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1 CONJONCTURE DES PME/TPE La situation financière des PME/TPE, dégradée par la hausse du prix de l’énergie, pèse sur le moral de leurs dirigeants. L’impact sur les créations d’entreprises et les embauches semble réduit. Au deuxième trimestre 2005, le PIB français progresse de 0,1%, selon les premiers résultats des Comptes nationaux de l’Insee. Le repli de la consommation des ménages (- 0,3%) et de la FBCF des entreprises non financières (-1,2%), composantes principales de la croissance récente (+0,5% au premier trimestre), expliquerait cette quasi-inertie. Si plusieurs indicateurs conjoncturels signalaient avant l’été un début de reprise dans l’industrie et les services (Insee, Banque de France et instituts européens de statistique), ce mouvement, loin de se généraliser parmi les petites entreprises, serait déjà en passe de s’essouffler. Dans ce contexte, et malgré quelques signaux encourageants, les enquêtes de conjoncture auprès des dirigeants de PME/TPE, interrogés depuis le deuxième trimestre 2005, mettent en lumière des résultats mitigés, voire négatifs en ce qui concerne les très petites entreprises. Créations d'entreprises - données CVS 0 5000 10000 15000 20000 25000 30000 janv-00 mai-00 sept-00 janv-01 mai-01 sept-01 janv-02 mai-02 sept-02 janv-03 mai-03 sept-03 janv-04 mai-04 sept-04 janv-05 mai-05 entreprises artisanales entreprises libérales ensemble Selon l’Insee, le nombre d’entreprises créées au cours du deuxième trimestre 2005 s’inscrit en très légère baisse par rapport au deuxième trimestre 2004 (-0,1%), à l’exception des créations ex nihilo qui progressent légèrement (+1,3%) ; de même, les douze derniers mois ont vu la création d’entreprises décroître par rap- port aux douze mois précédents (-1,1 %). Après la forte augmentation survenue au cours des années 2003 et 2004, le rythme des créations aurait donc tendance à se stabiliser. Dans les activités libérales, et plus modérément dans l’artisanat, la création d’entreprises diminue au cours des premiers mois de l’année et, après la poussée de l’année 2004, elle reprend un rythme proche de celui des années précédentes. (France entière) données CVS données brutes juil-04 mars-05 avr-05 mai-05 juin-05 juil-05 2005T2/2004T2 Glissement 12 mois Cumul 12 mois Ensemble Ensemble 25 123 26 790 25 684 25 050 26 553 25 020 -0,10% -1,10% 312 985 des secteurs Créations pures 17 685 18 647 18 230 17 759 18 886 17 780 1,30% -0,10% 220 294 (ICS) Reprises 3 379 3 632 3 368 3 184 3 345 3 373 -3,60% -0,60% 41 330 Réactivations 4 058 4 511 4 087 4 107 4 323 3 866 -2,90% -5,40% 51 361 Source : Insee-Sirene Entreprises artisanales Ensemble 7 238 7 624 6 957 7 582 7 634 5 454 -3,40% -5,50% 82 897 Entreprises libérales Ensemble 5 108 4 978 4 632 5 051 4 549 3 121 -13,90% -11,80% 55 513 Source : Insee-Sirene-DCASPL [A1] CRÉATIONS DENTREPRISES Direction du commerce, de l'artisanat, des services et des professions libérales 3-5, rue Barbet de Jouy 75353 - Paris 07 SP. Tél. : 01.43.19.24.24 http://www.pme.gouv.fr PME/TPE en bref, Directeur de la publication : Jean-Christophe Martin Conception graphique : Gilles Deketelaere. ISSN 0183-0988 - Commission paritaire en cours. MINISTERE DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES, DU COMMERCE, DE L’ARTISANAT, ET DES PROFESSIONS LIBERALES N° 1 Octobre 2005

CONJONCTURE DES PME/TPE - entreprises.gouv.fr · climat des affaires en France selon les TPE, IFOP-FIDUCIAL climat des affaires en France selon l'enquête de conjoncture dans l'industrie,

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CONJONCTURE DES PME/TPE

La situation financière des PME/TPE, dégradée par la hausse du prix de l’énergie, pèse sur le moral de leurs dirigeants.

L’impact sur les créations d’entreprises et les embauches semble réduit.

Au deuxième trimestre 2005, le PIB français progresse de 0,1%, selon les premiers résultats des Comptes nationaux de l’Insee. Le repli de la consommation des ménages (- 0,3%) et de la FBCF des entreprises non financières (-1,2%), composantes principales de la croissance récente (+0,5% au premier trimestre), expliquerait cette quasi-inertie.

Si plusieurs indicateurs conjoncturels signalaient avant l’été un début de reprise dans l’industrie et les services (Insee, Banque de France et instituts européens de statistique), ce mouvement, loin de se généraliser parmi les petites entreprises, serait déjà en passe de s’essouffler. Dans ce contexte, et malgré quelques signaux encourageants, les enquêtes de conjoncture auprès des dirigeants de PME/TPE, interrogés depuis le deuxième trimestre 2005, mettent en lumière des résultats mitigés, voire négatifs en ce qui concerne les très petites entreprises.

Créations d'entreprises - données CVS

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entreprises artisanales entreprises libérales ensemble

Selon l’Insee, le nombre d’entreprises créées au cours du deuxième trimestre 2005 s’inscrit en très légère baisse par rapport au deuxième trimestre 2004 (-0,1%), à l’exception des créations ex nihilo qui progressent légèrement (+1,3%) ; de même, les douze derniers mois ont vu la création d’entreprises décroître par rap-port aux douze mois précédents (-1,1 %). Après la forte augmentation survenue au cours des années 2003 et 2004, le rythme des créations aurait donc tendance à se stabiliser.

Dans les activités libérales, et plus modérément dans l’artisanat, la création d’entreprises diminue au cours des premiers mois de l’année et, après la poussée de l’année 2004, elle reprend un rythme proche de celui des années précédentes.

(France entière) données CVS données brutesjuil-04 mars-05 avr-05 mai-05 juin-05 juil-05 2005T2/2004T2 Glissement 12 mois Cumul 12 mois

Ensemble Ensemble 25 123 26 790 25 684 25 050 26 553 25 020 -0,10% -1,10% 312 985des secteurs Créations pures 17 685 18 647 18 230 17 759 18 886 17 780 1,30% -0,10% 220 294(ICS) Reprises 3 379 3 632 3 368 3 184 3 345 3 373 -3,60% -0,60% 41 330

Réactivations 4 058 4 511 4 087 4 107 4 323 3 866 -2,90% -5,40% 51 361Source : Insee-Sirene

Entreprises artisanales Ensemble 7 238 7 624 6 957 7 582 7 634 5 454 -3,40% -5,50% 82 897

Entreprises libérales Ensemble 5 108 4 978 4 632 5 051 4 549 3 121 -13,90% -11,80% 55 513Source : Insee-Sirene-DCASPL [A1]

CRÉATIONS D’ENTREPRISES

Direction du commerce, de l'artisanat, des services et des professions libérales 3-5, rue Barbet de Jouy 75353 - Paris 07 SP. Tél. : 01.43.19.24.24 http://www.pme.gouv.fr

PME/TPE en bref, Directeur de la publication : Jean-Christophe Martin Conception graphique : Gilles Deketelaere. ISSN 0183-0988 - Commission paritaire en cours.

MINISTERE DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES, DU COMMERCE, DE L’ARTISANAT, ET DES PROFESSIONS LIBERALES

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CLIMAT ÉCONOMIQUE, MORAL DES ENTREPRENEURS

Evaluation du climat économique

-2-1,5

-1-0,5

00,5

11,5

2

juin

-03

juil-

03

août-

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qualité de l'environnement économique selon les PME, IPSOSclimat des affaires en France selon les TPE, IFOP-FIDUCIALclimat des affaires en France selon l'enquête de conjoncture dans l'industrie, INSEE

soldes d'opinion centrés et réduits Le contexte français reste, à la fin du deuxième trimestre, qualifié de défavorable par les dirigeants de PME/TPE interrogés, et le pes-simisme, moins ancré dans les PME, touche surtout les chefs de petites entreprises. Alors qu’au cours du deuxième trimestre, l’Insee et la Banque de France avaient perçu, dans leurs enquêtes auprès des grands entrepreneurs de l’industrie et des services, l’annonce d’un retournement, cela n’a pas affecté, selon les instituts Ifop et Ipsos tout au moins, le moral des PME/TPE. Le nouveau renchérissement du prix du pétrole (le baril de « brent » a atteint 64,1$ soit 52,1€ en moyenne mensuelle en août, alors qu’il était encore à 44,5$ soit 34€ en janvier) menace l’équilibre financier des entreprises, et les conduit à une répercussion partielle du choc sur leurs prix. Le doute reste donc d’actualité, particulièrement dans les TPE.Depuis mars 2005, les prix connaissent une progression modérée (+0,4% en glissement trimestriel), qui suscite cependant l’inquiétude des consommateurs récemment interrogés par l’Insee. Les dépenses de consommations ont reculé en volume au deuxième trimestre (-0,3%) – ce qui affecte le moral des commerçants de détail, qui, en juillet, déclaraient à l’Insee vouloir encore réduire leurs commandes – et, depuis avril, tous les indicateurs de l’enquête d’opinion ont décliné (situation financière, opportunité d’acheter et capacité d’épargne notamment). Selon l’enquête ACEMO (Dares, ministère du travail), le salaire mensuel de base de l’ensemble des salariés aurait progressé de 0,5% au deuxième trimestre, préservant ainsi les salaires réels.

PME.

Selon les enquêtes de conjoncture d’Ipsos (10 à 499 salariés) et de BPLG (6 à 200 salariés) auprès des dirigeants de PME, l’activité se serait globalement rabattue, au cours du deuxième trimestre, à un niveau inférieur à celui du début de l’année. Les résultats les plus récents émanant de ces deux enquêtes, partiellement contradictoires, laissent dans l’expectative quant à la tendance à venir : Ipsos, par son chiffre relativement négatif de juin, table sur un maintien de l’atonie actuelle ; BPLG décrit en juillet un léger rebond de l’activité, qui doit être reçu avec prudence, et dont le lien avec le début de reprise dans l’industrie n’est pas assuré.

TPE.

Les dirigeants de TPE (0-19 salariés), interrogés par l’Ifop, présentent, sur la question de l’activité, des opinions bien plus pessimistes que leurs homologues des PME. Leurs perspectives à court terme connais-sent une chute importante, 77 % d’entre eux rejetant à plus d’un an l’éventualité d’une amélioration générale de la situation économique.

Indications sectorielles.

L’artisanat du bâtiment fait figure d’exception, l’activité ayant régu-lièrement progressé selon l’Insee depuis janvier 2005, soutenue par la forte demande privée de logements et l’investissement important des entreprises dans la construction de locaux. Les chiffres d’af-faires dans le commerce de détail et les services aux particuliers – secteurs dans lesquels les PME comptent pour respectivement 55% et 66% du chiffre d’affaires – s’inscrivent en légère baisse par rapport au premier trimestre (respectivement –0,2% et –0,1%). Le secteur des services aux entreprises, moins concerné par les PME (43% du chiffre d’affaires), mais souvent considéré comme indicateur de redémarrage économique, s’inscrit en hausse en mai (+1,1%) puis en baisse en juin (-0,4%).

Opinion des ménages (soldes des opinions CVS) et indices des prix à la consommation

-25 -24-29 -30 -30

-11 -10-12

-19-18

111,9 112 112

112,2

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mars 2005 avril 2005 mai 2005 juin 2005 juil 2005111,6111,7111,8111,9112112,1112,2112,3112,4112,5

indicateur synthétiqueopportunité d'acheterindice des prix à la consommation (échelle de droite)

Source : INSEE, IPSOS, IFOP-FIDUCIAL

Source : INSEE, Enquête de conjoncture auprès des ménages et IPC

Activité récente, perspectives à court terme

Indicateurs d'activité dans les PME : IPSOS, BPLG

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avr-05 mai-05 juin-05 juil-0599100101102103104105106107108109

indice de chiffre d'affaires (BPLG), échelle de gauche

indice de satisfaction du niveau de la production (IPSOS), échelle de droite

Sources : BPLG, IPSOS

Source : IFOP-FIDUCIAL

Perspectives d'activité des TPE

5559 60 58

51

4541 39

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10

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2004T2 2004T3 2004T4 2005T1 2005T2

% d'optimistes % de pessimistes solde d'opinion

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Finances des PME.

La situation financière de leur entreprise apparaît clairement comme le principal sujet d’inquiétude des dirigeants interrogés, sur la période récente comme sur les mois à venir. Selon les établissements de crédit interrogés par la Banque de France, les trésoreries des PME se sont fortement dégradées au cours des deux premiers trimes-tres 2005 par rapport à la fin de l’année 2004, jusqu’à approcher les performances préoccupantes de la fin 2003. Si l’ensemble des entreprises semble actuellement connaître une telle fragilisation, la posture des PME est particulièrement mauvaise, et ne devrait pas s’améliorer à court terme. De même, l’enquête semestrielle de trésorerie dans l’industrie, conduite par l’Insee, fait part en juin d’une tendance bien plus favorable aux grandes entreprises qu’aux petites (le solde d’opinion progresse en effet dans les « plus de 500 salariés », mais régresse chez les « 20 à 99 » et les « 100 à 499 »). La hausse des coûts de production (pétrole, et dans une moindre mesure, matières premières), associée à une activité moyenne, réduit les liquidités disponibles, et contrarie ainsi les efforts de désendettement engagés dans les entreprises au prix d’une modé-ration salariale prolongée et de la limitation des investissements. L’indicateur global de la santé des PME, issu de l’enquête Ipsos, connaît également un repli continu entre février et juin. En juillet pourtant, l’appréciation de la rentabilité économique des PME, qui avait stoppé, selon BPLG, sa progression au deuxième trimestre, s’inscrit en forte hausse. Il n’est donc pas exclu que les enquêtes conjoncturelles de la rentrée fassent part d’un redressement de la santé des entreprises.

Finances des TPE.

Dans les TPE, l’inquiétude liée à la situation financière serait encore supérieure à celle des PME. Selon le baromètre Ifop-Fiducial, le relèvement du dernier trimestre 2004 aurait été de courte durée. Au chiffre particulièrement alarmiste du premier trimestre (solde d’opinion à -13) a succédé au deuxième trimestre un résultat moyen (-8), qui n’a pas empêché la prévision à trois mois de chuter.

Investissement des PME.

Les conditions de financement par l’emprunt, toujours favorables dans la zone euro, ne suffisent pas à soutenir la mise en œuvre de projets d’investissements. Dans le climat d’incertitude actuel, qui renforce la préférence pour l’autofinancement, les entreprises hésitent à emprunter pour investir, malgré, comme le souligne la BCE dans son rapport d’août 2005, un nouvel assouplissement des conditions d’octroi de crédit aux PME dans la zone euro. L’investissement des PME, important au tournant de l’année 2005, a d’abord perdu, selon les enquêtes Ipsos et BPLG, une grande part de sa vigueur. Au cours du deuxième trimestre, il aurait entamé un redressement, enregistré vers mai et juin par les deux enquêtes (solde d’opinion à 24 en mai pour BPLG, à –2 en juin pour Ipsos). Cette hausse, qui reste toutefois modérée, pourrait d’une part contribuer à un prochain relèvement de la FBCF (dans les comptes trimestriels du troisième trimestre 2005) ; elle plaide, en outre, en faveur de l’hypothèse d’une amélioration positive de la conjoncture des PME au sortir de l’été.

Investissement des TPE.

Dans les TPE, l’environnement incertain et les difficultés financières des entreprises se traduisent par des investissements modérés. Moins de projets d’une valeur de moins de 7500€ ont été mis en œuvre au deuxième trimestre, tandis que les plus gros investis-sements restaient stables. L’indicateur prévisionnel se maintient cependant pour les trois prochains mois.

SITUATION FINANCIÈRE DES ENTREPRISES

Situation financière des PME : enquête trimestrielle auprès des établissements de crédit

-41

-16

-23

-13

13

2

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2003T2 2003T3 2003T4 2004T1 2004T2 2004T3 2004T4 2005T1 2005T2

situation de trésorerie sur les trois derniers mois

situation de trésorerie sur les trois prochains mois

soldes d'opinion

Source : Banque de France, enquête trimestrielle auprès des établissements de crédit.

FIDUCIAL Situation financière des TPE

-6

1212 11

13

-9 -4

-9 -10 -9

-1 -8

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2003T2 2003T3 2003T4 2004T1 2004T2 2004T3 2004T4 2005T1 2005T2

situation financière au cours des 3 derniers mois

situation financière au cours des trois prochains mois

solde des opinions

Source : IFOP-FIDUCIAL

InvestissementInvestissement des PME

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comportement des PME à l'égard de l'achat d'équipement, IPSOS, échelle de gauche

investissement des PME, BPLG, échelle de droite

Source : IPSOS, BPLG

Investissement des TPE

3835

26 24

34 3430

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2003T4 2004T1 2004T2 2004T3 2004T4 2005T1 2005T2

% ayant investi au cours des 3 derniers mois

% prévoyant d'investir dans les 3 mois

Source : IFOP-FIDUCIAL

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Emploi salarié total.

Au deuxième trimestre 2005, l’emploi salarié total du secteur con-currentiel non agricole, publié par la DARES et l’Insee, évolue peu par rapport au trimestre précédent (+0,0%, soit environ 5000 emplois supplémentaires, en données corrigées des variations saisonnières), la variation annuelle s’élevant à +0,1%, dont +2,7% dans la construc-tion et +0,8% dans le tertiaire. Le régime de croissance pauvre en emplois se poursuit donc, comme en 2004 et au premier trimestre 2005 ; en 2004, les gains de productivité par tête progressaient de +1,4% selon la DARES, soit le maximum historique.

Embauches dans les PME.

En accord avec l’évolution de l’activité décrite plus haut, les courbes d’embauche dans les PME, issues des enquêtes Ipsos et BPLG, indiquent aux alentours des mois de mars et avril une passe plutôt défavorable à l’emploi, suivie d’un relatif redémarrage en mai. La composante saisonnière de cette récente embellie est néanmoins importante.

Embauches dans les TPE.

Selon l’enquête Ifop-Fiducial, les embauches réalisées au deuxième trimestre par les dirigeants de TPE auraient été conformes aux annonces effectuées au premier trimestre (indicateur à 11), plus d’un tiers d’entre elles étant liées à une activité saisonnière. Lorsque les embauches ont correspondu non pas à un remplacement mais à une création de poste, les contrats utilisés ont été pour moitié des CDI, et pour moitié des CDD ou des contrats d’intérim. Pour les trois prochains mois, les entrepreneurs tablent, toujours selon Fiducial, sur des embauches en hausse, qui donneraient égale-ment lieu à une création nette d’emplois plus importante. Il reste néanmoins que 52% des chefs de TPE considèrent une augmen-tation substantielle de l’activité comme condition sine qua non de l’embauche d’un salarié supplémentaire, même si 31% citent en priorité des réductions de coût ou des aides gouvernementales. Particulièrement dans les plus petites entreprises, le coût marginal de l’embauche d’un salarié supplémentaire, et la prise de risque qui y est associée, demeurent un obstacle important à un recrutement massif, notamment dans le climat actuel.

EMPLOI

Embauches dans les PME

0

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1

-3

1

3

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janv-05 févr-05 mars-05 avr-05 mai-05 juin-05 juil-050

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selon IPSOS, échelle de gauche selon BPLG, échelle de droite

Embauches dans les TPE

11

9

11

16

11

9

11

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2003T4 2004T1 2004T2 2004T3 2004T4 2005T1 2005T2

embauches réalisées embauches prévues

Source : IPSOS, BPLG

Source : IFOP-FIDUCIAL

Définitions :PME : Petites et moyennes entreprises : 0 à 249 salariés.TPE : Très petites entreprises : 0 à 19 salariés.Entreprises artisanales : champ défini ici par les activités de la NAF exclusivement ou majoritairement artisanales (cf. Rapport du groupe travail sur les statistiques régionales et locales de l’artisanat, adopté par le CNIS en 2004).Entreprises libérales : champ défini dans la NAF par les activités suivantes : 511A, 511C, 511E, 511G, 511J, 511L, 511N, 511R, 511T, 721Z, 722Z, 722A, 722C, 741A, 741C, 741E, 741G, 742A, 742B, 742C, 672Z, 804C, 804D, 523A, 851C, 851E, 851G, 851K, 852Z.Champ ICS : industrie, commerce, services.FBCF : formation brute de capital fixe.Méthodologies des sources : Les chiffres de la création d’entreprise dans les activités libérales et artisanales sont issus d’une exploitation par le bureau A1 de la DCASPL du fichier mensuel des créations d’entreprises élaboré par l’Insee à partir du répertoire SIRENE.IFOP-FIDUCIAL : enquête trimestrielle auprès d’un échantillon d’environ 1000 dirigeants de TPE. Enquête par quotas dans SIRENE selon le sec-teur d’activité, la taille de l’entreprise, la région d’implantation.IPSOS : enquête mensuelle auprès d’un échantillon de 300 entreprises de 10 à 499 salariés. Enquête par quotas dans SIRENE selon le secteur d’activité, la taille de l’entreprise, la région d’implantation.BPLG-AFP : enquête mensuelle auprès d’un échantillon de 500 entreprises de 6 à 200 salariés. Enquête par quotas à partir d’un fichier propre, selon le secteur d’activité, la taille de l’entreprise, la région d’implantation. Les résultats ne distinguent pas le diagnostic récent et les perspectives d’avenir.DARES : enquête ACEMO : enquête trimestrielle auprès des entreprises de plus de 10 salariés. Elle suit l’évolution de l’emploi, de la durée du travail et du salaire offert. http://www.travail.gouv.fr/etudes/etudes_f.html. Banque de France : enquêtes mensuelles de conjoncture, et enquête trimestrielle réalisée auprès d’un panel d’établissements bancaires, pour laquelle la notion de PME est à l’appréciation de l’enquêté.Insee : pour les différentes méthodologies, consulter le site http://www.insee.fr/fr/indicateur/indic_conj/liste_indice.asp.

Rédaction achevée le 15/09/2005.Jérôme [email protected]