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Beneficied Clergy in Cleveland and the East Riding (1306-1340) by David RobinsonReview by: A. V.Archives de sociologie des religions, 15e Année, No. 30 (Jul. - Dec., 1970), p. 236Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30115580 .

Accessed: 14/06/2014 21:58

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ARCHIVES DE SOCIOLOGIE DES RELIGIONS

que l'ensemble du Nouveau Testament est encore trbs loin de la position tranchde adoptde en 160 par Justin. Ce qu'on peut pr6cisdment remarquer d'emblde, c'est que l'A. n'a utilis6 dans son travail que les textes canoniques du Nouveau Testament. Sans doute il a consacr6 en appendice quatre pages i l'Apologie d'Aristide et une douzaine de pages aux sectes juives et en particulier aux manuscrits de Qoumran. Mais il n'a pas senti qu'il 6tait impossible d'6tudier le problkme du c veri- table Israel D sans faire intervenir l'ensemble du dossier des origines chrttiennes. D'une part, au sein du christianisme primitif, diff&- rentes tendances se sont manifest6es, qui s'opposaient entre elles selon une stratigie qui nous 6chappe encore, mais qu'il importe d'6tudier avec plus de precision. Les adver- saires de Paul ne sont pas seulement des

(( judaisants plus ou moins rabbiniques, mais aussi des Juifs de diverses tendances, peut-ntre assez proches de la gnose. Quelle 6tait l'attitude de tous ces groupes judbo- chrdtiens dans le problkme qui nous occupe ? C'est 1~ le mystre. D'autre part, le christia- nisme est n6 au sein d'un judaisme profond&- ment divis6 et les essdniens de Qoumran, comme l'A. l'a vu, se considbraient ddj? comme le a v~ritable Israel n. Il est done difficile de pr6tendre que les chr~tiens furent les seuls C se dire a le v6ritable Israel et surtout de soutenir qu'ils ont attendu 160 pour l'affir- mer explicitement, alors que c'est pr~cis&- ment vers cette 6poque qu'eut lieu la rupture definitive entre Juifs et chr~tiens. Cet ouvrage, qui n'6tudie qu'une partie du dossier, a en outre le grave inconvdnient d'avoir centr trop exclusivement son effort sur la position de Paul, interprdtde d'ailleurs en fonction d'un thborie qui reste d prouver.

J. H.

270 ROBINSON (David).

Beneficied Clergy in Cleveland and the East Riding (1306-1340). York, St Antho- ny's Press, 1970, 49 p. (Borthwick Papers, nO 87).

Etude du clerg6 b~nafici6 dans deux archi- diaconds du Nord-Est de l'Angleterre, au debut du XIVe sidcle. L'abondance de la docu- mentation permet C l'A. de ddgager des con- clusions prdcises, sinon toujours trbs neuves: 4 prftres sans bdn6fice pour un bdn~6ficid, la moiti6 des cures entre les mains des laiques, le reste dans celle des religieux, ce qui ne vaut gubre mieux pour la cura animarum; pros de la moitib des curbs ne sont pas pr~tres... Le tableau est classique, mais les nuances rbgionales ne sont pas sans int6r~t. Au XIVe s.,

236

l'organisation paroissiale atteint son apogee, dans le domaine des structures. Une etude comme celle-ci permet de mieux saisir le revers de la mddaille.

A. V.

271 RUFFIEUX (Roland). Le Mouvement chr~tien-social en Suisse romande (1891-1949). Fribourg, Editions universitaires, 1969, 564 p.

Chritien s'entend ici de catholique, en vertu d'un (( accaparement n (p. 60) de l'6pith~te qui fera adopter au mouvement protestant simi- laire celle de religieux. (Euvre scientifique, la prdsente etude a dtn demandde C R. R., pro- fesseur aux Universit~s de Fribourg et de Lausanne, par la Fddbration romande des syndicats chrdtiens, qui a aussi particip~ au financement de la recherche sans jamais intervenir sur son droulement: trop rare exemple pour qu'on ne le signale pas.

Bon connaisseur de la Suisse romande, R. R. a consacr6 la premiere partie de I'ouvrage aux conditions g~ndrales et aux 6tapes successives du mouvement chritien-social dans cette rigion: defense catholique, catholicisme so- cial, ddmocratie chritienne, tentative corpo- ratiste de l'entre-deux guerres, adhdsion au syndicalisme C partir de 1949. Quant C l'explo- ration du mouvement au sein des six cantons (Fribourg, GenCve, Vaud, Jura bernois, Neuchitel, Valais), ii l'a confide C trois pro- motions de ses 6tudiants: la seconde partie, d'6gale importance, qui en expose les rdsultats, se prdsente ainsi comme I'aboutissement d'une th~se de doctorat et de douze mdmoires de licence. Notices biographiques, tableaux sta- tistiques, cartes et schdmas, bibliographie enfin occupent une centaine de pages.

L'ouvrage tient sa promesse: c'est v~rita- blement un travail universitaire, prdcis et document6. Peut-tre trop C ras du sol, ou C

horizon de canton, bien que le particularisme soit une donnde fondamentale de cette histoire, au point qu'il ddfinit la pdriode ici encadre. Avant comme apr~s, en effet, selon R.R., il ne conviendrait de parler ni de mouvement social, ni de personnalit6 romande. Mais s'agissant d'une histoire sociale qui est en m~me temps un chapitre d'une histoire reli- gieuse, sous cc second aspect, c'est son rap- port C un mouvement multinational qui lui confbre son inthr~t. Et de ce point de vue, on ne voit pas assez C quelles problhmatiques plus gdnarales se rattachent ces initiatives locales et ces affrontements intbrieurs.

E. P.

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