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DÉCOUVERTE DES SPÉCIFICITÉS DES MÉTIERS DE L’IMPORTATION : ZOOM SUR LES FRUITS EXOTIQUES ET LES AGRUMES DOSSIER DE PRESSE - NOVEMBRE 2017

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DÉCOUVERTE DES SPÉCIFICITÉS DES MÉTIERS DE L’IMPORTATION :

ZOOM SUR LES FRUITS EXOTIQUES ET LES AGRUMES

DOSSIER DE PRESSE - NOVEMBRE 2017

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L’IMPORTATION DES FRUITS ET LÉGUMES FRAIS EN FRANCE

On parle d’introduction lorsque les marchan-dises qui entrent sur notre territoire viennent de l’Union européenne ; d’importation lorsqu’elles proviennent de pays tiers. De même, on parle d’expédition lorsque la France envoie des mar-chandises dans les autres États membres, d’expor-tation lorsqu’elle les dirige vers des pays tiers.Tous les fruits et légumes frais qui sont commer-cialisés sur le marché français sont soumis aux mêmes normes, qui sont celles de l’UE : normes commerciales (taille, couleur, emballage, etc.), qualité sanitaire (pesticides, contaminants et additifs), traçabilité et hygiène.

Contrairement aux fruits et légumes introduits, les fruits et légumes importés sont soumis :

• à des barrières tarifaires (droits de douanes, systèmes de prix d’entrée) et non tarifaires (normes et règles commerciales en vigueur dans l’UE auxquelles doivent se conformer les pays tiers) ;

• à des contrôles, réalisés avant la mise en libre pratique (dédouanement) des marchandises :

SOMMAIRE

L’IMPORTATION DES FRUITS ET LÉGUMES FRAIS EN FRANCE

INTRODUCTION VERSUS IMPORTATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

UNE OFFRE COMPLÉMENTAIRE À L’OFFRE NATIONALE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

PROCESSUS D’IMPORTATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

FOCUS SUR LE PORT MARITIME DE MARSEILLE FOS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

ZOOM SUR LES FRUITS EXOTIQUES ET LES AGRUMES

UNE CONSOMMATION EN HAUSSE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

UNE FAIBLE PRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

IMPORTATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

IMPORTATEUR : UN MÉTIER SOUS CONTRÔLES

ÉTAT DES LIEUX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE : UN ENJEU PRIORITAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

VERS TOUJOURS PLUS D’EXIGENCES PHYTOSANITAIRES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

UN IMPACT ENVIRONNEMENTAL LIMITÉ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

INFORMATIONS PRATIQUES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

normatifs : la conformité avec les normes de commercialisation de l’UE (catégo-rie, calibre, marquage…) est vérifi ée par les agents de la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) ;

phytosanitaires : réalisés par les Services d’Inspection Vétérinaire et Phytosanitaire aux frontières (SIVEP), rattachés à la Direc-tion Générale de l’Alimentation (DGAL), au niveau des Points d’Entrée Communautaires (PEC), sur la base d’une liste de fruits et légumes dits soumis (annexe V de la direc-tive 2000/29 CE)1 ;

sanitaires : certaines marchandises impor-tées ne peuvent être mises sur le marché sans autorisation préalable. Ces contrôles à l’importation, harmonisés au niveau de l’UE, sont effectués par la DGCCRF, en coopéra-tion avec la Direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI). Ils sont fondés sur une analyse de risques et reposent sur la mise en œuvre de contrôles renforcés (produits soumis listés à l’annexe I du R(CE) n° 669/2009) et de mesures d’urgence.

En France, 43 % des fruits et légumes frais consommés (hors banane) proviennent d’au-delà de nos frontières, en tête desquels la tomate, le melon et la pastèque pour les légumes ; l’orange, la clémentine et la mandarine pour les fruits. C’est grâce aux importateurs et aux introduc-teurs que les consommateurs trouvent toute l’année une diversité de fruits et légumes qui ne peuvent pas être cultivés en France et des produits de contre-saison récoltés à pleine maturité.

INTRODUCTION VERSUS IMPORTATION

Approvisionnement du marché françaisTOTAL Fruits et Légumes

Production FR commercialisée sur le marché local 57 %

Import + introduction fruits et légumes (hors banane) 43 %

Production FR commercialisée sur le marché local 40 %

Import + introduction fruits et légumes (hors banane) 60 %

Production FR commercialisée sur le marché local 69 %

Import + introduction fruits et légumes (hors banane) 31 %

Approvisionnement du marché françaisTOTAL Fruits

Approvisionnement du marché françaisTOTAL Légumes

1. Voir détail sur http://agriculture.gouv.fr/sites/minagri/fi les/import-fruits_et_legumes.pdf

57 %

43 %

60 %

40 %

69 %

31 %

Source : CSIF , d’après Les fi lières des fruits et légumes – données 2015 (FranceAgriMer)

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L’IMPORTATION DES FRUITS ET LÉGUMES FRAIS EN FRANCE

L’IMPORTATION DES FRUITS ET LÉGUMES FRAIS EN FRANCE

PROCESSUS D’IMPORTATION

Les fruits et légumes importés sont acheminés par voie maritime (98 %) ou aérienne (2 %).La préparation des marchandises, la mise en conte-neurs, l’acheminement jusqu’au port ou à l’aéro-port de départ, puis le chargement sur le navire ou dans l’avion peuvent être réalisés par différents intervenants de la chaîne, selon les engagements conclus dans le cadre du contrat d’achat/vente.Les certifi cats d’origine et phytosanitaires sont établis par les autorités de contrôle du pays tiers d’origine.Au port ou à l’aéroport de réception, conte-neurs et palettes sont pris en charge par les transitaires qui s’occupent du dédouanement des marchandises, sous réserve de la validation des contrôles DGCCRF/DGAL.

2. Référentiel privé rédigé pour la fi lière fruits et légumes à l’initiative de la grande distribution d’Europe du Nord en 1997, dont le but est de garantir la sécurité maximale des produits alimentaires proposés chez les distributeurs.

3. Référentiel commun de qualité et de sécurité des aliments pour les produits ali-mentaires sous marque de distributeur, développé en 2003 par les fédérations allemande (HDE) et française (FCD) de distributeurs pour permettre l’évaluation des niveaux de qualité et de sécurité des fournisseurs de produits alimentaires sur la base d’une approche uniforme. Ce référentiel est aujourd’hui applicable à toutes les étapes de transformation des produits alimentaires en aval de la production primaire.

4. Référentiel Technique pour les Sociétés Fournisseurs de produits à Marques de Distributeurs développé en 1996 par le British Retail Consortium (Consortium des Distributeurs Britanniques), visant à défi nir une base commune d’exigences en matière de sécurité alimentaire pour les fabricants de produits MDD sur le marché britannique.

5. Sources : Ctifl , Douanes françaises.

spécifi ques complémentaires pour les produits issus de l’agriculture biologique.

• à des conditions d’accès au marché euro-péen (standards privés souvent initiés par les enseignes de la grande distribution tels que GlobalGap2, IFS Food3, BRC4, etc.).

UNE OFFRE COMPLÉMENTAIRE À L’OFFRE NATIONALE

35 à 40 % des fruits et légumes frais importés ne peuvent pas être produits en France métro-politaine : agrumes, banane, avocat, mangue, ananas, litchi, petits exotiques, etc. L’importation française permet de compléter l’offre afi n d’élar-gir le choix du consommateur par une gamme variétale diversifi ée tout au long de l’année.Chaque année, la France introduit environ 3,2 millions de tonnes de fruits et légumes frais sur son territoire, principalement des oranges (385 000 tonnes), des petits agrumes (290 000 t) et des tomates (225 000 t). Elle en importe 2 millions (hors banane et pomme de terre), essentiellement des produits de contre-saison (tomate : 320 000 tonnes), des fruits tropicaux (avocat : 90 000 t, ananas : 90 000 t) et méditer-ranéens (orange : 100 000 t et petits agrumes : 60 000 t)5. Les principaux pays fournisseurs se situent partout dans le monde et varient en fonction du type de produit importé.

FOCUS SUR LE PORT MARITIME DE MARSEILLE FOS

Idéalement situé sur les rives de la Méditerranée, le Port de Marseille Fos, 1er port fran-çais, est la porte d’entrée naturelle de l’Europe. Il se positionne comme l’alternative Sud aux ports du Nord de l’Europe (Anvers, Rotterdam, Le Havre, etc.) pour l’accès aux mar-chés français et européens.

La société Seayard est l’un des trois opérateurs spécialistes du transport des marchandises par conteneur du port de Marseille Fos. Installé sur 830 m de quai sur le terminal à conteneurs Nord du bassin Ouest, il dispose d’une aire de stockage de 50 ha et possède cinq portiques destinés aux opérations de chargement/déchar-gement des conteneurs. 500 000 tonnes de fruits et légumes frais transitent par le terminal à conteneurs Nord chaque année, dont 100 000 viennent d’Israël, sa proximité géographique facilitant les échanges. Les fruits et légumes frais sont majoritairement importés par voie mari-time : soit dans des conteneurs frigorifi ques dits « reefer » sur des porte-conteneurs pouvant trans-porter toutes sortes de marchandises, soit sur des bateaux « reefer » dédiés disposant de système de réfrigération au niveau des cales, ou dans des semi-remorques frigorifi ques embarqués pour les plus courtes distances (on parle alors de système roll-on/roll-off). Le port de Marseille Fos s’est fait une spécialité du transport par conte-neurs frigorifi ques : le terminal Seayard dispose de branchements électriques pouvant accueillir jusqu’à 400 conteneurs simultanément.

Sur une zone aussi étendue que la ville de Paris, il dispose d’espaces et d’infrastructures pour accueillir à la fois des activités maritimes, logistiques et industrielles. Port généraliste, il traite tout type de marchandise : hydrocar-bures et vracs liquides (pétrole, gaz et produits chimiques), marchandises diverses (conteneurs et autres conditionnements), vracs solides (minerais et céréales). Marseille Fos dispose également d’un important pôle de réparation navale. Grâce à son positionnement géostraté-gique, idéal pour les échanges Nord/Sud, Est/Ouest et sa quadrimodalité (route, rail, fl euve et pipelines), il constitue la porte Sud de l’Eu-rope. Le port de Marseille Fos se compose de deux bassins complémentaires : les bassins Est (400 hectares), situés à Marseille, s’affi rment comme un port de proximité en Méditerra-née pour les marchandises et les passagers ; les bassins Ouest (10 000 hectares), situés sur la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer, accessibles aux plus grands navires et dédiés aux grands fl ux intercontinentaux, bénéfi cient d’une dynamique de port mondial pour l’indus-trie et la logistique.

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ZOOM SUR LES FRUITS EXOTIQUES ET LES AGRUMES ZOOM SUR LES FRUITS EXOTIQUES ET LES AGRUMES

Sur le total des fruits consommés par les ménages français, le poids des agrumes s’élève en 2016 à 29,3 % en volume et à 25 % en valeur

En 2016, chaque ménage français consomme en moyenne 25 kg d’agrumes (dont 46 % d’oranges, 33 % de clémentines-mandarines, 10 % de pamplemousses7 et 9 % de citrons) et dépense 50,90 € en moyenne (contre 23 kg consommés et 38,70 € dépensés en 2011). La consommation

UNE CONSOMMATION EN HAUSSE

Toutes les données chiffrées présentées dans ce dossier excluent la banane, dont les circuits d’importation diffèrent du reste des fruits exotiques. En effet, la fi lière d’appro-visionnement de la banane est structurée différemment de celle des fruits exotiques.

6. Un ménage est composé de 2,27 personnes en moyenne en 2016.

7. Kantar Worldpanel et Agreste désignent par le terme « pamplemousse » deux fruits : le pomelo et le pamplemousse, qui sont souvent confondus. Il s’agit pourtant de deux variétés différentes. En effet, le pamplemousse est originaire d’Asie tandis que le pomelo est un croisement entre pamplemoussier et oranger. Le pamplemousse est jusqu’à deux ou trois fois plus gros que le pomelo. De couleur verte à jaune, sa peau est très épaisse et sa chair, jaune clair, beaucoup plus sucrée que celle du pomelo.

et celui des fruits exotiques (hors banane) à 8 % en volume et à 11 % en valeur.

en volume a donc progressé de 9 % et celle en valeur de 30 % entre 2011 et 2016.

PART DES FRUITS CONSOMMÉS EN VOLUME DANS LE PANIER DES MÉNAGES6 FRANÇAIS -HORS BANANE, ANNÉE 2016

Autres fruits 3 %

Ananas 2 %

Autres exotiques hors banane 2 %

Abricot 3 %Citron 3 %

Pamplemousse 3 %Fraise 3 %Avocat 4 %

Kiwi 4 %Raisin 5 %

Poire 6 %

Pêche et nectarine 9 % Melon 9 %

Clémentine et mandarine 9 %

Orange 14 %

Pomme 19 %

M

e

O

P

Source : Kantar Worldpanel 2016

Les conteneurs, qui stockent en moyenne 20 tonnes de marchandises, présentent plusieurs avantages : • en s’empilant, ils permettent un stockage sur les

bateaux et à quai plus effi cient ;• ils se chargent et se déchargent plus rapidement

via un système de chariots cavaliers et de por-tiques (30 conteneurs par heure en moyenne) ;

• ils offrent une meilleure protection aux mar-chandises, qui y sont préservées des chocs et des variations de température.

Les fabricants de conteneurs proposent toujours plus d’innovations technologiques avec des sys-tèmes de ventilation de plus en plus performants permettant de gérer le mûrissement des fruits dans les conteneurs et des systèmes de gestion à dis-tance de la température et de la ventilation.Les plus gros navires de transport peuvent conte-nir jusqu’à 20 000 conteneurs dans lesquels sont entreposées tout type de marchandises. Les porte-conteneurs peuvent transporter 100 à 200 conteneurs frigorifi ques en moyenne. La conteneurisation permet aussi d’échelon-ner les envois au cours de la campagne, de mieux les ajuster à la demande et de limiter ainsi le stockage au niveau des infrastructures. En effet, le terminal à conteneurs n’est pas un espace de stockage, mais de transit : les conteneurs y restent deux jours en moyenne. On se rapproche d’une logique de fl ux tendu. Ils sont ensuite transportés par camion (4 000 par semaine), barge (5 par semaine) ou train (15 par semaine).

CONTACTSeayardJakob Sidenius (PDG)Terminal à Conteneurs NordFos 2XL13 230 Port Saint-Louis du RhôneTél : 04 42 11 74 36Email : [email protected]

RÉPARTITION DES ACHATS EN VOLUME POUR LES AGRUMES, ANNÉE 2016

Source : Kantar Worldpanel 2016

Autres agrumes 0,2 %

Citron vert, lime 0,8 %

Citron 9 %

Pamplemousse 10 %

Orange 46 %

Clémentine et mandarine 33 %

O

Ce

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ZOOM SUR LES FRUITS EXOTIQUES ET LES AGRUMES ZOOM SUR LES FRUITS EXOTIQUES ET LES AGRUMES

UNE FAIBLE PRODUCTION

La France produit peu de fruits exotiques et d’agrumes.

Production totale en tonnes (destination frais et transformation)

Volumes (en tonnes) Origines

Ananas 33 120

La Réunion : 43,1 %Guyane : 37,9 %Mayotte : 10,5 %Guadeloupe : 7,2 %Martinique : 1,3 %

Litchi, longani, ramboutan 8 683Guyane : 64,9 %La Réunion : 34 %Mayotte : 0,8 %Guadeloupe : 0,3 %

Mangue 3 327

La Réunion : 56,8 %Mayotte : 25,7 %Guadeloupe : 8,8 %Guyane : 7,1 %Martinique : 1,6 %

Avocat 1 900

Mayotte : 48,6 %La Réunion : 30 %Guyane : 10,9 %Martinique : 6,2 %Guadeloupe : 4,3 %

Clémentines, mandarines 36 545

Corse : 83,7 %La Réunion : 14,5 %Guyane : 1 %Guadeloupe : 0,5 %Martinique : 0,2 %Mayotte : 0,1 %

Pamplemousses 5 455Corse : 85,7 %Guadeloupe : 5 %Guyane : 4,9 %

Oranges, tangor 4 600

La Réunion : 50,6 %Mayotte : 20,4 %Guyane : 13,7 %Guadeloupe : 9,8 %Martinique : 5,4 %

Citrons, limes, combavas 4 200

Guyane : 57 %Guadeloupe : 16,7 %La Réunion : 13,2 %Martinique : 11,3 %Mayotte : 1,8 %

Source : Statistique Agricole Annuelle, Agreste, moyenne 2014-2016

Une progression encore plus forte pour les fruits exotiques même si ces derniers occupent un poids moins important que les agrumes dans les achats totaux de fruits : 6,3 kg de fruits exotiques consommés en 2016 (dont 44 % d’avocat, 31 % d’ananas et 9 % de mangue) et

21,60 € dépensés (contre 5,7 kg consommés et 14,30 € dépensés en 2012). Cela représente une progression de la consommation de fruits exotiques de 11 % en volume et de 50 % en valeur entre 2012 et 2016.

RÉPARTITION DES ACHATS EN VOLUME POUR LES FRUITS EXOTIQUES - HORS BANANE, ANNÉE 2016

Autres exotiques 12 %

Papaye 0,4 %

Mangue 9,4 %

Litchi 3 %

Ananas 30,6 %

Avocat 44,4 %

A

A

Source : Kantar Worldpanel 2016

Depuis cinq ans, la mangue et l’avocat connaissent un véritable essor grâce à une nou-velle segmentation du marché et l’arrivée du « mûr à point ».

Les consommations de mangue et d’avocat ont progressé de 25 % chacune entre 2011 et 2016. Actuellement, la consommation moyenne de mangue se situe autour de 600 g par ménage et celle d’avocat autour de 2,8 kg par ménage8.

8. Source : Kantar Worldpanel 2016.

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IMPORTATEUR : UN MÉTIER SOUS CONTRÔLESZOOM SUR LES FRUITS EXOTIQUES ET LES AGRUMES

Les importateurs et les introducteurs français sont regroupés au sein de deux organismes professionnels qui ont rejoint Interfel, l’Interprofession des fruits et légumes frais, en janvier 2017 : le Syndicat National des Importateurs/Exportateurs de Fruits et Légumes de Saint-Charles International (SNIFL-SC) à Perpignan et la Chambre Syndicale des Importateurs Français de fruits et légumes frais (CSIF) à Rungis.

ÉTAT DES LIEUXSi l’activité des 26 adhérents de la CSIF est essentiellement basée sur les importations en provenance de pays tiers, représentant environ 750 000 tonnes de fruits et légumes frais (hors banane) et 800 millions d’euros de chiffre d’af-faires, les 74 membres du SNIFL commercia-lisent 1,7 million de tonnes de fruits et légumes frais, dont 30 % importées de pays tiers et 70 % introduites de l’UE, représentant 1,95 milliard d’euros de chiffre d’affaires. Le secteur emploie directement 4 200 personnes, auxquelles il faut rajouter de nombreux métiers connexes (transitaires, ports, transports).Les importateurs/introducteurs sont, pour la plupart, installés en région parisienne, en région PACA, dans le Nord et sur la plate-forme de Saint-Charles International à Per-pignan. Nombre d’entre eux réexpédient ou réexportent leurs produits vers l’UE ou les pays tiers. Certains ont parfois installé des fi liales sur les principaux ports européens pour faciliter les réexpéditions.Leur clientèle est constituée pour les deux tiers par la grande distribution et pour le tiers restant par les grossistes traditionnels.Leur approvisionnement se fait en production propre et/ou auprès de producteurs/exportateurs locaux. La plupart des importateurs engagent des partenariats avec leurs fournisseurs avec des implications fortes en production. L’objectif est d’assurer des relations durables sur le plan éco-nomique, social et environnemental : • ils développent, depuis des années, une

démarche éthique dans les pays où ils sont présents en participant à la vie locale ;

• ils soutiennent des actions sur le développe-ment durable, avec l’appui d’organismes de recherche, en particulier au plan environne-mental, dégageant ainsi des axes de progrès (transport par bateau, conditionnement, etc.) ;

• ils se sont engagés dans des démarches d’auto-contrôle et d’expertise de la qualité et de la sécurité des produits qu’ils mettent en marché, validées par les pouvoirs publics. En 2001,

la CSIF et le SNIFL ont développé des poli-tiques « Qualité » ambitieuses au profi t de leurs adhérents respectifs : CSIF PARTENA-RIAT, qui depuis 2009 s’est élargi aux métiers de l’expédition-exportation et du commerce de gros sous le nom de FeL PARTENARIAT® et la « Démarche Qualité Saint-Charles ». Ces deux démarches volontaires sont en convention triennale avec la DGCCRF et garantissent traça-bilité, sécurité sanitaire et hygiène des fruits et légumes. Elles contribuent, au-delà du respect des obligations légales, à garantir à l’aval de la fi lière (clients, consommateurs) un contrôle effi -cient des produits.

CONTACT

AIB3, avenue du ViaducFruiLegCP 6076794594 Rungis CedexTél. : 01 45 60 72 80Email : [email protected]

9. Sources : Douanes françaises.

IMPORTATION

Les principaux fruits exotiques et agrumes importés en France sont : l’orange (16 %), la clé-mentine et la mandarine (12 %), le citron (4 %), l’ananas (4 %) et le pamplemousse (2,5 %)9. Les fruits tropicaux commercialisés sur le marché français proviennent principalement d’Amérique latine et d’Afrique. Les agrumes, eux, proviennent principalement d’Israël, du Ma-roc, de la Tunisie et des États-Unis en hiver ; d’Afrique du Sud, d’Argentine et d’Uruguay en été.

Principales origines des importations

Produits Origines

Citron Argentine, Turquie

Lime Mexique, Brésil

Mandarine, clémentine Maroc, Israël

Orange Afrique du Sud, Tunisie, Maroc

Pomelo Afrique du Sud, États-Unis

Ananas Costa Rica, Equateur

Avocat Pérou, Mexique, Israël, Chili, Afrique du Sud, Kenya

Litchi Madagascar, Afrique du Sud

Mangue Pérou, Côte d’Ivoire

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IMPORTATEUR : UN MÉTIER SOUS CONTRÔLES

IMPORTATEUR : UN MÉTIER SOUS CONTRÔLES

VERS TOUJOURS PLUS D’EXIGENCES PHYTOSANITAIRESUne réglementation spécifi que européenne a été mise en place à l’égard des fruits et légumes importés des pays tiers avec des exigences à res-pecter, des documents à formaliser et une liste des fruits et légumes soumis aux contrôles phytosani-taires (directive 2000/29/CE modifi ée). Parmi eux fi gurent tous les agrumes, mais aussi l’annone, la mangue, le fruit de la passion et le kaki10. Ces contrôles sont réalisés, en France, par les Services d’Inspection Vétérinaire et Phytosanitaire aux frontières (SIVEP), rattachés à la DGAL, au niveau des Points d’Entrée Communautaires (PEC). Ils sont obligatoires et réalisés de manière systéma-tique afi n de préserver les végétaux de l’UE de l’introduction par les fruits et légumes importés d’organismes non présents sur le territoire (rava-geurs nuisibles ou maladies). Certaines fi lières bénéfi cient cependant d’une fréquence réduite de contrôle : pour ces couples produit/origine, le contrôle d’identité et phytosanitaire n’est réalisé que sur certains lots choisis au hasard. Chaque année, la Commission européenne révise pour chaque fi lière en fréquence réduite la proportion des lots soumis au contrôle d’identité et physique.

Il existe quatre motifs d’interception des mar-chandises : le défaut documentaire, le défaut d’identité, la détection d’un organisme nuisible sur les fruits et légumes importés et le non-res-pect des Normes Internationales pour les Mesures Phytosanitaires (NIMP 15) pour les matériaux d’emballage en bois (dont le but est d’éviter l’in-troduction sur le territoire européen de nuisibles pouvant être présents dans les bois d’emballages).

Les contrôles phytosanitaires aux frontières sont une mission de la DGAL. Les inspections sont réalisées par les agents des services de la pro-tection des végétaux qui effectuent : • un contrôle documentaire : vérifi cation de

l’existence et de la conformité des docu-ments devant accompagner la marchandise, c’est-à-dire le certifi cat phytosanitaire lors-qu’il est nécessaire et, dans certains cas, une attestation de traitement ou une lettre offi -cielle d’autorisation ;

• un contrôle d’identité : on vérifi e que les espèces présentées au contrôle correspondent à celles mentionnées sur le certifi cat phyto-

LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE : UN ENJEU PRIORITAIRELa sécurité alimentaire est l’enjeu n° 1 des importateurs/introducteurs.Les produits importés des pays tiers répondent aux mêmes normes de qualité et de sécurité alimen-taires que les fruits et légumes produits dans l’UE.En tant que premiers metteurs en marché, les importateurs sont pénalement responsables de la conformité et de la qualité des produits.Les importateurs ont mis en place des démarches d’autocontrôle spécifi ques validées par les pou-voirs publics dès le début des années 2000 sur la traçabilité, l’hygiène, la qualité sanitaire et la sécurité alimentaire.

KISSAO, SPÉCIALISTE DES EXOTIQUESInstallée dans 3 500 m² de locaux fl ambants neufs sur le marché des Arnavaux (MIN Marseille Aix Provence), Kissao propose plus de 70 références de fruits et légumes exotiques, des incontournables (mangue, ananas, fruit de la passion, etc.) aux plus originaux (pitahaya, ramboutan, mangoustan, etc.). Deux marques de sa gamme distinguent clairement les exotiques importés par bateau des exotiques importés par avion. Kissao choisit ses fournisseurs pour la qualité gustative des produits qu’ils proposent, leur régularité et leur sécurité en matière d’approvisionnement. L’importateur dispose de deux chambres d’affi nage pouvant contenir douze palettes chacune. Les mangues importées par bateau d’Afrique, d’Amérique du Sud et d’Israël y sont affi nées deux jours en moyenne. Kissao est certifi ée FeL PARTENARIAT®. Elle écoule 90 % de ses marchandises en grande distribution. 90 % des exotiques qu’elle importe arrivent déjà conditionnés ; elle reconditionne le reste en Unité de Vente Consommateur (UVC).

sanitaire et qu’elles sont clairement identi-fi ables, que les quantités déclarées sont conformes, qu’il n’y a pas de végétaux prohibés ou non déclarés, que la désignation de la marchandise (nomenclature douanière) décla-rée correspond au végétal ou produit végétal inspecté ;

• un contrôle phytosanitaire : recherche, tout d’abord visuelle, de la présence éventuelle d’organismes nuisibles, sur la base d’un échantillonnage fi xe. Si les fruits présentent les stigmates de la présence d’une larve, d’un insecte, d’un champignon, d’une bactérie ou d’un virus interdits sur le territoire, leur conformité avec les exigences de la régle-mentation phytosanitaire est vérifi ée. En cas de doute, une partie du lot est prélevée pour être analysée dans un laboratoire agréé.

Ces trois contrôles sont réalisés dans le premier PEC autorisé pour l’importation des végétaux. Cependant, les importateurs disposant d’un lieu de destination agréé pour le contrôle phy-tosanitaire peuvent demander que les contrôles d’identité et phytosanitaire soient réalisés dans leur entrepôt (arrêté du 24 mai 2006 modifi é).

Tant que l’ensemble de ces trois contrôles n’est pas réalisé, la marchandise reste sous douane. Une fois l’inspection fi nie, si la conformité des lots a été constatée, un Document Sanitaire Commun d’Entrée (DSCE) est délivré par l’agent de la protection des végétaux en charge de l’ins-pection. Ce document est nécessaire pour le dédouanement et la mise en libre pratique de la marchandise sur le territoire européen. En cas de non-conformité, la marchandise est refusée et l’interception fait l’objet d’une notifi cation auprès de l’UE. Dans ce cas, la marchandise est détruite (par incinération généralement) ou réexportée vers le pays d’origine ou un autre pays tiers.

10 . Le règlement 2016/2031 rendra obligatoire le contrôle communautaire de tous les végétaux importés.

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IMPORTATEUR : UN MÉTIER SOUS CONTRÔLES

IMPORTATEUR : UN MÉTIER SOUS CONTRÔLES

UN IMPACT ENVIRONNEMENTAL LIMITÉL’importation des fruits et légumes frais a peu d’impact sur l’environnement : 98 % sont importés par bateaux, dont les émissions de gaz à effet de serre sont limitées. Par ailleurs, le transport aérien, utilisé pour 2 % des volumes, vient majoritairement en complément du trafi c passager, afi n de limiter l’empreinte carbone des marchandises. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, les produits de contre-sai-son sont parfois moins énergivores que des produits conservés plusieurs mois en entrepôts frigorifi ques.

Moyens de transports Poids de CO2 émis par tonne-km

Bateau 15 à 20 g

Rail 30 g

Voiture 168 à 186 g

Camion 210 à 1 430 g1

Avion 570 à 1 580 g2

Source : CRIOC d’après le ministère de l’Écologie, du Développement durable et du Transport, 2012.

CONTACTS

CSIFChambre Syndicale des Importateurs Français de fruits et légumes frais Tél : 01 45 60 72 80Email : [email protected]

SNIFLSyndicat national des importateurs/exportateurs de fruits et légumesTél : 04 68 54 66 40Email : snifl @saintcharlesinternational.frwww.public-saintcharlesinternational.com

1. Les valeurs varient fortement selon le type de camion. Généralement, un grand camion émet plus de CO2 qu’un petit camion ; les camions frigorifi ques émettent jusqu’à 800 g CO2/tonne km en plus qu’un camion non réfrigéré.

2. Dans le cas des avions, la distance joue un rôle important car une quantité plus importante de CO2 est émise lors du décollage. Dès lors, les vols plus courts produisent relativement plus de CO2 par tonne km que les vols plus longs.

AZ FRANCE, IMPORTATEUR D’AGRUMESFiliale française du groupe italien Orsero, AZ France dispose de quatre sites en France, dont un à Cavaillon (22 000 m²). AZ France est à la fois producteur (32 % des volumes commercialisés), importateur (86 % des volumes commercialisés), mûrisseur, emballeur et distributeur. Son objectif : proposer ses produits douze mois sur douze avec un haut niveau de qualité.Spécialiste des agrumes, AZ France commercialise :• 8 000 tonnes d’oranges (Maltaises

originaires de Tunisie où elle possède une exploitation, mais aussi d’Afrique du Sud) ;

• 6 500 tonnes de pomelos (en provenance d’Israël, d’Afrique du Sud et de Floride) ;

• 1 400 tonnes de clémentines (en provenance d’Israël et d’Afrique du Sud) ;

• 500 tonnes de citrons (en provenance d’Afrique du Sud).

90 % des agrumes commercialisés par AZ France sont importés par bateaux reefer dans des conteneurs frigorifi ques (85 à 90 %) ou sur des semi-remorques frigorifi ques (10 à 15 %). Les agrumes en provenance d’Israël et de Tunisie transitent par le port de Marseille Fos, les autres par les ports du Nord de l’Europe.La société a développé deux référentiels qualité avec ses fournisseurs : ISO 22 000 (norme internationale relative à la sécurité des denrées alimentaires) et FeL PARTENARIAT®. À l’arrivée des marchandises dans ses entrepôts, AZ France réalise un contrôle documentaire et un contrôle physique : vérifi cation du respect de la réglementation européenne, qualifi cation des lots (fermeté, taux de jus, taux de sucre, rapport sucre/acide). Cela lui permet notamment de savoir vers quel client orienter la marchandise. AZ France écoule 75 % de ses agrumes dans la grande distribution. Elle reconditionne en UVC plus de 50 % des agrumes qu’elle importe.

Créée en 1976, Interfel rassemble et représente les métiers de l’ensemble de la fi lière fruits et légumes frais, de la production jusqu’à la distribution, y compris la restauration collective (producteurs, expéditeurs, grossistes, primeurs, chefs de rayon dans les enseignes de la distribution). Organisme de droit et d’initiative privés, elle est reconnue association interprofessionnelle nationale agricole par le droit rural français, ainsi que par l’Union européenne depuis le 21 novembre 1996 dans le cadre de l’OCM (Organisation Commune de Marché) unique. Interfel a notamment pour missions l’élaboration d’accords interprofessionnels, la mise en œuvre d’actions de communication informative et publi-promotion-nelle, la défi nition des orientations stratégiques de la fi lière des fruits et légumes frais dans les domaines de la recherche, de l’expérimentation, de la communi-cation technique ainsi que dans celle des études techniques et économiques et de la formation et animation technique.

De Bouche à OreillesClaire Bouc – 06 84 59 91 21 – [email protected]

InterfelMélanie Milon – 01 49 49 15 21 – [email protected]

Association interprofessionnelle des fruits et légumes frais19 rue de la Pépinière75008 ParisTél : 01 49 49 15 15www.interfel.com www.lesfruitsetlegumesfrais.com

Crédits photos : © Claire Bouc, Philippe Dufour/Interfel, Port de Marseille Fos, Shutterstock.

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