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Mai 1997 Auteurs Jean-Luc SALAGNAC - CSTB François LEBLANC - BONNA Erik MIGNARD - SOTRAM Responsable rédaction Christophe PERROCHEAU Des dalles alvéolées dans le logement REX CORMONTREUIL

Des dalles alvéolées dans le logement · 2011. 3. 30. · Les dalles alvéolées en béton précontraint (DAP) sont des éléments de plancher de bâti-ments fabriqués en usine

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Mai 1997

AuteursJean-Luc SALAGNAC - CSTBFrançois LEBLANC - BONNAErik MIGNARD - SOTRAM

Responsable rédactionChristophe PERROCHEAU

Des dalles alvéoléesdans le logement

REX CORMONTREUIL

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Directeur de la publication : Olivier PIRONDirecteurs de rédaction : Guy GARCIN et Hervé TRANCART

Chargée de communication :Annie NOVELLIPhoto de couverture : Eric BERNATH

Plan Construction et Architecture - Chantiers 2000Ministère du LogementArche de la Défense

92055 PARIS LA DÉFENSE Cedex 04Tél : 01 40 81 24 33Fax : 01 40 81 24 46

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RÉSUMÉ DE L’EXPÉRIMENTATIONL’expérimentation porte sur la réalisation de planchers de logement en dalles alvéolaires précon-traintes de grande portée (DAP). Généralement utilisées pour des ouvrages tels que des parkingsou des bâtiments industriels ou tertiaires, elles sont peu utilisées en logement en France Il s’agit doncde valider le produit tant du point de vue technico-économique (évaluation des performancesacoustiques, maîtrise des interfaces techniques nouveaux, évaluation des facteurs économiques) quedu point de vue organisationnel.

OPÉRATION SUPPORTL’opération se situe à Cormontreuil (Marne). Le projet se compose de quatre bâtiments en R+2,représentant au total 80 logements. Le chantier s’est déroulé de mars 1995 à août 1996.

PARTENAIRES DE L’EXPÉRIMENTATION

Maître d’ouvrageEffort Rémois

ArchitecteHumbert Di Legge

Entreprise généraleSotram Construction

Fabricant des dalles alvéoléesSociété des Tuyaux BONNA

ContactsFrançois LEBLANC - BONNA33 place ronde - Espace 21 - VALMY92981 PARIS LA DEFENSE Cedex 81Tél. 01 46 53 24 00 - Fax 01 46 53 24 11

Erik MIGNARD - SOTRAM9, bld de la Motte - BP 10051204 EPERNAYTél : 03 26 53 39 00 - Fax : 03 26 55 01 58

ÉVALUATION DE L’EXPÉRIMENTATIONJean-Luc SALAGNAC - CSTB4, avenue du recteur Poincaré75782 PARIS Cedex 16Tél : 01 40 50 28 39 - Fax : 01 40.50 28 38

Fiche technique :REX CORMONTREUIL

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SYNTHÈSE DE L’ÉVALUATION EXTERNE p 5

PROBLÉMATIQUE DE L’EXPÉRIMENTATION p 7

DÉROULEMENT DE LA DÉMARCHE

Mise en œuvre des dalles alvéolées p 9

Organisation des travaux p 10

Mesures acoustiques p 13

ÉVALUATION DE LA DÉMARCHE ET PERSPECTIVES p 15

LE POINT DE VUE DE L’INDUSTRIEL ET DE L’ENTREPRISE p 18

La dalle alvéolée en France : un produit en forte croissance,sauf en logement p 18

Des dalles alvéolées de grandes portées p 18

L’acoustique p 19

Les plafonds et joints p 22

L’organisation du chantier p 24

La coordination avec les corps d’état secondaires p 25

ANNEXES : Extraits du journal « Chantiers 2000 » :

La grande portée dans le logement p 29

Interviews : Humbert DI LEGGE, architecte de l’opération p 31

Erik MIGNARD et

Thierry PASQUINELLI, Directeur de production et conducteur

de travaux chez SOTRAM p 33

Sommaire

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La structure des bâtiments de l’opération deCormontreuil est constituée de voiles verti-caux coulés en place et de planchers réalisés àl’aide de dalles alvéolées précontraintes(DAP). Ces dalles sont fabriquées en usine, oùelles sont débitées à longueur voulue sur unbanc de préfabrication. L’individualisation desdalles est obtenue par sciage du béton trans-versalement au banc. Lorsque que les arma-tures sont dégagées du béton avant le sciage,les dalles présentent des torons dépassantsaux extrémités. La quasi totalité des dallesmises en œuvre à Cormontreuil sont desDAP sans torons dépassants. La pose se faitalors directement sur les voiles, dont lesarases font l’objet d’une réalisation soignée.Les dalles reposent soit sur des voiles defaçades, soit sur des refends. Les DAP utiliséessur cette opération présentent une longueurallant jusqu’à 9,15 mètres. De ce fait, les bâti-ments sont constitués de vastes volumesoffrant un fort potentiel d’aménagement desespaces.Cette REX a permis de proposer et d’expéri-menter des solutions aux problèmes qui sontmis en avant pour justifier de la faible percéedes DAP sur le marché français du logement.Ainsi, les performances acoustiques des bâti-ments auront fait l’objet de plusieurs cam-pagnes de mesures qui attestent de perfor-mances satisfaisant aux exigences de la NRA.Ces informations, associées aux connaissancesdéjà acquises par des mesures en laboratoirepermettront aux acousticiens de progresserdans la mise au point de moyens de prévisiondes performances de planchers réalisés avecdes DAP dans d’autres configurations. Le trai-tement des joints en sous face des planchersconstituait une autre interrogation liée à l’utili-sation des DAP. La largeur des dalles étant de1,2 mètres, la présence de joints est en effetinévitable.

Sur cette opération, le maître d’ouvrage aexigé des plafonds d’apparence lisse, commeles plafonds traditionnels. La solution adoptée(rebouchage, double couche d’enduit avecentoilage sur la totalité de la surface avantpeinture) donne un résultat satisfaisant, maisdevrait faire l’objet d’un suivi pour évaluer sadurabilité. Enfin, l’opération a démontré lacapacité des DAP à être utilisées en respectde partis architecturaux marqués. Les bâti-ments présentent en effet une courbure assezforte, obtenue en utilisant des DAP sciées enbiais aux extrémités.Les vastes volumes disponibles au cours de laconstruction sont a priori utilisables commezone de stockage provisoire de produits etmatériaux (absence d’étais, accessibilité aiséeen cours de chantier, capacité de charge desplanchers). Ils offrent des avantages pourorganiser une logistique tous corps d’état quece chantier n’a pas complètement exploités.La priorité donnée par l’entreprise généraleaux corps d’état techniques, et les craintes devol et de détérioration de produits livrés àl’avance, n’ont pas permis de tirer parti despossibilités d’approvisionnement à l’avance-ment du gros œuvre pour des produits telsque les menuiseries extérieures et les dou-blages. Par ailleurs, la réflexion portant sur lespossibilités de reconfiguration des espacesdevra également être poursuivie. L’opérationde Cormontreuil montre en effet que si lastructure offre un réel potentiel, la concep-tion des réseaux doit être améliorée pourpermettre la réalisation au moindre coût detravaux de reconfiguration. Une généralisationdu système d’appuis de façade à façade, avecdes dalles plus longues (de l’ordre de 12 mètres), permettrait d’offrir plus systémati-quement de tels espaces potentiellementreconfigurables.

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REX Cormontreuil

Synthèse de l’évaluation externe

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Les dalles alvéolées en béton précontraint(DAP) sont des éléments de plancher de bâti-ments fabriqués en usine dans des conditionsindustrielles. Les planchers pour les bureaux,les parkings, les locaux pour des activités ter-tiaires constituent le débouché principal deces produits en France.Ainsi, malgré quelquesréalisations récentes (opération de Tremblayen France) ou plus anciennes (Echirolles), lemarché du logement échappe actuellementaux dalles alvéolées précontraintes. L’objectifde l’opération expérimentale de Cormon-treuil est donc de s’inscrire comme un réfé-rentiel destiné à répondre aux questions desconcepteurs et des maîtres d’ouvrages quantà l’utilisation de ces produits dans le logement.Ces questions concernent quatre aspectsprincipaux. Ainsi, si les performances acous-tiques des DAP en laboratoire sont connuesdans diverses configurations (produit seulavec ou sans chape de compression, élémentavec plafond rapporté), en particulier au tra-vers de résultats d’essais effectués par leCSTB, la question des performances sur chan-tier fait l’objet d’interrogations auxquelles uneréalisation expérimentale, accompagnée d’es-sais acoustiques, devrait pouvoir apporter desréponses. Le second point est relatif à l’aspectesthétique des sous-faces de planchers. Lalargeur des dalles alvéolées étant en effetmétrique, la présence de joints entre dallesdans une pièce d’un logement est inéluctable.Le traitement de ces joints peut se déclinersuivant plusieurs solutions :● laisser les joints apparents : les maîtres d’ou-vrage ne retiennent pas cette solution en rai-son de la tradition culturelle française qui estcelle des plafonds lisses. Cette réaction est,semble-t-il, appuyée par des réactions d’occu-pants de logements dont les plafonds, réalisésavec des prédalles, présentent des joints jugésinesthétiques, même après traitement. Dans lecas des dalles alvéolées, les joints seraient pluslarges qu’avec des prédalles. Le nombre dejoints par pièce serait par ailleurs plus impor-tant du fait de la largeur des composants (1,2mètres).● réaliser un plafond rapporté constitue unesolution peu courante en logement (sauf par-fois dans quelques zones limitées des appar-tements).● reboucher les joints permet de conférer unaspect lisse au plafond. Le choix des produitset des conditions de mise en œuvre garantis-sant un résultat durable sont à définir. Les pré-cautions relatives à ces travaux sont essentiel-lement d’ordre esthétique : éviter les

« fantômes » des joints et les fissures au droitdes joints.Le troisième aspect concerne la conceptionarchitecturale. A épaisseur égale, les dallesalvéolées permettent en effet d’obtenir desplanchers de plus grande portée qu’avec lesautres techniques (coulé en place, prédalles).Cet avantage induit des plateaux présentantdes zones « libres », (sans obstacles constituéspar des éléments verticaux de structure) plusimportantes qu’avec les techniques tradition-nelles. Ainsi, l’architecte dispose d’une plusgrande souplesse dans la conception despièces. Par ailleurs, le potentiel de reconfigura-tion des logements est plus élevé qu’avec unetechnique traditionnelle dont les refends por-teurs sont moins espacés. Le projet expéri-mental a été conçu pour révéler ce potentielsuivant deux axes : des dalles de portée de9,15 mètres ; une organisation de la structurepour supporter ces dalles soit entre refends,soit de façade à façade.A cet effet, l’architecteet l’industriel ont été associés dès l’amont duprojet. Un autre enjeu est de démontrer quel’utilisation de dalles alvéolées produitesindustriellement permet de respecter les pré-conisations architecturales. A cet égard, lacourbure des bâtiments de cette opérationreprésente une opportunité pour démontrerla capacité des dalles alvéolées à répondre àdes exigences architecturales marquées.

Le quatrième point est d’ordre technique.Toutes les dalles alvéolées sont sciées auxextrémités sur un banc de préfabrication afinde produire des composants de longueurvoulue. Si les armatures sont dégagées dubéton avant sciage, les dalles sont dites « àtorons dépassants ». Lorsque les armatures nesont pas dégagées, les dalles sont dites« sciées », aucun acier ne dépassant du plande sciage. Cette REX a essentiellement utilisédes dalles sciées, les appuis des dalles ayant

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REX Cormontreuil

Problématique de l’expérimentation

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été dimensionnés à cet effet dès le stade de laconception. La réalisation de bâtimentscourbes a exigé des dalles aux abouts sciés enbiais. La grande portée des dalles se traduitpar des composants dont la masse indivi-duelle est plus élevée qu’en techniques tradi-tionnelles. Une grue à forte capacité de levageest ainsi nécessaire. D’un coût plus élevéqu’une grue courante, cet équipement doitnormalement être utilisé pendant une duréecourte.Plus largement, toutes les questions évoquéesci-dessus font référence à des préoccupationsd’actualité dans la profession. Elles concernenttout d’abord la logistique de chantier. Lesstructures réalisées avec des dalles alvéoléesoffrent en effet des possibilités d’accès auxétages et de stockage plus étendues qu’avecdes techniques traditionnelles.

De même, l’articulation des tâches de grosœuvre et de second œuvre offre un champde questionnement. En découplant demanière plus marquée qu’en traditionnel lesinterventions de certains corps d’états secon-daires, l’utilisation de dalles alvéolées procureun potentiel d’organisation intéressant àobserver. Le dernier point est relatif à l’argu-ment des « plateaux libres » avancé à l’inten-tion des maîtres d’ouvrage quant au potentielde reconfiguration des bâtiments. Le déroule-ment de la démarche expérimentale est l’oc-casion d’évaluer la réalité de ce potentiel etde ses conditions de révélation.

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L’opération est constituée de quatre bâti-ments répartis en deux groupes disposés depart et d’autre d’une voie à créer. Le chantierest situé dans une zone faiblement urbanisée.L’accès au chantier est aisé et les zones destockage peu contraintes. L’ordre de servicetravaux a été donné le 1er mars 1995. Il n’y apas eu d’OS préparation de chantier. Les bâti-ments ont été livrés en septembre 1996.

MISE EN ŒUVRE DESDALLES ALVÉOLÉESCette opération constitue le cœur des obser-vations entreprises sur ce chantier. Les princi-pales actions liées à cette mise en œuvre sesont déroulé comme suit.

Le plan de poseLe procès de fabrication en usine permet unsuivi (traçage) des informations de fabrication(l’usine du POINCY, fabriquant les dallesalvéolées pour le chantier est certifiée ISO9002 par l’AFAQ depuis le mois de mai1995). Un code, permettant de connecter lesparamètres de fabrication (date, position desfils de précontraintes, caractéristique dubéton, température, etc...) au produit consi-déré, est affecté à chaque dalle. Ce code estégalement lié au chantier et à la position del’élément considéré dans l’ouvrage. Il est eneffet reporté sur les plans de calepinage duchantier. Ainsi, la quantité exacte de dallesnécessaires est approvisionnée sur le site encorrespondance avec le planning de réalisa-tion des planchers. Le plan de calepinage sertde référence et de support de dialogue àl’usine et au chantier.

La réalisation de l’arase des voilesCette tâche est essentielle au bon déroule-ment de la pose et à une bonne qualité desappuis des dalles sur les éléments verticaux.Dans un premier temps, l’entreprise de grosœuvre a utilisé une règle creuse de 3 mètresde longueur, de section carrée (environ 8 x 8centimètres), dotée de poignée. Cette règleétait insérée en tête de banche en fin de cou-lage, un niveau laser réglant son horizontalité.Elle servait ainsi de coffrage pour l’arase devoile puis était retirée après la prise du béton.L’entreprise a ensuite mis en place une autreprocédure. Après avoir évalué le niveau dubéton dans la banche, par référence à la cotegénérale du plancher, celui-ci était ajusté en fin

de vibrage par ajout ou retrait de petitesquantités de béton. Une fois le niveau atteint,une règle de maçon permettait de lisser lasurface du béton. Les deux méthodes ontdonné des arases de bonne qualité (horizon-tales, lisses et à la hauteur voulue).

La manutention et la poseLa grue transférait directement les dallesalvéolées1, depuis la remorque du camion jus-qu’à la partie d’ouvrage à réaliser. Un palon-nier spécial, constitué d’une poutre suppor-tant deux pinces autoserrantes, permettait desaisir les dalles. Deux chaînes de sécurité, pas-sant sous la dalle et attachées aux pinces,étaient mises en place dès que la dalle étaitsoulevée de quelques centimètres. Leur fonc-tion était de retenir la dalle en cas dedéfaillance d’une des pinces. A l’extrémité dechaque chaîne était attachée une corde desti-née à accompagner le mouvement de chutede la chaîne lors de son décrochage, aumoment où la dalle était prête à être poséesur ses appuis. Les compagnons effectuaientles opérations de guidage manuel et de miseen place des dalles, protégés des chutes parun garde-corps intégré aux dalles lors desmanutentions. Ce garde corps était constituéde trois supports verticaux fixés à la dalle sup-portant une barre horizontale. Cet équipe-ment, installé alors que la dalle était encoresur le plateau du camion de livraison, n’étaitretiré d’une dalle posée que lors de la mise enplace de la dalle suivante. Le garde corps équi-pant cette nouvelle dalle assurait la sécuritédes compagnons pour la pose de la dalle sui-vante. Le réglage de la position définitive étaiteffectué par les compagnons, sur la base d’uneévaluation visuelle des largeurs d’appui. Ledéchargement d’une remorque contenantsept dalles (soit environ 80 m2) s’effectuaitentre 45 et 60 minutes, sauf pour les dalles àtorons dépassants dont le temps de pose

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1. dalles de 26.5 centimètresd’épaisseur pour le plancher

entre sous-sol et rez-de-chaussée et de 20 centimètres

en étage. Il en aura été livrérespectivement 2970 m2 et

7670 m2.

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Déroulement de la démarche

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se trouvait augmenté en cas d’éventuelles difficultés à marier les torons et les fers enattente dans les voiles. Des files d’étais, dispo-sées en rive des supports verticaux, servaientalors d’appui temporaire, le temps de scellerles torons par les chaînages en béton armé.

Les dalles biaises La procédure de déchargement était celledécrite ci-dessus. La difficulté, pour réaliserune coupe très précise suivant un angledonné, a occasionné quelques problèmesd’appuis localisés : largeur d’appui nonconstante; contact entre les extrémités dedeux dalles posées sur un appui commun. Cesproblèmes ont été constatés en particulier aumoment de la réalisation du premier niveaudes bâtiments. Ils résultaient notammentd’écarts dimensionnels entre le plan d’exécu-tion et les voiles et refends réalisés. La solu-tion a consisté à établir un relevé des cotes dupremier niveau des bâtiments, puis de lestransmettre à l’usine de préfabrication quiajustait les cotes des produits destinés auxniveaux supérieurs.

Le réglage et le clavetageLe réglage des dalles a fait l’objet d’une atten-tion particulière afin d’éviter des désaffleure-ments entre dalles trop importants et difficilesà rattraper par un traitement des joints.L’industriel avait anticipé ce problème en insé-rant, lors de la fabrication, des armatures sup-plémentaires dans la partie supérieure de ladalle afin de réduire la contre flèche. Les dallesutilisées à Cormontreuil étant pour l’essentielde longueurs très voisines, les différences decontre flèches n’étaient pas de nature à créerde manière généralisée des problèmes impor-tants. Cependant, l’observation montre desdécalages locaux qui ont été compensés parla mise en place d’une palette de blocs enbétons dont le poids générait le fléchissementatténuant le désaffleurement entre dalles. Unefois ce réglage effectué, les dalles étaient clave-tées en remplissant le joint inter-dalles avec unmicro-béton.

Les rives de planchersLe coulage de rives de planchers s’est avérénécessaire dans deux cas :● le non parallélisme des voiles (voulu par l’ar-chitecte) a conduit à réaliser quelques zonesde planchers (en forme de triangle allongé)par coulage sur place;● compte tenu des tolérances de fabricationdes dalles, leur pose bord à bord, pour couvrir

un espace délimité par deux murs parallèlesdistants d’un multiple de la largeur des com-posants, pouvait faire apparaître un « vide »entre la dernière dalle posées et l’un des deuxmurs, entraînant la réalisation d’un ouvragecomplémentaire par coulage.Ce dernier cas illustre les problèmes de tolé-rances dimensionnelles liés à l’utilisation deproduits industriels conjointement avec deséléments de structure coulés en place.

Le traitement des joints Le traitement des joints constituait une desinterrogations de cette REX. Le maître d’ou-vrage a été très directif sur ce point. Il a exigéun entoilage général des sous-faces des dallesconstitué d’un non-tissé de fibres de verremarouflé collé sur une première couche d’en-duit, puis recouvert d’une couche d’enduit definition. Les travaux ont été confiés à l’entre-prise de peinture, avant la pose des cloisons.Le résultat est satisfaisant à l’œil. Cependant,un suivi serai utile pour évaluer le durabilitéde cette solution.

ORGANISATION DES TRAVAUXLes dalles alvéolées offrent cer taines poten-tialités en terme d’organisation du chantierlors de la phase de réalisation du gros œuvre.Les cellules de grandes dimensions (9 mètres), entre murs de refends (et locale-ment de façade à façade), offrent une impor-tante capacité de stockage. De plus, l’accèsaux cellules est possible depuis les deux côtésdes bâtiments.Ainsi, il peut être tentant d’utili-ser ces ressources pour stocker, au momentvoulu, les produits (doublages, cloisons, équi-pements, etc..) qui seront ensuite mis enœuvre dans ces mêmes cellules dès leur fer-meture. L’entreprise n’a pas retenu cetteoption car les quantités de doublages et decloisons nécessaires par cellules ne corres-pondaient pas à des multiples des quantitésdes palettes standard. L’excédent (ou lemanque) de produits dans une cellule auraitimpliqué des manutentions mal aisées entrecellules. Par ailleurs, l’approvisionnement àl’avance de ces produits aurait contraint lescorps d’état à des avances de trésorerie diffici-lement supportables. Enfin, les risques dedétérioration ou de vols dans des cellules non complètement fermées auraient étémoins maîtrisables que dans le cas d’une livrai-son dans un local fermé. Toutefois, pour la

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réalisation des bâtiments 2 et 4, l’espace deces cellules aura été utilisé pour distribuer etstocker les palettes de blocs en béton néces-saires à la réalisation des façades.Ainsi, la phase gros œuvre s’est organiséecomme un chantier traditionnel en bétonbanché : décoffrage le matin ; pose des dalles;préparation des coffrages de voiles en fin dematinée pour coulage dès le début d’après-midi afin de pouvoir effectuer les réglagesd’arase en fin de journée. Le cycle de grosœuvre a été de cinq jours par niveau (sixchargements de dalles), à raison de deuxvoiles par jour.

Les phases du chantier ont été les suivantes :● gros œuvre ;● maçonneries (façades) ;● pose de doublages et des châssis ;● cloisons séparatrices logements parties com-munes ;● zonage chape résiliante ;● incorporation/vérification réseaux ;● dalle collaborante ;● menuiseries intérieures/extérieures ;● finition réseaux (cuisines, salles de bains) ;● finition des sols et plafonds ;● appareillages techniques.

La réalisation des cloisons séparatrices loge-ment/partie commune et de la dalle rappor-tée (ménageant des zones pour les salles car-relées) a fortement rythmé le déroulementdes interventions. L’entreprise générale a pri-vilégié l’intervention des lots techniques. Cechoix a été renforcé par la dévolution des lots« chauffage,VMC, plomberie » à une mêmeentreprise. Ceci a limité à deux intervenants laréalisation des réseaux incorporés dans leschapes. Ce mode d’organisation a permis delisser l’intervention du plombier. En revanche,l’intervention de l’électricien s’est trouvéedécoupée en plusieurs phases découplées(incorporations dans les voiles, incorporations

dans la chape, incorporations dans les cloisonsinternes). De ces choix initiaux découle l’orga-nisation des autres interventions.

Les réseaux horizontaux (ECS (PER), chauf-fage (PER), gaz (Cu), électricité) ont été misen place directement sur les dalles alvéolées.Les compagnons ont pu opérer dans desvastes zones délimitées par l’enveloppe exté-rieure, avant que les cloisons intérieuressoient posées. Les différentes gaines ont étéfixées par des pattes spitées dans les dalles2.Ce mode de distribution amène en particulierà supprimer des points lumineux au plafond,remplacés par une prise commandée enpièce principale et par des appliques dans lescuisines, salles de bains,WC et entrées.Cette organisation a révélé le problème de ladéfinition de la chaîne métrologique entre lesdifférents intervenants. En effet, en l’absencede cloisons, les réseaux (et en particulier lesextrémités de leurs branches) ont dû êtrepositionnés dans les cellules, suivant uneméthodologie qui n’était pas précisée sur lesplans (cotes fonctionnelles, ordre des cotes,plan de référence, etc). Cette méthodologie,qui a été de fait définie par les compagnons etl’encadrement des entreprises, s’est affinée aufur et à mesure du chantier suivant un proces-sus d’essais-erreurs coûteux en temps.Pour les réseaux verticaux (VMC, distribu-tions sur les paliers), un recours systématiqueau carottage, réalisé par une entreprise spé-cialisée3, a été décidé. Le positionnement descarottages s’est effectué sous le contrôlerégulier du chef de chantier et du conducteurde travaux de l’entreprise générale. Il était eneffet impératif de connaître précisément lespositions des armatures de précontraintespour que ces perçages se fassent correcte-ment. Le repérage visuel des trous d’évacua-tion de l’eau contenue dans les alvéoles a faci-lité le positionnement du carottage. Ces trous,réalisés en usine, donnent en effet une idéeprécise de l’emplacement des alvéoles et, par-tant, des armatures de précontrainte. Lors deperçages de gros diamètre (c’est à dire supé-rieurs à l’espace inter-alvéoles et jusqu’à 300millimètres), une localisation préalable, avant lafabrication des dalles alvéolées, était néces-saire afin que l’industriel puisse dimensionneret répartir les armatures de précontrainte.

Une fois la dalle rapportée en béton arméréalisée (par une entreprise spécialisée), lesréseaux horizontaux se sont retrouvé enro-bés, avec pour objectif un enrobage de

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2. On pourrait imaginer quecette lisibilité des réseaux soit

mise à profit pour faire un planutilisable lors des opérations de

maintenance ultérieures.

3. Le coût de l’ensemble despercements pour les 80

logements est estimé à 150 kF HT.

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20 millimètres minimum. L’épaisseur nominalede 100 millimètres aux extrémités des dallesétant destinée à assurer une épaisseur de 80 millimètres en leur milieu, compte tenu dela contre flèche des dalles. De manière à évi-ter le percement accidentel d’une canalisationdes réseaux (eau, gaz, électricité), les semellesbasses des cloisons ont été fixées sur leschapes avec des pointes s’enfonçant d’environ8 millimètres dans le béton. Une fixation com-plémentaire a été obtenue par collage. Lamise en place des cloisons sur la dalle rappor-tée en béton armé a fait apparaître les éven-tuels défauts de positionnement des sor tiesde réseau en attente. Ceci donne un autreéclairage sur le problème de la chaîne métro-logique : partir d’un mur pour positionner leréseau, et du mur opposé pour positionner lacloison peut expliquer les décalages observés.Ceux-ci se traduisent par des travaux supplé-mentaires.

Les mesures acoustiques réalisées par leCSTB sur le bâtiment 1 ont montré que lasolution adoptée pour désolidariser acousti-quement les zones carrelées était perfectible.Aussi, pour les bâtiments 2 et 4, une autresolution a-t-elle été mise en œuvre. Leschéma ci-dessous décrit le principe de lasolution initiale ainsi que la nouvelle solution.

La mise en œuvre de cette nouvelle solution anécessité les opérations suivantes :● traçage sur la face supérieure des dalles

alvéolées par l’entreprise SOTRAM de la péri-phérie des zones carrelées et des positionsdes futures cloisons (traçage au « bleu » etsurlignage par feutre indélébile en quelquespoints) ;● passage de l’électricien pour installation deses réseaux ainsi que les boîtiers de sortie audroit des futures cloisons ;● passage du chauffagiste pour installation desréseaux gaz, ecs et chauffage ;● coffrage en périphérie des zones carreléespar SOTRAM de manière à ménager ledécaissé pour le tapis absorbant, le carrelageet son mortier de pose ;● positionnement par SOTRAM des semellesbasses des futures cloisons (alvéolées) à l’inté-rieur des zones carrelées. Ces semelles sontrendues solidaires de la future chape parinclusion de pointes mises en place avant cou-lage. Cette situation correspond en particulierau cas des WC attenants aux salles de bains ;● coulage de la chape par une entreprise spé-cialisée, de manière à ménager le décaissé deszones carrelées à et à enrober les réseaux ;● pose de l’isolant acoustique, des étanchéitéspériphériques éventuelles, du mortier et ducarrelage.

Cette succession d’opération, et notammentle traçage des zones carrelées, met en évi-dence des problèmes de cotation des plans.Les plans architecte ont été utilisés (il n’y avaitpas de plan de synthèse). Le conducteur detravaux a reporté sur les plans les côtes d’im-

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REX Cormontreuil

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plantation des cloisons de manière à ce que leplaquiste puisse utiliser une information à jourlors de son intervention.

MESURES ACOUSTIQUESPlusieurs campagnes de mesures acoustiquesont été réalisées. Elles répondent à des moti-vations différentes et ont fait intervenir plu-sieurs spécialistes. Le tableau suivant présenteces éléments4 .Cet ensemble de mesures a permis d’obtenirdes résultats sur le comportement en œuvredes dalles alvéolées précontraintes. On

notera en particulier que, dans la configura-tion de chantier, les performances de la NRAsont atteintes, voire dépassées pour les isolements normalisés aux bruits aériens et lesniveaux de bruit de chocs (zones carrelées ounon). Les exigences associées au label QUALI-TEL ont également été satisfaites. Bien qu’il nes’agisse pas d’une remarque spécifique auxdalles alvéolées, ces mesures auront parailleurs rappelé l’importance de la mise enœuvre sur les performances acoustiques (casdes chapes flottantes dans les parties humidesdont les performances aux bruits de chocsont été considérablement améliorées aprèsdésolidarisation des seuils de portes).

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4. En complément de cesmesures, on peut également

signaler une action de laDDE 51 dans le cadre des

sondages relatifs aux dossiers PLA.

REX Cormontreuil

Mesureseffectuées

par le

CERIB

CSTB

CERIB

CERIB

CSTB

CERIB

CERIB

CEP STRASBOURG

Date

15/12/9511/01/96

19 au23/02/96

6 et 7 /03/96

24 au 29/04/96

28 au 31/05/96

5/06/96

Mesureseffectuées sur

Bâtiment 1 :dalle alvéoléeavec dalle rapportée,sans revêtement de solni cloisons

Bâtiments 2 et 3 :dans plusieurs configurations de jonc-tions entre dalles,façades et refends

Bâtiments 1 et 3 :essais commandés parl’entreprise SOTRAM

Bâtiments 1 et 3 :essais commandés parl’entreprise SOTRAM

Bâtiments 2 et 4 :dans plusieurs configurations de jonc-tions entre dalles,façades et refends

Bâtiment 3

Résultatsportant sur

● Isolements normalisésau bruit aérien● Niveau de bruit dechocs Ln AT sans revêtement de sol

● Indice d’affaiblissementde jonctions (facteurs Kij)● Niveau de bruit de chocLn AT● Simulation de Dn AT et Ln AT

● Performance des chapesflottantes en locaux terminés

● Niveau de bruit dechocs sur dalles de 20 et26.5 cm d’épaisseur avecchape flottante

● Indice d’affaiblissementde jonctions (facteurs Kij)● Niveau de bruit de chocLn AT● Simulation de Dn AT etLn AT

Complément desmesures du 20/02/96

Comparaison des valeursmesurées et des valeurscalculées

Mesures effectuées dans le cadre du label QUALITEL

Référence

DT E 006/1996 du 20/02/96

Service acoustique295.175 d’avril 1996

PA/MDV 2855du 15/03/96

96 DPO 228du 29/05/96

Service acoustique295.175 bisde juillet 1996

Document de travaildu 24/07/96

Rapport du 24/07/96

Non communiquées

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L’opération aura permis d’apporter des solu-tions concrètes et de permettre leur évalua-tion.En matière d’acoustique, les mesures effec-tuées dans plusieurs configurations de liaisondes dalles avec les autres éléments de la struc-ture auront permis de compléter la connais-sance sur les performances des planchers réa-lisés avec des dalles alvéolées précontraintes.Dans les conditions de ce projet, ces mesuressituent les performances de l’ouvrage à unniveau satisfaisant aux exigences acoustiquesréglementaires. Les mesures réalisées encours de chantier auront également permisd’améliorer la conception acoustique desplanchers. Cet ensemble d’informations estmaintenant à la disposition des acousticiensqui pourront progresser dans la mise au pointde règles, valables dans des conditions à préci-ser, dans le but de prévoir les performancesde certaines configurations de planchers réali-sés avec des dalles alvéolées précontraintes.

En matière de traitement des joints, l’entoi-lage donne un résultat visuellement satisfai-sant. Un suivi dans le temps serait utile pourévaluer sa durabilité. La comparaison d’autressolutions possibles n’est pas réalisable suite àcette expérimentation. Ces variantes n’ontpas été chiffrées, du fait de la déterminationdu maître d’ouvrage à disposer d’un plafondlisse « traditionne ».

L’architecture des bâtiments illustre la capa-cité du produit à être utilisé dans un projetsans induire de contraintes réduisant l’aspectarchitectural. Pour atteindre ce résultat, leconcepteur a travaillé très en amont du projetavec l’industriel de manière à pouvoir s’appro-prier les performances des dalles alvéoléesprécontraintes. L’argument relatif à la reconfi-guration possible des cellules au cours de lavie du bâtiment n’est pas valide sur cette REX.Envisager une reconfiguration conduirait eneffet à des travaux lourds de destruction desréseaux noyés dans la dalle rapportée, mêmesi la destruction de cette couche de béton esttechniquement faisable. Le potentiel dereconfiguration à moindre coût serait sansdoute plus important dans le cas de plafondsrapportés. Encore faut-il s’assurer que lareconfiguration des logements correspondbien à une véritable motivation de la maîtrised’ouvrage. Dans la perspective d’une reconfi-guration future des cellules, le positionnementdes chutes verticales serait à optimiser. Lepositionnement présent des gaines, fréquem-

ment au milieu des cellules, amène en effetdes contraintes.En matière technique, l’utilisation majoritairede dalles sciées (environ 95 % du total desdalles), par rapport aux dalles à torons dépas-sants, constitue un référentiel dans le domainedu logement. La comparaison de pose entreles deux types de dalles plaide en la faveur desdalles sciées, en raison de la facilité de leurpositionnement et de l’absence d’étaiement.Ce chantier aura également permis de validerl’utilisation de dalles coupées en biais, qui per-mettent d’obtenir des bâtiments de formecourbe.La mise en avant de ces deux avantages estbien entendu à considérer dans une visionglobale d’un projet donné (incluant l’écono-mie, la sûreté, la sécurité de mise en œuvre,etc.). A noter également l’intérêt du produitqui intègre des dispositifs de sécurité aumoment de la pose.Ce suivi évaluation aura à plusieurs occasionssouligné l’importance du problème de lachaîne métrologique. Ce problème revêt dif-férentes formes :● cotation des plans : nature et pertinence desinformations (ni trop, ni trop peu de cotes) enfonction des phases du processus deconstruction,● procédures de report de cotes sur chantier :pour respecter certaines cotes essentielles aubon fonctionnement de l’ouvrage (cotes fonc-tionnelles), les informations pertinentesdevraient pouvoir ressortir des documentsutilisés sur chantier,● tolérances dimensionnelles : un travail impor-tant de sensibilisation et de définition derègles professionnelles pratiques reste à faire.Ces problèmes sont évoqués de longue date.Dans le cas de réalisation d’ouvrages enbéton coulé en place, ils trouvent des solu-tions « de terrain » du fait de la souplesseprésentée par cette technique. Ils deviennentprépondérants dès lors que des composants

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REX Cormontreuil

Evaluation de la démarche et perspectives

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industriels sont mis en œuvre, soit en assem-blage avec des ouvrages réalisés en tech-niques foraines, soit en liaison avec d’autrescomposants industriels.La forte compacité du béton des dalles alvéo-lées le rend sinon imperméable, du moinsbeaucoup moins poreux qu’un béton ordi-naire. Il peut en résulter des effets dont lescauses ne sont pas toujours simples à détec-ter. Ainsi en est-il des défauts d’étanchéité quipeuvent conduire à remplir partiellement desalvéoles d’eau jusqu’à ce qu’une fuite enrévèle la présence. Deux cas auront été iden-tifiés sur le chantier.1. entrée d’eau en façade : une fuite au niveaud’une menuiserie aura conduit une alvéole àse remplir et à se vider à l’extrémité opposée(par un des trous réalisés en usine dans lesalvéoles des dalles pour permettre l’évacua-tion de l’eau qui peut s’y accumuler),2. fuite d’eau à un raccord de canalisation : l’eaua percolé à travers la dalle rapportée pourremplir progressivement des alvéoles jusqu’àl’apparition d’une fuite dans des conditionssimilaires au cas précédent.Ces phénomènes doivent attirer l’attentionsur les précautions de mise en œuvre descomposants d’enveloppe et des équipements.Dans le cas de la généralisation envisagéed’appuis des dalles alvéolées de façade àfaçade, une attention particulière devra enoutre être portée à la prévention d’infiltrationd’eau pour quelque cause que ce soit (défautd’étanchéité des menuiseries, fissures au droitdes appuis, etc.).

En matière d’organisation des travaux, lesarguments évoqués, quant à l’absence d’uneorganisation « logistique » tous corps d’état,sont fondés (risques de dégradation et de voldes produits, avances de trésorerie).Néanmoins, des réponses opérationnellespeuvent être apportées à ces objections.Dans le cas présent, il aurait été envisageable,sans perturber l’organisation, de livrer lesmenuiseries extérieures regroupées sur dessupports (palettes, râteliers) dont la manuten-tion aurait été assurée par la grue du grosœuvre. Les vastes plateaux, l’absence d’étais etla capacité de chargement des planchers unefois clavetés sont des éléments très favorablesà une telle organisation des livraisons.Le même type d’organisation pourrait êtreenvisagé pour les doublages, suivant un prin-cipe identique à celui décrit pour les menuise-ries extérieures. Compte tenu de la réalisationde la dalle rapportée, la livraison des cloisons

aurait été plus problématique, les accès aubâtiment étant plus difficiles et la grue n’étantplus disponible. Une optimisation de cesapprovisionnements permet d’envisager desconditionnements spécifiques, tant des menui-series que des cloisons/doublages. Les expé-riences d’autres chantiers montrent que desdispositions simples amènent à des résultatsappréciés par les compagnons en termed’amélioration des conditions de travail, etnotamment de suppression de tâches demanutentions difficiles et parfois acrobatiques.La mise en œuvre de telles dispositions néces-site une anticipation, en amont du chantier. Eneffet, la définition des moyens (levage/manu-tention, colis, etc.) et la planification desapprovisionnements et des tâches impliquentun délai de préparation plus long que lors dela mise en place d’organisations courantes(manutentions à dos d’homme trop fréquem-ment).Sous réserve du respect du budget de l’opé-ration, la reconduction d’autres chantiers delogements en dalles alvéolées précontraintesne pose pas de problèmes majeurs, tant sur leplan de la conception de l’ouvrage que celuide sa réalisation.Une telle perspective implique que le concep-teur prenne en compte les spécificités du pro-duit dès les premières esquisses. Cette condi-tion n’est pas spécifique aux dalles alvéoléesprécontraintes, mais ressort plus générale-ment de l’organisation à mettre en place pourtirer parti des caractéristiques des produitsindustriels dans le bâtiment.Les dalles alvéolées précontraintes recèlentun potentiel de création d’espaces aisémentmodulables. Faire porter plus systématique-ment les dalles de façade à façade permettraitd’accroître ce potentiel. Les zones crééesseraient aisément partageables en cellules pardes cloisons séparatives.Cette expérimentation aura aussi apportédes informations sur les performances acous-tiques des dalles alvéolées en conditions dechantier. Les mesures attestent notamment deperformances satisfaisant aux exigences de la NRA.Ce chantier n’aura pas épuisé le potentield’organisation offert par cette technique deconstruction. Il y aurait lieu de réfléchir à uneorganisation « logistique » tous corps d’étatpermettant d’optimiser l’intervention descorps d’états secondaires.Le débat relatif au traitement des joints entredalles n’est pas clos. La solution utilisée àCormontreuil devra faire l’objet d’une sur-

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REX Cormontreuil

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veillance pour en évaluer la durabilité. La miseau point de solutions concurrentes, moinsonéreuses, devra par ailleurs être poursuivie.Plus que par la résolution de problèmes tech-niques, l’avenir de la dalle alvéolée précon-trainte dans le logement passe d’abord pardes actions de sensibilisation auprès desmaîtres d’ouvrage. Les arguments avancés(reconfiguration, espaces libres, etc;..), qui sontintimement liés aux performances des com-posants de planchers, ne seront pas suffisants

s’ils ne sont accompagnés d’éléments convain-cant de l’intérêt économique de cette solu-tion5. Ce travail - nécessaire - peut probable-ment être complété par des argumentsrelatifs aux possibilités d’intégrer la sécuritéaux composants. Ceci n’est pas neutre vis à visde la responsabilité du maître d’ouvrage dansle cadre de la mission de coordination sécurité.

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5. Le coût de fournitures desdalles alvéolées précontraintesest de l’ordre de 6 à 7 % du

montant du marché detravaux.

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LA DALLE ALVÉOLÉEEN FRANCE :UN PRODUIT ENFORTE CROISSANCE,SAUF EN LOGEMENTFin des années 80, début des années 90, l’utili-sation de dalles alvéolées précontraintes dansla réalisation de planchers de bâtiment abeaucoup progressé en France. Des taux decroissance de 30 à 40 % par an sur quatre oucinq ans ont permis d’atteindre environ2.000.000 m2 en 1992. Cette progressionaccomplie pour l’essentiel dans des domainestraditionnels pour l’utilisation des dalles alvéo-lées précontraintes : les bureaux, les parkings,les locaux commerciaux, industriels ou tech-niques.Le secteur du logement est resté, quant à lui,totalement en dehors de cette progression et,d’une façon générale, n’utilise quasiment pasce produit en France. La situation est toutautre dans les pays qui ont contribué à l’essorà l’échelon mondial de la dalle alvéolée(Amérique du Nord, Europe du Nord) : nonseulement une grande part des planchers dubâtiment sont maintenant réalisés avec ceproduit (jusqu’à plus de 80 % en Norvège),mais il n’y a pas de différence entre le secteurdu logement et les autres secteurs utilisateursde planchers quant au taux de pénétration dela dalle alvéolée précontrainte. Le secteur dulogement et du résidentiel en France setrouve ainsi dans une situation particulière vis-à-vis de l’utilisation de ce produit.Diverses réflexions menées, notamment parles fabricants de dalles alvéolées réunis au seinde l’ASDA (Association Scientifique desDalles Alvéolées), association spécialisée de laFédération de l’Industrie du Béton (FIB), ontmontré que l’explication d’une telle différencede situation ne peut pas être réduite à l’in-fluence prépondérante de tel ou tel facteurbien identifié. En particulier, sur le plan régle-mentaire, rien ne s’oppose à l’utilisation dedalles alvéolées en logement. Comme c’estbien souvent le cas dans le processus de laconstruction, on se trouve en face d’unensemble de comportements et de décisionsdes acteurs de la construction qui sont étroi-tement imbriqués. Ils se conditionnent les unsles autres, en se fondant sur leur propre ratio-nalité sans être en mesure, chacun à leurplace, d’intégrer l’utilisation de dalles alvéolées

dans leur démarche.On peut cependant identifier, dans les posi-tions exprimées des différents acteurs de laconstruction, les caractères particuliers desdalles alvéolées qui constituent les principauxfreins à leur introduction dans le secteur dulogement : ils se situent essentiellement sur lesplans esthétique (sous faces, joints entredalles) et architectural (portées libres, trémieset réservations), sur le plan de l’acoustique,sur le plan de la mise en œuvre du produit, del’organisation du chantier ou sur le plan éco-nomique.Le développement de l’emploi de dallesalvéolées en logement nécessite que desréponses soient apportées à l’ensemble deces questions.Dans ce contexte, BONNA, industriel pro-ducteur de dalles alvéolées, a souhaité pou-voir contribuer de façon significative à leurintroduction dans le secteur du logement.L’opportunité de mettre en œuvre des dallesalvéolées sur une opération réelle a étérecherchée avec des partenaires appropriés.

DES DALLES ALVÉOLÉES DEGRANDES PORTÉES

• 9 mètres de portée de refend à refendou de façade à façade libérant des grandsplateaux

• Des dalles alvéolées de 20 ou 26,5 cen-timètres

• Des abouts sciés sans torons dépassants

• Des dalles alvéolées de toutes formes

Les portées habituelles en logement sesituent dans la gamme de 5 à 7 mètres, por-tée adaptée à la fois aux contraintes deconception architecturale (affectation des sur-faces et des volumes, présence de murs et destructures porteuses) et de réalisation (maté-riaux préfabriqués usuels limités à ces por-tées, outillages de coffrage adaptés).La dalle alvéolée précontrainte permet defranchir des portées plus importantes, avecdes épaisseurs de plancher réduites grâce àl’apport de la précontrainte. Les portées rete-nues sur l’opération de Cormontreuil sont de

Le point de vue de l’industriel etde l’entreprise (par Erik MIGNARD et François LEBLANC)

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9 mètres avec des épaisseurs de produit pré-fabriqué de 20 centimètres entre logements,et de 26,5 centimètres pour le plancher entresous-sol et rez-de-chaussée.La portée de 9 mètres correspond à unetrame habituelle d’aménagement intérieur deslocaux permettant de couvrir en une seulefois les trames classiques de bâtiment de 6 mètres et de 3 mètres. Des portées de 12 mètres peuvent être aisément envisagéesavec des dalles alvéolées.

L’utilisation systématique d’une portée de 9 mètres a été rendue possible grâce à unecollaboration, dès le stade de l’esquisse duprojet, avec l’architecte Humbert Di Legge quia intégré cette donnée de la structure à laconception architecturale.L’ensemble du projet démontre la capacitédes dalles alvéolées à s’adapter à de nom-breux cas de figures de disposition et de géo-métrie des locaux : toutes les dalles peuventêtre coupées en biais en usine et permettentde suivre les formes des appuis et des por-teurs. Le chantier expérimental comprend desfaçades suivant par facettes une ligne courbeet des dalles biaises à appuis, soit sur des mursde refend, soit sur des murs de façade avecdes portées de façade à façade.Le chantier de Cormontreuil a utilisé desdalles à abouts sciés en usine sur béton durci,sans toron dépassant. Cette technique, trèslargement majoritaire dans le monde entier,permet la livraison sur chantier d’un produitindustriel fini de dimensions bien maîtrisées.Elle permet également la mise en place, à lafabrication des dalles, de torons en partiesupérieure de la dalle. Elle nécessite, pour unepose de dalle sans lisse d’appui, une profon-deur de repos effectif de la dalle de 7 centi-mètres, ce qui est compatible avec la réalisa-tion de voiles porteurs de 20 centimètresd’épaisseur. Les façades maçonnées sontdésolidarisées des planchers et fixées pourleur stabilité verticale sur les planchers.

Les dalles retenues sont des dalles BONNA,selon l’Avis Technique CSTB 3/91-226, dispo-sant d’une certification CACES 329-87.226.Elles sont fabriquées à l’usine BONNA, titu-laire d’une cer tification AFAQ ISO 9002. Lebéton des dalles est mis en place par extru-sion, ce qui garantit un béton d’une excellentequalité. Sa résistance caractéristique est certi-fiée à la valeur de 60 MPa en compression.Le ferraillage prévoit la présence d’acier(2 torons de 6,85 millimètres) en partie supé-rieure des dalles de 20 centimètres. Ces acierssont destinés à la maîtrise et la limitation de lacontre flèche des dalles et de son évolutiondans le temps. Bien qu’elle ne soit pas néces-saire au point de vue structural, une chape de8 centimètres est réalisée sur l’ensemble desplanchers; elle ne participe pas à la résistancemécanique du plancher puisqu’elle n’est pasune dalle collaborante : son objectif est depermettre l’incorporation (et le croisement)des fluides divers desservant les apparte-ments.

L’ACOUSTIQUE

• Les dalles alvéolées sont adaptées à labonne qualité acoustique des logements.Les planchers permettent de respecter :la NRA et le label Qualitel.

• Des essais en laboratoire, des simula-tions de calcul et des vérifications in-situle démontrent.

• Une base de données de mesures in-situpermet, par des calculs de simulation, detransposer les résultats à d’autres chan-tiers.

L’objectif de l’opération est de démontrer queles montages réalisés permettent de vérifier laNouvelle Réglementation Acoustique (NRA)et d’obtenir le label QUALITEL, mais aussi demieux connaître les performances acous-tiques des dalles alvéolées précontraintes.Les dalles alvéolées BONNA ont fait l’objetd’essais en laboratoire dans différentes confi-gurations par le CSTB, ce qui permet de dis-poser de données brutes quant au produit lui-même. A titre d’exemple, les essais donnent,pour une dalle alvéolée de 26,5 centimètres(type W) seule, un indice d’affaiblissementacoustique R(rose) de 58 dB(A) (meilleur

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qu’une dalle pleine de même masse surfa-cique). Le niveau de bruit de choc normaliséLn de 72 dB(A) est compatible avec desrevêtements de sols usuels. Les résultats obte-nus lors de ces essais montrent des perfor-mances sensiblement meilleures que cellesprévues par les Avis Techniques en vigueur.Les performances des produits seuls ne sontpas suffisantes pour caractériser les perfor-mances acoustiques des logements au plan del’isolement aux bruits aériens et du niveau debruit de choc. Il faut en particulier tenircompte des transmissions de bruit latérales,ou indirectes, et de l’incidence des revête-ments de sol (carrelage - revêtement ther-moplastique sur les chapes de 8 centimètresrapportées) et des cloisons de doublage etfaux plafonds mis en place pour des raisonsde thermique.

Les configurations de revêtement de sol rete-nues sont les suivantes :● logement pièces sèches (chambre - séjour -dégagement - entrée) :- moquette tuffetée, velours polyamide (DL de 38 dB(A)) ;- sur chape micro béton épaisseur. de 8 à 10centimètres ;

● circulation étage courant :- sol de type vinyle en dalle (U3 P2 et DL de15 dB(A)) ;- sur chape micro béton épaisseur de 8 à 10centimètres ;

● logement pièces humides (W.C. - salle debain - cuisine - voir schéma joint) sur les dallesalvéolées :- chape de béton de 4 centimètres servant deravoirage aux réseaux incorporé ;s- isolant phonique sous chape de mortiercollé (type ASSOUR V de SIPLAST SA) DL=17 dB (A) ;

- carrelage 30 x 30 collé.Les performances acoustiques visées com-prennent en particulier les objectifs suivantspour les planchers finis :● niveau des bruits du choc (note Qualitel 5) :- 65 dB(A) dans les pièces principales ;● isolement aux bruits aériens (note Qualitel 3) :- plancher haut sous-sol (avec un doublagepar un isolant thermique) :. R supérieur ou égal à 64 dB(A)- plancher étage courant :. R supérieur ou égal à 58 dB(A)

Les essais et mesures réalisés

A l’occasion de la REX de Cormontreuil, deuxtypes de démarches ont été engagées pourl’évaluation et la vérification des performancesacoustiques de la construction elle-même,mais aussi d’autres constructions utilisant desdalles alvéolées.Pour la construction, elle-même : dans lecadre des obligations contractuelles de l’en-treprise générale, des essais ont été diligentéspar l’entreprise SOTRAM pour la mise aupoint des solutions techniques définitivementretenues, notamment pour les isolations souscarrelage. Les campagnes de mesures ontainsi été réalisées par les équipes du CERIB, àla demande de SOTRAM. Des vérificationscomplémentaires, sur des points particuliers,ont également été réalisées par le bureau decontrôle CEP dans le cadre de la missiond’évaluation que lui a confié l’Agence QUALITEL.L’ensemble de ces essais et campagnes demesure démontrent sans ambiguïté que lessolutions retenues (décrites ci-dessus) per-mettent de respecter non seulement la NRA(Nouvelle Réglementation Acoustique), maiségalement les contraintes des spécificationsdu Label QUALITEL.

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Isolement normaliséaux bruits aériens :NRA : DnAT = 54 dB (A)

Niveau normalisé de bruits de choc avec revêtement de solNRA 1/1/96 : LnAT = 65 dB (A)

Dalles alvéolées 20 centimètres+ 8 centimètres de bétonsans revêtement de sol

55 à 58 dB (A)

71 à 79 dB (A)

Dalles alvéolées 20 centimètres+ chape flottante+ carrelage

56 dB (A)

51 à 63 dB (A)

Exemples de quelques résultats de mesures entre logements en vertical

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Pour l’extrapolation des performances acous-tiques mesurées sur l’opération deCormontreuil à d’autres bâtiments utilisantdes dalles alvéolées, l’ASDA (AssociationScientifique des Dalles Alvéolées) a confié auCERIB le soin de recueillir le maximum d’in-formations lors de campagnes de mesuresacoustiques coordonnées avec le déroule-ment du chantier. Afin de mesurer l’incidencespécifique des planchers en dalles alvéolées,les mesures ont été effectuées à la fin des tra-vaux de gros œuvre (notamment avant l’exé-cution des doublages verticaux). Ces mesuresont été réalisées directement par les équipesdu CERIB (niveau de bruit de choc, et isole-ment au bruits aériens), ou confiées par leCERIB au service acoustique du CSTB deGrenoble (pour les mesures vibratoires).Les campagnes successives avaient pour butdans chaque configuration :● de mesurer des caractéristiques acoustiquesglobales (CERIB) ;● de mesurer les paramètres gouvernant lestransmissions latérales (transmissions vibra-toires) ;● de calculer, à partir de ces paramètres intro-duits dans un modèle de calcul de simulationdéveloppé par le CSTB, les caractéristiquesglobales des mêmes configurations testéespar le CERIB ;● de comparer valeur calculée et valeur mesurée.

La coïncidence entre les résultats des calculset les valeurs mesurées sur le chantier attestealors de la fiabilité et de la validité du modèleet des paramètres de base.Les configurations étudiés sont au nombre deneuf :Configuration 1 :Jonction en T entre dalle alvéolée de 20 + 8perpendiculaire à la façade en béton de 18 centimètres.Configuration 2 :Jonction en T entre dalle alvéolée de 20+8parallèle à la façade en béton de 18 centi-mètres.Configuration 3 :Jonction en croix entre dalle alvéolée de 20 + 8 perpendiculaire au refend en béton de20 centimètres.Configuration 4 :Jonction en croix dalle 26,5 + 8 perpendicu-laire au refend en béton de 20 centimètres.Configuration 5 :Jonction en croix de dalle 20 + 8 parallèle auséparatif léger en SAD 160.Configuration 6 :Jonction en croix entre dalle alvéolée de

20 + 8 parallèle au refend en béton de 20 cm.Configuration 7 : Jonction en T entre dallealvéolée de 26,5 + 8 perpendiculaire à lafaçade en béton de 18 centimètres.Configuration 8 :Jonction en crois entre dalle alvéolée de 20 + 8, côté extérieur (balcon), parallèle à lafaçade de parpaings creux de 20 centimètres.Configuration 9 :Jonction en T entre dalle alvéolée de 20 + 8parallèle à la façade de parpaings creux de 20centimètres.L’ensemble des résultats sera publié dans lecadre d’une étude synthétique en coursd’achèvement par le CERIB.

Les enseignements des essaiset mesures acoustiques

Les solutions retenues sur l’opération deCormontreuil amènent plusieurs constats.Ainsi, les planchers en dalles alvéolées de 20 centimètres+ 8 centimètres de béton rap-porté permettent de respecter la NRA etd’obtenir le label QUALITEL. Par ailleurs, ladésolaridation des carrelages de la dallealvéolée peut permettre le passage deréseaux et le respect des niveaux de bruits dechocs de la NRA à l’échéance de 2001. Il estpossible d’évaluer les performances des plan-chers à dalles alvéolées en tenant compte desliaisons sur appuis et verticaux à partir d’unlogiciel de simulation qui a été calé sur lesrésultats de mesures réalisées in-situ. Enoutre, les planchers à dalles alvéolées, lors-qu’ils sont considérés bruts, présentent, engénéral, un niveau de bruit de choc supérieurà celui d’un plancher en béton plein de mêmemasse surfacique.Toutefois la performance estmeilleure dans les sons graves et plus mau-vaise dans les sons aigus, ce que traduit la plusforte pente de la courbe liant le niveau debruit de choc aux bandes d’octave succes-sives. Compte tenu que l’efficacité des revête-ments de sol est elle-même plus importantedans les aigus que dans les sons graves, lacombinaison d’un revêtement de sol et d’unplancher à dalles alvéolées donnera un niveaude bruit de choc équivalent, voire inférieur, àla combinaison du même revêtement de solavec un plancher de même masse surfacique.On peut donc conclure, qu’en premièreapproche, un plancher à dalles alvéolées com-portant un revêtement de sol présente desperformances équivalentes, ou meilleures, quecelles d’un plancher plein de même massesurfacique avec le même revêtement de sol. Ilfaut cependant étudier particulièrement cer-

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taines liaisons potentiellement faible (dallesalvéolées parallèles à une façade, carrelagessur isolant).

LES PLAFONDS ET LES JOINTS

Pour une surface plane, lisse et uniforme :

• maîtriser les contre flèches par laconception et la qualité des dalles

• réduire les décalages de dalle à dallepar la qualité des appuis

• finition traditionnelle : enduit - rebou-chage des joints - entoilage partiel outotal

Il doit être possible de laisser les jointsde dalles apparents.

Le traitement de finition d’un plafond de loge-ment en France doit permettre de livrer unesurface plane, lisse et uniforme. L’opérationREX permet de démontrer que cet objectifest facilement atteint avec des dalles alvéoléesprécontraintes, sans complication de concep-tion ou d’exécution.Les dalles alvéolées donnent au plancher quiles utilise des caractéristiques particulièresqu’il faut prendre en compte pour l’aspectfinal des plafonds. Il s’agit en effet de produitsprécontraints qui vont avoir tendance à évo-luer sous l’effet de la tension des aciers deprécontrainte : apparaît ainsi une contreflèche(les produits se cambrent très légèrementvers le haut) qu’il faut maîtriser et réduire.Cette contre flèche, pour l’essentiel, dépendde la qualité des bétons et de la maîtrise de lafabrication des dalles, ainsi que de l’impor-tance des forces de précontrainte par rapportà la section de béton. La présence d’acier enpartie supérieure de dalles contribue égale-ment pour beaucoup à la limitation de lacontre flèche. Le savoir-faire de conceptiondes produits et de fabrication par extrusiondu béton permet à BONNA de limiter lescontre flèches à des valeurs compatibles avecles objectifs d’aspect des plafonds finis. A titred’illustration, pour des portées de 9 mètres,les contre flèches constatées ne dépassentpas 2 centimètres. Par ailleurs, les dalles de

planchers alvéolés étant posées les unes àcôté des autres, il faut éviter tout décalaged’une dalle à l’autre. Les décalages peuventêtre dus à des contre flèches différentielles età des décalages d’appuis, les deux phéno-mènes se cumulant éventuellement.L’opération a permis de démontrer la possibi-lité de régler les arases des voiles avec unegrande précision pour les appuis des dalles (± 5 millimètres), grâce à une adaptation desoutillages de coffrage réalisée sur le chantierpar l’entreprise générale sans contrainteexcessive pour le déroulement des travauxdans le phasage prévu.En outre, la largeur d’appui de 8 centimètresprévue pour les dalles à abouts sciés (7 centi-mètres minimum constaté sur chantier) a étérecherchée systématiquement. Pour quelquescas de poutres avec retombées réduites, il afallu prévoir des dalles à torons sortants quinécessitent un réglage plus fin des arases. Pourles autres étages des appuis plus larges ontété réalisés.Les causes de contre flèches différentiellesliées aux dalles elles-mêmes ont été réduites :ceci concerne en particulier l’homogénéité dela fabrication (des bétons identiques, maturésde la même façon, un stockage dont la duréeet les modalités sont identiques, etc. ...) et dela précontrainte initiale des dalles. Dans cer-tains cas particuliers (dalles de portées trèsdifférentes sur un même plancher, dalles avecdes chargements ponctuels ou linéaires parti-culiers), les contre flèches différentielles supé-rieures à l’objectif ne sont pas évitables dès lestade de la pose des dalles ; dans ces casl’opération a permis de démontrer la possibi-lité d’égaliser les contre flèches par un charge-ment modéré des dalles avant leur clavetage,en utilisant des matériaux pondéreux pré-sents sur le chantier.Toutes ces dispositions ont permis de réaliserdes planchers de 9 mètres de portée, avecdes décalages maximum de ± 5 millimètresd’une dalle par rapport à l’autre.

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Les planchers à dalles alvéolées se compor-tent, après clavetage des joints et des appuis,comme des planchers monolithiques. Onn’observe en particulier aucun mouvementd’une dalle par rapport à l’autre. Par ailleurs, lasurface du béton apparent présente la qualitéd’un béton lisse coffré sur des plaques métal-liques. Dans ces conditions, la finition des pla-fonds nécessite seulement le rebouchage desjoints par des matériaux traditionnels et laréalisation d’un enduit sur toute la surfacepour le rattrapage des irrégularités maximalesde dalle à dalle de 5 millimètres . Un entoilagede renfort, au droit des joints de dalle, estnécessaire pour tenir compte des différentesépaisseurs du matériau de rebouchage de cetenduit. Un entoilage général du plafond peutêtre envisagé. Dans le cadre de la réalisationde chantier de Cormontreuil, des essais etdémonstration ont été réalisés avec les solu-tions suivantes :

● traitement partiel par pontage :. traitement du joint de dalle par enduit derebouchage ;. collage d’une toile maillée de 20 centimètressur le joint ;. application d’une passe d’enduit sur la toilemaillée ;. application d’une passe d’enduit général ;. finition peinture acrylique mate.

● traitement global :. traitement du joint de dalle par enduit derebouchage ;. application d’une passe d’enduit général ;. encollage d’une toile de verre sur la totalitéde la surface ;. enduit de finition général sur la toile de verre,. finition peinture acrylique mate.

● solution intermédiaire :. traitement du joint de dalle par enduit derebouchage ;. application d’une passe d’enduit général ;. encollage d’une toile de verre sur la totalitéde la surface ;. finition peinture acrylique mate.

Il a été réalisé, à titre de témoin, deux appar-tements avec le traitement partiel par pon-tage. La solution intermédiaire, bien que pré-sentée, n’a pas été retenue par le maîtred’ouvrage. Le cas général a donc consisté àeffectuer le traitement global tel que décrit ci-dessus.

1ère phase : relevé hydrométrique des jointspendant la période de séchage. La durée de lapériode de séchage est de deux à troissemaines, suivant la température extérieure.Les relevés hydrométriques se font aux deuxextrémités du joint, puis au centre.

2ème phase : dégrossissage des joints par l’ap-plication d’un enduit « reboucheur tout prêt »pour un rattrapage grossier des désaffleure-ments de dalles.

3ème phase : application d’un enduit de rattra-page sur 30 centimètres de part et d’autre dujoint.

4ème phase : encollage d’une toile de verreDOUPIO à 100 %. La pose s’effectue perpen-diculairement aux joints, et à joint vif, sans sur-épaisseur. Une colle acrylique en pâte (genreMUROFLEX) est utilisée. A l’encollage de latoile de verre, il faut bien la maroufler et nonla balayer. Le marouflage se fait à l’aide d’unegrande spatule PREPLASTA. La toile poséesur l’ensemble du logement, il faut la laissersécher 48 heures environ.

5ème phase : 1ère passe d’enduit sur la toile deverre.La projection se fait à l’aide d’une machine àenduire à vis et le ramassage à la lame de 60centimètres.

6ème phase : 2ème passe d’enduit, le ramas-sage s’effectue en sens inverse de la première.

7ème phase : Finition 2 couches de peintureacrylique mate pour les pièces sèches.Finition 2 couches de peinture glycéro satinéepour les pièces humides.

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L’ORGANISATIONDU CHANTIER

Une utilisation de l’informatique DAO del’étude à la livraison sur chantier.

Pour la réalisation de la structure :

• une maîtrise des cadences journalières ;

• une maîtrise de la qualité de l’exécutionlors de la pose des dalles alvéolées.

Pour la réalisation des aménagements inté-rieurs :

• l’organisation des interventions des corpsd’état cellule par cellule ;

• une intervention globale pour les installa-tions de chauffage.

Une utilisation del’informatique DAO de l’étudeà la livraison du chantier

Dès le stade de l’esquisse architecturale, desmoyens de dessins assistés par ordinateur ontété utilisés; les documents (plans et nomencla-tures) ont été établis à partir de supportsinformatiques (disquettes, échanges entrearchitecte/bureau d’étude/fabriquant indus-triel).

Chaque dalle dispose ainsi d’un repère uniqueet se positionne précisément sur un plan decalepinage de chaque plancher. Lors de lafabrication et de la livraison, l’utilisation de l’in-formatique permet une gestion très précise,dalle par dalle. Chaque camion est ainsi livréavec un ordre de chargement permettant lapose directe sans stockage intermédiaire.

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PRIX ET TEMPS UNITAIRES DES MATÉRIAUX MIS EN ŒUVRE POUR TRAITER LES JOINTSDES DALLES ALVÉOLÉES

I - MATÉRIAUX U Prix Unitaire Consommation

• Reboucheur rapide kg 4,86 1 à 2 kg / ml• Enduit gras kg 3,56 1 à 1,5 kg / m2

• Enduit à projeter kg 2,30 0,4 à 0,6 kg / m2

• Colle MICROFLEX kg 8,00 0,3 à 0,5 kg / m2

• Non tissé 30000 ml 3,93 1,10 à 1,15 ml / m2

• EMULPAN kg 14,62 0,3 à 0,35 kg / m2

• GLYKID kg 22,10 0,25 à 0,3 kg / m2

II- TEMPS UNITAIRES U Temps Unitaire

• Rebouchage ml 8/100 heure• Encollage, collage, marouflage m2 10/100 heure• 1ère passe d’enduit m2 5/100 heure• 2ème passe d’enduit m2 4/100 heure• Application peinture mate m2 8/100 heure• Application peinture satinée m2 15/100 heure

Nota :Ajouter les temps d’intervention pour approvisionnement, protection et nettoyage.

III - MATÉRIEL

• Machine à projeter les enduits• Un pistolet airless pour les peintures.

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Pour la réalisation de la structure, les moyensmatériels et humains mis en œuvre sont :• une grue H30 23 d’une capacité de levagede 4,6 tonnes à 40 mètres linéaires ;• des banches OUTINORD colisables per-mettant d’effectuer 30 mètres linéaires devoiles B.A. ;• une équipe de 4 hommes pour les plan-chers ;• une équipe de 5 hommes pour les voiles ;• un chef de chantier assisté d’un chefd’équipe.

Du fait de la petite surface des bâtiments(environ 600 m2), deux bâtiments sont réali-sés simultanément, ce qui donne un cycle de 5 jours pour les voiles par niveau de bâtimentet un cycle de 5 jours pour les dalles parniveau de bâtiment. Par conséquent, un niveauest réalisé tous les dix jours, ce qui corres-pond à 30 mètres linéaires de voile B.A. parjour et 9 dalles posées par jour, soit environ100 m2 par jour.L’analyse de l’activité de la grue, a permis de matérialiser l’organisation journalière sui-vante :● 8 h 00 à 9 h 30 : décoffrage des banches etmise en place sur le nouvel ouvrage ;● 9 h 30 à 11 h 00 : mise en place des dallesdirectement depuis le camion (le chargementdes dalles est organisé en fonction du sens depose) ;● 11 h 00 à 12 h 00 : fermeture des banches ;● 13 h 00 à 15 h 00 : fermeture des banches(suite et fin) ;● 13 h 30 à 17 h 00 : coulage du béton.

En outre, pour garantir un résultat de qualité,les objectifs suivants ont été définis :- simplifier la pose des dalles grâce aux sciagesdes extrémités qui permettent d’éviter lestorons dépassants ;- supprimer la sujétion d’étaiement grâce àl’appui des dalles de 8 centimètres sur les

voiles, assurer la planéité de la sous-face desdalles grâce à une exécution des arases desvoiles nivelées avec une tolérance maximumde 5 millimètres ;- contrôler et rectifier les contre flèches diffé-rentielles avant le coulage des clefs de clave-tage.

L’exécution des ouvrages des lots techniquesa amené à réaliser des réseaux incorporésindépendamment du gros œuvre, du fait de laprésence de chapes et à intervenir par loge-ments entiers. Ces spécificités ont pu êtreprises en compte par l’entreprise chargée deslots chauffage plomberie qui a ainsi réduit lenombre de ses interventions. En effet, les opé-rations d’incorporation des réseaux en chape,de liaisons verticales entre les incorporationset les appareils de chauffe et de mise en placedes appareils de chauffe se font simultané-ment. Ce résultat a pu être obtenu grâce à undécoupage des interventions du lot cloisondoublage réalisé par type d’ouvrage et arti-culé autour de la réalisation des chapes. Ainsi,la pose du doublage thermique, et dansquelques cas des cloisons séparatives avec leslocaux communs, s’effectue avant les chapes.La pose des cloisons distributives s’effectueaprès les chapes.

LA COORDINATIONAVEC LES CORPSD’ÉTAT SECONDAIRES

Trois contraintes principales ont été prisesen compte dès le stade des études :

• encastrer les réseaux des corps d’étattechniques

• assurer simplement le passage desréseaux verticaux en réalisant les réserva-tions sur chantier

• assurer la stabilité de la façade.

Incorporations

Les incorporations techniques (électricité,chauffage, eau froide et eau chaude, gaz) sefont dans la chape du logement (ep. de 6 à 10centimètres suivant les cas). De ce fait, lesréseaux de distribution, pour le chauffaged’eau froide et d’eau chaude, sont en PER,matériau qui se prête bien aux incorpora-

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tions. Les réseaux de gaz ne sont incorporésque dans les pièces où la chape est adhé-rente : la cuisine présente une distribution gazapparente. La distribution électrique s’effectuedepuis le sol, en remontant le long des murs. Iln’y a donc aucun point lumineux en plafond.Ces points lumineux sont remplacés par uneprise commandée en pièce principale, par desappliques dans les cuisines, salles de bains,WCet entrées.

Réservations des réseauxtechniques

Les réservations dans les planchers, pour lespassages des gaines VMC et les canalisationsEP/EU, ont été réalisées après la pose desdalles. En effet, toutes les réservationsn’étaient pas réalisables à la fabrication desdalles, notamment celles situées à proximitédes appuis; il aurait fallu ajouter les tolérancesde fabrication au dimensionnement des réser-vations ou prévoir des trémies complètes.Les perçages des dalles, à l’aide d’une carot-teuse au diamant d’un diamètre légèrementsupérieur à celui des canalisations, permet deréduire les sujétions de rebouchage et d’im-planter directement les réservations à leuremplacement définitif. L’alignement des réser-vations, d’un niveau sur l’autre, est quant à luidirectement lié à l’alignement du calepinage età la pose des dalles alvéolées. Le coût de cetteintervention peut être estimé équivalent auxdépenses qu’il aurait fallu engager à la fabrica-tion des dalles, pour reboucher les réserva-tions et les trémies et pour confectionner leschevêtres des trémies.

Façades autoporteuses

Il n’a été réalisé en béton que les voiles por-teurs (à 80 % les voiles de refends). Parconséquent, la plupart des voiles de façadeont été exécutés en bloc de maçonneriecreux de 20 centimètres d’épaisseur. Cesmaçonneries sont fondées sur les voiles péri-phériques en béton du sous-sol et filentdevant les rives des dalles alvéolées, afin de nepas rapporter de charges verticales en rive dedalle. Cependant, afin de maintenir latérale-ment la façade auto-porteuse, des pattes enacier galvanisé ont été insérées dans les chaî-nages horizontaux et fixées sur la dalle.

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ANNEXES

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A l’étranger (Amérique du Nord, Europe duNord), les dalles alvéolées précontraintes(DAP) sont un produit connu et utilisé indiffé-remment dans tous les secteurs de laconstruction. La situation en France cnstitueune exception. Malgré une progressionrécente enregistrée dans la construction debureaux, parkings ou locaux industriels, ceproduit n’a pas réussi à pénétrer le secteur dulogement. Les réticences des constructeurs sesituent principalement au niveau du traite-ment de finition de la sous-face du plancher(planéité, joints entre dalles). D’autres ques-tions se posent sur les plans acoustiques etéconomiques. Résistances conséquentes etdifficiles à lever, surtout lorsque les mauvaisesconditions économiques incitent plutôt lesprofessionnels à se retrancher sur des tech-niques traditionnelles qu’ils maîtrisent parfai-tement.A Cormontreuil, près de Reims, une opéra-tion de 81 logements est en cours. Elle meten œuvre des planchers en dalles alvéoléesprécontraintes d’une portée de neuf mètres.Acoustique, grandes portées, organisation duchantier, planéité et joints des plafonds sont aumenu de cette REX initiée par l’industrielBONNA.

SOUPLESSE DECONCEPTIONLe programme se compose de quatre bâti-ments comportant 20 logements chacun,implantés sur des parkings enterrés. Façadescourbes, décrochés de façades avec balcons,escaliers et dessertes des logements situés enfaçade sont les caractéristiques principales desbâtiments. Selon l’architecte, Humbert DiLegge, c’est un projet qui permet de tester lesDAP sous de fortes contraintes architectu-rales. « L’espace libéré entre les banchés de 9mètres a permis d’obtenir une plus grande sou-plesse dans la conception des pièces. Cela dit, ilfaudra à l’avenir travailler plus systématique-ment avec des portées de façade à façade pours’affranchir du banché ».

MAÎTRISER LESCONTRE FLÈCHESLes dalles utilisées, d’une épaisseur de 20 cen-timètres entre logements et de 26,5 centi-mètres entre sous-sol et rez-de-chaussée, ont

une portée libre de neuf mètres de refend àrefend ou de façade à façade. L’équipe a utilisédes dalles à abouts sciés sans toron dépassant.La qualité des arases de voiles est très impor-tante pour assurer un bon appui des dalles(+/- 5 millimètres sur 12 mètres) De plus, unelargeur d’appui de 8 centimètres a été recher-chée. Afin d’y parvenir, « le niveau d’étage estrepéré à la lunette sur la paroi extérieure dela banche par une marque au stylo.Connaissant d’après les plans le niveau del’arase à réaliser, les compagnons opèrent unesuccession de mesures destinées à évaluer leniveau final du béton dans la banche à partirdu bord supérieur de celle-ci. A partir decette cote, il est procédé à un réglage duniveau de béton en fin de remplissage etaprès vibration, par ajout ou retrait de petitesquantités de béton. Un lissage de la surface dubéton, à l’aide d’une règle de maçon, terminel’opération » commente Jean-Luc Salagnac(CSTB), évaluateur de l’opération.Seuls les voiles porteurs sont réalisés enbéton banché. La plupart des voiles de façadesont exécutés en blocs de maçonnerie. Afinde maintenir latéralement la façade autopor-teuse, des pattes en acier ont été inséréesdans les chaînages horizontaux et fixées à ladalle.La maîtrise de la contre flèche est assurée parla présence d’acier dans la partie supérieurede la dalle. Les dalles de planchers étantposées, il faut éviter tout décalage d’une dalleà l’autre. L’équipe a résolu ce problème par unchargement des dalles avant leur clavetage(décalage maximum de +/- 5 millimètres).Une chape est ensuite réalisée sur l’ensembledes planchers. Son objectif est de permettreun rattrapage de la planéité et l’incorporationdes fluides. Les joints entre dalles sont traitésd’une façon traditionnelle par remplissage.L’Effort Rémois (maître d’ouvrage) a optépour un entoilage complet du plafond revêtud’une couche de peinture.

UN RYTHME DECHANTIER ÉLEVÉCompte tenu de la petite surface des bâti-ments (environ 600m2), deux bâtiments sontréalisés simultanément, ce qui donne, parniveau de bâtiment, un cycle de 5 jours pourles voiles et un cycle de 5 jours pour les dalles.Conséquence : l’équipe a exécuté un niveaud’étage par jour.L’incorporation des réseaux s’effectue dans

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La grande portée dans le logement

Article extrait du journal« Chantiers 2000 »

numéro 2 - Février 1996

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les chapes, indépendamment du gros œuvre.Par ailleurs, les équipes interviennent parlogements entiers. Ainsi, l’entreprise chargéedes lots chauffage,VMC, plomberie a réduit lenombre de ses interventions en réalisantsimultanément plusieurs opérations habituel-lement dissociées (voir interview de l’entre-prise SOTRAM). Ce résultat a pu être obtenuen scindant l’intervention du plaquiste endeux opérations :● pose du doublage thermique et de quelquescloisons séparatives avant les chapes ;● pose des cloisons distributives après leschapes.

ACOUSTIQUEUn des objectifs de cette REX est de vérifierque les performances acoustiques des dallesrépondent aux normes de la NouvelleRéglementation Acoustique (NRA). Desmesures sont actuellement en cours. Nousvous ferons part des résultats lors d’un pro-chain article, après l’évaluation de cette opé-ration qui se terminera vers fin Juin.

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CHANTIERS 2000 : Est-ce que l’utilisationd’un nouveau produit, tel que les dalles alvéo-lées, vous pose des problèmes au niveau de laconception architecturale ?H.D.L. : Il ne faut surtout pas que l’architecteconsidère qu’il est systématiquement frustélorsqu’on le contraint à travailler avec unetechnique dont il n’a pas l’habitude. Il lui fautd’abord en accepter les contraintes. Mais sur-tout - et c’est que ne savent pas faire lesentrepreneurs et les industriels - en optimiserles potentialités. C’est justement avec descontraintes qu’il est possible de concevoir unprojet différent et de même qualité qu’unetechnique sans contraintes particulières. Al’origine du projet de Cormontreuil, l’indus-triel prévoyait d’utiliser la dalle alvéolaire avecdes façades linéaires et des coupes droites. J’aiessayé de travailler le projet avec des coupesbiaises, des porte à faux, des poses en biais, enrelation avec l’urbanisme du site. Je pense quel’architecte qui veut s’inscrire dans le proces-sus du logement doit actuellement êtrecapable de répondre à une grande com-plexité de gro œuvre.

CHANTIERS 2000 : Vous pensez que ledéveloppement des dalles alvéolées passe pardes trames plus longues afin de porter defaçade à façade. Pourquoi ?H.D.L. : C’est effectivement une piste d’amé-lioration intéressante. Il faudrait pouvoir por-ter de façade à façade, avec des trames dedouze mètres, de manière à s’affranchir dubanché. Ce sera une nouvelle façon de conce-voir les logements, puiqu’il n’y aura plus detrame fixe mais un grand espace dans lequelon pourra cloisonner beaucoup plus libre-ment. D’autre part, ce sera important en casde restructuration du bâtiment. C’estd’ailleurs selon cette configuration que j’avaistraité l’esquisse et l’avant-projet. Ce qui m’in-téressait, c’était, à partir des critères d’urba-nisme, de déterminer l’enveloppe des bâti-ments puis de retravailler l’intérieur. Je voulaisobtenir un remplissage qui fasse complète-ment abstraction des murs. Je pense que si,dans l’avenir, on ne peut franchir ce pas, leproduit aura du mal à s’imposer dans le loge-ment. Je ne crois pas que ça pose des difficul-tés pour l’industriel. Ce sont plutôt les entre-preneurs et le CSTB qui craignent la portéedans l’autre sens par rapport à des problèmesde fissuration des façades.

CHANTIERS 2000 : A l’étranger, ce produitest banalisé dans le logement. On peut doncimaginer que des solutions existent.H.D.L. : D’après ce que je sais, à l’étranger, ladalle alvéolaire est mise en œuvre sur diffé-rentes trames avec des ossatures en poteauxpoutres. C’est une autre logique d’action quiinduit une approche des coûts différente. Il estbien évident que la solution idéale serait depouvoir choisir, en fonction du projet, la tech-nique qui convient le mieux. Mais il est toutaussi évident qu’il faudrait pour cela disposerde véritables techniques alternatives. Or,actuellement, les entreprises de gros œuvrene sont véritablement « outillées » que pourœuvrer sur du refend porteur tramé tous lessix mètres. Fatalement, ça rejaillit sur le travailde l’architecte qui conçoit lui-même de cettefaçon. Je crois qu’économiquement, la solutiondu banché a déjà tellement été optimiséequ’on ne peut plus espérer gagner grandchose. Si les entreprises veulent continuer àgagner de l’argent dans le logement social, ilfaudra bien qu’elles évoluent vers de nou-velles techniques qui leur permettront debaisser leurs coûts. En ce qui concerneCormontreuil, les études de SOTRAM ten-draient à conclure que si l’on avait adopté unesolution classique, avec des trames banchéeset des planchers tous les six mètres, le prixserait le même qu’avec la solution expérimen-tée, à savoir des dalles alvéolaires et desbanches tous les neuf mètres. C’est déjà unpoint positif.

CHANTIERS 2000 : Le projet a fait l’objetd’une utilisation de l’informatique au niveau dela conception architecturale et technique.H.D.L. : C’est exact. Habituellement, on uti-lise la dalle alvéolaire sur des bâtimentslinéaires (parkings, bureaux, locaux indus-triels). A Cormontreuil, j’avais souhaité qu’onintègre des courbes en façades afin de suivrele tracé de l’avenue. Ce point me paraîtimportant : c’est la technique qui s’est pliée auparti urbanistique et non l’inverse. A partir delà, l’informatique nous a permis d’imaginerplusieurs solutions afin d’optimiser l’utilisationde la dalle par rapport à cette contrainte. Parailleurs, l’échange de disquettes avec l’indus-triel a favorisé une parfaite cohérence entreles plans de l’architecte et les plans d’exécu-tion. Afin d’effectuer le calepinage des dalles,

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Humbert DI LEGGE est l’architecte de l’opération de Cormontreuil. D’après lui, le développementde la dalle alvéolaire dans le logement passe d’abord par un allongement des trames portant defaçade à façade afin de permettre une plus grande souplesse dans la conception des pièces.

«Une trame de douze mètres permettrait demélanger petits et grands logements»

Interview extraite du journal« Chantiers 2000 »

numéro 2 - Février 1996

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ils ont en quelque sorte « nettoyé » nos planspour n’en garder que les gaines et les élé-ments de dalles.

CHANTIERS 2000 : Ce produit permet-ilune plus grande souplesse dans la conceptiondes pièces ?H.D.L. : Le travail de conception a été facilitépar le fait que le maître d’ouvrage de l’opéra-tion construit plutôt des logements de trois àcinq pièces. Nous n’avons donc pas adapté leprogramme par rapport à la technique. Ceslogements utilisent habituellement une tramede six mètres plus une trame de trois mètres.Grâce à la portée des dalles, nous avons tra-vaillé le projet de telle sorte, qu’en suppri-mant un mur, nous obtenions une trame deneuf mètres.

Au lieu de jouer sur une largeur très strictedans laquelle on insère deux pièces dans unaxe de six mètres, on a pu s’affranchir de cettecontrainte et obtenir une plus grande libertédans le dimensionnement des pièces. A titred’exemple, nous avons pu concevoir presquetoutes les salles de bains en façade, avec unelumière naturelle. L’intérêt de passer sur unetrame de douze mètres, avec un plateau libre,c’est que ça permettrait de mélanger petits etgrands logements. Dans le cas deCormontreuil, si nous avions dû concevoir despetits logements, la trame de neuf mètres seserait avérée inadaptée et nous aurions dûrepasser sur une trame « classique » de sixmètres qui n’aurait pas véritablement permisde démontrer les avantages de la dalle alvéo-laire.

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CHANTIERS 2000 : De quelle manièreavez-vous organisé le cycle de gros œuvre parrapport à l’utilisation des dalles alvéolées ?T.P. : Notre objectif était que chaque camionsoit livré sur le chantier avec un ordre dechargement permettant la pose directe desdalles sur l’ouvrage, sans stockage intermé-diaire. Nous avons donc défini un cycle degros œuvre rigoureux, avec des trancheshoraires que nous avons respectées. C’est lagrande différence avec un chantier plus tradi-tionnel. Lorsque nous utilisons des prédalles,leur stockage sur le site permet d’obtenir uneplus grande flexibilité dans l’organisation de lajournée de travail. Sur cette opération, nousnous sommes organisés de la manière sui-vante :● de 8 h 00 à 9 h 00, nous procédions audécoffrage des banches mises en place laveille. Dans un second temps, nous les reposi-tionnions sur la nouvelle partie d’ouvrage àréaliser. En parallèle, nous réceptionnions leslivraisons de matériaux ;● de 9 h 00 à 11 h 00, nous effectuions ledéchargement et la mise en place des dalles,directement depuis le camion ;● de 11 h 00 à 12 h 00, nous réalisions la fer-meture des banches.A partir de 13 h 00, nous pouvions donccommencer à couler le béton. En terme deconditions de travail, c’est un avantage impor-tant. Lors de chantiers plus classiques, il estcourant que nous ne puissions pas couler lebéton à cause de la saturation de la grue dansla matinée. Il faut à la fois réaliser la fermeturedes banches et la préparation pour la posedes prédalles et des dalles. Nous sommesdonc souvent contraints de faire des heuressupplémentaires, parce que nous ne pouvonspas couler le béton dès le début d’après-midi.De 16 h 00 à 17 h 00, nous procédions à unnivellement très précis des arases de voilespour les appuis de dalles. Plus globalement,cette précision est aussi liée à la qualité dutravail constatée sur ce chantier. Comme nousn’étions jamais comprimés par les horaires,nous avons retravaillé sur les détails afin d’op-timiser la qualité de l’ouvrage. Enfin, lesouvriers ont pu régulièrement vérifier l’étatdu matériel et nettoyer le chantier. Résultat:un chantier propre et un matériel en bon étatde fonctionnement qui ont contribué à unmeilleur confort de travail.

CHANTIERS 2000 : La sécurité fait partiedes avantages liés à l’utilisation des dalles alvéo-lées.T.P. : Absolument. C’est une sécurité facile àmettre en œuvre du fait de la répétitivitédimensionnelle du produit.Au fur et à mesurede la pose des dalles, nous posions les garde-corps à l’avancement. Ce qui n’est pas le caspour la pose des prédalles pour lesquelles lasécurité n’est souvent que très partielle. Elleest en effet difficile à mettre en œuvre, lesprédalles ayant une diversité de formes qui seprêtent mal à une mise en place répétitive desgarde-corps. La dalle alvéolée présente l’avan-tage d’une sécurité intégrée à sa mise enœuvre; elle n’oblige pas à se reposer la ques-tion de la sécurité à chaque phase d’avance-ment de l’ouvrage.

CHANTIERS 2000 : Avez-vous travailléavec un effectif plus réduit que sur un chantiertraditionnel ?T.P. : Nous posions 100 m2 de dalles par jouravec un effectif de quatre ouvriers. Par com-paraison, je peux vous affirmer que vous n’ar-riverez jamais à ce résultat avec des prédallespour lesquelles au moins six personnes - surun rythme très tendu - sont nécessaires.Néanmoins, en terme de gains financiers, ilfaut nuancer ce constat. Le prix des dalles etle fait que nous soyons obligés de couler unechape en béton pour noyer les fluides sontdes éléments négatifs sur les coûts directs. Enrevanche, nous bénéficions d’une organisationplus légère et d’une phase gros œuvre plusrapide. Nous sommes parvenus au but quenous nous étions fixés au départ : prouverque nous pouvions satisfaire aux objectifs deprix PLA qui étaient fixés. La dalle alvéolée estcertainement génératrice de gains; c’est l’ex-périence qui permettra de les optimiser.

E.M. : Sur la mise en œuvre du produit, toutce qui vient d’être dit est exact. Je pensemême qu’en terme de délais, la phase grosœuvre aurait encore pu être optimisée. Parcontre, en terme d’évaluation économique, ilfaut être prudent. D’abord, d’un chantier àl’autre, un bilan financier est difficilement com-parable. Ensuite, pour pouvoir effectuer unecomparaison avec une solution prédalles parexemple, il faudrait refaire un chantier à l’iden-tique avec cette technique. Or, les deux pro-

Erik MIGNARD et Thierry PASQUINELLI sont directeur de production et conducteur de travauxchez SOTRAM. D’après eux, la rapidité et la facilité de mise en œuvre, les bonnes conditions de tra-vail et la sécurité constituent les avantages liés à l’utilisation de la dalle alvéolée

«Nous posions 100 m2 de dalles par jour avec quatre ouvriers»

Interview extraite du journal« Chantiers 2000 »

numéro 2 - Février 1996

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duits ne sont pas comparables; ils ne s’appli-quent pas aux mêmes projets.

CHANTIERS 2000 : De quelle manière s’effectue la pose des dalles sur l’ouvrage ?T.P. Les dalles sont stockées dans un ordreprécis chez l’industriel (BONNA) en fonctionde l’avancement de pose dont nous avonsconvenu avec lui. Elles sont ensuite livrées parcamion avec un palonnier de manutention etdes pinces spécifiques qui permettent leurprise par leurs rainures latérales. Chaque dalledispose, grâce à l’informatique et au calepi-nage, d’un repère unique et se positionnealors directement sur l’ouvrage. La mise enœuvre de la dalle alvéolée introduit unenotion de rigueur très importante dans le tra-vail. Elle oblige à une préparation accrue quibannit ce qui reste encore une caractéristiquedu chantier : l’improvisation. Plus générale-ment, je crois que les produits préfabriquésréintroduisent la notion de préparation quiest corrélative avec la notion de qualité. Cetterigueur passe d’abord par un dialogue entrel’entreprise et le fournisseur. Il y a descontraintes techniques liées au produit quel’utilisateur ne connaît pas obligatoirement etdont le fournisseur doit l’avertir. C’est à cedernier qu’incombe de valider la demande del’entreprise.

CHANTIERS 2000 : Les réservations ont étéeffectuées par carottage directement sur lechantier.T.P. : Nous avons choisi cette solution pourpermettre aux entreprises de bien appréhen-der les problèmes de localisation des réseaux.Techniquement, ça n’a pas posé de difficultés.Par contre, ce n’est pas une solution trèsconfortable. Le chauffagiste effectue un tra-çage préliminaire au sol qui est ensuitecontrôlé et validé par le conducteur de tra-vaux ou le chef de chantier. Ce contrôle apour but de vérifier qu’il n’y ait pas de risquede découpe de torons. Lors du carottage lui-même, la présence du conducteur ou du chefde chantier est aussi requise, tout risque decontrôle défectueux n’étant jamais complète-ment éliminé. C’est une procédure lourdemais difficile à changer.

CHANTIERS 2000 : Certaines dalles com-portaient des coupes biaises. Avez-vous connudes problèmes lors de leur mise en œuvre ?T.P. : C’est le seul problème dimensionnelauquel nous avons eu à faire face. Certainesdalles ne présentaient pas un angle de coupe

suffisamment précis. Nous avons constatéquelques contacts ponctuels entre abouts dedalles successives.

CHANTIERS 2000 : Le planning d’interven-tion des corps d’état secondaires révèle quevous avez privilégié l’intervention des lots tech-niques. Pourquoi ?T.P. : Nous avons effectivement privilégié ceslots, à savoir le chauffagiste, le plombier etl’électricien. Ce choix résultait de deux fac-teurs :● historiquement, ils étaient nos interlocuteursinitiaux. Ils ont apporté les premièresréflexions en matière d’organisation des corpsd’état par rapport à la dalle alvéolée ;● nous pouvions confier les lots « chauffage,VMC, plomberie » à une même entreprise.Nous limitions donc à deux intervenants laréalisation des réseaux incorporés dans leschapes. Ainsi, l’entreprise « chauffage, VMC,plomberie » bénéficiait d’une intervention encontinu.Ce dernier point est important. Sur cetteopération, les incorporations s’effectuentindépendamment du gros œuvre du fait de laprésence de chapes. Il nous apparaissait doncintéressant d’obtenir dès le départ des incor-porations très précises afin d’éviter des inter-ventions multiples des corps d’état.L’entreprise chargée des lots « chauffage,VMC, plomberie » a ainsi réalisé simultané-ment l’incorporation des réseaux en chape,les liaisons verticales avec les appareils dechauffe et la mise en place de ces dernières.La chape était ensuite coulée. Deux petitsbémols cependant:● quelques appareils de chauffe étaient situéssur les cloisons distributives. Celles-ci sontposées après l’intervention du chapiste. Lechauffagiste a donc été obligé de procéder àune seconde intervention pour poser lesappareils de chauffe ;● la pose des attentes de baignoires ne peuts’effectuer, elle aussi, qu’après la mise en placedes cloisons distributives.

CHANTIERS 2000 : Par contre le plaquisteest intervenu à plusieurs reprises.T.P. : Il a procédé en deux fois. Une interven-tion pour le doublage et les cloisons sépara-tives et une autre pour la mise en place descloisons distributives. Je pense qu’il est detoute façon très difficile de tendre vers uneintervention unique pour ce corps d’état. Lesproblèmes essentiels liés à cette double inter-vention se situent dans l’approvisionnementet le nettoyage qui s’effectuent en deux fois.

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E.M. : Du fait de la grande largeur des cellulesentre murs de refends, nous avions proposéau plaquiste un approvisionnement des cloi-sons de doublages par façade ouverte, alvéolepar alvéole. Après enquête auprès des fabri-cants, nous nous sommes aperçus que leurprocessus de palettisation était invariable etne correspondait pas aux quantités de dou-blages et cloisons nécessaires par cellule.Nous avons donc étudié plusieurs solutions :● dépalettiser une partie de la livraison et lareconditionner pour la faire livrer sur le chan-tier. Le distributeur n’était pas équipé pourassurer cette tâche convenablement ;● approvisionner par palettes entières puisdépalettiser directement dans la cellule etredistribuer les produits. Nous étions bloquéspar les refends et les manutentions entre cel-lules auraient été difficiles ;● dépalettiser et recomposer les palettes àpied d’œuvre. Cela nécessitait une aire destockage intermédiaire que la nature du ter-rain -très sensible à la pluie - ne permettaitpas.Nous avons donc approvisionné les plaquespar les cages d’escaliers. Plus généralement,cela démontre qu’il y encore beaucoup d’ef-forts à faire afin que les industriels adaptentleur colisage aux exigences de chaque chan-tier. De même pour le distributeur qui pour-rait jouer un rôle important dans le recondi-tionnement des palettes.

CHANTIERS 2000 : Comment avez-vousapprovisionné les maçonneries ?E.M. : Sur les deux premiers bâtiments, nousavons approvisionné les maçonneries une foisla structure terminée. Par contre, sur les deuxautres bâtiments nous avons approvisionnéles palettes à l’avancement de la pose desdalles. Cette deuxième solution s’est avéréeplus confortable et génératrice de gains dedélais.

CHANTIERS 2000 : Des transferts detâches ont-ils eu lieu ?T.P. : Le traitement des joints entre dalles afait l’objet d’un transfert entre le gros œuvreet le peintre. Dans le cas d’un chantier en pré-dalles, le gros œuvre livre le plafond bétonprêt à enduire. Dans ce cas particulier, nousavons procédé différemment pour plusieursraisons:● du fait des bonnes arases -et c’était un desobjectifs de cette REX - le décalage maximumd’une dalle par rapport à l’autre est de l’ordrede +/- 5 millimètres. Le plafond ne nécessitaitdonc que très peu de finitions ;● il me paraissait inutile de faire appel à unfinisseur qui allait intervenir dans une zone oùle peintre allait monter un échafaudage etfaire une préparation pour ses enduits ;● les produits de finition que nous utilisonspeuvent s’avérer incompatibles avec ceux despeintres.De manière plus générale, nous avons consi-déré que les joints entre dalles constituaientune des spécificités de ce chantier. Il était doncintéressant de confier leur traitement aucorps de métier le plus à même de trouver lesmeilleurs compromis.

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