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pre ´ sente ´ une infection a ` j1 ou pre ´ -existante a ` la transplantation. On ne retrouvait pas de diffe ´ rence significative des valeurs de PCT a ` j1, que les patients soient infecte ´s ou non (p = 0,49). Discussion La survenue d’un PRS lors d’une TH est associe ´ea ` une franche e ´le ´ vation des valeurs de PCT a ` j1, que les patients soient infecte ´ s ou non. Ces re ´ sultats sugge ` rent que les le ´ sions d’ische ´ mie- reperfusion survenant lors d’une TH sont responsables d’une e ´ le ´ vation de PCT. La physiopathologie de ce phe ´ nome ` ne reste mal connue. Fig. 1 De ´claration d’inte ´reˆts Les auteurs n’ont pas transmis de de ´ clara- tion de conflits d’inte ´re ˆts. Re ´fe ´rences [1] Liver Transpl 2009;15(5):522–9. [2] Transplant Proc 1987;19(suppl. 3):54–5. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2014.07.737 R095 Chute majeure et pre ´coce du de ´ bit sanguin et de la fonction he ´ patique au cours de la CHIP (chimiothe ´ rapie hyperthermique intra-pe ´ ritone ´ale) a ` ventre ferme ´ S. Dupont *, P. Masouye Anesthe ´siologie, HUG, Gene `ve, Suisse *Auteur correspondant. Introduction La CHIP a ` ventre ferme ´, actuel traitement de re ´fe ´ rence de la carcinose pe ´ ritone ´ ale [1], induit une augmentation de la pression intra-abdominale responsable d’un syndrome de compartiment abdominal pouvant re ´ duire le de ´ bit sanguin et la fonction he ´ patiques. Le but de cette e ´tude est de de ´ montrer les re ´ percussions de cette hyperpression intra-abdominale sur le de ´ bit sanguin et la fonction he ´ patique. Patients et me ´thodes Cette e ´ tude de cohorte prospective a e ´te ´ re ´ alise ´ e de 2011 a ` 2013, incluant 12 patients atteints de carcinose pe ´ ritone ´ ale et programme ´ s pour une chirurgie de cytore ´ duction suivie par une CHIP a ` ventre ferme ´. Le de ´ bit sanguin he ´ patique a e ´te ´ mesure ´ par e ´ chographie transœsophagienne [2], la fonction he ´ patique par la me ´ thode de clairance du vert d’indocyanine [3] ainsi que les parame ` tres biologiques. Les donne ´es ont e ´ te ´ enregistre ´ es au cours de l’anesthe ´ sie; avant, pendant et apre `s l’e ´le ´ vation de la pression intra-abdominale induite par la CHIP. Re ´sultats Chez 11 des 12 patients, le flux he ´ patique est devenu non pulsatile et non mesurable par doppler et a chute ´ de fac ¸on majeure chez le douzie ` me patient. Cette re ´ duction du de ´bit a e ´te ´ associe ´e a ` une alte ´ ration importante de la fonction he ´ patique mesure ´ e par la clairance du vert d’indocyanine, et a ` des signes biologiques de souffrance he ´ patique qui se normalisent au premier jour postope ´ ratoire. Discussion Dans cette e ´ tude, l’e ´le ´ vation de la pression intra- abdominale provoque ´e par la CHIP a ` ventre ferme ´ a entraı ˆne ´ un effondrement du de ´ bit sanguin he ´ patique et une alte ´ ration majeure de la fonction he ´ patique. De ´claration d’inte ´reˆts Les auteurs n’ont pas transmis de de ´ clara- tion de conflits d’inte ´re ˆts. Re ´fe ´rences [1] Sugarbaker P. http://www.surgicaloncology.com/hiicman.htm. [2] Meierhenrich R, Gauss A, et al. Anesth Analg 2005;100:340–7. [3] Sakka S. Curr Opin Crit Care 2007;13:207–14. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2014.07.738 R096 Enque ˆte nationale aupre `s des anesthe ´ sistes-re ´ animateurs sur la gestion pe ´ ri-ope ´ ratoire du sple ´ nectomise ´ L. Rousseau *, O. Mimoz, B. Debaene, C. Dahyot- Fizelier Anesthe ´sie-re ´animation, CHU, Poitiers, France *Auteur correspondant. Introduction Chaque anne ´ e en France, 6000 a ` 9000 patients sont sple ´ nectomise ´ s ou embolise ´ s. L’asple ´ nie les expose a ` des risques infectieux [1] augmentant leur morbi-mortalite ´, ce qui ne ´ cessite une prise en charge spe ´ cifique. Malgre ´ l’existence de recomman- dations, la me ´ connaissance des praticiens [2] concernant cette pre ´ vention pe ´ ri-ope ´ ratoire est fre ´ quente, mais aucune donne ´e franc ¸aise n’existe. L’objectif de ce questionnaire e ´ tait d’e ´ valuer les connaissances des me ´ decins anesthe ´ sistes-re ´ animateurs (MAR) sur la gestion pe ´ ri-ope ´ ratoire des sple ´ nectomise ´ s en France. Patient et me ´thodes Un questionnaire informatique, comprenant 7 questions descriptives et 19 questions e ´ valuatives, portant sur les connaissances et les pratiques de la gestion pe ´ ri-ope ´ ratoire du patient sple ´ nectomise ´ae ´te ´ envoye ´ par courriel par la SFAR aux MAR inscrits. Les statistiques sont descriptives. Re ´sultats En 4 semaines, 545 re ´ ponses ont e ´ te ´ enregistre ´ es. Les deux classes d’a ˆges les plus repre ´ sente ´es parmi les MAR re ´ pondants sont les plus de 50 ans (39 %) et les 30–40 ans (30 %) ; 70 % d’entre eux sont des praticiens non universitaires et 58 % exercent en centre hospitalier universitaire. La quasi-totalite ´ des MAR (99 %) connaissent le risque majore ´ d’infection a ` pneumocoque. En revanche, 25 et 40 % ne connaissent pas le risque infectieux par Haemophilus influenzae et me ´ ningocoque, respectivement. Ainsi, 98 % des MAR vaccinent leurs patients : contre pneumocoque dans 100 % des cas, contre Haemophilus et me ´ ningocoque dans seulement 74 et 66 % des cas, respectivement. Seuls 7 % les vaccinent contre la grippe. Environ la moitie ´ des MAR re ´ alisent la vaccination dans le de ´ lai recommande ´ de 14 a ` 45 jours, Tableau 1 Absence de PRS Pre ´ sence de PRS Total Nombre de patients, n (%) 98 (45,8 %) 116 (54,2 %) 214 (100 %) PCT en mg/L me ´ diane [EIQ] 4,3 [2,3–8,5] 13 [6,8–31] 8 [3,3–20,1] Annales Franc ¸aises d’Anesthe ´sie et de Re ´animation 33S (2014) A62–A67 A66

Chute majeure et précoce du débit sanguin et de la fonction hépatique au cours de la CHIP (chimiothérapie hyperthermique intra-péritonéale) à ventre fermé

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Page 1: Chute majeure et précoce du débit sanguin et de la fonction hépatique au cours de la CHIP (chimiothérapie hyperthermique intra-péritonéale) à ventre fermé

presente une infection a j1 ou pre-existante a la transplantation.On ne retrouvait pas de difference significative des valeurs de PCT aj1, que les patients soient infectes ou non (p = 0,49).Discussion La survenue d’un PRS lors d’une TH est associee a unefranche elevation des valeurs de PCT a j1, que les patients soientinfectes ou non. Ces resultats suggerent que les lesions d’ischemie-reperfusion survenant lors d’une TH sont responsables d’uneelevation de PCT. La physiopathologie de ce phenomene reste malconnue.

Fig. 1

Declaration d’interets Les auteurs n’ont pas transmis de declara-tion de conflits d’interets.References[1] Liver Transpl 2009;15(5):522–9.[2] Transplant Proc 1987;19(suppl. 3):54–5.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2014.07.737

R095

Chute majeure et precoce du debitsanguin et de la fonction hepatique aucours de la CHIP (chimiotherapiehyperthermique intra-peritoneale) aventre fermeS. Dupont *, P. MasouyeAnesthesiologie, HUG, Geneve, Suisse*Auteur correspondant.

Introduction La CHIP a ventre ferme, actuel traitement dereference de la carcinose peritoneale [1], induit une augmentationde la pression intra-abdominale responsable d’un syndrome decompartiment abdominal pouvant reduire le debit sanguin et lafonction hepatiques. Le but de cette etude est de demontrer les

repercussions de cette hyperpression intra-abdominale sur le debitsanguin et la fonction hepatique.Patients et methodes Cette etude de cohorte prospective a eterealisee de 2011 a 2013, incluant 12 patients atteints de carcinoseperitoneale et programmes pour une chirurgie de cytoreductionsuivie par une CHIP a ventre ferme. Le debit sanguin hepatique aete mesure par echographie transœsophagienne [2], la fonctionhepatique par la methode de clairance du vert d’indocyanine [3]ainsi que les parametres biologiques. Les donnees ont eteenregistrees au cours de l’anesthesie; avant, pendant et apresl’elevation de la pression intra-abdominale induite par la CHIP.Resultats Chez 11 des 12 patients, le flux hepatique est devenunon pulsatile et non mesurable par doppler et a chute de faconmajeure chez le douzieme patient. Cette reduction du debit a eteassociee a une alteration importante de la fonction hepatiquemesuree par la clairance du vert d’indocyanine, et a des signesbiologiques de souffrance hepatique qui se normalisent au premierjour postoperatoire.Discussion Dans cette etude, l’elevation de la pression intra-abdominale provoquee par la CHIP a ventre ferme a entraıne uneffondrement du debit sanguin hepatique et une alterationmajeure de la fonction hepatique.

Declaration d’interets Les auteurs n’ont pas transmis de declara-tion de conflits d’interets.References[1] Sugarbaker P. http://www.surgicaloncology.com/hiicman.htm.[2] Meierhenrich R, Gauss A, et al. Anesth Analg 2005;100:340–7.[3] Sakka S. Curr Opin Crit Care 2007;13:207–14.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2014.07.738

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Enquete nationale aupres desanesthesistes-reanimateurs sur lagestion peri-operatoire dusplenectomiseL. Rousseau *, O. Mimoz, B. Debaene, C. Dahyot-FizelierAnesthesie-reanimation, CHU, Poitiers, France*Auteur correspondant.

Introduction Chaque annee en France, 6000 a 9000 patients sontsplenectomises ou embolises. L’asplenie les expose a des risquesinfectieux [1] augmentant leur morbi-mortalite, ce qui necessiteune prise en charge specifique. Malgre l’existence de recomman-dations, la meconnaissance des praticiens [2] concernant cetteprevention peri-operatoire est frequente, mais aucune donneefrancaise n’existe. L’objectif de ce questionnaire etait d’evaluer lesconnaissances des medecins anesthesistes-reanimateurs (MAR)sur la gestion peri-operatoire des splenectomises en France.Patient et methodes Un questionnaire informatique, comprenant7 questions descriptives et 19 questions evaluatives, portant sur lesconnaissances et les pratiques de la gestion peri-operatoire dupatient splenectomise a ete envoye par courriel par la SFAR auxMAR inscrits. Les statistiques sont descriptives.Resultats En 4 semaines, 545 reponses ont ete enregistrees. Lesdeux classes d’ages les plus representees parmi les MARrepondants sont les plus de 50 ans (39 %) et les 30–40 ans(30 %) ; 70 % d’entre eux sont des praticiens non universitaires et58 % exercent en centre hospitalier universitaire. La quasi-totalitedes MAR (99 %) connaissent le risque majore d’infection apneumocoque. En revanche, 25 et 40 % ne connaissent pas lerisque infectieux par Haemophilus influenzae et meningocoque,respectivement. Ainsi, 98 % des MAR vaccinent leurs patients :contre pneumocoque dans 100 % des cas, contre Haemophilus etmeningocoque dans seulement 74 et 66 % des cas, respectivement.Seuls 7 % les vaccinent contre la grippe. Environ la moitie des MARrealisent la vaccination dans le delai recommande de 14 a 45 jours,

Tableau 1

Absencede PRS

Presencede PRS

Total

Nombre depatients, n (%)

98 (45,8 %) 116 (54,2 %) 214 (100 %)

PCT en mg/Lmediane [EIQ]

4,3 [2,3–8,5] 13 [6,8–31] 8 [3,3–20,1]

Annales Francaises d’Anesthesie et de Reanimation 33S (2014) A62–A67A66