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Communications orales du dimanche 13 octobre A37
089Comportement du neuroblastomeolfactif dans et en dehors de la fenteolfactiveA. Russel ∗, R. Jankowski , P. Gallet , C. Rumeau ,P. Henrot , B. ToussaintCHU de Nancy, Nancy, France∗Auteur correspondant.
But de la présentation.— L’objectif de l’étude est de décrire lafacon dont le neuroblastome olfactif (NBO), qui est une tumeurmaligne rare de la muqueuse olfactive, se développe dans et endehors de la fente olfactive.Patients et méthodes.— L’étude est une analyse rétrospectivemonocentrique de cas. Les patients inclus ont été consécutivementtraités sur la période de 2004 à 2012 pour un NBO avec un diagnosticanatomopathologique certain, un bilan d’imagerie complet et untraitement chirurgical par endoscopie nasale.Résultats.— Cette série de dix cas (huit hommes, deux femmes, âgemédian 45 ans [15—82]) reflète le comportement de cette tumeur,qui provient de la muqueuse olfactive, est localisée d’abord dansla fente olfactive, et qui peut se développer soit au-dessous de lalame criblée (cas #1) soit à son contact (cas #2). L’extension au laby-rinthe ethmoïdal (cas #3 et #4) peut se produire avant l’extensionintracrânienne (cas #5 et #6) ou intra-orbitaire (cas #7). Les exten-sions intracrâniennes apparaissent soit limitées par un liseré desécurité avec le tissu cérébral (cas #5 et #6), soit associées à dessignes d’envahissement méningé (cas #8 et #9), ou d’envahissementcérébral (tel que des kystes marginaux, cas #10).Conclusion.— Le traitement approprié du NBO dépend d’une loca-lisation et d’une classification précise. D’après son comportementdans et en dehors de la fente olfactive, la classification de Kadishsemble inadéquate et la classification de Dulguerov pour le stadeTNM pourrait être améliorée.
http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.094
090Mélanomes malins des cavitésrhinosinusiennes : présentationclinique et prise en chargethérapeutique, à propos de 24 casB. Verillaud ∗, H. Tran , K. Altabaa , E. Sauvaget ,J. Blancal , R. Kania , S. Froelich , D. Bresson ,P. HermanHôpital Lariboisière, Paris, France∗Auteur correspondant.
But de la présentation.— Les mélanomes malins concernent dansla grande majorité des cas le revêtement cutané. Il existe néan-moins de rares localisations muqueuses, en particulier au niveaudes cavités rhinosinusiennes. Le but de ce travail est de décrire, àpartir d’une série de 24 cas, la présentation clinique et les possibi-lités thérapeutiques, en particulier chirurgicales, et leurs résultatsà distance.Patients et méthodes.— Il s’agit d’une étude rétrospective sur24 cas de mélanomes muqueux des fosses nasales et des sinus prisen charge entre 1999 et 2013 dans un centre tertiaire. L’analyse aporté sur les données démographiques (âge, sexe), sur les circons-tances de découverte, sur l’extension clinique et radiologique de latumeur, sur les modalités thérapeutiques, et sur le suivi à distance.Résultats.— Parmi les 24 patients, on comptait 20 femmes et quatrehommes. L’âge moyen au diagnostic était de 74 ans (49 à 94). Leprincipal symptôme révélateur était l’épistaxis, mais chez certainspatients il n’existait qu’une obstruction nasale (quatre cas), unebaisse d’acuité visuelle (deux cas), une exophtalmie (un cas), etune tuméfaction jugale avec anesthésie du V2 (un cas. La tumeur
était limitée à la fosse nasale dans six cas, elle envahissait lessinus dans 18 cas, dont dix cas avec une lyse de la lame cribléeou du toit de l’ethmoïde. Il existait dans deux cas une lyse du canaloptique, et dans deux cas un envahissement de l’infrastructure dumaxillaire. Parmi les 24 patients, quatre n’ont eu qu’une biopsieavant de débuter un traitement par radiothérapie, quatre ont eu untraitement chirurgical à visée symptomatique (résection non carci-nologique), et 16 ont eu une résection à visée carcinologique. Lavoie d’abord était dans sept cas une rhinotomie latérale, dans troiscas une résection craniofaciale, et dans dix cas une résection parvoie endoscopique (huit à visée carcinologique).Conclusion.— Les mélanomes muqueux des fosses nasales et cavi-tés sinusiennes sont rares. Si l’épistaxis reste le symptôme le plusfréquent, il faut savoir y penser devant tout autre symptôme rhi-nosinusien traînant. La biopsie, le bilan d’imagerie par TDM et IRM,et le bilan d’extension à distance permettent de guider au mieux lastratégie thérapeutique. En cas de résection chirurgicale, la voied’abord endoscopique permet des résections satisfaisantes chezdes patients parfois très âgés, au prix d’une morbidité acceptable.Des réductions tumorales à visée symptomatique (diminution desépistaxis) peuvent aussi être pratiquées.
http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.095
091Prise en charge des adénocarcinomesethmoïdaux par voie endoscopiqueexclusive, notre expérience sur huitansH. Tran , N. Oker ∗, S. Froelich , D. Bresson ,E. Sauvaget , R. Kania , P. HermanHôpital Lariboisière, Paris, France∗Auteur correspondant.
But de la présentation.— Étude rétrospective sur 40 patients traitésen intention curative de 2005 à 2013 pour des adénocarcinomes parvoie endoscopique seule. Tous ont bénéficié d’une ethmoïdectomieélargie, associée dans plus de 90 % des cas à une craniectomie trans-nasale suivie d’une reconstruction par double voire triple couche defascia lata. Une radiothérapie adjuvante a été administrée dans 90 %des cas avec une dose médiane de 64 Gy.Patients et méthodes.— Étude rétrospective sur 40 patients traitésen intention curative de 2005 à 2013 pour des adénocarcinomes parvoie endoscopique seule. Tous ont bénéficié d’une ethmoïdectomieélargie, associée dans plus de 90 % des cas à une craniectomie trans-nasale suivie d’une reconstruction par double voire triple couche defascia lata. Une radiothérapie adjuvante a été administrée dans 90 %des cas avec une dose médiane de 64 Gy.Résultats.— Parmi les 40 patients opérés, deux ont nécessité unereprise chirurgicale (5 %) pour élargir les marges opératoires.On note deux complications postopératoires : embolie pulmo-naire et hématome orbitaire sans retentissement visuel. Dans lescomplications tardives, trois patients ont développé une mucocèledu sphénoïde (7,5 %), deux une radionécrose fronto-basale (5 %)dont l’une a nécessité une réfection de la plastie durale. Six patientsde la série ont présenté une récidive (15 %). Dans un cas, il s’agissaitde métastases en dépit d’un contrôle local. Les cinq autres ont pré-senté une récidive locale (12,5 %), associée dans quatre cas à desmétastases pulmonaires ou osseuses. Deux patients présentaient uncontrôle local après chirurgie de rattrapage et sont indemnes derécidive à ce jour. Les récidives locales ont pu être localisées auniveau du plancher de l’orbite, de la cloison intersinusonasale eten controlatéral dans un cas. Le délai d’apparition de la récidiveétait de neuf mois et de la récidive locale de 7,7 mois (médiane).La survie globale est de 70,9 % à cinq ans, la survie spécifique de74 % et la survie sans récidive de 72,8 % à cinq ans.