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Financement : BIP - 2006
REPUBLIQUE DU CAMEROUN
Paix – Travail - Patrie
COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
CONSTRUCTION DE DEUX OUVRAGES D’ART SUR LES RIVIERES LOBE ET KOUMBOH (DEUX BRAS MORTS DU WOURI), ET
AMENAGEMENT LEURS VOIES D’ACCES A BONAMATOUMBE VILLAGE – (ARRONDISSEMENT de DOUALA IVÈ)
AVANT PROJET SOMMAIRE
ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL
EVALUATION DES IMPACTS SUR LES FORETS DE MANGROVES
Dans le cadre de l’exécution de son budget 2006 -2007, la Communauté Urbaine de Douala (CUD) envisageait :
- la construction de deux ouvrages d’art sur les rivières Lobé (64m) et
Nkoumboh (32m), deux bras morts du Wouri (voir plan de localisation); - et l’aménagement des voies d’accès sur 2,2 km environ pour relier deux
entités d’une même localité: Bonamatoumbe-village à Bonamatoumbé –Ville .
La maîtrise d’œuvre complète portant sur l’étude, le contrôle technique et la
surveillance des travaux avait été attribuée au Bureau d’Etudes SCET –
CAMEROUN aujourd’hui Egis – CAMEROUN .
NATURE DES TRAVAUX ET MANDAT DU CONSULTANT
Egis Cameroun est un bureau d’études camerounais agréé au MINEP et qui fait partie du groupe EGIS dont le siège est en France. Installé au pays depuis 30 ans Egis offre un large éventail de prestations d’ingénierie dans le domaine d’infrastructures et d’aménagement du territoire
Bonamatoumbé-Village se trouve sur la rive droite du Wouri, 2km à vol d’oiseau de Bonamatoumbé-Ville située plutôt à Bonabéri.
L’axe du projet tel que proposé part de B – village (PK 0+000)
passe par un marécage d’environ 80 m de large sur la berge de Nkoumboh (côté Bonamatoumbe-village),
puis traverse sur 986 m, une presqu’île constituée d’une forêt de mangrove qui sépare le Nkoumboh à la Lobè
pour s’arrêter après 150 m au lieu dit Moore Paragon (PK fin).
Les données géographiques prises au GPS localisent le site entre 05°75047 et 05°75188 latitude Nord 04°53676 et 04°53264 longitude Est
LOCALISATION DE LA ZONE D’ETUDE
Classification environnementale du projet par les textes selon la réglementation en vigueur le projet ferait partie de la catégorie de
ceux soumis à une étude d’impact environnemental détaillée.
CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L’ETUDE
L’axe du projet traverse une forêt de mangrove, qui est considérée comme une zone sensible à part entière, bien que ne bénéficiant pas encore de statut légal de protection au plan national. C’est un biotope d’office protégé selon la Convention de Ramsar (Iran 1971) relative aux zones humides, ratifiée par le Cameroun en janvier 2006.
Prenant en compte la nature des travaux et la sensibilité du
milieu traversé, les TDR de la mission étude prévoyaient la
réalisation d’une EIE conformément à la réglementation en
vigueur, notamment le décret n°2005/0577/PM du 23
février 2005 fixant les modalités de réalisation des EIE au
Cameroun
Problématique et classification environnementale
du projet
Objectifs spécifiques liés à la gestion de la mangrove
Les objectifs spécifiques en APS avaient été orientés de manière à : analyser la logique et les motivations de la CUD/collectivités locales
pour la mise en œuvre du projet dans ces espaces pourtant protégés et déclarés non aedificandi;
dresser un état des lieux autour des mangroves et caractériser le potentiel de la ressource et les menaces qu’elle subit sans le projet
définir les conditions techniques suivant lesquelles les aménagements prévus pourraient être réalisés à moindres risques au regard des préoccupations environnementales ;
le cas échéant proposer les alternatives possibles au projet initial identifié.
BUT DE L’EIE ET OBJECTIFS SPECIFIQUES
But de l’EIE: Déterminer les impacts positifs ou négatifs de ce projet sur l’environnement, pendant l’exécution du chantier et après la mise en service des ouvrages, tout en proposant les mesures appropriées de suppression, d’atténuation ou de compensation des impacts négatifs ainsi que celles d’optimisation des impacts positifs.
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APPROCHE METHODOLOGIQUE
Deux spécialistes en EIE, Un Socio Environnementaliste;
Un Ecologiste - Expert en gestion des mangroves
Un ingénieur de génie civil
Un ingénieur Ouvrage d’art.
Pour conduire cette étude SCET Cameroun a mis en place une équipe multidisciplinaire composée de
Pour atteindre les objectifs visés,
La collecte des données s’est faite à travers la revue de la littérature et analyse cartographique, des missions de terrain au cours desquelles un schéma itinéraire des relevés physiques et environnementaux, les populations et les administrations publiques et d’autres organismes ont été consultés.
Compte tenu de l’accessibilité difficile des sites, très peu d’inventaires et mesures directes ont été réalisés. L’évaluation d’impact s’est beaucoup plus appesantie sur la méthode de Jugement d’Experts, la perception des populations et personnes ressources enquêtées.
Interviews semi structurés avec les acteurs du projet Réunion de concertation avec les populations locales
Mesure des paramètres physico chimiques des eaux Prospection du site en équipe pluridisciplinaire
L’idée d’aménager deux ponts et leurs voies d’accès sur les cours d’eau cités est née d’un projet plus vaste: le Projet d’Aménagement Concerté (PAC) du village Bonamatoumbè. Le PAC visait deux objectifs principaux à savoir :
désenclaver la partie rurale et faciliter la gestion des terres en reliant les deux entités Bonamatoumbé
Valoriser leur patrimoine foncier par l’aménagement de six trames parcellaires (S1 – S6) sur 300 hectares de terrains (4parcelles sur terre ferme et 02 parcelles sur la presqu’ile) .
d’empêcher un développement urbain anarchique dans cette localité
de bâtir un quartier moderne qui offre des atouts supplémentaires indéniables à la métropole qu’est Douala
HISTORIQUE ET JUSTIFICATION DU PROJET
Au niveau des communautés locales : le PAC
Bien la préoccupation de l’étude soit centrée sur le volet désenclavement, l’intérêt du projet est étroitement lié à celui du PAC qui trouve sa justification dans la problématique d’occupation de l’espace urbain à Douala
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Superficie totale de la mangrove : - Sur le plan national : 247.900 ha
- Dans l’estuaire du Wouri : 60.000 ha
- Presqu’île de Bonamatoumbè : 56 ha
-- à lotir : S1 (19,5ha) S2 (10,7 ha): 30,2 ha
-- à aménager en voie d’accès : 5 ha
Bonamatoumbè-ville très développé a une population cosmopolite et dense.
En effet, la communauté de Bonamatoubé compte 2000 habitants et couvre un vaste domaine foncier coupé en deux zones distinctes séparées par les rivières lobè et nkoumboh. On y compte une zone urbanisée et une zone rurale. Cette partie rurale est constituée de 300 hectares environ et de bas fonds marécageux qui présentent d’énormes potentialités pour l’agriculture et ses étangs naturels des opportunités de dvpt de la pisciculture …pourtant ces atouts sont peu valorisés et la communauté rurale souffre des problème liés à son enclavement.
Bonamatoumbé –village défavorisé malgré ses potentialités :
Forte exode rurale :
abandon des maisons à cause de l’enclavement
150 résidents permanents constituée de personnes âgées,
Évolution régressive de l’habitat
Pas de marché, pas d’adduction d’eau potable,
Pas d’école (école la plus proche à 4 km à Sodiko)
Infrastructures présentes: réseau électrique,
Faible niveau de vie: la pêche et l’exploitation du bois d’œuvre
principales activités des populations.
une seule voie de desserte: l’axe Ndobo – Bonendale – Sodiko –
Bonamatoumbé en mauvais état et en cul-de-sac,
Mode de déplacement: Pirogue, motos taxis, marche à pied
Absence des services de collecte de déchets
Tel qu’envisagé, le PAC était de nature à répondre à l’esprit de la loi n°2004/03 du 21 avril 2004 régissant l’urbanisme au Cameroun cependant, il apparaissait clairement que la desserte constituait l’une des conditions nécessaires pour l’urbanisation de Bonamatoumbè – village
HISTORIQUE ET JUSTIFICATION DU PROJET
Face à l’Occupation anarchique de l’espace urbain à Douala et pression foncière sans cesse croissante
Plus de la moitié de la population de Douala (environ 2 millions d’habitants) vit aujourd’hui dans des quartiers sous-équipés et dans des conditions très précaires. Par ailleurs, la croissance urbaine permet d’envisager le doublement de la population dans les 15 prochaines années. Cette croissance démographique (voir supra) s’accompagne de la consommation de l’espace. En vingt cinq ans (de 1975 à 2000), le territoire de la CUD est passé de 5.800 hectares à 21.000 hectares. Aujourd’hui, le territoire de la CUD est estimé à 30.000 ha (Com. Pers. AUD, 2007).
La CUD et les Pouvoirs Publics se sont engagés à :
décongestionner les quartiers centraux, Eradiquer l’habitat spontané Installer les populations sur les terrains aménagés Promouvoir une politique d’habitat social pour les familles à revenus moyens
Tentatives des Pouvoirs Publics d’aménagement urbain
A Douala l’intervention des pouvoirs publics pour faire face à la croissance urbaine a déjà été marquée par trois opérations :
la restructuration -réhabilitation de la zone Nylon ;
l’opération Douala Nord ;
la Grande Trame Foncière Mbanga-Japoma (1993).
Signature d’un protocole d’accord le 05 septembre 2002 CUD/Communauté de Bonamatoumbé pour des lotissements destinés:
à la construction de locaux à usage d’habitation ou de commerce ; des parcelles réservées à l’industrie et aux services ; des équipements publics ou privés ; des espaces verts.
Ces mangroves comme la plupart des forêts littorales sont d’une importance extraordinaire à la fois pour les avantages environnementaux qu’elles procurent.
Très riches au plan biologique - elles constituent des zones de reproduction et de croissance pour de
très nombreuses espèces, Fonctions hydrologiques :
PARTICULARITES DE L’ECOSYSTEME DE MANGROVES
- l’épuration de l’eau : des plantes de cet écosystème ont la capacité d’éliminer les substances toxiques présentes dans les effluents. Ex: Eichhornia crassipes (la jacinthe d’eau); Typha et de Phragmites qui concentrent les métaux lourds dans leurs tissus,
- maîtrise des crues (une étude récente estime que 0,4 hectare de zone humide peuvent stocker plus de 6 000 m3 d’eau de crue).
une barrière de protection côtière contre le vent, les vagues et l’avancée des marées: les racines des plantes maintiennent en place les sédiments issus de l’érosion en amont. La végétation ralentit le débit des eaux de crue vers l’aval. En stockant l’eau dans le sol elles contribuent à atténuer, voire empêcher les inondations possibles en aval.
Les mangroves remplissent aussi beaucoup d’autres
fonctions socio-économiques importantes – en tant qu’habitats pour les ressources de la pêche et de la sylviculture et sont vitales pour la conservation de la diversité biologique. Outre le bois de feu et le charbon de bois, elles fournissent aussi aux communautés côtières plusieurs espèces médicinales, le bois d’œuvre dont elles ont besoin pour construire les maisons et fabriquer les pirogues.
PARTICULARITES DE L’ECOSYSTEME DE MANGROVES
Eu égard à leur multifonctionnalité, leur destruction peut affecter d’une façon significative les modes d’érosion côtière, la production et les cycles des éléments nutritifs dans les zones côtières, de même que l’habitat de nombreuses espèces commercialement importantes qui utilisent la zone intertidale pour la reproduction et l’alimentation. C’est pourquoi la convention de Ramsar milite pour leur conservation
En général, la conversion des forêts de mangroves est facilitée par la difficulté d’évaluer leur valeur économique en termes de produits forestiers, d’effets sur la productivité de la pêche commerciale, de protection des côtes, de biodiversité et d’écotourisme (Rönnbäck, 1999).
MENACES QUI PÈSENT SUR LES MANGROVES DE L’ESTUAIRE DU WOURI
Selon une étude thématique sur les mangroves préparée dans le cadre de l’Evaluation des ressources forestières mondiales de la FAO 2005, le couvert de mangrove a reculé au Cameroun, de 272 000 ha à 252 000 ha en 2005. Les principales menaces sont le développement urbain rapide, la croissance des populations côtières, la pollution et la récolte excessive de bois
MENACES QUI PÈSENT SUR LES MANGROVES DE L’ESTUAIRE DU WOURI
Laisser les mangroves de Bonamatoumbè intouchées n’étaient pas une garantie pour assurer leur pérennité, ne serait ce qu’à cause des besoins sociaux des populations enclavées qui vivent de l’autre côté du Wouri et des difficulté du MINFOF et MINEP en absence de desserte, de contrôler le site.
Les causes de destruction de ces mangroves sont liées à : Exploitation illicite du bois par pirogue avec tout
un marché de vente développé au niveau du marché des rails
La perception des populations qui considèrent ces milieux comme des lieux insalubres
la pollution des rivières Lobè et Nkoumboh par les déchets ménagers, les eaux usées et eaux vannes des entreprises et habitations environnantes, etc.
Le constat sur le terrain nous a démontré que les mangroves à Bonamatoumbè sont énormément perturbées, et l’habitat sérieusement endommagé.
CARACTÉRISTIQUES DES OUVRAGES ET CONDITIONS DE RÉALISATION
Les caractéristiques des ouvrages : Longueur des accès : 2220 m ;
Largeur de chaussée : 12 m (2 x2 x 3 m) ;
2 trottoirs de 2,00 m de largeur chacun
Revêtement: bicouche ;
2 Ponts 64m et 32 m: structure béton armée, largeur 2x3 m,).
Le délai global d’exécution prévu pour cette phase est de 18 mois pour un montant de 3,12 milliards décomposé ainsi qui suit : aménagement des voies d’accès : 257.450.000 FCFA ; ouvrage d’art sur la Lobe : 1.660.000.000 FCFA ; Ouvrage d’art sur le Nkoumboh : 1.200.000.000 FCFA
Superficie totale de la mangrove : - Sur le plan national : 247.900 ha
- Dans l’estuaire du Wouri : 60.000 ha
- Presqu’île de Bonamatoumbè : 56 ha
-- à lotir : S1 (19,5ha) S2 (10,7 ha): 30,2 ha
-- à aménager en voie d’accès : 5 ha Emprise des travaux 50 m
CARACTÉRISTIQUES DES OUVRAGES ET CONDITIONS DE RÉALISATION
Le coût présumé onéreux des ouvrages devrait certainement amener la CUD à solliciter l’appui des Bailleurs de Fonds qui intègrent pourtant tous aujourd’hui les outils d’évaluation et le respect des directives environnementales nationales comme une exigence particulière dans les projets qu’ils financent. Engager ces travaux sans mesures de compensation spécifiques pouvait susciter des mouvements des organismes de conservation car c’est en cette même année 2006 que le pays ratifiât Ramsar. On était en droit d’envisager les autres alternatives au projet
Avantages
les retombées positives du projet relèvent du même domaine : Amélioration de l’esthétique du paysage et du cadre de vie
l’amélioration de l’accès aux infrastructures sociales,
la facilitation de la collecte des ordures ménagères ;
la facilitation des mouvements des personnes et des biens ;
Possibilité d’envisager une urbanisation soutenue de la ZAC;
Possibilité d’implantation des opérateurs économiques;
Décongestionnement de certains quartiers de la ville de Douala;
Parcelles foncières ayant une plus value
Deux cas de figures ont été considérés:
la variante « V0 de non réalisation du projet », pour
mettre en évidence les conditions
environnementales qui auraient cours sans la mise
en œuvre du projet ;
la variante V1 qui permettrait de réhabiliter l’axe
Ndobo - Sodiko - Bonendalè- Bonamatoumbè
village.
ALTERNATIVES AU PROJET
Non maîtrise de l’exploitation forestière et pression sur les mangroves :
Les forets de la zone du projet sont soumises à une exploitation intense de bois d’œuvre l’absence des voies d’accès rend difficile le contrôle et la gestion de ces forêts de mangrove par les services du MINFOF et du MINEP;
Pollution des cours d’eau et réduction du potentiel halieutique:
En cas de densification anarchique de la zone, la pollution bactériologique des cours d’eau sera exacerbée et la demande biologique en oxygène sera plus élevée. Une anorexie importante pourra entraîner la mort de certaines espèces de faune aquatique notamment les poissons. La conséquence ultime étant une baisse considérable des rendements de l’activité de pêche ;
Risque d’urbanisation anarchique;
Dévalorisation des parcelles loties;
Frustration des acteurs engagés dans le projet PAC;
Progression de l’exode rural;
Paupérisation continue des populations;
Difficulté de pour les responsables traditionnels à gérer les deux entités séparés de
Bonamatoumbè.
ALTERNATIVES AU PROJET:
L’analyse de l’option « Pas de projet », met en exergue le fait que les conditions de desserte continueront d’être le maillon faible du projet de développement urbain de Bonamatoumbè - village. La variante « sans le projet » n’est pas recommandable dans la mesure où elle va à l’encontre à l’encontre des objectifs de la CUD à éradiquer l’habitat spontané et d’installer les populations sur des terrains aménagés.
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ALTERNATIVES AU PROJET
La Variante V1 aménagement de l’axe Ndobo – Sodiko – Bonamatoumbè 15 km
Avantages:
- desservir en plus de Bonamatoumbè village les quartiers sus cités
- Éviter de détruire les mangroves
Inconvénients:
- Expropriations massives
- Empiètement de la ligne de chemin de fer ,
- détour de près de 15 km au lieu de 2,2km pour Moore Paragon
V1 est plus avantageuse sur le plan de la conservation des mangroves mais comparée
aux avantages économiques et sociaux que la construction des ponts et l’aménagement
de leurs voies d’accès pourraient présenter, la variante V1 est moins avantageuse
les coûts d’investissement élevés en phase exploitation, liés aux distances à parcourir en terme de transport, tant pour la gestion des déchets, les installations des services publics (adduction d’eau potable…) que pour les autres infrastructures socioéducatives
L’étude a finalement abouti à la faisabilité du projet sous/réserve de plusieurs dispositions notamment :
la limitation stricte des aménagements à l’infrastructure de transport:
le lotissement des parcelles S1 et S2 (30,5ha) de forêt a été déconseillé en faveur de la promotion de l’écotourisme dans la presqu’ile
la prise en compte suffisante dans l’étude technique, des risques potentiels que ce projet peut présenter au plan de l’environnement ;
l’existence des entreprises compétentes pouvant assurer une réalisation réussite du projet dans le strict respect du cahier de charges environnementales spécifiques à ce type de milieu sensible;
et enfin, les capacités de la Communauté Urbaine de Douala à assumer les coûts supplémentaires de la mise en œuvre d’un plan de gestion environnemental du site
Faisabilité du projet :
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Quelques mesures envisagées (à développer en APD dans le PGES)
Aménagement paysager : un couloir de 50 mètres de large a été prévu dans le cadre de l’aménagement de cette voie.
Mise en place d’un projet d’écotourisme au niveau des mangroves résiduelles
l’appui à un projet de conservation de la mangrove 15.000.000 F en compensation aux 5ha à détruire;
l’appui aux pêcheurs à travers la dotation en équipements plus performants 2.000.000 F.
Suivi environnemental du chantier 17.400.000 F (MDC – CUD - entreprise).
Sensibilisation des populations riveraines 1.200.000 F
Le coût des mesures environnementales spécifiques a été estimé à 55.400.000
FCFA HTV. Soit 17,7% du cout total des investissements.
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Comment pondérer les éléments sociaux par rapport aux aspects environnementaux et biophysiques? 5ha/274.900 = 0,002% à l’échelle nationale (2.749km² de mangrove) et 0,008% à l’échelle locale (mangrove de Douala 600 km²).
Avec la pression foncière que subit la ville, le Lotissement de Bonamatoumbè se présente désormais comme l’une des rares opportunités de zone de recasements des populations à déplacer dans le cadre d’autres projets d’infrastructures soutenus par les Bailleurs et validés par le Gouvernement.
La CUD s’est engagée dans plusieurs actions en faveur de la protection de l’environnement (projet de reboisement des mangroves, partenariat avec des projet de conservation tels que l’aménagement des fumoirs améliorés…..)
Face à toutes ces réserves la CUD a décidé de sursoir à la réalisation de ces ouvrages. Cela nous a valu aussi une perte puisque notre contrat initial portait sur une MO complète mais s’est limitée en APS
Aujourd’hui les travaux de lotissement ont eu bel et bien démarrés cours même si le cout escompté de valorisation foncière ne sera pas atteint Avec la réhabilitation récente de l’ancienne route Bonaberi (RN3), la probabilité porte plutôt sur l’axe Ndodo – Sodiko - Bonamatoumbè de plus en plus dégradé
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L’étude technique détaillée menée par des ingénieurs a permis de proposer les caractéristiques techniques tant pour les voies d’accès que pour les ponts tout en intégrant les contraintes environnementales du site:
CARACTÉRISTIQUES DES OUVRAGES ET CONDITIONS DE RÉALISATION
• Le niveau de la nappe phréatique et la topographie quasi plate montrent que la zone du projet est difficile à drainer et vulnérable aux inondations, d’où les dispositions prises pour la chaussée (relèvement du terrain naturel par de grands remblais, recours à la pouzzolane).
• L’aménagement des voies d’accès sous forme de digue fragmentera en deux la zone de mangrove qui constitue la zone de balancement des marées. Le risque environnemental correspondant est la modification des conditions hydrodynamiques du milieu et l’enregistrement plus fréquent des inondations des régions environnantes.
• Il se développe au niveau des sols de la mangrove, une activité biologique intense (microfaune dense, micro-organismes, tapis complexe de racines des palétuviers). Si cette activité biologique n’est pas éliminée de manière adéquate, elle peut régénérer et présenter des risques d’affaissement ou de fissuration pour les infrastructures à mettre en place. .
• L’hydromorphie du site contraint à purger les sols compressibles sur toute la zone d’emprise des travaux (50m x 2100m). Cette opération peut s’avérer très onéreuse
En phase conception :
IMPACTS MAJEURS EN PHASE DES TRAVAUX :
sur le milieu biophysique sont tous négatifs et concernent:
• la déforestation et perturbation de l’équilibre de l’écosystème de mangrove, • les risques d’inondation liés au remblayage et à l’aménagement des voies de
raccordement, • le risque de pollution des eaux et des sol liés à l’ensemble des activités du
chantier génératrices de polluants ou de déchets toxiques, • la réduction du potentiel faunique liée à la modification des conditions naturelles
du milieu,
Sur le milieu socio économique et humain, il s’agit: • Risque de progression de la pandémie VIH/ SIDA et MST
• Risque d’accident sur les personnes et d’atteinte à la santé des travailleurs ;
• Expropriations du coté de Moore Paragon et génération des conflits;
• Limitation des activités de pêche et des rendements le long des cours d’eau Nkumboh et Lobe;
• Création d’emplois temporaires et dynamisation des activités lucratives, augmentation du revenus pour les riverains.
IMPACTS SIGNIFICATIFS LIES A LA CONSTRUCTION DES OUVRAGES
IMPACTS POSITIFS EN PHASE D’EXPLOITATION:
Puisque le projet est essentiellement à caractère social, il va de soi que les retombées positives du projet relèvent du même domaine :
Amélioration de l’esthétique du paysage et du cadre de vie
l’amélioration de l’accès aux infrastructures sociales,
la facilitation de la collecte des ordures ménagères ;
la facilitation des mouvements des personnes et des biens ;
Possibilité d’envisager une urbanisation soutenue de la ZAC;
Possibilité d’implantation des opérateurs économiques;
Décongestionnement de certains quartiers de la ville de Douala;
Parcelles foncières ayant une plus value
IMPACTS NEGATIFS EN EXPLOITATION Les impacts négatifs seront essentiellement liés au mode
d’occupation futur des sols dans la ZAC. L’analyse du plan de lotissement et du cahier de charges du PAC,
montre que mesures d’évitement de ces impacts y ont été anticipées. Il s’agit entre autre de :
de l’affectation des parcelles de terre à des usages bien spécifiques, des conditions de cession, les règles de construction d’urbanisme,
d’hygiène et de sécurité ; l’aménagement des espaces verts et la transformation des parcelles
de mangrove résiduelles en site touristique ; l’implantation des services et infrastructures socioéducatives … Une réserve est cependant émise sur le lotissement des parcelles S1
et S2 l’impact sur la déforestation des forets de mangroves.
Prise en compte suffisantes des contraintes du site dans la conception du projet;
◦ Intégration des clauses environnementales de chantier dans le DCE,
◦ Respect par l’entreprise en charge des travaux des directives environnementale du
MINTP en matière de projets routiers;
◦ Suivi environnemental du projet par la CUD et autres administrations en charge de
l’environnement;
◦ le recrutement des personnels chargés de l’environnement à l’entreprise et à la
maîtrise d’œuvre ;
◦ la rédaction d’un règlement environnemental de chantier ;
◦ la sensibilisation sur divers thèmes (IST/VIH/SIDA ; hygiène et sécurité au
chantier…);
◦ la prévention des accidents et incendies au chantier ;
◦ la prévention des conflits et réduction de la criminalité ;
◦ la réduction de la perte des terres cultivables ;
◦ la gestion des déchets solides et liquides ;
◦ la prévention des inondations;
• l’appui à un projet de conservation de la mangrove ;
• l’appui des pêcheurs par des équipements plus performants.
• la formation du personnel de la Communauté Urbaine de Douala en
suivi environnemental des projets.
Le coût des mesures environnementales spécifiques a été estimé à
35.600.000 FCFA HTV. Il comprend le coût du projet d’appui pour
au projet de conservation des mangroves (15.000.000 F), le cout du
suivi environnemental de chantier (17.400.000 F) et cout du
programme de sensibilisation (1.200.000 F), l’appui des pêcheurs
(2.000.000 F).
Le long du littoral camerounais, la superficie des mangroves est
de l’ordre de 2 749 km². Pour des raisons de commodité et de
format de présentation, un zonage a été effectué en
privilégiant la contiguïté spatiale. Ainsi, on distingue du nord
au sud:
Zone 1 : la zone du Rio Del Rey qui va de la frontière avec le
Nigeria jusqu’à Njangassa.
Zone 2 : la zone de Tiko qui va de Limbe à Mougangué sur
l’embouchure du Mungo.
Zone 3 : la zone de Douala-Edéa qui va de Mougangué à
l’embouchure de la Sanaga
Zone 4 : La zone de Kribi-Campo qui va du Nyong à la rivière
Ntem
La figure ci-dessous présente la carte de la distribution des
zones de mangroves le long de la côte camerounaise
09/05/2012 33
09/05/2012 34
