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Societe d’Etudes Latines de Bruxelles Die Dependenz hellenistischen Ostens von Rom zur Zeit des römischen Weltreichsbildung. Ein Erklärungsversuch zum römischen Imperialismus aus der Sicht der Geschichte als historische Sozialwissenschaft by Stephan Podes Review by: Jean Christian Dumont Latomus, T. 49, Fasc. 1 (JANVIER-MARS 1990), pp. 212-213 Published by: Societe d’Etudes Latines de Bruxelles Stable URL: http://www.jstor.org/stable/41535602 . Accessed: 10/06/2014 21:12 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Societe d’Etudes Latines de Bruxelles is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Latomus. http://www.jstor.org This content downloaded from 195.34.79.80 on Tue, 10 Jun 2014 21:12:53 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Die Dependenz hellenistischen Ostens von Rom zur Zeit des römischen Weltreichsbildung. Ein Erklärungsversuch zum römischen Imperialismus aus der Sicht der Geschichte als historische

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Societe d’Etudes Latines de Bruxelles

Die Dependenz hellenistischen Ostens von Rom zur Zeit des römischen Weltreichsbildung. EinErklärungsversuch zum römischen Imperialismus aus der Sicht der Geschichte als historischeSozialwissenschaft by Stephan PodesReview by: Jean Christian DumontLatomus, T. 49, Fasc. 1 (JANVIER-MARS 1990), pp. 212-213Published by: Societe d’Etudes Latines de BruxellesStable URL: http://www.jstor.org/stable/41535602 .

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2 1 2 COMPTES RENDUS

Stephan Podes, Die Dependenz hellenistischen Ostens von Rom zur Zeit des römischen Weltreichsbildung. Ein Erklärungsversuch zum römischen Imperialismus aus der Sicht der Geschichte als historische Sozialwissenschaft , Francfort-Berne-New-York, Peter Lang, 1986, 413 p., 21 cm X 14,5, 71 fr. suisses.

Le livre s'ouvre par des considérations théoriques qui en occupent un bon tiers. L'A. veut en effet «plaider pour une recherche historique que guide la théorie» ; il consacre d'abord de longues pages, bien pesantes, à affirmer qu'il y a des lois en histoire et à dégager les schémas auxquels se ramèneraient les explications historiques. Le domaine historique s'offrant ainsi à des opérations intellectuelles analogues à celles de toutes les sciences, y compris celles de la nature, S. Podes se trouve en droit d'introduire dans son étude les concepts des sciences humaines ou, mieux que les concepts, ces enchaî- nements de raisons explicatives que sont les théories. En ce qui concerne l'impérialisme romain, le modèle théorique le plus approprié paraît être la théorie de l'impérialisme de J. Galtung. Celle-ci représente tout système impérialiste sous la forme d'un centre (la nation dominante) et d'une périphérie (les nations dépendantes). Le centre lui-même se divise en centre et en périphérie, c'est-à-dire en élites et en masses laborieuses, la périphérie aussi. Le système fonctionne grâce à une coalition d'intérêts entre les élites de la nation dominante et celles des peuples soumis tandis que les intérêts des masses périphériques sont contradictoires avec ceux du centre. La rupture de la coalition et la prise en charge temporaire par les élites périphériques des intérêts de leurs masses provoquent des situations de révolte. La solidité de l'ensemble est renforcée par une structuration «féodale» qui établit des liens verticaux entre les éléments de la périphérie sans que ceux-ci puissent communiquer entre eux. Si la terminologie est propre à Galtung, elle pourrait schématiser l'ensemble des théories et analyses de l'école néo-marxiste dite «de la dépendance», lesquelles veulent rendre compte du phénomène contemporain du néo-colonialisme et se nourrissent surtout de faits économiques. La «théorie structurelle de l'impérialisme» de Galtung se distingue pourtant du reste de l'école dans la mesure où elle admet la possibilité de plusieurs formes d'impérialisme : forme politique, militaire, culturelle aussi bien qu'économique ; ces formes peuvent évidemment coexister et se renforcer l'une l'autre. C'est sans doute ce caractère plus compréhensif qui a fait privilégier le modèle de Galtung pour une application à l'Antiquité romaine. S. Podes, avec quelques modifications et une formalisation poussée, dont je ne puis rendre compte ici, reconstruit ce modèle et le combine avec la «théorie de l'utilité» de Kauf- mann-Mall et celle «des crises» d'Opp.

On devine tout de suite que, armé de ce modèle, l'A. n'a pas grand peine à présenter les relations de Rome avec le monde hellénistique dès la seconde moitié du deuxième siècle avant J.-C. (je n'ai pas pu comprendre pourquoi

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à cette date plus qu'à une autre plus ancienne) selon une structure de centre et de périphérie. Reste à expliquer la mise en place de cette structure et sa stabilité. L'auteur s'y emploie en appliquant ses règles explicatives à un très grand nombre de données liviennes ou polybiennes.

J'avoue - peut-être est-ce cécité intellectuelle - ne pas très bien voir ce qu'apporte à la connaissance et à la compréhension de l'impérialisme romain la théorie de Galtung, si ce n'est comme artifice de présentation. Je reconnais d'ailleurs que la théorie n'est pas coupable de certaines conclusions étranges de l'auteur. Celui-ci voit dans l'impérialisme romain un impérialisme politique : il a évidemment raison (j'aurais peut-être ajouté militaire), mais il dit encore son scepticisme quant aux aspects économiques de cet impérialisme. Il faut croire que la stratégie du chercheur s'apparente parfois à celle de l'autruche. J'entends bien que l'empire romain s'est constitué au coup par coup, sans plan d'ensemble, que les motivations ont été le plus souvent stratégiques ou géopolitiques ; j'admets que l'enrichissement, le pillage pur et simple n'ont pas toujours été les motifs dominants des éléments dirigeants ; je crois indéniable qu'ils l'ont parfois été. Et il faut distinguer l'acquisition de l'empire de son fonctionnement, dans lequel les mécanismes multiformes d'exploitation des provinces sont bien attestés. Je m'étonne aussi de ne trouver dans l'index aucune entrée «esclavage», alors que l'importation forcée de la main-d'œuvre périphérique vers le centre italien par le biais de l'esclavage est une caracté- ristique bien saillante de l'impérialisme romain. Pour cette dernière lacune, il faut peut-être tout de même accuser l'utilisation de théories conçues pour une autre époque. Les délais de parution font que S. Podes n'a pas eu connaissance ou n'a pu se servir de E. Gruen, The Hellenistic World and the Corning of Rome , Berkeley, 1984 : c'est dommage, car ce livre, malgré ses lacunes, aurait utilement complété l'information du jeune auteur.

Jean Christian Dumont.

Philip O. Spann, Quintus Sertorius and the Legacy of Sulla , Fayetteville, The University of Arkansas Press, 1987, xiv-239 p., 23,5 cm X 16, 1 carte, 22 $.

Р. О. Spann observe, dans sa préface, que les études sur Sertorius sont soit ponctuelles, soit délibérément orientées ; et il annonce son intention de présenter une synthèse équilibrée sur ce personnage qui lui paraît symboliser une époque bouleversée par Sylla. Mais ce disant l'auteur ne s'est pas avisé que si effectivement la production sur Sertorius était si morcelée, c'est précisément parce que la documentation - qu'il connaît assez bien au demeurant - est trop parcellaire et que ceux qui ont tenté d'en tirer malgré tout une histoire d'ensemble n'ont pu le faire qu'en suppléant largement par l'imagination aux lacunes de nos sources. Et il n'est pas certain que P. O. Spann ait mieux réussi que ses prédécesseurs en ce domaine : certes, son livre

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