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Posters / Cancer/Radiothérapie 16 (2012) 524–581 549 La toxicité tardive cliniquement patente était endocrinienne dans dix cas (14 %) et auditive dans 12 (17 %). À partir d’une estima- tion par planification tridimensionnelle chez les 12 patients qui ont répondu à la convocation (recul moyen de 129 mois), les doses maximale et moyenne étaient respectivement de 65 et 42,5 Gy pour le tronc cérébral, 68 et 61,8 Gy pour les nerfs optiques et 66 et 64 Gy pour le chiasma optique. Ces patients n’avaient aucune mani- festation clinique neurologique ni oculaire. La scanographie de repérage n’a pas révélé d’anomalie cérébrale en dehors d’un seul cas d’atrophie cortico-sous corticale. Conclusion.– L’absence de toxicité tardive neurologique et oculaire malgré le très probable dépassement des contraintes de dose habi- tuellement reconnues inciterait à remettre en question les niveaux doses de tolérance des organes à risque recommandées. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2012.07.093 P068 Chimiothérapie d’induction suivie d’une radiothérapie bifractionnée et d’une chimiothérapie de consolidation chez des patients atteints d’un carcinome du nasopharynx N. Ferdi , R. Djekkoun , A. Sara CHU Benbadis, Constantine, Algérie Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Ferdi) Objectifs.– Évaluation de la toxicité du traitement, la survie sans maladie et la survie globale chez des patients atteints un carcinome du nasopharynx après chimiothérapie néoadjuvante suivie d’une radiothérapie bifractionnée et d’une chimiothérapie de consolida- tion. Patients et méthodes.– De janvier 2000 à décembre 2002, 60 patients atteints d un carcinome du nasopharynx ont été recrutés et traités dans le service d’oncologie- radiothérapie du centre hospitalier uni- versitaire de Constantine. L’âge moyen était de 41,6 ans (16–67), la sex ratio de 2,5. La répartition des tumeurs selon la classification TNM de l’Union internationale contre le cancer (UICC) était : 29 % de stade III, 65 % de stade IV et 6 % de stade IVC, 65 % de N2 ou N3 et 5 % d’emblée métastatiques. La chimiothérapie d’induction com- portait trois à quatre cures délivrées tous les 21 j de100 mg/m 2 de cisplatine à j1, 15 mg/m 2 de 5 fluoro-uracile de j1 à j5 en perfusion continue sur 24 heures et de bléomycine en bolus puis 16 mg/m 2 de j1à j5 en perfusion sur 24 heures. La radiothérapie a été délivrée par un appareil de télécobalthérapie à raison de deux fractions de1,6 Gy par jour pendant 12 jours, puis, après une pause de deux semaines, un complément pendant dix jours. La dose totale était de 70,4 Gy dans le cavum et les aires ganglionnaires cervicales bilatérales et 45 Gy dans les aires ganglionnaires sus-claviculaires, avec un temps moyen de cinq semaines entre la dernière cure de chimiothérapie et la première séance de radiothérapie externe. La chimiothéra- pie de consolidation a été administrée à 42 patients, trois à quatre semaines après la fin de la radiothérapie, par une ou deux cures de 500 mg/m 2 de cyclophosphamide à j1 et 100 mg/m 2 d’étoposide de j1à j3 et 30 mg/m 2 de méthotrexate de j1 à j3. Résultats.– L’évaluation après la fin de la chimiothérapie a mon- tré que le taux de réponse complète clinique était de 73 %, le taux de réponse partielle de 22 % et le taux d’échec de 5 %. Une toxicité digestive de grade 2 a été observée dans 30 % des cas, une mucite et une radioépithéliite de grade 2 à 3 dans 100 %, une toxicité hémato- logique à type de leucopénie de grade 2 dans 5 % et une neutropénie fébrile dans 5 %. L’évaluation de la réponse six semaines après la fin de la radiothérapie a montré un taux de réponse objective de 98 %, un taux de rémission compète clinique de 89 %, un taux de réponse partielle de 9 % et un taux d’échec de 2 %. L’évaluation après la chi- miothérapie de consolidation n’a monté aucun changement mais plus de toxicité (toxicité hématologique grade 2 ou 3 dans 30 % des cas). Les taux de survie globale à cinq ans et dix ans étaient respec- tivement de 68 % et 59 % et ceux de survie sans maladie de 65 % et 43 %. Conclusion.– Ce schéma thérapeutique semble améliorer le taux de contrôle local, le taux de survie sans maladie et probablement le taux de survie globale. La chimiothérapie de consolidation n’a monté aucun bénéfice mais a engendré plus de toxicité. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2012.07.094 P069 Intérêt du cetuximab en induction avant réirradiation dans les cancers ORL M. Garcia-Ramirez , A. Mihonidou , S. Abdiche , S. Maugey , L. Hamel , M. Carricaburu Hôpital Robert-Boulin, Libourne, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : mu [email protected] (M. Garcia-Ramirez) L’objectif de l’étude était d’évaluer la faisabilité et l’efficacité d’un traitement d’induction par cetuximab dans le cas d’une récidive de carcinome épidermoïde ORL en terrain irradié, avant d’envisager une réirradiation. Une patiente de 67 ans a été prise en charge en 2006 par chimioradiothérapie exclusive pour un carcinome épider- moïde de l’oropharynx gauche de stade T3N1, en réponse complète clinique et scanographique à trois mois. En juillet 2009, la patiente a été atteinte d’un carcinome épidermoïde de la langue mobile droite de stade T2N0M0 jugé inopérable. Elle a rec ¸ u sept mois de cetuximab (500 mg/m 2 ) selon un protocole bimensuel. Devant une réponse complète, une réirradiation de 62 Gy en 31 fractions et 44 jours a été délivrée par des photons de 6 MV avec en conco- mitance du cetuximab chaque semaine à la dose de 250 mg/m 2 . L’observance du traitement a été satisfaisante. La toxicité aiguë selon la Common Terminology Criteria for Adverse Events, version 3.0 (CTCAE v3.0) a consisté en une radioépithéliite de grade 2 et une mucite de grade 2. La patiente est actuellement en situation de rémission complète avec un recul de 28 mois. La toxicité tar- dive selon l’échelle CTCAE v3.0 consistait en une fibrose cervicale de grade 3 et une hyposialie de grade 2. La patiente s’alimentait et parlait normalement. En conclusion, la réirradiation des carci- nomes épidermoïdes de la sphère ORL peut conduire à des mises en rémission complète et à une longue survie. Le protocole stan- dard demeure celui de Vokes. Le cetuximab peut avoir un intérêt en concomitance chez ces patients aux lourdes « comorbidités ». Pour des patients particulièrement fragiles, chez lesquels on hésite à proposer une réirradiation d’emblée, son utilisation de première intention peut aboutir à des réponses partielles ou complètes per- mettant de reconsidérer dans un deuxième temps l’intérêt d’une réirradiation. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2012.07.095 P070 Cancer du nasopharynx chez l’enfant et l’adolescent : expérience du service de radiothérapie et d’oncologie Ibn-Rochd de Casablanca A. Hassouni , T. Chekrine , Z. Bouchbika , N. Benchekroun , H. Jouhadi , N. Tawfiq , S. Sahraoui , A. Benider Service de radiothérapie et d’oncologie, CHU Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Hassouni) Objectifs.– Analyser l’aspect épidémiologique, clinique, thérapeu- tique et évolutive de ce cancer. Patients et méthodes.– Étude rétrospective à propos de 26 patients atteints de cancer du nasopharynx âgés de 18 ans ou moins et traités entre 2002 et 2009.

Cancer du nasopharynx chez l’enfant et l’adolescent : expérience du service de radiothérapie et d’oncologie Ibn-Rochd de Casablanca

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Page 1: Cancer du nasopharynx chez l’enfant et l’adolescent : expérience du service de radiothérapie et d’oncologie Ibn-Rochd de Casablanca

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a toxicité tardive cliniquement patente était endocrinienne dansix cas (14 %) et auditive dans 12 (17 %). À partir d’une estima-ion par planification tridimensionnelle chez les 12 patients quint répondu à la convocation (recul moyen de 129 mois), les dosesaximale et moyenne étaient respectivement de 65 et 42,5 Gy pour

e tronc cérébral, 68 et 61,8 Gy pour les nerfs optiques et 66 et4 Gy pour le chiasma optique. Ces patients n’avaient aucune mani-estation clinique neurologique ni oculaire. La scanographie deepérage n’a pas révélé d’anomalie cérébrale en dehors d’un seulas d’atrophie cortico-sous corticale.onclusion.– L’absence de toxicité tardive neurologique et oculairealgré le très probable dépassement des contraintes de dose habi-

uellement reconnues inciterait à remettre en question les niveauxoses de tolérance des organes à risque recommandées.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2012.07.093

068himiothérapie d’induction suivie d’uneadiothérapie bifractionnée et d’unehimiothérapie de consolidation chez des patientstteints d’un carcinome du nasopharynx. Ferdi ∗, R. Djekkoun , A. Sara

CHU Benbadis, Constantine, AlgérieAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (N. Ferdi)

bjectifs.– Évaluation de la toxicité du traitement, la survie sansaladie et la survie globale chez des patients atteints un carcinome

u nasopharynx après chimiothérapie néoadjuvante suivie d’uneadiothérapie bifractionnée et d’une chimiothérapie de consolida-ion.atients et méthodes.– De janvier 2000 à décembre 2002, 60 patientstteints d un carcinome du nasopharynx ont été recrutés et traitésans le service d’oncologie- radiothérapie du centre hospitalier uni-ersitaire de Constantine. L’âge moyen était de 41,6 ans (16–67), laex ratio de 2,5. La répartition des tumeurs selon la classificationNM de l’Union internationale contre le cancer (UICC) était : 29 %e stade III, 65 % de stade IV et 6 % de stade IVC, 65 % de N2 ou N3 et% d’emblée métastatiques. La chimiothérapie d’induction com-ortait trois à quatre cures délivrées tous les 21 j de100 mg/m2 deisplatine à j1, 15 mg/m2 de 5 fluoro-uracile de j1 à j5 en perfusionontinue sur 24 heures et de bléomycine en bolus puis 16 mg/m2 de1à j5 en perfusion sur 24 heures. La radiothérapie a été délivrée parn appareil de télécobalthérapie à raison de deux fractions de1,6 Gyar jour pendant 12 jours, puis, après une pause de deux semaines,n complément pendant dix jours. La dose totale était de 70,4 Gyans le cavum et les aires ganglionnaires cervicales bilatérales et5 Gy dans les aires ganglionnaires sus-claviculaires, avec un tempsoyen de cinq semaines entre la dernière cure de chimiothérapie

t la première séance de radiothérapie externe. La chimiothéra-ie de consolidation a été administrée à 42 patients, trois à quatreemaines après la fin de la radiothérapie, par une ou deux cures de00 mg/m2 de cyclophosphamide à j1 et 100 mg/m2 d’étoposide de

1à j3 et 30 mg/m2 de méthotrexate de j1 à j3.ésultats.– L’évaluation après la fin de la chimiothérapie a mon-ré que le taux de réponse complète clinique était de 73 %, le tauxe réponse partielle de 22 % et le taux d’échec de 5 %. Une toxicitéigestive de grade 2 a été observée dans 30 % des cas, une mucite etne radioépithéliite de grade 2 à 3 dans 100 %, une toxicité hémato-

ogique à type de leucopénie de grade 2 dans 5 % et une neutropénieébrile dans 5 %. L’évaluation de la réponse six semaines après la fine la radiothérapie a montré un taux de réponse objective de 98 %,n taux de rémission compète clinique de 89 %, un taux de réponseartielle de 9 % et un taux d’échec de 2 %. L’évaluation après la chi-

iothérapie de consolidation n’a monté aucun changement mais

lus de toxicité (toxicité hématologique grade 2 ou 3 dans 30 % desas). Les taux de survie globale à cinq ans et dix ans étaient respec-

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tivement de 68 % et 59 % et ceux de survie sans maladie de 65 % et43 %.Conclusion.– Ce schéma thérapeutique semble améliorer le tauxde contrôle local, le taux de survie sans maladie et probablementle taux de survie globale. La chimiothérapie de consolidation n’amonté aucun bénéfice mais a engendré plus de toxicité.

http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2012.07.094

P069Intérêt du cetuximab en induction avantréirradiation dans les cancers ORLM. Garcia-Ramirez ∗, A. Mihonidou , S. Abdiche , S. Maugey ,L. Hamel , M. CarricaburuHôpital Robert-Boulin, Libourne, France∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : mu [email protected] (M. Garcia-Ramirez)

L’objectif de l’étude était d’évaluer la faisabilité et l’efficacité d’untraitement d’induction par cetuximab dans le cas d’une récidive decarcinome épidermoïde ORL en terrain irradié, avant d’envisagerune réirradiation. Une patiente de 67 ans a été prise en charge en2006 par chimioradiothérapie exclusive pour un carcinome épider-moïde de l’oropharynx gauche de stade T3N1, en réponse complèteclinique et scanographique à trois mois. En juillet 2009, la patientea été atteinte d’un carcinome épidermoïde de la langue mobiledroite de stade T2N0M0 jugé inopérable. Elle a recu sept mois decetuximab (500 mg/m2) selon un protocole bimensuel. Devant uneréponse complète, une réirradiation de 62 Gy en 31 fractions et44 jours a été délivrée par des photons de 6 MV avec en conco-mitance du cetuximab chaque semaine à la dose de 250 mg/m2.L’observance du traitement a été satisfaisante. La toxicité aiguëselon la Common Terminology Criteria for Adverse Events, version3.0 (CTCAE v3.0) a consisté en une radioépithéliite de grade 2 etune mucite de grade 2. La patiente est actuellement en situationde rémission complète avec un recul de 28 mois. La toxicité tar-dive selon l’échelle CTCAE v3.0 consistait en une fibrose cervicalede grade 3 et une hyposialie de grade 2. La patiente s’alimentaitet parlait normalement. En conclusion, la réirradiation des carci-nomes épidermoïdes de la sphère ORL peut conduire à des misesen rémission complète et à une longue survie. Le protocole stan-dard demeure celui de Vokes. Le cetuximab peut avoir un intérêten concomitance chez ces patients aux lourdes « comorbidités ».Pour des patients particulièrement fragiles, chez lesquels on hésiteà proposer une réirradiation d’emblée, son utilisation de premièreintention peut aboutir à des réponses partielles ou complètes per-mettant de reconsidérer dans un deuxième temps l’intérêt d’uneréirradiation.

http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2012.07.095

P070Cancer du nasopharynx chez l’enfant etl’adolescent : expérience du service deradiothérapie et d’oncologie Ibn-Rochd deCasablancaA. Hassouni ∗, T. Chekrine , Z. Bouchbika , N. Benchekroun ,H. Jouhadi , N. Tawfiq , S. Sahraoui , A. BeniderService de radiothérapie et d’oncologie, CHU Ibn-Rochd, Casablanca,Maroc∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (A. Hassouni)

Objectifs.– Analyser l’aspect épidémiologique, clinique, thérapeu-tique et évolutive de ce cancer.

Patients et méthodes.– Étude rétrospective à propos de 26 patientsatteints de cancer du nasopharynx âgés de 18 ans ou moins et traitésentre 2002 et 2009.
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ésultats.– La moyenne d’âge des patients était de 15 ans (9–18), laex ratio de 2, le délai moyen de consultation de huit mois. Chezous les patients, les tumeurs étaient des carcinomes indifférenciése type nasopharyngé. La répartition des stades était comme suit :2 dans 22 %, T3 dans 41 % et T4 dans 37 %, N0 dans 7,5 %, N1 dans9,5 %, N2 dans 37 % et N3 dans 26 %. Un enfant était atteint d’uneétastase osseuse unique au moment du diagnostic. Le traitement

tait à base de chimiothérapie d’induction suivie d’une chimiora-iothérapie concomitante de dose moyenne de 67 Gy (66–70 Gy)n fractionnement classique. Le résultat thérapeutique précocetait une rémission complète dans 22 cas, une poursuite évolu-ive dans trois et un décès par aplasie après la chimiothérapie.vec un recul moyen de 30 mois, l’évolution a été marquée parne rémission complète maintenue chez 20 patients et un décèshez deux patients dont la cause était une récidive métastatiquesseuse et une poursuite évolutive. Les séquelles étaient dominéesar l’hyposialie et les troubles endocriniens.onclusion.– Le cancer du nasopharynx de l’enfant et l’adolescentst une forme anatomoclinique et évolutive très particulière.e caractère agressif de ce cancer, le diagnostic souvent tardif,’évolution de la tumeur et le terrain posent beaucoup de diffi-ultés pratiques. Les nouvelles techniques d’irradiation dans notreontexte ainsi que les nouvelles molécules de chimiothérapie pour-aient améliorer ces résultats.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2012.07.096

071ancer du cavum chez les sujets âgés : expérience’un centre tunisien. Kanoun Belajouza

Unité de radiothérapie, centre médical Ibn-Khaldoun, Hammamousse, Tunisie

bjectifs.– Le cancer du cavum reste fréquent en Tunisie, commeans le reste des pays du Maghreb. Il constitue une entité clinico-iologique et histologique différente des autres cancers des voiesérodigestives supérieures, notamment par sa répartition géo-raphique, son profil évolutif, sa survenue chez des patientselativement jeunes et sa radiosensibilité. Notre travail se propo-ait d’étudier les particularités de ce cancer chez les sujets âgés delus de 60 ans.atients et méthodes.– Il s’agissait d’une étude rétrospective, portantur 66 patients âgés de plus de 60 ans, atteints d’un cancer du cavumt colligés dans les services de radiothérapie entre 1995 et 2009.ésultats.– Il s’agissait de 48 hommes et 18 femmes, d’âge moyene 67 ans (60–82). Le délai moyen de consultation était de 7,5 mois.e principal signe clinique révélateur était une épistaxis (41 % desas). Quarante-cinq patients avaient des adénopathies palpablesu moment du diagnostic. Le type histologique prédominant étaite carcinome épidermoïde indifférencié (80 % des cas). Ailleurs, il’agissait d’un carcinome épidermoïde peu à bien différencié ou’un de lymphome malin non hodgkinien. Selon la classificationNM 1997, les tumeurs se répartissaient en T1 dans 6 % des cas,2 dans 54 %, T3 dans 10 %, T4 dans 30 %, N0 dans 32 %, N1 dans 30 %,2 dans 24 % et N3 dans 14 %. Quinze pour cent des cancers étaientétastatiques au moment du diagnostic. Sur le plan thérapeutique,

1 patients recu une radiothérapie, exclusive chez 19, et associéeune chimiothérapie chez 42 autres. Cinq patients ont exclusive-ent recu une chimiothérapie. Sur le plan évolutif, 18 cancers ont

té mis en rémission complète, 15 ont récidivé, dix localement etinq dans les ganglions cervicux après en moyenne 16 mois et dixnt développé des métastases. Trente-quatre patients sont décédése leur cancer et sept d’une autre cause. Six patients ont été perduse vue.

onclusion.– Le cancer du cavum présente un profil évolutif par-iculier marqué par un taux élevé de métastases ganglionnairest surtout viscérales, ce qui explique en partie les échecs théra-eutiques malgré une radiosensibilité élevée. À ce profil évolutif

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s’ajoutent, pour la tranche d’âge étudiée, un délai de consultationélevé et un terrain déjà fragilisé par l’âge.

http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2012.07.097

P072Cancer du cavum et syndromes paranéoplasiquesA. Yousfi a,∗, S. Kanoun Belajouza a, N. Bouaouina b

a Service de cancérologie radiothérapie, CHU Farhat-Hached, Sousse,Tunisieb Unité de radiothérapie, centre médical Ibn-Khaldoun, HammamSousse, Tunisie∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (A. Yousfi)

Objectifs.– Étudier les aspects cliniques, thérapeutiques et évolutifsdes syndromes paranéoplasiques associés au cancer du cavum, àtravers une étude rétrospective portant sur 28 cas.Patients et méthodes.– Étude descriptive rétrospective portant28 patients ayant été atteints d’un syndrome paranéoplasique dansle cadre de leur cancer du cavum et colligés dans les services deradiothérapie du centre tunisien entre 1995 et 2009.Résultats.– Entre 1995 et 2009, 525 cas de cancer du cavum ont étécolligés dans les services de radiothérapie du centre tunisien, dont28 ont été atteints d’un authentique syndrome paranéoplasique.Vingt-trois d’entre eux étaient de sexe masculin et cinq de sexeféminin (sex ratio de 4,6). L’âge moyen au moment du diagnosticétait de 44,4 ans (10–70). La tumeur du cavum était indifférenciéedans tous les cas. Le syndrome paranéoplasique n’a été révélateurde la maladie en aucun cas. Il a été mis en évidence par l’examenclinique au moment du diagnostic dans tous les cas. Il s’agissait d’unhippocratisme digital dans la majorité des cas, seul dans huit caset associé à une fièvre dans deux. Ailleurs, une fièvre isolée a éténotée dans sept cas, une réaction leucémoïde, isolée dans sept etassociée à un hippocratisme digital dans un. Deux cas d’ostéopathiehypertrophiante de Pierre-Marie ont été retrouvés. Aucun cas dedermatopolymyosite n’a été rapporté. Ce syndrome paranéopla-sique était souvent associé à des tumeurs évoluées : neuf tumeursatteignaient la base du crâne, 25 des adénopathies cervicales detaille moyenne de 5,3 cm (2-), et un malade était d’emblée atteintde métastases osseuses. Sur le plan thérapeutique, le traitementétait à visée curative chez tous nos patients, associant radiothéra-pie et chimiothérapie, permettant une réponse tumorale complètechez 22 patients. L’évolution ultérieure a été marquée par une pour-suite évolutive chez trois patients, locale chez un et ganglionnairechez les deux autres. Une récidive ganglionnaire est survenue chezun patient et des métastases hépatiques et/ou pulmonaires cheztrois. Avec un suivi moyen de 68 mois (6–180), 13 patients étaienten situation de rémission complète de leur cancer et n’avaient plusde signes de leur syndrome paranéoplasique. Onze patients sontdécédés, deux de leur cancer et deux d’une autre cause. Quatre ontété perdus de vue.Conclusion.– L’association d’un syndrome paranéoplasique à uncancer du cavum reste une entité peu fréquente. Sa pathogéniereste encore mal élucidée. Il constitue un élément aussi bien dediagnostic que de surveillance. En effet, il peut apparaître avec lecancer, le précéder ou lui être postérieur.

http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2012.07.098

P073Curiethérapie périopératoire des adénopathiescervicales en territoire irradié avec primitifcontrôléJ. Miroir a,∗, I. Toledano a, A. Montalban b, T. Mom b, M. Russier b,

M. Lapeyre a

a Centre Jean-Perrin, Clermont-Ferrand, Franceb CHU de Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, France∗Auteur correspondant.