Upload
h
View
214
Download
1
Embed Size (px)
Citation preview
1S85
Ann Dermatol Venereol2007;134:1S63-1S98
ADF 2007 – Posters (communications affichées)
Nécrobiose lipoïdique
BOUZIANE K, KHADIR K, BENCHIKHI H
Service de Dermatologie, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc.
Introduction : La nécrobiose lipoïdique (NL) ou maladie d’Oppen-
heim-Urbach est une dermatose rare, caractérisée par une réaction
inflammatoire granulomateuse se disposant en palissade autour defoyers d’altération du tissu conjonctif dermo-hypodermique. Il est
généralement admis que la nécrobiose lipoïdique est souvent asso-
ciée au diabète. Le degré de cette association est actuellement con-troversé. Nous rapportons une observation de nécrobiose lipoïdique
chez une femme non diabétique.
Observation : Une femme de 66 ans, non connue diabétique, pré-
sente depuis 12 mois 2 plaques ovalaires, érythémateuses, indurées,
à bordure rouge surélevée et centre atrophique, siégeant sur les ré-gions prétibiales. La lésion de la jambe gauche est siège d’une ulcé-
ration de 1 cm de diamètre environ. Le reste de l’examen clinique
était sans autre anomalie. Les diagnostics évoqués étaient : une né-crobiose lipoïdique, une sclérodermie en plaque ou une borréliose.
Le bilan biologique n’avait pas montré d’anomalies, notamment pas
de diabète ni d’intolérance au glucose. La sérologie de la borrélioseétait négative. L’étude anatomopathologique d’un fragment biopsi-
que avait objectivé un aspect caractéristique de nécrobiose lipoïdi-
que. Le traitement était à base de dermocorticoïde en occlusionassocié à des pansements gras pour la lésion ulcéreuse, avec une
bonne amélioration clinique. Le recul est de 8 mois.
Discussion : Nous rapportons un cas de nécrobiose lipoïdique (NL)
non associée au diabète. La NL est une dermatose dont la physiopa-
thologie reste mal comprise [1]. Son association au diabète est com-munément admise, mais elle est actuellement sujette à plusieurs
controverses. Il s’agit d’une affection rare ne survenant que chez
0,3 % des diabétiques et seulement 11 % des patients atteints d’une
NL ont un diabète [2]. Ce pourcentage varie de 11 % à 65 % selon lesétudes [2, 3]. La NL se caractérise par des plaques scléro-atrophiques
ovalaires bilatérales allongées au niveau des régions prétibiales.
L’évolution se fait vers l’atrophie majeure, source d’ulcérations etmême de surinfections. Notre malade présentait un tableau clinique
très évocateur de NL compliquée d’ulcération. La dégénérescence
maligne en carcinome épidermoïde est très rare [4]. L’améliorationspontanée a été rapportée. La corticothérapie locale est le traitement
de première intention avec une amélioration inconstante. Dans no-
tre cas, il y a eu une bonne évolution clinique sous dermocorticoï-des. La PUVAthérapie, la trétinoine locale, l’exérèse chirurgicale des
lésions, la corticothérapie générale, les immunosuppresseurs, la ci-
closporine et mycophénolate mofetil sont une alternative thérapeu-tique dans les formes ulcérées résistantes au traitement habituel [1].
Références
1. Lowitt MH. Necrobiosis lipoidica. J Am Acad Dermatol 1991;25:735.
2. O’Toole EA. Necrobiosis lipoidica: only minority of patients have dia-betes mellitus. Br J Dermatol 1999;140:283-6.
3. Muller SA. Necrobiosis lipoidica diabeticorum: results of glucose-tole-rance tests in nondiabetic patients. Arch Dermatol 1966;93:272-81.
4. Lim C. Squamous cell carcinoma arising in an area of long-standing ne-crobiosis lipoidica. J Cutan Pathol 2006;33:581-3.
MYCOBACTÉRIOSES
Formes disséminées de l’infection à Mycobacterium ulcerans : étude bio-clinique
YEDOMON GH, GUEDENON A, HEMAPI H, DO ANGO-PADONOU F
Service de Dermatologie-Vénérologie, CNHU Cotonou, 01 BP 1805, Cotonou, Bénin.
Introduction : À partir d’une étude prospective portant sur 13 cas,
nous déterminerons le profil bio-clinique des formes disséminéesde l’infection à Mycobacterium ulcerans (M. ulcerans), définies com-
me une forme particulière de l’ulcère de Buruli (UB).
Méthodologie : Il s’agissait d’une étude prospective effectuée au
centre de santé de la commune de Lalo, pendant la période allant du1er décembre 1999 au 30 mars 2000. À partir de 142 patients hospi-
talisés, 13 formes disséminées d’infection à M. ulcerans ont été re-
censées suite à un examen clinique détaillé.
Pour confirmer le diagnostic clinique et les différents foyers, les exa-
mens suivants ont été effectués de façon systématique chez les
patients :
– intradermo-réaction à la tuberculine,
– coloration au Ziehl Neelsen,
– histologie,
– culture et PCR.
Résultats : Cette étude comportait 6 hommes et 7 femmes avec une
moyenne d’âge égale à 7,9 ans. Parmi les 13 malades, 8 ont présenté
12 nouvelles lésions au cours de leur hospitalisation : 8 foyersétaient à localisation aux membres inférieurs et 4 à localisation aux
membres supérieurs. Le délai d’apparition de ces lésions variait en-
tre 30 et 100 jours.Les formes disséminées sont réparties en 2 catégories :
– les formes cutanéo-osseuses : 8 cas sur 13,
– les formes cutanées multiples : 5 cas sur 13,– Les adénopathies étaient absentes dans 8 cas sur 13. Par ailleurs, on
notait 4 cas d’adénopathies inflammatoires et 1 cas d’adénopathies
non inflammatoires. Neuf patients sur 13 présentaient une anergietuberculinique.
Sur le plan paraclinique, la coloration au Ziehl Neelsen était positive
dans 10 cas sur 13 avec une forte charge bacillaire répartie selon lebarème de l’OMS [1] comme suit : 4 + (2 cas) ; 3 + (6 cas) ; 2 + (2 cas).
Les résultats histologiques étaient répartis en 2 groupes, aussi bien
pour les lésions cutanées qu’osseuses :– les coupes histologiques à UB actif avec présence de BAAR (9 cas
sur 13),
– les coupes histologiques à UB non typique où la présence de BAARest quasi inexistante (4 cas).
La radiographie des formes cutanéo-osseuses était caractérisée par
des images de lyse osseuse avec séquestres, soit des images de cal-cification ou de pincement articulaire.
CA45
CA46