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A42 La doublure muqueuse a été reconstruite par lambeaux muqueux homolatéral seul dans neuf cas (22,5 %), chondromuqueux controla- téral seul dans quatre cas (10 %), association des deux dans sept cas (17,5 %), lambeau charnière dans quatre cas (10 %), lambeau naso- génien dans trois cas (7,5 %), lambeau scalpant plicaturé dans deux cas (5 %) et frontal plicaturé dans 11 cas (27,5 %). Pour l’armature, le cartilage de conque a été utilisé dans 36 cas (90 %), le cartilage septal dans dix cas (25 %) et costal dans six cas (15 %). Enfin, la couverture cutanée a été réalisée grace à un lambeau frontal paramédian seul dans 30 cas (75 %), un lambeau nasogénien dans six cas (15 %), l’association des deux dans deux cas (5 %) et un lambeau scalpant dans deux cas (5 %). Cinq complications ont été retrouvées, trois nécroses partielles et deux infections. Les meilleurs résultats esthétiques ont été obtenus avec le lam- beau frontal paramédian. Plicaturé en trois temps, il offre en outre les meilleurs résultats fonctionnels puisque rien n’obstrue la fosse nasale. Conclusion.— Si le lambeau nasogénien garde des indications dans les reconstructions isolées de l’aile du nez, pour les auteurs, le lambeau frontal paramédian doit être utilisé en priorité pour toute perte de substance transfixiante du nez. Utilisé en trois temps, il offre une doublure muqueuse dégraissable, fiable, plane, n’entraînant aucune gêne obstructive et dont la rétraction est faible. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.107 105 La réparation des pertes de substance nasale : à propos de 44 cas M. Benlemlih , A. Oufkir , Z. Taybi , N. Elamine Elalami Hassan 2, Fes, Maroc Auteur correspondant. But de la présentation.— Mise au point sur la réparation des pertes de substance nasale qui constituent, en raison de leur situation, et du rôle fonctionnel de la cavité nasale, un challenge chirurgical. Matériels et méthodes.— Quarante-quatre patients (30 hommes et 14 femmes) âgés de 45 à 78 ans présentant des pertes de substance nasale secondaires à l’exérèse de tumeurs cutanées, ont été inclus dans une étude rétrospective menée entre 2010 et 2012. Résultats.— La perte de substance a concerné l’aile du nez (30 cas), la racine nasale (six cas), le dos du nez (six cas) et la columelle (deux cas). Le carcinome basocellulaire a été retrouvé dans 82 %. La reconstruction a été réalisée par lambeau médio-frontal (16 cas), lambeau nasogénien (dix cas), lambeau triple L (deux cas), greffe (dix cas dont quatre greffes composées), sutures simples (quatre cas), et cicatrisation dirigée (deux cas). Un cas de récidive locale sur le lambeau est retrouvé. L’évaluation esthétique et fonctionnelle a été effectuée avec un recul de six mois. Conclusion.— De nombreuses techniques ont été proposées pour la reconstruction des pertes de substance de la pyramide nasale. Le choix de la technique chirurgicale (cicatrisation dirigée, greffes, autoplasties de voisinage) dépend essentiellement de l’étendue, de la profondeur et de la localisation de cette perte de substance. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.108 106 Carcinomes des lèvres : chirurgie et réparation N. Ouattassi , A. Oufkir , A. Belcaid , N. Alami CHU Hassan II, Fès, Maroc Auteur correspondant. But de la présentation.— Les épithéliomas des lèvres sont des tumeurs relativement fréquentes qui affectent considérablement l’expression, la communication et l’alimentation. Le but du tra- vail est de présenter les différents moyens de réparation après traitement chirurgical. Matériels et méthodes.— Étude rétrospective sur sept ans : 2005—2012. Trente-neuf cas hospitalisés au service hospitalisés pour prise en charge d’une tumeur labiale. Exposer la prise en charge chirurgicale et les techniques de répara- tion des carcinomes des lèvres. Résultats.— L’âge moyen de nos patients était de 63 ans, pour la plus part d’origine rurale, avec une nette prédominance masculine. Les facteurs de risque majeurs étaient l’exposition solaire et le tabac. La localisation princeps était la lèvre inférieure dans 20 cas. Le délai de consultation dépassait un an pour 72 % des cas. Le type histolo- gique était un carcinome spinocellulaire dans 72 % des cas. Exérèse chirurgicale de la tumeur seule était suffisante chez 36 patients. Une résection mandibulaire interruptrice associée était nécessaire chez un patient. La radiothérapie exclusive fut indiquée chez deux malades et la radiothérapie adjuvante fut réalisée chez quatre cas. Le curage ganglionnaire cervical était réalisé chez 11 patients. La réparation a fait appel à des sutures directes chez 15 patients, lam- beaux locaux chez 21 cas et réparation complexe chez trois cas. Conclusion.— La reconstruction des pertes de substances labiale doit se faire préférentiellement par des tissus labiaux pour de meilleurs résultats esthétiques et fonctionnels. Intérêt de la prévention et du diagnostic précoce. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.109 107 Reconstruction de la lèvre inférieure par technique de Karapandzic F. Espitalier , A. Rouger , Y. Philippe , B. Dréno , O. Malard Hôpital Hôtel-Dieu, Nantes, France Auteur correspondant. But de la présentation.— À partir de deux cas cliniques, exposer la technique de reconstruction de la lèvre inférieure de Karapandzic, en objectivant les points forts et les points faibles. Matériels et méthodes.— Un premier patient souffrant d’un méla- nome de la lèvre inférieure a nécessité une exérèse de plus des deux tiers de la lèvre inférieure. Pour ce patient musicien professionnel pratiquant notamment les instruments à vent, la technique affec- tant le moins possible le sphincter labial a été favorisée. Le second cas exposé est celui d’une patiente atteinte d’un carcinome épi- dermoïde de la lèvre inférieure développé sur un angiome tubéreux congénital irradié, nécessitant une amputation quasi complète de la lèvre inférieure. Pour cette patiente âgée, une technique rapide ne nécessitant qu’un seul temps chirurgical a été choisie. Résultats.— Dans le premier cas, la reconstruction a permis une reprise rapide de l’activité professionnelle malgré les troubles esthétiques et fonctionnels inhérents à cette chirurgie, avec à nou- veau pratique d’instruments à vent. Dans le second cas, malgré des suites opératoires marquées par une désunion de la cicatrice, une continence labiale a été obtenue permettant le maintien d’une qualité de vie satisfaisante. Conclusion.— La technique de réparation de lèvre inférieure de Karapandzic permet une reconstruction de l’ensemble de la lèvre inférieure avec une continence labiale conservée, assurant le main- tien de la phonation, de l’alimentation orale et même la pratique d’instruments à vent, malgré des limites esthétiques et fonction- nelles acceptables. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.110

Carcinomes des lèvres : chirurgie et réparation

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a doublure muqueuse a été reconstruite par lambeaux muqueuxomolatéral seul dans neuf cas (22,5 %), chondromuqueux controla-éral seul dans quatre cas (10 %), association des deux dans sept cas17,5 %), lambeau charnière dans quatre cas (10 %), lambeau naso-énien dans trois cas (7,5 %), lambeau scalpant plicaturé dans deuxas (5 %) et frontal plicaturé dans 11 cas (27,5 %).our l’armature, le cartilage de conque a été utilisé dans 36 cas90 %), le cartilage septal dans dix cas (25 %) et costal dans six cas15 %).nfin, la couverture cutanée a été réalisée grace à un lambeaurontal paramédian seul dans 30 cas (75 %), un lambeau nasogénienans six cas (15 %), l’association des deux dans deux cas (5 %) et unambeau scalpant dans deux cas (5 %).inq complications ont été retrouvées, trois nécroses partielles eteux infections.es meilleurs résultats esthétiques ont été obtenus avec le lam-eau frontal paramédian. Plicaturé en trois temps, il offre en outrees meilleurs résultats fonctionnels puisque rien n’obstrue la fosseasale.onclusion.— Si le lambeau nasogénien garde des indications dans

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05a réparation des pertes de substance nasale : àropos de 44 cas. Benlemlih ∗, A. Oufkir , Z. Taybi , N. Elamine Elalami

Hassan 2, Fes, MarocAuteur correspondant.

ut de la présentation.— Mise au point sur la réparation des pertese substance nasale qui constituent, en raison de leur situation, etu rôle fonctionnel de la cavité nasale, un challenge chirurgical.atériels et méthodes.— Quarante-quatre patients (30 hommes et4 femmes) âgés de 45 à 78 ans présentant des pertes de substanceasale secondaires à l’exérèse de tumeurs cutanées, ont été inclusans une étude rétrospective menée entre 2010 et 2012.ésultats.— La perte de substance a concerné l’aile du nez (30 cas),

a racine nasale (six cas), le dos du nez (six cas) et la columelledeux cas). Le carcinome basocellulaire a été retrouvé dans 82 %.a reconstruction a été réalisée par lambeau médio-frontal (16 cas),ambeau nasogénien (dix cas), lambeau triple L (deux cas), greffedix cas dont quatre greffes composées), sutures simples (quatreas), et cicatrisation dirigée (deux cas). Un cas de récidive locale sure lambeau est retrouvé. L’évaluation esthétique et fonctionnelle até effectuée avec un recul de six mois.onclusion.— De nombreuses techniques ont été proposées pour laeconstruction des pertes de substance de la pyramide nasale. Lehoix de la technique chirurgicale (cicatrisation dirigée, greffes,utoplasties de voisinage) dépend essentiellement de l’étendue, dea profondeur et de la localisation de cette perte de substance.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.108

06arcinomes des lèvres : chirurgie et réparation. Ouattassi ∗, A. Oufkir , A. Belcaid , N. Alami

CHU Hassan II, Fès, Maroc

Auteur correspondant.

ut de la présentation.— Les épithéliomas des lèvres sont desumeurs relativement fréquentes qui affectent considérablement

’expression, la communication et l’alimentation. Le but du tra-ail est de présenter les différents moyens de réparation aprèsraitement chirurgical.atériels et méthodes.— Étude rétrospective sur sept ans :005—2012.rente-neuf cas hospitalisés au service hospitalisés pour prise enharge d’une tumeur labiale.xposer la prise en charge chirurgicale et les techniques de répara-ion des carcinomes des lèvres.ésultats.— L’âge moyen de nos patients était de 63 ans, pour la plusart d’origine rurale, avec une nette prédominance masculine. Lesacteurs de risque majeurs étaient l’exposition solaire et le tabac.a localisation princeps était la lèvre inférieure dans 20 cas. Le délaie consultation dépassait un an pour 72 % des cas. Le type histolo-ique était un carcinome spinocellulaire dans 72 % des cas. Exérèsehirurgicale de la tumeur seule était suffisante chez 36 patients.ne résection mandibulaire interruptrice associée était nécessairehez un patient. La radiothérapie exclusive fut indiquée chez deuxalades et la radiothérapie adjuvante fut réalisée chez quatre cas.

e curage ganglionnaire cervical était réalisé chez 11 patients. Laéparation a fait appel à des sutures directes chez 15 patients, lam-eaux locaux chez 21 cas et réparation complexe chez trois cas.onclusion.— La reconstruction des pertes de substances labialeoit se faire préférentiellement par des tissus labiaux pour deeilleurs résultats esthétiques et fonctionnels.

ntérêt de la prévention et du diagnostic précoce.

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ut de la présentation.— À partir de deux cas cliniques, exposer laechnique de reconstruction de la lèvre inférieure de Karapandzic,n objectivant les points forts et les points faibles.atériels et méthodes.— Un premier patient souffrant d’un méla-ome de la lèvre inférieure a nécessité une exérèse de plus des deuxiers de la lèvre inférieure. Pour ce patient musicien professionnelratiquant notamment les instruments à vent, la technique affec-ant le moins possible le sphincter labial a été favorisée. Le secondas exposé est celui d’une patiente atteinte d’un carcinome épi-ermoïde de la lèvre inférieure développé sur un angiome tubéreuxongénital irradié, nécessitant une amputation quasi complète dea lèvre inférieure. Pour cette patiente âgée, une technique rapidee nécessitant qu’un seul temps chirurgical a été choisie.ésultats.— Dans le premier cas, la reconstruction a permis uneeprise rapide de l’activité professionnelle malgré les troublessthétiques et fonctionnels inhérents à cette chirurgie, avec à nou-eau pratique d’instruments à vent.ans le second cas, malgré des suites opératoires marquées parne désunion de la cicatrice, une continence labiale a été obtenueermettant le maintien d’une qualité de vie satisfaisante.onclusion.— La technique de réparation de lèvre inférieure dearapandzic permet une reconstruction de l’ensemble de la lèvre

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