuelle d’un jeu englué dans la toile d’Orléans.Chalon est en fi nale mais pas au top. Les joueurs n’en disent rien, affi rmant qu’ils n’ont jamais douté et c’est logique, mais l’équipe jouait un meilleur basket au moment de la Semaine des As où elle était irrésistible. Est-ce la stratégie d’Orléans, ses pièges défensifs, ses changements incessants sur les écrans, ses aides défensives, sa patience ? Chalon est souvent apparu sans rythme, sans mouvement des hommes ni de la gonfl e. Pour le dernier match de la saison, l’équipe peut-elle se dépouiller et tout livrer à nouveau sans réserve ?Sur le papier, que faut-il attendre de cet affrontement ? En saison régulière, Chalon l’a emporté deux fois. Deux rencontres serrées. 99-91 à Chalon en prolongation pour la 6e journée (22 pts et 8 pds de Schilb, 18 pts et 7 rbds pour Evtimov, 28 pts et 9 pds pour Rochestie, 23 pts pour Acker). 77-80 au Mans pour la 19e (17 pts et 5 pds pour Schilb, 25 pts et 6 pds pour Rochestie). La série entre Chalon et Orléans, copieusement dominée en saison, invite toutefois à relativiser les enseignements de ces deux matches. Les playoffs ont fourni d’autres pistes de réfl exion.Comme en NBA, la finale LNB va opposer les deux joueurs qui ont terminé premiers au vote du MVP de la saison. Le traitement réservé à Schilb par le dispositif d’Orléans pourrait toutefois inspirer Le Mans. Avec Charles Kahudi, coach J.D.J a l’homme pour reprendre le rôle tenu principalement par Amara Sy. Gabarit, vitesse et solidité, l’ailier des Bleus peut poser des problèmes au MVP. Plus intéressant encore, avec Marcellus Sommerville au poste 4, petit, rapide et polyvalent, Le Mans peut changer sur les écrans, ce que faisait Orléans. Ainsi, le

jeu sur écran et dos au panier de Schilb, mais également les relations avec Evtimov pourraient être perturbées par cette mise au point.

Une fi nale de duelsDe l’autre côté du terrain, c’est Steed Tchicamboud qui va avoir la charge de tenir Taylor Rochestie. En saison, l’Américain a marché sur « l’escroc », sans mener les siens à la victoire. Depuis, le rayonnement du meneur du Mans, toujours éclatant par séquences, est moins prégnant qu’en début de saison. Statistiquement, il a réalisé son meilleur match des playoffs aux points (17) et à l’évaluation (20) dans la défaite à Cholet. C’était aussi son match avec le moins de passes (4). Systématiquement ciblé, Rochestie est un joueur qui, en raison de sa petite taille et d’une explosivité « normale », peut être contenu par une défense vigilante. Il ne peut pas se créer son tir seul. Lors de la belle contre Cholet, il n’a pris que trois tirs, laissant à ses coéquipiers la charge d’alimenter la marque.Sur une fi nale, la capacité de Schilb à pouvoir prendre les choses en main en loup solitaire aux moments décisifs, qualité éprouvée maintes fois cette saison, est un avantage dont ne dispose pas Le Mans. D’ailleurs, qui est le véritable patron de l’attaque mancelle ? Le go-to-guy ? Charles Kahudi a réussi des gros tirs mais n’est pas un fort joueur de un-contre-un. Rochestie est le chef d’orchestre mais pas le soliste.

Autant le visage d’une attaque aux multiples dangers est intéressant, autant le manque d’une hiérarchie claire quand la pression est au

maximum peut coûter cher.C’est Alex Acker qui devrait tenir ce rôle au Mans, en raison de son talent et de son CV. Mais l’ancien d’Olympiakos n’a pas la constance nécessaire pour assumer ce statut. Il n’en reste pas moins, comme Malcolm Delaney pour Chalon – gourmand mais pas toujours adroit en ce moment – qu’Acker pourrait bien être le facteur X de la fi nale pour son équipe. Il n’a pas réussi un match à plus de 12 points depuis le début des playoffs. Son heure pourrait venir. Quand il marque 17 points ou plus cette saison, le MSB est à 7v-2d.

Attention à la raquettedu MansAux côtés des étoiles, une fi nale peut également se jouer sur les soutiers. Chalon présente un avantage net à l’extérieur. Lang et Smith, toujours rentables sur des courtes séquences, sont théoriquement supérieurs à Eïto Je

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Taylor Rochestie (Le Mans) et Blake Schilb (Chalon à droite) : l’un des deux sera champion de France samedi soir.

Chalon jouait un meilleur basket

au moment de La Semaine des As

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08 ÉVÉNEMENT

J.P. BATISTA (LE MANS)

ORDEM E PROGRESSO

« Tu me donnes un tampon « validé » pour chacun de ses contrats, on gagnera du temps, il ne me faut pas plus que ça. »

J.D. Jackson a du sourire dans la voix. En fin de conversation, avant de prendre congés, il ajoute, comme pour s’assurer que l’on a bien compris : « Ça se sent bien que j’adore ce mec, non ? » Oui, J.D. , ça se sent. « C’est tout simplement quelqu’un de formidable, que j’adore. J’ai une relation particulière avec lui. On a des atomes crochus. C’est mon gars. » Et, oui, Christophe Le Bouille, ça se sent aussi que tu adores ce mec. « Il est intelligent, il est technique, il est talentueux, il est respectueux. Il n’y a rien qui lui manque. » Le coach, encore. « Il colle totalement aux valeurs du club. La rigueur, ce qui n’est pas toujours très glamour, le sérieux, la simplicité, l’esprit d’équipe. » Le président, encore. Qui poursuit : « Quand j’ai vu ses parents pour la première fois, je leur ai dit : votre fils, c’est mon gars et bravo pour l’éducation que vous lui avez donnée. »J.P. Batista. Vous ne trouverez personne pour en dire du mal. Joueurs, entraîneurs, dirigeants, employés du club, supporteurs, quidam. Personne au Mans, en tous cas. Et sans doute pas ailleurs. Ni même parmi les arbitres. Peut-être parmi ses adversaires, à la rigueur, souvent laminés sur la durée par la technique et la force au sol de João Paulo. Son autorité tranquille est là. Elle est aussi dans ces quelques mots en brésilien qui interrompent la conversation entre adultes, pour recadrer l’enfant, la jeune Victoria, un peu trop bruyante au goût de papa. Parce que sous ses airs de placide gentleman, J.P. est ancré.Taiseux, le capitaine du MSB sait ce qu’il dit et pourquoi il le dit. Dans un anglais châtié, héritage de sa formation américaine – deux junior colleges

puis Gonzaga – qui pourrait devenir du français si l’homme, qui comprend très bien notre langue, osait l’utiliser. « Que l’on ne parle pas beaucoup de moi, cela m’indiffère totalement. Vraiment, je ne m’en soucie pas une seule seconde. Moins on parle de moi, mieux je me sens, cette pression ne m’intéresse pas. Cela me va parfaitement d’être sous-évalué, je l’ai été depuis le lycée, donc… Moi, je suis un type normal qui fait son travail. Je sais que les gens ici l’apprécient, c’est ce qui compte pour moi. Ils savent ce que je fais. Je vous laisse, vous les journalistes, faire votre métier comme bon vous semble. Des joueurs sont mis en valeur, d’autres moins, moi ça me va très bien. C’est vrai que je ne suis pas un vocal, je suis plutôt un capitaine qui montre l’exemple. Je suis un capitaine silencieux. Je veux dire… Nous sommes des adultes, nous avons passé le cap où nous essayons d’avoir le dernier mot. »

Jamais le geste de tropInstallé au calme à Ruaudin, à quelques encablures d’Antarès, dans une maison avec

jardin, Batista n’a que faire du bruit et de la fureur. Ces choses-là n’ont pas leur place dans sa vie. Sans intérêt. Le Brésilien est un « family man ».

Victoria est née au Mans, un deuxième enfant est sur le chemin, il sera manceau également. Installé dans la Sarthe depuis 2008, il s’y sent chez lui, tout bêtement. En mars dernier, il a d’ailleurs prolongé de deux ans, jusqu’en 2014. « Je sais qu’il a refusé des offres plus importantes ailleurs, et sur la même durée, c’est pas du pipeau », assure Christophe Le Bouille. « Il a fait un effort financier. Bon, attention, on ne le paye pas au SMIC non plus (ndlr : autour des 170.000 euros nets sur la saison en cours,

« Votre fils, c’est mon gars, bravo pour l’éducation »

Christophe Le Bouille

Il va si bien au MSB, João Paulo Batista. Il lui ressemble tellement. Comme son équipe, on ne voit pas venir le Brésilien, cette saison peut-être encore moins que les autres. Et pourtant, il est à quarante minutes du titre. À 30 ans, sans dire un mot, le pivot du MSB, re-signé jusqu’en 2014, est devenu un cadre incontournable de la Pro A. Découvrons-le. Enfin.

Par Fabien FRICONNET

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selon nos informations), mais il a fait le choix de la stabilité. D’un certain confort. Mais ça n’est pas quelqu’un qui se complait dans le confort non plus. D’ailleurs, depuis qu’il a re-signé, il est encore plus fort. »Statistiquement, l’ancien coéquipier de Ronny Turiaf à l’université réalise sa meilleure saison. Surtout, il n’a reculé devant personne en playoffs. Ni Akin Akingbala, ni Abdel Kader Sylla, ni Randal Falker, ni Rudy Gobert. Il a avancé. « Il n’y a pas de pivot à son niveau », tranche J.D. Jackson. « Il y en a qui sont plus athlétiques, plus verticaux, plus expansifs… Qui font des smashes sur la tête des autres, qui gueulent, qui se tapent sur la poitrine à chaque fois qu’ils marquent un panier, mais sur le poste de pivot pur, sur le point de fixation technique et talentueux, sur le physique, je ne vois pas d’égal à J.P.. Ceux qui aiment le basket aiment J.P.. Le nombre de fois où des gens viennent me voir pour me dire : il y a un joueur que j’aime chez vous, c’est Batista… »

3 encadrés

LE TOP 10 DES PIVOTS DE PRO AJ.P. : N°2 OU N°1 BIS ?Joueur Taille Âge Nat. Équipe MJ %Tirs Rbds Pds Pts Eval.Lamont Hamilton 2,08 28 USA Paris Levallois 28 56,4 8,0 2,1 16,9 20,8 2 61,9 10,5 1,0 17,5 25,5J.P. Batista 2,06 30 Brésilien Le Mans 30 55,1 6,1 1,3 14,1 15,3 6 54,3 6,8 1,8 17,2 18,0Alade Aminu 2,07 24 USA Chalon 30 57,2 6,8 0,5 11,7 14,5 5 50,0 6,8 0,6 11,8 12,8Randal Falker 2,01 26 USA Cholet 28 54,9 6,4 2,5 6,0 12,1 6 58,6 6,3 2,3 6,8 13,7Akin Akingbala 2,08 29 Nigérian Nancy 30 63,5 7,9 0,8 12,5 15,9 3 44,4 6,7 1,7 9,0 8,7Uche Nsonwu 2,08 34 Nigérian Roanne 30 65,7 7,0 1,0 11,6 14,8 2 66,6 4,5 1,0 7,0 9,5Ludovic Vaty 2,06 23 Français Gravelines 30 54,2 5,2 1,1 9,8 11,9 3 54,1 3,3 0,0 10,7 9,3Alexis Ajinça 2,15 24 Français HTV/SIG 19 55,3 6,0 1,4 14,7 16,8Hilton Armstrong 2,11 27 USA ASVEL 29 62,1 7,2 1,2 11,1 15,8Junior Elonu 2,06 25 Nigérian Pau-Lacq-Orthez 30 63,4 8,3 0,6 10,4 15,3(Première ligne, saison régulière, deuxième ligne, playoffs)

NOTRE CINQ IDÉAL DES PLAYOFFSPoste Joueur Équipe MJ %Tirs Rbds Pds Pts Eval.Meneur Taylor Rochestie Le Mans 6 44,8 2,7 6,3 12,0 14,5Arrière Fabien Causeur Cholet 6 50,0 2,7 4,5 15,3 13,7Ailier Blake Schilb Chalon 5 45,7 6,0 4,6 16,6 20,4Ailier-fort Amara Sy Orléans 5 56,2 5,8 2,8 16,4 18,6Pivot J.P. Batista Le Mans 6 54,3 6,8 1,8 17,2 18,0

SES OPPOSITIONS CONTRE CHALONDate Résultat Min Tirs Rb Pd Ct Evaluation Points12/11/11 *Chalon bat Le Mans 99-91 a.p. 28 7-15 8 0 1 15 1624/02/12 Chalon bat *Le Mans 80-77 31 8-13 10 2 - 23 17

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était vraiment chez lui. Il bougeait tout comme il fallait, toujours le bon placement, le bon timing dans le jeu, dans les aides, tout ça. C’est une culture de jeu. Longtemps, les gens ne se sont pas rendus compte de son niveau en France. »

Aminu-JBAM, il a cernéBatista laisse dire. Mais il enregistre tout ce qui peut lui être utile. Et il sait qui il a en face de lui. « Je me souviens très bien des deux matches de saison régulière contre Chalon. Les deux fois, cela s’est joué à une possession. C’était des bagarres. L’opposition contre les pivots de Chalon sera difficile. Aminu est très athlétique, très actif, il court bien donc vous devez le suivre. C’est un gros contreur, aussi. JBAM est très fort, très dur, physique, c’est un « banger ». Il faut savoir s’adapter quand l’un sort et l’autre entre, mais c’est comme contre Cholet au tour précédent, avec Rudy Gobert et Randal Falker. J’ai joué ces gars au fil des années, je les connais. Ils savent comment je joue, je sais

comment ils jouent donc il s’agit plus d’une préparation mentale qu’autre chose. Après, c’est vrai, c’est une finale, donc il faut un peu plus étudier, se préparer de manière spécifique. »« Aminu est un peu le contraire de J.P., sur le plan du jeu », jauge J.D. Jackson. « Des joueurs comme ça, il y a des moments où J.P. leur court après et d’autres moments où il les met min-ables. C’est un challenge. Mais on a de l’impact nous aussi. Et puis je sais que je peux compter sur J.P. pour s’imposer. Un match, c’est évolutif ; on a nos stratégies et, connaissant J.P., il va les appliquer à la lettre. » Et peut-être ajouter un peu de hargne dans son langage corporel, ce qu’il fait depuis quelques semaines et que l’on n’a pas manqué de noter au Mans. « Être l’underdog, je m’en fiche », s’amuse João Paulo. « Nous, on connaissait notre objectif : aller en finale. Et nous y voilà. Et quand tu vas en finale, tu y vas pour gagner. » Pas de fioriture mais pas de bravade. Sans hâte et sans s’agiter, il se prépare pour samedi. n

« Il n’y a pas de pivot à son niveau »

J.D. Jackson

La discrétion de l’homme et, parfois, la sagesse des chiffres, au fil de quatre saisons où il a été entouré de joueurs plus racés, sont trompeuses. Son passage au Lietuvos rytas Vilnius, en début de carrière, avait éclairé le MSB. « J’avais signé un joueur, Herbert Hill, pour ma première saison », se souvient J.D. Jackson, intronisé coach en 2008 en même temps que Christophe Le Bouille accédait à la présidence et que J.P. s’installait dans la Sarthe. « Mais Hill n’était pas apte physiquement. Son genou n’était pas rétabli et on ne pouvait pas valider son contrat. On partait vers l’Euroleague et j’étais un peu dans l’urgence. Batista, on le connaissait car on avait joué Lietuvos rytas en Euroleague. Il m’avait beaucoup impressionné. Quand tu le voyais dans cette équipe qui jouait vraiment collectivement, il

PRO APRO APRO APRO APRO APRO APRO APRO APRO A Spécial Spécial Spécial Spécial Spécial Spécial PlayoffsPlayoffsPlayoffs Spécial Playoffs Spécial Spécial Spécial Playoffs Spécial Playoffs Spécial Playoffs Spécial Spécial Spécial Playoffs Spécial

Joueur Taille Âge Nat. Équipe MJ %Tirs Rbds Pds Pts Eval.

Lamont Hamilton 2,08 28 USA Paris Levallois 28 56,4 8,0 2,1 16,9 20,8

2 61,9 10,5 1,0 17,5 25,5

J.P. Batista 2,06 30 Brésilien Le Mans 30 55,1 6,1 1,3 14,1 15,3

6 54,3 6,8 1,8 17,2 18,0

Alade Aminu 2,07 24 USA Chalon 30 57,2 6,8 0,5 11,7 14,5

5 50,0 6,8 0,6 11,8 12,8

Randal Falker 2,01 26 USA Cholet 28 54,9 6,4 2,5 6,0 12,1

6 58,6 6,3 2,3 6,8 13,7

Akin Akingbala 2,08 29 Nigérian Nancy 30 63,5 7,9 0,8 12,5 15,9

3 44,4 6,7 1,7 9,0 8,7

Uche Nsonwu 2,08 34 Nigérian Roanne 30 65,7 7,0 1,0 11,6 14,8

2 66,6 4,5 1,0 7,0 9,5

Ludovic Vaty 2,06 23 Français Gravelines 30 54,2 5,2 1,1 9,8 11,9

3 54,1 3,3 0,0 10,7 9,3

Alexis Ajinça 2,15 24 Français HTV/SIG 19 55,3 6,0 1,4 14,7 16,8

Hilton Armstrong 2,11 27 USA ASVEL 29 62,1 7,2 1,2 11,1 15,8

Junior Elonu 2,06 25 Nigérian Pau-Lacq-Orthez 30 63,4 8,3 0,6 10,4 15,3

NOTRE CINQ IDÉAL DES PLAYOFFSPoste Joueur Équipe MJ %Tirs Rbds Pds Pts Eval.

Meneur Taylor Rochestie Le Mans 6 44,8 2,7 6,3 12,0 14,5

Arrière Fabien Causeur Cholet 6 50,0 2,7 4,5 15,3 13,7

Ailier Blake Schilb Chalon 5 45,7 6,0 4,6 16,6 20,4

Ailier-fort Amara Sy Orléans 5 56,2 5,8 2,8 16,4 18,6

Pivot J.P. Batista Le Mans 6 54,3 6,8 1,8 17,2 18,0

SES OPPOSITIONS CONTRE CHALONDate Résultat Min Tirs Rb Pd Ct Evalu-

ation Points

12/11/11 *Chalon bat Le Mans 99-91 a.p. 28 7-15 8 0 1 15 16

24/02/12 Chalon bat *Le Mans 80-77 31 8-13 10 2 - 23 17

LE TOP 10 DES PIVOTS DE PRO A

J.P. : N°2 OU N°1 BIS ?

(Première ligne, saison régulière, deuxième ligne, playoffs)

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10 ÉVÉNEMENT

Q uelque soit le nom du futur vainqueur, celui qui soulèvera le trophée « aux quatre mains », samedi prochain, sera le dernier

dans l’enceinte parisienne. Plus qu’une passation de pouvoir, cette finale marquera la fin d’une époque dans l’Histoire du basket français. « Le bilan de Bercy n’est pas négatif, la fête est belle mais en terme sportif, je pense que ce n’est pas le bon choix pour le basket », résume Alain Béral, le président de la LNB. Prévue pour être un événement majeur populaire et médiatique, le rendez-vous de Bercy n’a pas vraiment réalisé les résultats escomptés.

Pas de « vrai » succès populaireHormis la première année, les finales se sont à chaque fois jouées à guichets fermés (voir par ailleurs), devant une foule dense et festive. Néanmoins, ce constat est à tempérer car Bercy n’a jamais vraiment mobilisé le grand public. Des 14.500 places disponibles, 1.750 sont réservées à chacune des équipes de Pro A, 750 pour les finalistes de Pro B. Des chiffres symboliques puisque, dans les faits, les clubs ont à chaque fois racheté des places supplémentaires. L’année dernière par exemple, les quatre finalistes Pro A et Pro B confondus avaient fait main basse sur un total de 9.882 places, dont plus de 5.000 pour le seul club de Cholet. En ajoutant à cela les 1.000 invitations réservées chaque année par la LNB, cela ne laisse, au mieux, qu’un peu plus de 3.000 places disponibles pour le « grand public ». De plus, la diffusion télévisuelle sur France Télévisions – l’objectif souhaité à l’origine par la ligue – n’aura duré que les deux premières éditions. Plus qu’une fête populaire, Bercy est surtout resté un spectacle pour initiés.

Des champions affaiblisSur un plan sportif, Bercy a accouché de six champions différents en huit ans – sept si Chalon l’emportait samedi soir – contre cinq pour les dix-sept premières années de la ligue. Un renouvellement des places fortes incontestable mais qui s’est traduit par un effondrement du basket français d’élite au niveau continental. Depuis Strasbourg en 2005-06, les champions de France couronnés à Bercy ont cumulé 23 succès en Euroleague contre 59 défaites, soit 28% de victoires. Et aucun n’a

atteint le stade du Top 16.« C’est une conséquence de la finale en une manche sèche », reconnaît Alain Béral. « Le champion était beau mais pour aller en Euroleague, il faut être sûr que ce soit

le meilleur qui gagne et sur un match, je considère qu’on ne peut pas déterminer quelle a été la meilleure équipe. On n’a pas construit

d’expérience en Euroleague parce que ceux qui y allaient y allaient bien souvent pour la première fois et devait repartir de zéro. Les joueurs, les coaches, les staffs n’avaient pas de vécu de ce qu’était l’Euroleague et surtout ne savaient pas comment la gérer. »

Une « très grosse prime » au vainqueurLe changement de format gommera-t-il ces écueils ? On sait déjà que les futurs champions seront mieux armés qu’ils ne l’étaient par le passé. Fidèle à sa politique, Alain Béral souhaite introduire une prime pour

Samedi se tiendra la 8e et dernière édition des finales du championnat de France en une manche sèche. Un format quasi unique en Europe qui n’a pas vraiment renforcé le basket français.

Par Florent de LAMBERTERIE

MATCH SEC À BERCY : LE BILAN

TOUT ÇA POUR ÇA

Les champions de France couronnés à Bercy ont cumulé 23 succès en Euroleague contre 59

défaites, soit 28% de victoire.

le champion, ainsi que pour le finaliste et les équipes qualifiés en Eurocup. Une prime « substantielle » dès l’année prochaine et une « très grosse augmentation » à compter de la suivante, où le nouveau contrat signé avec Canal+ (6,2 millions par an contre 4,8 pour l’année prochaine) entrera en vigueur. Par ailleurs, forte des bonnes affluences enregistrées durant les playoffs (98% de remplissage en demi-finales de Pro A), la ligue espère que les futurs finalistes dopent leur recettes billetterie avec le retour des finales en cinq manches, voire même en sept d’ici quelques années. « On ne se refuse pas d’y penser à l’avenir », conclut le président de la LNB. n

SEPT ANNÉES DANS LE RÉTROAnnée Pro A Pro B Affluence

2005 Strasbourg b. Nancy Brest b. Évreux 13.200

2006 Le Mans b. Nancy Orléans b. Châlons 14.500

2007 Roanne b.Nancy Vichy b. Quimper 14.328

2008 Nancy b. Roanne Besançon b. Poitiers 14.500

2009 ASVEL b. Orléans Poitiers b. Limoges 14.665

2010 Cholet b. Le Mans Pau b. Limoges 14.488

2011 Nancy b. Cholet Nanterre b. Dijon 14.502

Quelque soitl’affiche, Bercya toujoursaffichécomplet pourles finalesLNB (ici en2010-11).

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BOULAZAC EN PRO A

LE VILLAGE DANS LES NUAGESLa finale de Pro B n’aura qu’une importance honorifique. Le Boulazac Basket Dordogne, qui dispute les premiers playoffs de son Histoire, est d’ores et déjà certain d’accompagner Limoges en Pro A. Le club de cette commune de 7.000 habitants vit un rêve éveillé. Mais garde les pieds sur terre avant le grand saut.

ParAntoine LESSARD

S amedi dernier à Beaublanc ils étaient presque tous là. Trois jours après leur victoire à Reims face au CCRB, leur billet pour Bercy en poche, les

Boulazacois sont venus supporter le CSP opposé à Fos-sur-Mer. L’équation était simple. Une victoire des Limougeauds envoyait le BBD, son dauphin en saison régulière, directement en Pro A avant même de jouer la finale. On comprend mieux pourquoi une large délégation a fait le déplacement en Haute-Vienne. Thomas Dubiez, Mehdi Cheriet, Kris Morlende, les trois Américains, Ryan Ayers, Amadi McKenzie et Darryl Monroe, les deux assistants coaches, Nicolas Mesteilman et Thomas Andrieux, le directeur commercial Pierre Bonneau, tous étaient

présents dans les travées de Beaublanc ainsi qu’un bon groupe de supporters périgourdins. Les Fosséens leur ont donnés quelques sueurs froides. Et pas qu’à eux. À une centaine de kilomètres de là, à Boulazac, calés devant la retransmission du match sur lnb.tv, leur radio branchée sur France Bleu Périgord, Sylvain Lautié et son président Jacques Auzou ont stressé eux aussi pendant une bonne heure et demie. Le combat fut âpre. Et pas qu’au figuré. Après s’être donné le coup de poing au milieu du troisième quart-temps, Raphaël Desroses et Richard Roby ont été disqualifiés. Sambou Traoré est sorti une arcade en sang. Le CSP n’en menait pas large à trois minutes de la fin (75-80) mais

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LES GRANDES DATES DE BOULAZAC

DE LA N3 À LA PRO A

a fi ni par s’en sortir sur une dernière accélération de la paire Gomis-McAlarney. Alors seulement, les Périgourdins ont pu se lâcher et célébrer dans la liesse générale leur accession en Pro A. Dans l’espace VIP d’après-match, on a vu Pierre Bonneau enfi ler un T-shirt vert à l’effi gie du CSP. L’image peut paraître incongrue à une semaine de retrouver Limoges à Bercy. Mais fi nalement pas tant que cela. Cette fi nale n’aura qu’une importance honorifi que, comme celles de 2010 (Pau-Limoges) et de 2011 (Nanterre-Dijon).

« Une accélération dans l’Histoire du club »Avant même de monter à la capitale avec son millier et demi de supporters, la saison du BBD est d’ores et déjà une réussite totale. « On est monté, on a fait des bons coups en Coupe de France, notre public s’est découvert. Bercy, c’est le bonus du bonus », rigole Sylvain Lautié. Sept ans après son accession en Pro B et 18 jours après avoir joué le premier match de playoffs de son Histoire, le club de cette commune de 7.000 habitants a gagné sa place parmi les ténors. Le BBD joue d’ailleurs beaucoup de cette image du petit poucet, quand bien même la ville de Boulazac fait partie de l’aire urbaine de Périgueux (30.000 habitants) et qu’il profi te évidemment du tissu économique de la ville voisine. « Mais il n’y a pas un euro qui vient de la mairie de Périgueux », rappelle Pierre Bonneau. L’exploit est d’autant plus retentissant que le club a réussi

à transformer une terre de rugby en terre de basket. Le seul autre club professionnel du coin, le C.A. Périgueux, a terminé lanterne rouge de Pro D2. Comme l’explique Bonneau, « les spectateurs sont tombés dans la marmite. »Tout est allé très vite ces dernières semaines. « Depuis quelques jours, j’ai quelques diffi cultés à intégrer cela », nous a avoué le président (et maire) Auzou, lundi après-midi de retour de la capitale. « Les joueurs et les supporters nous en font rêver toute l’année mais quand c’est une réalité, c’est un peu différent. Les playoffs, la montée, Bercy samedi, ça fait beaucoup de choses d’un coup. C’est sûr qu’il y a une accélération dans l’Histoire du club. » Une accélération qu’il convient de bien négocier.Samedi soir, en fi n de soirée, le président a retrouvé ses joueurs, son staff, ses supporters à l’Epsilon de Boulazac, pour célébrer la montée. Il n’a pas terminé la nuit avec eux dans une discothèque à Périgueux. « Je commence à être un vieillard, je suis rentré à 2 heures », s’amuse-t-il « mais je n’ai pas dormi de la nuit. Dès hier après-midi (dimanche), on avait une réunion de travail. » Le BBD réfl échit déjà à moyen terme. « On va dégager deux ou trois dirigeants qui ne vont pas travailler sur la saison qui arrive mais sur N+2. C’est la clé du maintien sur une moyenne durée. »

Les bases sont solidesLe club avance vers l’élite avec quelques certitudes. Ses structures n’ont rien à envier à quelques clubs de Pro A – « On n’a pas de manager général mais on a une bonne équipe administrative, comptable, commerciale et un bon staff médical » – sans pour autant grêver son budget. À l’instar d’un club comme Poitiers, son ratio masse salariale/budget est très bon. La répartition des ressources est exemplaire pour un club de Pro B. Ici, les collectivités apportent moins de 30% du budget, le sponsoring plus de 50% (1,1M€ sur 2M€). La base est d’autant plus solide que l’avenir du club ne dépend pas d’un ou deux gros sponsors pouvant retirer leurs billes à tout moment. Le BBD

c’est 350 entreprises partenaires avec un ticket moyen de 3.000€. « Même quand on perd un ou deux partenaires, ça n’a jamais remis en question l’édifi ce fi nancier du club », dit Pierre Bonneau.Le BBD c’est aussi une salle de 5.200 places, le Palio, la septième salle française en terme de capacité, plus de 3.000 spectateurs en moyenne (2e derrière Limoges), 2.200 abonnés. La salle peut contenir les trois quarts des habitants de Boulazac ! Un bel outil pour continuer à grandir. « Le club est prêt parce que les infrastructures étaient là avant le sportif », estime Sylvain Lautié. « Généralement c’est le contraire. Tout a été bien pensé depuis de nombreuses années. » L’objectif est de présenter à la DNCCG un budget compris entre 2,6 et 2,7M€ pour la première saison en Pro A – de quoi atteindre une masse salariale autour du million d’euros – puis de tendre rapidement vers les 3M€.L’équipe, maintenant. « Ce n’est pas la composition de l’équipe qui sera la plus problématique la première année. L’année suivante, c’est autre chose », pose le président. D’abord, Sylvain Lautié et Nicolas Mesteilman ont été reconduits pour

deux ans. Ensuite, le club s’est entendu avec plusieurs de ses joueurs depuis plusieurs mois pour continuer l’aventure en Pro A. Arnaud Kerckhof, Thomas Dubiez, Yannick Gaillou et Mehdi Cheriet, soit quatre JFL, sont d’ores et déjà sous contrat. Les tractations étaient déjà en cours pour conserver les Américains Ryan Ayers et Amadi McKenzie. Elles ont commencé samedi dernier avec l’agent de Darryl Monroe dès lors que le billet pour la Pro A a été composté. Condition sine qua non pour que le vice-MVP étranger de la saison envisage de rester en Dordogne.La saison de Monroe, ses playoffs de feu, ses coups d’éclats contre Boulogne (un match à 42 d’éval’, un autre à 40), son jeu tout en contrôle, ses paniers clutchs, tout cela a attisé les convoitises de quelques équipes de Pro A. Mais le BBD n’a pas perdu espoir de garder son

pivot star. En revanche, Issife Soumahoro, Fred Adjiwanou, Saidou Njoya et Kris Morlende seraient sur le départ. « On conservera au minimum 6 ou 7 joueurs », indique

Lautié, qui n’exclut pas d’user du quota autorisé de cinq Américains. « Mais pas forcément cinq Américains stars. Il est hors de question que des joueurs viennent pour sortir du collectif. Poitiers fait des saisons en se maintenant avec un réel collectif et un réel art de vivre ensemble. »Avant de se projeter pleinement vers la saison pro-chaine, le club a une fi nale à jouer. Sa grande première à Bercy, « pour essayer de vivre le rêve jusqu’au bout », dit Jacques Auzou. « Il y a de la joie dans les cœurs du Périgord autour de ce résultat. Nous sommes devant une situation inédite tous sports confondus en Dordogne. On a un vrai phénomène. » Un convoi d’une trentaine de bus va rallier la capitale. « Boulazac, le nom de la ville fait un peu rire, mais maintenant on ne va plus faire rire du tout », annonce Pierre Bonneau. « On sait que ça va être diffi cile en Pro A mais l’objectif, c’est que les gens aient du respect pour cette ville, ce département, qu’on parle de nous de manière positive. On va le faire à Bercy !» ■

LES PLUS PETITES VILLES DE LA PRO A 2012-13

Club PopulationBoulazac 7.000 Gravelines 11.500 (*) Roanne 36.800 Chalon 45.500 Cholet 54.000

1992 Construction de l’Agora (1.800 places) 1994 Accession en Nationale 31998 Accession en Nationale 22003 Accession en Nationale 12005 Accession en Pro B2008 Déménagement au Palio (4.300 puis 5.200 places)2012 Accession en Pro A

(*) 110.000 habitants avec Dunkerque.

LES PLUS PETITES VILLES DE LA PRO A 2012-13

« Pas un euro vient de la mairie de Périgueux »

Pierre Bonneau

La joie des hommes de Sylvain Lautié : Boulazac est assuré de la montée quel que soit le résultat de la fi nale !

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14 LA GAZETTE

ORLÉANS RESTE AUX PORTES DE BERCY

BATTUS ET ABATTUS ?

D émarche empesée et regard hagard, Philippe Hervé avait cette allure de boxeur groggy lorsqu’il pénétra en salle de presse. « J’avoue

que je n’ai pas trop envie de parler », s’excusait presque l’ancien coach de Chalon, abattu plus qu’en colère. « La déception est énorme, à la hauteur des ambitions que nous avons eues dans ces playoffs. C’est pour vous dire l’ambition qui était la nôtre. »Troisième puissance d’un championnat qui focalisa essentiellement sur le duel à distance entre Gravelines et Chalon, Orléans n’avait plus de complexes depuis longtemps. « On s’imaginait vraiment aller à Bercy et peut-être encore beaucoup plus loin », nous confiait Christophe Dupont, président de l’OLB. « On était la surprise du championnat et on voulait continuer à être la surprise des playoffs. Finalement, la surprise vient du fait que nous ne sommes pas en finale. »Le scénario de la série légitime l’intime conviction des Orléanais. Égale à l’Élan sur l’ensemble de trois duels tous joués en deux possessions ou moins, dominatrice lors de toutes les premières mi-temps (+3, +16 et +11), l’escouade de Philippe Hervé a respecté son plan de bataille en maintenant la meilleure attaque de la Pro A

et son MVP Blake Schilb (12,6 pts à 30,7% en demi) sous leurs standards habituels (75,6 pts contre 83,1 en saison régulière). Vendredi soir, à moins de neuf minutes du terme (51-67), il a manqué une gestion plus sereine de la gonfle (18,3 ballons perdus contre 15,6 pour Chalon sur la série) pour qu’Orléans passe du statut de challenger à celui de finaliste. « Mais je suis très fier de cette équipe, très heureux de l’avoir vue sortir du coin du bois », se réconfortait le président orléanais, certainement conscient qu’une place dans le Top 4 était loin d’être

acquise neuf mois plus tôt.

Revenus de très loinAu sortir d’une saison 2010-2011 marquée par son net recul dans la hiérarchie

(11e), l’OLB nouveau, remodelé à 60%, avait suscité plus de doutes que de certitudes : une mène 100% made in France, Amara Sy en petite forme (8,5 pts en 2010-2011) et une paire expérimentale de pivots (Joseph/Monds) laissaient craindre une saison dans le ventre mou, une estimation d’ailleurs très vite confirmée sur le terrain. « Nous avons perdu nos trois premiers matches et, du coup, personne ne parlait de nous », rappelait Cedrick Banks après l’élimination. « Nous avons prouvé aux gens qu’ils avaient tort. »Une défense de fer (70,6 pts encaissés et 9,3 interceptions, 2e), un mental d’acier et la volonté ferme de jouer pour les autres (18,6 passes, 1er) ont fait pencher le finaliste 2009 dans la partie haute du classement. Une fois son départ approximatif oublié, Orléans réussit même à tenir exactement le même rythme en championnat que son récent bourreau (21 victoires et 6 défaites). « On savait qu’on pouvait avoir une ambition et on ne s’est pas réfugié derrière les statuts d’outsiders ou de favoris », jugeait coach Hervé. « Aujourd’hui, il manque un rien à cette très belle histoire. »Il y aura maintenant peu de temps pour les regrets. « Ce qui est évident, c’est qu’après une déception comme celle-là, on va être confronté à la nécessité de relancer la machine », expliquait le GM Gil Villain dans les couloirs du Colisée. De retour sur la scène européenne la saison prochaine, l’équipe demi-finaliste pourrait ne pas obtenir le luxe du travail dans la continuité. Alors que des

« On s’imaginait vraiment aller à

Bercy » Christophe Dupont

« On verra bien avec qui on fera » Philippe Hervé

L’OLB, qui a joué les yeux dans les yeux avec Chalon, a cru dur comme fer à ses chances de finale et même de titre. Une fois la déception digérée, il faudra vite repenser un effectif où de nombreux départs sont à envisager.

Par Jérémy BARBIER, à Chalon

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discussions au cas par cas s’engageaient cette semaine, seuls Yohann Sangaré, Georgi Joseph et Maël LeBrun sont certains d’être encore dans le Loiret à la reprise.

Combien de départs ?Marco Pellin, qui dispose d’une clause de sortie, teste déjà le marché. Brian Greene, s’il trouve un job dans les rangs d’une équipe Euroleague, pourra se libérer. Tous leurs coéquipiers peuvent déjà partir sans conditions. « Je ne sais pas ce qui va se passer pour moi », confiait ainsi Cedrick Banks, deuxième scoreur de ce groupe (13,9 pts). « J’ai des options. »Des options, Amara Sy en possède à revendre. Déjà annoncé ici et là depuis plusieurs semaines, le deuxième meilleur joueur français de la saison a encore vu sa popularité grimper pendant des playoffs de toute beauté (16,4 pts, 5,8 rbds, 2,8 pds et 18,6 d’évaluation). « L’Amiral », qui aspire certainement à un salaire revalorisé, semble déjà avoir tourné la page orléanaise. « Pour moi, aujourd’hui, je ne suis plus ici, plus à

Orléans », confiait-il à nos confrères de la République du Centre en début de semaine. « Dans tous les

Malgré une bonne saison, Amara Sy n’est pas parti pour rester à Orléans.

Cedrick Banks et l’OLB sont passés tout près de l’exploit.

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ORLÉANS RESTE AUX PORTES DE BERCY

BATTUS ET ABATTUS ?

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CHOLET RATE UNE TROISIÈME FINALE

UN PAS EN ARRIÈRE ?Champion en 2010 et fi naliste en 2011, bourreau du BCM cette saison, l’équipe d’Erman Kunter a peut-être mangé son pain blanc.

C holet n’étant même pas certain de participer aux playoffs après 28 journées, l’élimination du dernier qualifi é aux portes

de la fi nale est évidemment à relativiser. « Il y a toujours des regrets quand on échoue si près mais on venait quand même de très loin après cette saison compliquée », concédait le président Patrick Chiron en début de semaine. « Cette saison ne restera pas dans les annales mais elle correspond à notre niveau actuel. »La question est maintenant de savoir quelle sera la compétitivité de l’équipe d’Erman Kunter à l’automne prochain. À écouter le président Chiron, son club arrive sans conteste à la fi n d’un cycle. « C’est une reconstruction après les années exceptionnelles qu’on vient de vivre. On va rentrer un peu plus dans le rang et il y aura certainement beaucoup de changements. » La signature de William Gradit pour Roanne est le premier départ offi ciel d’une liste qui devrait très vite s’élargir.

Une indemnité pour CauseurAnnoncé en Espagne ou en Russie, le MVP Fabien Causeur, sous contrat jusqu’en 2013,

ne sera pas retenu contre sa volonté. « Nous ne sommes pas dupes, on sait bien qu’il est sollicité », admet son président. « S’il est sollicité par des clubs qui peuvent le faire grandir, on ne mettra pas d’opposition. On aurait essayé de se battre pour trouver un accord si on avait fait l’Euroleague mais là, il faut être réaliste, aussi bien pour nous que pour lui. Si Fabien franchit une étape supplémentaire, c’est bien pour tout le monde. »Très logiquement, le club des Mauges compte maintenant récupérer l’indemnité négociée autrefois en prévision d’un départ anticipé. « Il y a quelque chose de prévu, c’est incontournable. » D’autant plus incontournable que le pécule en question permettra de gonfl er légèrement des fi nances moins fl orissantes. « Le budget est un peu à la baisse. Il sera autour de 4.500.000 euros, ce qui reste correct dans notre championnat. » Habitué à activer ses réseaux pour dénicher les perles rares, Erman Kunter, qui honorera la saison prochaine sa dernière année de contrat, se prépare à une intersaison studieuse. ■

Jérémy BARBIER

clubs par lesquels je suis passé, les premiers à qui l’on parle, ce sont tes propres joueurs. »Amara pourra-t-il réviser sa position après discussion avec le staff ? Est-il vraiment une priorité de recrutement ? « C’est le coach qui le dira », tranchait Gil Villain la semaine dernière. « Il gère les joueurs au quotidien, il est normal qu’il fasse les choix. » Quelques minutes après l’ultime sortie de cette fi ne équipe, Philippe Hervé n’avait pas encore l’esprit tourné aux signatures potentielles. « On est reparti sur de très très bonnes bases. Une entité et un club, c’est beaucoup plus fort qu’un individu. C’est Orléans qui compte. On verra bien avec qui on fera. Tout de suite, j’avoue que je suis incapable de dire des choses sensées et réfl échies car je n’ai pas du tout préparé ça. »À Blake Schilb qui patientait à ses côtés pour lui suc-céder en conférence d’après-match, celui qui fi t monter Chalon en Pro A il y a seize ans n’avait qu’un message à délivrer. « Allez chercher le titre pour nous aussi car vous savez que maintenant, je serai votre supporter n°1. Ayez une petite pensée pour nous. Allez chercher ce titre et on pourra toujours se consoler en se disant qu’on a perdu contre les champions. » ■

Fabien Causeur a peut être livré son dernier match avec Cholet

PRO APRO APRO APRO APRO APRO APRO APRO APRO A Spécial Spécial Spécial Spécial Spécial Spécial PlayoffsPlayoffsPlayoffs Spécial Playoffs Spécial Spécial Spécial Playoffs Spécial Playoffs Spécial Playoffs Spécial Spécial Spécial Playoffs Spécial

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6/6 *Cholet bat Le Mans 75-71Cholet Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsF.Causeur* 34 5-12 2-6 6-8 2 1 - 1 2 18P.Christopher 30 7-13 1-5 1-1 6 1 - - 1 16R.Dozier* 28 7-11 - 2-4 6 1 1 1 2 16R.Falker 25 3-4 - 1-1 5 1 - 4 - 7D.Nelson* 38 3-14 0-2 - 3 5 1 - 1 6R.Gobert* 15 3-3 - - 2 2 - 4 2 6W.Gradit* 10 2-3 0-1 - 1 1 - - - 4L.Vebobe 12 1-1 - - 4 - 2 - 1 2C.Ona Embo 8 0-1 - - 3 - - - - -Total 200 31-62 3-14 10-14 32 12 4 10 9 75Le Mans Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsJ.P.Batista* 26 9-17 - 3-5 3 1 - 1 1 21T.Rochestie* 35 6-9 3-4 2-3 3 4 1 - 1 17A.Acker 33 4-9 2-2 2-2 7 5 - - 3 12C.Kahudi* 39 3-9 2-5 - 6 2 2 1 - 8M.Sommerville* 27 3-6 0-1 1-2 4 1 - 1 2 7A.Koffi 14 2-5 - - 2 - - - - 4T.Bryant 11 1-3 - - 1 - 1 - 1 2A.Eito 11 0-2 0-1 - 2 - - - 1 -M.Kouguere* 4 - - - - - - - - -Total 200 28-60 7-13 8-12 28 13 4 3 9 71

8/6 *Chalon bat Orléans 83-81Chalon Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsB.Schilb* 32 6-17 0-4 7-8 6 4 3 - 5 19M.Delaney* 33 5-13 3-8 0-2 4 3 1 - - 13A.Aminu* 30 6-15 - 1-1 6 1 3 1 3 13I.Evtimov* 30 3-7 2-5 - 10 - - - 3 8N.Lang 14 3-5 2-4 - 3 - 1 - - 8B.Smith 10 1-4 - 6-6 1 1 - - - 8L.Prowell 10 3-4 2-2 0-1 2 - - - 1 8S.Tchicamboud* 33 2-7 0-3 2-2 1 8 2 - 4 6M.Jean-Baptiste Adolphe 8 0-1 - - 5 - - - 2 -Total 200 29-73 9-26 16-20 38 17 10 1 18 83Orléans Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsC.Banks* 36 9-17 7-12 4-4 5 4 4 - 2 29A.Sy* 35 2-5 1-1 9-12 6 3 2 4 6 14G.Joseph* 25 4-6 - 4-6 5 2 1 - 3 12B.Greene 22 3-8 3-5 1-2 4 2 - - 3 10M.N’Doye* 22 2-6 1-4 - 4 2 1 - 4 5M.Pellin* 26 2-4 0-2 - 4 6 2 - 3 4O.Barro 11 2-2 - - 4 - 1 - 1 4Y.Sangare 22 1-4 0-1 1-2 3 3 - - - 3M.Lebrun 1 0-1 0-1 - - - - - - -Total 200 25-53 12-26 19-26 35 22 11 4 22 81

9/6 *Le Mans bat Cholet 78-69Le Mans Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsJ.P.Batista* 27 7-14 - 3-4 7 1 - 1 2 17C.Kahudi* 37 4-7 2-4 3-4 7 1 1 - 1 13T.Bryant 13 5-8 3-3 - 2 1 - - 1 13M.Sommerville* 22 2-4 1-2 6-8 5 - 2 - 3 11T.Rochestie* 32 2-3 1-1 4-4 1 5 - - 1 9A.Acker 30 2-10 0-3 2-2 3 4 1 - - 6A.Koffi 18 3-6 - - 4 - 1 1 1 6A.Eito 17 1-2 1-2 - 1 2 2 - 1 3M.Kouguere* 4 0-1 0-1 - 1 - - - - -Total 200 26-55 8-16 18-22 31 14 7 2 10 78Cholet Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsF.Causeur* 37 6-9 2-4 2-2 2 6 - - 3 16P.Christopher 30 6-11 3-6 - 3 - 1 - - 15R.Dozier* 30 5-10 - - 4 1 1 1 2 10W.Gradit* 10 4-6 2-3 - - - 1 - 1 10D.Nelson* 31 3-11 0-1 1-1 6 3 1 - 1 7C.Ona Embo 12 2-5 1-2 - - 1 - - 3 5L.Vebobe 13 2-2 - 0-1 - - - - 1 4R.Falker 31 0-3 - 2-2 5 3 1 - - 2R.Gobert* 6 0-1 - - - - - - - -Total 200 28-58 8-16 5-6 20 14 5 1 11 69

PRO BPLAYOFFSQuarts de finaleLimoges (1) élimine Évreux (8) : 2-1

Mercredi 23 mai

Évreux bat *Limoges 72-67Samedi 26 mai

Limoges bat *Évreux 86-82 a.p.Mardi 29 mai

*Limoges bat Évreux 72-65Fos (5) élimine Aix (4) : 2-1

Mardi 22 mai

*Aix-Maurienne bat Fos-sur-Mer 84-75Vendredi 25 mai

*Fos-sur-Mer bat Aix-Maurienne 72-54Mardi 29 mai

Fos-sur-Mer bat *Aix-Maurienne 86-67Boulazac (2) élimine Boulogne (7) : 2-1

Lundi 21 mai

*Boulazac bat Boulogne-sur-Mer 75-73Vendredi 25 mai

*Boulogne-sur-Mer bat Boulazac 82-80Mardi 29 mai

*Boulazac bat Boulogne-sur-Mer 90-72Ch.-Reims (3) élimine Bordeaux (6) : 2-1Mardi 22 mai

Bordeaux bat *Châlons-Reims 79-71Vendredi 25 mai

Châlons-Reims bat *Bordeaux 87-64Mardi 29 mai

*Châlons-Reims bat Bordeaux 84-64

Demi-finalesLimoges (1) élimine Fos (5) : 2-1

Samedi 2 juin

*Limoges bat Fos-sur-Mer 87-82Mercredi 6 juin

*Fos-sur-Mer bat Limoges 75-61Samedi 9 juin

*Limoges bat Fos-sur-Mer 91-84Boulazac (2) élimine Ch.-Reims (3) : 2-0

Dimanche 3 juin

*Boulazac bat Châlons-Reims 76-68Mercredi 6 juin

Boulazac bat *Châlons-Reims 74-68

FinaleÀ Bercy, samedi 16 juin

Limoges (1) – Boulazac (2), à 14h en direct sur Sport+

Boxes-scores6/6 *Fos bat Limoges 75-61Fos Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsS.Giffa* 27 5-7 1-1 1-2 4 2 1 1 2 12S.Gay* 23 6-10 0-1 - 9 1 - 1 - 12B.Clark* 23 4-10 0-4 4-7 6 2 2 - 3 12P.Haquet* 29 4-7 2-4 - 5 4 2 - - 10R.Roby 26 4-10 1-2 0-3 8 3 2 1 2 9E.Choquet* 32 3-9 1-4 1-2 3 5 2 - 2 8M.Dia 16 2-6 1-2 3-4 5 2 - - 1 8K.Atamna 17 0-2 0-2 3-4 1 - 1 - 1 3W.Soliman 6 0-2 0-1 1-2 1 1 - 1 2 1C.Cavallo 1 0-1 0-1 - - - - - - -Total 200 28-64 6-22 13-24 42 20 10 4 13 75Limoges Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsC.Massie* 34 6-8 - 3-5 7 3 - 2 3 15R.Desroses* 18 4-5 2-2 1-2 4 2 1 1 - 11K.McAlarney 25 5-12 0-4 0-1 1 3 1 - - 10N.Boungou Colo 14 4-8 1-3 - 1 - 3 1 5 9S.Traore* 29 3-8 - 2-4 6 - - - - 8B.Costner 11 0-3 0-3 4-4 3 1 - 1 2 4J.Gomis* 31 1-5 0-1 - - 2 - - 3 2A.Curti* 18 1-3 0-1 - 6 3 1 - 1 2J.Mipoka 14 0-6 0-3 - 3 1 - - - -F.Zerbo 6 0-1 - - 2 - - - - -Total 200 24-59 3-17 10-16 33 15 6 5 14 61

6/6 Boulazac bat *Châlons-Reims 74-68Châlons-Reims Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsR.Mels* 30 4-13 2-6 5-6 3 3 2 - 3 15B.Mullins* 35 4-8 1-2 2-3 3 1 - - 4 11C.Daniels* 32 5-10 - 1-4 13 1 2 1 1 11N.Carter* 29 2-13 0-3 6-8 4 1 2 - 1 10G.Chathuant 19 3-5 1-3 1-2 4 - - - 1 8K.Joss Rauze* 17 2-4 1-1 2-4 2 - - - - 7P.Beye 4 2-4 - - - - - - - 4K.Corre 15 1-4 0-1 - 4 - 2 - 1 2E.Plateau 19 0-2 - - 2 1 - - - -Total 200 23-63 5-16 17-27 35 7 8 1 11 68Boulazac Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsA.McKenzie* 36 7-20 0-2 2-4 12 2 1 - 3 16T.Dubiez 22 6-9 3-6 1-2 1 1 - - 1 16D.Monroe* 26 6-10 - 1-4 12 1 2 1 2 13R.Ayers* 22 2-6 1-3 3-3 - - - - 1 8A.Kerckhof* 27 3-6 - 1-1 3 2 - - 2 7I.Soumahoro 18 2-3 1-1 0-1 - 2 1 - 1 5K.Morlende 13 2-2 1-1 - 1 - - - 1 5F.Adjiwanou 16 2-4 0-1 - 5 2 - 2 - 4Y.Gaillou* 18 0-3 0-1 - 2 - - - - -M.Cheriet 2 - - - - - - - 1 -Total 200 30-63 6-15 8-15 36 10 4 3 12 74

8/6 *Limoges bat Fos 91-84Limoges Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsK.McAlarney 27 5-11 1-3 7-7 3 6 2 - 1 18N.Boungou Colo* 27 7-7 3-3 1-3 4 1 2 - 3 18J.Gomis 32 5-9 1-1 6-7 2 5 - - 2 17J.Mipoka 26 4-8 2-2 3-4 3 1 1 - 1 13C.Massie* 26 4-7 - 2-5 12 1 1 - 3 10S.Traore* 26 3-8 - 3-5 7 - - 1 1 9R.Desroses* 14 1-3 1-3 1-2 1 - - - 3 4A.Curti* 16 0-3 0-1 2-2 - 2 1 - 3 2F.Zerbo 6 - - - 3 - - - 1 -Total 200 29-56 8-13 25-35 35 16 7 1 18 91Fos Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsB.Clark* 28 5-11 2-7 8-8 7 2 5 - 1 20M.Dia 30 5-12 2-6 1-1 4 1 2 - 3 13S.Gay* 28 5-7 - 3-3 4 3 - 1 4 13R.Roby* 23 6-10 1-2 - 2 1 3 - 2 13E.Choquet* 33 3-9 1-3 1-1 1 7 - - 2 8S.Giffa* 11 3-5 - 2-2 3 - 1 - - 8P.Haquet 28 2-6 1-2 1-3 2 1 1 - 1 6K.Atamna 17 1-1 - - - 2 1 - 2 2W.Soliman 2 - - 1-2 - - - - - 1Total 200 30-61 7-20 17-20 23 17 13 1 15 84

ESPAGNEPlayoffs Liga EndesaQuarts de finale

Vitoria (3) élimine Bilbao (6) : 2-0*Vitoria bat Bilbao 77-73Vitoria bat *Bilbao 90-88

Real (2) élimine Séville (7): 2-0*Real Madrid bat Séville 82-68Real Madrid bat *Séville 82-55Barcelone (1) élimine Alicante (8) : 2-0*Barcelone bat Alicante 73-43Barcelone bat *Alicante 84-57

Valencia (4) élimine Saint-Sébastien (5) : 2-1*Valencia bat Saint-Sébastien 82-60*Saint-Sébastien bat Valencia 86-82*Valencia bat Saint-Sébastien 75-67

Demi-finalesBarcelone (1) élimine Valencia (4) : 3-1*Barcelone bat Valencia 84-57Valencia bat *Barcelone 81-76Barcelone bat *Valencia 80-64Barcelone bat *Valencia 77-73

Real (2) élimine Vitoria (3) : 3-2Vitoria bat *Real Madrid 81-71*Real Madrid bat Vitoria 73-64*Vitoria bat Real Madrid 82-79Real Madrid bat *Vitoria 76-66*Real Madrid bat Vitoria 76-69

FinaleBarcelone (1) – Real Madrid (2) : 1-2*Barcelone bat Real Madrid 81-80Real Madrid bat *Barcelone 75-69Real Madrid bat Barcelone 85-59

Mercredi 13 juin

Real Madrid – Barcelone, à 21h15Samedi 16 juin, si nécessaire

Barcelone – Real Madrid, à 18h

ITALIELEGAQuarts de finale

Sienne (1) élimine Varèse (8) : 3-1*Sienne bat Varèse 92-57*Sienne bat Varèse 88-72*Varèse bat Sienne 73-70Sienne bat *Varèse 91-75Sassari (4) élimine Bologne (5) : 3-0*Sassari bat Bologne 81-72*Sassari bat Bologne 89-86Sassari bat *Bologne 72-71

PRO APLAYOFFSQuarts de finaleCholet (8) élimine Gravelines-Dk (1) : 2-1

Mercredi 23 mai

*Gravelines-Dunkerque bat Cholet 76-73Samedi 26 mai

*Cholet bat Gravelines-Dunkerque 76-65Mardi 29 mai

Cholet bat *Gravelines-Dk 78-72 a.p.Le Mans (4) élimine Nancy (5) : 2-1

Mardi 22 mai

Nancy bat *Le Mans 89-64Vendredi 25 mai

Le Mans bat *Nancy 68-60Mardi 29 mai

*Le Mans bat Nancy 92-84 a.p.Chalon (2) élimine Roanne (7) : 2-0

Mercredi 23 mai

*Chalon bat Roanne 91-70Samedi 26 mai

Chalon bat *Roanne 85-76Orléans (3) élimine PL (6) : 2-0

Mardi 22 mai

*Orléans bat Paris Levallois 70-68Vendredi 25 mai

Orléans bat *Paris Levallois 79-73

Demi-finalesChalon (2) élimine Orléans (3) : 2-1

Vendredi 1er juin

*Chalon bat Orléans 70-65Mardi 5 juin

*Orléans bat Chalon 78-74Vendredi 8 juin

*Chalon bat Orléans 83-81Le Mans (4) élimine Cholet (8) : 2-1

Samedi 2 juin

*Le Mans bat Cholet 83-78Mercredi 6 juin

*Cholet bat Le Mans 75-71Samedi 9 juin

*Le Mans bat Cholet 78-69

FinaleÀ Bercy, samedi 16 juin

Chalon (2) – Le Mans (4), à 17h en direct sur Canal+

Boxes-scores5/6 *Orléans bat Chalon 78-74Orléans Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsA.Sy* 32 8-13 1-3 2-2 9 4 1 - 3 19C.Banks* 29 5-15 4-12 3-4 10 1 1 1 5 17B.Greene 20 4-8 3-5 - 2 - - - 3 11Y.Sangare 15 4-6 0-1 - 2 3 1 - 1 8M.N’Doye* 20 1-2 0-1 4-4 3 - - - - 6G.Joseph* 27 2-8 0-1 1-1 7 2 1 - - 5M.Lebrun 17 2-7 1-5 0-2 4 1 - - - 5M.Pellin* 27 2-5 0-2 - 4 4 1 - 4 4O.Barro 13 1-2 - 1-1 3 - - - - 3Total 200 29-66 9-30 11-14 44 15 5 1 16 78Chalon Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsM.Delaney* 35 7-15 4-9 4-4 3 3 1 - 1 22S.Tchicamboud* 31 4-9 2-4 3-4 4 5 1 - - 13I.Evtimov* 24 4-11 4-10 - 3 - - - - 12B.Schilb* 36 3-9 0-5 2-2 6 6 1 1 5 8A.Aminu 26 3-6 - 1-2 3 1 1 1 4 7L.Prowell 13 2-4 2-4 - 1 - 1 - - 6B.Smith 18 2-4 0-2 - 3 1 3 - 1 4J.Aboudou 4 1-1 - - 1 1 1 - - 2N.Lang 7 0-1 0-1 - - - - - 1 -M.Jean-Baptiste Adolphe* 6 0-2 - - 3 - 1 - 1 -Total 200 26-62 12-35 10-12 27 17 10 2 13 74

Milan (2) élimine Venise (7) : 3-0*Milan bat Venise 92-63*Milan bat Venise 89-83Milan bat *Venise 82-80

Pesaro (6) élimine Cantu (3) : 3-2*Cantu bat Pesaro 78-72*Cantu bat Pesaro 74-47*Pesaro bat Cantu 91-78*Pesaro bat Cantu 80-68Pesaro bat *Cantu 78-69

Demi-finalesSienne (1) élimine Sassari (4) : 3-0

*Sienne bat Sassari 91-68*Sienne bat Sassari 92-66Sienne bat *Sassari 79-64

Milan (2) élimine Pesaro (6) : 3-1*Milan bat Pesaro 84-75*Milan bat Pesaro 84-68*Pesaro bat Milan 85-77Milan bar *Pesaro 73-67

FinaleSienne (1) – Milan (2) : 2-0

*Sienne bat Milan 86-77*Sienne bat Milan 86-58

Mercredi 13 juin

Milan – Sienne, à 20h30Vendredi 15 juin

Milan – Sienne, à 20h30

Dimanche 17 juin, si nécessaireSienne – Milan, à 20h30

Mardi 19 juin, si nécessaire

Milan – Sienne, à 20h30Jeudi 21 juin, si nécessaire

Sienne – Milan, à 20h30

NBA PLAYOFFSConférence Est

1er tourPhiladelphie élimine Chicago : 4-2

*Chicago bat Philadelphie 103-91Philadelphie bat *Chicago 109-92*Philadelphie bat Chicago 79-74*Philadelphie bat Chicago 89-82*Chicago bat Philadelphie 77-69*Philadelphie bat Chicago 79-78

Miami élimine New York : 4-1*Miami bat New York 100-67*Miami bat New York 104-94Miami bat *New York 87-70*New York bat Miami 89-87*Miami bat New York 106-94

Indiana élimine Orlando : 4-1Orlando bat *Indiana 81-77*Indiana bat Orlando 93-78Indiana bat *Orlando 97-74Indiana bat *Orlando 101-99 a.p.*Indiana bat Orlando 105-87

Boston élimine Atlanta : 4-2*Atlanta bat Boston 83-74Boston bat *Atlanta 87-80*Boston bat Atlanta 90-84 a.p.*Boston bat Atlanta 101-79*Atlanta bat Boston 87-86*Boston bat Atlanta 83-80

1 2Playoffs 1

8

4

5

1

2

2

2

1 3

6

2

7

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2

0

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Playoffs 1

8

4

5

2

1

1

1

2 3

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16 CHIFFRESCHIFFRES

1

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PETITES ANNONcES [email protected]

Tél. : 02.43.39.16.21Votre annonce doit nous parvenir au plus tard le vendredi pour une parution le jeudi. Rédigez-la sur papier libre et envoyez-la avec son règlement (par chèque à l’ordre de Norac Presse ou par carte bancaire) à :NORaC PResse-PeTITes aNNONCes75 BLd MaRIe & aLexaNdRe OyON

B.P. 2524472005 Le MaNs Cedex 1

1 seMaINe (TTC) : 5 lignes : 22,90 € 10 lignes : 44,20 € / 15 lignes : 68,60 €3 seMaINes (TTC) : 5 lignes : 53,40 € 10 lignes : 103,70 € / 15 lignes : 126,50 €

2e tourMiami (2) élimine Indiana (3) : 4-2

*Miami bat Indiana 95-86Indiana bat *Miami 78-75*Indiana bat Miami 94-75Miami bat *Indiana 101-93*Miami bat Indiana 115-83Miami bat *Indiana 105-93

Boston (4) – Philadelphie (8) : 4-3*Boston bat Philadelphie 92-91Philadelphie bat *Boston 82-81Boston bat *Philadelphie 107-91*Philadelphie bat Boston 92-83*Boston bat Philadelphie 101-85*Philadelphie bat Boston 82-75*Boston bat Philadelphie 85-75

Finale de conférenceMiami (2) élimine Boston (4) : 4-3

*Miami bat Boston 93-79*Miami bat Boston 115-113 a.p.

*Boston bat Miami 101-91*Boston bat Miami 93-91 a.p.Boston bat *Miami 94-90Miami bat *Boston 98-79*Miami bat Boston 101-88Conférence Ouest1er tour

San Antonio élimine Utah : 4-0*San Antonio bat Utah 106-91*San Antonio bat Utah 114-83San Antonio bat *Utah 102-90San Antonio bat *Utah 87-81Oklahoma City élimine Dallas : 4-0

*Oklahoma City bat Dallas 99-98*Oklahoma City bat Dallas 102-99Oklahoma City bat *Dallas 95-79Oklahoma City bat *Dallas 103-97

L.A. Lakers élimine Denver : 4-3*L.A. Lakers bat Denver 103-88*L.A. Lakers bat Denver 104-100

*Memphis bat L.A. Clippers 92-80Memphis bat *L.A. Clippers 90-88L.A. Clippers bat *Memphis 82-72

2e tourSan Antonio élimine L.A. Clippers : 4-0*San Antonio bat L.A. Clippers 108-92*San Antonio bat L.A. Clippers 105-88San Antonio bat *L.A. Clippers 96-86San Antonio bat *L.A. Clippers 102-99Oklahoma City élimine L.A. Lakers : 4-1*Oklahoma City bat L.A. Lakers 119-90*Oklahoma City bat L.A. Lakers 77-75*L.A. Lakers bat Oklahoma City 99-96Oklahoma City bat *L.A. Lakers 103-100*Oklahoma City bat L.A. Lakers 106-90

FinaleOKC (2) élimine San Antonio (1) : 4-2*San Antonio bat Oklahoma City 101-98*San Antonio bat Oklahoma City 120-111*Oklahoma City bat San Antonio 102-82*Oklahoma City bat San Antonio 109-103Oklahoma City bat *San Antonio 108-103*Oklahoma City bat San Antonio 107-99NBA Finals

Miami (2) - Oklahoma City (2) Match 1 : Joué le mercredi 13 juin

Oklahoma City – MiamiMatch 2 : Vendredi 15 juin

Oklahoma City – Miami, à 3hMatch 3 : Lundi 18 juin

Miami – Oklahoma City, à 2hMatch 4 : Mercredi 20 juin

Miami – Oklahoma City, à 3hMatch 5 : Vendredi 22 juin, si nécessaire

Miami – Oklahoma City, à 3hMatch 6 : Lundi 25 juin, si nécessaire

Oklahoma City – Miami, à 2hMatch 7 : Mercredi 26 juin, si nécessaire

Oklahoma City – Miami, à 3h

Playoffs

1

8

4

5

3

6

2

7

2

3

4

2

4

4

4

4

4

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1

1

1

8

4

5

3

6

2

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3

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LsO Colombes (92) projet ambitieux

(sponsor) recherche pour son équipe 1ère région Féminine un poste 1 (meneuse) et un poste 3

(Ailière). Étudie cependant toutes propositions. Merci

de nous contacter à [email protected]

LsO Colombes (92) projet ambitieux

(sponsor) recherche pour son équipe 1ère région Masculine un poste 1 (meneur) et un poste 5

(Pivot). Étudie cependant toutes propositions. Merci

de nous contacter à [email protected]

*Denver bat L.A. Lakers 99-84L.A. Lakers bat *Denver 92-88Denver bat *L.A. Lakers 102-99*Denver bat L.A. Lakers 113-96*L.A. Lakers bat Denver 96-87

L.A. Clippers élimine Memphis : 4-3L.A. Clippers bat *Memphis 99-98*Memphis bat L.A. Clippers 105-98*L.A. Clippers bat Memphis 87-86*L.A. Clippers bat Memphis 101-97 a.p.

17CHIFFRES

L A F É D É R AT I O N F R A N C A I S E D E B A S KE T B A LL P R É S E N T E LE M ATC H

www.equipedefrancedebasket.com

AP 212x41-v2.indd 1 17/02/12 13:30

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18 ÉCHOS FRANCE

LIÉVIN BASKET 62

FORMER POUR EXISTERPour exister au sein d’une région peuplée de clubs de haut niveau, Liévin compte sur une formation que le club veut haut de gamme.

A ncien coach de Pau-Lacq-Orthez, Laurent Mopsus est monté dans le Nord et a pris ses quartiers à Liévin, 32.000 habitants, afin de

s’occuper de la destinée de l’équipe de Nationale 1 et faire fonction de manager général du club. Une évidence tant les différentes strates du Liévin Basket 62, qui va se faire appeler la saison prochaine LB62, sont imbriquées les unes dans les autres.Ainsi Laurent Mopsus disposera de deux adjoints pour l’équipe 1, qui seront parallèlement préparateurs physiques pour l’ensemble d’un club de deux centaines de licenciés, sachant que les jeunes, à partir de 11 ans, s’entraînent tous les jours avec comme coaches leurs profs d’EPS. « Nous avons une philosophie commune des petits jusqu’aux grands », précise Laurent Mopsus. « On crée des conditions pour que les enfants se développent le plus rapidement possible sur le plan technique avec une programmation physique individualisée, la musculation commence à partir de la catégorie minimes. »

Un programme de sophrologieLe staff du LB62 est composé de 30 éducateurs, deux docteurs dont un médecin du sport, deux ostéos, un kiné, un radiologue – ce qui permet de passer une IRM en 48h –, un nutritionniste, un podologue, un dentiste, un sophrologue, tous mis à disposition de l’intégralité des sections sportives du club. « Un programme de sophrologie donne par exemple les clés pour apprendre à respirer et gérer le stress et cette formation des pros va être étendue jusqu’aux minimes. »

Autour de Liévin se sont développé quantité de clubs masculins (Lille, Orchies, Denain…), mais aussi féminins (de Villeneuve à Saint-Amand en passant par Arras). Mopsus y voit une émulation extraordinaire, pas un frein à l’épanouissement du LB62. « On a créé des relations avec des clubs aux alentours. On a la capacité à aspirer dans chaque catégorie des enfants qui se débrouillent bien. On renvoie l’ascenseur puisque notre objectif c’est de guider ces enfants vers cinq clubs satellites. Nos meilleurs éléments féminins vont ainsi être dirigés vers Arras qui est à 20 minutes. L’autre étape, je pense durant

l’été, c’est de devenir le club satellite du BCM Gravelines-Dunkerque. »12e au final (9 victoires pour 15 défaites) Liévin a appartenu cette saison au ventre mou de la NM1, mais

son coach se félicite que son équipe était la plus jeune de la division à l’exception du Centre Fédéral avec 60% des joueurs passés par les cadets France du club. « On est la seule équipe à avoir battu Saint-Quentin là-bas. On a le potentiel pour jouer à un niveau élevé, il faut y arriver sur la durée. » La prochaine étape, ce sont les playoffs.Et puis comme la construction d’un nouvel équipement pour remplacer l’étriquée Halle Jules-Vézilier (800 places) est en stand by, le LB62 a l’intention de se produire une ou deux fois au Stade Couvert (6.000 places avec la possibilité de se mettre en configuration réduite à 3.500 places) qui a déjà abrité un Final Four d’EuroLeague féminine et qui cet été, comme l’an dernier, va accueillir en grandes pompes les Bleus de Tony Parker. n

Pascal LEGENDRE

60% des joueurs sont passés par les cadets

France du club

Pour sa communication Liévin bénéficie des talents de son Franco-Américain Antown Hoard.

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ÉCHOS FRANCE 19He

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AMAGOU DE RETOUR À ROANNE

« ON VA ÊTRE UNE ÉQUIPE SOLIDE »Recruté pour trois saisons, le combo occupera une place centrale dans la nouvelle équipe façonnée par Luka Pavicevic.

Un an après ton départ, te voici de nouveau à Roanne. Qu’est-ce qui a motivé ce retour ?Je viens d’avoir 27 ans et je cherche de la stabilité. J’ai vraiment envie de m’impliquer dans un club qui me voulait. Plusieurs clubs se sont présentés à moi avec des projets intéressants, notamment Le Mans. J’attendais aussi la réponse de Nancy. Après les playoffs, j’ai étudié en famille les propositions et c’est celle de Roanne qui nous a le plus séduit.

Il est toujours un peu étrange de voir un joueur revenir aussi vite dans son ancien club. Pourquoi avais-tu quitté Roanne il y a un an ?Tout simplement parce que je voulais partir en Europe. Je sortais d’une grosse saison, j’avais fi ni troisième au scrutin de MVP français et je me sentais prêt à retenter une aventure à l’étranger. Malheureusement, les équipes qui se sont proposées étaient des équipes qui n’avaient pas une vraie stabilité fi nancière et pour moi qui avait déjà connu l’expérience de la Grèce, je savais que c’était important. Finalement, je n’ai pas eu à me plaindre car je suis tombé sur Nancy qui jouait l’Euroleague.

Tu as alterné entre le cinq de départ et le banc cette saison. Quel bilan individuel fais-tu de cette année à Nancy ?J’étais dans un rôle nouveau, un peu caméléon. J’ai commencé en sortant du banc et le coach me demandait d’être un joker offensif, un pétard ambulant capable de faire de bonnes choses en peu de temps. C’était un rôle

différent de celui que j’avais eu à Roanne. Pour moi, c’est une saison qui m’a encore permis de grandir et de rejouer l’Euroleague. Il n’y a pas de mauvaise saison, on apprend toujours.

Tu as déjà discuté avec ton futur coach, Luka Pavicevic ? Sais-tu ce qu’il attend exactement de toi ?On s’est rencontré à Roanne avant ma signature. Il veut vraiment que je sois un joueur clé sur la ligne arrière, quelqu’un capable de prendre ses responsabilités, qui montrera l’exemple en défense et qui jouera beaucoup le pick-and-roll. Il a vraiment un projet où je suis intégré.

Un projet où tu seras titulaire ?Cette année, je n’étais pas titulaire mais je termine la saison avec 26 minutes de temps de jeu. Plus jeune, j’étais content quand j’étais dans le cinq mais maintenant, ce n’est plus une priorité. La priorité, c’est d’être bon. Si tu me mets dans le cinq pour jouer quinze minutes, je laisse ma place.

Roanne a également recruté Victor Samnick et William Gradit. Que penses-tu de ces signatures ? C’est le scouting fait au préalable et c’est tout à fait dans la lignée du discours que le coach m’avait tenu. On va être une équipe solide et solidaire car l’objectif est de défendre très dur. Cela va être très intense et je pense que ces deux signatures correspondent vraiment aux attentes du coach.n

Propos recueillis par Jérémy BARBIER

Du 8 juillet au 19 août 2012 Filles et garçons de 10 à 17 ans

Documentation

gratuite

sur demande

BP 60024 • 88191 GOLBEY CedexTél. 03 29 38 20 88 • Fax 03 29 38 17 74www.sports-association-vacances.fr

été

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220ème édition

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20 ÉCHOS EUROPE

EN BREFBamberg est le champion d’Allemagne (3-0) après une troisième victoire samedi denier face à Ulm (97-95). Le club réalise ainsi le doublé coupe/championnat pour la troisième année consécutive… Le GM de Bamberg, Wolfgang Heyder, a annoncé le départ de Marcus Slaughter (11,8 pts et 6,9 rbds en Euroleague) pour le Real Madrid… Où il rejoindra Sergio Rodriguez (7,4 pts, 5,4 pds en Euroleague), qui devrait bien être présent pour sa dernière année de contrat… Sienne a prolongé David Moss (8,2 pts, 2,6 rbds en Euroleague) pour deux saisons… Le club hongrois de Szolnok a reçu une wild card pour participer à la prochaine Ligue Adriatique. Il remplace le Maccabi Tel-Aviv… Deux Américains ont obtenu leur passeport monténégrin et pourraient donc participer aux qualifi cations pour l’Euro 2013 : il s’agit du meneur du Mans Taylor Rochestie et de l’ancien de Roanne et Strasbourg, Brion Rush (à Samara en 2011-12).

C.P.

BESIKTAS CHAMPION DE TURQUIE

37 ANS D’ATTENTE !

Avec un doublé coupe/championnat et l’EuroChallenge, Besiktas vit une saison idéale. Le duel

l’opposant à l’Anadolu Efes a été rondement mené par le Besiktas, qui a commencé par deux victoires à la Sinan

Erdem, une autre, largement, à domicile et enfi n la dernière lundi. Les deux seules défaites de la série n’ont été concédées que sur le fi l (67-69 et 82-84 après prolongations).Il y a une logique. Avant la finale, le

parcours de Besiktas en playoffs avait en effet été tout simplement exemplaire. Classé à la 4e place de la saison régulière (22-8), il a d’abord écarté le champion en titre, le Fenerbahçe, en quart de finale (2-0), puis le champion

Lundi, le Besiktas, tombeur de Chalon en fi nale de l’EuroChallenge, s’est adjugé le titre national. Une première depuis 1975 !

Par Claire PORCHER

de la saison régulière, le Galatasaray (3-1), avant de s’attaquer à l’Anadolu Efes.

Williams et Arroyo = choix gagnantsLors de l’ultime rencontre (alors que le futur champion menait 3-2), cinq joueurs du Besiktas ont terminé avec 10 points ou plus dans une rotation réduite à sept joueurs (Marcellus Kemp n’a joué que 2 minutes). Le plus en vue a encore été l’inévitable Carlos Arroyo, qui a compilé 18 points, 5 rebonds et 8 passes.Fin 2011, l’expérimenté meneur portoricain avait remplacé Deron Williams, reparti aux États-Unis à la fin du lock-out. La star NBA a marqué le club de son empreinte (son numéro 8 a même été retiré !) avec 19,7 points et 6,4 passes en ligue et 33,7 points et 4,7 passes en EuroChallenge (dont les fameux 50 pts contre Göttingen). Mais Arroyo a brillamment pris le relais avec des prestations moins clinquantes mais non moins précieuses : 14,7 points et 4,4 passes en championnat et 10,7 points et 3,6 passes en EuroChallenge. n

LES SCORESBesiktas bat *Efes 82-75Besiktas bat *Efes 76-71Efes bat *Besiktas 69-67*Besiktas bat Efes 81-55*Efes bat Besiktas 84-82 OT*Besiktas bat Efes 80-76

ITALIE

AVANTAGE SIENNEContrat rempli pour la

Montepaschi qui a parfaitement réussi

son entrée en matière dans les playoffs italiens avec deux victoires à domicile. La première rencontre a été remportée 86 à 77, puis Sienne n’a laissé aucune chance à Milan dans la deuxième. La Montepaschi a dominé chaque quart-temps pour finir cette rencontre à sens unique sur le score sans appel de 86 à 58 ! Si, dans le premier match, Sienne s’est fait peur en laissant revenir Milan à 5 points (après

+18), lundi soir le débat a vite été clos. Bo McCalebb a encore dominé les débats avec 21 points (5/9 à deux et 3/4 à trois-points), 2 rebonds et 5 passes en 27 minutes. Annihilé, Milan a shooté à 40,5% à deux-points et 33,3% (4/12) à trois-points. Pour conserver son titre dans ce duel au meilleur des sept matches, le premier de la saison régulière (24-8) doit confirmer à Milan mercredi (hors bouclage) et vendredi avant un éventuel retour à domicile dimanche. n

C.P.

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Après l’EuroChallenge (ci-dessus) Besiktas remporte le championnat turc.

Ksistof Lavrinovic et Sienne sont bien partis pour conserver leur titre face à Milan.

Page 21: BasketNews 608

ÉCHOS EUROPE 21

LE SPIROU DETRÔNÉ

OSTENDE, NOUVEAU ROI

ESPAGNELE SACRE MADRILÈNE ?

L e Spirou Charleroi restait sur quatre titres nationaux. Mais le déterminant match

5 a tourné à l’avantage d’Ostende. Comme toute la série (alors à 2-2), la rencontre a été extrêmement indécise. Vendredi dernier, à la fin du temps réglementaire, les deux finalistes ne sont pas arrivés à se départager à la Sleuyter Arena (70-70). En prolongation (une première dans une finale de la ligue belge), grâce au trois-points de Matt Lojewski à 23 secondes du terme et à la maladresse de Justin Hamilton aux lancer-francs (0/2 à 8 secondes), Ostende l’a finalement emporté sur le score de 75 à 74.Un finish inoubliable pour le public belge et les acteurs du scénario à suspense. « C’est une sensation vraiment incroyable. Charleroi était l’équipe à battre. C’est notre

représentant en Euroleague, le monstre du basket belge. On n’était pas du tout favori avant cette finale qui a été la plus belle des dix dernières années. C’est vraiment une finale mémorable »,

a expliqué l’arrière d’Ostende, « Doum » Lauwers. Le manager, Philippe Debaere, a souligné après la rencontre que l’arrivée de Brent Wright avait fait beaucoup de bien à l’équipe. Pour sa première saison à

Ostende (11,6 pts, 5,3 rbds et 1,4 pd), ce dernier a été élu MVP des finales l’opposant à son ancienne équipe, avec qui il avait gagné deux titres en 2010 et 2011. n

C.P.

M adrid est peut-être le nouveau champion d’Espagne après le match

4 de mercredi (hors bouclage) – en cas d’égalité, les deux équipes se départageront samedi. Car lundi, pour le premier match à la Caja Magica, Madrid a dominé Barcelone pour faire la course en tête 2-1. Et pas de n’importe quelle manière ! Les Madrilènes se sont offert une large victoire, 85 à 59, pour se hisser à une marche du titre. Un match 1 sur le fil, un match 2 perdu à domicile et une débâcle dans ce match 3 : Barcelone est en grande difficulté.En tout cas, ce duel tient une fois de plus toutes ses promesses en termes de spectacle et de beau jeu. Mercredi dernier, ce n’est que grâce à un hold-up signé Marcelinho Huertas que Barcelone a sauvé sa peau à domicile. Le

buzzer beater, un tir en course juste après le milieu de terrain, a donné l’avantage au Barça (81-80) alors que le Real avait dominé quasiment toute la rencontre (jusqu’à +17). Mais Madrid a refait son retard deux jours plus tard et toujours à Barcelone. Une victoire (75-69) obtenue grâce à un bon dernier quart (26-13) et une précieuse adresse à trois-points (11/17 contre 5/24 pour le Barça).Une victoire partout en championnat, une Copa del Rey concédée et des playoffs (au meilleur des cinq rencontres) très compliqués pour les Catalans : Madrid est plus que jamais le meilleur ennemi du Barça. Les deux formations ne s’étaient en fait pas rencontrées à ce stade-là depuis 2007. Les Madrilènes avaient alors remporté leur duel face aux Catalans. Leur dernier titre. n

C.P.

Quelle finale ! Ostende, après une première place en saison régulière, remporte son 13e titre de champion de Belgique.

J.F.

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Le suspens bat son plein entre le Real de Felipe Reyes et le Barça de Juanca Navarro

Matt Lojewski et Ostende surprennent

le Spirou : ils sont champions de

Belgique

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22 ANALYSE

EST CONTRE OUEST

MIAMI BATTU D’AVANCE, VRAIMENT ?Miami va se voir donner la lourde tâche de bien représenter une conférence Est méprisée depuis plus de dix ans maintenant. Derrière un Big Three qui arrive lancé dans ces Finals, le Heat peut-il faire dérailler une équipe d’Oklahoma City consacrée avant l’heure ?

Par Pascal GIBERNÉ à New York

S i l’on en croit la rumeur, les finales NBA se seraient terminées la semaine dernière. Sans s’en rendre compte, l’ensemble des aficionados

de « l’Association » a assisté au couronnement du Oklahoma City Thunder quand ces derniers ont triomphé des San Antonio Spurs, 4-2. Il est de notoriété publique que ces dix dernières années le champion NBA sort en général de la conférence Ouest. Depuis 1999, la conférence étalon du championnat a remporté onze titres. Les trois équipes de la conférence Est (Detroit, Miami et Boston) ayant perturbé la dominance du Wild Wild West sont jugées comme de vulgaires verrues par l’aristocratie de l’Ouest. Un anachronisme autorisé par l’élite afin de maintenir l’illusion de compétition.Suite au caviar offensif délivré par les Spurs et le Thunder pendant six rencontres menées tambour battant, la guerre de tranchées entre Miami et Boston a été jugée avec condescendance. L’indigence offensive du Heat et des Celtics démontrait le manque de talent en totale opposition avec la créativité teintée de légèreté déployée par les artistes d’OKC. Vainqueur aux points de ce qui restera un superbe combat de poids lourds, Miami, la formation du MVP en titre, finaliste pour la seconde année d’affilée, doit endosser pour la première fois le rôle d’outsider. Injuste ?« Les vrais connaisseurs comprennent combien Boston et Miami sont de bonnes équipes », objecte l’ancien coach des Knicks Jeff Van Gundy, joint lundi lors d’une conférence téléphonique. « Cela a été une série fantastique, a classic. Et Miami, malgré son statut d’outsider, a toute l’attention d’Oklahoma City. Avec le retour de Bosh et sa production au Game 7, c’est une équipe qui a énormément de confiance en elle et qui est en bonne santé pour la première fois depuis la blessure de Bosh. »Miami peut-il triompher d’une équipe comptant le meilleur scoreur de la saison régulière (Durant), le meilleur sixième homme (Harden), le meilleur contreur de la NBA (Ibaka), et l’un (le ?) des meilleurs athlètes de

la ligue (Westbrook) ? En saison régulière, Miami s’est incliné de 16 points lors du premier affrontement contre OKC. Le temps, comme toujours avec cette équipe, de digérer la défaite, de comprendre le pourquoi du comment, pour dix jours plus tard battre le Thunder 98-93 en obligeant Durant à commettre neuf pertes de balle.Le chemin de la victoire pour une formation de Miami ayant maintenu ses adversaires à 88 points en playoffs passera obligatoirement par la défense. « Miami est la meilleure équipe défensive de mon époque sans posséder de défenseur près du cercle », estime JVG. « Parfois les gens ont tendance à oublier cela en jugeant leur défense. Ils sont très efficaces et cela sans le type de présence dans la raquette que l’on voit à ce niveau normalement. »

Contenir HardenLeBron James va devoir certainement alterner en défense entre Kevin Durant et Russell Westbrook. L’objectif du Heat sera de transformer les attaquants du cercle que sont Durant, Westbrook et Harden en strict shooteurs en périphérie. Avec les experts défensifs Shane Battier et Udonis Haslem ainsi qu’à une moindre mesure par Chris Bosh, la défense dirigée par LeBron James devra tenter de bloquer l’accès de la raquette. Le joueur qui pourrait poser le plus de problème à la défense de Miami devrait être Russell Westbrook.

Depuis toujours gêné par les meneurs athlétiques, le Heat va devoir contenir un sur-athlète en pleine phase d’évolution dans ces phases finales. « Westbrook est un meneur dynamique un

athlète, sa capacité à vous frapper sur le jeu en transition ou semi-transition, sa rapidité dans l’attaque du panier en fait un joueur difficile à arrêter », nous souligne le sémillant entraîneur Jack Ramsay (titré avec Portland en 1977). « Son tir à quatre mètres est de plus en plus difficile à défendre. Son tir à trois-points s’est amélioré. Il faut rester en face de lui, le faire shooter de loin et quand il attaque le panier sur jeu placé mettre des corps dans

sa trajectoire. Il faut le forcer à faire des erreurs mais il en fait de moins en moins (2,3 balles perdues en playoffs contre 3,5 en saison régulière). Ce type n’était pas un meneur quand il est arrivé en NBA, il effectue encore l’un des transitions les plus dures à savoir passer du poste d’arrière à celui de meneur. Et ses progrès ont été époustouflants. »Le joueur reste une énigme cela dit, car lors de la défaite du Heat il avait terminé à 4 sur 16 aux tirs puis à 9 sur 26 lors de la victoire revanche des Floridiens quelques jours plus tard. Mystère. Ajoutez à cela la problématique James Harden. Un joueur capable sur un coup de tête de marquer 40 points, et ce en venant du banc. « Il serait un starter dans n’importe quelle équipe en NBA mais il a fait d’énormes sacrifices pour mieux équilibrer l’équipe. Et cela donne plus de l’attitude à Scott Brooks », souligne Van Gundy.Comme si deux cauchemars défensifs ne suffisaient pas, le Heat va également devoir tisser un filet pour contenir celui qui pourrait devenir le plus grand scoreur de l’Histoire de la NBA, Kevin Durant. Le but ne sera pas d’arrêter KD mais d’enrayer le poignet d’un joueur tellement peu orthodoxe en attaque qu’il est d’après Doc Rivers « impossible d’établir un plan défensif contre lui. »Le duel annoncé entre Kevin Durant et LeBron James est une bénédiction pour la NBA. Il permet de redéfinir un échiquier de la « Grande Ligue » depuis trop longtemps axé autour des Boston Celtics et des Los Angeles Lakers. « Ce sont sans doute les deux meilleurs ailiers dans la ligue sans aucune conteste possible, voire les deux meilleurs joueurs », pose Jeff Van Gundy. « Et quand vous avez autant de talent sur une position, c’est intriguant et excitant. Ces deux joueurs ont énormément de responsabilités sur leurs épaules. OKC arrive affamé, ils ont faim, ils ont une vitesse de jeu incroyable, athlétique, mené par l’une des stars les plus humbles du monde sportif actuel. Et LeBron James a porté son équipe pendant la blessure de Chris Bosh et l’a aidé à traverser les hauts et les bas des séries précédentes contre Indiana et Boston. C’est un grand grand leader et un grand joueur, le match-up va être fantastique pour les fans. Mais les deux équipes sont surtout concentrées sur le résultat final. » En plus de devoir s’employer en défense, Miami va devoir exister en attaque.

Spoelstra, c’est solideComme l’a démontré Dallas l’an passé, il faudra un effort collectif pour ralentir LeBron James et l’empêcher de martyriser les cerceaux. Il en va de même pour Dwyane Wade et pour la problématique Chris Bosh dont la réussite à trois-points lors du Game 7 contre Boston doit donner des migraines à Scott Brooks. La constante attention défensive nécessitée par le Big Three de South

« Miami est la meilleure équipe défensive de mon époque »

Jeff Van Gundy

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23PLAYOFFS NBASPÉCIAL

EST CONTRE OUEST

MIAMI BATTU D’AVANCE, VRAIMENT ?

Beach libère du coup les snipers à trois-points du Heat.Un peu comme le lait sur le feu, la moindre distraction, le moindre relâchement mental ou physique, peut causer de sérieux, sérieux dégâts offensifs. « Quand Chris Bosh joue bien », prévient Jack Ramsay, « le Heat est plus dynamique en attaque. » Il y a là un vrai challenge défensif à relever pour le Thunder. Si OKC est une équipe au profil défensif différent avec une efficacité moins étouffante que celle de Miami, leur attaque est tellement bonne qu’ils n’ont pas besoin d’être aussi bons en défense que Miami. Mais ils sont en progrès, ils jouent vite et leur longueur cause des balles perdues, des détournements de balles, des déflections, ce qui leur permet de contre attaquer, un style jeu dans lequel ils sont dévastateurs. Excités ? On le serait à moins.Depuis le début des playoffs, Miami a affiché sa résilience. Le Heat était mené de 9 points contre Indiana au Game 4 et a réussi à bien rebondir, puis 3-2 contre Boston, puis de dix points en première mi-temps au Game 7, mais ils sont restés concentrés et ont trouvé un moyen de revenir. Critiqué tout au long des phases finales, par la presse américaine et les consultants, Erik Spoelstra a réussi à contrer les stratèges défensifs et offensifs des Pacers et surtout des Celtics de Doc Rivers. Pas une mince affaire.« Il y a un vrai challenge à coacher de grands joueurs », précise Jeff Van Gundy. « Et le comportement d’Erik avec son équipe est impressionnant, il est tendu, concentré, mais il est aussi ouvert, on ne le voit pas (malgré les critiques injustices) se lâcher, s’énerver. Il intériorise et revient le lendemain avec la même attitude de travail de préparation. Et quand vous observez une équipe afin de savoir si elle bien coachée vous vous demandez : sont-ils bons en défense ? Miami joue dur en défense et ce malgré leur manque de taille, c’est l’une des meilleures équipes de la ligue. Sont-ils collectifs ? Ils partagent le ballon et le font très bien. Le spacing est-il bon, donnent-ils de bons tirs à leurs stars ? Et tout cela Miami le fait bien, Spoelstra a un A en coaching. Dans le monde des coaches en NBA, Erik a une très bonne réputation. Il est conscient qu’avec l’équipe qu’il a après chaque défaite le coach sera critiqué. Et ce tant qu’il n’aura pas remporté le titre. Une fois qu’il aura remporté son titre, les médias ne le jugeront plus de la même manière. » Consacré comme assistant-coach en 2006, il est temps pour Spoelstra de montrer qu’il est (comme son mentor Pat Riley) de l’étoffe des grands. n Is

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Il est temps pour Spoelstra de

montrer qu’il est de l’étoffe des

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LeBron James et le Heat ne sont

pas favoris face au Thunder de Kevin Durant (au dunk).

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24 ANALYSE

L a question n’est pas de savoir lequel des deux duos gagnerait un match pick-up à deux contre deux. Elle n’est même pas

de comparer strictement les joueurs entre eux : qualités et défauts de chacun, esthétique de leur jeu ou capacité à tuer un match. Elle est de se demander quelles équipes, depuis les Bulls de Jordan et Pippen, ont joué avec cette configuration si particulière qui a fait tant de dégâts entre 1991 et 1998, axée sur un duo d’extérieurs ultra-talentueux et complémentaires, et un pourtour de joueurs de complément cantonnés dans un rôle fixe. Et la réponse est qu’il n’y a que le Heat de Miami version 2010-2012 qui l’a fait avec tant de succès.

Et Bosh alors ?La réussite des Lakers des années 2000 a été fondée sur le duo Bryant-O’Neal, puis Bryant-Gasol. Les Spurs et les Celtics, chacun à leur manière, ont trusté les sommets grâce à un noyau formé de big men (Duncan, Garnett) et d’arrières. Miami, en 2006, s’était imposé en s’appuyant sur Wade-O’Neal ; Detroit et Dallas ont connu le succès sur l’alternance intérieur/extérieur (Billups et Wallace, Terry et Nowitzki). En battant Boston en finale de conférence, le Heat s’est posé en sérieux candidat pour devenir la première équipe potentiellement championne NBA, depuis les Bulls de Jordan et Pippen, dont le jeu est accaparé en quasi-totalité – offensivement comme défensivement – par un arrière et un ailier. Réduire Miami au simple « Big 2 » est certes réducteur, mais justifié dans le cadre de la comparaison en question. S’il a évidemment prouvé qu’il était indispensable à sa franchise lors du Game 7 contre Boston (décisif avec 19 points et 8 rebonds), Chris Bosh

avait un équivalent dans l’effectif des Bulls d’il y a vingt ans. Il portait d’immenses lunettes et s’appelait Horace Grant : en 1991-92, aux côtés de Jordan et Pippen, il moyennait 14,2 points (à 58%) et 10,0 rebonds. En 2011-12, aux côtés de James et Wade, Chris Bosh a compilé 18,0 points (à 49%) et 7,9 rebonds par match. Pour le second threepeat de Chicago entre 1996 et 1998, ce rôle de troisième roue de luxe était joué par Dennis Rodman et/ou Toni Kukoc en sortie de banc.Dans les deux équipes, autour des deux superstars et d’un unique soutien intérieur, on retrouve : un meneur de jeu résolument tourné vers l’attaque et distributeur moyen (B.J. Armstrong ; Mario Chalmers),

des artilleurs extérieurs (Craig Hodges, Steve Kerr et Toni Kukoc ; Mike Miller, Shane Battier et James Jones) et une raquette qui n’a de grand que la taille (Will Perdue, Luc Longley et Bill Wennington ; Joel Anthony, Eddy Curry et Dexter Pittman). La disposition générale des effectifs est la même, et l’organisation du jeu réglé sur les postes 2 et 3.

Alors ?Or, on a souvent tendance à présenter Jordan comme « Batman », et Pippen comme son « Robin ». À tel point que le nom du second est rentré dans le vocabulaire basket comme l’équivalent du lieutenant nécessaire à toute superstar NBA pour soulever un jour le trophée Larry O’Brien : « X ne sera jamais champion tant qu’il n’aura pas son Pippen. » Mais la hiérarchie entre les deux joueurs n’était pas si marquée que l’Histoire le laisse croire : sans être l’égal de Jordan, Scottie Pippen était bien plus qu’un simple second. C’était son complément, la dimension

MIAMI VS BULLS DE JORDAN

LA COMPARAISON INTERDITE« LeBron James et Dwyane Wade, c’est un peu comme Michael Jordan et Scottie Pippen dans les années 90. » Depuis que les deux stars se sont rassemblées à Miami à l’été 2010, le rapprochement avec le mythique duo des Bulls a été souvent ressassé. Sans être analysée en profondeur, l’analogie peut être maladroite. Mais à l’aube de leur deuxième finale NBA sous le même uniforme, James et Wade ont indéniablement formé ce qui se rapproche le plus des Bulls de la grande époque, à une (grosse) exception près. Pour l’instant..

Par Gaétan SCHERRER

Jordan-Pippen 96 vs. James-Wade 12Points % Rebonds Passes Contres Turnovers

James + Wade 49,2 51,7 12,7 10,8 2,1 6,0

Jordan + Pippen 49,8 48,2 13,0 10,2 1,2 5,1

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défensive (bien que MJ ait lui aussi été nommé Defensive Player of the Year) et robuste du duo, lui aussi attaquant hors pair, athlétique et aérien. Lors de la première retraite de His Airness entre 1994 et 1995, Pippen avait même prouvé qu’il était en mesure de prendre les rênes des Bulls, et par la même occasion le leadership offensif de l’équipe : 22,0 points et 8,7 rebonds de moyenne en 1994 (22,8 et 8,3 en playoffs).Ici, le rapprochement avec LeBron James et Dwyane Wade semble relativement évident. Les deux hommes font partie des cinq meilleurs attaquants de la ligue. Athlétiquement, ils sont intouchables. Si l’un des deux n’arrive exceptionnellement pas à prendre en main l’attaque de son équipe, l’autre saura le suppléer. Défensivement, si Wade ne tient pas la comparaison bien qu’il soit l’un des meilleurs intercepteurs de la ligue, LeBron

est des tous meilleurs lorsqu’il s’agit de maintenir son adversaire direct. Son coffre, son envergure et sa capacité à éteindre tout type de joueur – du meneur à l’ailier-fort – le hissent au rang des tous meilleurs défenseurs de la NBA post-2000. Et ne sont pas sans

rappeler « Da Pip ». C’est aussi dans cet ordre d’idée que l’autre paire finaliste d’Oklahoma City, Durant-Westbrook, ne mérite pas la même analyse. S’ils sont tous deux des attaquants nés, tout rapprochement sur un plan défensif est vain. Seuls James

et Wade possèdent une polyvalence similaire à celle des deux Hall of Famers. Eux seuls accaparent le jeu et le concentrent sur les lignes arrières comme Jordan et Pippen le faisaient. Même sur un plan chiffré, celui qui fait tant débat, le parallèle est bluffant (voir tableau). n

Il y a vingt ans, Chris Bosh s’appelait

Horace Grant

L’AVIS DE SCOTTIE PIPPEN

« LEBRON MEILLEUR QUE JORDAN »L’an dernier, interrogé sur la com-

paraison du Heat d’aujourd’hui avec les Bulls d’hier sur la radio

d’ESPN, Scottie Pippen s’était quelque peu lâché, affirmant que « Michael Jordan est probablement le meilleur scoreur à avoir jamais joué, mais je pourrais aller jusqu’à dire que LeBron James est le meilleur joueur. Non seule-ment il score, mais il implique aussi tous ses coéquipiers. » Devant l’ampleur des réactions, il s’était rapidement rattrapé sur Twitter : « Ne vous méprenez pas, MJ est toujours le meilleur. Mais LeBron pourrait tout à fait atteindre son niveau un jour. » Le débat, relancé, avait été clos par Kareem Abdul-Jabbar – preuve, s’il en fallait encore une, que le sujet est sensible ! – dans une lettre ouverte où il écrit : « Cher Scottie, je n’éprouve pour toi que du respect, en tant qu’ami et qu’esprit connaisseur du basketball. Mais tu te trompes sur toute la ligne sur les questions du meilleur scoreur et du meilleur joueur de l’Histoire. Tes commentaires sont faux car ton point de vue est limité. » Puis ajoute : « LeBron n’a pas encore gagné un championnat. J’admets que Miami a le profil d’une équipe capable de changer cette situation. » Mais « Scottie, tout ce qui compte, c’est la bague. Tout le reste n’est que statistique. »C’est d’ailleurs là que la comparaison entre les deux duos trouve ses limites. C’est la seule et unique raison pour laquelle elle est tant décriée. D’ici la fin du mois de juin, le rapprochement entre les deux paires légendaires trou-vera peut-être tout son sens. À moins que Kevin Durant et le Thunder n’en décident autrement. Dans ce cas-là, la réaction outrée des fans des Bulls les plus nostalgiques aura encore une raison d’être. n

G.S.

Wade et James

(ci-dessus) comme Jordan

et Pippen ? (à gauche en

1997).

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Livre d’Or du Basket 2011

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27PLAYOFFS NBASPÉCIAL

OKC, C’EST JEUNE

PARTI POUR UN MOMENT ?Opposé jusqu’à présent à des équipes vieillissantes en playoffs (Mavs, Lakers, Spurs), le Thunder s’attaque cette fois à une athlétique équipe de Miami. La meilleure chance d’OKC ? Sa jeunesse.

Par Rémi REVERCHON, à Los Angeles

O n commence à le savoir, la ville d’Oklahoma City n’a jamais eu de vraie tradition basket. Tout l’État, d’ailleurs, ne vibre que pour un

sport : le football US. Depuis des années, les locaux déclaraient leur amour à une fac : Oklahoma University ou Oklahoma State University. Le match de foot annuel entre les Sooners et les Cowboys reste d’ailleurs un événement incontournable. Pourtant depuis quelques temps, les choses commencent à changer.Évidemment, être présent aux Finals, ça peut aider. Mais les traits de cette équipe du Thunder, son style de jeu, sa personnalité, son âge, y sont aussi pour beaucoup. À Oklahoma City, on aime cette franchise au jeu si offensif. On aime la « simplicité » des joueurs qui la composent, l’absence de drame hollywoodien. Et on aime le fait que ces superstars ont l’avenir devant eux.

26 ans de moyenne d’âgeD’un point de vue purement mathématique, le Thunder n’est pourtant pas une équipe si jeune que ça. Si on prend tous les joueurs du roster, la moyenne d’âge du groupe est de 26,4 ans (merci Derek Fisher et ses 37 ans !). Loin des

équipes les plus jeunes de la ligue (Golden State Warriors, 23,6 ans), et déjà trop tard pour battre le record de la plus jeune équipe jamais titrée (les Portland TrailBlazers de Bill Walton en 76-77). Pourtant dans les faits, cette équipe a un atout jeunesse indéniable : ses quatre joueurs majeurs ont tous moins de 24 ans (Kevin Durant 23 ans, Russell Westbrook 23 ans, James Harden 22 ans, Serge Ibaka 22 ans). En comparaison, Miami pointe à 28,6 ans.« Le fait de voir la vitesse à laquelle ils comprennent la quantité de travail demandée... C’est incroyable de voir des superstars saisir tout ça à un si jeune âge. » Les mots sont de Nazr Mohammed, un des « anciens » du groupe (34 ans), sacré champion NBA en 2005 avec les Spurs.Pour leur troisième année en commun dans la ligue, Durant, Westbrook, Harden et Ibaka disputent en ce moment leur huitième série de playoffs. Un premier tour acharné en 2010 face aux Lakers (défaite 4-2), puis une finale de conférence l’an passé face à Dallas (perdue 4-1). « Maintenant, un an après, je me rends compte que c’est tout un processus », explique Kevin Durant. « Il fallait juste attendre que ce soit notre tour. » Ce tour, tout le monde l’attendait. Peut-être pas pour si tôt, mais il

allait finir par arriver.La signature de Derek Fisher en cours de saison est d’ailleurs là pour ça, pour compenser le manque d’expérience à ce niveau des stars. 37 ans, 7 finales NBA, 5 bagues de champion, l’ex-Laker devait venir apporter son expérience, son calme, sa science au vestiaire du Thunder. Mais dans les faits, il semble que ça se passe différemment. « Avec mon expérience, j’ai appris qu’il peut être plus profitable de laisser les gars découvrir les choses par eux-mêmes », explique « Fish ». « Tu ne peux pas toujours dire à quelqu’un ce qu’il est censé ressentir ou penser alors qu’il est sur le point de vivre le moment le plus fort de sa carrière, ou de sa vie. »

La dynastie OKC ?Avantage ? Inconvénient ? La jeunesse dans le sport est un

éternel point d’interrogation. Au tour précédent, face aux Spurs, le Thunder en a clairement tiré profit. Comme dans ce match 6, où Tony Parker réussit une première mi-temps incroyable, avant de ralentir physiquement en fin de match. Les phases de transition offensive ont aussi été fatales à Dallas et aux Lakers dans ces playoffs. Mais cette fois Oklahoma City se retrouve confronté à une équipe différente.Un groupe beaucoup plus athlétique en défense, capable de ralentir un minimum les contre-attaques. De quoi limiter l’impact de la jeunesse du Thunder ? Le match 2 de ce jeudi soir nous en dira plus. Et peu importe, de l’avis de tous, Oklahoma City est lancé pour s’installer durablement au sommet de la NBA.Kevin Durant et Russell Westbrook sont sous contrat jusqu’en 2016. Il faudra toutefois prolonger d’ici deux ans Serge Ibaka et James Harden. Mais d’ici-là, OKC a l’opportunité de ramener une bague dès la semaine prochaine. Et pourquoi pas une deuxième dès l’an prochain. n

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28 LA GAZETTE DE LA NBA

S am Vincent a semé une jolie zizanie la semaine passée. Bien que ne fi gurant pas dans la short list des potentiels futurs GM

d’Orlando (le Magic s’est séparé de son coach, Stan Van Gundy, et son manager général, Otis Smith), l’ancien coach des Bobcats avait imaginé un plan surréaliste : ramener Phil Jackson sur le devant de la scène, en lui accordant des parts dans la franchise fl oridienne et un statut de dirigeant – tout en l’autorisant à travailler depuis la Californie –, en l’entourant de ses anciens protégés, Brian Shaw au coaching assisté de Scottie Pippen !Vincent, lui, se voyait déjà dans la peau du nou-veau GM. Mais la franchise, comme les agents de Phil Jackson, ont démenti. « Premièrement, Phil n’a jamais manifesté un intérêt pour Orlando. Deu-xièmement, Orlando n’a jamais appelé », a ainsi commenté Todd Musburger, agent de Jackson, sur le site de la NBA. Fin du débat ? Pas du tout ! Cette folle rumeur a relancé de plus belle le débat autour d’un possible retour aux affaires de la part du coach le plus titré de l’Histoire (six bagues avec les Bulls, cinq avec les Lakers).

L’exemple Tex WinterL’autre agent de Jackson, Brian Musburger, a ainsi déclaré que son client n’était pas

intéressé pour reprendre un job sur le banc d’une équipe. Le coaching, c’est sans doute bel et bien terminé pour lui. Mais Jackson s’imaginait bien dans un rôle « hybride », dans le management. « Une combinaison entre Pat Riley et Tex Winter. » Il serait ainsi le liant entre le coaching staff et les dirigeants, une sorte de conseiller de l’entraîneur, à la manière de ce que Tex Winter était pour lui lorsqu’il était entraîneur à Chicago puis à Los Angeles. « Il appréciait beaucoup cette relation avec Tex Winter. Je pense qu’il aimerait être le mentor de quelqu’un dans ce type de confi guration », estime Brian Musburger. Par ailleurs, les deux agents ont confi rmé avoir discuté au cours des dernières semaines au sujet des Knicks (franchise avec laquelle Jackson fut champion en tant que joueur en 1973), non pas avec les dirigeants de la franchise mais des tierces personnes. « Nous ne sommes pas en contact avec quelqu’un

qui a le pouvoir de faire quelque chose. » Pour l’heure, le fl ou entoure toujours le « Zen Master ».« Phil serait très à l’aise s’il ne retourne ja-mais en NBA. Mais je pense qu’il serait très à l’aise s’il revenait », a ajouté Todd Musburger, comme pour mieux laisser planer le doute. « Il

y a beaucoup de frus-tration quand vous êtes assis dans votre salon et que vous regardez une équipe essayer de défendre sur les écrans et que vous ne pouvez pas

intervenir. »Bien qu’il n’ait plus assez de doigts pour porter ses bagues, peut-être Phil Jackson voudrait reprendre place dans le milieu de la balle orange pour effacer la dernière trace qu’il a laissée : un sweep subi au printemps dernier en demi-fi nale de conférence face à Dallas. Reviendra ? Reviendra pas ? Quelle que soit sa décision, le « Zen Master » n’a sans doute pas terminé de jouer avec les nerfs des autres. n

Par Yann CASSEVILLE

La semaine passée, c’est du côté d’Orlando que le nom de Phil Jackson s’est souvent fait entendre. Les rumeurs autour d’un retour du coach qui a mené onze fois son équipe au titre continuent de pulluler. Et s’il avait réellement envie de reprendre un poste dans le basket, non pas comme entraîneur mais plus proche du managérat ?

« Il y a beaucoup de frustration quand vous

êtes assis dans votre salon » Son agent

BASKET ET BASKET ET BASKET ET CHIFFRESCHIFFRESCHIFFRES

959595En millions de dollars, et sur En millions de dollars, et sur En millions de dollars, et sur cinq ans, voici la prolongation cinq ans, voici la prolongation cinq ans, voici la prolongation de contrat que devrait para-de contrat que devrait para-de contrat que devrait para-pher prochainement Blake pher prochainement Blake pher prochainement Blake Griffi n avec les Clippers, a Griffi n avec les Clippers, a Griffi n avec les Clippers, a révélé le révélé le révélé le Los Angeles Times. Los Angeles Times. Los Angeles Times. Soit 19 millions de dollars la Soit 19 millions de dollars la Soit 19 millions de dollars la saison. En 2012-13 l’intérieur saison. En 2012-13 l’intérieur saison. En 2012-13 l’intérieur bondissant touchera 7,2 M$. bondissant touchera 7,2 M$. bondissant touchera 7,2 M$. Selon le quotidien, la signa-Selon le quotidien, la signa-Selon le quotidien, la signa-ture sera effectuée dès le 1ture sera effectuée dès le 1ture sera effectuée dès le 1ererer

juillet, soit pour l’ouverture juillet, soit pour l’ouverture juillet, soit pour l’ouverture du marché des transferts. du marché des transferts. du marché des transferts. Après son All-Star, la fran-Après son All-Star, la fran-Après son All-Star, la fran-chise devra s’occuper de ses chise devra s’occuper de ses chise devra s’occuper de ses nombreux joueurs devenus nombreux joueurs devenus nombreux joueurs devenus agents libres : Randy Foye, agents libres : Randy Foye, agents libres : Randy Foye, Nick Young, Chauncey Bil-Nick Young, Chauncey Bil-Nick Young, Chauncey Bil-lups, Kenyon Martin, Reggie lups, Kenyon Martin, Reggie lups, Kenyon Martin, Reggie Evans, Bobby Simmons.Evans, Bobby Simmons.Evans, Bobby Simmons.

Y.C.Y.C.Y.C.

LAKERS

BYNUM RESTE À L.A.Ils avaient jusqu’au 30 juin pour se manifester, mais les Lakers ont déjà levé l’option qui pesait sur la prochaine année de contrat d’Andrew Bynum, à 16,1 million de dollars, comme l’a rapporté le L.A. Times. Il s’agit de la der-nière année de son contrat de 4 ans et 57,2 millions de dollars. Le pivot All-Star deviendra ainsi agent libre à l’été prochain. Toute-fois, les Lakers pourraient entamer les discussions rapidement avec leur pivot au sujet d’une exten-sion. Les dirigeants de la franchise ont signifié à maintes reprises que Bynum représentait l’ave-nir des Angelinos. L’après Kobe Bryant.

Y.C.

PHIL JACKSON

FUTUR PAT RILEY ?

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29LA GAZETTE DE LA NBA

S électionné en 45e position de la Draft 2009 par Minnesota et transféré par la suite à Dallas, Nick Calathes (1,98 m, 23 ans)

pourrait rejoindre la « Grande Ligue » pour la saison à venir. Le meneur américano-grec, formé chez les Gators de Florida, est désormais libre de tout engagement, après avoir honoré ses trois années de contrat avec le Panathinaikos ; il tournait cette saison à 7,6 points, 2,8 rebonds et 2,4 passes en 24 minutes en Euroleague avec les Greens. L’intéressé s’est montré très tenté à l’idée d’un grand saut outre-Atlantique.Comme le rapporte Eurohoops, Calathes portera en juillet prochain le maillot de la sélection grecque pour le Tournoi Qualificatif Olympique en vue des Jeux, mais si jamais la Grèce ne raflait pas l’un des tickets pour Londres, alors le meneur prendrait la direction des États-Unis pour disputer la summer league de Las Vegas. Par ailleurs, ESPN a rapporté que le joueur s’était entretenu avec la franchise de Dallas la semaine passée, et qu’il pourrait parapher un contrat non-garanti. Sur les postes arrières, voilà qui augmenterait encore la concurrence pour Rodrigue Beaubois, très peu utilisé en playoffs. Tou-tefois beaucoup d’extérieurs sont agents libres chez les Mavericks : Jason Kidd, Jason Terry, Delonte West et Kelenna Azubuike. n

Yann CASSEVILLE

S ’étant séparé de son manager général, Rich Cho, en cours de saison, Portland – qui avait fait de Chad Buchanan son

intérimaire – cherchait depuis de longues semaines

son remplaçant et l’a trouvé avec Neil Oshley. Il arrive de Los Angeles, où il occupait le poste de GM aux Clippers. Sa cote était très élevée, de par la saison réussie des Clippers grâce à ses coups

(arrivées de Chris Paul, Chauncey Billups, Mo Williams, Caron Butler). Les Clippers avaient annoncé avoir trouvé un accord pour le prolonger, mais aux 750.000 dollars pour un an offerts par la franchise californienne, Portland a posé sur la table 3,6 millions de dollars sur trois ans pour se payer les services d’Oshley.Et dès son arrivée dans l’Oregon, le nouveau GM des Blazers a indiqué qu’il voyait l’avenir de son équipe au travers deux joueurs-clés : le All-Star LaMarcus Aldridge et Nicolas Batum, le Français étant « une des fondations » de Portland. « Dans mon esprit LaMarcus et Nic’ sont ce que Chris Paul et Blake Griffin étaient aux Clippers », a commenté Oshley. Au 1er juillet « Batman » de-viendra agent libre restrictif. Plusieurs franchises, dont les Warriors de Golden State, devraient être intéressées par l’ailier français, mais Portland pourra s’aligner sur les différentes offres. n

Yann CASSEVILLE

NICK CALATHES

DU PANA À DALLAS ?

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YAKHOUBA DIAWARA DE RETOUR EN BLEU

« ÇA M’AVAIT MANQUÉ »

Comment as-tu appris ta sélection dans le groupe de 18 ?Par mon premier coach en France, Jacques

Monclar (Yakhouba a commencé sa carrière pro à Dijon sous les ordres de Jacques, ndlr). J’étais en Italie, il m’a appelé vers 11h45 et m’a dit « tu as vu la nouvelle ? » J’ai répondu « non, j’avais entraînement donc je n’ai pas pu regarder la sélection. » Il m’a dit « bonne nouvelle tu es sélectionné. » J’étais très content, et c’est mon premier coach professionnel qui m’annonce ça donc c’était encore mieux. Il y a beaucoup de fi erté. Je suis impatient de commencer.

Tu es de retour dans la peau d’un revenant ou d’un nouveau ?Disons que je suis entre les deux. Quelque part je suis un ancien, mais je suis aussi un peu un nouveau. Maintenant, quand ça fait trois ans et demi que tu n’es pas dans le groupe et qu’on t’appelle, c’est clair que ça te donne de la confi ance.

Est-ce que tu redoutais que ton aventure avec les Bleus soit terminée ?Oui, un peu. Mais moi, je contrôle les choses que je peux contrôler. Ce que je ne peux pas contrôler, je ne peux pas le contrôler. Si je n’étais pas appelé avant, c’est qu’il y avait des joueurs plus forts que moi, donc c’était à moi de faire mon trou de mon côté, de progresser, prouver de quoi je suis capable. Là, on me redonne la chance de prouver.

Après 2008, ta relation avec la fédération s’était détériorée. Plus qu’un clash, tu semblais ne plus faire partie des plans. Il y a deux ans, tu nous disais être prêt à revenir en Bleus si la page était tournée. Tu as eu cette discussion ?Non. Là, on vient juste d’arriver, je n’ai pas encore parlé avec le sélectionneur, on va avoir des

entretiens pendant la semaine. Maintenant, ce qui s’est passé avant, j’ai tourné la page. On ne va pas remuer le couteau dans la plaie. Ils m’ont rappelé, ça veut dire qu’eux aussi ont tourné la page. C’est un nouveau chapitre. Il faut avancer dans le bon sens parce qu’il y a un gros objectif à la fi n.

18 joueurs pré-sélectionnés, 12 qui seront du voyage à Londres : comment abordes-tu cette concurrence, toi qui n’étais pas là les étés précédents ?Le groupe est déjà fait, pratiquement. L’équipe de France est déjà en place avec les joueurs majeurs. C’est à moi de m’adapter, de trouver un moyen d’aider le groupe. J’ai regardé l’équipe de France, le championnat d’Europe, je pense que je peux apporter un petit plus. J’ai un profi l un peu différent par rapport à Nicolas Batum, Mickaël Gelabale et Charles Kahudi.

Quel serait ton petit truc en plus ?Je peux poster sur un petit, s’il y a un joueur plus

grand je peux me décaler et shooter à trois-points. Chercher des lancers-francs, des petits points en plus, des petits rebonds en plus,

offensifs et défensifs. Je peux défendre sur un meneur, un 2, un 3, un 4. Je sais que je peux faire beaucoup de choses. Je veux être dans les 12.

Est-ce que rebaigner dans un milieu qu’on a longtemps côtoyé procure un sentiment bizarre, nouveau ?Oui, un peu. Quand tu as gagné le championnat d’Europe juniors en Croatie quand tu avais 18 ans (en 2000, avec Tony Parker, Boris Diaw, Ronny Turiaf, etc. ndlr) et que tu retrouves tes coéquipiers maintenant, pour ce grand événement que sont les Jeux, ça fait du bien. C’est clair que ça m’avait manqué. Jouer contre d’autres nations. J’aime ces compétitions. Ce sont des

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« Ce qui s’est passé avant, j’ai tourné la page »

Un trois-points raté au buzzer, le 20 septembre 2008, et la Turquie battait la France, qui, de fait, ne se qualifi ait pas pour l’Euro 2009. Près de quatre ans après ce crève-cœur, Yakhouba Diawara (2,00 m, 29 ans) a fait cette semaine son retour dans le groupe France.

Propos recueillis par Yann CASSEVILLE

ÉQUIPE DE FRANCE

sensations que tu gardes toute ta vie, j’ai envie de les revivre.

Tu as peu joué en NBA et pas disputé de coupe d’Europe en Italie, participer aux Jeux serait un retour sur le devant de la scène ?C’est clair. Ces deux dernières années en Europe j’ai vraiment évolué. J’ai beaucoup changé, physiquement, mentalement. Les gens ont vu que je pouvais défendre, que j’étais l’un des meilleurs scoreurs de la ligue. Je me sens vraiment bien. Les Jeux, c’est clair que ça peut être un tremplin. Et dans une carrière, c’est quelque chose que l’on vit peut-être une fois, et il y a une médaille à aller chercher. ■

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31SALUT ! ÇA VA ?Propos recueillis par Florent de LAMBERTERIE

Salut Diandra, ça va ?

Ça va bien et toi ?

Très bien merci. Dis-moi, où es-tu entre

les deux stages (entretien réalisé juste avant

le deuxième stage de Lyon) ?

Je suis rentrée sur Montpellier, j’ai de la famille qui est venue me voir et mes coéquipières sont là aussi, enfi n mes anciennes coéquipières.

En effet, tu quittes Montpellier pour jouer à

Perpignan l’année prochaine. Du coup tu en

profi tes pour dire au revoir à tout le monde ?

Oui, exactement, je suis passée au bureau ce matin et voilà.

Pas trop durs, les adieux ?

Non, Perpignan c’est juste à côté.

C’est d’ailleurs pour ça que tu as choisi

Perpignan, non ?

(Rires) Non, ça s’est fait un peu par hasard. François Gomez que j’ai connu à l’INSEP coache à Perpignan et quand il a su que je ne restais pas à Montpellier, il m’a proposé un projet qui m’a tout de suite plu.

Quel bilan dresses-tu de ce premier contact

avec le groupe France ?

Ça s’est bien passé, ça fait du bien de retourner en équipe de France parce qu’avec les blessures ça ne m’était pas arrivé depuis longtemps. L’ambiance est bonne, mes coéquipières de Montpellier, Edwige Lawson et Gaëlle Skrela, étaient là et puis plein d’autres fi lles que je connaissais déjà. Pour un premier stage, ça s’est bien passé.

Avec Gaëlle Skrela (coupée depuis), vous étiez

les deux nouvelles. Tu as eu droit à un petit

bizutage ?

Pas encore mais il ne faut pas en parler comme ça, ça n’arrivera pas ! (Rires)

Tu redoutais une mise à l’épreuve ?

Non, je n’y avais pas pensé en arrivant

Et à Perpignan, tu sais s’il y a quelque chose

de prévu ?

Je connais déjà des fi lles à Perpignan, en fait j’ai de la chance, à chaque fois que j’arrive dans une nouvelle équipe je connais des gens donc j’arrive à négocier à ce niveau-là.

En fait tu as un gros pouvoir de persuasion,

c’est ça ?

Voilà ! (rires)

Cette année c’est toi la nouvelle mais l’année

prochaine en équipe de France, est-ce que

mais après ma première sélection contre la Pologne, certaines fi lles m’en ont parlé en rigolant mais ça ne s’est pas encore fait.

T’as quand même payé une tournée

pour ton premier match ?

Non, déjà parce que ce n’est qu’un match amical et puis ce n’est pas vraiment le contexte. Je fêterai ça quand je rentrerai chez moi avec mes amis.

Après l’INSEP, tu es partie deux ans à

Maryland, aux États-Unis. Est-ce que là-

bas, on t’a soumise à un vrai bizutage de

rookie ?

Pas vraiment. Avant que j’y aille, on m’avait dit que comme j’allais être freshman, ce sont les seniors qui allaient jouer et, en fait, ma situation était particulière. Maryland avait gagné le titre quelques années avant et c’était une année de transition. Du coup, j’ai tout de suite joué, ça a simplifi é les choses.

Mais on ne te demandait pas d’aller porter

les sacs des anciennes ou des choses du

genre ?

Non, en plus la première année, il n’y avait qu’une senior et c’était pas trop son truc donc je n’ai pas eu le droit à tout ça.

Quand tu es revenue en France, à Lattes-

Montpellier, là non plus ?

Non. Je ne sais pas si c’est toujours d’actualité en France ces choses-là, en tout cas je n’en ai pas vu en équipe de France ni à Lattes-Montpellier.

Est-ce que c’est parce que t’as des dossiers

sur tes coéquipières ? Tu les menaces de tout

révéler si elles t’obligent à faire des trucs

chiants ?

(Rires) Il faut dire ça à Endéné Miyem et Marielle Amand, que j’ai des dossiers sur elles ! C’est avec elles que je traîne tout le temps, on se charrie souvent.

tu prépareras des choses pour les nouvelles

sélectionnées ?

Je ne pense pas, parce que je serai encore jeune. Ce ne sera pas mon boulot de faire ça.

Quand alors ?

On va dire quand j’arriverai sur les 25 ans, là ça se renouvellera, il y aura des fi lles vraiment plus jeunes que moi et je pourrai penser à tout ça. Mais j’ai encore le temps ! ■

« Le bizutage ? Il ne faut

pas en parler ! »JF

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DIANDRA TCHATCHOUANG ( BLEUE CHEZ LES BLEUES )

Page 32: BasketNews 608

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