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6 e Technique de Qualification en Infographie PANTONE 19 PANTONE 148 PANTONE 189 1

Cahier 6tq3

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Ce cahier conçu dans Indesign est un exercice créatif et technique proposant la conception et mise en page originale au départ de trois couleurs Pantone. Cet exercice a été réalisé en 2002 par Gilles Demoortel dans le cadre de son cours de conception et communication visuelles.

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6e Technique de Qualification en Infographie

PANTONE 19 PANTONE 148 PANTONE 189

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Etrange anniversaire. Les « Applemaniaques » célèbrent

les 25 ans du Mac sans Steve Jobs, retiré des affaires

jusqu’en juin prochain pour raisons de santé. Apple privé de son mentor? Et les accros

s’interrogent sur ses capacités à poursuivre le mouvement

perpétuel de créativité qui a fait l’immense popularité de

la marque. « Quand Steve Jobs a quitté Apple en 1985 [pour

y revenir en 1998, NDLR], l’entreprise a chuté », affirme

Philippe Nieuwbourg, directeur du Musée de l’Informatique à Paris. Qui se souvient encore de la sortie du premier Mac.

C’était le 22 janvier 1984, une pub de Ridley Scott annonce la sortie du Macintosh, dans

un univers à la Orwell : «Vous verrez pourquoi 1984 ne sera jamais comme “1984”. » On a vu. Pour la première fois, une

souris commandait des icônes sur l’écran, métaphore exacte

d’un bureau réel, avec ciseaux, colle, dossiers, fichiers et

documents. Un festival d’aisance et de convivialité alors que les utilisateurs de PC de l’époque devaient rentrer des séries de codes chiffrées pour accéder à

leurs données. Bouleversement inouï. L’ordi devient un allié

bienveillant. Et du gros Macintosh cubique des premiers

pas d’Apple, au PowerBook jusqu’à l’iMac, Steve Jobs n’a

cessé de revendiquer cette informatique ludique et créative.

Design et simplicité. Sur les iMac de 1998 apparaissent pour la première fois des prises USB

et des logiciels graphiques de loisir. Et l’ordinateur devient

alors un objet individuel de plus en plus professionnel que les

artistes, les designers et autres architectes vont s’approprier.Le Mac devient en quelques

années un outil artistique de référence. Et la communauté «

Mac » s’enthousiasmera pour toutes les innovations Apple : le iMac G4 avec son unité centrale sphérique et son écran articulé

ou le MacBook Air, le portable le plus fin du marché. Et puis vint la révolution tactile… Depuis la création de l’iPod, en 2001, tout

se passe comme si Apple était l’artisan de cette innovation

numérique : ce baladeur sensitif, qui va de pair avec un site

musical (iTunes), a bouleversé tous les codes de l’écoute

numérique… où l’effet tribu joue

à plein. Tout le monde veut en être, on l’a ou on ne l’a pas. La

sensualité du toucher de l’iPod préfigure ce lien extraordinaire

de l’objet que l’on entretient avec l’iPhone en 2007 : « Le

tactile est une rupture totale d’utilisation, comme l’était la

souris », soutient Gilles Dounès, coauteur avec Marc Geoffroy

de « iPod backstage » (Dunod). Et aujourd’hui? On parle d’un

prochain iMac, tout alu, qui serait aussi une vraie télé haute

définition sur laquelle on pourra jouer à partir

Par Christophe Schoune

GENERATION STEVE JOBS DU MAC, QUI FÊTE SES 25 ANS, À L’IPHONE, LA MARQUE ÀLA POMME RESTE AU SOMMET DE LA CRÉATIVITÉ TECHNO

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C yberculture: à force d’être rabâché à l’ex-trême, ce terme finit

par convenir à peu près à toute la production culturelle de ces dernières années, voire - dans une acception sociologique du

phénomène culturel - à de nom-breux événements sociaux, éco-nomiques et politiques. En effet, tout n’est-il pas « cyber « lorsque les ordinateurs s’introduisent à l’école, que l’homme le plus ri-che des Etats-Unis est le patron d’une société de logiciels et que les entreprises délocalisent leurs services de comptabilité dans le tiers-monde, par la grâce des ré-seaux informatiques ?

Si l’on soulignera parfois le to-talitarisme intellectuel que cer-tains gourous veulent imposer à un monde où des millions de personnes n’ont jamais touché un téléphone, on sera donc tout aussi étonné par les ramifica-

tions complexes de cette cyber-culture. Car enfin, si la pénétra-tion du réseau Internet traîne la patte dans les foyers belges, on sait que les nouvelles technolo-gies possèdent, potentiellement, la capacité d’emporter à peu près tout sur leur passage : no-tre manière de consommer, de travailler, de nous amuser, etc. Certains sexologues ajoutent même notre manière d’aimer à ce

palmarès, quoi qu’il soit difficile de les suivre sur ce chemin fort hasardeux.

Nul ne peut savoir si la révolu-tion des inforoutes se produira un jour. Ou si ce sera une bonne ou une mauvaise chose. Mais ses prémices sont chaque jour visibles, que ce soit avec l’intro-duction de nouveaux services bancaires électroniques ou, re-venons-y, avec les débordements vers une musique électronique qui représente le mouvement musical le plus créatif de ces der-nières années. On notera qu’au-delà de leurs noms, la techno et les nouvelles technologies partagent de nombreux points communs, dont ce dynamisme qui fait rapidement passer pour ringard tout dilettante. Au sein même de l’univers multimédia, nombreux sont les créateurs, un peu perdus, qui préfèrent se rattacher aux modèles mieux maîtrisés du livre ou du cinéma. D’autres, par contre, innovent constamment, avançant à tâ-tons vers des formes d’art qui ne sont heureusement pas encore balisées. La plupart sont incon-nus du commun des mortels. D’autres, comme le chanteur Peter Gabriel, trouvent avec le multimédia matière à renouveler une verve créatrice satisfaite de bien des supports. L’expérience des anciens...

Cyrus Pâques

CYBERCULTURE, LE VASTE MOT CYBERCULTURE: À FORCE D’ÊTRE RABÂCHÉ À L’EXTRÊME, CE TERME FINIT PAR CONVENIR

À PEU PRÈS À TOUTE LA PRODUCTION CULTURELLE DE CES DERNIÈRES ANNÉES,

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Les savants nous ont appris que le cerveau de l’homme est divisé en deux hémisphères symétriques qui communiquent entre eux grâce à des liaisons dont la plus importante est le corps calleux (constitué, précise Jean-Louis Juan de Mendoza, par un ensemble d’environ deux cents millions de fibres nerveuses à conduction rapide). Ils nous ont également appris que chaque hémisphère suit sa propre voie, traite son propre type d’information, réagit à certains stimuli et pas à d’autres, bref qu’il existe une asymétrie de fonction entre les hémisphères cérébraux. C’est partant de là qu’il est possible de distinguer des cultures privilégiant le cerveau gauche et d’autres privilégiant le cerveau droit. Vaste programme de recherches et de spéculations ! Sans cesse, vu les avancées de la science, il faut refaire le point. L’un des derniers essais sur la question a pour auteur Lucien Israël qui dirige la clinique universitaire de cancérologie de l’Université Paris-Nord à Bobigny.Je n’avais d’autre but que d’alimenter la réflexion des gens, annonce le médecin qui entre immédiatement dans

les détails. Le cerveau gauche, c’est le centre du langage, inexistant chez les chimpanzés. Analytique, il dégage les lois de la pensée et de la logique, gère les informations scientifiques et techniques. Maître de la synthèse, le cerveau droit a la capacité de comprendre globalement la musique et en général tout ce qui, dans les arts, est « non-dit ». Le plaisir pris à regarder un monument relève de sa compétence. Quand on sait que 70 % de la communication n’est pas verbale, cela permet d’apprécier son importance. Rendez-vous compte qu’il est là pour traiter le million de messages différents que peuvent théoriquement produire les muscles du visage !Dans d’autres sociétés où ne règnent pas l’oubli du cerveau droit, le refus de la transe organisée, ils auraient été pris en charge dans le cadre d’un rituel.Le paradoxe en Occident, c’est que la valorisation du cerveau gauche a débouché sur des performances techniques inouïes, tandis que la perte de contrôle des activités du cerveau droit risque à plus ou moins long terme de se traduire par une déstructuration de la société.

Laissé en friche, le cerveau droit ne s’accommode pas des ruptures familiales qui ont lieu à toute heure dans nos sociétés. Le divorce se généralisant, ni les mères ni le pères ne remplissent leur rôle, les unes de consolatrices, les autres de « Jupiter tonnant » inculquant les valeurs fondamentales. L’éducation, on l’oublie volontiers, ce n’est pas seulement la transmission d’un savoir mathématique, mais l’apprentissage d’un tas de gestes, d’une foule d’émotions qui ne relèvent pas de la connaissance verbale. D’où l’intérêt que, dans mon livre, j’attache à l’esthétique. Les Européens auraient bien tort de ne pas élaborer une pédagogie du cerveau droit et, lorsqu’ils s’appliquent à cultiver leur cerveau gauche, ils devraient avoir en vue la qualité plutôt que la quantité. Si je donne le conseil de revenir à l’étude du latin, c’est parce que j’ai la conviction qu’elle apporte une perception fine de la langue maternelle et facilite, mieux que ne pourrait le faire la théorie des ensembles, l’éclosion d’une pensée logique.

MICHEL GRODENT

ALERTE À L’INTELLIGENCE ! IL EST GRAND TEMPS QUE LES OCCIDENTAUX COMPRENNENT QU’ILS N’ONT PAS SEULEMENT UN CERVEAU GAUCHE.

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Un ami, un amant, un enfant, voici ce que seront pour nous les robots du futur. Selon les

spécialistes américains de l’intelligence artificielle, en

tout cas. Pour eux, le summum de l’évolution technologique est de créer un être capable

d’interactions affectives fortes avec l’humain. A la

trappe, le superhéros façon BioMan, invincible et froid, venu du Japon. Bienvenue

aux « machines sociales « de l’Artificial Intelligence Lab du

Massachussets Institute of Technology (MIT, Etats-Unis).

Une des stars du laboratoire : le doux Kismet. Une tête de robot attendrissante, qui cligne des yeux lorsque vous lui souriez.

Bien sûr, comme le Wabian japonais (voir p. 48), Kismet

adopte plusieurs expressions humaines préprogrammées mais, grosse différence, il le

fait en fonction de l’attitude de son interlocuteur, inventant une sorte de compréhension

réciproque. « Notre objectif est que le robot identifie les états d’âme de l’homme, explique

Brian Scassellati, du AI Lab. Pour cela, il doit analyser ses gestes,

ses expressions et en déduire ses intentions. «. Encore plus fort :

les robots pourraient apprendre à reproduire nos expressions

et nos gestes, par simple mimétisme, en nous regardant. C’est le projet de recherche de

Giorgio Metta, au MIT également, qui travaille avec le célèbre

Cog, buste à deux bras (photo ci-dessus). « Des biologistes

ont montré qu’il existe chez le singe des neurones «miroirs, qui réagissent quand l’animal réalise une action mais aussi

quand il regarde, passivement, la même action réalisée par une personne, explique le chercheur.

Nous voulons développer le même type de neurone artificiel

chez un robot. Mais cela ne peut fonctionner que si le robot ressemble à la personne qu’il observe. C’est pourquoi il doit avoir une apparence humaine.

« Est-ce incontournable ? » Ces recherches fondamentales passionnantes pourraient très

bien être réalisées avec une autre apparence, estime Agnès Guillot. Mais un humanoïde impressionne

plus le public qu’un véhicule à roulettes. Et ce qui est bon pour le public est bon pour les sponsors...

E. S.

MACHINES SOCIALESCRÉER UN ÊTRE CAPABLE D’INTERACTIONS AFFECTIVES :

OUTRE-ATLANTIQUE, L’HOMME SEMBLE ÊTRE L’AVENIR DU ROBOT.

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Après les Furby et les Lovies, best-sellers des années passées, les «mi-cropets» déboulent sur les rayons de

Noël. Les enfants japonais et américains en seraient déjà dingues. Singularité de ces «pets» électroniques, Moshi, Bongo, Chumsley, Kuda, Sprocket, Kuma, Popsy, Bob, Sumo Yuk et Kuda sont hauts comme une demi-pomme (39,5 millimètres), ce

qui fait d’eux, clame le géniteur, le japonais Tomy, les plus petits jouets automatiques à reconnais-sance vocale du monde. La minuscule taille de ces avatars de chien, chat, ours, dragon et monstre ne les empêche pas d’être des «smart toys» (jouets intelligents) affectifs et réactifs. Nos nouveaux amis électroniques marchent, bougent les oreilles, clignent des yeux, miaulent, jappent, couinent. Ils sont en phase avec les enfants terribles modernes: lunatiques, cotons à dresser, d’un mode d’emploi complexe, et en plus susceptibles car chacun a sa personnalité. Les «micropets» réagissent aux in-jonctions de la voix : «avance», «cours», «va vers la gauche», «la droite», «et si on partait en balade», «tu veux me parler?», «chante»… Si on les fait trop courir, ils tombent dans le mode morose et non plus sympa, ce qui se manifeste par des «aahh» gro-gnons au lieu de joyeux «ah». On peut programmer leur itinéraire: appuyer cinq fois sur le bouton de tête, indiquer la marche à suivre, les yeux clignent quand l’ordre est enregistré. En réalité, personne chez le faiseur de jouets Tomy ne sait ce dont sont capables ces aliens: communiquent-ils entre eux?

Et pourquoi pas avec d’autres robots? Que com-prennent-ils vraiment? Une certitude: quand on les lâche 90 secondes, ils s’endorment, en ronflant. Tant mieux, ils sont trop bavards. Peut-être sont-ils plus bêtes que pets, mais, on le sait, l’imagination enfan-tine est sans bornes. Les enfants, pour suppléer aux carences familiales, à la solitude, au stress, pour se forger une identité, etc., analysent les psycho-logues, s’attachent à leurs petits compagnons en plastique moulé. Ne parlons pas de phénomène de société: c’est la société, sous emprise du marketing et des effets de mode, qui est devenue phénomé-nale en soi. Les enfants en ont conscience. «C’est la mode», dit Léa, 9 ans, pour parler de l’actualité de sa cour de récréation. La mode? «C’est quand tout le monde dans la cour joue à la même chose.» On a déjà eu droit à Pokémon, Digimon, aux billes; et en ce moment à, Yu-Gi-Ho, héros d’une série japonaise (un garçon aux pouvoirs magiques se transforme en «maître du jeu»). Léa et ses copines ne sont pas dupes, mais accros quand même. Leurs placards sont remplis de cartes, peluches, robots, porte-clés passés de mode… Mais tout le monde n’a pas les moyens d’acheter à son enfant le jouet de ses illu-sions. Même le bonheur de poche, à un prix de 15 euros :k jyrtrùpùok9omy(ç-La folie «micropet» le « micropet ». En plus, les mômes, addicts, réclament la collection. Depuis que le marketing de marque et les jeux électroniques sont dans la hotte du Père Noël, une sorte de fracture ludique avive, dans les cours de récré, la lutte des classes.

Philippe Gav

LA FOLIE «MICROPET» IL EST GRAND TEMPS QUE LES OCCIDENTAUX COMPRENNENT QU’ILS N’ONT

PAS SEULEMENT UN CERVEAU GAUCHE.

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Voilà à quoi nous devrions tous occuper

nos loisirs. La sieste, moment de regénéres-cence, instant de bonheur. Mais aussi de créativité

intense. Même brève: Salvator Dali pratiquait la technique de la petite cuillère. Assis dans son fauteuil, il s’assoupissait très

légèrement, la cuillère à la main. Dès que le sommeil s’approchait, ses muscles détendus libéraient l’objet métalique qui tombait alors dans une

soucoupe. Réveil ins -tantané et délires ravivés. Car la sieste est avant tout un instrument de travail. Dans notre monde de stress, la productivité vient du re-

pos! Et six heures de sommeil nocturne accompagnées de trente minutes de décon-nexion dans l’après-midi sont bien plus efficaces que ces légendaires nuits de huit heures. Prenez vos agendas. Maintenant. Et tous les jours de la semaine, entre 14 et 14 h 30, écrivez, en rouge, «Briefing». Si vous préférez carrément la sieste royale, qui doit être longue d’une heure et demie (la durée d’un cycle de sommeil), écrivez «Ren-dez-vous à l’extérieur». Enfermez-vous dans votre bureau, ou même aux toilettes. Si vous n’avez qu’un siège à votre disposition, penchez-vous en avant, bras ballants,

fermez les yeux. Un site internet (1) vous offre même l’ambiance pour roupiller devant l’ordinateur: l’île paradisiaque et le bruit des vagues, le champ et le

chant des oiseaux, la chambre vaporeuse et le ronronnement du chat. A vous le monde de l’énergie, de la joie, de l’amour pourquoi pas, si l’on

en croit «L’éloge de la sieste», de Bruno Comby: Faire la sieste quand on en ressent le besoin, dormir quand cela nous

fait plaisir, fait partie du chemin vers le bonheur. Laure de Hesselle

L’ART DE LA SIESTE LE SOLEIL EST HAUT, BRILLANT, CHALEUREUX. VOUS ÊTES ALLONGÉ DANS

L’HERBE, À L’OMBRE D’UN CERISIER. AU LOIN, QUELQUES RIRES D’ENFANTS. ET LENTEMENT, DOUCEMENT, VOLUPTUEUSEMENT, VOUS VOUS ENFONCEZ

DANS LES LIMBES DU SOMMEIL...

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LE XXIe SIÈCLE SERA ARTIFICIEL AUJOURD’HUI, TOUTOUS ÉLECTRONIQUES ET FOURMIS CYBERNÉTIQUES FONT SOURIRE. MAIS DEMAIN, DES CHERCHEURS EN SONT CONVAINCUS, LES ROBOTS SERONT PLUS INTELLIGENTS QUE NOUS. A CONDITION DE LES FAIRE FONCTIONNER EN GROUPE, COMME TOUTES LES ESPÈCES ÉVOLUÉES 8