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Société de Neurochirurgie de Langue Franc ¸ aise / Neurochirurgie 60 (2014) 321–358 345 3 patients parmi les 4. Tous les patients ont eu une exploration radiologique par une IRM médullaire montrant la compression médullaire par calcification du ligament jaune ; au niveau dorsal dans 3 cas et cervicale dans un seul cas. Une laminectomie a été pra- tiquée chez tous les patients, limitée au niveau de la compression, avec résection du ligament jaune hypertrophié et calcifié. L’examen anatomopathologie a confirmé la calcification ligamentaire dans tous les cas. Conclusion La calcification et l’ossification du ligament jaune sont les causes de myélopathie compressive, plus fréquentes aux niveaux thoraciques inférieurs. La décompression chirurgicale est le seul traitement, mais la maladie est habituellement progressive, et sa récidive après chirurgie est commune. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara- tion de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2014.10.063 P4 Myélopathie cervicarthrosique : résultats cliniques et radiologiques de la chirurgie sur une série de 135 patients opérés dans le service de neurochirurgie du CHU Avicenne B. Djoubairou , N. Moussé , C. Karekezi , N. El Fatemi , R. Gana , N. El Abbadi , M. El Maaqili Rabat, Maroc Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (B. Djoubairou) Introduction La myélopathie cervicarthrosique est un syndrome clinique en relation avec la diminution des dimensions du canal rachidien, la cervicarthrose est l’étiologie principale après 50 ans. L’objectif du traitement est de rétablir les dimensions du canal rachidien cervical. Le choix de la technique chirurgicale sera guidé par l’analyse des signes cliniques, imageries, préopératoire en fonc- tion de laquelle sera pratiquée soit la voie antérieure, postérieure, ou exceptionnellement la voie combinée. Matériel/méthode Étude rétrospective entre 2000 et 2013 portant sur 135 patients opérés dans notre formation et remplissant les cri- tères inclusions. La collecte des données s’est faite en s’aidant du dossier médical des patients (échelle de l’Association des orthopé- distes Japonais), Imagerie (Radio, TDM, IRM), mesure de l’angle de courbure rachidienne en pré- et postopératoire, ceci dans le but d’évaluer à long terme les résultats clinique et radiologique de la chirurgie. Résultats Ont été inclus dans notre étude 135 patients, 82 hommes (60 %), 53 femmes (40 %) avec un âge moyen de 52 ans, ayant consulté pour des motifs divers (névralgies cervico- brachiales, lourdeur des membres, troubles génito-sphinctériens). Soixante-cinq patients (48 %) ont bénéficié d’un abord antérieur (dissectomie, cloward, somatotomie médiane), 64 patients (47 %) ont été opérés par voie postérieure (laminectomie de 1 à 3 niveaux) et 6 patients (5 %) ont bénéficié d’un abord combiné dans un délai moyen de 3 mois devant la persistance des symptômes. Le niveau cervical le plus touché était C5C6 suivie de C4C5. L’évolution globale de nos patients était favorable dans 58 % des cas, station- naire dans 41 % des cas et 1 % d’aggravation. Soixante patients ayant présentés une amélioration en postopératoire avaient une courbure rachidienne en lordose, contre 17 patients en raideur et aucun patient en cyphose (p < 0,05). Conclusion La myélopathie est une pathologie fréquente dans la pratique neurochirurgicale, le diagnostic s’est beaucoup amélioré grâce à l’avènement de IRM, plusieurs voies d’abords sont utilisées en fonction des données cliniques et d’imageries, l’évolution reste favorable si la prise en charge est précoce avant l’apparition des déformations importantes de l’alignement sagittal du rachis. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2014.10.064 P5 Conflit disco-radiculaire chez l’enfant et l’adolescent (à propos de 3 cas et revue de la littérature) L. Mahfouf , B. Merrouche , M. Mehamli , B. Abdennebi Alger, Algérie Auteur correspondant. Adresse e-mail : mahfoufl[email protected] (L. Mahfouf) Introduction La hernie lombaire est une pathologie fréquente du sujet âgé de plus de 40 ans. Elle reste exceptionnelle chez l’enfant de moins de 15 ans. La hernie discale lombaire est rare chez l’enfant et l’adolescent, elle est dominée par les causes traumatiques ainsi que les activités sportives. Le traitement est le plus souvent conser- vateur avec cependant de meilleurs résultats chirurgicaux que chez l’adulte. Entre l’enfant, l’adolescence et l’adulte âgé où domine la cause dégénérative, très peu d’études se sont consacrées aux sujets de moins de 18 ans. Nous avons voulu identifier certaines particula- rités cliniques, étiologiques et évolutives de cette pathologie dans cette tranche d’âge à travers un échantillon de 3 patients pris en charge dans notre service. Patients et méthode Nous rapportons 3 observations cliniques de nos patients âgés respectivement de 13 ans, 15 ans et de 18 ans sans aucun antécédent pathologique qui ont consulté pour des lombosciatalgies bilatérales évoluant depuis plusieurs mois. Leur examen neurologique a retrouvé un syndrome vertébrorachidien avec une nette contracture des muscles para-vertébraux associé à une attitude scoliotique antalgique du dos chez deux patients. Des sciatalgies de type L5 gauche sont notés dans 1 cas, elles sont de type S1 chez les deux autres patients. Aucun trouble génito- sphinctériens n’a été rapporté. L’examen tomodensitométrique a objectivé une volumineuse hernie conflictuelle avec les racines cor- respondantes aux différents étages. Résultats Deux de nos patients ont été opérés avec des suites opératoires favorables. Le 3 e cas a bénéficié d’un traitement médi- cal avec des séances de balnéothérapie. La reprise des activités scolaires et sportives est notée dans un délai de 5 mois pour les postopérés et de 7 mois dans le cas du traitement conservateur. Conclusion La hernie discale du sujet jeune est peu fréquente souvent favorisée par les traumatismes. Il existe des facteurs favorisants, tels que la profession, et la prédisposition génétique rapportée par certains auteurs. Les modalités cliniques se rap- prochent de celles de l’adulte âgé. Le traitement doit être le plus conservateur que possible même si les résultats de la discectomie sont meilleurs que chez l’adulte et ce pour éviter les troubles de la statique rachidienne ultérieure. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara- tion de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2014.10.065 P6 Allogreffe d’astragale congelée pour la fusion cervicale antérieure selon la technique de Cloward : résultats de 117 cas consécutifs E. Fomekong , J. Nzanzu , M. Docquier , D. Dufrane , F. Lecouvet , C. Raftopoulos Bruxelles, Belgique Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (E. Fomekong) Introduction Des autogreffes et plusieurs types d’allogreffes ont été proposés pour la fusion cervicale antérieure. Ce travail présente

Conflit disco-radiculaire chez l’enfant et l’adolescent (à propos de 3 cas et revue de la littérature)

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Société de Neurochirurgie de Langue Francaise / Neurochirurgie 60 (2014) 321–358 345

3 patients parmi les 4. Tous les patients ont eu une explorationradiologique par une IRM médullaire montrant la compressionmédullaire par calcification du ligament jaune ; au niveau dorsaldans 3 cas et cervicale dans un seul cas. Une laminectomie a été pra-tiquée chez tous les patients, limitée au niveau de la compression,avec résection du ligament jaune hypertrophié et calcifié. L’examenanatomopathologie a confirmé la calcification ligamentaire danstous les cas.Conclusion La calcification et l’ossification du ligament jaunesont les causes de myélopathie compressive, plus fréquentes auxniveaux thoraciques inférieurs. La décompression chirurgicale estle seul traitement, mais la maladie est habituellement progressive,et sa récidive après chirurgie est commune.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion de conflits d’intérêts.

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Myélopathie cervicarthrosique :résultats cliniques et radiologiques dela chirurgie sur une série de135 patients opérés dans le service deneurochirurgie du CHU AvicenneB. Djoubairou ∗, N. Moussé , C. Karekezi , N. El Fatemi , R. Gana ,N. El Abbadi , M. El MaaqiliRabat, Maroc∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (B. Djoubairou)

Introduction La myélopathie cervicarthrosique est un syndromeclinique en relation avec la diminution des dimensions du canalrachidien, la cervicarthrose est l’étiologie principale après 50 ans.L’objectif du traitement est de rétablir les dimensions du canalrachidien cervical. Le choix de la technique chirurgicale sera guidépar l’analyse des signes cliniques, imageries, préopératoire en fonc-tion de laquelle sera pratiquée soit la voie antérieure, postérieure,ou exceptionnellement la voie combinée.Matériel/méthode Étude rétrospective entre 2000 et 2013 portantsur 135 patients opérés dans notre formation et remplissant les cri-tères inclusions. La collecte des données s’est faite en s’aidant dudossier médical des patients (échelle de l’Association des orthopé-distes Japonais), Imagerie (Radio, TDM, IRM), mesure de l’angle decourbure rachidienne en pré- et postopératoire, ceci dans le butd’évaluer à long terme les résultats clinique et radiologique de lachirurgie.Résultats Ont été inclus dans notre étude 135 patients,82 hommes (60 %), 53 femmes (40 %) avec un âge moyen de52 ans, ayant consulté pour des motifs divers (névralgies cervico-brachiales, lourdeur des membres, troubles génito-sphinctériens).Soixante-cinq patients (48 %) ont bénéficié d’un abord antérieur(dissectomie, cloward, somatotomie médiane), 64 patients (47 %)ont été opérés par voie postérieure (laminectomie de 1 à 3 niveaux)et 6 patients (5 %) ont bénéficié d’un abord combiné dans un délaimoyen de 3 mois devant la persistance des symptômes. Le niveaucervical le plus touché était C5C6 suivie de C4C5. L’évolutionglobale de nos patients était favorable dans 58 % des cas, station-naire dans 41 % des cas et 1 % d’aggravation. Soixante patientsayant présentés une amélioration en postopératoire avaient unecourbure rachidienne en lordose, contre 17 patients en raideur etaucun patient en cyphose (p < 0,05).Conclusion La myélopathie est une pathologie fréquente dans lapratique neurochirurgicale, le diagnostic s’est beaucoup améliorégrâce à l’avènement de IRM, plusieurs voies d’abords sont utiliséesen fonction des données cliniques et d’imageries, l’évolution restefavorable si la prise en charge est précoce avant l’apparitiondes déformations importantes de l’alignement sagittal durachis.

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir deconflits d’intérêts en relation avec cet article.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2014.10.064

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Conflit disco-radiculaire chez l’enfantet l’adolescent (à propos de 3 cas etrevue de la littérature)L. Mahfouf ∗, B. Merrouche , M. Mehamli , B. AbdennebiAlger, Algérie∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (L. Mahfouf)

Introduction La hernie lombaire est une pathologie fréquente dusujet âgé de plus de 40 ans. Elle reste exceptionnelle chez l’enfantde moins de 15 ans. La hernie discale lombaire est rare chez l’enfantet l’adolescent, elle est dominée par les causes traumatiques ainsique les activités sportives. Le traitement est le plus souvent conser-vateur avec cependant de meilleurs résultats chirurgicaux que chezl’adulte. Entre l’enfant, l’adolescence et l’adulte âgé où domine lacause dégénérative, très peu d’études se sont consacrées aux sujetsde moins de 18 ans. Nous avons voulu identifier certaines particula-rités cliniques, étiologiques et évolutives de cette pathologie danscette tranche d’âge à travers un échantillon de 3 patients pris encharge dans notre service.Patients et méthode Nous rapportons 3 observations cliniques denos patients âgés respectivement de 13 ans, 15 ans et de 18 anssans aucun antécédent pathologique qui ont consulté pour deslombosciatalgies bilatérales évoluant depuis plusieurs mois. Leurexamen neurologique a retrouvé un syndrome vertébrorachidienavec une nette contracture des muscles para-vertébraux associéà une attitude scoliotique antalgique du dos chez deux patients.Des sciatalgies de type L5 gauche sont notés dans 1 cas, elles sontde type S1 chez les deux autres patients. Aucun trouble génito-sphinctériens n’a été rapporté. L’examen tomodensitométrique aobjectivé une volumineuse hernie conflictuelle avec les racines cor-respondantes aux différents étages.Résultats Deux de nos patients ont été opérés avec des suitesopératoires favorables. Le 3e cas a bénéficié d’un traitement médi-cal avec des séances de balnéothérapie. La reprise des activitésscolaires et sportives est notée dans un délai de 5 mois pour lespostopérés et de 7 mois dans le cas du traitement conservateur.Conclusion La hernie discale du sujet jeune est peu fréquentesouvent favorisée par les traumatismes. Il existe des facteursfavorisants, tels que la profession, et la prédisposition génétiquerapportée par certains auteurs. Les modalités cliniques se rap-prochent de celles de l’adulte âgé. Le traitement doit être le plusconservateur que possible même si les résultats de la discectomiesont meilleurs que chez l’adulte et ce pour éviter les troubles de lastatique rachidienne ultérieure.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2014.10.065

P6

Allogreffe d’astragale congelée pour lafusion cervicale antérieure selon latechnique de Cloward : résultats de117 cas consécutifsE. Fomekong ∗, J. Nzanzu , M. Docquier , D. Dufrane , F. Lecouvet ,C. RaftopoulosBruxelles, Belgique∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (E. Fomekong)

Introduction Des autogreffes et plusieurs types d’allogreffes ontété proposés pour la fusion cervicale antérieure. Ce travail présente