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p. 7 PRATIQUE Courants commerce & tourisme 1 er trimestre 2012 N° 42 MILLE SABORDS p. 4-5 Des animations partout sur le pays de Brest pendant les Tonnerres Comment devenir maître d'apprentissage © SIMON COHEN p. 6 Le tribunal de commerce à l'écoute des entreprises en difficulté FORMATION Tramway : le point final de la 1 ère ligne © SIMON COHEN L es essais du tramway brestois ont déjà commencé et la mise en service est annoncée pour le mois de juin. La fin de trois années difficiles du point de vue des entreprises situées sur le corridor. À cette occasion, BMO, la SemTram et le Crédit agricole prévoient au printemps une grande soirée pour les commerçants (lire ci-contre). « Les travaux ont été rudes pour eux, la soirée a pour but de lancer un vent d'optimisme », explique le conseiller commerce Jean-Luc André, à la CCI. « Nous voulons les encourager à surfer de 33 % de son chiffre d'affaires. Sur une période de six mois, un restaurant du bas de Siam a vu son chiffre d’affaires baisser de 25 %. Mise en place dès le début des travaux dans le cadre d'une convention entre Brest métro- pole océane, la chambre de com- merce et d'industrie de Brest et la chambre de métiers et de l'arti- sanat du Finistère, la Commission d'indemnisation amiable (CIA) s'adresse à tous les profession- nels qui estiment avoir subi des préjudices directement liés aux travaux. Pour en bénéficier, il faut que le chiffre d'affaires accuse une baisse moyenne supérieure à 10% sur une période de trois mois. Cette baisse doit trouver son ori- gine dans les travaux. Fin décembre, 249 dossiers avaient été déposés par 151 entreprises. Un million d'euros a été versé en guise de dédommagement. Bien que le dispositif brestois se veuille souple, il y a des refus*. Pour la moitié des dossiers non retenus, le refus était expliqué sur la dynamique du tram. Il faut positiver et capitaliser sur la nouvelle image du centre- ville de Brest ». Le programme n’est pas encore défini mais les organisateurs souhaitent faire venir un conférencier de haut vol. Des indemnités compensatrices De l'avis de tous les commer- çants, ces trois années ont été douloureuses et certains souffrent encore. Un commerce de boulan- gerie pâtisserie à Recouvrance a accusé sur une période dense de 4 mois de travaux une baisse FOCUS. Bientôt la fin ! Le chantier du Tram touche au but et les commerçants vont bientôt pouvoir profiter du nouveau visage de la ville de Brest. Recouvrance 24 mai : soirée « sortie de chantier ». BMO, la SemTram, le Crédit agricole et le service Commerce de la CCI préparent une grande soirée pour les commerçants, avec pour objectif de « lancer un vent d’optimisme », après trois années difficiles pour les entreprises situées sur le corridor du tram. La table ronde sera particulièrement vivante puisqu’elle sera composée de commerçants venant de villes ayant un tramway depuis peu : Nancy, Nice, Le Mans. Commerce 02 98 00 38 17

Courants commerce et services

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journal économique de la région brestoise

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p. 7

Pratique

Courantscommerce & tourisme

1er trimestre 2012 • N° 42

Mille sabords

p. 4-5

Des animations partout sur le pays de Brestpendant les Tonnerres

Comment devenir maître d'apprentissage

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Le tribunal de commerce à l'écoute des entreprises en difficulté

ForMation

Tramway : le point final de la 1ère ligne

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Les essais du tramway brestois ont déjà commencé et la mise en service est annoncée pour le

mois de juin. La fin de trois années difficiles du point de vue des entreprises situées sur le corridor. À cette occasion, BMO, la SemTram et le Crédit agricole prévoient au printemps une grande soirée pour les commerçants (lire ci-contre). « Les travaux ont été rudes pour eux, la soirée a pour but de lancer un vent d'optimisme », explique le conseiller commerce Jean-Luc André, à la CCI. « Nous voulons les encourager à surfer

de 33 % de son chiffre d'affaires. Sur une période de six mois, un restaurant du bas de Siam a vu son chiffre d’affaires baisser de 25 %. Mise en place dès le début des travaux dans le cadre d'une convention entre Brest métro-pole océane, la chambre de com-merce et d'industrie de Brest et la chambre de métiers et de l'arti-sanat du Finistère, la Commission d'indemnisation amiable (CIA) s'adresse à tous les profession-nels qui estiment avoir subi des préjudices directement liés aux travaux. Pour en bénéficier, il faut que le chiffre d'affaires accuse une baisse moyenne supérieure à 10% sur une période de trois mois. Cette baisse doit trouver son ori-gine dans les travaux.Fin décembre, 249 dossiers avaient été déposés par 151 entreprises. Un million d'euros a été versé en guise de dédommagement. Bien que le dispositif brestois se veuille souple, il y a des refus*. Pour la moitié des dossiers non retenus, le refus était expliqué

sur la dynamique du tram. Il faut positiver et capitaliser sur la nouvelle image du centre-ville de Brest ». Le programme n’est pas encore défini mais les organisateurs souhaitent faire venir un conférencier de haut vol.

Des indemnités compensatricesDe l'avis de tous les commer-çants, ces trois années ont été douloureuses et certains souffrent encore. Un commerce de boulan-gerie pâtisserie à Recouvrance a accusé sur une période dense de 4 mois de travaux une baisse

Focus. Bientôt la fin ! Le chantier du Tram touche au but et les commerçants vont bientôt pouvoir profiter du nouveau visage de la ville de Brest.

Recouvrance 24 mai : soirée « sortie de chantier ». BMO, la SemTram, le Crédit agricole et le service Commerce de la CCI préparent une grande soirée pour les commerçants, avec pour objectif de « lancer un vent d’optimisme », après trois années difficiles pour les entreprises situées sur le corridor du tram. La table ronde sera particulièrement vivante puisqu’elle sera composée de commerçants venant de villes ayant un tramway depuis peu : Nancy, Nice, Le Mans.

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ACTUALITÉ

(Suite de la page 1)

par le maintien d’une accessibilité suffisante. Il est à noter que les commerçants peuvent saisir la CIA sur simple courrier, pour solliciter son avis sur leur éligibilité.

Plusieurs dispositifs d'accompagnementAutre dispositif à destination des commerçants, le prêt bonifié, permettant d’emprunter à taux zéro. Il concerne les entreprises situées sur l’axe tramway et sur un large périmètre au centre-ville (espace compris entre les rues Duquesne-Michelet-Glasgow et château- Collet) avec un différé de remboursement de deux ans. « Concrètement, cela signifie que BMO, la CMA et la CCI prennent en charge les intérêts du prêt », indique Roger Mérour, vice-président en charge du commerce à la CCI. « C'est une bouffée d'oxygène pour les professionnels qui ont des problèmes de trésorerie. Au 30 décembre 2011, 30 entreprises ont utilisé ce dispositif pour un montant de 377 500 euros. » Il est valable jusqu’à un an après la mise en service du tramway, soit le 30 juin 2013.Pendant toute la durée des travaux, les unions commerciales situées sur le tracé du tramway ont organisé des programmes d’animations dont le financement était assuré par BMO et géré par la CCI. Au total, 200 000 euros ont été répartis, en 2010 et 2011.

2 • Courants commerce & tourisme - 1er trimestre 2012

À titre d’exemple, les halles du Pilier Rouge ont lancé une opération à l'occasion de la fête des mères. Les commerçants de Brest Centre ont organisé une Pâques aux œufs d'or tandis que l'association des commerçants de Recouvrance a animé le quartier pendant la fête de la musique ou encore organisé un jeu concours à la fête des Rémouleurs, doublé d’un site internet. « C'est très positif, remarque la présidente de l'association, Christelle Hémery, même s'il faut avouer que nous organisons tout bénévolement et que cela de-mande du temps et de l’énergie ». Un reliquat de 15 000 euros com-plètera en mai l’organisation d’un jeu dans tous les commerces de BMO. En guise de lots, des « pass tramway » évidemment ! « Nous souhaitons associer les commer-çants à la mise en service du tram », note Roger Mérour. Pour cet élu, les effets positifs du Tram devraient se faire sentir dès la rentrée de septembre. « La ville est entièrement remodelée, les commerçants situés aux abords de la ligne devraient enfin en profiter ! »

* Après un refus de la commission d’indemnisation amiable, l’entreprise garde la possibilité de recourir au tribunal administratif.

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2 questions À roGer Mérour, Vice-Président en cHarGe du coMMerce

Quel est le rôle de la CCI dans le pilotage des Odesca* et Fisac* ?Roger Mérour : La CCI est un partenaire incontournable de la mise en œuvre des Odesca et des Fisac, avec les collec-tivités locales. Ces opérations bénéficient principalement de fonds de l’État, sans lequel nous ne pourrions pas ini-tier des actions d’envergure pour le développement du commerce de proximité. Les commerçants et leurs asso-ciations connaissent bien ces dispositifs et sont très en attente. À titre individuel, ce sont des aides directes pour des travaux de rénovation, sur le plan collectif, c’est la possibilité de promouvoir le commerce de centre-ville et d’améliorer le cadre urbain.

Mais les moyens alloués à ces dispositifs diminuent, n’est-ce pas ?Roger Mérour : Effectivement, les réponses de l’État sur les dossiers engagés se font attendre et nous craignons une diminution des fonds. Pourtant, le soutien au commerce de proximité n’a jamais été aussi important qu’en cette période difficile. Ce sont les centres-villes et les commerces traditionnels les premiers touchés, parce que plus fragiles. Heureusement, une nouvelle Odesca devrait bientôt voir le jour. Je pilote un groupe de travail spécifique à l’échelle régionale, en lien avec la commission Commerce de la CCIR. Un des axes prioritaires de cette nouvelle Odesca sera la mise aux normes des commerces pour l’accessibilité des personnes à mobilité réduite. Le rôle de la CCI sera d’informer et d’accompagner les commerçants pour qu'ils se mettent en conformité avec la réglementation avant le 1er janvier 2015. Sur les autres axes, nous souhaitons développer des actions avec nos partenaires pour continuer à dynamiser l’économie locale.

*Opération de développement et de structuration du commerce et de l'artisanat *Fonds d'intervention pour les services, l'artisanat et le commerce

Une nouvelle Odesca en pays de Brest

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ACTUALITÉ

Courants commerce & tourisme - 1er trimestre 2012 • 3

EN BREF

Démarrage des travaux du Fisac à Kerlouan. Le Fisac de Kerlouan va débuter très prochainement par des travaux d’aménagement dans la rue de la Côte des Légendes qui regroupe une quinzaine de commerces. La commune, l’union commerciale « Bienvenue à Kerlouan » et la CCI ont travaillé en partenariat pour monter un projet d’amélioration de la desserte commerciale. Le programme d’actions concerne l’animation, avec, comme actions phares, la Fête du printemps, la refonte de l’union commerciale présidée par Yvon Kerjean (Boucherie de la Côte des Légendes), la publication d’un guide de 24 pages et un chéquier d’offres de Noël. Rappelons que le Fisac a pour objectif l’amélioration de la desserte commerciale (subventionnée entre 20 et 30 %).

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Kerlouan

Yvon Kerjean, président de l'association de commerçants

lesrendezvous

Journée dédiée aux UC le 14 mai

La CCI organise une journée de rencontre à l’attention des unions commerciales de la CCI, le 14 mai, à l’Hostellerie de la Pointe St-Mathieu (de 10h30 à 16h30). Il s’agit pour les UC de partager leurs expériences d’animation associative, de l’idée jusqu’à la réalisation d’un projet avec des partenaires. « Nous voulons qu’elles dupliquent ce qui a fonctionné et apprennent à mieux se connaître dans la bonne humeur », explique le conseiller commerce Jean-Luc André. Ces échanges seront ponctués par deux interventions atypiques, celle d’Alex Dupont, entraîneur du Stade brestois 29 (ligue 1) et Jacques Guérin, dirigeant de Quai Ouest Musiques et organisateur du festival du Bout du Monde à Crozon (entre autres). Le premier, connu pour ses qualités managériales, pourra témoigner que « le groupe est plus fort que le plus fort du groupe ». Jacques Guérin expliquera comment mener et motiver des bénévoles jusqu’à un objectif précis. Enfin, la CCI programme le 1er challenge des unions commerciales, avec l’élection de la meilleure opération menée en 2011.

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Jacques Guérin Alex Dupont

Fisac de Ploudaniel : les premiers pas. La com-mune de Ploudaniel a lancé un dossier Fisac dans le but de réhabiliter son centre-ville marchand. La CCI a été sollicitée pour sa préparation. Les études démarreront très prochainement.

Une journée loisirs le 1er avril. Loisirs en Finistère organisera une « journée loisirs » pour le public, qui se traduira par 50 % de réduction pour toute visite chez les adhérents qui participent à l’opération. Celle-ci se déroulera le 1er avril. www.loisirs-en-finistere.com

Personnel de restauration : une formation obligatoire. À compter du 1er octobre 2012, tout établissement de restauration commerciale relevant des secteurs de la restauration traditionnelle, des cafétérias et autres libres services et de la restauration de type rapide, devra disposer d'un personnel formé dans le domaine de l'hygiène alimentaire (article 8 de la loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche). La Formation continue de la CCI, qui propose des stages HACCP/PMS, peut répondre à votre demande.

Formation continue (CCI). 02 98 30 45 75

Attention aux arnaques. Depuis plus d’un an, diverses sociétés ou entités commerciales proposent aux personnes exerçant une profession artisanale, commerciale ou libérale une inscription sur un annuaire internet au moyen d’un courrier de nature à entraîner une confusion avec un appel de cotisations émanant du Régime social des indépendants (RSI). Face à cette situation, le Régime social des indépendants, qui a initié ces derniers mois diverses démarches d’ordre judiciaire, renouvelle ses conseils et son appel à la vigilance aux chefs d’entreprise indépendants. www.rsi.fr

24 mars. Portes ouvertes de l’Ifac, le centre de formation des apprentis, de 9h à 17h. 02 29 00 60 00

Page 4: Courants commerce et services

PRATIQUE

MeMento. Une entreprise qui connaît des difficultés ne doit pas se replier sur elle-même mais, au contraire, se tourner au plus vite vers des experts de la sortie de crise.

pérenniser son entreprise ?Quels outils pour

Le tribunal de commerce enregistre depuis 2010 une croissance des procédures concernant les entreprises des territoires de Brest et Morlaix (+ 30% en un an). En 2011, 75 redressements judiciaires ont été proclamés (+ 21 %) et 262 liquidations judiciaires (+ 2 %).

1 Traiter la difficulté à temps. La prévention des difficultés doit être considérée comme un acte de

gestion nécessaire. Inutile de retarder les échéances et de nourrir de vains espoirs sur le retournement positif d’une situation déjà dégradée. Pour agir en amont, il existe une boîte à outils, dont votre CCI et le tribunal de commerce font partie.

2Déceler les causes au plus tôt. D’une manière générale, les principales causes de défaillance

d’entreprises sont liées à un pro-blème de trésorerie, de réduction d’activité, de rentabilité ou même à des problèmes de management au sein de la structure. « Nous avons aussi des cas où il y a une mécon-naissance des coûts de production et un manque de rigueur de gestion », précise Ronan Picard, président du tribunal de commerce de Brest (lire ci-contre). « Un changement tech-nologique auquel l’entreprise n’a pas pu s’adapter est aussi facteur de difficultés. » La suite est un cercle vicieux : employés démotivés, bilan dégradé, banque inquiète, risques juridiques accrus… C’est pourquoi il est important de déceler et de traiter précocement les difficultés rencon-trées. Un diagnostic doit être réalisé par le chef d’entreprise ou par un consultant extérieur, qui peut être votre CCI.

3Agir avec la cellule préven-tion du tribunal de com-merce. La loi sur la sauvegarde

des entreprises de 2005 a renforcé le rôle de prévention du tribunal de commerce. Une cellule de prévention constituée de deux juges et du pré-sident est à l’écoute des dirigeants d'entreprises présentes sur les terri-toires de Brest et Morlaix. Différentes informations parviennent au greffe du tribunal de commerce de Brest, tient à souligner son président Ro-nan Picard. « Injonctions de payer, pertes de la moitié du capital social, non-dépôt des comptes sociaux… Le tribunal de commerce a mis en place une cellule de prévention laquelle, au vu de ces éléments, analyse les difficultés compromettant le devenir de l’entreprise. La rencontre avec le

dirigeant peut être de notre propre initiative ou de la sienne. Elle s’ef-fectue dans un climat de confiance afin qu’il prenne conscience du fait qu’il n’est pas seul à affronter les problèmes. Nous cherchons des solutions à son redressement, idéa-lement en y associant les conseils habituels de l’entreprise (expert-comptable, avocat…). » La confi-dentialité de ce type de rencontre, scrupuleusement observée, est au demeurant inscrite dans la loi. Aucune publicité négative ne peut découler de cette démarche volon-taire des dirigeants, ce qui peut être le cas lorsqu’une procédure de redressement judiciaire est décidée.

4Rompre l’isolement. « Dans le même souci d’anticipation, deux procédures de prévention,

simples, rapides et confidentielles, sont à la disposition des chefs d’entreprise : mandat ad hoc et conciliation, procédures prises à la seule initiative du chef d’entreprise souhaitant un appui extérieur. Ces modalités confidentielles – sauf lorsque le tribunal homologue la conciliation – produisent, quand elles sont prises à temps, des résultats

souvent inespérés. » Ronan Picard insiste sur ce fait : dans les deux cas, les meilleures solutions seront trouvées dans un délai optimal. « Nous arrivons à fixer un rendez-vous la semaine qui suit. » La CCI peut vous aider a trouver les bons contacts.

Mandat ad hoc. Cette pro-cédure présente de nombreux atouts : confidentialité, faci-lité de mise en œuvre, caractère volontariste, taux de réussite : 70 %.

Conciliation. La conciliation a pour finalité la conclusion d’un accord entre l’entrepreneur et ses créanciers en vue de fixer des délais de paiement et/ou des remises de dettes. Peuvent faire l’objet d’une procédure de conciliation les personnes phy-siques et les sociétés exerçant une activité de nature com-merciale, artisanale ou libérale (y compris les professions libé-rales réglementées).

www.infogreffe.fr www.greffes.com

4 • Courants commerce & tourisme - 1er trimestre 2012

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PRATIQUE

Courants commerce & tourisme - 1er trimestre 2012 • 5

QUESTIONS/RÉPONSES

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Pouvez-vous me rappeler sur quels produits s’applique le nouveau taux intermédiaire de TVA ?Depuis le 1er janvier, le taux de TVA passe à 7 % pour les produits soumis auparavant à 5,5 %, y compris les produits de la restauration rapide, à l’exception des seuls produits de première nécessité. Ne sont donc pas concernés : les produits alimentaires, les abonnements au

gaz et à l’électricité, ainsi qu’à des réseaux de fourniture d’énergie, et les équipements et services à destination des personnes dépendantes, fournitures des repas dans les cantines scolaires. Les ventes à emporter de produits destinés à la consommation immédiate sont soumises au taux de 7 %. Source : Fiscalité des entreprises, éditions Francis Lefebvre

Que dit la loi sur le droit de rétractation ?Jusqu'à présent, en France, comme le prévoit la directive européenne de 1997 concernant la protection des consommateurs en matière de contrats à distance, un acheteur à distance dispose de 7 jours pour se rétracter à compter de la prise en possession du bien. La nouvelle directive, votée en juin 2011, lui accordera 14 jours pour notifier au marchand qu'il se rétracte, ainsi que 14 jours pour retourner le produit. Si le marchand n'informe pas le client de ce droit, ce dernier aura un an de

plus pour retourner le produit (article 10). De son côté, le vendeur disposera de 14 jours, à compter de la notification, pour effectuer le remboursement. Il aura la possibilité de différer le remboursement jusqu'à la réception du produit ou de la preuve qu'il a été renvoyé (donc au premier de ces deux événements). Cette directive sera transposée dans le droit national avant la fin 2013.

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pérenniser son entreprise ?Président du tribunal de commerce de Brest

Quels outils pour

téMoiGnaGe RONAN PICARD

Paradoxalement, l’image du tribu-

nal de commerce est le plus souvent négative parce qu’associée à sa partie la plus visible, celle du dépôt de bilan et de ses conséquences. Pourtant, la réalité est toute autre. Les juges, eux-mêmes dirigeants ou cadres, à même de comprendre les difficultés d’une entreprise, auront toujours pour objectif premier de rechercher les solutions à même de la pérenniser, sauvegardant ainsi ses intérêts mais aussi ceux des salariés et des créanciers. Ce n’est pas le tribunal qui provoque les difficultés des entreprises, il en fait simplement le constat. Lorsque les premières difficultés apparaissent, chaque jour compte pour augmenter les chances de surmonter l’obstacle.

« En effet, il est courant de rencontrer, en cellule de prévention, des chefs d’entreprise dont la tréso-rerie est déjà totalement épuisée, réduisant ainsi la marge de manœuvre et les chances de réussite d’un mandat ad hoc ou d’une conciliation.Très concrètement, tout dirigeant peut solliciter un rendez-vous avec un juge par un simple appel au greffe du tribunal de commerce. C’est au cours de cet entretien informel, gratuit et confidentiel, que le dirigeant pourra solliciter une mesure de prévention. Si les juges l’acceptent, une personne spécialisée dans la gestion des difficultés d’entre-prise sera désignée pour l’accompagner dans la recherche d’une solution, en général au travers d’une négociation avec les créanciers."

« La prévention, un acte de gestion »©

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Ronan Picard, président du tribunal de commerce

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6 • Courants commerce & tourisme - 1er trimestre 2012

ForMation. Le rôle du maître d’apprentissage est primordial, mais il ne s'improvise pas. Son but : guider, former, professionnaliser. Comment s'y préparer ?

Pivot de la transmission

«La fonction d’un maître d’ap-prentissage est de donner aux jeunes gens les armes nécessaires

pour se débrouiller », explique Pierrick Rémond, gérant du Brit Hôtel au relais du Vern à Landivisiau. « C’est agir en bon père de famille. Un tuteur doit avoir de vraies qualités pédagogiques, être disponible, à l’écoute, patient, honnête. Notre mission est de leur transmettre un savoir-vivre, un savoir-faire, l’amour d’un métier. » Impliqué depuis 22 ans à l’Ifac, notamment aux examens d’apprentis et aux conseils de perfectionnement, Pierrick Rémond, 55 ans, ancien gérant du St-Ex à Brest, a formé une centaine d’apprentis depuis trente ans. « J’ai le goût inné de former et de transmettre. On l’a ou on ne l’a pas. » Ambassadeur des métiers pour son syndicat, l'hôtelier a été formé en novembre dernier à l’Ifac au titre de tuteur, durant trois jours. Une formation valable pendant cinq ans. « Néanmoins, il y a certaines conditions à remplir comme un minimum de trois années d’expérience dans le domaine professionnel concerné et se poser les bonnes questions. » Extrêmement fier de ses nombreux apprentis, Pierrick Rémond ne regrette aucunement cette expérience. « Avoir un apprenti, ça nous remet en question et nous rappelle d’où l’on vient. » À la carrosserie Demeule, dans la zone de Kergaradec, où Raymond Le Stanc a accueilli et embauché des apprentis, Jean-Paul Pinvidic partage cette vision du tuteur.

Il y était lui-même apprenti il y a 35 ans : « Si l’expérience est incontournable, les qualités humaines sont aussi importantes. Il faut être calme, indulgent et assez ferme. Il est important de ne pas tricher, que ça se passe bien des deux côtés. » Il se souvient à quel point cette relation est essentielle. « Mon maître d’apprentissage représente tout pour moi ! Moi et Raymond avons développé un lien fort.»

DU DIALOGUe eT Des effORTsJean-Paul Golias, coiffeur rue de Lyon à Brest, a également vu en 35 ans de carrière un grand nombre d'apprentis. Membre du Bureau de la CCI, vice-président du Conseil de perfectionnement de l'Ifac, il est investi dans un projet d’envergure porté par la CCI : le campus des métiers, nouveau centre de formation des apprentis, dont la construction démarrera le 5 mars à Guipavas. Il tient à souligner le rôle déterminant du maître d’apprentissage. « Un bon formateur est avant tout pédagogue. Tout patron qui s’engage doit aller jusqu’au bout du contrat de professionnalisation. C’est un engagement important. On ne laisse pas un jeune au bord de la route. Véritable lien entre le centre de formation et l’entreprise, il a la responsabilité de former la personne, de l’amener jusqu’à l’obtention du diplôme, de ne pas lui cacher la réalité du terrain. La relation patron-apprenti nécessite un dialogue permanent. »

Toute entreprise peut former un apprenti à condition de justifier de 2 ans d’expérience pour le maître d’apprentissage titulaire d’un diplôme ou d’un titre en relation avec celui recherché par le jeune ; ou de 3 ans pour les non titulaires du diplôme ou titre.

Ifac. 02 29 00 60 00.

VIE DES ENTREPRISES

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Raymond Le stanc, Carrosserie Demeule à Brest

Pierrick Rémond, restaurateur Brit Hôtel au Relais du Vern à Landivisiau

surlenetwww.brest.aeroport.frL’aéroport Brest Bretagne a refondu son site. Plus attrayant et accessible, il présente l'offre au départ de Brest (actualités, destinations, infos trafic). Les + du site : un moteur de recherche de vols en partenariat avec le site Opodo et un autre pour les séjours permettant d’accéder aux offres de plus de 95 tour-opérateurs bretons ; un calculateur des tarifs de stationnement.

https://fr.foursquare.comFoursquare (5 millions de membres) est un réseau social de géolocalisation. Le principe : l’utilisateur indique sur son smartphone où il se trouve (géo-localisation) et peut rencontrer ses contacts. Il peut par exemple laisser un commentaire à propos d’un restaurant en échanges de « badges » virtuels, voire même de bons de réductions offerts par les restaurants ou commerces ainsi recommandés. En tant que professionnel, il est utile de re-garder ce qui se dit de vous et de fidéliser vos meilleurs clients en leur proposant des services sur mesure. C’est le début d’un mar-keting personnalisé. Autres outils de géolocalisation : Facebook Places, Twitter (cochez la case de localisation dans paramètres)…

Youtube, chaîne de Loïc Le Meur, série « Votre entre-prise sur les réseaux sociaux ».

www.bretagne-alternance.com Vous souhaitez trouver rapidement votre apprenti, déposez votre offre de contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, ce site est fait pour vous. Lancé par le conseil régional, il permet de mettre en relation les jeunes gens cherchant un contrat d’apprentissage et les entreprises ayant des places d’ap-prentis. L’Ifac et l’ESC Bretagne Brest contribuent à alimenter ce nouveau site, au même titre que l’ensemble des établissements de formations en alternance bretons. Chacun dépose les demandes émanant des apprentis. Le + du site : Concis, clair et bien docu-menté, il annonce par exemple les portes ouvertes de l’Ifac le 24 mars prochain.

Page 7: Courants commerce et services

SUR LE TERRAIN

La CCI et BMO sou-haitent faire entrer la fête maritime bres-

toise dans une autre dimension en y asso-ciant très largement dif-férentes villes et ports du territoire. « Nous voulons que l'événement pro-fite à tous », annonce Georges Garkouchevsky, vice-président en charge du Tourisme à la CCI. Sept ports ont d’ores et déjà prévu des anima-tions avant, pendant et après la fête, afin de mieux l’accompagner vers l’anniversaire de ses 20 ans.

ANIMATIONs DANs Les PORTsL’Aber Wrac'h par exemple souhaite reconduire des animations autour des beaux bateaux interna-tionaux.Le port de Porscave, à Lampaul-Plouarzel, ac-cueillera les bateaux du patrimoine. Camaret, Lanvéoc, Pors Beac’h (Logonna-Daoulas), l’association « Toutes voiles kerrhores » pro-gramment des anima-tions à quai et sur l’eau. Le port de Landerneau, qui organise depuis 20 ans une fête maritime dans le cadre du festival Kann Al Loar, valorisera tout son héritage mari-time en rassemblant, après une remontée spectaculaire de l’Élorn, une belle flottille de bateaux du patrimoine.

« Voilà une manière de développer l’impact éco-nomique de cette grande manifestation, assure Georges Garkouchevsky, afin que toute la région brestoise ait accès à ses retombées ». UNe DIsPONIBILITé Des LOGeMeNTs PLUs VIsIBLeToujours dans l’optique de voir les professionnels, commerçants, entreprises de services, s’emparer de ce rendez-vous des marins, la CCI et l’office de tourisme de BMO ont souhaité améliorer l’in-formation sur les héber-gements libres pendant la fête, notamment en ce qui concerne les hôtels et campings du pays de Brest. Cette année, les professionnels hôteliers disposeront d’un accès gratuit au site internet de l’office de tourisme et pourront y inscrire leurs disponibilités tout au long des six jours de la fête*. De leur côté, les groupe-ments professionnels (club des hôtels et association des campings pointe Bre-tagne) s’activent pour communiquer à l’occasion de ce grand rassemble-ment dont l’écho devrait résonner bien au-delà de la pointe Bretagne.

* Ce dispositif ne s’appliquera que pour les dates de la fête, du 13 au 19 juillet.http://hebergement.brest etvous.fr/

Courants commerce & tourisme : Publication éditée par la CCI de Brest, 1, place du 19e R.I., BP 92028, 29220 Brest Cedex 2. Tél. 02 98 00 38 00. Mél. [email protected] – Sous la responsabilité de : Michel Gourtay . Présidente du comité de rédaction : Béatrice Cochard. Responsable de la rédaction : Blandine Kermarec. Coordination et secrétariat de rédaction : Christelle Hall. Rédaction : Damien Goret, Christelle Hall et Virginie de Rocquigny. Régie publicitaire : Gédéon Marketing. Tél. 02 98 44 66 02. Mise en page : Basilic Communication. Tél. 02 98 34 07 13. Tirage : 8 200 exemplaires. Impression : Cloître Imprimeurs. Routage : OCEA. ISSN 1777-7224. Dépôt légal à parution.

Courants commerce & tourisme - 1er trimestre 2012 • 7

Pivot de la transmission

Le fret et Brest reliés. Un système de navettes entre la Presqu’île de Crozon et le port de Brest sera organisé pour le plus grand plaisir des yeux. Les rotations entre le Fret et Brest seront mieux adaptées aux horaires de la fête.

Mille sabords. SoUTenUS par La CCI eT BMo, LeS porTS dU payS de BreST S’UnISSenT aUx TonnerreS avanT, pendanT eT aprèS La fêTe.

Les Tonnerres grondent pour tout le monde

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Retrouvez le prochain

dans Ouest-france et Le Télégramme

le 22 mars

Courants

GROS PLAN

8 • Courants commerce & tourisme - 1er trimestre 2012

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M. et Mme

La chambre de commerce et d’industriede Brest est ouverte de 8h30 à 12h30 etde 13h30 à 18 h. Les conseillers reçoiventsur rendez-vous.

» CCI de Brest

1, place du 19e R.I., BP 92028, 29220 BrestCedex 2 02 98 00 38 00

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La CCI de Brest a accompagné les repreneurs à travers le dispositif Oratel (opération régionale d'accompagne-ment à la transmission des entreprises). Un suivi de gestion pendant trois ans est programmé (classement hôtelier, camping qualité…).

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Portrait. Le camping de la récré à Milizac prend de l’ampleur : nadine, emmanuel, Kevin et arnaud Bonnefoy reprennent le flambeau avec un grand projet d’extension.

Les quatre as relancent le camping de La Récré

Le camping de La Récré des Trois Curés fait face, de l’autre côté du lac, au parc de loisirs lancé il y

a 20 ans par Francis et Jean-Pierre Bonnefoy et leurs épouses. Dans ce petit écrin de verdure, il se présente tel un village paisible, ponctué par une cinquantaine d’emplacements, dont une trentaine de mobile homes et chalets. Le cadre sans forfanterie se prête idéalement aux familles, mais aussi aux personnes de passage dans le pays de Brest, puisqu’il est ouvert toute l’année. « Nous accueillons des familles en courts séjours et des personnes en missions ponctuelles dans la région », commente Nadine Podeur-Bonnefoy, ingénieur agronome de formation qui s’investit, en famille, dans la reprise du camping. « Mes parents avaient débuté par une activité de camping dans leur ferme, avant de créer la Récré avec mon oncle et son épouse. On a baigné dedans tout petit » ajoute-t-elle dans un sourire plein de souvenirs. Il y a un peu plus d'un an, le camping fut mis en vente. « J’ai eu un déclic. » Après 15 années passées dans l’agroalimentaire, Nadine Podeur-Bonnefoy s’associe alors à son frère Emmanuel, formé aux énergies et au génie climatique, et à ses cousins, Kevin, ingénieur automatismes et Arnaud, actuellement en licence de gestion et management. La reprise s’est faite en mai 2011, avec un accompagnement Oratel . La seconde génération Bonnefoy bouillonne

d’idées : elle entend bien faire du camping le complément idéal des jeux de La Récré des Trois Curés.

eMPLACeMeNTs MULTIPLIés PAR DeUxInitié par l’ancien propriétaire, le projet d’extension sur un terrain adjacent devrait voir le jour dès cet été : 50 emplacements supplémentaires, dont 10 mobile homes. Les 4 associés croient au potentiel du camping, situé à une dizaine de kilomètres de la côte et proche des marchés de Saint- Renan, Lannilis… « Nous avons développé des formules courts séjours, donnant accès au parc. Nous proposons aussi de la location de salles, incluant l’hébergement au camping. » La complémentarité avec le parc est un atout certain. Mais il n’est pas le seul. Les jeunes repreneurs tablent sur une prestation mobile home originale. Sept nouveaux modèles VIP viennent remplacer les anciens. Fabriqués par l’entreprise Louisiane, à Loudéac, ils allient confort et modernité. « Le modèle Taos correspond à ceux atypiques que l’on veut offrir à nos clients. » Et pas question de négliger les services : piscine couverte et chauffée, jeux gonflables d’extérieur, piste de pétanque, pédalos et canoës, soirées à thèmes dans la salle de réception en haute saison… La Récré porte bien son nom.

Arnaud, Nadine et emmanuel Bonnefoy dans leur mobile home Taos