Click here to load reader
Upload
alain-cohen
View
216
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
6actualités
Actualités pharmaceutiques n° 495 Avril 2010
Sur une idée originale du docteur François-André Allaert, l’association
Santé Droits des patients qu’il préside a créé, en janvier 2009, la Web TV sur le site www.dijon-sante.fr. Elle a pour mission
d’informer les patients sur les grands progrès accomplis dans le domaine médical, mais sur-tout sur les droits des patients en matière d’assurance maladie et de sécurité sociale, ainsi que sur l’actualité de la santé. Répondant aux attentes des
patients en matière d’infor-ma tions, la Web TV est, par sa parution mensuelle en numéros théma ti ques, un outil d’informa-tion associatif unique en son genre. Son contenu est structuré en diverses rubriques : “actua-lités”, “droits des patients”, “témoignages”, “culture”, “social”… qui comportent de la vidéo (reportages, interviews) ainsi que du texte. Elle donne la
parole aux patients mais aussi aux professionnels de santé, aux responsables des autorités de tutelles ou aux politiques régio-naux. En revanche, elle s’abstient volontairement d’aborder des questions du genre « comment traiter son diabète » considérant que ces thèmes sont déjà traités sur de nombreux sites. Engagée dans la défense
des droits des patients et en particulier le droit à l’égalité des soins devant la maladie, la Web TV a clairement choisi son camp, celui des usagers.Cette initiative, unique en son genre, a été saluée par le prési-dent du Collectif interassociatif sur la santé (CISS) national,
Christian Saout, et vient de rece-voir la certification auprès de la Fondation HON – Health On the Net – qui, en partenariat avec la Haute Autorité de la santé (HAS), certifie les sites d’infor-mations sur la santé répondant à des critères de transparence et d’indépendance en matière d’information sanitaire.La Web TV a accueilli en 2009 plus de 20 000 visiteurs uniques au travers de dix numéros, et a proposé près de 160 vidéos, reportages et interviews pour un nombre total de 60 000 pages vues. �
François Pillon
Docteur en pharmacie, Dijon (21)
Fruit d’une collaboration britannique et suédoise, une recherche est consa-
crée à l’incidence possible de la consommation de cannabis sur le suicide. Elle s’appuie sur des données émanant d’une étude longitudinale concernant plus de 50 000 jeunes Suédois , incor-porés pour le service militaire en 1969-70. Malgré une « forte association » entre l’usage de cannabis et le suicide, les auteurs n’observent pas de lien direct. La consommation de canna bis semble plutôt révélatrice d’autres
difficultés psychologi-ques et comporte-
mentales pouvant aggraver par elles-mêmes le risque de suicide, sans intervention d’un éventuel et “fort effet” propre du cannabis sur le risque de suicide, ni direc-tement ni comme conséquence de certaines des pathologies menta les secondaires à l’usage de cette drogue.Cette étude ne dédouane cepen-dant en aucune manière le canna bis pour sa responsabilité dans la dégradation de la santé mentale.Par ailleurs, la mortalité ne se résume pas au suicide et le cannabis aggrave, au même titre que l’alcool, la mortalité d’origine accidentelle (notam-ment par accidents de la route). La vigilance à son égard demeure ainsi justifiée.De plus, son innocuité relati-vement au risque de suicide n’est même pas garantie avec
certitude, car un biais important peut saper cette étude. En effet, le cannabis d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec celui de 1969-70 : autrefois drogue “récréative”, cette substance est devenue progressivement redoutable, vu sa concentration décuplée en produit actif à effet psychotrope (Δ-9-tétrahydro-cannabinol, ou THC) et l’adjonc-tion fréquente d’autres toxiques pour la couper : plomb, caout-chouc, médicaments… Lors d’une nouvelle étude longitudi-nale portant sur ce type actuel de cannabis, une incidence péjorative en matière de suicide ne serait donc pas exclue. �
Alain Cohen
© jim.frSourcePrice C et coll. Cannabis and suicide :
longitudinal study. Br J of Psychiatry
2009; 195-12: 492-7.
Augmentation des dépenses maladie Les dépenses maladie du régime général
de la Sécurité sociale ont augmenté
de 4,2 % au cours des douze derniers
mois (février 2009-janvier 2010)
par rapport aux douze mois précédents,
a indiqué le 26 février dernier la
Caisse nationale d’assurance maladie
(Cnam). Le rythme de progression était
de + 4,4 % le mois dernier, selon le
communiqué de la Cnam, après 4,1 %,
4 %, et 3,9 % les trois mois précédents.
Les remboursements liés à la médecine
libérale ont progressé de 4,0 % en janvier
2010 comparé à janvier 2009. Sur les
douze derniers mois, la progression
était de 3,1 %. Les remboursements
de soins médicaux et dentaires ont
diminué légèrement en janvier 2010
(- 1,5 %) du fait d’un contexte épidémique
très fort au début de l’année 2009.
La progression est restée très soutenue
pour les dépenses de soins infirmiers
(+ 12,5 % dont + 7 % d’évolution du
nombre d’actes). C’est également le cas
des dépenses pour frais de transports qui
ont progressé de + 7,9 %. Les versements
aux hôpitaux publics ont progressé
de 3,4 % sur les douze derniers mois,
et ceux aux cliniques privées de + 4,5 %
sur les douze derniers mois, dont 7,2 %
en janvier 2010. Les versements aux
établissements médico-sociaux sont
restés dynamiques, la progression de
janvier 2010 s’établissant à +13 % et
+11,5 % sur les douze derniers mois. �
Noémie Legendre
©emploisante
Source : Cnam - www.ameli.fr
Économie de santé
Prévention
Cannabis et suicide, pas de lien de cause à effet ?
Média
Une TV Web santé régionale créée par une association de patients
ques et comporte-
© F
oto
lia.c
om
/Bra
den G
unem