Des Enfants Sains Meme Sans Medecins

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Docteur Robert S.. MENDELSOHN

des enfants sains ...mme sans

mdecinTitre original :

"How to raise a healty child .. in spite of your doctor"

Collection Sant Ed. Soleil, Genve, 1984, rdition 1984, 1987, 1989

INTRODUCTION FRANCAISE

Le docteur Robert S. Mendelsohn s'est affirm comme tte de file des critiques de la mdecine moderne aux U.S.A.. Auteur de plusieurs ouvrages, dont le best-seller Confessions of a medical heretic , mdecin-pdiatre, professeur de pdiatrie et de mdecine prventive dans plusieurs universits, il s'appuie sur trente ans d'exprience pour dnoncer les abus de la mdecine technologique actuelle. Il ne met pas en cause le dvouement et la bonne volont des mdecins, mais dmontre que la surmdicalisation de la socit et les procdures systmatiques sont devenues un flau. Le grand retentissement des ides du docteur Mendelsohn a profondment modifi les conceptions de nombreux mdecins et consommateurs mdicaux, comme en atteste une revue qu'il dirige et dont l'esprit est comparable celui de L'Impatient. Le docteur Mendelsohn a anim de nombreux sminaires et colloques dont le but tait de repenser les techniques mdicales afin de ne pas laisser la science tuer la conscience, ni la technologie remplacer le contact humain entre le mdecin et son patient. Dans ce livre, le docteur Mendelsohn aborde sa spcialit, la pdiatrie. Il dclare que dans l'immense majorit des cas d'indisposition enfantine, le recours au pdiatre n'est pas justifi et peut mme tre dangereux ! Pour ses affirmations parfois surprenantes, il s'appuie sur des travaux scientifiques cits la fin du livre. Sous la plume d'un mdecin, de telles ides ont une tonalit explosive ! Homme de bon sens, d'une rigueur intellectuelle toute preuve, le docteur Mendelsohn ne se laisse pas aveugler par des prjugs, ni emprisonner par les principes qu'il a appris lors de ses tudes. Il ose se remettre constamment en question et s'interroger sur la valeur des techniques mdicales qu'il utilise, attitude qui dmontre un grand courage. Pour lui, ce n'est pas la mdecine qu'il faut supprimer, mais ses abus. Il s'agit d'viter des remdes plus dangereux que les maux qu'ils sont censs traiter, de renoncer des examens de routine sans utilit, mais non sans risques, de privilgier non pas la technologie, le laboratoire, la chimie et la chirurgie, mais l'ducation de sant, la prvention et le dialogue du mdecin avec ses patients. Des enfants sains ... mme sans mdecin 2

Parents, vous d'agir ! vous dit-il, et il vous donne une sorte de manuel du bon usage de la pdiatrie. Les parents, du fait qu'ils vivent avec leur enfant, sont souvent plus mme que les mdecins de savoir exactement ce qui se passe chez lui et d'valuer la gravit de ses symptmes. Avec cet ouvrage, vous apprendrez utiliser votre bon sens et votre raisonnement pour soigner avec des moyens simples les affections banales courantes de vos enfants et ne recourir au spcialiste que lorsque cela s'impose vraiment. Cette proposition faite aux parents de se responsabiliser et d'assumer le rle qui est le leur l'gard de la sant de leurs enfants, associe la clart des informations offerte par ce livre, lui confrent un immense intrt. Pour ne rien gcher, il est crit avec humour et simplicit. Il peut tre, pour les parents du XXe sicle, un instrument de grande valeur pour permettre leurs enfants de ne pas dilapider prmaturment leur capital-sant. Oser remettre en question nos ides et nos habitudes, utiliser notre esprit critique, notre bon sens et notre intuition personnelle, s'informer plusieurs sources et ne pas avoir une foi aveugle dans les experts et les spcialistes est, l'heure actuelle, indispensable pour maintenir notre rsistance immunologique, notre vitalit et notre bien-tre, ainsi que ceux des enfants qui nous sont confis. NB.: Les descriptions de la pratique mdicale aux Etats-Unis ne s'appliquent pas toujours la situation dans les pays de l'Europe de l'Ouest. Le lecteur voudra bien en tenir compte. Il ne s'agit toutefois que d'analyses de dtails. Les ides et la remise en question proposes par le docteur Mendelsohn ne perdent donc rien de leur porte gnrale. LES EDITIONS SOLEIL

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INTRODUCTION

Ce livre reflte une conviction: les pdiatres amricains, comme les autres spcialistes d'ailleurs, ne font pas toujours la meilleure mdecine. Je ne veux pas dire que les mdecins soient moins intgres ou moins compatissants que le reste de l'humanit; le problme vient d'une certaine conception de la mdecine et de la manire de l'enseigner, et non de la personnalit de ceux qui l'ont apprise. Les mdecins ne sont pas coupables , mais, comme leurs patients, ils sont victimes du systme. Ils sont les premiers souffrir du fait que les tudes de mdecine se proccupent davantage d'intervention que de prvention et mettent en avant mdicaments et technologie. Des habitudes et comportements parfois ridicules sont inculqus aux tudiants, qui terminent leurs tudes la tte si pleine de niaiseries institutionnalises qu'il n'y reste gure de place pour le bon sens. Je fais ici galement mon autocritique. Je reconnais avoir commenc ma carrire mdicale en croyant tout ce qu'on m'avait enseign; mes patients en ont pay le prix pendant de nombreuses annes. J'ai heureusement appris - peut-tre quand j'ai commenc enseigner remettre en question beaucoup de principes mdicaux. J'ai appris douter de chaque nouveau mdicament, de chaque nouvelle intervention chirurgicale ou autre innovation . J'ai bien vite dcouvert que la plupart de ces nouveauts ne rsistent pas une valuation scientifique rigoureuse et qu'un fort pourcentage de mdicaments miracles ou d' oprations rvolutionnaires disparaissent ds que l'on s'aperoit qu'ils font plus de mal que de bien. Dans mes deux livres prcdents: Confessions of a Medical Heretic et Malepractice .. How Doctors Manipulate Women, mon intention tait de mettre en garde le lecteur et de lui recommander la vigilance, jamais de le dissuader de recourir une aide mdicale lorsqu'elle est ncessaire. Malgr les dfauts de leur formation, les mdecins sauvent parfois des vies et gurissent parfois des malades. Ils sont le plus utiles lorsqu'ils sont confronts des urgences

et le plus dangereux quand ils se sentent obligs - comme on le leur a appris- de traiter des gens qui ne sont pas vraiment malades. Dans les deux livres que j'ai cits, ainsi que dans celui-ci, je souhaite attirer votre attention sur les dfauts de la pratique mdicale, afin que vous puissiez vous prparer vous dfendre contre des traitements dangereux ou inappropris. Si un nombre croissant de patients questionnent les mdecins sur les traitements prescrits, les mdecins eux-mmes commenceront peut-tre aussi s'interroger. Du moins, je l'espre. Cela a d'ailleurs commenc, grce mon travail, peut-tre, et certainement grce aux nombreuses critiques mises ces dernires annes aussi bien par les mdecins que par le grand public. Beaucoup de praticiens sont pousss par leurs patients et par les mdias remettre en cause leurs croyances mdicales: mes collgues m'en parlent souvent, et des enqutes effectues auprs de mdecins montrent que de plus en plus de patients refusent de les croire sur parole. Les patients sont maintenant moins respectueux et moins dociles. Ils ne prennent plus leurs mdecins pour des savants infaillibles. Ils assaillent le clinicien de questions, parfois agressives, sur les mdicaments prescrits, les examens faire et l'opportunit des oprations conseilles. Le mdecin qui cherche dsesprment s'expliquer longueur de journe finit par tre oblig de se remettre en question ! De nombreux praticiens sont heureux de cette situation, mais d'autres sont peu habitus devoir justifier les prescriptions ou les actes qui ont fait la routine de leur pratique pendant tant d'annes. Dans tous les cas, la comprhension nouvelle des dfauts de la pratique mdicale conventionnelle amne des changements constructifs. On admet, depuis quelques annes, que les effets secondaires de nombreux mdicaments sont plus dangereux que les maladies qu'ils sont censs gurir, que la chirurgie est souvent inutile et toujours prilleuse, et que de nombreux examens de routine, radiologiques ou autres, comportent plus de risques que les maladies qu'ils sont censs diagnostiquer. Grce la pression de l'opinion publique, beaucoup d'actes mdicaux ont t abandonns ces dernires annes. Par exemple :

L'Acadmie amricaine de pdiatrie s'est prononce contre la radiographie systmatique du thorax des enfants admis dans les hpitaux, reconnaissance tacite des dangers potentiels cumulatifs des rayons X. La mme acadmie a galement recommand l'abandon du test systmatique la tuberculine, sauf dans les rgions o la maladie est encore trs frquente. Nous esprons que c'est le premier pas vers l'limination totale des tests et vaccins dangereux et inutiles qui profitent aux mdecins et non leurs patients. L'Association amricaine de mdecine dconseille actuellement l'examen physique annuel de routine. La Socit amricaine du cancer ne recommande plus de faire chaque anne un frottis du col de l'utrus. Elle a, pendant un certain temps, dconseill galement les mammographies de routine. Sans que des arguments bien convaincants aient pu tre avancs - autres que la Des enfants sains ... mme sans mdecin 5

protestation des radiologues sans emploi - la Socit amricaine du cancer a chang d'attitude : elle conseille actuellement une mammographie chaque anne ou tous les deux ans toutes les femmes entre 40 et 50 ans ne prsentant aucun symptme, ce qui est en contradiction avec les recommandations publies par l'Institut national du cancer en 1977 (qui ne recommande cet examen que chez les femmes ayant une histoire personnelle ou familiale de cancer du sein). Pour ma part, je pense que ce sont ces mammographies qui vont bien souvent provoquer les cancers qu'elles sont censes prvenir ! Les radiographies thoraciques de routine ont galement t abandonnes, alors qu'on avait cr des systmes d'units mobiles afin que toute la population puisse y avoir accs... Bien que les compagnies pharmaceutiques continuent inventer chaque jour de nouveaux mdicaments, les malades commencent rsister au matraquage chimique. En 1980, les mdecins ont rempli cent millions d'ordonnances de moins qu'en 1974. D'ailleurs, l'industrie pharmaceutique fait fortement pression sur la Food and Drug Administration (FDA), organisme amricain de contrle des aliments et des mdicaments, pour que la publicit des remdes puisse se faire auprs du public et non uniquement auprs des mdecins. Les ordonnances de tranquillisants ont pass de 104,5 millions en 1973 70,8 millions en 1981. De 1975 1983, l'utilisation du Valium (cause importante de mort par overdose) a diminu de moiti. Les prescriptions de somnifres, aprs un pic de 40 millions, sont tombes 21 millions en 1980. De plus en plus de femmes abandonnent la pilule et le strilet cause des dangers qu'ils prsentent. L'allaitement maternel qui est un bienfait pour les mres et les bbs redevient populaire malgr la rsistance de nombreux obsttriciens et pdiatres. La technologie obsttricale est remise en cause et modifie, et il existe un mouvement, lent mais irrsistible, en faveur de la naissance naturelle et mme de l'accouchement domicile.

Tous ces changements notables montrent clairement que les mdecins ragissent bel et bien la mare montante des critiques. La pdiatrie y a cependant relativement chapp jusqu' prsent. Dans ce livre, je donne des lments qui permettent de juger cette discipline avec la mme exigence que les autres branches de la mdecine. Parce que la pdiatrie est ma spcialit, que j'ai pratique et enseigne pendant plus d'un quart de sicle, je me sens comptent pour faire mieux que la critiquer. J'offre ici aux parents, qui veulent viter les risques et les dpenses lis des interventions inutiles, les conseils leur permettant d'assumer eux-mmes la sant de leur enfant, depuis sa conception jusqu'au jour o il quittera sa famille. Je ne prtends pas crire une encyclopdie, mais je vais essayer de vous montrer comment reconnatre les maladies graves, comment vous tirer d'affaire quand un mdecin est inutile, dcider quel moment la prudence vous demande d'en appeler un et vous assurer que les traitements prescrits sont appropris et sans danger. Des enfants sains ... mme sans mdecin 6

Grce cette information de base, tout parent peut assumer un rle important. Cela ne signifie pas cependant que vous devez jouer au mdecin . Malgr les dfauts de leurs tudes, les mdecins apprennent certains actes utiles que les parents ne devraient pas essayer de faire leur place. Si vous le lisez soigneusement, ce livre dissipera la plupart de vos doutes et de vos craintes au sujet de la sant de votre enfant. Il vous aidera le prparer pour une vie longue, saine et heureuse !

Docteur Robert S. Mendelsohn Evanston, Illinois 1er novembre 1983

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Table des matiresINTRODUCTION FRANCAISE............................................................................................ 2 INTRODUCTION.................................................................................................................... 4 1. L'ENFANT MALADE LA NUIT VA PRESQUE TOUJOURS MIEUX LE LENDEMAIN MATIN .......................................................................................................... 12 2. LES PARENTS ET LES GRANDS-PARENTS ONT PLUS DE SAGESSE QUE LES MDECINS ............................................................................................................................ 14LES MDECINS FONT RAREMENT DES RECHERCHES SUR LES MEDICAMENTS QU'ILS UTILISENT ..................................................................................................................................................... 17 QUE FONT LES MDECINS QUAND ILS SE SONT TROMPES ?............................................................ 19

3. COMMENT LES MDECINS PEUVENT RENDRE MALADES DES ENFANTS BIEN PORTANTS ? .............................................................................................................. 20POURQUOI LES PDIATRES SONT-ILS DANGEREUX ?........................................................................ 20 UNE CLEF POUR LA SANT : VITEZ LES MDECINS !....................................................................... 22 POURQUOI LES COURBES DE POIDS SONT-ELLES FAUSSES ?.......................................................... 24

4. PROTGEZ VOS ENFANTS DJ AVANT LEUR NAISSANCE.......................... 26LA NAISSANCE DEVRAIT TRE UN VNEMENT NATUREL ............................................................ 26 PROBLMES DES NAISSANCES A L'HPITAL ....................................................................................... 27

Avant la conception ................................................................................................ 27 Prcautions prendre pendant la grossesse. ......................................................... 28 Intervention pendant le travail et l'accouchement.................................................. 29DANGER GUETTANT VOTRE ENFANT DANS LA POUPONNIERE ..................................................... 31 CIRCONCISION ET AUTRES OPRATIONS CHIRURGICALES INUTILES .......................................... 34

5. ALIMENTATION ADEQUATE POUR LA SANTE ET LA CROISSANCE............ 36NE COMMENCEZ PAS LA NOURRITURE SOLIDE TROP TT .............................................................. 38 L'APPTIT DES ENFANTS VARIE .............................................................................................................. 39 LES ENFANTS N'ONT PAS BESOIN DE MANGER DE TOUT ................................................................. 41

6. QUE POUVEZ-VOUS ATTENDRE DE VOTRE ENFANT ?.................................... 42COMPORTEMENT PHYSIQUE QUI INQUITE LES PARENTS .............................................................. 43 LES ENFANTS PLEURENT PARCE QU'ILS ONT DES PROBLMES ..................................................... 45 LES PUNITIONS NE SONT PAS LA SOLUTION........................................................................................ 46 QUELQUES MAXIMES SUR LE COMPORTEMENT DES ENFANTS ..................................................... 46

7. La FIEVRE : dfense du corps contre la maladie.......................................................... 48 8. MAUX DE TETE : souvent d'origine motionnelle, mais la douleur est relle .......... 55COMMENT DECOUVRIR LA CAUSE DUN MAL DE TETE ................................................................... 56

MEME LES MAUX DE TETE DORIGINE EMOTIONNELLE SONT REELS.......................................... 57 MAUX DE TETE CAUSES PAR DES TENSIONS ....................................................................................... 58 NAYEZ PAS PEUR DE POSER DES QUESTIONS A VOTRE MEDECIN ............................................... 59

9. MAMAN, JAI MAL AU VENTRE ! ....................................................................... 61LES MAUX DE VENTRE ONT SOUVENT POUR CAUSE DES ALLERGIES ......................................... 62 NUTILISEZ PAS DE MEDICAMENTS POUR SOIGNER LES MAUX DESTOMAC ...................... 63 DIAGNOSTIQUER UNE APPENDICITE...................................................................................................... 64

10. TOUX, TERNUEMENTS ET NEZ QUI COULENT.............................................. 66SYMPTMES DU RHUME ET DE LA GRIPPE .......................................................................................... 67 LES DANGERS DE TRAITER LA GRIPPE AVEC DE L'ASPIRINE.......................................................... 68 POURQUOI VOUS DEVRIEZ EVITER L'UTILISATION EXCESSIVE D'ANTIBIOTIQUES.................. 69

11. LE MYTHE DE L'ANGINE A STREPTOCOQUES................................................. 71CAUSES D'ANGINES QUE VOUS POUVEZ CONTRLER ...................................................................... 72 L'ANGINE A STREPTOCOQUES N'EST PAS GRAVE............................................................................... 73 PRLVEMENTS, PNICILLINE ET ANGINE A STREPTOCOQUES..................................................... 74 POUR LA PLUPART DES ENFANTS L' ATTEINTE CARDIAQUE RHUMATISMALE N'EST PAS UNE MENACE ......................................................................................................................................................... 75 TROIS OPINIONS SUR LES STREPTOCOQUES........................................................................................ 76 POURQUOI FAUT-IL VITER L'ABLATION DES AMYGDALES ? ........................................................ 77

12. LES OTITES : douloureuses, mais rarement dangereuses........................................ 79DOULEURS D'OREILLES DUES A DES CORPS TRANGERS................................................................ 80 POURQUOI IL EST DANGEREUX D'ENLEVER LE CRUMEN.............................................................. 80 MAUX D'OREILLES CAUSS PAR LES CHANGEMENTS DE PRESSION ATMOSPHRIQUE.......... 81 COMMENT LA PLUPART DES MDECINS TRAITENT-ILS LES MAUX D'OREILLES ?.................... 81 LA TYMPANOSTOMIE EST RAREMENT JUSTIFIE .............................................................................. 83 QUE FAIRE AU MILIEU DE LA NUIT ?...................................................................................................... 84

13. PROTEGEZ LA VUE DE VOTRE ENFANT ............................................................ 85LE STRABISME SE CORRIGE EN GENERAL TOUT SEUL ..................................................................... 85 LA PLUPART DES PROBLEMES OCULAIRES SONT TRAITES AVEC EXAGERATION.................... 86 IDEES FAUSSES SUR LA VUE .................................................................................................................... 88

14. PROBLMES DE PEAU: le flau de l'adolescence ................................................... 89CAUSES DE L'ACN ..................................................................................................................................... 90 LA PLUPART DES TRAITEMENTS DE L'ACN SONT PEU EFFICACES.............................................. 91 QUE PENSER DE L'ACCUTANE* ? ............................................................................................................. 92 RISQUES POTENTIELS POUR LES ADOLESCENTES ............................................................................. 93 EXPRIENCES AVEC DES MTHODES SANS DANGER........................................................................ 94 AUTRES PROBLMES DE PEAU ................................................................................................................ 95

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Les boutons de chaleur ........................................................................................... 95 L'eczma.................................................................................................................. 95LES TRAITEMENTS A BASE D'HORMONES STRODIENNES SONT DANGEREUX ....................... 96

L'imptigo ............................................................................................................... 96 L'urticaire ............................................................................................................... 96 Des infections dues des champignons,................................................................. 96 Plantes toxiques et piqres d'insectes..................................................................... 97 Les verrues .............................................................................................................. 97LE COUP DE SOLEIL .................................................................................................................................... 98

15. LE SQUELETTE : chasse garde des orthopdistes ............................................... 100DVELOPPEMENT DES JAMBES ............................................................................................................. 101 LES CHAUSSURES N'ONT PAS D'IMPORTANCE .................................................................................. 101 LA SCOLIOSE EST SOUVENT DIAGNOSTIQUE A TORT .................................................................. 102

16. TRAUMATOLOGIE : le point fort de la mdecine ................................................ 104PLAIES ET BOSSES..................................................................................................................................... 104 BRULURES ................................................................................................................................................... 105 BLESSURE A LA TETE ............................................................................................................................... 107 EMPOISONNEMENT................................................................................................................................... 108 ENTORSES, FOULURES ET FRACTURES ............................................................................................... 110 ETOUFFEMENT ........................................................................................................................................... 111 MORSURES DANIMAUX .......................................................................................................................... 112 GELURES...................................................................................................................................................... 113 ACCIDENTS DE VOITURE......................................................................................................................... 114

17. ASTHME ET ALLERGIES : essayez le rgime plutt que les mdicaments ........ 115LES ALLERGIES SE MANIFESTENT PAR DE NOMBREUX SYMPTOMES CHEZ LES ENFANTS.. 116 LASTHME SEVERE NECESSITE UNE AIDE MEDICALE..................................................................... 117

18. L'ENFANT AGITE...................................................................................................... 118VITEZ LES MDICAMENTS QUI MODIFIENT LE COMPORTEMENT ............................................. 119 LES DANGEREUX EFFETS SECONDAIRES DU CHLORHYDRATE DE METHYL-PHENIDATE .... 120 LE RLE DES TENSIONS MOTIONNELLES......................................................................................... 120 LE DIAGNOSTIC DISCUTABLE DE TROUBLES CRBRAUX ........................................................... 121

19. L'IMMUNISATION PAR VACCINS : une bombe retardement ....................... 123LES OREILLONS.......................................................................................................................................... 125 LA ROUGEOLE ............................................................................................................................................ 126 LA RUBEOLE ............................................................................................................................................... 127 LA COQUELUCHE ...................................................................................................................................... 128 LA DIPHTRIE............................................................................................................................................. 130 LA VARICELLE ........................................................................................................................................... 130

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LA SCARLATINE......................................................................................................................................... 131 LA MNINGITE ........................................................................................................................................... 131 LA TUBERCULOSE ..................................................................................................................................... 132 LA MORT SUBITE DU NOURRISSON ...................................................................................................... 132 LA POLIOMYLITE .................................................................................................................................... 133 LA MONONUCLOSE INFECTIEUSE ...................................................................................................... 133

20. HPITAUX : pour tomber malade !.......................................................................... 135MALADIES RESPIRATOIRES CONTRACTES DANS LES HPITAUX ............................................. 136 CONSQUENCES MOTIONNELLES DE L'HOSPITALISATION......................................................... 137

21. COMMENT CHOISIR LE MDECIN DE VOTRE ENFANT.............................. 139 Le petit guide du Docteur Mendelsohn .............................................................................. 142LA FIVRE ................................................................................................................................................... 142 LES MAUX DE TTE................................................................................................................................... 143 LES DOULEURS ABDOMINALES............................................................................................................. 144 LA TOUX, LE RHUME ET GRIPPE............................................................................................................ 145 LES ANGINES .............................................................................................................................................. 146 LES OTITES.................................................................................................................................................. 147 LES PROBLMES OCULAIRES ................................................................................................................. 148 LES PROBLMES DE PEAU....................................................................................................................... 148 LES PROBLMES ORTHOPDIQUES ...................................................................................................... 149 LES BLESSURES ET LES ACCIDENTS .................................................................................................... 150 LES ALLERGIES .......................................................................................................................................... 151

Rfrences de l'auteur.......................................................................................................... 153REFERENCES GENERALES....................................................................................................................... 157

Quelques ouvrages conseills en langue franaise............................................................ 158OUVRAGES GENERAUX ........................................................................................................................... 158 NAISSANCE ................................................................................................................................................. 158 VACCINS ...................................................................................................................................................... 159 ALLERGIES .................................................................................................................................................. 159 ALIMENTATION ......................................................................................................................................... 159 DENTS........................................................................................................................................................... 159 SOMMEIL ..................................................................................................................................................... 159 REVUES ........................................................................................................................................................ 159

4me de couverture : ............................................................................................................ 160

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Chapitre 1L'ENFANT MALADE LA NUIT VA PRESQUE TOUJOURS MIEUX LE LENDEMAIN MATIN

Les pdiatres ont un grand avantage sur les autres spcialistes: ils peuvent exploiter la tendance des parents accorder plus d'importance la sant de leurs enfants qu' leur propre sant. Imaginez que vous vous rveillez la nuit avec un terrible mal de tte. Que faites-vous? Comme la plupart des adultes, vous vous levez et, probablement, vous prenez une aspirine, puis vous vous recouchez. Il y a bien des chances pour que vous vous rendormiez et que vous soyez en forme le lendemain matin. Comment ragissez-vous quand votre enfant s'veille au milieu de la nuit avec le mme symptme? Votre premire raction sera probablement de tlphoner votre pdiatre. Si vous parvenez l'atteindre, vous pouvez facilement deviner sa rponse: Avez-vous pris sa temprature ? , puis: coutez, je ne pense pas que ce soit bien grave. Donnez-lui une aspirine et amenez-le moi demain matin. Vous raccrochez, pas trs fier, puis vous donnez l'aspirine l'enfant qui se rendort... et vous aussi. Le lendemain, l'enfant se rveille normalement et rclame son petit djeuner; il est aussi vif que d'habitude. Vous vous demandez alors s'il est bien utile de l'amener chez le mdecin... La scne se droule en gnral ainsi, autant l'viter. Quand il ne s'agit que d'un mal de tte, ne rveillez pas votre mdecin et ne lui amenez pas votre enfant le lendemain. A moins qu'il ne soit rellement malade, une visite son pdiatre ne lui fera aucun bien et augmente le risque d'intervention mdicale qui peut rendre malade un enfant bien portant! Si vous avez lu d'autres livres sur la sant des enfants, vous constatez dj que mes ides sont inhabituelles. La plupart de ces livres sont crits par des mdecins. Mme ceux qui reconnaissent honntement la bnignit de la plupart des maladies d'enfance vous conseillent quel que soit le symptme ou la maladie - de consulter votre mdecin . Mon conseil aux parents, fond sur une longue observation de la pratique des autres mdecins et sur ma propre exprience avec des milliers d'enfants, se rsume en ces mots: vitez votre mdecin dans la mesure du possible.

Il faut savoir que: 90% au moins des mdicaments prescrits par les pdiatres sont inutiles et font courir un risque aux enfants. Tous les mdicaments sont toxiques, donc dangereux par nature. De plus, l'utilisation de nombreux mdicaments chez les enfants les incite croire qu'il existe une pilule pour tout problme, ce qui, plus tard, peut les amener rechercher dans les drogues des solutions leurs problmes motionnels. 90% au moins des oprations chirurgicales pratiques sur les enfants sont inutiles, avec les risques inhrents ce type d'intervention. La plupart des pdiatres, en raison d'une mauv,aise formation, ne connaissent rien des effets de l'alimentation sur la sant et connaissent mal les dangers et les effets secondaires des mdicaments qu'ils prescrivent. Les parents doivent apprendre discerner quand ils doivent appeler le mdecin et quand ils peuvent laisser faire la nature. Je ne vous rendrais pas service si je me contentais de dcrire les erreurs de la pdiatrie en vous invitant assumer vous-mme une plus grande responsabilit l'gard de la sant de vos enfants. Prendre des dcisions mdicales pour vous est une chose, les prendre pour votre cher petit en est une autre. Cette ambivalence met les parents la merci de leur pdiatre, qui, pour les rassurer, est pouss traiter leur enfant, mme s'il n'est pas gravement malade. Cette attitude n'est pas conforme mon thique, mais le pdiatre qui agit ainsi reoit une double gratification: financire et psychologique. Dans certaines rgions, le problme financier est grave, car il y a de moins en moins de patients et de plus en plus de pdiatres. Ce problme risque d'empirer dans les annes venir. Psychologiquement, le pdiatre a besoin de se sentir utile, ce qui n'est pas facile dans la mesure o la majorit de ses patients ne requiert pas vraiment ses soins. Des enqutes ont montr le mcontentement de nombreux pdiatres. Pour un tiers, ils songent changer d'orientation. D'autres cdent la tentation d'taler leur pouvoir, mme si les traitements qu'ils prconisent sont superflus et ventuellement dangereux. Ce comportement mdical indfendable constitue une relle menace pour votre enfant. Vous devez donc toujours conserver un certain contrle sur le mdecin de votre enfant. Une telle mise en garde ne vous dit toutefois pas ce qu'il faut faire quand votre enfant a mal la tte ou au ventre, quand il tousse ou a de la fivre. Il vous faut apprendre distinguer les cas o le mdecin doit intervenir de ceux o la gurison se produit d'elle-mme. Il vous faut aussi apprendre quels sont les traitements viter, voire rejeter s'ils sont inappropris et potentiellement dangereux. Les ractions de dfense du corps suffisent enrayer la plus grande partie des maladies enfantines et les traitements mdicaux risquent de les entraver. De ce fait, vos interventions sont en gnral prfrables celles du docteur. En outre, c'est vous de jouer le rle principal en vitant les maladies votre enfant: par une nourriture adapte. Les chapitres suivants sont destins vous aider dvelopper vos talents et prendre confiance en vous pour lever un enfant sain.

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Chapitre 2LES PARENTS ET LES GRANDSPARENTS ONT PLUS DE SAGESSE QUE LES MDECINS

Les parents croient que je plaisante quand je leurs dis: les parents et les grands-parents sont plus comptents que les mdecins pour s'occuper de la sant des enfants. ]' en suis pourtant profondment convaincu. Si vous avez moins de cinquante ans, il est trs peu probable que vous ayez rencontr un mdecin de famille classique, devenu rare de nos jours. Ceux d'entre nous qui en ont connu un, gardent certainement le souvenir d'un homme chaleureux, affectueux, simple, amical et rassurant. Ce mdecin tait souvent attach notre famille depuis deux, trois, voire quatre gnrations. Il connaissait personnellement chacun d'entre nous et nous voyait comme des tres humains aider, et non comme des sujets soumettre des interventions technologiques ou pharmacologiques (que les mdecins d'aujourd'hui substituent trop souvent l'examen clinique et au bon sens). Notre mdecin de famille connaissait notre histoire mdicale, de mme que celle de nos parents et de nos grands-parents. Il nous coutait patiemment, rpondait tranquillement nos questions, calmait nos craintes et nous expliquait de faon simple et claire ce qui se passait dans nos corps et dans nos esprits. Son cabinet tait accueillant. Si nous tions trop malades pour aller le consulter, il venait domicile, jugeant plus logique qu'un mdecin en bonne sant aille visiter un malade que le contraire. II ne laissait pas son ducation mdicale et son ego touffer son humanit et son bons sens. Si nous avions besoin d'un mdicament, il nous le prescrivait mais, le plus souvent, il apaisait nos peurs et nos anxits par son calme et un geste amical, puis laissait la nature faire son travail. Certes, ma description est quelque peu romance, mais il n'en est pas moins vrai que nous aimerions avoir de tels mdecins encore aujourd'hui. Ils sont malheureusement rares et c'est donc vous, parents, d'assumer une partie de ce rle. Comment puis-je affirmer que les parents, sans ducation mdicale, sont plus capables que les pdiatres de rpondre la plupart des besoins de leurs enfants dans le domaine de la sant? Simplement parce que vous avez plus de temps et d'attention donner que votre mdecin. Les lments les plus importants dans le diagnostic d'une maladie sont les changements de comportement, l'apparence et l'histoire mdicale de l'enfant. Comme parents,

vous tes trs sensibles aux changements de comportement de votre enfant. Vous notez aussi les changements de son apparence et c'est vous qui connaissez le mieux son histoire mdicale, la vtre et probablement aussi celle de vos parents. Le pdiatre type ne connat pas votre enfant aussi bien que vous et, avec ses 30 50 patients par jour, il n'a gure le temps d'apprendre le connatre. Tout son arsenal technique (tests, vaccins, rayons X, mdicaments, thories) est moins utile, dans la plupart des cas, que le bon sens des parents. Ne laissez pas votre pdiatre dcider si votre enfant est malade ou non. Vous tes bien mieux mme de juger de sa condition physique, simplement parce que vous le connaissez mieux. COMMENT FAIRE UN DIAGNOSTIC ? Si votre enfant ne se sent pas malade, n'a pas l'air malade et ragit normalement, il est trs clair qu'il n'est pas malade, en tout cas, pas assez malade pour voir un mdecin. N'avezvous pas souvent t tent de consulter un mdecin lorsque votre enfant se plaignait de mal au ventre ou de mal la tte et ne l'avez-vous pas trouv deux ou trois heures plus tard en pleine forme, chahutant avec ses frres et surs ? Je viens de vous donner la premire des trois lois pour tablir un diagnostic, mais je vais la rpter, car elle est la plus importante. Loi numro 1: Si votre enfant ne se sent pas malade, n' a pas l'air malade et ragit normalement, il n'est probablement pas malade. Loi numro 2: Donnez assez de temps aux ressources merveilleuses de Mre Nature pour agir avant d'exposer votre enfant aux effets secondaires possibles des traitements de votre mdecin, tant sur le plan physique qu'motionnel. Le corps humain a une remarquable facult de se gurir lui-mme, qui, dans la plupart des cas, dpasse de loin tout ce que la science mdicale peut nous offrir, et sans effets secondaires ! Loi numro 3: Le sens commun est l'outille plus utile contre la maladie. Votre mdecin n'en a pas plus que vous (ce n'est pas ce qu' il a appris pendant ses tudes) et il sera moins enclin l'exercer! Bien sr, il existe quelques maladies graves pour lesquelles un traitement mdical est indispensable, mais dans le cas des enfants, elles sont l'exception plutt que la rgle. Donc, la question se poser est la suivante: comment les parents peuvent-ils reconnatre les maladies graves ? Rponse: on ne russit pas toujours les reconnatre, que l'on soit parent ou mdecin. Cependant, quand vous aurez fini la lecture de ce livre, vous serez capable de juger de la gravit de la plupart des maladies de votre enfant et vous n'aurez besoin de consulter un mdecin que dans un nombre limit de cas o vous resterez dans le doute. J'ai souvent observ, dans mon enseignement et ma pratique professionnelle, que la plupart des mdecins font un trs bon travail en face de malades graves et un trs mauvais travail en s'occupant des bien-portants. Pendant les tudes de mdecine, l'tudiant passe trois mois apprendre les dtails de maladies d'enfance qui taient importantes il y a quelques dcennies, lorsque les programmes taient tablis, et qui ont aujourd'hui virtuellement disparu. On lui inculque de nombreux lments d'information non objective au sujet des vaccins et l'enseignement de la pharmacologie ne prend gure de place en dpit du fait que le futur mdecin va rendre plus d'enfants dpendants des drogues que les revendeurs les plus actifs de la place. En quatre ans d'cole de mdecine, la pharmacologie n'est enseigne que pendant 60 heures environ, dont la majorit sont des heures de thorie. Par la suite, la principale source d'information des Des enfants sains ... mme sans mdecin 15

mdecins sur les mdicaments qu'il administrent leurs malades est constitue par une anne de visiteurs mdicaux employs par l'industrie pharmaceutique. ON N'ENSEIGNE NUTRITION PAS AUX MDECINS L'IMPORTANCE DE LA

On n'enseigne pratiquement rien dans les coles de mdecine sur l'importance primordiale de l'alimentation pour le diagnostic et le traitement. Les mdecins commencent donc pratiquer sans se rendre compte que les allergies alimentaires sont la cause de nombreuses maladies infantiles et qu'une alimentation saine est la base d'une bonne sant. C'est cette ignorance qui les pousse utiliser des mdicaments dans le traitement de maladies qu'on aurait pu gurir par un simple changement de rgime. Lorsque l'tudiant fait un stage dans un service de pdiatrie, il n'apprend pas grandchose sur le monde rel de la mdecine. Il passe presque tout son temps administrer des vaccins ou distribuer des vitamines et des chantillons de lait en poudre. Les bbs viennent pour des examens de routine et il voit rarement un enfant vraiment malade. On apprend aux jeunes mdecins se moquer des naturopathes, des thrapeutes holistiques et de toute forme de soins qui n'exige pas un diplme de mdecin. On leur apprend se gausser des charlatans , mais personne ne leur montre le charlatanisme dans la mdecine conventionnelle. Comment peut-on condamner ceux qui traitent leurs patients avec du Laetrile (Le Laetrile, extrait de l'amande d'abricot, est un mdicament utilis pour traiter les cancreux. Ce mdicament a fait l'objet de controverses aux Etats-Unis o il n'est pas officiellement autoris. N.d.T) quand on a soi-mme utilis des mdicaments comme la thalidomide avant qu'ils ne soient retirs du march cause des dsastres qu'ils ont causs? Les mdecins apprennent peu de choses sur l' allaitement maternel - la meilleure protection long terme pour le petit enfant - et le plus souvent auprs d'hommes qui n'prouvent gure d'intrt pour cette fonction vitale et n'en ont pas l'exprience. Moi-mme, en quatre ans d'cole de mdecine, je n'ai eu qu'une heure de cours sur cette alimentation originelle qui, pourtant, a une influence prpondrante sur le dveloppement et la sant des enfants. Mais pendant que mes matres dormaient, les fabricants de lait en poudre taient bien veills et j'tais submerg par un dluge de littrature publicitaire... En ralit, on enseigne davantage aux tudiants en mdecine russir leur installation qu' maintenir leurs clients en bonne sant. On leur apprend se comporter comme des mdecins, prserver l'image du mdecin qui sait tout et mrite le respect de ses patients. On pourrait esprer que les insuffisances des tudes du jeune mdecin soient compenses par ce qu'il va apprendre durant ses annes d'hpital, mais ce n'est pas le cas. L'interne s'occupe de patients hospitaliss et apprend utiliser des canons contre des moustiques, cause de l'importance donne aux techniques diagnostiques de pointe, la chirurgie et d'autres actes agressifs typiques de la routine hospitalire. Ce n'est pas l non plus qu'il va acqurir de l'exprience dans le domaine des maladies d'enfance. Lorsqu'il termine ses annes d'hpital et ouvre son cabinet, le pdiatre type connat peu de choses et sait en faire encore moins. Il ne connat pas les risques des traitements agressifs qu'il administre, il connat malles effets secondaires des mdicaments qu'il prescrit, de mme que les dangers de la chirurgie qu'il conseille ou pratique. Il ne sait pas que les tests qu'il emploie ne sont souvent pas fiables et il ignore les limites de la technologie mdicale. Surtout, il ne sait pratiquement rien sur les sujets les plus importants dans le domaine de la sant des enfants: les consquences des facteurs nutritionnels, allergiques, psychologiques et motionnels... Des enfants sains ... mme sans mdecin 16

De nos jours, les pdiatres traitent des enfants qui n'en ont pas besoin et envoient des spcialistes ceux qui sont blesss ou srieusement malades. Le pdiatre joue donc souvent le rle de triage , distribuant ses patients divers spcialistes. J'ai eu la ferme conviction qu'un spcialiste n'est pas indispensable pour remplir ce rle. La plupart des maladies d'enfance peuvent tre traites la maison par des parents attentifs et bien informs. Lorsqu'un traitement mdical est indiqu, il peut aussi bien tre administr par des gnralistes ou directement par des spcialistes. En fait, si on leur en donnait la possibilit, des infirmires pourraient remplir la plupart de ces fonctions, ce qui est pratiqu dans bien des pays qui ont peu de pdiatres, mais des statistiques de sant meilleures que les ntres. Les enfants de ces pays se portent mieux, car il y a moins d'interventions mdicales; il sont donc moins exposs des mdicaments potentiellement dangereux et la technologie mdicale. Bien que les coles de mdecine en Amrique n'enseignent presque rien leurs tudiants dans le domaine de la pharmacologie, elles leur apprennent quand mme utiliser tous les nouveaux mdicaments et toutes les techniques mdicales existantes. De nouveaux mdicaments et de nombreux appareils sortent presque chaque jour sur le march et, le plus souvent, ils sont potentiellement dangereux. La plupart des parents pensent (et ils devraient avoir le droit de le penser) qu'ils peuvent faire confiance la FDA dont le devoir est d' empcher la vente des mdicaments tant qu'ils n'ont pas donn. des preuves de scurit totale. La plupart des mdecins ont la mme confiance (mais ils n'ont pas ce droit parce qu'ils en savent plus long). Pratiquement tous les mdicaments sont lancs sur le march sans essais suffisants sur les humains. Ces mdicaments peuvent avoir chez certains patients des effets indsirables, immdiats ou court terme, qui n'ont pas encore t dcouverts. Le risque d'effets secondaires long terme est encore plus grand et j'en parlerai plus loin. Ces effets secondaires long terme ne sont jamais connus au moment o les nouveaux mdicaments sont introduits et, parfois, on ne s'en rend pas compte avant des dizaines d'annes. L'histoire de la mdecine, dans tous les pays, est pleine d'exemples de mdicaments jugs corrects pour l'usage humain, qui furent ensuite retirs du march aprs avoir fait de trs nombreuses victimes. Vous vous rappelez peut-tre le cas de la thalidomide. Pour compliquer le problme, les administrations ont le pouvoir d'empcher la mise sur le march de mdicaments insuffisamment tests, mais elles n'ont pratiquement aucune autorit pour exiger le retrait du march de spcialits existantes. L'administration amricaine (FDA) n'a de service efficace de surveillance qui pourrait l'alerter et alerter le public des effets secondaires des nouveaux mdicaments, c'est pourquoi les dangers de ces substances sont souvent d'abord rvls publiquement en Europe o la surveillance est plus stricte.

LES MDECINS FONT RAREMENT DES RECHERCHES SUR LES MEDICAMENTS QU'ILS UTILISENTMme lorsque des doutes sont mis sur des remdes communment prescrits, la plupart des mdecins n'y prtent gure d'attention. Les fabricants de plusieurs des spcialits souvent utilises pour les enfants ont t somms par l'administration d'apporter des preuves de leur scurit et de leur efficacit, sans quoi elles seraient retires du march.

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Ils se querellent avec l'Administration depuis des annes, continuent vendre ces mdicaments, et les mdecins continuent il les prescrire. Il ne s'agit pas d'une demi-douzaine produits, mais de centaines ! Il parat presque incroyable que les parents amricains dpensent chaque anne des millions de dollars pour des mdicaments dont leurs mdecins ne savent pas s'ils sont rellement efficaces, ou mme lorsque des gens srieux affirment le contraire. En 1979, l'Administration amricaine a jug inefficaces 30 mdicaments frquemment prescrits, dont la moiti sont souvent administrs des enfants. La prochaine fois que votre mdecin prescrit un mdicament votre enfant, demandez-lui si son efficacit est prouve. Dans les dbuts de ma pratique, lorsque jtais encore assez naf pour croire sur parole ce quon mavait enseign, j'ai t coupable de ce type de comportement. Pendant mes annes d'hpital dans le service de pdiatrie, on m'a appris utiliser les rayons X pour traiter l'hypertrophie amygdales, l'acn, les champignons du cuir chevelu, ainsi que lhypertrophie des ganglions et du thymus. Personne ne mavait averti des consquences long terme de ces traitements et l'ide de causer un quelconque prjudice mes patients ne m'effleura pas. En ce temps-l, je prenais tout pour argent comptant et je trouvais normal que mes patients fassent de mme. Jen ai honte aujourd'hui. Je suspecte toute nouvelle mode mdicale, car je sais que ces traitements aux rayons X ont t responsables d'une relle pidmie de cancers de la thyrode, dont de nouveaux cas sont dcouverts chaque jour. Le fait qu'en irradiant des ganglions ou des thymus nous traitions des non-maladies rend la chose encore plus tragique (ces glandes rgressent spontanment sans traitement). Qui sait quelles seront les consquences futures de ce qu'on enseigne aujourd'hui dans les hpitaux ? Voici ce que les jeunes mdecins apprennent utiliser: des lampes pour traiter la jaunisse des nouveau-ns, la tympanostomie pour les infections des oreilles, les antibiotiques pour presque tout, les hormones pour contrler la croissance, des mdicaments puissants pour modifier le comportement des enfants et d'autres mdicaments, tests, vaccins et examens dont les effets long terme ne sont pas connus. C'est l'avenir qui dira les consquences de tout cela, mais si vous examinez les dsastres qui ont dj jonch la route du progrs mdical, vous pouvez tre sr qu'elles seront nombreuses et tragiques. S'il est une constante dans la pratique mdicale, la voici: les mdecins ne semblent tirer aucune leon de leurs erreurs. La plupart d'entre eux ont l'air d'oublier le principe de base d'Hippocrate: d'abord, ne pas nuire. Les mdecins font beaucoup de mal, mais la structure mme de l'ducation mdicale les rend insensibles au mal qu'ils font. Daniel Borenstein, de l'cole de mdecine de l'UCLA, a rcemment affirm: Nous voulons des mdecins attentifs et sensibles, mais s'ils le sont trop, il est difficile pour eux de continuer exercer. La formation des mdecins va de pair avec un durcissement de l'esprit. L'interne l'hpital va devenir trs habile dans certains actes mdicaux comme piquer des veines et des artres, faire des ponctions lombaires ou placer des tubes dans la trache ou les bronches. Son habilet, cependant, diminue rapidement quand il quitte l'hpital et ne pratique plus ces techniques: aprs un an ou deux, on ne peut plus lui faire confiance dans ces domaines. Heureusement pour lui et pour ses patients, il a rarement l'occasion d' effectuer ces actes qui, l'hpital, s'adressent le plus souvent une population d'enfants victimes de la pauvret, d'une mauvaise hygine et d'une alimentation insuffisante ou souffrant de maladies peu courantes en pratique pdiatrique. Comme la plupart des pdiatres s'installent dans les quartiers ou se trouve largent, il y a peu de chances qu'ils continuent traiter des enfants pauvres. En fait, la plupart du temps, ils traitent des enfants qui n'en ont pas besoin. Des enfants sains ... mme sans mdecin 18

QUE FONT LES MDECINS QUAND ILS SE SONT TROMPES ?Une chose qu'on m'enseigna lhpital fut de savoir que faire en cas d'erreur. On ne m'enseigna pas comment parler aux parents pour les aider mieux grer leurs motions ngatives et on ne me donna pas de rgle thique, mais on me conseilla d'appeler immdiatement mon agent d'assurance pour lui demander comment procder. Si je devais m'expliquer publiquement sur une erreur (peut-tre fatale), voici quelle tait la phrase magique: Ce qui est arriv ce pauvre enfant n'arrive qu' un enfant sur un million . C'est pourquoi, lorsqu'il arrive un malheur, vous entendez souvent les mdecins, vous dire: C'tait le cas sur un million . A Toronto, l'histoire de Stefen Yuz est clbre: il entra l'hpital avec un diagnostic de vomissement psychologique et mourut quelques jours plus tard d'une obstruction intestinale. C'tait le cas sur un million, bien sr, comme cet enfant de Chicago, mort la suite d'un test d'allergie. J'ai essay dans ce chapitre de vous dissuader d'avoir en votre pdiatre une foi aveugle. Ne le consultez qu'en dernier ressort. La plupart des maladies de votre enfant peuvent gurir grce aux dfenses naturelles de son corps, aides par vos capacits de le soigner, votre attention aimante et votre bon sens.

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Chapitre 3

COMMENT LES MDECINS PEUVENT RENDRE MALADES DES ENFANTS BIEN PORTANTS ?

Quand vous menez votre enfant chez le pdiatre, il pratique un examen physique, plus souvent htif que consciencieux; il envisage des examens et des radiographies, fait son diagnostic, dcide d'un traitement, souvent base de mdicaments et, parfois, l'envoie lhpital. Il vous donne le minimum d'explications, ne vous demande pas votre avis, ne vous parle habituellement pas des risques du traitement et ne vous dit pas ce quil va coter. Quand tout est termin, il attend que vous payiez la facture, mme si le diagnostic tait faux et si votre enfant est encore malade. En bref, les mdecins n'ont pratiquement pas de comptes rendre. On leur a appris rprimer leurs motions en face de la souffrance humaine, aussi ne prtent-ils assez d'attention douleur qu'ils infligent et aux dommages que peuvent causer leurs traitements. Parmi les mdecins, je pense que le pdiatre est le plus dangereux, justement parce qu'il semble l'tre le moins. Limage du pdiatre est souvent celle d'un homme souriant, distribuant des ballons et des sucettes vos enfants en mme temps que ses prescriptions. Il chappe sans raison la mauvaise rputation rserve souvent aux obsttriciens et aux chirurgiens qui risquent plus facilement dtre jugs insensibles et avides d'argent.

POURQUOI LES PDIATRES SONT-ILS DANGEREUX ?mon exprience, la confiance inspire par les pdiatres nest pas mrite. En voici les principales raisons : Le pdiatre sert dagent de recrutement pour la profession mdicale. Il habitue votre enfant, ds la naissance, tre dpendant de l'intervention mdicale qui commence par une succession de visite de routine pour des nouveau-ns normaux, accompagnes de vaccins, et se transforme plus tard en examens physiques annuels de routine et traitement sans fin de petits problmes qui se guriraient d'eux-mmes si on leur en laissait le temps.D'aprs

Les pdiatres sont les spcialistes qui informent le moins les parents des effets secondaires possibles des mdicaments et des traitements qu'ils prescrivent. Quel pdiatre a jamais parl une mre des statistiques prouvant le rapport entre l'alimentation artificielle des jeunes enfants et leur taux sanguin en plomb ou le syndrome de mort subite ? Quel pdiatre a jamais parl des parents du risque d'pilepsie et de retard mental associ aux vaccinations qu'il pratique, sauf y tre oblig par les rvlations des mdias ? Quel pdiatre dit aux parents que les antibiotiques devraient tre rservs aux cas o ils sont indispensables et que leur utilisation frquente et sans discernement peut avoir des consquences graves pour l'enfant ? La propension des pdiatres prescrire des mdicaments installe les enfants, ds la naissance, dans l'ide qu' chaque mal correspond un remde chimique. Ils risquent donc bien de penser plus tard que les mdicaments sont la bonne rponse pour leurs sentiments (normaux) de frustration, de dpression, d'angoisse, d'incapacit, d'inscurit, etc. Les mdecins sont directement responsables de l'accoutumance de millions d'individus aux mdicaments. Ils sont aussi indirectement responsables de la situation critique de millions d'autres individus qui ont recours aux drogues illgales, ayant appris dans leur jeune ge que les mdicaments sont la rponse tous les maux, mme psychologiques ou motionnels. Le pdiatre est, parmi les spcialistes, le moins bien pay. multiplier les examens inutiles. Le risque est double pour le patient: secondaires dsagrables de ces tests et radiographies et risque de inadquat, car le pdiatre a fond son diagnostic sur les rsultats des fiables) plutt que sur un examen clinique. Il est donc pouss il peut souffrir d'effets recevoir un traitement tests (trop souvent peu

Les pdiatres ont tellement l'habitude de voir des patients qui ne sont pas rellement malades qu'ils ont parfois de la peine reconnatre ceux qui le sont vraiment. J'ai t expert dans de nombreux procs intents par des parents des pdiatres dment diplms qui n'avaient pas su diagnostiquer des maladies trs graves, car ils avaient oubli les symptmes de ces maladies. Le meilleur exemple en est la mningite, exceptionnelle de nos jours. Cette maladie tait fatale dans 95% des cas. Elle peut maintenant gurir dans 95% des cas si le pdiatre reconnat les symptmes et identifie la maladie temps. Chaque pdiatre reoit un enseignement sur la manire de diagnostiquer une mningite et c'est, en fait, une des rares choses vraiment utile qu'on lui enseigne. Mais ces notions s'effacent quelque peu au cours des annes o le pdiatre voit passer devant lui tant d'enfants bien portants. Pire encore, le pdiatre est si habitu traiter des non-maladies que, quand il fait un bon diagnostic d'une maladie relle, il ne se souvient plus du traitement indiqu dans ce cas. Les pdiatres passent peu de temps avec chaque enfant, car ils doivent en voir beaucoup pour rentabiliser leur cabinet. Tout mdecin comptent sait qu'un diagnostic est bas 85% sur l'histoire du patient, 10% sur l'examen physique complet et le reste sur les examens de laboratoire et les radiographies. Interroger correctement un patient et faire un examen physique complet prend d'une demi-heure une heure, mais les pdiatres consacrent d'habitude dix minutes un enfant, et les diagnostics de routine remplacent trop souvent ceux fonds sur une rflexion approfondie. De tous les spcialistes, ce sont les pdiatres qui, le plus souvent, poussent introduire ou maintenir des lois qui obligent les patients utiliser leurs services. Ce sont des pdiatres, et non des hommes politiques, qui sont responsables de l'obligation d'instiller des gouttes de nitrate d'argent ou d'antibiotiques dans les yeux des nouveau-ns, responsables de l'obligation des examens physiques de routine l'cole (o l'on peut diagnostiquer bien .des non Des enfants sains ... mme sans mdecin 21

maladies ), responsables encore de la quasi-obligation de natre l'hpital, ainsi que de nombreux traitements sur l'utilit desquels les parents s' interrogent. Un des nouveaux dangers que vous courez en emmenant votre enfant chez un mdecin est quil vous soit retir et plac sous tutelle si vous refusez le traitement propos. J'ai t tmoin ces dernires annes, au nom de plusieurs parents, dans des procs de ce type. Les pdiatres sont les ennemis les plus acharns de l'allaitement qui est pourtant le meilleur moyen d'assurer sant future de votre enfant. Malgr les informations qu'ils commencent recevoir en sa faveur, bien des mdecins s'abstiennent d'encourager ou, mme, dcouragent activement l'allaitement au sein. Les pdiatres acceptent passivement des interventions obsttricales imprudentes, dangereuses physiquement et intellectuellement pour les enfants. Ils ne dnoncent jamais l'obsttricien qui a caus les troubles de l'enfant. Quand les parents demandent au pdiatre si l'obsttricien peut avoir une part de responsabilit, ils reoivent toujours la mme rponse : Ne regardez pas en arrire; regardez en avant ! Des pratiques obsttricales dangereuses, qui produisent des retards mentaux, problmes d'apprentissage et des anomalies physiques disparatraient en quelques annes si les pdiatres avaient assez de courage et de compassion pour blmer, lorsqu'il y a lieu, les obsttriciens. Un mythe persiste en dpit de tous ces points ngatifs : les enfants amricains seraient en bonne sant cause de notre abondance de pdiatres. Si l'on en croit les statistiques de mortalit infantile, non seulement les enfants amricains sont en moins bonne sant que ceux d'autres pays dvelopps qui ont moins de pdiatres mais, en plus ils sont en plus mauvaise sant que les enfants de pays dits sous-dvelopps. En outre, j'affirme que enfants sont en moins bonne sant probablement cause du nombre lev de nos pdiatres. Malgr l'vidence du contraire, les stratgies de sant publique amricaine sont bases sur le principe que l'accs aux soins mdicaux est le facteur dterminant de la sant de la population. Les mdecins ont russi en convaincre les politiciens sans toutefois apporter de preuves. Je pense que les services mdicaux d'urgence ont leur raison d'tre, mais que la mdecine de routine a probablement un effet ngatif sur la sant. Nous l'avons vu en Californie, au Saskatchewan, en Isral et ailleurs : appelez les mdecins la grve et le taux de mortalit diminue !

UNE CLEF POUR LA SANT : VITEZ LES MDECINS !La meilleure manire de prserver la sant de votre enfant est de ne pas le laisser s'approcher des mdecins, sauf pour le traitement urgent d'un accident ou d'une maladie qui, d'emble, parat grave. Si votre enfant a lair malade, observez-le attentivement, mais ne consultez pas de mdecin avant d'avoir la certitude qu'il est srieusement malade. La plupart des mdecins ignorent le fait que le corps humain est une machine extraordinaire avec une tonnante capacit de gurison spontane, qu'ils ne respectent que trs rarement. vitez galement de consulter les mdecins lorsque votre enfant est en bonne sant (Visites de routine), car les mdecins sont forms pendant leurs tudes dcouvrir des maladies l o il n'y en a pas. Si votre pdiatre souhaite voir votre bb pour des visites de routine mensuelles bimensuelles ou autres demandez-lui pourquoi il le juge ncessaire. Demandez-lui sil connat Des enfants sains ... mme sans mdecin 22

des tudes objectives indiquant le bien-fond de ces visites. Je n'en ai jamais vues et, mon avis, il nen connat pas non plus. Les rares tudes existantes sont loin dtre concluantes. En l'absence de preuves de l'utilit de ces visites, je vous suggre de les viter, Vous conomiserez par la mme occasion du temps et de l'argent. Durant toutes mes annes de pratique, je ne me souviens pas d'avoir jamais dcouvert au cours d'un examen de routine une maladie qui n'aurait pas t dcouverte temps soit par un bon interrogatoire la premire visite de l'enfant, soit par le dveloppement de symptmes faciles observer, J'en parlerai en dtail plus loin. Les visites de routine n'ont pas de valeur parce qu' elles sont essentiellement superficielles, et elles sont superficielles parce que le mdecin sait, en son for intrieur, qu'elles constituent une perte de temps. Une tude faite dans la ville de Pittsburgh rvle que les pdiatres consacrent chaque visite de routine environ 10 minutes, puis donnent des conseils sur le dveloppement et divers problmes pendant une moyenne de 52 secondes. Des chiffres semblables ont t cits New York, Baltimore, Seattle, Los Angeles et Rochester (tat de New York). Aucun mdecin ne peut diagnostiquer une maladie exempte de symptmes en 10 minutes, ni donner un quelconque conseil utile en 52 secondes. S'il s'agissait de mon enfant, je ne laisserais mme pas le mdecin essayer! Lorsque votre enfant entre dans le cabinet du pdiatre, il est presque toujours pes et mesur (d'habitude par une aide ou une infirmire). C'est une partie du rituel dvelopp par la mdecine moderne pour vous donner l'impression d'en avoir pour votre argent. Les parents d'un premier enfant attendent anxieusement pendant que l'infirmire pose leur bb hurlant sur la balance ou leur demande d'tendre la jambe du bb pour pouvoir mesurer sa taille. Ils soupirent de soulagement lorsque le pdiatre arrive enfin, place les mensurations obtenues sur des courbes et annonce que leur enfant se dveloppe normalement . Ils sont, au contraire, fort inquiets si on leur dit que leur bb prend trop ou trop peu de poids. Ce que le mdecin ne leur dit pas, c'est que ce rituel n'a aucune signification mdicale. On ne leur dit pas que la courbe de poids utilise par le mdecin lui a t fournie gratuitement par l'industrie du lait en poudre. Pourquoi l'industrie a t-elle tant d'intrt ce que le mdecin pse votre enfant? Parce que le gain de poids des enfants nourris au sein peut tre infrieur aux courbes standard. Ils esprent que le pdiatre, au lieu de rassurer la mre, lui dira de ne plus allaiter son enfant et de remplacer son lait par le produit industriel dont il a chaque jour le nom sous les yeux. Il le fait trop souvent, retirant ainsi l'enfant les avantages normes du lait maternel. Depuis un demi-sicle, les mdecins utilisent des courbes standard de poids et de taille pour mesurer la sant des patients de tous ges. Pour les adultes et les grands enfants, les courbes les plus utilises ont t dveloppes par une compagnie d'assurances et la dernire adaptation date de 1959. Le pdiatre compare les mensurations de votre enfant aux courbes moyennes. Si ce dernier est l'un ou l'autre extrme, il sera considr comme anormal . Le mdecin trompe les parents ds qu'il value un seul de ses patients sur la base d'une norme statistique thorique.

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POURQUOI LES COURBES DE POIDS SONT-ELLES FAUSSES ?Cette valuation est trompeuse parce que les courbes sont bases sur des groupes d'individus qui peuvent ne pas tre comparables votre enfant (diffrences raciales, gntiques ou d'environnement). Le mdecin affirme que si votre enfant nest pas proche de la moyenne, il est trop gras trop maigre, trop grand ou trop petit. Si les rsultats s'loignent vraiment trop de la moyenne, le mdecin risque mme de mettre en uvre un traitement ...

Cette pratique indfendable me rappelle la dfinition que j'ai une fois entendue du rle de l'avocat, dont la fonction, disait-on, tait de crer des problmes dans l'esprit de ses clients pour prendre ensuite largement le temps de les rsoudre, en en tirant le plus grand profit. C'est ce qui arrive quand un pdiatre prend prtexte d'carts par rapport au poids et la taille normaux pour traiter votre enfant. Comparer un enfant des courbes de poids et de taille est non scientifique, d'autant plus si ces courbes ne sont pas valables. En ce moment mme, plusieurs mdecins remettent en cause les normes de courbes fournies par l'assurance Metropolitan Life, qu'ils considrent comme trop basses. L'assurance se prpare modifier ses courbes, mais d'autres mdecins contestent cette modification ! Quel que soit le rsultat, une chose est certaine : les mdecins vont ignorer cette priptie et continuer comparer votre enfant toute courbe en vigueur comme si elle avait t fournie par une Puissance Suprieure et grave dans la pierre. Selon certaines tudes, les courbes de poids et taille utilises pour les enfants sont encore moins que celle des adultes. Elles sont, par exemple, compltement inutiles pour l'tude du dveloppement des enfants noirs, dont la croissance est diffrente de celle des enfants blancs. Les courbes ne prennent pas non plus en considration les facteurs hrditaires, comme si un enfant dont les parents sont tous les deux petits devait avoir la mme taille que celui dont les parents sont grands. Une autre raison pour laquelle je n'aime pas les courbes de poids est qu'aucune norme n'a t tablie pour les enfants nourris au sein, dont le poids est infrieur celui des bbs nourris au biberon (ce qui est tout fait normal, et mme bnfique), et on n'a pas encore russi prouver que Dieu s'est tromp en crant des seins qui ne produisent pas les laits proposs dans le commerce. Cela n'est malheureusement pas clair pour tous les pdiatres et si votre enfant ne gagne pas assez de poids leurs yeux, ils risquent bien de vous conseiller l'adjonction de lait en poudre, ce qui est mauvais pour vous et encore pire pour votre enfant. Je crois fermement que l'allaitement maternel est un lment vital dans la sant des enfants, non seulement dans premires annes de vie, mais galement pour plus tard. L'utilisation de courbes standards est un exemple d'une chose bonne en soi qui devient ridicule quand on en abuse. Ces normes sont bases sur de petits groupes d'enfants, elles ont t tablies il y a longtemps, elles comparent souvent des pommes et des oranges et ne font pas de diffrences entre bbs nourris au sein et ceux qui sont nourris au biberon. Je me rpte : votre pdiatre ne connat absolument pas le dveloppement normal des bbs nourri au sein et il se trompe s'il vous affirme que votre enfant nourrit au sein ne grandit pas assez. Si votre bb est en sant, n'coutez pas votre pdiatre pench sur ses tablettes ! Je ne suis pas le seul penser que ces courbes font plus de mal que de bien : ma position est partage par beaucoup d'autres mdecins.

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Si un pdiatre peut traiter un enfant sur la base d'informations venant de courbes non valables, il n'est pas difficile d'imaginer son comportement lorsqu'il a en face de lui un enfant prsentant de rels symptmes ... Dans la plupart des cas, les problmes causs par les courbes de poids se limitent une perte de temps et dargent et la cration d'angoisse chez les parents. Cependant, ces dernires annes, elles ont amen un abus majeur : l'utilisation d'strognes et d'autres hormones pour tenter de modifier la croissance d'enfants censs devenir trop grands ou trop petits. On ne sait pratiquement rien des consquences de tels traitements. Ces dernires annes, les journaux mdicaux ont publi beaucoup d'articles sur l'utilisation des strognes pour freiner la croissance des filles. Un de ces articles affirme que ces traitements sont srs et il faut lire en dtail le texte pour trouver la liste des effets secondaires: nauses matinales, crampes nocturnes, thrombophlbites, urticaire, obsit, hypertension, troubles des rgles, suppression des hormones hypophysaires, migraines, aggravation d'un diabte, lithiase vsiculaire, artriosclrose, cancer du sein ou des organes gnitaux et strilit. L'article note galement que nous n'avons pas le recul ncessaire en nombre d'annes pour juger de la formation ventuelle de noplasies (cancers). Combien de mdecins qui recommandent ce traitement parlent leurs patients de ces effets secondaires ? Combien de parents permettraient leur mdecin de traiter leur enfant en vue de contrler sa taille s'ils connaissaient les risques qu'entrane le traitement ? Les risques auxquels on s'expose lors des examens mdicaux de routine sont rels, aussi devriez-vous vous occuper le plus possible vous-mme de la sant de vos enfants.

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Chapitre 4

PROTGEZ VOS ENFANTS DJ AVANT LEUR NAISSANCE

Notre responsabilit de parents ne commence pas au sortir de la maternit. De nombreuses dcisions importantes pour la sant et la vie de nos enfants sont prises avant ce jour-l. Le bien-tre futur de votre bb dpend des choix que vous faites tout au long de votre grossesse. L'attitude de votre obsttricien a galement de l'importance. Vous pouvez aussi choisir d'accoucher domicile. Ne rejetez pas ce choix avant d'y avoir rflchi. De plus en plus de mres demandent accoucher la maison, aprs mre rflexion et convaincues que la naissance domicile est pour elles le choix le plus sage et le plus prudent. Ce qui est excessif - et dangereux pour vous et votre enfant - c'est l'arsenal d'interventions obsttricales qui vous attend l'hpital ainsi que les dangers qui guettent votre enfant dans la pouponnire aprs sa naissance. Les preuves sont faites que la technologie mdicale, les mdicaments, les agents anesthsiants, la chirurgie et les autres armes utilises par l'obsttrique dans la plupart des hpitaux exposent les mres et les bbs des risques inutiles.

LA NAISSANCE DEVRAIT TRE UN VNEMENT NATURELDans mon enfance, le mdecin de famille se contentait d'"assister" la naissance des bbs. Pour lui, la naissance tait un vnement naturel tout simple et il n'intervenait que rarement. Si le travail tait long, il ne donnait pas la mre une injection afin de pouvoir tre l'heure au golf. Il laissait ses chances la nature et acceptait de patienter de longues heures jusqu' ce que le corps de la mre elle-mme, et non l'industrie pharmaceutique, dcide de l'accouchement. Quels contraste avec ce qui se passe aujourd'hui dans les maternits ! Les obsttriciens d'aujourd'hui, pour la plupart, n'assistent plus. Ils interfrent constamment avec ce

processus physiologique naturel qu'ils s'acharnent traiter comme s'il s'agissait d'une maladie Souvent, ces interventions mdicales ont des consquences ngatives, physiques ou intellectuelles, pour toute la vie de l'enfant. Il arrive mme parfois qu'il n'en sorte pas vivant... Si vous accouchez l'hpital, vous affronterez tant de dangers que je ne peux les dcrire en dtail ici. J'en ai parl dans un autre livre (R. S. Mendelsohn: Male practice: How Doctors Manipulate Women). Dans ce chapitre et les chapitres suivants, j'aborde des effets secondaires de l'intervention obsttricale sur votre enfant et des problmes causs trop souvent par la routine des hpitaux. Les obsttriciens, dfendant leur territoire, affirment que hpitaux sont le seul endroit pour accoucher. Ils vont mme parfois au tribunal pour essayer d'empcher les mres d'accoucher la maison avec des sages-femmes. Il n'y a pas de preuve statistique ou scientifique pour dfendre cette position, au contraire. L'observation des dommages iatrognes (causs par les mdecins) infligs aux enfants, ainsi le simple sens, sont suffisants pour convaincre un juge impartial que l'endroit le plus sr pour accoucher est sa propre maison. La plupart des technologies les plus dangereuses employes ne sont pas la disposition des mdecins et des sages-femmes qui pratiquent des accouchements domicile. Cela rduit les risques d'interventions inutiles et dangereuses et vous donne l'assurance presque absolue de pouvoir mettre au monde votre bb de faon naturelle. Des procds comme les ultrasons, le monitoring ftal interne, l'utilisation excessive de sdatifs et d'agents anesthsiants, la provocation du travail et la tentation de pratiquer trop vite une csarienne sont largement vits quand vous mettez toutes les chances de votre ct et dcidez d'accoucher chez vous ! Les obsttriciens travaillant dans les hpitaux considrent les naissances domicile comme une imprudence, cause des risques de complications. Mais ils n'ont mme pas l'exprience leur permettant de distinguer les femmes risques, qui feraient effectivement mieux d'accoucher l'hpital. Ils sont galement incapables de faire face au moindre problme sans le secours de la technologie. Les mdecins et sages-femmes qui accouchent les femmes domicile savent identifier les mres qui peuvent sans crainte accoucher la maison et conseiller aux autres d'aller l'hpital. Ils savent aussi prvoir les complications qui, loin des interventions hospitalires, sont trs rares.

PROBLMES DES NAISSANCES A L'HPITALVous devez tre vigilants au cours de cinq priodes prcises, pendant lesquelles les actes de votre mdecin peuvent causer la naissance d'un enfant malform, au cerveau ls ou mentalement attard. Ces priodes sont le temps prcdant la conception, les neuf mois de grossesse, le travail, l'accouchement et le sjour du nouveau-n l'hpital. Examinons-les successivement.

Avant la conceptionLes mdecins peuvent influencer la sant de votre enfant bien avant que vous ayez song le concevoir. Par exemple, des malformations du ftus et des retards mentaux peuvent tre la consquence d'une irradiation excessive de votre corps tout au long de votre vie. Des enfants sains ... mme sans mdecin 27

L'effet des rayons X est cumulatif. Plus la femme est ge, plus elle a eu d'occasions de subir des irradiations; le risque d'avoir un enfant mongolien augmente galement. Les pres dont le sperme a t irradi peuvent de mme donner naissance des enfants malforms. vitez au maximum d'tre exposs aux rayons X et d'y exposer vos enfants. Votre mdecin et votre dentiste vont probablement minimiser les risques des radiographies qu'ils conseillent, mais ne croyez pas votre dentiste lorsqu'il vous dit que ces radiographies sont sans danger en raison du faible dosage. Mme les faibles doses s'accumulent dans votre organisme tout au long de votre vie et peuvent causer des dommages votre enfant. Je conseille mes patients de refuser toute radiographie, sauf si cette dernire est indispensable au diagnostic d'une maladie grave. Si votre enfant doit subir une radiographie, n'hsitez pas exprimer votre rticence votre mdecin, mme si c'est difficile. La sant de votre enfant est plus importante que la susceptibilit de votre mdecin. Demandez que la radiographie soit faite au plus bas dosage possible. Demandez au mdecin si les techniciens qui font le travail ont suivi une formation adquate et si son appareil a t rcemment rvis (afin que vous soyez assurs que le dosage est bien appropri). Veillez ce que le technicien protge comme il se doit les organes gnitaux de votre enfant. N'oubliez jamais que les rayons X peuvent tuer. De nombreuses tudes ont montr qu'un nombre important de radiographies ont t effectues aux Etats-Unis avec un quipement dfectueux et un personnel mal qualifi. Pire encore, la plupart de ces radiographies n'taient en fait pas utiles au diagnostic. Vous affronterez un autre risque important si la conception suit de trop prs une priode de contraception par la pilule. Les femmes ayant utilis ce type de contraception devraient attendre plusieurs mois avant d'avoir un enfant, car des malformations ont t dcrites dans ces cas.

Prcautions prendre pendant la grossesse.Les bbs qui courent les plus grands risques durant les premiers jours, les premires semaines et les premiers mois de leur vie sont les prmaturs et les enfants de faible poids. Vous pouvez contribuer au dveloppement normal de votre enfant en vous efforant d'adopter une alimentation saine ds le moment de la conception. Quand j'tais jeune, les mdecins encourageaient les mres manger pour deux . Les obsttriciens d'aujourd'hui se proccupent de restreindre votre prise de poids. Il n'y a pas si longtemps, bien des obsttriciens ne tolraient gure plus qu'une de poids de cinq sept kilos. Ces derniers temps, restrictions votre apptit recommandes par les mdecins se sont quelque peu adoucies, mais la plupart des mdecins n'aiment pas que vous preniez plus de dix douze kilos pendant votre grossesse. Cela est dj plus raisonnable, mais le fait de limiter cette prise de poids n'a aucun sens. Au contraire, le fait que la mre restreigne son apptit peut diminuer le poids de son enfant la naissance et menacer son dveloppement et mme sa survie. Votre mdecin essayera presque srement de restreindre votre prise de poids. Une commission gouvernementale a montr, en 1975, femme enceinte sur trois, aux Etats-Unis, souffrait de malnutrition - plus d'un million de femmes par anne. Certaines d'entre elles taient mal nourries cause de la pauvret ou pour des raisons esthtiques d'ordre personnel, mais la plupart souffraient de malnutrition parce que leurs obsttriciens ne les laissaient pas manger suffisamment. Dans ce cas, mfiez-vous, car si vous tes mal nourries, votre enfant le sera aussi.

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Votre souci majeur pendant la grossesse ne devrait pas tre le nombre kilos que vous prenez, mais la qualit de votre alimentation. Votre mdecin essayera de limiter votre apptit, sous prtexte de vous prparer ainsi un accouchement plus facile ou de prvenir le dveloppement d'une toxmie (Toxmie: symptmes d'intoxication gnrale de la femme enceinte. (N.d.T.)), complication la plus dangereuse de la grossesse. Ces affirmations sont fausses, les tudes actuelles montrent que c'est, au contraire, la faible prise de poids qui favorise les difficults d'accouchement et la toxmie. Les preuves se sont accumules depuis un demi sicle: c'est la malnutrition maternelle, non l'excs de poids qui en est la cause, par un mauvais fonctionnement du foie li aux carences alimentaires. La plupart des femmes ont des difficults obir aux restrictions de poids imposes par les mdecins, surtout dans les deux derniers mois de la grossesse. C'est alors le plus mauvais moment pour diminuer son apport alimentaire. C'est le moment o l'enfant a le plus besoin d'tre nourri, car il prend beaucoup de poids. C'est aussi la priode cruciale du dveloppement du cerveau. Si vous vous mettez au rgime pour obir des ordres arbitraires, c'est aussi votre bb que vous mettez au rgime, mettant en danger sa vie et sa sant. Mon conseil aux femmes enceintes est d'utiliser leur bon sens et de manger selon leur instinct. Rappelez-vous qu'un bb de faible poids a trente fois plus de chances de mourir pendant le premier mois de sa vie qu'un enfant de poids normal. De plus, les enfants de faible poids sont souvent handicaps (retard mental, pilepsie, infirmit motrice, problmes d'apprentissage ou de comportement). Refusez galement de prendre des diurtiques. Presque toutes les femmes enceintes ont, un moment donn, une rtention d'eau, avec dme des pieds ou des mains. C'est une situation normale et utile car ce liquide est en relation avec l'augmentation du volume sanguin, bnfique pour vous et votre enfant. Beaucoup de mdecins considrent ces dmes comme une indication de toxmie et prescrivent des diurtiques. C'est une erreur dans la plupart des cas et le rsultat peut tre catastrophique. On a dmontr que la mortalit des enfants ns de mres ne prsentant pas d'dmes tait de 50% plus lev que celle des enfants ns de mres ayant stock de grandes quantits de liquide ! Un autre risque li la prise des diurtiques est l'hypotension, qui peut mme aller jusqu'au choc hypovolmique mortel ! (Choc hypovolmique: raction cause par une perte brusque de liquides organiques (hmorragie, diarrhe...), (N.d.T.).) Il est trs probable que votre mdecin vous dconseille fermement de fumer, de boire de l'alcool et de prendre des drogues pendant la grossesse. Il a raison et vous devriez l'couter. Il est prouv que mme de petites quantits de ces substances peuvent tre nfastes l'enfant que vous attendez. Pour les mmes raisons, ne prenez aucun mdicament sans prescription pendant la grossesse (aspirine, mdicament contre le rhume, etc.). Malheureusement, votre mdecin n'attirera pas votre attention sur les risques encore plus grands des mdicaments prescrits sur ordonnance, des radiographies, ultrasons, amniocentses, qui tous peuvent causer des dommages l'enfant. Je vous conseille de vous renseigner ce sujet dans des livres spcialiss.

Intervention pendant le travail et l'accouchementAu dbut de ce chapitre, je vous ai conseill d'envisager l'accouchement domicile, pour viter au maximum les interventions mdicales potentiellement dangereuses pour votre enfant.

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Il y a quelques annes, le docteur Lewis E. Mehl, du Centre de dveloppement des enfants de l'universit de Wisconsin, a tudi 2000 naissances, dont prs de la moiti avaient eu lieu la maison. Les diffrences entre les deux groupes taient tonnantes. on comptait 30 traumatismes la naissance parmi les enfants ns dans les hpitaux et aucun parmi ceux ns la maison; 52% des bbs ns l'hpital eurent besoin d'tre ranims contre 14% de ceux ns la maison; 6 bbs ns l'hpital souffrirent de problmes neurologiques, contre un la maison.

L'importance des interventions obsttricales dans les hpitaux est consternante. Certaines techniques sont utiles lorsqu'elles sont appliques bon escient. Elles sont destines aux urgences et deviennent dangereuses quand elles sont utilises d'une faon routinire sur tous les patients. Dans la plupart des hpitaux, l'accouchement se caractrise par une succession d'interventions inutiles (monitoring interne et externe, goutte goutte, analgsiants et anesthsiants, provocations, pisiotomies, csariennes). Votre mdecin risque de ne pas vous en parler: l'utilisation des ultrasons pour le monitoring ftal ou pour tout autre but diagnostique pose des questions alarmantes auxquelles on ne peut rpondre actuellement. C'est encore une autre manire pour l'obsttrique moderne de violer un des premiers principes d'Hippocrate: d'abord ne pas nuire. Le monitoring ftal externe est constitu de deux ceintures places autour de votre abdomen et relies un appareil d'enregistrement. Une des ceintures est sensible la pression et mesure la force et la frquence de vos contractions. L'autre utilise des ultrasons pour surveiller l'tat de l'enfant. Dans la plupart des hpitaux, les mdecins utilisent ces appareils en routine malgr une tude sur 70.000 grossesses qui ne trouva aucune diffrence de pronostic entre les femmes monitorises ou non, et bien que d'autres tudes aient montr une augmentation de la mortalit chez les bbs qui avaient t monitoriss. Ces tudes suggrent, au mieux, que le monitoring ne fait pas de bien et, au pire, qu'il tre nocif. Il n'existe pas de preuve absolue d'une relation entre l'utilisation des ultrasons et les troubles ftaux. Au contraire des rayons X, les ultrasons ne sont pas ionisants (modifiant les charges lectriques de la matire) et les tenants de cette technique en dduisent qu'ils ne sont pas dangereux, ce qui n'est pas sr. Je ne peux pas prouver que les ultrasons sont susceptibles de causer des troubles votre enfant, mais le mdecin qui les utilisent ne peut pas non plus prouver le contraire. Alice Stewart, pidmiologiste anglaise, qui dirige l'Etude des cancers de l'enfance Oxford, a parl en 1983 de nette suspicion propos d'enfants exposs aux ultrasons dans l'utrus et dveloppant des leucmies et d'autres cancers dans une plus grande proportion que les enfants non exposs. Un rapport de l'Organisation Mondiale de la Sant demande que davantage de recherches soient effectues sur les dangers de l'ultrason et que son utilisation ne soit pas gnralise (je souligne les passages importants): Il est particulirement difficile d'tudier les effets des ultrasons chez l'tre humain. La priode de latence peut atteindre 20 ans dans le cas de dveloppement de cancers et les effets ne peuvent mme n'tre visibles que dans la gnration suivante... Le ftus humain est sensible aux formes de radiations et peut donc bien galement tre Des enfants sains ... mme sans mdecin 30

sensible aux ultrasons... Les tudes sur les animaux appellent des tudes sur l'tre humain dans les domaines neurologique, immunologique et hmatologique. Chez l'animal de laboratoire, des malformations congnitales ont t dcrites lorsque l'exposition aux ultrasons avait concid avec la priode d'organogense. Mais ces tudes sur l'animal n'ont pas t faites chez l' homme, o elles devraient l'tre d'une faon complte... Le bnfice que la mre et l'enfant retirent de l'utilisation des ultrasons n'est pas clair ce jour et des tudes doivent tre entreprises; si le monitoring n'amne aucun bnfice, il n'y a pas de raison de l'utiliser, car il augmente les cots de la mdecine et peut-tre ses risques. Si votre mdecin insiste pour utiliser les les ultrasons, que pouvez-vous faire? Je vous suggre de lui demander les preuves scientifiques de la ncessit de cet examen, du bnfice que vous et votre enfant allez en retirer et de son innocuit dans les vingt ans venir... Il lui sera difficile de ne pas respecter votre dsir de garanties, mais il sera incapable de vous fournir ces preuves, car elles n'existent pas. Peut-tre se dcidera-t-il faire ce qu'il aurait d faire ds le dbut: oublier sa machine et utiliser son stthoscope. Si vous attendez un enfant, je vous conseille d'tudier soigneusement ces questions. Je fus ravi lorsque deux de mes propres filles dcidrent d'accoucher chez elles. Mes petitsenfants sont en excellente sant et magnifiques! Si vous n'tes pas prte accoucher domicile, soyez sur vos gardes en milieu hospitalier. En appliquant ce que vous avez lu dans ce chapitre et dans d'autres livres, vous devriez tre capable d'viter pour vous et votre enfant la plupart des risques