Tanguy Viel SAISON 2008 Instants Littéraires

RÉSEAU DES MÉDIATHÈQUES

« Un mètre cube d’infi niAucun écrivain digne de ce nom ne vous dira jamais qu’il a fi ni. Il sait qu’il pour-rait sans cesse reprendre son texte, sans cesse se corriger, corriger ses phrases et corriger ses personnages qui frisent sans cesse la correction. Il sait que sans cesse il pourrait écrire autre chose, à cause de cette mélancolie fatale qui continue de faire tournoyer autour de lui autant de possibilités inexplorées.» *… « Dans l’écriture, dans le troublant passage de la matière au verbe, àchaque phrase, à chaque paragraphe qui s’engage, s’ouvre un espace d’indécision,d’embranchement et de nuance qui sont aussi, autant qu’une angoisse,l’expérience quelquefois même heureuse du tremblé et du détour, de la liberté et de la pensée, de l’erreur et de l’exploration.» **T. Viel

Si Tanguy Viel s’impose sur la scène littéraire, c’est qu’il poursuit un vrai question-nement esthétique, philosophique dans son travail romanesque. Toujours en recherche sur son travail d’écriture, ses textes nous donnent à découvrir un timbre de voix, une écriture singulière.Tanguy Viel veut d’abord écrire pour raconter une histoire à quelqu’un et si possible à tous et encore mieux àl’humanité entière ; l’inquiétude de l’acte d’écrire semble lui ouvrir de nouveaux espaces, de nouvellesnarrations pour des imaginaires possibles. Et s’il nous donne à lire des textes sur fond de polar et de cinéma comme Insoupçonnable, Cinéma ou encore L’absolue perfection du crime, c’est d’abord pour entrer dans lasingularité d’une histoire pour bien sûr tendre vers l’universel, essayer par l’écriture ouverte sur le monde de resituer l’intensité des choses qui continuent de raisonner indéfi niment.Tanguy Viel : un vrai raconteur d’histoires.

Bénédicte LorenzoDirectrice des médiathèques

Edito> Instants littéraires avec Tanguy Viel : quand il est question de littérature et d’écriture

« Quand on regarde la mer un jour de grande marée, on attend la vague suivante, qu’elle soit plus haute, qu’elle fasse oublier la précédente, on attend et on regarde et cela dure, parce que jamais l’idée ne cesse d’en voir mourir une et se préparer l’autre ».

extrait de : Insoupçonnable

* extr. de www.inventaire-invention.com/melancolies/viel**extr. intervention colloque « l’avenir du livre »

> Tanguy Viel : 3 RENDEZ-VOUS A LA MEDIATHEQUE SIMONE DE BEAUVOIR Instants Littéraires

Avec > Laurent Mauvignier Vendredi 1er février à 19h30

> François Bon – Pierre Bergounioux Vendredi 21 mars à 19h30

> Emmanuelle Pagano – Arno Bertina Vendredi 30 mai à 19h30

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Tanguy Viel

Laurent Mauvignier, François Bon, Pierre Bergounioux, Emmanuelle Pagano, Arno BertinaEt pourquoi ?

« Si on m’avait demandé il y a encore cinq ans pourquoi j’aime untel ou untel, pourquoi il ou elle est important pour moi, pourquoi même je l’inviterais volontiers dans le cadre d’une carte blanche, sûrement (si seulement on me l’avait demandé à l’époque) je n’aurais pas manqué d’arguments pour justifi er mes choix, ainsi éprouver leur solidité théorique, sûrement en faire beaucoup trop et me rassurer par la même occasion. Ce n’est pas qu’aujourd’hui les noms de ceux qui comptent ont tant changé pour moi, encore moins l’espace esthétique qu’ils semblent circonscrire, mais la grande différence, c’est plutôt que je ne sais plus rien dire de théorique pourexpliquer mes choix. Mais peut-être cela trouve sa justifi cation dans les œuvres elles-mêmes, celles de ceux que je convie ici, pour la bonne raison que ce que j’ai compris en cinq ans, c’est que ce ne sont pas là des écrivains qui brandissent trop haut une défi nition de la littérature, encore moins d’une fonction d’elle, la littérature, qui aurait quelque chose à dire sur le monde. Ce sont des écrivains qui essaient simplement de le dire, le monde. Et par là leurs œuvres ont en commun de se tenir suspendues, comme à l’orée du sens. »

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Instants Littéraires> Pause Interview avec Tanguy Viel :

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qsdfghjklm> L’écriture de romans, une envie?

La première envie, je crois, c’était d’être écrivain, avant même d’écrire, comme une mythologie d’enfance qui a perduré. Et l’écrivain pour moi, dans cette même enfance, c’était le romancier. Alors je n’ai jamais pensé à faire autre chose que du roman.

> Les lectures qui vous ont marqué - Celles qui ont infl uencé vos œuvres.

Peut-être qu’il y en a de deux types : d’une part une fascination pour les grands raconteurs d’histoires, Balzac ou Conrad ou Dickens, et d’autre part une sorte de fraternité avec les grands inquiets de la littérature : Flaubert d’abord, puis Beckett, Duras et Thomas Bernhard. Et entre les deux, comme le pont permanent, le plus grand : Dostoïevski.

> Tous vos romans reposent sur une intrigue policière. Peut-on pour autant parler de roman noir ?

Je ne me pose pas la question en écrivant. Je ne lis jamais de roman noir et je sais seulement que la scène policière est pour moi le lieu privilégié du drame, me permettant de brasser au plus large à la fois les tensions entre les personnages et lamatière du monde. Mais ça pourrait changer.

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Instants Littéraires

> Les personnages de vos romans se débattent au sein du cercle fermé d’une famille ou d’un groupe dont l’un des acteurs apparaît comme un prédateur.

Ce n’est pas un prédateur. Plutôt une fi gure charismatique, autoritaire, dont il faut se libérer. Moi aussi j’écris pour ça, me libérer.

> Pourquoi écrivez-vous tous vos livres à la première personne ?

Parce que je suis le narrateur de mes livres…

> La vengeance est très présente dans vos livres ; elle constitue également la trame du Limier, fi lm que vous réinventez dans Cinéma. Comment l’expliquez-vous ?

Je ne me l’explique pas : c’est peut-être la meilleure métaphore que j’ai trouvé de la déception, de l’idée qu’on nous a menti, même si je ne sais pas qui est ce « on ». Alors la trahison, voilà, c’est le monde tel qu’il ne répond pas à nos désirs. Et pour cela même mérite vengeance.

> Le cinéma est omniprésent dans vos romans. Si vous deviez choisir 3 fi lms ayant directement marqué votre écriture, ce serait ?

Le cinéma, c’est seulement la dernière invention de l’homme pour transmettre des récits, fi ctifs ou non d’ailleurs, etfabriquer de la narration. Alors pour moi il est comme les livres, un réservoir d’images.Trois fi lms ? C’est très diffi cile. Disons : Vertigo de Hitchcock, Le mépris de Godard, tout Scorsese, tout Mankiewicz, toutDe Palma.

> Vous citez à plusieurs reprises Joseph Conrad comme votre auteur de référence. Est-ce seulement la mer qui vous rapproche ?

Un jour j’ai trouvé une formule qui me convient bien pour Conrad : c’est l’écrivain qui a transformé le paysage en émotion. La mer y aide sûrement beaucoup, mais c’est une histoire de phrases, de portée atmosphérique, de densité de matière.

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Tanguy VielTanguy Viel est né à Brest en 1973. Il quitte la Bretagne à l’adolescence, mais reste marqué par l’atmosphère et les paysages brestois.A 24 ans, il publie son premier roman, le Black-Note : il semble écrire avec un air de jazz et une caméra en tête. Suivent Cinéma en 1999 et L’absolue perfection du crime en 2001,cons-truits comme des scénarii.

Lauréat de la Villa Médicis en 2003, il y composeInsoupçonnable : ce quatrième roman confi rme sa virtuo-sité et son inventivité narratives pour dire la trahison, les clans, les anti-héros.Il est également l’auteur de courts essais sur la littéra-ture et de plusieurs pièces radiophoniques diffusées sur France Culture.Son écriture ciselée, rythmée et cinématographique sert subtilement une atmosphère brumeuse de quais, de grues immobiles, de ciel immense, de bruits du ressac.

> Le Black-Note, Éditions de Minuit, 1998Ils s’étaient installés sur l’île pour jouer ensemble, ils avaient surnommé la maison, le Black-Note. Quatre amis s’inventent une vie de musiciens et font de leur repère un paradis artifi ciel. De l’hôpital où il est enfermé, le narrateur livre desbribes de souvenirs qu’il ressasse et qui l’obsèdent : les derniers jours de leur petite communauté, l’incendie de la maison, la mort de Paul…

> Cinéma, Éditions de Minuit, 1999Ce deuxième roman est un véritable exercice de style : tout le livre est construit autour du dernier fi lm deJoseph Mankiewich, Le limier, dont le cours se confond avec la propre vie du narrateur.

> Tout s’explique, 2000

> Maladie, 2002

> L’absolue perfection du crime, Éditions de Minuit, 2001Le casse du siècle … le hold-up du casino. Voici de quoi ressouder le clan, de quoi repartir. Lorsque Marin sort de prison, c’est la seule bonne idée qui leur vient. Retrouvailles, préparatifs, rivalités,violence, courses-poursuites, en troisactes tout est joué.

> Insoupçonnable, Éditions de Minuit, 2006Sam et Lise s’aiment. Ils sont jeunes et veulent tout : l’amour, l’argent, le luxe.Alors ils inventent un stratagème, com-me au cinéma : Lise se marie avec Henri,riche et veuf. Elle fait passer Sam pour son frère. Les amants organisent un fauxkidnapping et demandent une rançon au mari éploré. Mais Henri a un frère, un vrai. Et le dénouement de l’histoire estinsoupçonnable….

Publiés aux Amis d’Inventaire - Invention

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Laurent MauvignierLaurent Mauvignier, « …il me semble que je connais cettesensation, cette ivresse de metenir sur la marge… »

Né en 1967, il grandit dans la banlieue pavillonnaire ouvriè-re de Tours. Autodidacte par obligation, il choisit les Beaux-Arts. Il rencontre Tanguy Viel à

Tours qui encourage son envie d’écrire. Auteur de six romans, il reçoit le Prix du livre Inter en 2001 pourApprendre à fi nir. Son dernier roman, Dans la foule, a été salué par la critique et plébiscité par le public.

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Dès la parution de Loin d’eux, sonpremier roman, Laurent Mauvigniers’engage dans une œuvre exigeanteévoquant le silence et la solitude de vies ordinaires. Quitter sa famille, repartir à zéro, bâtir son avenir… dans Loin d’eux,il restitue les paroles de la famille de Luc, qui s’est donnée la mort.

Apprendre à fi nir se déroule éga-lement dans le huis-clos d’un dramefamilial : monologue intérieur d’une femme qui se bat pour reconstruire sa vie sans l’être aimé, pour Appren-dre à fi nir une histoire d’amour à sensunique… le tout dans le décormonotone et étouffant d’une citépavillonnaire.

Ceux d’à côté est publié en 2002 : l’intimité de deux personnes, seules dans la ville. Elle, c’est Catherine, elle vit par procuration la vie de son amie et voisine de palier Claire ; lui, c’est un marginal, il rôde dans la ville enrevivant son crime jour après jour dans la crainte de recommencer ; il attend un sourire, un geste, une rencontre…

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Publiés aux Editions de Minuit

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Avec Dans la foule, son dernier roman paru en 2006, Laurent Mauvignier raconte pour la première fois unévènement extérieur, le drame du Heysel, le 29 mai 1985. Dans un style dur et lumineux - comme si lespersonnages luttaient avec leurs propres mots, comme si les mots râpaient les lèvres - il révèle la vérité dechacun. Son propos n’est pas de raconter les corpssanglants mais les âmes blessées. Dans la foulepermet au lecteur d’éprouver les sentiments comme ilsse déversent dans l’esprit de chaque personnage.

Pierre BergouniouxPierre Bergounioux, « Ecrirerevient à disputer leur nom à des choses muettes, hostiles, àrompre la servitude où elles nous tiennent… »

Natif de Brive la Gaillarde, agrégé de lettres, il enseigne la littérature. L’essentiel de son œuvre raconte Brive et sa région, sa jeunesse,

ses proches. Passionné d’entomologie, il est également sculpteur-soudeur, recycleur d’objets métalliques. C’est cette posture de fondeur, de récupérateur de mémoireque Pierre Bergounioux va adopter dans sa démarchelittéraire. Son œuvre est traversée par un désir constant dejustesse et cherche à atteindre le cœur des choses.

> La Toussaint,Gallimard, 1994.Pierre Bergounioux se souvient du rituel de la Toussaint dans son enfance et de la visite au cimetière où repose la lignée paternelle.

> La ligne,Verdier, 1997.Ici, la ligne est double : celle du pêcheur à la mouche et la ligne de vie, tellement fragile et précieuse lorsque les cuissardes se remplissent d’eau et que le pêcheur perd du terrain et est happé vers le profond.

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> La mort de Brune, 1996

> Le premier mot, 2001

> Carnets de notes, 2007

Publiés aux Editions Verdier

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Publiés aux ubliés aux

> Miette,Gallimard, 1995.Deux photographies : la première, datée de 1905, montre Pierre etMiette ; mais les traits de celle-ci sont « entièrement effacés, comme si elle n’avait pas de visage, juste uncontour que rempliront, préciseront les maternités successives, l’abné-gation, le reniement de soi ». Sur la seconde prise cinq ans plus tard, Miette est visible, avec ses quatre en-fants : un mariage arrangé, le refus, puis l’acceptation, un monde où le désir propre ou l’affi rmation de soi n’ont aucune place.

> B-17G,Argol, 2006.Connu sous l’appellation de Forte-resse volante, le Boeing B-17 G fut l’instrument principal des bombarde-ments stratégiques qui ruinèrent l’Al-lemagne. Il emportait dix hommes…A partir d’une image du B-17 G enperdition, à l’instant même de la photographie, Pierre Bergounioux épilogue sur le rapport incertainentre l’événement et le récit qui en est fait.

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Editions verdie

Francois Bon

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François Bon, « je n’écris pas sur quelqu’un, un lieu ou autre chose, j’écris avec »

Né en 1953, en Vendée, d’un père mécanicien et d’une mère institu-trice, après des études dans une école d’ingénieur (Arts et Métiers), il travaille plusieurs années dans l’industrie aérospatiale et nucléaire.

En 1982, il publie son premier livre Sortie d’usine. Ilentreprend en 1991 une recherche continue dans ledomaine des ateliers d’écriture en particulier auprès de publics en situation sociale diffi cile. Il crée en 1997 l’un des premiers sites web consacrés à la littérature contem-poraine, Remue.net. Il écrit également pour le théâtre : Quatre avec le mort à la Comédie française en 2002 et Daewoo à Avignon en 2004. Son dernier livre publié en 2007 est une biographie de Bob Dylan.

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> L’enterrement, 1992

> C’était toute une vie, 1995

> Prison, 1998

> Mécanique, 2001

Publiés aux Editions Verdier

> Daewoo,Fayard, 2004.2002-2003 : la fermeture brutale des trois usines de Daewoo en Lorraine jette sur le pavé 1200 personnes, des femmes surtout. Elles sont là qui luttent pied à pied pour s’arracher à l’emprise de ce qui prétend décider de leur mort après avoir décidé de leur vie. François Bon va les rencon-trer, enregistrer leur parole. « Cesrécits entendus, les transcrire ne suffi t pas : il faut raconter, recons-truire… Il faut aussi entrer dans les silences… Si les ouvrières n’ont plus leur place nulle part, que le roman soit mémoire. »

> Sortie d’usine,Éditions de Minuit, 1982C’est d’abord un panneau sur des murs anonymes, puis le moment même de la sortie, la débauche,cette bousculade. C’est aussi lasortie défi nitive, la mort, auquotidien de l’usine, ou l’accident, la mutilation. Ou parce qu’on envoie un jour sa lettre de démission, sur un coup de tête. Et qu’une fois parti, jusque dans les rêves persiste la peur de la machine, de l’usine-maison, de l’enfermement dans un temps fi gé, déchu. Alors un roman, fi ction pour

> Le crime de Buzon,Éditions de Minuit, 1986.À leur sortie de prison, Buzon conduit Raulx chez sa mère, qui possède un chenil à la campagne. Leurs vies, leurssecrets, leurs aspirations dérisoires et leur expérience carcérale se recomposent dans l’alternance de brefsmonologues intérieurs. D’une longue quête violente, se dégagent peu à peu les contours du crime de Buzon, qui l’a conduit naguère en prison.

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H i s t o i r e • L i t t é r a t u r e • T r a d i t i o n o r a l e • C i n é m a

Emmanuelle PaganoEmmanuelle Pagano, « Je me suis remplie du paysage, à nouveau. Je contiens mon pays, il me comble, il me suffi t. »

Emmanuelle Pagano est professeur d’arts plastiques. Elle a abandonné sa thèse sur « le cinéma cicatriciel » pour écrire des romans dans les-quels elle cherche à réveiller des

blessures et à explorer des cicatrices. Elle fait vivre les paysages, leurs lumières, leurs odeurs ; elle raconte avec force, avec tendresse et une fausse simplicité de langage les corps torturés.Son dernier roman, Les adolescents troglodytes, a été vivement salué par la critique.

i n é m aT r a d i t i o n o r a l e • C i n é m a

> Pour être chez moi,Éditions du Rouergue, 2002(sous le pseudonyme d’Emma Schaak).

Agée d’une trentaine d’années, une femme élève seule ses deux enfants nés de deux pères différents. Elle dé-cide de quitter le Sud pour s’installer sur les hauts plateaux montagneux, où neige et ciel bas semblent apaiser son mal-être.

> Pas devant les gens,Editions la Martinière, 2004Une lycéenne assiste impuissante à la dérive de sa mère vers la folie ; fi lle spectatrice et narratrice, ballottée entre l’amour, la volonté de nier la réalité, l’appétit de vie et la révolte ; père fatigué, séducteur détruit mais aimant, qui tente de maintenir l’équi-libre entre la vie extérieure et la tour-mente imminente ; chacun joue sa partition…

> Le tiroir à cheveux,POL, 2005L’aîné Pierre est handicapé. Une jeune femme, mèrecélibataire, élève ses deux enfants, envers et contre tout :le handicap, la précarité, la fatalité et ce manque de confi ance des autres, de ses parents. Tout se ligue contre elle pour lui refuser le droit d’aimer « son bébé gâché »,« le gosse défendu qui bave et coince tout le ciel dans ses yeux. »

> Les adolescents troglodytes,POL, 2007Adèle est chauffeur d’un bus scolaire sur les hauts plateaux. Au rythme des trajets, s’entrecroisent les histoires desenfants qu’elle transporte ainsi que la sienne. Elle se sou-vient de son corps mal ajusté, de sa propre adolescence douloureuse. Un après-midi d’hiver, la tourmente et les congères brouillent la route de la navette, Adèle et les collégiens se perdent. Ils se réfugient pour la nuit dans une grotte au bord d’un lac volcanique...

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H i s t o i r e • L i t t é r a t u r e • T r a d i t i o n o r a l e • C i n é m a

Arno Bertina, « Écrire n’est pas un défi , mais un désir de vie. »

Né en 1975 en région parisienne, il collabore à plusieurs revues de création ou de critiques comme La NRF ou Esprit. A 24 ans, il publie son premier roman Le dehors ou lamigration des truites. Il réalise avec passion l’adaptation radiophonique

du roman de Malcolm Lowry Au-dessous du volcan, puis fonde en 2004 avec quelques écrivains la revue littéraire et philosophique Inculte. J’ai appris à ne pas rire dudémon, fi ction biographique du musicien Johnny Cash, et Anima motrix sont ses derniers livres parus en 2006.

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> Anima motrix,Éditions Verticales, 2006Un homme passe en catastrophe la frontière italienne, un pakistanaisfi celé dans le coffre de sa voiture. Il se croit poursuivi non seulement par la police, mais par des puissancessupérieures. Au fi l des jours, les raisons de sa cavale semblent plus claires. Mais cette fuite vers le Sud de celui qui était, il y a encore peu de jours, un homme de pouvoir, va l’amener à croiser, à côtoyer etenfi n à rejoindre le fl ot des immigrésclandestins qui, en un mouvement inverse, remontent l’Afrique pour tenter de pénétrer l’Eldoradoeuropéen.

> Le dehors ou la migration des truites,Actes Sud, 2001. Il y a d’abord Kateb, l’immigrékabyle, marié à une Française et pris avec elle dans les événementsd’octobre 1961 à Paris. Et il y a Malo, le médecin français émigré et marié en Algérie, contraint de fuir ce pays à l’Indépendance. L’échec de deux personnages à sortir de leur vie, deux trajectoires dans le « dehors », le vide immense des apatrides. Deux expériences de l’étrangeté absolue, qui entrelacent jusqu’en mai 1968 les fi gures mimétiques de l’exil et de la violence insurrectionnelle.

> Appoggio,Actes Sud, 2003Myrtle Gordon est cantatrice. Sa vie est tout entière tendue vers le chant, le rapport au corps qu’il induit, le positionnement de la voix, le traite-ment du souffl e. Accusée de crime, elle clame sous tous les registres son innocence, sa colère, son mépris. Portrait d’une artiste qui vit dans la défi ance de sa propre voix et se débat sans succès dans toutes ses contradic-tions intérieures. Le roman est aussi une formidable restitution de tout ce que l’art lyrique draine d’émotions et d’énergie.

Arno Bertina >>>

> Médiathèque Simone de Beauvoir45 rue Geneviève Anthonioz de Gaulle91200 Athis-MonsTél. : 01 60 48 20 56

> Bibliothèque René GoscinnyPlace Mendès-France91200 Athis-MonsTél. : 01 60 48 33 04

> Bibliothèque du ValRue Marc Sangnier91200 Athis-MonsTél. : 01 69 38 22 38

> Médiathèque Raymond Queneau3 rue Piver91260 Juvisy-sur-OrgeTél. : 01 69 21 22 20

> Bibliothèque de Paray-Vieille-Poste43 avenue Aristide Briand91550 Paray-Vieille-PosteTél. : 01 69 38 45 09

www.cc-portesessonne.frwww.mairie-athis-mons.fr/mediatheque

Brochure réalisée par Natalie Béraud, Véronique Deseine,Marie-France Gosparini, Gwénaëlle Hamelin, Marie-Jeanne Jouclard, Sylvie Larigauderie, Bénédicte Lorenzo.

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