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Communications orales du samedi 13 octobre A37 cervicotomie avec excision-suture du trajet fistuleux a été réali- sée dans tous les cas. La lobectomie thyroïdienne était associée dans trois cas. Au cours de la surveillance postopératoire, aucune complication notable (absence d’atteinte récurrentielle) ou réci- dive n’a été relevée. À partir d’une revue de la littérature, les auteurs discutent ces résultats et décrivent les différentes options thérapeutiques actuelles, en particulier la cautérisation endosco- pique. Conclusion.— Les anomalies congénitales de la quatrième fente sont rares chez l’enfant. Elles doivent être recherchées devant une tuméfaction cervicale basse, située à gauche le plus souvent. L’excision-suture du trajet fistuleux est une technique fiable qui minimise le risque de récidive. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.095 094 Cellulite cervico-faciale de l’enfant (à propos de 25 cas) S. Tizki , N. Amenzoui , Z. Jouhadi , F. Ailal , F. Adnane , A. Bousfiha , J. Najib Hôpital d’enfant, CHU Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc But de la présentation.— Analyser les aspects épidémiologiques, cliniques et pronostiques des cellulites cervico-faciales de l’enfant. Matériels et méthodes.— Une étude rétrospective, sur une période de trois ans (2009 au 2011), portant sur 25 dossiers d’enfants hospi- talisés en pédiatrie infectieuse pour cellulite cervico-faciale. Résultats.— L’âge moyen de nos patients était de huit ans, avec une prédominance masculine (sex-ratio 1,8). La porte d’entrée pharyn- gée a été retrouvée chez 41 % des patients. 80 % ont présenté une fièvre et le délai de prise en charge moyen était de deux jours. Le prélèvement bactériologique a mis en évidence un streptocoque pyogène dans 36 % des cas et l’hémoculture était positive dans 8 % des cas. La prise en charge en urgence a reposé sur une antibiothé- rapie à large spectre par voie parentérale avec un drainage de la collection. L’évolution était favorable chez tous les malades. Conclusion.— La prévalence des cellulites cervico-faciales de l’enfant relativement faible ne doit pas occulter la gravité de ces infections qui peuvent être fatales en cas du retard de prise en charge. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.096 095 Évaluation d’une série de 68 chirurgies thyroïdiennes chez des patients de moins de 18 ans M. Akkari , M. Makeieff , C. Cartier , R. Garrel , B. Guerrier , C. Blanchet , M. Mondain Hôpital Gui-de-Chauliac, Montpellier, France Auteur correspondant. But de la présentation.— Rapporter notre expérience de la chirurgie thyroïdienne chez le patient mineur. Matériels et méthodes.— Étude rétrospective portant sur 67 patients de moins de 18 ans ayant bénéficié d’une chirurgie thyroïdienne dans notre service entre janvier 2004 et mars 2012, dont un à deux reprises. Les données suivantes ont été analysées : indication chirurgicale, type d’intervention, âge à la date de la chirurgie, résultats anatomopathologiques. Résultats.— L’indication chirurgicale était portée sur la présence d’un nodule suspect dans 33 cas (48,5 %), dont un avec histoire familiale de carcinome papillaire de la thyroïde, sur un goitre mul- tihétéronodulaire évolutif dans huit cas (11,7 %), sur une maladie de Basedow mal contrôlée par le traitement médical dans 14 cas (20,5 %). Dans 11 cas (16,1 %), il s’agissait d’une thyroïdectomie prophylactique dans le cadre d’une mutation génétique du proto- oncogène RET (carcinome médullaire familial). Nous avons relevé un cas de thyroïdectomie pour thyroïde ectopique basilinguale, et un cas de tératome compressif de la loge thyroïdienne. Parmi les procédures chirurgicales, on comptait six énucléa- tions ou énucléorésections (8,8 %), 26 lobo-isthmectomies (38,2 %), 31 thyroïdectomies totales (45,6 %) dont une totalisation, et cinq thyroïdectomies totales associées à un geste ganglionnaire (7,3 %). La moyenne d’âge lors de la chirurgie était de 63,5 ± 28,99 mois (5,25 ans). Cinq patients avaient moins de 36 mois (trois ans), sept patients entre 37 et 120 mois (trois à dix ans), 40 entre 121 et 192 mois (10 à 16 ans), 16 entre 193 et 216 mois (16 à 18 ans). Parmi les 11 thyroïdectomies pour carcinome médullaire familial, quatre présentaient 1 ou plusieurs foyers de microcarcinome à cel- lule C (soit 36,3 %), trois une hyperplasie bénigne à cellules C. Parmi les patients présentant un ou plusieurs nodules suspects, deux présentaient un adénocarcinome papillaire. Les autres résultats his- tologiques étaient bénins. Conclusion.— Une thyroïdectomie prophylactique est utile à la détection et au traitement de carcinome médullaire de la thyroïde chez des patients génétiquement prédisposés. En dehors de toute susceptibilité génétique, la chirurgie thyroïdienne chez l’enfant répond aux même indications que chez l’adulte. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.097 Chirurgie cervico-faciale Thyroïde et parathyroïde 13 octobre 2012 14 h 30 — 16 h 00 Salle : 341 096 Prise en charge de l’hypoparathyroïdie postopératoire : quand commencer le traitement et quand l’arrêter ? B. Aupy , P. Clement , L. Genestier , E. Roguet , C. Conessa HIA Val-de-Grâce, Paris, France Auteur correspondant. But de la présentation.— L’hypoparathyroïdie postopératoire et l’hypocalcémie qu’elle entraîne est une complication clas- sique de la chirurgie thyroïdienne. Quand elle est définitive, l’hypoparathyroïdie nécessite un traitement par calcium et vita- mine D3 hydroxylée (alfacalcidiol). Ce traitement n’est pas dénué de risque et constitue une contrainte pour le patient. Plusieurs études existent et préconisent diverses techniques pour dépister l’hypoparathyroïdie sans pour autant préjuger du caractère définitif ou transitoire. Il n’existe par ailleurs pas de consensus thérapeu- tique. Le but de cette étude est d’évaluer notre protocole de prise en charge. Matériels et méthodes.— Il s’agit des résultats préliminaires d’une étude prospective menée de juin 2011 à février 2012 sur 31 patients consécutifs ayant bénéficié d’une thyroïdectomie totale. Un moni- toring de la calcémie, de la phosphorémie et de la protidémie à été réalisé à j—1 et à j1, j2, j3, j8 et j30. Les éventuelles difficultés peropératoires ont été notées. Résultats.— La calcémie préopératoire était normale chez tous les patients (2,36 mmol/L). Les glandes parathyroïdes supérieures étaient repérées et préservées chez tous les patients. Tous les patients ont présenté en postopératoire une baisse de la calcémie corrigée (n = 2,20 à 2,60 mmol/L). Dix patients (32 %) ont présenté une hypocalcémie postopératoire. Six patients (19 %) ont présenté des paresthésies postopératoires et cinq (16 %) avaient une calcé- mie corrigée inférieure à 2,07 mmol/L et deux (6 %) ont présenté une hypoparathyroïdie prolongée. La diminution de la calcémie des patients présentant hypocalcémie et paresthésie était de 18 % en moyenne contre 5,41 % pour l’ensemble des patients. Les patients

Cellulite cervico-faciale de l’enfant (à propos de 25 cas)

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Communications orales du samedi 13 octobre

cervicotomie avec excision-suture du trajet fistuleux a été réali-sée dans tous les cas. La lobectomie thyroïdienne était associéedans trois cas. Au cours de la surveillance postopératoire, aucunecomplication notable (absence d’atteinte récurrentielle) ou réci-dive n’a été relevée. À partir d’une revue de la littérature, lesauteurs discutent ces résultats et décrivent les différentes optionsthérapeutiques actuelles, en particulier la cautérisation endosco-pique.Conclusion.— Les anomalies congénitales de la quatrième fentesont rares chez l’enfant. Elles doivent être recherchées devantune tuméfaction cervicale basse, située à gauche le plus souvent.L’excision-suture du trajet fistuleux est une technique fiable quiminimise le risque de récidive.

http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.095

094Cellulite cervico-faciale de l’enfant (à propos de25 cas)S. Tizki , N. Amenzoui , Z. Jouhadi , F. Ailal , F. Adnane ,A. Bousfiha , J. NajibHôpital d’enfant, CHU Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc

But de la présentation.— Analyser les aspects épidémiologiques,cliniques et pronostiques des cellulites cervico-faciales de l’enfant.Matériels et méthodes.— Une étude rétrospective, sur une périodede trois ans (2009 au 2011), portant sur 25 dossiers d’enfants hospi-talisés en pédiatrie infectieuse pour cellulite cervico-faciale.Résultats.— L’âge moyen de nos patients était de huit ans, avec uneprédominance masculine (sex-ratio 1,8). La porte d’entrée pharyn-gée a été retrouvée chez 41 % des patients. 80 % ont présenté unefièvre et le délai de prise en charge moyen était de deux jours.Le prélèvement bactériologique a mis en évidence un streptocoquepyogène dans 36 % des cas et l’hémoculture était positive dans 8 %des cas. La prise en charge en urgence a reposé sur une antibiothé-rapie à large spectre par voie parentérale avec un drainage de lacollection. L’évolution était favorable chez tous les malades.Conclusion.— La prévalence des cellulites cervico-faciales del’enfant relativement faible ne doit pas occulter la gravité de cesinfections qui peuvent être fatales en cas du retard de prise encharge.

http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.096

095Évaluation d’une série de 68 chirurgiesthyroïdiennes chez des patients de moins de 18 ansM. Akkari ∗, M. Makeieff , C. Cartier , R. Garrel , B. Guerrier ,C. Blanchet , M. MondainHôpital Gui-de-Chauliac, Montpellier, France∗Auteur correspondant.

But de la présentation.— Rapporter notre expérience de la chirurgiethyroïdienne chez le patient mineur.Matériels et méthodes.— Étude rétrospective portant sur67 patients de moins de 18 ans ayant bénéficié d’une chirurgiethyroïdienne dans notre service entre janvier 2004 et mars 2012,dont un à deux reprises. Les données suivantes ont été analysées :indication chirurgicale, type d’intervention, âge à la date de lachirurgie, résultats anatomopathologiques.Résultats.— L’indication chirurgicale était portée sur la présenced’un nodule suspect dans 33 cas (48,5 %), dont un avec histoirefamiliale de carcinome papillaire de la thyroïde, sur un goitre mul-tihétéronodulaire évolutif dans huit cas (11,7 %), sur une maladie

de Basedow mal contrôlée par le traitement médical dans 14 cas(20,5 %). Dans 11 cas (16,1 %), il s’agissait d’une thyroïdectomieprophylactique dans le cadre d’une mutation génétique du proto-oncogène RET (carcinome médullaire familial). Nous avons relevé

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n cas de thyroïdectomie pour thyroïde ectopique basilinguale, etn cas de tératome compressif de la loge thyroïdienne.armi les procédures chirurgicales, on comptait six énucléa-ions ou énucléorésections (8,8 %), 26 lobo-isthmectomies (38,2 %),1 thyroïdectomies totales (45,6 %) dont une totalisation, et cinqhyroïdectomies totales associées à un geste ganglionnaire (7,3 %).a moyenne d’âge lors de la chirurgie était de 63,5 ± 28,99 mois5,25 ans). Cinq patients avaient moins de 36 mois (trois ans), septatients entre 37 et 120 mois (trois à dix ans), 40 entre 121 et92 mois (10 à 16 ans), 16 entre 193 et 216 mois (16 à 18 ans).armi les 11 thyroïdectomies pour carcinome médullaire familial,uatre présentaient 1 ou plusieurs foyers de microcarcinome à cel-ule C (soit 36,3 %), trois une hyperplasie bénigne à cellules C.armi les patients présentant un ou plusieurs nodules suspects, deuxrésentaient un adénocarcinome papillaire. Les autres résultats his-ologiques étaient bénins.onclusion.— Une thyroïdectomie prophylactique est utile à laétection et au traitement de carcinome médullaire de la thyroïdehez des patients génétiquement prédisposés. En dehors de touteusceptibilité génétique, la chirurgie thyroïdienne chez l’enfantépond aux même indications que chez l’adulte.

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hirurgie cervico-facialehyroïde et parathyroïde3 octobre 2012 14 h 30 — 16 h 00alle : 341

96rise en charge de l’hypoparathyroïdieostopératoire : quand commencer le traitementt quand l’arrêter ?. Aupy ∗, P. Clement , L. Genestier , E. Roguet , C. Conessa

HIA Val-de-Grâce, Paris, FranceAuteur correspondant.

ut de la présentation.— L’hypoparathyroïdie postopératoiret l’hypocalcémie qu’elle entraîne est une complication clas-ique de la chirurgie thyroïdienne. Quand elle est définitive,’hypoparathyroïdie nécessite un traitement par calcium et vita-ine D3 hydroxylée (alfacalcidiol). Ce traitement n’est pas dénuée risque et constitue une contrainte pour le patient. Plusieurstudes existent et préconisent diverses techniques pour dépister’hypoparathyroïdie sans pour autant préjuger du caractère définitifu transitoire. Il n’existe par ailleurs pas de consensus thérapeu-ique. Le but de cette étude est d’évaluer notre protocole de prisen charge.atériels et méthodes.— Il s’agit des résultats préliminaires d’unetude prospective menée de juin 2011 à février 2012 sur 31 patientsonsécutifs ayant bénéficié d’une thyroïdectomie totale. Un moni-oring de la calcémie, de la phosphorémie et de la protidémie àté réalisé à j—1 et à j1, j2, j3, j8 et j30. Les éventuelles difficultéseropératoires ont été notées.ésultats.— La calcémie préopératoire était normale chez tous

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ie corrigée inférieure à 2,07 mmol/L et deux (6 %) ont présenté

ne hypoparathyroïdie prolongée. La diminution de la calcémie desatients présentant hypocalcémie et paresthésie était de 18 % enoyenne contre 5,41 % pour l’ensemble des patients. Les patients