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La note de conjoncture générale
AGRESTE – CONJONCTURE – JUIN 2003
À l’opposé de la campagne précé-dente, la récolte de clémentines 2002-2003 a été abondante. Les prix ontdiminué mais sont restés supérieurs àceux des clémentines d’importation.Les démarches de qualité entreprisescherchent à conforter ce marché, enfavorisant une meilleure reconnais-sance de la clémentine corse par leconsommateur.
Forte progression des volumes
La campagne 2002-2003 se caractérisepar une récolte abondante, quicontraste avec la production des der-nières années. La progression par rap-port à la précédente campagne est deplus de 30 %. Il est vrai que les mau-vaises conditions climatiques, en parti-culier le gel, avaient réduit fortement larécolte 2001-2002. Il n’en reste pasmoins qu’avec 27 000 t de clémentinesrécoltées, la dernière campagne se rap-
proche des productions enregistrées audébut de la précédente décennie. Plu-sieurs facteurs sont susceptibles d’expli-quer cette forte augmentation. Lephénomène d’alternance, rencontré fré-quemment en arboriculture, est l’unedes explications, l’arbre fruitier « com-pensant » la faible récolte de l’annéeprécédente. Par exemple, si un gelimportant de fleurs survient, le surcroîtde développement végétatif de l’arbrepermettra une floraison plus abondantel’année suivante. Par ailleurs les condi-tions climatiques, lors du développe-ment des fruits, ont été favorables.Enfin les plantations effectuées audébut des années 1990, dans le cadred’un plan de relance des agrumes, arri-vent en pleine production.
Chute des prix
Avec un prix moyen, départ stationde conditionnement de 0,71 €/kg, les
cours de la clémentine ont retrouvéleur niveau de la campagne 2000-2001.Par rapport à la campagne 2001-2002,ils accusent une baisse de 18 %. Lesévolutions de prix semblent liées à laproduction insulaire. Lorsque larécolte est abondante, les prix dimi-nuent et vice versa. La campagne2002-2003 se singularise toutefois parune baisse des prix qui n’a pasl’ampleur de l’augmentation de la pro-duction. Par ailleurs plus de 85 % de laproduction insulaire est expédiée surle continent. La concurrence avec desproduits en provenance de l’Espagneet dans une moindre mesure du Marocinflue sur les cours.
Prédominance des importations
Au niveau français, le volume desimportations est dix fois plus impor-tant que la production corse. De fait leprix des importations conditionne dans
Clémentine corse : des signes de qualité
0
5 000
10 000
15 000
20 000
25 000
30 000
35 000
Exportations
Expéditions marché français
Consommation insulaire et retrait
2002
/03
2001
/02
2000
/01
1999
/00
1998
/99
1997
/98
1996
/97
1995
/96
1994
/95
1993
/94
1992
/93
1991
/92
t
Rebond de la récolte de clémentines
pour la campagne 2002/2003
Source : Comité Économique de Bassin Fruits et Légumes de Corse (CEBFL)
0
5 000
10 000
15 000
20 000
25 000
30 000
Production en tonne
2002
/03
2001
/02
2000
/01
1999
/00
1998
/99
1997
/98
1996
/97
1995
/96
0,0
0,2
0,4
0,6
0,8
1,0
Prix départ station €/kg
t €/kg
Une évolution opposée de la production et des
prix des clémentines corses
Source : Comité Économique de Bassin Fruits et Légumes de Corse (CEBFL)
70
80
90
100
110
120
130
140
Prix importation
Prix départ station corse
2002
-03
2001
-02
2000
-01
1999
-00
1998
-99
1997
-98
1996
-97
1995
-96
Indice 100 = moyenne 1995/2003
Forte progression des prix des clémentines corses
en 2002-2003
Source : Comité Économique de Bassin Fruits et Légumes de Corse (CEBFL)
La note de conjoncture générale
AGRESTE - CONJONCTURE - JUIN 2003
pour une meilleure reconnaissance
une certaine mesure la valorisation dela clémentine corse. Leurs évolutionssont similaires à l’exception de la cam-pagne précédente qui a vu le prix desclémentines corses progresser, tandisque le cours des importations baissait.A la faveur de cette campagne, la valo-risation de la production insulaire, aussibien en valeur absolue qu’en tendance,a été supérieure à celle des importa-tions. Cette situation s’est maintenueen 2002-2003 malgré une récolte abon-dante. Les efforts de qualité entreprisn’y sont peut-être pas étrangers.
La qualité pour mieux identifierla clémentine corse
Depuis quelques années, les arboricul-teurs se sont engagés dans un processusd’amélioration de la qualité. Ainsil’Identification Géographique Proté-gée (IGP) est un label européen quiatteste de la qualité et de l’origine d’un
produit, alors que le Certificat deConformité du Produit (CCP) validele respect d’un cahier des charges.L’IGP et le CCP clémentine corsedevraient être effectifs pour la pro-chaine campagne. Ces deux dernièresannées ont servi de période de transi-tion et de test.
La qualité s’apprécie en fonction deplusieurs critères dont le calibre desfruits. Les deux dernières campagnesont vu une nette progression descalibres 1 et 2, plus recherchés et mieuxrémunérés. Ce facteur explique par-tiellement la meilleure valorisation dela clémentine corse par rapport auximportations. Par ailleurs, la relationentre le volume et le prix de la pro-duction insulaire laisse supposer qu’ilexiste un marché « clémentine corse »au niveau français. Certes, le commerceinternational influe sur les cours, maisles produits clairement reconnus etidentifiés disposent d’une certainemarge de manœuvre. Les démarchesde qualité vont dans ce sens. Elles doi-vent conforter, voire élargir le marchéde la clémentine corse, en apportant auconsommateur des garanties sur le pro-duit acheté.
Définition des calibresdes clémentines :
0 diamètre supérieur à 74 mm1 de 63 à 742 58 à 633 544 505 466 437 418/9 inférieur à 41 mm
05
1015202530354045
41,2
2002
/03
2001
/02
2000
/01
1999
/00
1998
/99
1997
/98
1996
/97
1995
/96
%
Nette progression des calibres 1 et 2
Source : Comité Économique de Bassin Fruits et Légumes de Corse (CEBFL)
