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Objets Utilisation du quotidien Alexandre Atamian - ENSA Paris-Malaquais - Licence 1 - 2012 / 2013

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O b j e t sUtil isation du quotidien

Alexandre Atamian - ENSA Paris-Malaquais - Licence 1 - 2012 / 2013

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S o m m a i re

-Avants-propos

-Des objets «super normaux»

-Le Bon Design?

-Expérience d’utilisation

-Le rapport à l’homme

-L’exemple par la typographie

-Du détail à l’artifice

-Et l’architecture?

-Légendes

-Références

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A v a n t - p ro p o s

Le bruit du clavier de mon MacBook pro lorsque je tape mon book, la glisse de mon stylo acheté la veille chez Muji pour 2 €50 sur mon car-net de brouillon aux feuilles jaunes du papier recyclé et à la couverture en plastique semi-opaque de la marque japonaise, la lampe articulée Ikea que j’approche pour y voir un peu plus clair, cette paire de ciseaux Fiskars orange dans lesquels je me sens bien, le tout en écoutant de la musique dans mon casque Aiaiai fait de plastique noir mat monobloc. Tous ces ob-jets me parlent, je les touche, je ne les vois pas sauf quand je les regarde. C’est beau non? Oui. Voilà mon sujet. Les objets. Chaque objet que j’utilise possède une histoire, un sens. Je les ai choisis, ils sont présents tous les jours et pour-tant personne ne les voit. Dans ce book, j’ai donc choisi de parler des objets tels que je les vois. Le contenu de ce livret est donc complètement subjectif. Une conception des choses qui nous entourent de l’architecture à la typo-graphie.

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En 2007, durant le salon du meuble de Milan eut lieu l’exposition « Super normal » par les créateurs industriels Naoto Fukasawa et Jasper Morisson. La démarche de ces de-signers est, dans un sens, de sublimer l’objet du quotidien. Cette exposition interroge sur le rôle et l’image du designer, cherchant à tout prix à occuper l’espace médiatique avec des créations sortant de l’ordinaire. Cette exposition cherche alors à retrouver une certaine simplicité dans la relation entre l’utilisateur et les objets qui l’entourent au quotidien. Ces objets « normaux » ne sont pas banals. Ils ont un petit quelque chose en plus qui les distingue des autres. Ils sont seulement dépourvus d’ornementations. Ces objets sont faits pour être utilisés.

“Ce n’est pas que les vieux objets ne doivent pas être remplacés, ni que les nouveaux sont mauvais, mais juste que les objets qui sont dessinés pour attirer l’attention sont généralement insatisfaisants”Jasper Morrison

D e s o b j e t s « s u p e r n o r m a u x »

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Intéressons-nous à l’enseigne Muji. Celle-ci a pour ligne directrice de proposer des objets simples, de qualité, à un bon prix. Prenons l’exemple d’un stylo Muji. On y voit l’archétype du stylo tel que nous pouvons l’imaginer, le stylo dans sa plus simple expression : une mine précédée d’un corps en plastique transparent laissant apparaître le tube contenant l’encre. Qu’est-ce qui distingue alors ce stylo d’un autre ? Justement sa simplicité. On pourrait le résumer en une phrase : « faisons des choses simples, mais faisons-les bien ». Ainsi, si nous ob-servons attentivement ce stylo nous remarquons sa finition exemplaire. La différence de traitement entre le corps complètement transparent et son bouchon semi-opaque et doux au toucher lui confère une certaine légèreté. À l’utilisation sa bille roule bien, l’encre n’est pas noire, mais légèrement grise. On voit ici l’exemple typique de l’objet beau dans sa simplicité. L’objet que l’on aime est l’objet qui nous fait rêver, que l’on a envie d’utiliser. Si je devais écrire avec un autre stylo, ce serait une autre expérience, il manquerait quelque chose.

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On peut rapprocher cette démarche à celle du célèbre designer Allemand des années 60 : Dieter Rams. Designer durant 20 ans de la marque Braun, ses objets témoignent d’une volonté de rendre chaque objet du quotidien compréhensible et utilisable le plus facilement possible : pas de place pour le superflu.Mais qui dit simplicité ne dit pas bâclé. Au contraire, un objet simple se doit d’être ir-réprochable dans sa conception. Dieter Rams, à ce propos, à écrit 10 points du « Bon design ».Le bon design

1 - Est innovateur2 - Fournit une utilité à chaque produit3 - Est esthétique4 - Fait un produit compréhensible5 - Est discret6 - Est honnête7 - A une valeur à long terme8 - Conçoit chaque détail avec une précision exhaustive9 - Est respectueux de l’environnement10 - Est minimaliste

Si j’ai mis en évidence quatre notions, c’est qu’elles me semblent importantes dans le sujet que j’évoque ici. On peut ne pas être complètement en accord avec ces principes. Je pense cependant qu’ils témoignent de la place de l’objet dans notre vie : l’objet ne doit pas créer une couche additionnelle entre l’utilisateur et l’action qu’il sou-haite réaliser. Le fait que l’objet soit aussi simple que possible permet de se l’approprier facilement, et on aimera le manipuler, le toucher, le regarder si chaque détail est pensé et à un sens. Nous tenons peut-être ici une notion clé dans notre réflexion. Un objet doit dégager du sens. Il doit parler à l’utilisateur.

L e B o n D e s i g n ?

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E x p e r i e n c e d ’ u t i l i s a t i o n

La notion d’expérience est intéressante. On fait l’expérience d’un objet et celle-ci se doit d’être irréprochable du début à la fin. Ce sont les petites attentions, les petits détails qui entourent l’objet qui va modifier notre expérience. L’acte de l’achat de l’objet est impor-tant en lui-même. La manière dont on aura acheté l’objet est importante, car il créera un souvenir, c’est ici que débute l’histoire de cet objet, que l’on va commencer à se lier à lui. Ainsi, dès notre arrivée dans le magasin, quelque chose va faire que l’objet que nous allons acheter va se distinguer particulièrement des autres, nous entendons son appel. Mais le cadre, le décor est capital dans l’acte de l’achat. Il doit nous faire oublier l’aspect commercial. Le magasin nous fait entrer dans un univers ou chaque objet sera mis en valeurs en fonction de ses caractéristiques et de ses qualités propres. J’ai pris ici trois exemples intéressants à plus d’un titre. Prenons l’exemple des Apple Store. Ces boutiques sont là pour créer le lien entre la marque et le client. Ainsi, l’ensemble de ces boutiques reprend une charte visuelle qui permet de véhicu-ler l’identité de la marque de sorte que le client sait immédiatement où il se trouve. Chaque produit est littéralement exposé pour le client. L’espacement entre chaque objet est pensé en fonction de sa dimension ainsi que de la place que son utilisation nécessite. Il n’est pas question d’empiler les stocks avec des écritures agressives nous rappelant que nous sommes ici pour consommer. D’ailleurs, il n’y a pas de caisse, chaque vendeur dispose d’un iPhone muni d’un lecteur cartes ainsi que d’un scanner de code-barre. Il en est de même pour les deux autres exemples : les boutiques Bodum et Nespresso. Elles témoignent de la même volonté de crée une expérience particulière même pour des objets semblants, au premier abord, faire partie du banal. Chaque pro-duit est cependant mis en valeur et, même si l’essentiel des ventes de ces sociétés ne vient pas de ces boutiques, celles-ci participent à la création de leur image de marque et s’achètent, de surcroit, une légitimité auprès des clients.

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L e r a p p o r t à l ’ h o m m e

Certains concepteurs prennent en compte le ressenti de l’utilisateur à l’utilisation de leurs produits. Par exemple, Alvar Aalto apporte une critique à certains aspects du mouvement moderne. Il est ainsi fondamentalement contre l’utilisation du métal et autres matériaux artificiels dans les objets du quotidien. C’est pour cela qu’il a recours à l’utilisation abondante du bois, matériaux qu’il considère comme le seul « profon-dément humain ». De cette manière, le bois courbé, de par ses irrégularités, ses im-perfections, sa texture lui donnent un aspect chaud et vivant. Cette volonté d’éviter les angles droits en privilégiant les courbes et autres formes organiques contribue à la création de ce lien entre l’utilisateur et l’objet. Ce rapport émotionnel direct qui a pour conséquence que l’homme se retrouve dans son quotidien.

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L’ e x e m p l e p a r l a Ty p o g r a p h i e

La typographie illustre bien cette conception du rapport entre la fonctionnalité et l’es-thétique de l’objet ( on peut d’ailleurs parler d’objets typographiques ).

Une lettre est composée de courbes, de lignes, de pleins, de vides. Au même titre qu’un objet utilitaire ou une architecture. Une bonne typographie aura la capacité de toucher le lecteur qui tombera « amoureux » de ses formes. De cette manière, cer-tains livres créent un lien avec le lecteur qui a réellement envie de le lire, de le toucher, de l’observer. Ce lien n’est pas dû uniquement à la typographie. La qualité du papier, de la couverture y participe également. Mais chaque élément de ce livre doit remplir son rôle à la perfection pour ne jamais frustrer l’utilisateur et former un tout qui pourra ainsi prétendre à une certaine forme de perfection.

Ainsi certaines typographies ne sont que purement illustratives. Elles jouent le rôle d’objets-sculptures en ne misant que sur l’aspect esthétique, plastique de la typographie et en perdent ainsi tout sens. Cela montre également les limites de la sim-plification, ou du moins, les différentes interprétations que l’on peut faire de la notion de minimalisme.

On peut penser qu’une bonne typographie n’exprimera une idée différente que par des modifications subtiles de sa forme. Ainsi la typographie « Frutiger » de certains aéroports parisienne a spécialement été pensée pour être lisible de loin en partant du constat que le cerveau humain reconnaît les caractères principalement par leur partie haute. Alors que la typographie des autoroutes est uniquement composée de lettres majuscules.

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D u d é t a i l à l ’ a r t i f i c e

Il ne faut pas confondre sens du détail et artifice. Les marques ont en effet bien com-pris cette notion de « valeur d’estime ». Ainsi nous pouvons de plus en plus remarquer des objets de mode cherchant à atteindre le client par des couleurs ou des formes qu’il remarquera, qui seront qualifiées d’« originales ». C’est alors que l’on peut noter la présence d’un certain nombre d’objets cherchant à amuser le spectateur en usant d’artifices ne faisant appel à aucun sens aucune cohérence. En ne respectant ni l’objet ni l’utilisateur, en oubliant l’usage du premier, on assiste ainsi à l’apparition massive d’objets dépourvus de sens tout en diffusant une certaine médiocrité visuelle, facile et vulgaire. Le célèbre designer, bien trop mis en avant par les médias, Philippe Starck est un spécialiste des détournements ridicules, créant ainsi des objets naïfs et artificiels. Cette mise en scène permanente abaisse la profession du design à sa seule image. Oubliant ainsi toute réalité technique et occultant toute subtilité. Ses objets cherchent à s’imposer dans notre quotidien à se faire remarquer bref, à «  frimer ». Prenons l’exemple de son célèbre presse-agrume pour l’éditeur italien Alessi. Une forme élan-cée, futuriste, mais en occultant tout aspect pratique (manque de prises pour le tenir, pas de filtres pour les pulpes, etc.) Starck sépare l’objet du quotidien, il crée une bulle spécialement pour son objet qui terminera sur une étagère telle une sculpture.

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Ce phénomène est néanmoins intéressant et soulève un certain nombre de questions. La vision de l’objet telle que je tente de le défendre depuis le début de ce book est elle encore valable dans notre société? De nos jours, chaque élément doit être communi-qué rapidement. Les typographies des publicités sont en MAJUSCULES, les casques sont de couleurs criardes, les têtes des designers placardées sur les objets qui nous entourent. S’attache-t-on réellement à un objet parce que nous l’avons vu en 4x3 dans le métro ou sur internet ? Ou bien est-ce seulement un moyen de se faire remarquer, d’exprimer une personnalité forte qui aime s’imposer ? Les objets que nous possé-dons nous définissent et sont également le reflet de notre société. Ces objets sont-ils un nouveau moyen de s’affirmer ? Mes parents se définissaient par la musique qu’ils écoutaient ou encore leurs opinions politiques. Cette décadence visuelle témoigne peut-être du refus d’un certain conformisme ainsi que d’une société débridée et libre de ses choix...

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E t l ’ a rc h i t e c t u re ?

Que nous aura appris cette étude de l’objet et, surtout, quel rapport avec l’ar-chitecture ? Les différentes notions dégagées ici ne sont pas propres à l’objet. Il nous est ainsi possible de concevoir l’objet architectural comme une chaise ou une paire de ciseaux: il doit être confortable, fonctionnel, compréhensible, etc. Il est une chose qui m’a particulièrement marqué et que j’ai tenté de faire transparaître: le rapport à l’homme et le lien que crée l’architecture avec celui-ci. L’architecture a en effet cette chance de faire partie de la vie de chacun, d’être omniprésente. Il faut alors se deman-der si chaque bâtiment doit être mis en avant en tant qu’oeuvre d’un architecte-star, ou bien simplement correspondre à ce que l’on attend de lui. Ne jamais frustrer l’uti-lisateur, ne jamais s’imposer à lui, mais comprendre suffisamment de subtilité et de finitions pour qu’il soit d’une profondeur extrême si nous l’observons de près. L’objet architectural doit être beau dans la banalité. Nous avons cependant vu que l’Homme se définissait par les objets qu’il utili-sait / portait, en est-il de même avec l’architecture ? On peut en effet sur certains bâti-ments, y voir la signature de l’architecte. Ainsi, il est aisé de distinguer une architecture de Frank Gehry, Daniel Libeskind, Richard Meier ou encore d’Oscar Niemeyer. Mais le peuple peut-il réellement se servir, s’approprier l’architecture comme il peut le faire avec un objet ? La principale différence entre l’architecture et l’objet vient de la diffé-rence d’échelle. L’objet est contenu par l’Homme qui est lui-même contenu par l’ar-chitecture. Les rapports se retrouvent alors inversés: c’est l’architecture qui va définir l’Homme et son mode de vie. C’est alors que l’on peut voir le réel pouvoir de l’architecte et également sa grande importance dans notre société, peut être plus que le Designer. Les objets peuvent en effet être ignorés, au contraire de l’architecture.

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Comment l’architecture va-t-elle réussir à créer un lien émotionnel avec le spectateur? Quel est son langage? Il est alors un langage universel, valable pour toute création: Le Sens. Donner du sens à l’architecture lui permettra de communiquer par un langage compréhensible, même implicitement, par tous. L’architecte doit alors, au même titre qu’un musicien ou qu’un peintre, créer pour communiquer, faire passer une conviction, une vision. L’exemple des édifices religieux est interessant et facile. Il se crée ainsi un atmosphère particulière lorsque l’on pénètre dans l’enceinte d’un lieu sacré. Un si-lence, une lumière, un écho.

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L é g e n d e s

1- Divers objets Muji2- Knife Fork Spoon, 2004, Jasper Morrison, Alessi3- Lecteur CD, 1999, Naoto Fukasawa, Muji4- Bac Armchair, 2009, Jasper Morrison, Cappellini5- Wine glass, 2008, Jasper Morrison, Alessi6- Muji manufactured by Thonet, James Irvine, Muji / Thonet7- Cylinder Line Coffee Pot, 1967, Arne Jacobsen, Stelton8- Kodak Instamatic camera, 1963, Kenneth Grange, Kodak9- Fiskars scissors, Jasper Morrison, Fiskars10-SK 4 radiogram, 1956, Hans Gugelot and Dieter Rams, Braun11- TP 1 radio/phono combination, 1959, Dieter Rams, Braun12- RT 20 tischsuper radio, 1961, Dieter Rams, Braun13- Sixtant SM2, Dieter Rams, Braun14-15- 606 Universal Shelving System, 1960, Dieter Rams, vitsoe16- Apple Store Opéra, Paris17- Boutique Bodum, Paris Opéra18- Boutique Nespresso19- Lampe Tizio, 1972, Richard Sapper, Artemide20- Tabouret 60, 1933, Alvar Aalto, Artek21- Fauteuil Paimio, 1929, Alvar Aalto, Artek22- Cup Series, 1957, Hans Theo Baumann23- Casque Marshall Major Blanc, 2010, Marshall24- Casque audio Skullcandy SK Pro, 201225- Juicy Salif, 1990, Philippe Starck, Alessi26-Kalashnikov AK47 Table Light, 2005, Philippe Starck, Flos

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R é f é re n c e s

Objectified (documentaire) , 2009, Gary HustwitLe langage des Objets (Livre), Deyan Sudjic, Edition Pyramyd

F i l m o g r a p h i e

-Helvetiva (Documentaire) Gary Hustwit-Urbanized (Documentaire) Gary Hustwit- In the Mood for love, Wong Kar Wai- Les Anges Déchus, Wong Kar Wai- 2046, Wong Kar Wai- Bagdad Café, Percy Adlon- Lost in translation, Sofia Coppola- Metropolis, Fritz Lang- Good by Lenin, Wolfgang Becker- Paris Texas, Wim Wenders- Pi, Daren Aronofsky- Down by Law, jim jarmusch- Broken Flowers, Jim Jarmusch...

B i b l i o g r a p h i e

- Espèces d’éspaces, George Perec- Gros Oeuvre, Joy Sorman- Suburbs, Raphael Meltz- De Ledoux à Le Corbusier, Emil Kaufmann

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