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S66 V e Congrès International d’Épidémiologie Adelf-Epiter / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 60S (2012) S45–S96 Discussion et conclusion.– Il est difficile d’utiliser les ALD pour recenser des cas incidents, elles sont un meilleur indicateur des cancers prévalents. Le PMSI semble plus exhaustif mais sa mauvaise VPP conduit à contrôler beaucoup de cas. Des critères d’extraction des enregistrements plus complexe permettraient de différencier les cas incidents des prévalents en risquant de dégrader la sensibilité. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.079 D1-2 Utilisation des bases de données médico-administratives pour la surveillance des cancers en France Y. Kudjawu a , F. de Maria a , A. Danzon a , L. Duchet b , J. Nicolau a , I. Grémy a a Institut de veille sanitaire (InVS), Saint-Maurice, France b Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés, Paris, France Introduction.– En France, l’incidence nationale et régionale des cancers est esti- mée à partir des registres qui couvrent 20 % de la population. Cette estimation qui repose sur le rapport incidence/mortalité présente des limites à l’échelle infra- nationale. Des estimations régionales et départementales de l’incidence peuvent être obtenues à partir des bases de données médico-administratives (BDMA) à couverture nationale. Le croisement des BDMA permettrait d’améliorer les indicateurs de surveillance infranationale de certains cancers. L’objectif est de décrire la méthodologie de croisement des BDMA et de construction de nouveaux indicateurs. Méthodes.– Les données sont issues du programme de médicalisation des sys- tèmes d’information (PMSI) qui enregistre les séjours hospitaliers, et du système national d’information inter-régimes de l’assurance maladie (Sniiram) qui enre- gistre les consommations médicales des bénéficiaires atteints d’affection longue durée (ALD). Les individus étaient sélectionnés grâce à un algorithme basé sur le diagnostic et la date de début d’ALD puis appariés grâce à un identifiant ano- nyme commun. L’indicateur, construit pour huit localisations cancéreuses (col et corps de l’utérus, colon/rectum, sein, poumon, rein, thyroïde et système nerveux central) à partir de cet appariement, était confronté aux estimations nationales d’incidence issues des registres. Résultats.– L’indicateur construit était, selon les localisations, proche, élevé ou éloigné des estimations nationales d’incidence, ce qui plaiderait en faveur d’algorithmes différenciés par localisation. Discussion et conclusion.– Les prochains travaux confronteront les indica- teurs construits étendus à toutes les localisations cancéreuses, aux données d’incidence dans la zone registre afin d’évaluer l’intérêt du croisement des BDMA à refléter l’incidence dans les départements avec registre et son apport par rapport à une seule BDMA. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.080 D1-3 Volume du radiologiste et performance – programme québécois de dépistage du cancer du sein, Canada I. Théberge a , N. Vandal a , J.-M. Daigle a , S.-L. Chang a , E. Pelletier a , J. Brisson b a Institut national de santé publique du Québec, Québec, Canada b Unité de recherche en santé des populations, centre de recherche FRSQ du centre hospitalier universitaire de Québec, Québec, Canada Introduction.– Depuis 2009, l’Association des radiologistes du Québec (ARQ) exige un volume annuel minimal d’interprétation de 500 mammographies de diagnostic ou de dépistage. L’objectif de l’étude est de mesurer l’association entre le volume de mammographies interprétées par les radiologistes du PQDCS et leur performance (sensibilité et taux de faux-positif). Méthodes.– L’étude porte sur les 1 315 327 mammographies de dépistage inter- prétées par 340 radiologistes entre 2000 et 2006 dans le cadre du PQDCS. Le jumelage de bases de données médico-administratives (fichier de facturation des médecins, fichier d’hospitalisation du Québec et système d’information du PQDCS) a permis de déterminer le volume de mammographies interprétées par le radiologiste et d’identifier les 7915 cancers diagnostiqués. Des modèles de régression (Poisson robuste et splines cubiques) ont été utilisés, ajustés pour des caractéristiques des femmes, des radiologistes et des centres. Résultats.– Les radiologistes avec un faible volume annuel (< 500) obtiennent une sensibilité inférieure (rapport de proportion (RP) ajusté 0,80, intervalle de confiance (IC) à 95 % : 0,66–0,98) et des taux de faux-positif plus éle- vés (RP ajusté 1,91, IC à 95 % : 1,21–3,02) comparé aux autres radiologistes. Pour ces autres radiologistes, une augmentation du volume jusqu’à environ 3000 mammographies est associée à une diminution du taux de faux-positif, tout en conservant la même sensibilité. Discussion et conclusion.– Le volume minimal imposé par l’ARQ est justifié. Dans un contexte Nord Américain où les taux de faux-positif sont élevés, il serait possible de les diminuer en encourageant une augmentation du volume annuel du radiologiste à au moins 3000 mammographies. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.081 D1-4 Dépistage et diagnostic du cancer de la prostate chez les assurés du régime général en France P. Tuppin a , S. Samson a , P. Perrin b , A. Weill a , P. Ricordeau a , H. Allemand a a Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés, Paris, France b Service d’urologie, hôpital Lyon-Sud, Pierre-Bénite, France Introduction.– En 2010, la Haute Autorité de santé (HAS) a confirmé que le bénéfice sur la mortalité globale d’un dépistage systématique du cancer de la prostate par le dosage du PSA sérique total n’est pas démontré. La décision doit être accompagnée d’une information objective et hiérarchisée sur les bénéfices et effets indésirables éventuels. Un consensus international existe en défaveur du dépistage après 75 ans et peut être 70 ans. Méthodes.– Le dosage du PSA, la biopsie et le cancer de la prostate traité ont été étudié parmi 10,9 millions d’assurés âgés de 40 ans et plus hors cancer de la prostate déclaré (2008–2010) à l’aide des informations du Sniiram. Résultats.– En 2010, 30,7 % des assurés ont eu au moins un test de PSA (40–54 ans : 12,3 %, 55–74 ans : 47,7 %, > 74 ans : 47,6 %), avec une forte varia- bilité géographique. Pour ceux avec au moins un test sur trois ans, leurs proportions étaient respectivement de 26,2 %, 77,3 % et 75,6 %. À l’inverse, 13 % des 40 ans et plus ont eu plus de trois dosages du PSA sur trois ans (> 74 ans : 21 %). Ces dosages étaient prescrits pour 88 % par un généraliste et pour 3,2 % par un urologue. Après un dosage de PSA, 2,2 % des hommes avaient au moins une biopsie dans l’année (> 74 ans : 2 %), 1 % un cancer traité (> 74 ans : 1 %) et un cancer pour 47,4 % des biopsies (> 74 ans : 68 %). Discussion et conclusion.– Ces résultats révèlent l’existence d’un dépistage de masse non organisé du cancer de prostate en France, en particulier chez les hommes âgés de 75 ans et plus. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.082 D1-5 Comparaison de trois méthodes d’estimation de l’incidence nationale pour 22 cancers en France Z. Uhry a , A. Belot a,b , M. Colonna c,d , N. Bossard b , A. Rogel a , P. Grosclaude c,e , L. Remontet b a Institut de veille sanitaire (InVS), Saint-Maurice, France b Service de biostatistique, hospices civils de Lyon, Lyon, France c Réseau fran¸ cais des registres de cancer (Francim), France d Registre des cancers de l’Isère, Meylan, France e Registre des cancers du Tarn, Toulouse, France Introduction.– L’incidence nationale des cancers en France est estimée en utilisant la mortalité comme corrélat de l’incidence. Cette méthode repose sur l’hypothèse raisonnable que le rapport entre incidence et mortalité (I/M) observé dans les départements avec registres est le même qu’au niveau national. Depuis les années 2000, les données hospitalières (PMSI) et de l’assurance maladie (ALD) fournissent des indicateurs directement corrélés à l’incidence (I). L’objectif de cette étude est de vérifier pour 22cancers que les estimations nationales d’incidence sont proches quel que soit le corrélat utilisé.

Dépistage et diagnostic du cancer de la prostate chez les assurés du régime général en France

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ttp://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.079

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tilisation des bases de données médico-administrativesour la surveillance des cancers en France. Kudjawu a, F. de Maria a, A. Danzon a, L. Duchet b, J. Nicolau a,

. Grémy a

Institut de veille sanitaire (InVS), Saint-Maurice, FranceCaisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés, Paris,rance

ntroduction.– En France, l’incidence nationale et régionale des cancers est esti-ée à partir des registres qui couvrent 20 % de la population. Cette estimation qui

epose sur le rapport incidence/mortalité présente des limites à l’échelle infra-ationale. Des estimations régionales et départementales de l’incidence peuventtre obtenues à partir des bases de données médico-administratives (BDMA)couverture nationale. Le croisement des BDMA permettrait d’améliorer les

ndicateurs de surveillance infranationale de certains cancers. L’objectif este décrire la méthodologie de croisement des BDMA et de construction deouveaux indicateurs.éthodes.– Les données sont issues du programme de médicalisation des sys-

èmes d’information (PMSI) qui enregistre les séjours hospitaliers, et du systèmeational d’information inter-régimes de l’assurance maladie (Sniiram) qui enre-istre les consommations médicales des bénéficiaires atteints d’affection longueurée (ALD). Les individus étaient sélectionnés grâce à un algorithme basé sure diagnostic et la date de début d’ALD puis appariés grâce à un identifiant ano-yme commun. L’indicateur, construit pour huit localisations cancéreuses (col etorps de l’utérus, colon/rectum, sein, poumon, rein, thyroïde et système nerveuxentral) à partir de cet appariement, était confronté aux estimations nationales’incidence issues des registres.ésultats.– L’indicateur construit était, selon les localisations, proche, élevéu éloigné des estimations nationales d’incidence, ce qui plaiderait en faveur’algorithmes différenciés par localisation.iscussion et conclusion.– Les prochains travaux confronteront les indica-

eurs construits étendus à toutes les localisations cancéreuses, aux données’incidence dans la zone registre afin d’évaluer l’intérêt du croisement desDMA à refléter l’incidence dans les départements avec registre et son apportar rapport à une seule BDMA.

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olume du radiologiste et performance – programmeuébécois de dépistage du cancer du sein, Canada

. Théberge a, N. Vandal a, J.-M. Daigle a, S.-L. Chang a, E. Pelletier a,

. Brisson b

Institut national de santé publique du Québec, Québec, CanadaUnité de recherche en santé des populations, centre de recherche FRSQ duentre hospitalier universitaire de Québec, Québec, Canada

ntroduction.– Depuis 2009, l’Association des radiologistes du Québec (ARQ)xige un volume annuel minimal d’interprétation de 500 mammographies deiagnostic ou de dépistage. L’objectif de l’étude est de mesurer l’associationntre le volume de mammographies interprétées par les radiologistes du PQDCSt leur performance (sensibilité et taux de faux-positif).éthodes.– L’étude porte sur les 1 315 327 mammographies de dépistage inter-

rétées par 340 radiologistes entre 2000 et 2006 dans le cadre du PQDCS. Leumelage de bases de données médico-administratives (fichier de facturation

es médecins, fichier d’hospitalisation du Québec et système d’information duQDCS) a permis de déterminer le volume de mammographies interprétées par

e radiologiste et d’identifier les 7915 cancers diagnostiqués. Des modèles de

àlu

’Épidémiologie et de Santé Publique 60S (2012) S45–S96

égression (Poisson robuste et splines cubiques) ont été utilisés, ajustés pour desaractéristiques des femmes, des radiologistes et des centres.ésultats.– Les radiologistes avec un faible volume annuel (< 500) obtiennentne sensibilité inférieure (rapport de proportion (RP) ajusté 0,80, intervallee confiance (IC) à 95 % : 0,66–0,98) et des taux de faux-positif plus éle-és (RP ajusté 1,91, IC à 95 % : 1,21–3,02) comparé aux autres radiologistes.our ces autres radiologistes, une augmentation du volume jusqu’à environ000 mammographies est associée à une diminution du taux de faux-positif,out en conservant la même sensibilité.iscussion et conclusion.– Le volume minimal imposé par l’ARQ est justifié.ans un contexte Nord Américain où les taux de faux-positif sont élevés, il seraitossible de les diminuer en encourageant une augmentation du volume annuelu radiologiste à au moins 3000 mammographies.

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épistage et diagnostic du cancer de la prostate chez lesssurés du régime général en France. Tuppin a, S. Samson a, P. Perrin b, A. Weill a, P. Ricordeau a, H. Allemand a

Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés, Paris, FranceService d’urologie, hôpital Lyon-Sud, Pierre-Bénite, France

ntroduction.– En 2010, la Haute Autorité de santé (HAS) a confirmé que leénéfice sur la mortalité globale d’un dépistage systématique du cancer de larostate par le dosage du PSA sérique total n’est pas démontré. La décision doittre accompagnée d’une information objective et hiérarchisée sur les bénéficest effets indésirables éventuels. Un consensus international existe en défaveuru dépistage après 75 ans et peut être 70 ans.éthodes.– Le dosage du PSA, la biopsie et le cancer de la prostate traité ont

té étudié parmi 10,9 millions d’assurés âgés de 40 ans et plus hors cancer de larostate déclaré (2008–2010) à l’aide des informations du Sniiram.ésultats.– En 2010, 30,7 % des assurés ont eu au moins un test de PSA

40–54 ans : 12,3 %, 55–74 ans : 47,7 %, > 74 ans : 47,6 %), avec une forte varia-ilité géographique. Pour ceux avec au moins un test sur trois ans, leursroportions étaient respectivement de 26,2 %, 77,3 % et 75,6 %. À l’inverse,3 % des 40 ans et plus ont eu plus de trois dosages du PSA sur trois ans (> 74 ans :1 %). Ces dosages étaient prescrits pour 88 % par un généraliste et pour 3,2 %ar un urologue. Après un dosage de PSA, 2,2 % des hommes avaient au moinsne biopsie dans l’année (> 74 ans : 2 %), 1 % un cancer traité (> 74 ans : 1 %) etn cancer pour 47,4 % des biopsies (> 74 ans : 68 %).iscussion et conclusion.– Ces résultats révèlent l’existence d’un dépistage deasse non organisé du cancer de prostate en France, en particulier chez les

ommes âgés de 75 ans et plus.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.082

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omparaison de trois méthodes d’estimation de l’incidenceationale pour 22 cancers en France. Uhry a, A. Belot a,b, M. Colonna c,d, N. Bossard b, A. Rogel a,. Grosclaude c,e, L. Remontet b

Institut de veille sanitaire (InVS), Saint-Maurice, FranceService de biostatistique, hospices civils de Lyon, Lyon, FranceRéseau francais des registres de cancer (Francim), FranceRegistre des cancers de l’Isère, Meylan, FranceRegistre des cancers du Tarn, Toulouse, France

ntroduction.– L’incidence nationale des cancers en France est estimée entilisant la mortalité comme corrélat de l’incidence. Cette méthode reposeur l’hypothèse raisonnable que le rapport entre incidence et mortalité (I/M)bservé dans les départements avec registres est le même qu’au niveauational. Depuis les années 2000, les données hospitalières (PMSI) et de’assurance maladie (ALD) fournissent des indicateurs directement corrélés

l’incidence (I). L’objectif de cette étude est de vérifier pour 22 cancers quees estimations nationales d’incidence sont proches quel que soit le corrélattilisé.