Bernard of Clairvaux - Oeuvres complètes

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Bernard of Clairvaux - Oeuvres complètes

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http://www.archive.org/details/oeuvrescomplte04bern

v-

f,

(EUVRES COMPLETES

BI

SAINT BERNARD

PftMGUEUX, IMPRIMERIE BOUCHARIE ET C.

(EDVRES COMPLETES

SAINT BERNARDTIIADTICTION

NOUYELLE

PAP. M. L'ABBE

CHARPENTIER

TOME QUATRIEME ME

PARISUBRAIRIE DE LOUIS VIVES, EDITEURRUE DELAMBRE, 9

1807

1 HE INSTITUTE 0?

IOl

-

2 8 1S31

(EUVRES COMPLETES

DE SAINT BERNARDPREMIER ABBE DE CLAIRVAUX.QUARANTE-CINQlilEME'

SERMON

.

glement et l'impurete. En effet, sa memoire est devenue impuissante et infirme, sa raison imprudenteet tenebreuse, et sa

De1.

la trinite

en Dieu

et

dans I'homme.Trinite b , Pere,Fils etet

volonte impure. Or,etait debout,

si la

me-

moire qui, tant qu'elle

rappelait la

La bienheureuse etsainteDieu unique,

Saint-Esprit,

puissance, sagesse

puissance de la divinite dans sa simplicity, en tombant de es mains, vint se rompre sur les rochers,s'il

bonte supremes, a cree une sorte de trinite a son image et a sa ressemblanee, quand clle a fait l'ame

est

permis de parlerles

ainsi, et se brisa

en trois

morceaux qui sontj'entends cellestelles

on trouve quelques vestiges dela supreme Trinite en ce qu'elle est en meme temps meraisonnable,oil

reuses et les oiseuses.

ou

la

les onePar pensees auectueusrs, metnoire se trouve affectee;

pensees aftectueuses,

Trois chllte do '.

moire, raisonsorte que,

et volonte. Or,

Dieu

l'a

creee de telle

sont

les

preoccupations des choses necessaires

demeurant en

lui, elle fut

heureuse dese

a

la vie,

du

boire et

du mangerles

et

le

reste; par

son union aveclui, et qu'elle ne putde luisans etrequ'elle aille. Mais, cette trinite creee

detourner

onereuses,

j'entends

soucis

des choses exte.

malheureuse de quelque cote aima mieux, par un mouvement de sa propre volonte, toraber, que se tenir debout par un acte de son libre arbitreavec la grace de son auteur. Elle est done tombee

rieures, et des occupations penibles; et par pensees oiseuses, je veux dire celles qui ne l'affectent ni nela chargent,

maisqui pourtant

la

detournent de la

contemplation

des choses eternelles; telle est, par

par

la suggestion,

par

la delectation et

par

le

contri-

exemple, la penseed'un cheval qui court, d'un oiseau qui vole.2.fet, elle etait

sentement, du rang aussi eleve que beau de sanite, je

veux dire de la puissance, de la sagesse et de la purete, dans une sorte de trinite contraire et souillee, e'est-a-dire dans la faiblesse, dans l'aveusermons suivants sont appeles les Petits sermons. Horstius les a coraptes au nombre des Sermons divers, apres en avoir reporte plusieurs au rang des Pemees. Peut-etre sont-ce cea sermons que Jean de Salisbury demandait ix Pierre dc Celles de lui envoyer et qu'il appelait dans ses lettres xevi, ei xcvn, lesa Les

le

fait aussi une triple chute. En efcapable de discerner entre le bien et mal, entre levraiet le faux, entre ce qui est

La raison a

^

^"J"

avantageux

et ce

quine

l'est

point. Or,

quand

il

lui

Fleurs des paroles de saint Bernard. Ce sermon se trouve reproduit en grande partie dans le livre VIII des Fleurs de saint Bernard, chapitres I et XXV, oii ilti

est parle de la cbarite

dans

les

termes

oil il

en estparle plus bas

au

n. 5.

SERMO XLV.De varia1.

Trinitate,et

Dei

scilicet

et

Hominis.Pater et

quamdam contrariam et fcedam trinitatem, scilice t infinnilatem, ca?citatem, immtmditiam. Memoria cnim facta est impotens et infirma, ratio imprudens et fcenebrosa, voluntas impura. Porro memoria, qua? simplicisin

Beata

ilia

sempiterna

Trinitas,scilicet,

Films

et Spiritus-sanctus, units

Deus

summa benignitas, trinitatem ad imagiiiem et similitudinem suam, animam videlicet rationalem qua? in eo prfert vestigiumstimma sapientia,:

summa potentia creavit quamdum

potentiam stans cogitabat, ab ilia cadens et velut supra saxa corruens, in tres partes confracta dissiliit, scilicet in cogitationes affectuosas, onerosas, otiosas.divinilatis

quoddammodo,ut

illiiis

summa?

Trinitatis,

ratione, et voluntate consistat.

quod ex memoria, Creavit autem earn lioc:

AlTectuosas voco Mas, in quibus ipsaafficitur, ut in earls rerum necessariarum , edendi bibendi , caeterarumque * similium onerosas, ut in exterioribus adminiatrationibus et occupationibus duris : otiosas, quibus nee, :

al.

innume-

manens in illo, participatione ejus esset beata aversa ab illo, quocunque se conferret, remaneret misera. Sed haec trinitas creata elegit potius per motum* at.

afficitur

neconeratur, ettamenab a3ternorum contemplatione per ilia distenditur ut si cogitet, verbi gratia, equum currentem, aut avem volantem.:

rabilium.

Crea-

tioniB.

propria? voluntatis caderc, quam ex p er liberum arbitrium stare. Cecidit

gratia

*

conditoris

2.

Rationis quoque triplex casusel

est.

Siquidem

ejus

ergo perilia

suggeset

erat discernere inter

tionem, pulchra

delectationem,trinitate, scilicet

consensum, abpotentia,

summa

commodumtanla

bonum et malum, verum et falsttm, incommodum in quibus discernendis;

sapientia,

pnritate,

modo

caligine ca>catur, ut saepe in contrariam du-

T.

IV.

:

.4.1

VRES

Hi:

SAINT HEHNAHD.bienheureuse Trinite quiriconleet

faut discemer entre ces choses maintenant, elle estsi

s'est

souvenueest

le sa

mise- La supremeTrini'riri[iln;i

aveugle qu'ille

lui arrive

bii-n

souvent

de jugeile

qui

a oublie nos

fautes. Ainsi,

le Filsil

mal pour le bien, le faux pour le yrai, le riuisible pour Futile, et reciproquement. Or, elle ne so trompetout

contraire de ce qui es', de prendre

de Dieu, envoye par son Pere,

venu,

et

nous

a don ue la foi ; apres le Fils, le Saint-Esprit fut envoye a son tour el nous a appris et cIoiiik- lacharite. Avec cesfoi et la charite,

repare la chute de la nature.

rait

jamais ainsi dans cesMais,

mat. civs

si

elle

n'etait

point priv^e de la lumiere aveccrvce.

laquelle elle a 6teaussi,ili

deux biens, je veux dire avec la nous est venne l'esperance de repar cetle sorte dela laF.l

commeles

elle

est

dechueplussou

si

tourner verstrinite,

le

Pore. Or, c'est

ri-la

par

le

moyen defoi,

hors de doute qu'elle ne trouve

autre

chose

par

la Foi,

l'Esperance et

Charite, que,

la

de

mainteuant que

tenebres de

aveuglement.lui etait

commeet

par une sorte de trident,Trinite a raniene

bienheureusel'abime,

t'esperauceet

de la

De

la vieut qu'elle a

perdu l'iustruuient quila

immuableelle etait

du fond de

charite.

necessaire pour

administrer ces choses, jesagesse,

veuxde

ouet

tombee, notrela

trinite

muable, dechuela

parler du

trivium de

c'est-a-dire

malheureuse. Aiusi,

Foi a eclaire sa raison,

l'ethique, de la logique et

ment

elites,

science de la

de la physique, autremorale, science de l'obrepousseret

l'Esperance a rcleve sa memoire, etpurilie saest

Charite a

volonte. Lors done que le Fils de Dieu

servation

et

science de la nature, car l'ethique nousle

venu

et s'est failil

homnie,

apprend a choisirque, a reconuaitrec'est-a-dire ce

bien

el a

le

mal; laphysi-

qui

etait Dieu,

a fait

comme je l'ai dit, hq comme un bon medecin, des

logique, a discerner le vraice

du faux,

la

qui est utile ou

nuisible,t'tre

ordonnances dont l'execution devait nous rendre le salut que nous avions perdu. Pour nous les faireaccepter

qui, dans la pratique, doit

pris

avec

confiance,

il

fit

des miracles,il

et,

oula'

laisse.

pour nous convaincre deleurdoDt lalieu

utilite,

nous promit

Tolonie a

3.

Vient ensuite la volontetriple.

mine

est

la beatitude.

egalement "chute" triple eh

En

effet,

au

de demeurer

attachee a la bonte et a la purete souveraines et de

foi

n'aimer qu'elles, par un etfet de sa propre iniquite, elle est tomb6e de ces hauteurs dans les bas-fondsconcupiscence de la chair, celle des veux et l'auibition du siecle lui font aimer les choses de laoil la

terre. Peut-il se concevoir

une chute plus malheu-

reuse que celle-la

ou, par la perte de la memoire,

de

la raison et

de la volonte, toute la substance de

Foi aux preceptes, la aux promesses, en d'autres termes, la foi par laquelle nous croyons en Dieu, et celle par laquelle nous croyons Dieu. Croire en Dieu, c'est mettre en lui notre esperance et notre amour. C'est par la foi aux miracles que nous croyons Dieu, qui peut en operer et qui peut tout. Par la foi aux promesses, nous croyons a Dieu qui accomplit exactement tout ce5.

On

distingue done laet la foi

aux miracles,

II y a trois sortes de foi

la foicelle

aux aux

preceptes,miracles et

aux promesses. Croire en Dieu, Ilieuet a Dieu.celle

Famel\.

est atteinte

d'un coup mortel.si

qu'il

promet. De

merne on distingue aussieffet,

trois

Mais cette chute,

grave,

si

tenebreuse,

si

sortes d'esperance qui decoulent des trois sortes defoi

souillee de notre nature, elle a ete reparee par

la

dont je viens de parler. En

la

foi

aux

cat judicium, recipiens malum pro bono, falstim pro vtro, noxium pro commotio, et e converso. Nunquam vero in his falleretur, si nunquam lumine, a quo cicalaest, privaretur.

nostras.:

Sed quia

et ipsa

inde cecidit, procul dusinecaecitatis

bio nihil

aliud

quam

tenebras

invenit.ilia

Unde factum

est, ut et

iustrumentum perderet, quo

adminisharel, scilicet illiud trivium sapientiaD, elhicam, logicam, physicam : quas nos possumus aliis voinspectivam, et naturalem care nominibus. moralem, scienliam. Siquidem per ethicam eligitur bonum, reprobatur malum : per logicam cognoscilur verum etfalsumid est,:

Vcnit ergo a Palre missus Dei Filius, el dedit (idem post Filium missus est Spiritus-Sanctus,et dedit docuilque charitatem. Itaque per hose duo, id est fidem rcdeundi ad Patrem. Et et charitatem, facta est spes baec est trinitas, scilicet Fides, Spes, Charilas ; per quam velut per tridentem reduxit de limo profundi ad amissam beatiludinem ilia incommuLibilis et beata Trinitas mutabilem, lapsam, et miseram trinitalem. Et Fides quidem illuminavit

rationem

;

Spes erexit memo-

riam

;

Charitas veropurgavit voluntalem.

Cum

ergo vc-

per physicam quid in usum

commodumassumendum

etsit,

incommodumquid

,

respuen-

dictum est) Deus Filius et faclus est homo, qui erat Deus; lanquam medicus bonus dedit, praxepta, quibus observatis reformarelur salus amissa. Ut vcronit (ut

dum.Sequitur voluntas, cujus ruina similiter tripertita est. Quae enim summae benignitati et puritati inhaerere per propriam iniquitact earn solam diligere debuit tem a supernis in baec infima lapsa, per concupiscentiani carnis, concupisoentiam oculorum , et amhilionem Quid hoc infelicius casu lerrena dilexit. saeculi ubi pereunte memoria ratione aestimari potest voluntate, tota animae substantia perimitur. tam tenebrosum, 4. Verumtamcn hunc tarn gravem,3.; , ,,

pra?ceptis faceret (idem, e.xhibuit signa

:

ut

eorumdem

praeceptorum persuaderet ulilitalem, promisit beatitudi-

nem.alia

tarn

sordidum lapsutn

nostras naturae rcparavitsuae,

ilia

beata

Est igitur fides alia praeceptorum, alia signorum, promissorum id est qua credimus in Deum, qua credimus Deum, qua credimus Deo. Per fidem praeceptorum credimus in Deum. Credere aulem in Deum est in eum sperare et eura diligere. Per fidem signorum credimus Deum, qui talia potest, et omnia potest. Per fidem promissorum credimus Deo, qui quidquid promittit, veraciter complct. Similiter quoque spes triplex5.:

Trinitas,

memor

misericordiae

immemor

culpae

est, et

procedit de praedicta

triplici fide.

Nam

de

fide

SERMONS DIVERS.preeeptes enfante l'esperance

du pardon;

lafoi

aux

miracles, fait naitre l'esperance de la grace; et lafoi

aux promesses, l'esperance de

la gloire.il

Ou

trouve aussi trois sortes de charite, car

y a celle

6. Nous [iouvoiis resumer lout ce que nous venous de dire en quelques mots seulement, pour le graver plus facilement dans la memoire. Je dis done qu'il y a la Trinite creatrice, Pere, Fils et

Recapitulation.

Ditft rente*trinitas.

qui vientsciencefeinte(I

d'un cceur pur, celle qui nait d'une conet

Saint-Esprit, destrinite

bonne,Tim.i,

celle

qu'eufante unese

foi

nonau

creee,

mains de laquelle est tombee la memoire, raison et volonte. 11 y apar laquellela

5).

La purete

rapporte

encoree'est la

la trinite

seconde est tombee,

proehain, la conscience a nous et lala

foi

a Dieu. Or,

trinite suggestion, delectation et consentela trinite

purete exige de nous que tout ce que nous fai-

ment: puisla trinite

dans laquelle

elle est

tombee,et

au bien du proehain et a la gloire de Dieu. Mais il est de la plus grande importance que nous prouvions cette purete au proehain, car, sisons tende

impuissance, aveuglement et souillure,e'est la trinite

eulin la trinite qui est tombee,

me-

moire, raison et volonte.cette trinite a fait

Chacun

des termes de

pour ce qui est de Dieu, il n'y a point de secret en nous, il n'en est de meme pour le proehain, qu'autant que nous lui ouvrons notre cceur. Deux chosesfont la

une

trinite

de chutes. La me-

moire

est

tombee dans

trois especes de pensees

qui

sont les pensees affect ueuses, les pensees onereuseset les oiseuses.

bonne conscience

:

e'esteffet,

la

penitence et lales

La raison

est

tombee aussi dans

continence; par l'une, en

nous expions

uneDe

triple

ignorance, l'ignorance du bien etl'utile et

du

peches que nous avons commis, etpar la continenceexpier ensuite; voila

mal, duvrai et du faux, de

dula

nuisible.

nous cessons d'en commettre d'autres qu'il faille le devoir que nous avons aAprescela,

meme

la volonte est

tombee danscelle

concupiset

cence de

la

chair,

dansII

des yeux,

dans

remplir envers nous.feinte

vient la foi

nonl'of-

l'ambition du siecle.

que nous devons avoir a cceur de prouver ade

Dieu, et qui ne saurait nous permettre ni

fenser a cause de l'amour que nous avons pour le

proehain, ni de nous montrer moins soumis a ses commandements a cause de notre conscience que

y ae,ncoie la trinite par laquelle celle qui est tombee se releve, e'est la Foi, l'Esperance et la Charite, qui se subdivisent chacune en trois branches. En effet, il y a la foi aux preeeptes, celle aux miracles et celle aux promesses. De meme, il y a l'esperance du pardon, celle de lagraceet celle

nous voulous maintenir dansla foi

l'huniilite

par la peiniso ici

de

la

gloire

;

et entin la charite se

nitence et par la continence; voila en quoi consiste

divise en charite

d'un coeur pur, d'une conscienced'unefoi

non

feinte.

La

foi

non

feinte est

parfoi

bonne

et douce,

non

feinte.

opposition avec la foi morte et la foi feinle.

La

mortecelle

est la foi sans les

ceuvresjla foi feinte estvoila

QUARANTE-SIXIEME SERMON \DeJela

* C'etait le

second des

qui ne croit que pour un temps, et qui s'eva-

nouit a l'approche

de

la

tentation;

meme

connexion de

la

virrjinitc et

de I'humiliti.

'ions?'"

d'oului vient son

nom

de feinte ou fragile.

vous salue, Marie,

pleine de

grace

(Luc. 1,

de fide signorum, spes praeceptorum oritur spes veniae de fide promissorum, spes gloria3 Cliaritas itigratia? dem ternario numero colligitur, de cords paro et de conscientia bona, et fide non ficta. Purilalem debemus proximo, conscientiam nobis, (idem Deo. Puritas autem pioximi, ant est, ut quidquid agitur, aut ad utilitatcm ad hoQorem liat Dei. Maximeautem exhibendaest proxi::

.

,

proximo autem non mo, quia Deo manifesti sumus possumus, nisi in quantum illi cor nostrum aperimus. Conscientiam bonam faciunt in nobis duo, peenitentia et eontinentia quando scilicet per pcenitentiam peccata commissa punimus, et per continentiam deinceps punienda non committimus et banc debemus nobis. Post hasc superest fides non ficta, quae Deo vigilanter exhibenda est, ut nee propter proximum, cut nos impendimus charitatem, offendamus Deum; nee propter conscientiam, quam per pcenitentiam et continentiam in humilitate custodire volumus, minus exsequamur mandatorum Dei obedientiam et haec est fides non ficta. Non ficta autem ponitur ad differentiam mortua? fidei, et fictas. Mortua (ides est, quae sine operibus est. Fides ficta, quae ad tempus credit, et in tempore tentationis recedit, unde etiam ficta, id est fragilis, dicitur. 6. Haec omnia brevius possumus colligere, ut facilius commendentur memoriae. Dicamus ergo est Trinitas::

:

Films et Spiritus-Sanctus, ex qua cememoria, ratio, et voluntas. Est et trinitas per quam cecidit, videlicet per suggestionem, delectationem, consensum. Etcst trinitas in quam ceeidit, videlicet impotentia, caecifas, immunditia. Rursus trinitas qua? cecidit, id eat memoria, ratio, voluntas. Singula? cujusque tripertitus exstitit casus. Memoria cecidit in tres species cogitationum; affectuosas, onerorosas, otiosas. Ratio in triplicem ignorantbm; boni et mali, veri et falsi, commodi et incommodi. Voluntas in concupiseentlam carnis, concupiscentiam oculorum, et ambitionem saeculi. Est trinitas per quam resnrgit, scilicet fides, spes, charitas. Qua? Irimembres habent subdivisiones. Est enim fides, praeceptorum, signorum, promissorum est et spes venia?, gratis, gloris et e9t charitas de corde puro, et conscientia bona, et fide noncreatrix, Pater etcidit croata trinitas,: :

ficta.

:

SERMODe

XLV1.

virginitatis et hurnilitatis connexions.

Ave Maria gratia plena. Nontare poterat gratia? plenitudo:

in sola

virginitate consest

:

neque enim omnibus

(IKUVRES DE SAINT BERNARD.28). sister

La plenitude de la grace ne pouvait coudans la settle virginity, atteadn qu'iln'estpas

l'ange etcette

donne a tout le monde de recevoir de cette plenitude-la.. Heureux ceui qui n'ont point souille leurs robes et qui se glorifient, avec notre Heine, du privilege

bete de somme puissent s'ahreuver a mais que le maitre-d'holcl le puisse aussi. Voila, en clfet, le bon vin que nous avunsla

urne,

conserve jusqu'a cequi en puise, maister

moment;il

l'ange est leservileur

n'en puise que pour en porje

de

la

virginite.

Mais n'avez vous qu'unemaitresse? Je voussnppliea peri

au maitre-d'hotel,le

maEnfin,

dire au Bere qui,petit, a

seule benediction, 6tie

ma

etant

principe de

la Trinite,

bon

droit,

mea

benir aussi.et je n'ai

La vertu Je purete

en

s'appeler

maitre-d'hotel.

l'ange

signale a

moi

plus

apres

elle. J'ai

pourri sur

memo la mon

force de soupirer

notre attention la fecondite de Marie qui est latroi-

fnmier, et je snis

sieme mesure quandil nousdititailra

:

Le11

fruit saint

quii,

devenu semblable aux betes de somme, mais ne trouverai-je point quelque cbose aupres de vous, et s'il ne m'est plus permis de vous suivre parlout oil vousallez, ne pourrai-je du moins demeurer quelque part avec vous? L'ange cherche une jeune filleque le Seigneur a prepare* au fils du Seigneur. 11 a bu a votre urne, car il etait charms d'une vertu parente de la sienne; mais no donnerez-vous point aussi a boire aux betes de somme (Gen. xxiv, 14) ? L'ange n'a bu que parce. que vous ne connaissiez point d'homme, que les betes de somme boivent aussipuisque vous voushumilite. Vousjeteles

de vous sera appeleC'est

le

fils:

de Dieu (Lw.

32). lui

comme

s'il

avait dit

n'y a qu'avec

que

cette generation

vous

soit

commune.*.

QUARANTE-SEPT1LME SERMONLes quatreorgueils.

Je vous salue, Marie, pleine de grace, oui vraiment pleine de grace, car elle est pleine aux yeux de Dieu, des anges ct des hommes; aux yeux

glorifiez

par dessus lout de votreeffet:

de ces derniers par sa feconditeges par sa purete,et

dites,

en

Le

Seigneur a

; aux yeux des anaux yeux de Dieu par son

yeux sur l'humilite de sa servante (Luc. La virginite sans l'humilite est une gloire, sans doute, mais non aux yeux de Dieu. Le TresHaut regarde toujours les cboses basses et humbles,l, li8).

humilite. C'est dans cette troisieme vertu qu'elle sedit l'objet

des regards de

celui

qui abaisse ses

yeux sur les choses humbles et les detourne avec mepris de celles qui sont elevees. Car, de meme queles

et

ne voit qu'avec mepris11

les

choses elevees (Psal.peut-etre,

regards de Satan se portent sur tout ce qui estAussi, dit-il,

cxxxvii, 5).siste

donne

la

grace aux humbles et re-

sublime, ainsi ceux du Seigneur ne s'abaissent quesur les humbles (Psal.cxxxvil,:

aux superbes

(Jacob, iv, 16.) Mais

5).

votre urne, 6 Yierge, n'est-elle pas remplie seule-

dans leCantique des cantiques

iiRevenez, revenez,

ment par deux mesures,elle est capable d'en recevoir une troisieme; en sorte que, non-seulernenta Bellarmin se fonde sur ccs paroles pour revoquer en doute que ce sermon soil de saint Bernard dont la purete ne souffrit jamais la moindre atteinte. Mais qui empeche de voir dans ces mots le Iangage d'une amc pleine de modestie qui ne s'exprime ainsi qu'eu songeant aux chutes des honimes en general ? Peut-

6 Sunamite, revenez, revenez que je vous considere(Cant, vi, 12). S'ilrepete quatre fois de suite, reetre bicn aussi l'orateursela

confond-il,

avec ses auditeurs.notes.

C'est

remarque

en de

cette circonstancc,

Horstius

dans ses

En

tout cas, ce

sermon

se trouvc attribue a saint

Bernard

dans

les

plus

anciennes editions.

de ea accipere. Felices qui non inquinaverunt vestimenta sua, etcum Regina nostra virginitalisprivilegioglorianlur. Sed num unam tantum benediclionem habes, o Domina? Et mihi obsecro ut benedicas. Peiiit virtus ilia a me, non est jam vol adspiraro ad illam. Compufrui instercore

usque adhuc,architriclino.

minister

angelus

haurit,

sed

til

ferat

Patrem loquor, qui principium:

Trinitatis,

architriclinus jurevocatur. Ait saneangelus.ftEcundilalem

meo,

non

erit milii

et ut jumentum factus sum sed numquid etiam aliquid apud tc? nonerit ubi possim:

Mariae commendans, quie tertia est metreta Quod ex le nascetur Sanctum, vocabitur Filius Dei; ac si dicat Cum eo solo tibi est generatio ista communis.

esse tecum,

quiajam sequi non valeo quocunquc

ieris?(ilio

Quaerit angelus puellam,

quamde

praiparavittua,

Dominus

SERMO

XLVII.superbia.

cognata sibi virtute delectatus sed numquid non etjumentis potum tribues? Bibit angelus, quod virum non cognoscis : bibant et jumenta, quod de bumilitate singulariter gloriaris. Respexit, inquit, Dominus humilitatem ancillw sum. Nam virginitas sine humilitate habct fortasse gloriam, sed non apud Deum. Humilia semper excelsus respicit, et alta a longe cognoscit. Humilibus dal gratiam, superbis resistit. Sed forte ne in his quidem duabus metretis plena est hydria tua capax est etiam tertian, ut non modo angelus et jumenta, sed ipse jam bibatsui.

domini

Bibit

ipse

hydria

:

De quadruplici

Ave Maria gratia plena. Bene plena; quia Deo, et cthominibus grata. Hominibusper foecunditatem, angelis per virginitatem, Deo per humilitatem. In hoeangelis,

:

architriclinus.

Hoc enim vinumbonum, quod servavimus

respectam teslatur, qui humilia longe cognoscit. Sicut enim oculi Satanaj omne sublime vident, ita oculi Domini omnem humilem intuentur. Unde ait in Cantico canticorum lievertere, reverterc, Sunamilis ; revertere, revertere, ut intueamur te. Quater dicit, Revertere, propter quadrutertio a

Domino

se

respicit, et alta a

:

SERMONS DIVERS.vcnez, c'est a cause des quatre sortes d'orgueil quil'avaient detournee1

Christ, parce quelle edifie, et l'exemple de sa vie,

de Dieu

el

souslraite a ses re-

parce qu'il forme. Car, devie

meme

j a quatre

gards.j

En

effet,

il

y a

l'orgueil

du

coeur

\

celui de

du

corps, ainsi Dieu est la viele

que Fame de Tame,il

est la

et

de

ipgneiis.i'or-

a

j,

ouc i ie ce i u i J e s ceuvres,

et enlin l'orgueil

de

meme quetir,

corps est mort quand

cesse de sen-

ceeur, de la

l'kabit. L'orgueil

du

cceur

est

celui qui fait

que

daus ses cinq sens, Taction de l'ame, ainsielle

Tame

wwe/et'del'habit.

Thomme

est

grand

a ses veux. C'est de ret orgueil

est

q ue j e a g e Jenjande a etre delivre quand il dit u Ne me donnez point des veux altiers {Eccli. xxm, Malheur a tous qui etes sages 5), et ailleurs a vos yeux (ha. v, 21). L'orgueil de la bouche:

morte quand, par ces moyens, plus humiliee par le Seigneur.

ne se sent

QUARANTE-HUITIEME SERMON \La

pauvrete volontaire.

* C'etait le

quatrieme

ou de la langue s'appelle encore jactance, c'est quand un homme, non content d'avoir de haulssentiments de sa personne,parle de lui en termes:

Jesus

entra dans une bourgade

appelee Be-

des Petits sermons.

thanie, et

dans sa maison (Luc.elle

une femme nominee Marthe le recut x, 38). La bourgade oula

qui Televent. Aussi,

le

I'salmiste dit-il

Que

le

Jesus-Christ est entre est

pauvrete volontaire, de la double atta-

Seigneur perde entitlement toutes les levres trompeuses, et la langue qui parle avec jactance (Psal.xi, h).

met

ses habitants a couvertils

que dont

sont Tobjet de la part des amateurs de

Quant afait

l'orgueil des ceuvres, c'est

quand:

ce nionde, je

veux

dire

de leur propre envie a

un homme

tout

ce

qu'il

peut pour paraitre

eux, et de Tenvie des autres.etant

En

effet, la

pauvrete, La

grand. Le Psalmiste en parle aussi en ces termes Celui qui agit avec orgueil ne demeurera point

reputee

misere, est a Tabri

de Tenvie des

dans

ma

maison (Psal.

c,

9;.

L'orgueil des hase vetir d'habilsC'est cet orgueil:

te

bits est celui

qui porte l'homme a somptueux pour paraitre glorieux.qui inspire a saint Paul ce langage

lorsqu'elle est volontaire elle ne porelle-meme envie a personne. Les deux soeurs de Bethanie sont Timage des deux sortes de vie que menent les amants de la pauvrete. Les uns,

autres, et

pauvrete couvert de sa propre envie et deest a

I'envie des autres.

> a cinq

Ce n'est pas dans des habits precieux (1 Tim. u, 9), etau Sei Ceux qui s'habillent d'une gneur ces paroles maniere delicate se trouvent daus la maison des rois (Matt . xi, 9), oil l'orgueil abonde. Or,:,

avec Marthe, se tourmentent et preparent deux plats

au Seigneur Jesus,rection de leurs

je

veux dure

le plat

de la cor-

oeuTres avec assaisonnement de

contrition, celui des oeuvres de piete avec le condi-

ment de

le

Seigneur a donne antation

Tamela

raisonnable, cinq re-

medes contrelat

cette peste mortelle, le lieu, le corps,

la devotion. Quant a ceux qui, avec Marie, vaquent uniquement a Dieu, ilsconsiderent ce qu'est Dieu dans le monde, dans les hommes, dans les

Objet de sa contemplation.

du;

diable,

predication devie.

Jesus-

anges, en lui-meme et dans les reprouves. Dansleur

Christ, et l'exemple

de sa

Leest

lieu, car

nous

contemplation Dieu leur apparait

comme

le

soinmes en

exil

le corps,

carla

il

pesant

;

la ten-

directeur et le gouverneur

du monde,

le libera-

tation, car ellea

inquiete;

predication de Jesus-

teur des

hommes et

leur aide, le sauveur et la gloi-

L'auteur des Fleurs de saint

Bernard rapporte ce passage

dans son litre n, chap. xu.

plicem superbiam, per quam aversa a Domino non videbatur. Est enirn superbia cordis, superbia oris, superbia operis, superbia habitus. Superbia cordis est, quando homo in oculis suis magnus est. Contra quam sapiens orat, dicens Extollenliam oculorum meorum ne Vie qui sapientes estis in oculis dederis mihi. Et alibi vestris. Superbia oris vel linguae, quae et jactantia::

enim animaet sicut

vita est corporis, itaest,ita

corpus mortuum ab anima non vegetaturhffic

:

Deus vita est animae quod per quinque sensus anima mortua est, quae per:

a

Domino non

humiliatur.

SERMO

XLVIII.voluntaria.

quandn homo non solum magna de se sentit, scd etiam loquitur. Unde psalmista Disperdat Dominus universa labia dolosa,et lingtuan magniloquam. Superbia operis est, quando homo exteriori quadam superbia, ut magnus appareat, agit. De qua idem Psalmista ait Non habitabit in medio domus mea; qui facii superbiam. Superbia habitus est, quando homo, ut gloriosus videatur,dicitur, est: :

De puupertate

Intravit Jesus in quodam castellum, et mulier qumdam, Martha nomine, excepit ilium in domum suam.

quae habitatores suos a

pretiosi3 se ornat vestibus.

preiiosa.

Unde Paulus Non in i-este Qui mol/ibus vestiuntur, in Dominus domibus regum sunt, ubi superbia abur.dat. Sunt autem quinque, quae ad remedium lam mortifera pestis a Domino rationali anima? sunt posita, locus, corpus,:

Et

:

Castellum ubi Christus intravit, voluntaria est paupertas, gemina impugnatione, qua hujus mundi amatores expugnantur, reddit securos, scilicet propria invidia, et aliena. Paupertas enim, dumputatur misera, aliena caret invidia et quia est voluntaria, nemini quidquam invidet. Duae istae sorores duas vitas:

tentatio diaboli, praedicatio Christi, et ejus conversatio.

amatorum paupcrtatis significant. Quidam cum Martha solliciti Domino Jesu duo pulmentaria praeparant,scilicet

Locos, quia exsilium corpus, quia onerosum tentatio, Christi praedicatio, quia ajdificat quia inquietat et ejus conversatio, quia informal. His quasi quinque sensibus Deus humilitatem operatur in annua. Sicut: : : :

correctionem operis cum salsamento contritioopus pietatis cum condimento devotionis. Hi vero qui cum Maria soli Deo vacant, considerantes quid sit Deus in mundo, quid in hominibus, quid in angelis.nis, et

6roil

felici'atis

ceciderat,

per inobebumiliala

mors pretiosa

est,:

quam comniendatpretiosissima vero

vita

:

preliosior,

quamsimul2.

facit

causacausa.tria

quam

praivenit vita

trinse miseries

per obedienliam resurgat. Ce-

cum

ciderat,

enim

a seipsa, a societate angelorum, a visione

Porro

sunt qua? sanctam aciunt hominis vitam

;

24vie,

OEl'YRES DE SAINT BERNARD.la justice

dans

les actes,

et

lale

piete

dans

les

nes.

Eu

sentiments.

Or. la sobriele

dans

genre do vie

cet etat, tie

consiste a vivre avec continence, en

bonneOr,

intelli-

o

ame?

qui est-ce qui le croirait capable, en produire de dignes fruits de penitence? insensee, pourquoi exposes-tu ainsi toneffet,

gence avec nostite.

frert

-

leissance, avec chas-

corps

avec

charitec'est la

et

avec humilite.

par lal'obeis-

(Ju'est-ce, sinon lc

ne sais-tu pas ce qu'il y a de cache eu lui? royaume des cieux? Tu penses

continence,

chastete qu'on acquiert; par lac'est la charite, et

bonnesance

intelligence.

par

trouvcr en lui des ceuvres de salut par lesquelles il te sera possible d'acquerii le royaume des cieux.Achele-le done cecorps a l'abri deset

c'est l'huuiilite.

Or, telle

est la

vcrtu qui rendvivre

champatteintes

et

l'auie parfaitemeni

soumisea

Dieii, et la faitailes.

mets toi-meme ton de tes concupiscences,

en securite a l'ombre de ses

La

justice

dans

paies-en 1'acquisition au prix des aliments et

les actes consiste a etre droit, discret et

fructucux.

des occasions de ces merries concupiscences.2.

Droit par la bonte d'inteniion, discret en se

main-

Quand;

tu auras decouvert le tresor cache dansfaissi

2.

Parabole

tenant dansseront pieux

la

luesure dele

la possibility, et

fruclueux

ton champ,precieuses

du negoce

et

cherche des perles

en procurant

si

notre

bien du prothain. Les sentiments Ibi tient Dieu pour souveraisageet

alors vends ce

nemeulsoutieut

puissant, souverainementsi

souve-

quelle est

tu en trouves une bien precieuse, que tu possedes, et achete-la. Mais cette perle unique ct si precieuse? II nesi,

d'un marcband qui achete desperles.

rainement bun,notre

nous croyons que sa puissance faiblesse, que sa sagesse corrige

faut point s'etonner

pourun

tresor, le negotiants'il

avendu

lout ce qu'il avait, e'est-a-dire

a

vendu

y a trois choses qui reudent la niort d'un saiot preII

notre ignorance, que sa bonte efface notre iniquite. II y a trois choses qui rendenl la mort des saintsc'est le repos apres le travail, la joie produite par la nouveaute et la securite, naissant

sespecbes pouracquerir des richesses de salut, et s'il a renonce a tout ce qui fomente le peche. Car

precieuse

:

danscela.

le

principe,

il

n'avaitqu'il

pasa

autre chose que

Mais a presentse fait-il qu'il

trouve ce tresor,

cieuse.

de l'eternite.

commentet

cherche de bonnes perlesil

que pour

une seuleque

vende

tout

ce qu'il

C'etait le

S01XANTE-CINQUIEME SERMON \Rapportlisousetroit entre ees trois paraboles,:

possede?

A mon

sens, je crois que celte perle unil'unite. Or, celui qui cher-

vingt-sixieme des Petits sermons.

que nousciel estetc.

que

n'est autre chose

en saint Matthieu Le royaume du semblable a un tre'sor cache dans un champ,1.

che de bonnes perles,

c'est celui

qui dans les ceuvres

de salut, ne se contente pas des biens inferieurs,

mais recherchelire

les biens les plus eleves et lesil

plus

Les trois paraboles qu'on vient de noustrois degres.les desirs

excellents.

Comme

Parabole du trteor cache dansi.

un champ.

nous montrent corps, taut quemaitres, c'estdictions qui

Le champ

est

notre

cieux que l'unite,son. avoir

il

ne trouve rien de plus pren'tpargnera point le reste deil

un champ

passionnes y regnent en inculte et frappe de maleet des epi-

pour

se la procurer, et

preferera, sansveilleset

balancer,prieres.

l'unite

aux jeunes, aux

aux

ne produit que des ronces

victus sobrins, actus Justus, sensus pius. Yictuserit, si

sobrius

conlinenter, si socialiter, si obedienter, id est Per continencaste, charitative, humiliter, vixerimus. tiam enim casti las, per ci litatem charitas, perobedientiaruhumilitasacquiritur.Ethcecest virtus, quee animamperfecte Dcosubditani,subvivere. Actusjustuserit,sus.si

plcx lcclionis unius. Agcr est corpus. Huic dum adhuc dominanlur passiones desideriorum, jacet incultus, ct obnoxius malcdicto, spinas ct tribulos germinal; quid

umbra alarumipsiussecure tacitfuerit rectus, discretus, fruetuo-

ram

Rcclusperbonaminienlionem,discretus per mensupossibililatis, frucluosusper utililatem proximorum.:

Sensus pius erit, si fides nostra Deum sentit summe ut per potentem, summe sapieolem, summe bonum ejus polentiam, nostramcredamusadjuvari infirmitatem per ejus sapienliam, nostram credamus corrigi ignorantiam per ejus bonitatem, nostram credaaius dilui iniquilatem. Tria sunt quae mortem sanclorum faciunt pretiosam, quies a labore, gaudium de novitate, securitas;

Quis enim co tempore idodignos peenitentiae fruclus? Quid tarn insipienler exponis anima corpus tuum ? Nescis quid absconditum sit in co? Quid, nisi regnum coelorum? Invenirc est in eo salulis opera, quibus regnum ccelorum polcris adipisci. Erne ergo agrum, et a eoncupiscentiis tuis tibi vindica corpus tuum, dato nimirum pretio fomenlis et occasionibus ipsarum conintuslateat

ignoratur.ferre

neum

repute!

de aeternitate.

cupiscentiarum. 2. Ubi vero thesaurum effodcris, esto jam negotiator, et pretiosas margarilas quaere. Si preliosissimam unam inveneris, etiam tunc vende quidquid habes, et erne earn. Quae est tamen una tarn pretiosa? Neque enim mirum si pro thesauro vendidit quaecunque habebat,

SERMO LXV.De connexione triplicis Parabola? apud Matlh. mile at regnum ccelorum thesauro abscondiloagro,1.

fomenta id est pro dhitiis salutis et peccata, et peccati deseruit. Ha'c quippe sola prius habebat. Nunc autem, ubi thesaurum hunc reperit, quomodo quaerit bonasSiin

etc.

et pro una omnia vendidit ? Ego unam hanc nihil aliud quam unitatem arbilror esse. Quaerit autem bonas margarilas, qui. in opere salutis suae

margarilas,

nonTriplicem nobis commendat gradum parabolatri-

est et

que

contentus inferioribus bonis, sed summa qussexcellenliora perquirit. Nihil ergo pretiosius

SERMONS DIVERi.Paraboledufilet

25

3.

Or, je veux qu'on deineure

si

bien dans l'unitetous neetait

la chair se revolta contre l'esprit,

lance

lans la

mer.

qu'on y soit Don pas qu'un, mais comme

commesi

si

faisaient

meme

que

en Le second l'esprit s'etait revolte contre le Createur, peche est lasorteC'estdesobeissance, la

que de

un

seul

avec

tous.

la chair

refusa de se soumettre a l'esprit.:

Qu'on ouvre son sein bien large, qu'on enferme dans ses entrailles toute sorte d'affeetions, qu'on se fasse tout a tous, egalement pret a se rejouir ou acompatir avec tous, a partagerrent.la joie

contre ce peche qu'il a ete dit

Bienbeureux

seconde

de ceux qui pleu-

ceux qui sont doux, parce qu'ils possederout terre (Ibid.) Le Seigneur renferme le remede a Apprenez de moi ces deux p6cb.es dans ces mots:

beatitude lui la est oppoaee.

sont daus la joie, et les larmes de ceux qui

Car un jour viendra oil, assis sur lerivage,le pecheur rejettera du filet de la charite tous les mauvais poissons, et mettra au rebut tout ce qui est mauvais.

que je suis doux et bumble de coeur (Matt, xi, 29). Le troisieme pecbe est celui que fit Eve quand elle Le troisieme peche a ete entraina Adam dans sa faute. Elle aurait du pleu- la seduction d'Adam par rer sa faute au lieu d'en ajouter une seconde a la la five premiere, mais elle crut trouver une consolation si troisieme;

elle faisait participer

son niari a son pecbe.la

beatitude lui C'est est opposee.

SOIXANTE-SIXIEME SERMON

*.

en

effet

un sentiment de

nature de vouloir trou-

ver quelqu'un qui partage nos vices ou nos vertus. Les huil beatitudes sont opposees a autant de picMs.1.

C'est contre ce

peche qu'a

ete

donue ce remede

:

Bienbeureux ceux qui pleurent, parceli).

qu'ils

Le remede du peche a suivi dansle

le

meine

seront consoles (Matt, v,2.

le

ordre quea

peche a precede. Le premier peche a ete commis dans le ciel par l'orgueil de l'ange:

Adam, par son conseDtement, commit

quatrieme peche, cardis

Adam

ne fut pas seduil, tan-

prevaricateur qui a dit en son coeurterai

Jc

mondes

au

ciel,

j'etablirai;

mon

trone au dessus

monlagne de placerai au dessus des nuees les plus elevees, et je serai semblable au Tres-Haut (/sa. xiv, .3). II s'enfla au dedans de lui-meme et, chasse du milieu desastres de

Dieu

je m'asseoirai sur la

l'alliance,

a cote

de l'Aquilon, je

me

esprits bienbeureux,C'est contre ce

il

perditleroyaume des cieux.qu'il a

pecbe

ete dit

:

le

Bienbeu-

que ce fut la seduction qui entraina Eve dans Eve pecha par ignorance et Adam par faiblesse. L'afiection trop grande qu'il avait pour sa femme le conduisit au peche, non parce qu'il fit la volonte de sa femme, mais parce qu'il prefera cette volonle a celle de Dieu; c'est pour cela que le Seigneur a dit Puisque tu as mieux aime beir a la voix de ta compagne qu'a la mienne, la terre sera maudile (Gen., m, 17). II etait juste, en effe*sa faute.:

reux

les

pauvres d'esprit, parce quele

royaume

qu'il obeitle plus, et

preferabiement

a celui

i qui

il

devai

k

des cieux est a eux (Matt. v,'3). Le second pecbe

qui oserait douter

qu'Adam ne dut

plus

a ete commis danssobeissance de la

paradis terrestre par la dela

a Dieu qu'a Eve? Si 1'amour l'attachait a sa

femme,

femme. A

suite de ce pecbe,

a plus forte raison 1'amour et la crainte devaientSermoi', dansle livre x,

Les Fleurs de saint Bernard reproduisent une partie de ce

chapitre

I.

inveniens imitate, non parcal omnibus CEeteris propter earn jejuniis, vigiliis, orationibus audacter prHeferat nnitatem.:

3. Volo autem, ut in ea quoque sic mancat, non quasi unus ex omnibus, sed quasi cum omnibus unus.

beatorum spirituum ejectus, ccelorum regnum amilieati pauperes Contra hoc peccatum dictum est spiritu, quoniam ipsorum est regnum ccelorum. Secundum peccatum commissum est per inobedicntiam mulicris in paradise Ex hoc peccato facta est caro rebellissortesit.:

Latum expandat sinum, ex omni genere affectionum claudat intra viscera sua, omnibus omnia fiat, et congaudere paratus, et compali gaudere cum gaudentibus,:

ut quoniam spirilus ejus non fuit subjeclus Crcatori, nee caro sit subjecta spiritui. Contra hoc estspiritui,

dictum

:

Beati mites, quoniam ipsi possidebunl

terrain.

fiere

cum

llentibus. Erit

enim cum

ad

littus

veniens,

malos pisces a sagena charitatis excludet,

et

quidquid

Horum duorum peccatorum comprehendit Dominus medicinam, dicens Discite a me quia mitis sum, et:

molestum

est, foras mittetur.

SERMODe

LXVI.

oclo bealitudinibus oppositis totidempeccatis.

ordinc quo pracessit culpa, subsecuta est cliam culpa; medicina. Primum peccatum est factum in coslo per superbiam prsvaricatoris angeli, qui dixit in corde suo In caelum conscendam, super astra Dei exaltnbo solium meum : scdebo in monte testamenti,1.:

Eodem

fuit, quod ipsa muvirum quoque secum traxit in cuipam. Debuit quidem ilia peccatum suum dellere, nee addere peccatum peccato sed in hoc se pulavit habere consolationem, si virum faceret peccati sui participem. Quodammodo enim naturale est unumquemque velle, sive in vitiis, sive in virtutibus, associarc sibi consortem. Conlra hoc peccatum est istud remedium Beati qui lugenl, quoniam ipsi consolabuntur. 2. Quarlum peccatum commisit Adam, qui consensit. Adam enim, sicut ait Apostolus, non est seduclus, mulier autem seducta in pra'varicaiione fuit. Ilia per

humilis corde. Terlium peccatum

lier

:

:

ignorantiam,

istc

peccavit

per

infirmilatem.

Peccavit

in tateribus Aquilonis

bium,

era

similis

ascendant super a/tifudinem nuAUissimo. In seipso tumuit, et de:

autem nimis diligendo uxorem, non quia ejus voluntatem fecit, sed quia earn voluntati prstulit divinae. Unde

26l'attaeher

OEUVRES DE SAINT BERNARD.aDion.

Ces deux

liens devaient avoir

il

plus d'empire sur lui pour lui

faire

observer

le

lui valut d'etre seduite

dejaeleveen ellequelquemouvementd'orgueil qui par le serpent. C'est contre cequ'il a ate ditin:

precepte de Dieu, que la

settle affection

qu'il avait

peche

a

Bienheureux ceux qui outv. 8).

powpei

sotnpagne. La remede contre ce quatrieme he as) dans ces paroles de l'Ap6tre : Bienheusa

pur, car

ils

verront Dieu (Matt.

Le

reux

cam

qui onl faimMatlh.,le

al suit'

de

la justice,

car

ils

septieme peche se commit hors du paradis ter- Le septieme p6cb6 est la restre, torsque Cain s'eleva contre son frere Abelhaineties

seront rassasieajustice, cartre,

v,

6).;

OrAdameutlaTen dePsalmiste:

Uieu

area juste

niais son lihre arbi-

qui rempecha de suivra la justice,ditil

Cest depuis ce moment qu'il nx'-chants contre les est devenu habituel aux mediants de se lever bons la sepUeme beaticontre les bons, et de lis oppriiner Voici le retude lui estelle tua (Gen.iv, 8).;

:

tourna facilament. ("est ce quelorsque, an

le

mede de

ce peche

:

Bienheureuxappeles les

les

paciflques,

opposee.

parlant

.lu

Christ,

s'ecrie

avez aime la justice etdeteste L'iniquite (Psul.,8).

Vous xuv,

parce qu'ils

seront

enfants de Dieucessent point Laleshnitieraea la

[Matt, v, 9). Si les mediants ncleurs persecutions,frent avec patience,il

en rejetant sa faute sur Eve, lorsqu'il dit La femme que vous m'avez donnee pour compagne ma presenta du fruit et j'en ai mange [Gen. m, 12), D'abord il se niontra cruel envers lui-meme enpeche,:

Adam commit un

cuaquieme

faut

que

les

bons

souf- opposee

beatitude est

en attendantleur

les paroles

conso:

persecution des mediants

lantes qui

suivent et qui

sont adressees

excusant son peche, ensuite envers son epouse en l'accusant. II pensa ainsi se venger en accusantcelle

dont Tumour

l'avait

porte:

contre ce

peche qu'il

est dit

au peche. Cost Bienheureux lesfait

Bienheureux ceux qui souffrent persecution a cause de la justice, parce que leroyaume des cieux est a eux (Ibidem). Voila a quel point l'avenement du Christ fut necessaire pour soumettre la chair a l'esprit, remettre l'homme en pais avec lui-memeet le recoiicilier

avec Dieu.

misericordieux, par ce qu'il leur sera.

miseri-

Le quatri^mepechee

i

et iniq litait

ad iniquitatem,

ita

nunc exhibete

membraticare,

veslra servire juslitias in sanctificatmnem. Habet quippe a-iima tria facere in corpore, viviflcare, sensi-

permaneat. Haso posterior sententia concum Elia dicere possunt Vivit Dominus Deus Israel, in cujus conspeclu ato. El illud de Joanne apostolo, quia sicut ille est, et nos sumus in hoc mundo. Hffio, inquam, sententia convenil perfectis, qui jam in sua convereatione quodam modo imitaniursiatumin

iranquilliiatc

venit perfectis, qui

:

regerc.

Sed

sive

auferatur

vita,

sivc

sensus

ajternilalis.

.

.

SERMONS DIVERS.* C'elait le

til

quar&nleneovifQie d^s Petits ser-

QUATRE-V1NGT-CINQUIEME SERMONu

*.

conserve en son pouvoirfaut croirequ'elle

le

vase de

son corps,

il

a vaincu et empeche, selon

le

mons.

Si

1'arbre

tombe au midi ouau Septentrion, en

mot denous pour

l'Apotre, k

que

le

peche ne regne dans noMais de

quelque lieu qu'il

La douce et tume d'etre prise en bonne part dans1'Ecrilure.:

y restera (Eerie, xi, U). chaude temperature du Midi a cousoitil

tombe

tre corps

model (Rom.fait

\i, 12).

meme queV. saint

avons

servir nos

membres

a l'iniquite

Gn-

le style

de

l'iniquite, ainsi

devons-nous

les faire servir

a 9 xu marc.chap, IV.

Le Septentrion au contraire est toujours pris dans le niauvais sens Or, un Prophete a vu les homines comme les arbres ( Jerem. 1 , lit),

la justice

pour

la sanctification.

QUATRE-VINGT-SIXIEME SERMON \

maisseral"ne mauaise mort est

1'arbre

qu'on coupe meurt24), ainsi!

et

il

reste la oil

il

C'etait le

tombe (Marc, vm,il

Dieu vous jugera

la oil

vous aura trouve

car, je le repete, 1'arbre

ans

remade.

demeurera sans changement et sans retour la oil il sera tombe. Qu'il voie done bien de quel cote il veut tomber avant qu'il tombe, car line fois tombe, i! ne pourra ni se relever ni meine se retourner.Maissi

Vous avez fait toutes choses avec poids, nombre et mesure (Sap., xi, 21). C'est en cela meme que les choses creees different de l'essence divine. En effet, ce sont les creatures qui sont faites avec1.

cinquante et unieme desPetits ser-

vous voulez savoir de quel cote:

il

tombera,le

nombre et mesure ; le Createur n'a rien de semblable. Le poids se trouve dans la dignite de la chose ; une chose est done faite avec poids, attenpoids,

mons, ciaquantieme se trouve reporte parent les sentencesle

\ quel eigne on pent re-

regardez a ses brancheselles sont plusil

soyez siir que

cole oil

connailre la nort dont on celui oil motirra.

nombreuseset plus lourdes est aussi tombera si on le coupe alors. Or, nos

branches ce sont nos desirs ; elles s'etendent au Midi si uos desirs sout spirituels, et vers le Septentrions'ils

sont charnels. C'est

le

milieu

du corpscar

qui indique de quel cotecelles

elles

l'emportent,le

qui l'emportent font pencher

corps de leur

cote. Notre corps se trouve place entre 1'esprit qu'il

du qu'on peut la comparer avec une autre chose du meme genre, et la trouver ou plus grande, ou plus petite, ou egale. Le poids se trouve dans les choses dont la valeur peut etre estimee. Quant a la mesure, elle se trouve dans le temps et l'espace. Si nous reservons l'espace aux corps, le temps, Lame nest non l'espace sera la mesure des etres incorporels. pas dans te corps comme En effet, l'ame n'occupe point un espace corporel, en un lieu. et notre corps que nous voyons n'est pas le lieu del'ame.le

^oni[iaraison.

doit servir, et les desirs de la chair ou les puissauces des tenebres, qui guerroient contre l'ame commele seraitle

Car

corps

comment serait-elle enfermee dans quand elle en vivifie l'exterieur aussi bien,

une vache entreses

le

paysan

et le

voleur

:

si

que

l'interieur. Elle est tout aussi bien sur lale

peau

voleur ne reussit point

a 1'entrainer

avec lui

du corps que dans

fond de nos entrailles.

malgreportela

menaces;

et

ses efforts, le

paysan rem-

victoire

deploie 1'espritfassent endurer

de rueme, quelque fureur que malin, quelque torture que nousles

desirs mauvais,

si

notre

ame

2. Mais par suite de son affection charnelle et deson habitude des corps, l'ame tombe dans une telle erreur, qu'elle ne peut plus se voir elle-meme en pensee autrement que corporelle, car la ou est son

SERMO LXXXV.Siveerit.

vicisseceeiderit, ibi

credenda

est,

ad Aiistrum,

sive Aqxtilonem arborlenitas:

Non regnet peccatumsicut

Auslri calor et

in sacra

Scriplura

bonam

habere significationem ab Aquilone vero pandilur mniie malum. Porro homines sicut arbores vidit aliquis. Exciditur autem arbor in morte et quocnmqiie ceeiderit, ibi erit quia ibi te judicabit Deus ubi inveneril. Ibi, inquam, erit immutahiliter et irretractabiliter. Videat quo casura sit anlequam cadat quia poslquam ceeideut resurgat, sed nee ut se vertat. Quo rit, non adjiciet vero casura sit arbor, si scire volueris, ramos ejus attende. Unde major est copia ramorum et ponderosinr, inde casuram ne dubites, si tamen fuerit tunc excisa. Rami nostri, desideria nostra sunt quibus ad Austrum extendimur, si spiritualia fuerint si carnalia, ad Aquilonem. Quae vero prapponderent, medium corpus indicat. Ea namque preponderant, quae secum traxerint corpus. Sic enim est corpus nostrum inter spiritum cui servire debet et carnalia desideria qua? militant adversus animani, sive potestates tenebrarum, ac si vacca sit intersolct: : : : : ,

exhibuimus iniquitatem, sic exhibeamus serviretionem.

ait apostolus. nostra mortali corpore sed membra nostra servire iniquitali ad

ut,in

quemadmodum

:

justiliae in sanctiiica-

SERMO LXXXVI.1

Omniain

fecisti in

pondere,

et

mensura,et

et

nutnero.factas

Ad:

dilTerentiam ipsius divina? essentia dictum

est.

Creaturae

enim

pondere

,

et

mensura,caret.

solus Creator his

omnibus

numero Pondus in

sunt

dignitate rei

consideratur. In pondere igitur facta est, quae rei sui generis est comparanda, aut secundum majus, aut secundum minus , aut secundum Eequale. Pondus habet, quas quanti valeat aestimari potest. Mensura vero in loco et tempore consideratur . Quod si

raptorem et rusticum conelituta. Quidquid il!e minetur, quidqnid intentat, si vaccam non duxerit, rusticus vicit.Sic

locum solum accipimus corpoialem incorporeorum mensura in tempore erit , et non in loco. Neque enim anima in loco potest esse corporeo nee corpus, de quo magis videtur, locus animae est. Quomodo enim corpore clauditur, qua? sic vegetat exteriora, sicut,;

interiora. Sic est in superflcieintimis.2.

cutis, sicut in visceribos

quantumcunque

saeviat rualignus,:

quantumcunqueanima.

prava desideria rrucient

si

vas

snum

sibi vindicat

Sed ex

affectione carnali et ronsuetudine

corponim

A3lresor,la aussiesl son cieur(JfiWfc ct

OEUVHES DK SAINT BERNARD.vi,

221. Kile MStA

fun amour.

En

Bflfetj

recouverte

comme

einluile

d'ailedions tBireetreS) elle ne prat plus contemp'er

son

pfopW(A

visage.

Kile

est

tombt-e

an fond duest; file

boucbe. La Seigneur a deux pieds ce sont la iuisericorde et la verite. Or Dieu imprime ses deux pieds dans le coeur de ceux qui se oonvertissent, et tout pecbeur qui se couverlit sineerement embrasse:

Cmaparrree n

m

efc

a','

3c et bserihon

4w

bonrbier

ne se voit plus

telle qu'elle

ces

deux pieds; carile

s'ilil

ne recevait quetomberait dansla

U

Caniigue.I.rs

la miseri-

deux

pease que oette image de boue quelle pofte est sa propre forme, mais il en est tout autrement ct ilfaut mesureilieu.

corde sans la verite,tion;

presomp-

niemeil

s'il

recevait la

verite sans la mise-

pieda du Sei^nrnr sont la miserictla

lame d'uncle lieu

autre maniere quant auest ee

ricorde,

perirait

inevitableiiiciitil

de

desespoir. cordeces

verite

Ku

etl'ct,

de tuut etre

qui borneest

Mais pour etre sauve,

se jetle

bumblement a

sa substance. Or la substance deraison, dans la

lame

II y a trois

dans

la

louieicepie Diou en.fail

memoire, dans le eonseil, dans le jugement et dans les aulres facultes semblables, qui toutes son! enfermees dans lenrs propres bornes. Tout esprit, sauf Dieu, est done fait avec nombre, poids id mesure, attendu que la raison, la.

deux pieds du Seigneur en meme temps, alin de condainner ses pecbes par la verite, et d'espcrer le pardon par la misericorde, et voila le premier baiser. Le second baiser a lieu des quenous nous levons pourbaisons eneffet la

baisers.

les

bonnes ceuvres. [Nous

%eC

b "'

pc^et

m&noirequant a

et les autres

faculteselefait

de son esprit outavec nombre, soitles

mesure.

leur mesure.la

Tout a

main du Seigneur quand nous lui olfrons de bonnes oeuvres ou quand nous recevons de lui des dons de vertus. Quant au troisiemebaiser,il

composition de ses parlies, tels sont

a lieu quand, apres avoirla

fini

de verser

les

corps, soit quant a leur variele et a leur mutabilite,tels sont les etres incorporels.11

larmes deles

penitence et rccu la grace des vertus,introduiteinterieure.

n'y a que Dieu en

l'ame, animee de celestes desirs, aspire avec toute

qui ne se trouve ni nombre, ni poids, ni mesure.

impatiences de l'amourles joies secretes

et

se

voit

Dieu est uniqueseul

et

ne saurait etre compare a aucunII

dans

de sa cbambre

autre etre de son espece.

est

unique, dis-je, et

Alors elle cbante de la voix

du

ccenr entrecoupee

au dessus de toute estimation possible: il est eternel aussi et immense, indivisible et invariable.

par de doux soupirsvotre visage (Psal.qu'il lui

:

Seigneur, je reehercherai

lx.ii, 8). Son desirest si ardent, rend son epoux present, tant elle l'aime,

tant elle le desire, taut elle soupire apres lui. Ainsi'c

C'etait

QIATJU.-YINGT-SEPTIEME SERMON*.Lebaiser de

le

premier baiseret a lieu

se

donne dans

la

remission des

cioquantc"

dcuiieme >st contemplationem. quandoquc;:

,

till

CEUVRES DE SAINT BERNARD.U.

On

distingue

Or, U faut remarquerles

que

la

contemplation,

5.

Irois sortes

deconteniplitions.

suiv.mttes.

divers etats des temps, est|

de

trois sor-

{Cant,

i, 1).

Car vos mamelles sont ineilleures que le vm L'Epouse a done deux mamelles:

D'abord, c'est une nourriture, mis une boisson,ivresse. Aussi,

I'une esf lacello

memoire de

la

felicitation,

et

l'autre

elenGn une

l'Epoux invite-t-il sesgel, noes amis,

dans les versetssuivants. amis en ces termes Man:

de

la

compassion. C'est

ce qui

faisait

dire a

l'Aputreses

buvez

et

mes Cant.v,l).t

lis

enivrez-vous, mes bien-aicommencent par manger,vivent dans la chair;le

quand il rechauffait les jietits enfants sur deux mamelles Soyez dans la joie avec ceux:

c'est ce qu'ils font tant qu'ils

qui se rejouissent, et pleurez avec ceux qui pleurenl [Ram. xu, 15), Ee vin est pris ici pour lesdesirsfiel

mais, lorsqu'ils out depouillecorpset

vehement deleciel,

leuralors

du

siecle

dontle

il

est ecrit

:

Leur vin

est

le

qu

lis

sont transports dans

des dragons ct33).

renin mortel des aspics (Deut.

on

dit qu'ils

boivent ce qu'ils mangeaient d'abord,et

xxxn,C.

parce qu'ils contemplent en facequ'ils avaient

sans peine ce

Elles

exhalent l'odeur des parfumsi,

les

plus

II

j a trois

d'abord cru seulement

par la

foi,

preciemil

(Cant.

2).

alors qu'ils rtaient encore en exil loin

dans leurs corps,

et qu'ils

du Seigneur, ne mangeaient leur pain

entendre que,

s'il

Par ces mots l'Epoux fait,,, JrfJme y a des parfums qui sont bous,Ceiui dc i. componrhoii.

qu'a la sueurdc leur front.

C'est ainsi que nous prenons plus facilement ce que nous buvons que ce que nous mangeons, car, s'il faut se donner quelque peine [tour manger, il n'y en a qn'une

Le? saint* ne bien legere k prendre pour boire. jooiroot se trouvent dans cet etat, ils peuveut de lacoiiteruplalis tion parfaite

Quandils

les saints

y en a qui sunt meilleurs, el il en est. de Iresbons qui l'emportent stir tous les autrcs. On peut done dire qu'il y a trois sortes de parfums. Le premier est celui qui decouledu souvenir de uos pecbes, quand nous en ressentons de la componctinn et que nous en demandons le pardon. Ce pareunia esttrit et

boire,

mais en

ae sauraient encore

s'enivrer,

car

sont,

bon, car Dieu ne meprise point un coeur conbumilie (Psal. l, 19). Or.ce parfumest celui

qo'apreala

resurrection des corps.V. plus hautle

sorte, retardes sur la voie de la parfaite contemplation de Dieu jusqu'a la lin du siecle presenl, oil ils esperent la resurrection de leur corps,

quelque

Mais,

quand

elle se

sera faite, le corps adherera

si

sermon

qu'on repand sur les pieds du Seigneur, oil il recoit sa recompense, je veux dire la remission des pecbes, quand le Seigneur dit : Beaucoup de peches lui ont ete remis, parce quelle a beaucoup aime

III,

H,

bien a l'ame et

12.

lame

a Dieu, qu'il n'y aura plus

rien alors qui puisse la tirer de

l'enivrement inte-

rieurdegent

la

comme

contemplation de Dieu. Ceux qui manils y sont invites par la premiere invita-

Ee second decoule du souvenir des se repand justement sur la lete, car les vertus ne peuvent se rapporter qu'a Dieu de qui elles viennent. Ce parfum est dejalil).

(Luc. vn,

bienfaits de Dieu, et celui-la

Celui du la dA,otio "'

tion, sont les amis, e'est-a-dire

ceux qui sontcbers;ils

plus cher que

le

premier, aussi

esl-il ecrit?

de lui

:

a la seconde invitation,

ils

boivent; alorsla

sontils

Pourquoile

faire cette perte

de parfum

On

aurait

plus chers

;

ils

s'enivrent a

froisieme, alors

pu

sont tres-cbers.

ner

le

vendre plus de trois cents deniers et en donprix aux pauvres (Matt, xxvi, 6)? Mais le

humanaposse.4.

voluntate, sed divino tautum

munere provenire

cundaS.

quia bibunt, cliariores

:

in tertia quia

inebrian-

tur, charissirni.

Et notandum, quod h:ec ipsa contemplatio tribus pro diverso statu temporum distinguitur. Et prirao tjuideui vocatur cibus, secundo potus, teilio ebrietias. Unde et in consequentibus electi quoque voce Sponsi invilantur, dicentis Comedtte amid, et hibite, ct inebriamini charissirni. Prius comedunt, dtim in carne adhuc corruptibili degunt. Postmodum vero corpore exuli, et in cerium translali, jam bibere dicuntnr eadem quae prius comederant quia jam per speciem contemplantur sine labore, quae prius per lidem crediderant, dum in corpore positi peregrinarcntur a Domino, et in sudore vultus sui vescerentur pane suo sicut et nos facitius sumimus ea qua> bibiinus, quam ilia quae mandimus quia in illis nonnullus labor, in his levis est transitus. In hoc ergo statu poinodis:

Quia meliora sunt

Sponsa;,ait,

unum

libera tua vino. Duo sunt ubera congratulationis, alteram compassionis.

Unde Apostoluspitur

bis

duobus parvulos//ere

fovens,

yaw/ere,aociest:

cum gaudentibus,

cumet

fientibus.

Vinum

desiderium sasculare, Fel tlraconum vinum eoium,milite.

de

quo

scripttini

venenum aspidum

insa-

:

G. Fragrantia unguentis optimis, innuit quod aliqua sunt unguenta bona, aliqua meliora, quibus omnibus superferantur luce optima. Dicamus ergo tria genera

:

:

siti

sancli bibere:

possuntnitatis

quidem possunt, sed inebriari non qnoniam a pei-feclissima conlemplalione divisui

quodam niodo

rectionem

relardantur, dum adhuc resurcorpoiis in fine 3XOuU prsslolanlur.

Qua facta ita corpus rucnti, ct Deo mens inha?rebit, ut jam deinceps nihil sit, quo ab interna ebrielate contemplatioms revocari possit. Prima itaque invitationequi

esse unguentorum. Primum lit de recordatione peccatorum, cum pro ipsis compungimur, et veniam petimus. Et hoc unguenlurn bonum est quia cor contriturn et humiliatum Dens non spernil. Efiunditur autem ad pedes Domini, ibique remunerationem aocipit scilicet remissionem peccatorum, cum Dominus elicit Remittuntur eipeccata multa, quoniam dilexii multum. Secundum unguenlurn fit dc recordatione beneliciorum Dei. Et hoc recte ad caput efiunditur quia virtutea non nisi ad Deum, a quo sunt, referuutur. Hoc autem:i

:

comedunt,

vocantur

amici, id

est

chari

:

in sc-

ungucntum jam charius est quia de hoc8criptum est Ut quid perditio tela unguenh facta est ? Patera t enim oenumdari plusquam trecentii denarm, et dan paupe::

:

SERMONS DIVERS.Seigneur en approuve la perte quand il nullo modo potest esse squalls Patri osculantis OScil/o oris sui. Porro osculum conimune estet osculati

qua; ad alionnn nobis largiamur et proxiiuis.

utililalem

eonfenintur.

et

osculati. Si igilur se nrrvicem osculantur

SERMO LXXX1X.De usculo a Sponsa desiderata, idSancto.1.

Pater el (llius, quid est eorum Sanctus?2.est

osculum:

nisi

Spiritus-

Hoc

itaque (lagrat Sponsa osculari

Osculetur

ate,

Spiritu-

inquiens, osculo oris sui.

Paulus earn aceopisse,ietelBgitW

friplii

XG.

ramus

:

sicut

non

tarn deitas

quam

humanitas

necessfl

est ut cogitetur,

cum non

ejus dona, sed nostra

peccata

unguento,

compunctions , devoiionis,

recordamur.in earnis assumptione duos illos pedes ad 2. Nam hoe accepisse cognoscitur, id, est misericordiam et judicium, ut peccator, quid ad caput, id est ad deitatem. accessum non habebat, ad pedes, id est. ad humanitatem, accederet. Nisi enicu pes iUe, quern dixiuius misericor-

pietatis.

circuit et

sunt pedes Dei, misericordia et judicium. His perambulat jugiter spirituales. mente.s, exsultaus ul gigas ad currendam viam si tamen tales sunt,1.:

Duo

48La u'ti- la Jeans-Christ c >*t sadivinile. et sea pieds son

n vkks DEI

sAIM' BERNARD.repandre sans muruiuivrcette pertele'?

4-dice La mis6ricorde, pour qui ne pouvail s'elever jusqu'a la

quetfite,

le

pecheur,

el

sans dire

c'est-a-dire

On

aurait

pu

le

o Ponrquoi vendre et en dormer:

humanity.

jusqu'a sa divinile, put arriver du moins jusqu'a st-s pieds, je veux dire jusqu'a son humanite. si cen'etail poinl a1

prix aux pauvres [Matt, xxvi, 8) ? 3. EtLr-

aomme

qu'il s'estle

uni par l'incarj'ai appele la en parlant Ju

natiou que se rapportatmisericorde,

pied

quedit,

Paul n'aurait pas11

maintenant quand on voit par basard quelques anies vaquer a Dieu et demeurer sans cesse dans un saint repos, dans Taction de graces et dans les delices de la divine devotion, avec tantde graceet

una sontplus

propres iicontemplative,les

ar.tres!;i\ i.'

a

Sauveur

:

a eprouve

comme nousEt

toutes sovtes

de piete, qu'on peut croire qu'ellesil

active.

do ten'.ations horniisricordieux (Hebr.vait puint aussi

ie peclie,

iv, 15).

pour devenir misesi le jugemenl n'a-

manque

repandent des parfums sur la tete du Christ, pas de gens pour dire A quoi bon:

ne

cell.'

rapport a I'honune, 1'Homme-Dieu:

en parlant de lni-mime a El il lui a donne le pouvoir de juger parce qu'il est le Kils de 1'homme [Joan. \, 27). Aussi le pecbeurn'aurail

pas

dit,

perte, et pour se plaindre avec raison, selon eux, que eeux qui pourraient rendre de si grands services aux autres, demeurent dans un repos qui nepiofite

qu'a eux.

lis

ne

parlent

point ainsi par1'intcivtI

s'approcbe-t-il, sans hesiter, des pieds de

1'homme

envie de leurcharite.

saintete,

mais dans

de

la

de douleur qui eounait sa faiblesse, et s'eerie-t-il avec contiance lit maintenant nous nous appro:

Apres tout, Dieu merne qui esl iharite epaxgne bien souvent ces Ames qu'il voit adonmVsavec delices aux gouts spirituels, surtout quand il voit que, par leur pusillanimity et leur faiblesse, cesont encore des sont

chons avec contiance du trone de la grace, car nous n'avons point un pontile qui ne s iclie point eompatir a nos faiblesses (Hebr. iv, i6 et. 15).

femmes sansa l'etat

force,

et

qu'elles neparfait. Or,

CombieD le parfum ponrla tete est

done aux pieds du Seigneur que se jetle la pecheresse, et c'est de sa tete que s'approche le juste pour les arroser de parfums. Mais le parfum de la tete est d'un prix d'autaut plus grand enC'estpieils, que compose sont plus precieuses elles-memes que celles qui entrent dans la composition du second. En etlet, ces dernieres se trou-

point

arrivees

d'bomme

pins precieux quecelui

comparaisoD. de celui qui est destine aux

pour

les

matieres dont

il

se

celui qui lit dans le fond du cceur discerne beaucoup mieux cela que les hommes qui ne voient que la figure el ne jugent que sur les apparences, ne faisant point reflexion qu'il n'est pas egalement facile de se livrer au repos de la devotion et detravailler

les pieds.

utilement,

de pratiquer l'bumble sou;

mission, et d'occuper utilement la premiere place

vent sans peine et sanspays,

fatigue dans noire propreles

de se laisser conduire sanset detin

se plaindre et

de cou-

puisque nous somnies tous peeheurs;procurerles

duire les autres sans pecber, d'obeir de

plein gre

premieres, au contraire, sont beaucoup plusles

difliei-

commander

avec discernement

;

de savoir en-

a se

et

viennent

de

bien

plus loin

puisque nousell'et,

tirons

du paradis de Dieu.et

En

lieu desles

toute grace excellente

tout

don

parfait

Mre bon parmi les bons, et bon encore au mimediants ; bien plus, d'etre pacifique avec enfants de la paix, et de se montrer pacifiquela

vient d'en(Jac.i,

baut

et

descend du Pere des lumieresoil

encore avec ceux qui ont

paix en borreur. Jesus

17;.

Enlin

trouver un parfum plusapotres

connaissant done qui sont ceux

qui sont propres

exquis que celui que

Les

ne purent voir

ou impropres &

se

mdler du soin des autres, repond

iliain,illo

ad

hominem assumptum;

pertiueret.

Paulus

de

dititio

ha?e ?

potuit

enim

venumdari,forle

ft

dari pau-

Taniutn autem per omnia pro similitiiilim: absque pi'ri-nlii, til miterirors fitrn't. Et nisi judicium sque ad hominem pertiueret, ipse hoaio Deus El potestatem dedit ei inde seipso non dixissel dicium facere, quia filius hominis est. Itaque ad hos

non diceret

peribus.3.

Sod

et

nunc quoque cum

videtur

quispiam

:

vaeare Deo, tantsequc devotionis et gratis, ut merilo credatup ungere caput Cliristi, persistens jugiter inBancta quiete, et gratiarum actione, et divinae delecnon desunt qui hoc perditionem tatione devotionis;

pedes viii doloris, el scieatis ioOrmitatem, peccator accedere non dubitans, (identer loquilur Nun aulem cum fiducia accedimus ad thronum gratim. Non enim habemus Pontificem, qui non sciat compali infirmitatibus noriris. Peccatri.i ergo ad pedes, justa ad ungendum caput accedit. Tanlo autem unguentum capitis illo alio, quod pedibus apponitur, pretiosius est aestimandum, quanto species quibus conficilur, illis constat esse preliosiores. Has quippe facile et absque labore in nostra rcgione repcrimua. Peccatores siquidem omnes sumus. Porro illas difficile ac de longinquo valde, utpote de.

dicant, et justo, ut sibilur,

videtur,

murmure conquerun-

quod is qui pluribus prodesse poterat, quiescal sibi non quod sanclilati invideant, sed quod provideant charitati. Caeterura ipsa chaiilas Deus hujuscemodi:

anima' pleiuinque parcit,diis delectari,

quamsi

vide!

spiritualibua

stu-

maximeque

talem

earn

noverit,

qua;

adhuc pusillanimitate el inihecillilate ut mulier sit, et nccduni in virum perfectnm profecerit, ,,:! ,-l ,1'/,, varum in ore i/iiorum; vel do quibus ad vii'um sanctum vox divina proclamat, Per gyrum dentium ejus formido : aed denies iati lacte candidiores; quippc sponsoe sunt, cujus speciem concupivi) Altissimus, quae non hahet inaculam nequc rudim enim tola Candida sil candidior probatur in denlibus. Nova lauien ct inaudila comparationc in illius laudcs peroral, diceas Denies fui sicut grex tonsarum, Quid in hac, rugo. similitudine digniun est, ut earn de.

:

:

ccelestibus arcanis descendisse

crcdamus?

Magnum pror-

sus, et

magno animo.,

enim

eal

.11

Beotiendum. Spiritua qui cum loquitur, nee unuin loquitui profrcln esl in uilill plcplcrire. Aliquidrnagnifiee:

Iliijusniodi moveantur, superiores nunquam. dentes ergo arbitror homines monastics professionis, qui viam compendiosiorem *, et securiorem vilam eligentes, de toto Ecclesim corpore quod candidum est, laniliiliores esse videntur. Quid enim illis ciindidius, qui tolius immunditiae apurcitias eviianlcs, cogilationum, sicut aetionum, peccata deplorant ? Quid for tins illis, iiiiihns Iribiil.dio pro solatio, eonluinelia pro pro abundantia ducitur? Isti carnem gloria, inopin non liabeni, quia in carne carnem oblili audiunl all Apostolo Vos uui'-ni in carne non estis, sed in spiritu. Dorio carenl quia nilore distensionem mundanarum sollieiludinum non hftbantes, in pare in idip:: I

nl.

rectio-

rem.

!

SERMONS DIVERS.moindre pierre d'achoppement me qui se trouve soit entre eux, soit dans leur propru conscience. De la vient cette opportune importunite qui vous caracterise, et dont vous nous fatiintolerable laet le

57le travail et le

sommeU,II

repos, la

et la sieste et le reste sont regies,et

avec poids,

promenade nombre

Quellcs consciences devraient

Hie

purifieea

guezdes*

si

souvent,

quand vous depensez

tant de

fois

par'lesreSgrieuxilu

longues parlies du jour,

meme

lorsque cela

saint

temps de Bernard.

n'est pas necessaire, a ecarter ces pierces d'aclioppe-

ment.

II

n'v a pas de douleur semblable a cede des

religieux,

car

il

n'y a rien d'aussi redoutable et

que les murmures et les discensions dans une maison religieuse. Les dents sont enfermees derriere les levres qui empechent qu'on ne aiusi sommes-nous entoures de remparts les voie materials qui nous derobent aux regards et a l'approche des gens duiuonde. II n'est pas bieu qu'ellesd'aussi horrible;

y en a aussi de places en haut et en bas, puisque parmi nous se trouvent des superieurs et des inferieurs, mais si bien uuis entre eux que les superieurs et les inferieurs se trouvent dans un parfait accord. Si les dents d'en bas peuvent remuer tandis que celles d'en haut demeurent immobiles, il en est de meme des religieux, parmi lesquels, s'il arrive parfois que les inferieurs soient troubles, le devoir des superieurs est de montrer constamment une ame inebranlable. Comme un troupeau de brebis tonniLSure?d'autres places

dues, est-il

dit.

Comme

les

religieux sont bien

paraissent,n'est-il

si

ce n'est peut-etre

quand on

rit

;

aiusi

rim dequ'il

plus inconvenant qu'unles villes et les

religieus

qu'on voit paraitre dans

chateaux, ala la

compares a des brebis depouillees de leur laine ne sont-ils pas veritablement tondus ces bommes qui n'ont rien conserve en propre, ni leur coeur, ni leur corps, ni rien de ce nionde? Remontant

moins

ne

soit force

de

le faire

par;

charitechariten'est

du

qui couvre une multitude de pechesc'est le rire,

car

elle est

gaie

;

mais sa gaiete

point de la dissipation. Les dents machent la nour-

Le lavoir c'est le Bapteme remonte celui qui s'eleve au haut de la vie parfaite, au contraire c'est descendre que de se laisser aller a une vie de honte. Toutes portentlavoir [Cant, iv, 2;. d'oii

pour tout le corps, ainsi les religieux sont pour prier pour le corps entier de l'Eglise, je veux dire pour les vivants et pour les morts. Mais ils ne doivent en reteuir aucune saveur, c'esta-dire ils ne doivent se glorifier de rien, mais au contraire, dire avec le Psalmiste Non, Seigneur, non, ne nous attribuez point la gloire, reservez-la pour votre num. Elles ne s'usent pas facilement,ritureetablis:

un double fruit (Ibid.), car ils eufantent egalement par la parole et par lexemple. Et il ne s'entrouve point de sterile parmi elles n'y en a(Ibid.);

car

il

pas un seul parmi

les religieux

qui ne

porte des fruits.

QUATRE-YINGT-QL'ATORZIEME SERMONDuprogres dela

'.

C'etait le soixantec

vie chretienne

ou

spirituelle, d'apres

ainsi les religieux sont d'autant plus t'ervents qu'ilsla figure

d

me "pq ('fmons.

d'Elie fuyant Jezabel.et, s'etant leve,;

sont plus ages, et courent d'autant plus vite, qu'ils

approchent davantage du but. Les religieux sont aussi ranges en ordre; en effet, oil trouver de l'ordresi

1. Elie

eut peur de Jezabel,

il

alia partout oil sa volonte le portait

arrive a Beret

ce n'est la

oil

le

boire et

le

manger,

la veille

sabe, en Juda,

il

renvoya son serviteur

conlinua

et requiescunt. Nihil niorari intra se quia nee modicum quidem offendiculum tolerabile reputant ant intia se, aut in conseientiis sin-

sum

dormiunt:

enim

aliquid ordinatum est,

si

hie

non

est, ubi

patiuntur

potus, vigilare et dormire, laborare et

cibus et qniescere, am-

gulorum. Hinc est ilia vestra opportuna importunitas, qua tam sa?pe faligalis nos, ut multoties, etiam cumnecesseest

non

sit,

tam borrendum et dissensio in congregarione. Clausi sunt labiis, ne rideantur : sic et nos materialihus vallis circumcingimur, ne sa?cularium oculis et accessui paleamus. Indecens est si appareant, nisi inlerdum forte ad risum quia nihil turpius quumnihilet horribile est sicut

dolor sicut

multum in his dolor eorum : quia

diei expendatis.

Non

murmur

bularc et sedere, et caetera omnia, in nuinero et mensura et pondeie constituuntur 1 Superiores et inferiores sunt quia inter nos praelati et subdili sunt, et sic superiores inf'erioribus junguntur ut inferiores a superioribus non discordent. Cum autern inferiores moveantur, superiores nunquam moveri debent quia:

,

:

et si subditi

quandoqne lurbentur,

praalatorum

est

in

mente composita perdurare. Sicut grex lonsarum, inquit. Quam bene monachi tonsis ovibus comparanlur quia:

:

monachus per urbes et eastella discurrens, nisi cum ilia cogit quae operit multitudinem peccalorum cbaritas. Charitas

revera tonsi sunt, quibus nee corda, nee corpora, nee aliquid mundanum in proprietate relictum est. Qua;asce/iderunt de lavacro. Lavacrura baptismus est, de quo ascendit qui ad celsiludinem vitas perfections intendit : descendit autem qui se vitae mancipat inhonestse.

enim

risus est, quiahilaris est. Lieta

quidem, non:

tamen dissoluta. Toti corpori masticant cibum dentes quia ipsi pro toto Ecclesiaj corpore, videlicet tam vivis quam mortuis, orare sunt constituti. Nullum inde

Omnes gemeUiscundus.

faitibus

:

e.vemplo. Et sterilis non est in

quia et verbo pariunt, et eis, quia nullus est infoe-

saporem habere debent quia nullam sibi gloriain debent assignare, sed dicere cum Propheta Xon nobis, Domine, non nobis, sed nonani tuo da gloriam. Non: :

SERMODe processu1.

XCIV.seu spiritualis, juxta

facile

uonsumuntur:

ventiores

cl

quia quanto annosiores, tanlo fereo rapidius currunt, quo vicinius appro:

vita; Christiana'

h^

!

tropo/ogiam Eti&, Jezabel fugientis.Timuit Elms Jezabel.ft

pinquant ad palmam.

Per ordinem

positi

sunt.

Ubi

siiroen'

abiit

quocunque

fi

n

58sa niarche

CEUVRES DE SAINT BERNARD.dansle desert. Lorsqtt'illl

fut arrive sousel

rit

:

(Psal. xxu, 2), et dans

un

autre

:

Usseront

un:

genevrier,

s'y

assit

a l'ombre, s'etendit

enivres de l'abondance qui est dans votre maison[Psal. xsxv, 9).lei)

dormit Alors an ange du Seigneur le toucha et lui dit Leve-toi et mange, ll regarda et vit a sa tete un pain cuit sous la cendre et un vase pit-in d'eau. 11 mangea done et but, et il marcha pendant quarante joursnourriture,et et

Cette ivresse-la n'engendre pointelle

degout; au contraire,et

desirs

on

appetit

insatiable.

saintes Ecritures, I'agneau seest

nouveaui Dans cet Ocean des promene et I'elephantexcite de

quaranle units,parvint(111

fortifie

par cetteaussi lafilie

a

Horeb, appele-'le

maison soit remplie (Luc. xiv, 23). II y en a beaucoup qui sont forces, et ils le sont de diverses manieres et sous le coup de diverses afflictions.

que

ma

Par une admirable providence de Dieu en

V. Les Fleurs

saint Tlernard. tivre IX, chapitre

XVI.

souffrant sinon de

bon

gre,

du moins avec patience

in se et in aliis

earn faciunt, sod etiam volentes auferre:

mona

miquitatis, ut

cum

defeceritis,

recipiant

vos

in

oderunlpacem eram pacificut. Ecce isti sunt, quos sicut Alios Deus lapidibus templum diligit, ct de quibus tanqnam vivis sibi Sapientia construit. De quo aedificio, ncullo impulsndiligunt, sicut scriptum esthis qui

Cum

possint labefactari, ipsorante, ad similitudinem

Do

inhabilante pariter et

ope-

lapidisquadnnturquatuor modis,

superius, inferins, a dextris, et a sinistris. Supcrius, cum divinae voluntati suam humiliter et prudenter subjiciunt:

inferius,

cum carnem subjectam,

temperanter

a dexlris juste bonos ampleetendo: a sinistris, malosfortiter tolerando.

regunt

;

SERMO

XCIX.

Tales dicuntur mercatores quia dant in pr;esen!i pauperibus temporalia qua? possident, ut in futuro recipiant ab eis asterna, qua? non nisi per eos habere merentur. Nccesse est enim omnes qui in futuro judicio examinandi sunt, vel esse Judicis amicos, vel apud Judicem intercessores habere amicos. Habent ergoprimum bea'iludinis locum qui inlercedunt habent hi pro quibus intercedunt secundum. Sunt alii qui nonnulla bona occulte faciunt, pro quibus merentur regnum ccelorum sed tamen furari illud dicuntur, quia laudem humanam vitantes, solo divino testimoniocontenti sunt. Horum figuram tenuit mulier in Evangelio, quse fluxum sanguinis patiens cogitavit intra se dicens Si tetigeroteterna

tabernaeula.

:

:

:

fimbriam vestimentipelluntur:

>y'u?,

sa/va ero.

Quo

dicto, accessit

De quatuor generibus hominttm caelum obtinentium.Quatuor sunt genera hominum regnum ccelorum possidentiu.u. Alii viulenter rapiunt, alii mercantur, alii furantur, alii ad illud compelluntur. Rapiunt qui dere-

occulte, ct tetigit, et salva facta est. Alii sunt

qui com-

verbi

gratia

ut

pauperes

necessarii,

quos:

Deo dispensante pnrgat, ne in futuro ignis judiciis puniat. De quibus scriptum est Compeltn intrare, ut impleatur dmnusmea. Compellunturscilicet hie ignis paupertatis

liqueruntonnia.etsequuntur Christum, de quibus dicitur: Bead pauperes spiritu, quoniam ipsorwn est regnum ccelorum. Sunt alii inferioris gradus, a quibus metuntur carnalia, dum eis spiritualia seminantur et his loquitur in Evangelio Dominus Facile uoAit amicos de mam:

multi variis necessitaiiius et oppressionibus afflicti miia Dei providentia, dum temporalem pcenam, silibenter,

:

qui

non

tamen patienter suetinent, vitam consequuntur

a?ternam.

:

.

68ili-.-.

(EUVRES DK SAINT ULUNAHD.peinestemporelles,il;

meritent la vie

elei

un

zele qui n'esl pas selon la science

{Rom.

x, 2).

nelle.

Enfin, tout bon pasteur ac'est-a-dire,il

a

la

du pain dans S3 besace, parole de Dieu dans la me-

CENTIEME SERMON.Difference entrele

uioiie.

peuple

et

un prelat.

CENT-UNIEME SERMON.//i/

II

doity avoirn

la merrie

distance entreel

on evquela teteteris voluptalibus temperantia, et paticntia in adversitatibus, bonestas in conversatione, et circumspeclio in strmone,

el. punirt.

tat adbuc, s