DIVISION DES OPÉRATIONS D’URGENCE ET DE LA RÉHABILITATION TCHAD « Intervention d’urgence pour la prévention, la détection précoce et la lutte contre l’influenza aviaire

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    DIVISION DES OPRATIONS DURGENCE ET DE LA RHABILITATION

    TCHAD

    Vaccination et recensement des volailles traditionnelles

    Intervention durgence pour la prvention, la dtection prcoce et la lutte contre linfluenzaaviaire hautement pathogne au Tchad

    Code FAO : OSRO/CHD/602/EC

    Code CE : FED/2007/196-498

    RAPPORT FINAL

    ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR LALIMENTATION ET LAGRICULTURE

    MINISTERE DE LELEVAGE ET DES RESSOURCES ANIMALES

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    TABLE DES MATIRES

    TABLE DES MATIRES.............................................................................................................................i

    ACRONYMES ET ABRVIATIONS..........................................................................................................i

    RSUM.....................................................................................................................................................iii

    1 Description de laction................................................................................................................................1

    2 Introduction ................................................................................................................................................3

    3 Mise en uvre du projet..............................................................................................................................5

    4 Activits ralises et rsultats enregistrs...................................................................................................7

    5 valuation des rsultats et des objectifs du projet....................................................................................27

    6 Principales difficults rencontres..........................................................................................................31

    7 Conclusion, perspectives et recommandations ........................................................................................338 Tmoignages.............................................................................................................................................36

    ACRONYMES ET ABRVIATIONS

    ADM Assistante administrative et financire

    BIEC Bureau de linformation, de lducation et de la communication

    BM Banque mondiale

    CEBEVIRHA Commission conomique du btail, de la viande et des ressources halieutiques

    CNP Coordonateur national du projet

    CPEP Comit paritaire tat partenaire

    CRSA Centre rgional de sant animale

    CSO Comit de suivi oprationnel

    CTP Conseillre technique principale

    DGAS Direction gnrale des affaires sanitaires

    DEFRVZ Direction de lenseignement, de la formation, de la recherche vtrinaire eti

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    zootechnique

    DOPFE Direction de lOrganisation pastorale et de la formation des leveurs

    DOPSSP Direction de lOrganisation pastorale et de la scurisation des systmes pastoraux

    DPPIA Direction de la promotion des productions et des industries animales

    DPNRFC Direction des parcs nationaux, des rserves de la faune et de la chasseDRE Dlgation rgionale de llevage

    DSV Direction des services vtrinaires

    EIL Essai inter-laboratoires

    ECTAD Centre d'urgence pour la lutte contre les maladies animales transfrontires

    FAO Organisation des Nations Unies pour lalimentation et lagriculture

    IAHP Influenza aviaire hautement pathogne

    IHA Inhibition de lhmagglutination

    INAP Programme national daction intgr

    IPAT Interprofession avicole au Tchad

    ITC Technologies de linformation et de la communication

    IZSV Istituto zooprofilattico sperimentale delle Venezie (Padoue, Italie)

    LRVZ Laboratoire de recherches vtrinaires et zootechniques

    MERH Ministre de lenvironnement et des ressources halieutiques

    MERA Ministre de llevage et des ressources animales

    MSP Ministre de la sant publiqueOIE Organisation mondiale de la sant animale

    OMS Organisation mondiale de la Sant

    ONG Organisation non gouvernementale

    PA Protocole daccord

    PCR Raction en chane de la polymrase

    PNUD Programme des Nations Unies pour le dveloppement

    PPA Peste porcine africaine

    REPIMAT Rseau dpidmiosurveillance des maladies animales au Tchad

    RESEPI Rseau rgional des systmes dpidmiosurveillance nationaux

    RESOLAB Rseau Ouest et Centre Africain des laboratoires vtrinaires de diagnostic delinfluenza aviaire et des autres maladies transfrontalires

    SCCIM Sous-comit de communication interministriel

    SSEI Systme de surveillance pidmiologique intgre

    SPINAP-AHI Support Programme to Integrated National Action Plans for Avian and HumanInfluenza

    UGAPROT Union des groupements des aviculteurs professionnels du Tchadii

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    UNICEF Fonds des Nations Unies pour lenfance

    RSUM

    Numro du projet OSRO/CHD/602/EC

    Titre Intervention durgence pour la prvention, la dtection prcoce et la luttecontre linfluenza aviaire hautement pathogne au Tchad

    Budget 3 880 000 EUR

    Dure Du 1

    er

    dcembre 2007 au 31 dcembre 2010Objectif gnral Contrler lpizootie de la grippe aviaire au Tchad et renforcer des services

    de surveillance et de lutte contre les pizooties et zoonoses.

    Bnficiaires Les partenaires et les familles dleveurs.

    Activits ralises Analyse des informations sanitaires collectes et cration de dispositifsde surveillance sur le terrain dans le cadre du Rseaudpidmiosurveillance des maladies animales au Tchad (REPIMAT).

    Maintien dune ligne verte accessible au grand public. Ralisation de campagnes de prlvement dans les zones risque.

    Campagne de vaccination contre la maladie de Newcastle.iii

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    Organisation dateliers de formations et de recyclage des partenaires etpoints focaux.

    Organisation dateliers, de sminaires et de confrences pour appuyerles diffrentes structures concernes par la prvention et la lutte contrelIAHP.

    Organisation dactivits de communication et de sensibilisation.

    Rsultat Redynamisation et modernisation du REPIMAT. Ractualisation et consolidation des donnes sur la filire avicole. Renforcement des capacits dintervention et dinvestigation dans la

    surveillance pidmiologique des partenaires et des points focaux IAHP. Amlioration des conditions de production de la filire avicole et des

    pratiques sanitaires. Renforcement des capacits de diagnostic des producteurs.

    iv

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    1 Description de laction

    1.1 Nom du bnficiaire du contrat de contribution

    Organisation des Nations Unies pour lalimentation et lagriculture (FAO)1.2 Nom et fonction de la personne de contact

    Monsieur DaSylva Germain, Reprsentant de la FAO au Tchad

    1.3 Nom des partenaires de laction

    1) Le Ministre de llevage et des ressources animales (MERA) travers:

    la Direction gnrale du dveloppement de llevage ;

    la Direction gnrale de renforcement des capacits ;

    la Direction des services vtrinaires (DSV) ;

    le Rseau dpidmiosurveillance des maladies animales du Tchad(REPIMAT) ;

    le Laboratoire de recherches vtrinaires et zootechniques de Farcha ;

    la Direction de la formation, de la recherche vtrinaire et zootechnique ;

    la Direction de lorganisation pastorale et de la formation des leveurs ;

    la Direction de la promotion des productions et des industries animales ;

    la Direction des tudes, des statistiques et de la programmation.2) Le Ministre de la sant publique (MSP) travers:

    la Direction gnrale des activits sanitaires ;

    le Systme de surveillance pidmiologique intgr (SSEI).

    3) Le Ministre de lenvironnement, de leau et des ressources halieutiques (MEERH) travers:

    la Direction des parcs nationaux, des rserves de la faune et de la chasse(DPNRFC).

    4) Le sous-comit de communication interministriel sur lIAHP5) La Commission conomique du btail, de la viande et des ressources halieutiques

    (CEBEVIRHA)

    6) LOrganisation mondiale de la Sant (OMS)

    7) La Cellule action de lordonnateur national

    8) LUnion des groupements des aviculteurs professionnels du Tchad (UGAPROT)

    9) Linterprofession avicole au Tchad (IPAT)

    10) les autres associations et organisations non gouvernementales (ONG)

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    Lquipe du projet a travaill en partenariat avec les services techniques du MERA, duMEERH du MSP, associs la mise en uvre du Plan national durgence de prvention et delutte contre lIAHP au Tchad. Le projet a galement collabor avec toutes les structures

    publiques ou prives, les agences internationales travaillant dans le domaine de laprservation de la sant publique, les vtrinaires privs, les auxiliaires dlevage et autres

    professionnels intervenant dans la filire avicole et les filires animales.

    1.4 Intitul du projet

    Intervention durgence pour la prvention, la dtection prcoce et la lutte contre linfluenzaaviaire hautement pathogne au Tchad.

    1.5 Bailleur

    Commission europenne

    1.6 Numro du contrat

    Code FAO : OSRO/CHD/602/ECCode CE : N 9ACP CD016/ENG/01/2007

    1.7 Date de dbut et de fin de la priode dexcution

    Aot 2008 dcembre 2010

    1.8 Pays ou rgion cibl

    Tchad totalit du territoire o des populations de volailles et de btail taient prsentes.

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    2 Introduction

    2.1 Cadre gnral et justification du projet

    Lapparition de foyers dinfluenza aviaire hautement pathogne H5N1 (IAHP/H5N1) sur lecontinent africain, au Nigeria et Niger en fvrier 2006, a suscit des inquitudes sur un risquede dissmination de la maladie dans les pays voisins et dans la sous-rgion. Lintroduction duvirus IAHP dans les diffrents systmes dlevage, y compris les systmes traditionnels,commerciaux et de reproducteurs, a eu un fort impact socio-conomique dans les diffrents

    pays atteints et voisins, dont le Tchad.

    En raison du contexte pidmiologique rgional, le risque d'introduction du virus H5N1 auTchad tait lev lors de la prparation du projet et il importait que le pays ait t prt yfaire face. En 2006, le Nigeria, le Niger, le Cameroun et le Soudan, pays frontaliers du Tchad,avaient tous t touchs par la maladie. Les oiseaux sauvages dont les routes migratoires

    passent par le Tchad reprsentaient galement un risque, mais une introduction du virus viales changes commerciaux informels avec les pays voisins infects tait davantage redoute.

    Le Gouvernement du Tchad a pris des mesures prventives dinterdiction dintroduction desvolailles et des produits avicoles en provenance de pays dclars infects sur lensemble duterritoire national, tout en prenant soin dlaborer et de mettre en uvre, en collaboration avecles partenaires techniques et financiers (en particulier lUnion europenne, la France etlOrganisation des Nations Unies pour lalimentation et lagriculture [FAO]), un Plan

    National daction durgence pour la prvention et la lutte contre cette pizootie. La prventionet la lutte contre l'IAHP requrant une approche multisectorielle, ce plan a t labor dans lecadre dun travail interministriel. Dautre part, un dispositif oprationnel a t mis sur pied et

    des activits caractre urgent ont t ralises sur le terrain avec lappui des partenaires audveloppement.

    Cest dans ce contexte que, dans le cadre du IXme Fonds europen de dveloppement, leGouvernement de la Rpublique du Tchad et la Commission europenne ont sign le 20 mars2007, une convention de financement dun montant de 3 880 000 EUR intitule Lutte contrela grippe aviaire en appui la mise en uvre du Plan national daction durgence pour la

    prvention et la lutte contre linfluenza aviaire au Tchad. Elle a constitu un apport capitalpour le renforcement des capacits de surveillance et de lutte contre les pizooties et zoonosesprsentes ou susceptibles dapparatre au Tchad.

    Aux termes de la convention de contribution No.9ACP-CD016/ENG/01/2007 signe le

    22 dcembre 2007 entre la FAO et la Commission europenne, la FAO a t dsigne agencede mise en uvre du projet grippe aviaire OSRO/CHD/602/EC pour une dure de 36 mois.

    2.2 Assistance du bailleur de fonds

    Le projet OSRO/CHD/602/EC, financ hauteur de 3 880 000 EUR (2 545 113 160 XAF)par la Commission europenne devait initialement tre mis en uvre entre dcembre 2007 etseptembre 2010 pour une dure de 36 mois. Cependant, le projet a dmarroprationnellement le 1er aot 2008, aprs la tenue de latelier de lancement (les 29 et 30

    juillet) NDjamena. Le projet a donc t mis en uvre du 1eraot 2008 au 31 dcembre2010.

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    Un avenant a t conclu et sign le 31 mars 2010 entre la FAO et la Dlgation de lUnioneuropenne, notifiant une rallocation budgtaire, sans augmentation du montant initial de lacontribution (cf. annexes 2 et 3). La rallocation des fonds initialement allous au Laboratoirede recherches vtrinaires et zootechniques (LRVZ) a t dcide par le Comit de Pilotageen date 5 fvrier 2010, prsid par lOrdonnateur National du FED et vice prsid par le

    Ministre de lElevage et des Ressources Animales.

    2.3 Objectifs du projet selon le document de projet

    Objectif global

    Les objectifs du projet taient de contribuer au dveloppement conomique et social durableen amliorant la contribution du secteur de l'levage lconomie.

    Objectif spcifique

    L'objectif spcifique tait d'assurer le contrle de l'pizootie de grippe aviaire au Tchad et lerenforcement des services de surveillance et de lutte contre les pizooties et zoonoses

    (maladies transmissibles l'tre humain).Rsultats escompts

    Les rsultats escompts du projet taient les suivants:

    - R1 - Le plan d'urgence est activ, efficace et se modifie suivant l'volution del'pizootie (plan d'urgence volutif suivant l'analyse du risque).

    Afin de contribuer ce rsultat, le projet avait identifi les quatre sous-rsultats suivants:

    - R1.1 - Les capacits de surveillance et de rponse l'IAHP, des maladies animalesprioritaires au niveau national et des autres maladies transfrontalires et/ou mergentessont durablement renforces.

    - R1.2 - La filire avicole est mieux connue, mieux encadre par les services techniquesdu Ministre de l'levage, tant au niveau des techniques de production que du niveaude qualit sanitaire des levages. Le niveau de protection du petit levage familial vis--vis des pestes aviaires, est significativement amlior et des mesures appropriessont prises pour limiter les risques de propagation de l'IAHP en cas de foyer.

    - R1.3 - Les risques de propagation de la maladie, de contamination animal-homme ethomme-homme (en cas d'volution du virus) sont rduits grce : (i) une meilleureconnaissance par les diffrents publics et intervenants des risques et mesures

    prendre ; (ii) des capacits renforces des services de sant humaines.

    - R1.4 - La coordination nationale est assure et la lutte contre l'pizootie s'intgre undispositif rgional.

    2.4 Partenaires, groupes cibles et bnficiaires prvus par leprojet

    Le projet avait pour cible principale, les leveurs de btail et de volaille estims 65 pourcent de la population rurale (soit environ 52 pour cent de la population totale estime 13millions de personnes selon le dernier recensement effectu en 2009) et les acteurs des filiresainsi que tous les consommateurs de produits dorigine animale tchadiens.

    Les institutions techniques devaient galement bnficier dun renforcement de leurs

    capacits, dont notamment: le REPIMAT, la Direction des services vtrinaires (DSV), la4

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    RESPONSABLES DES ACTIVITES

    (DSV, LRVZ, DPPIA, DFRVZ, DOFPE,DESP, DRE, SCC, DCFAP, DGAS, VP)

    Coordination du Projet(CNP, CTP, FAO)

    Point Focal(DSV)

    Comitad hoc Interministriel(Ministre de lElevage)

    Personnel dAppui(Adm. Finan., Secrtaire)

    ComitParitaire Etat-Partenaire(FAO)

    RESPONSABLES DES ACTIVITES

    (DSV, LRVZ, DPPIA, DFRVZ, DOFPE,DESP, DRE, SCC, DCFAP, DGAS, VP)

    RESPONSABLES DES ACTIVITES

    (DSV, LRVZ, DPPIA, DFRVZ, DOFPE,DESP, DRE, SCC, DCFAP, DGAS, VP)

    RESPONSABLES DES ACTIVITES

    (DSV, LRVZ, DPPIA, DFRVZ, DOFPE,DESP, DRE, SCC, DCFAP, DGAS, VP)

    Coordination du Projet(CNP, CTP, FAO)

    Point Focal(DSV)

    Comitad hoc Interministriel(Ministre de lElevage)

    Personnel dAppui(Adm. Finan., Secrtaire)

    ComitParitaire Etat-Partenaire(FAO)

    RESPONSABLES DES ACTIVITES

    (DSV, LRVZ, DPPIA, DFRVZ, DOFPE,DESP, DRE, SCC, DCFAP, DGAS, VP)

    RESPONSABLES DES ACTIVITES

    (DSV, LRVZ, DPPIA, DFRVZ, DOFPE,DESP, DRE, SCC, DCFAP, DGAS, VP)

    Direction des statistiques de l'levage, les Dlgations rgionales de l'levage (DRE) et leurssecteurs et postes vtrinaires, le Laboratoire de recherches vtrinaires et zootechniques deFarcha (LRVZ/Ministre de llevage), le Service de surveillance des maladies intgres et deriposte de la Direction gnrale des activits sanitaires (DGAS) (Ministre de la sant

    publique), la Direction de la conservation de la faune et des aires protges

    (DPNRFC/Ministre de lenvironnement) et le Ministre charg de la communication.Le secteur priv et associatif, notamment les vtrinaires privs, les para-professionnelsvtrinaires, les auxiliaires dlevage, les organisations non gouvernementales (ONG)nationales et tous les professionnels intervenant dans la filire avicole devaient indirectement

    bnficier du projet.

    Les autres bnficiaires du projet taient les populations tchadiennes susceptibles dtreaffectes par lpizootie de grippe aviaire.

    3 Mise en uvre du projet

    3.1 Mthode de travail

    Selon les termes de la Convention de financement signe entre l'Union europenne et leGouvernement du Tchad, le 20 mars 2007:

    - Le matre douvrage du programme tait le Ministre de lconomie et du plan.

    - Le matre duvre tait le MERA assurant la Prsidence du Comit ad hocinterministriel charg de la prvention et de la lutte contre linfluenza aviaire auTchad.

    - Le Matre duvre dlgu et agence de mise en uvre tait la FAO. ce titre, elletait responsable directe de la mise en uvre technique et de la gestion des fonds mis sa disposition par l'Union europenne dans le cadre de la convention de contribution.

    La directiondu projet a t assure simultanment par:

    - La FAO reprsente aux plans officiel et politique par le Reprsentant de la FAO auTchad.

    - Au plan technique, un assistant technique international ou conseillre techniqueprincipale (CTP), sous la supervision directe de lUnit de lutte contre les maladies

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    animales transfrontires (ECTAD), la surveillance technique du Chef du Service de lasant animale au sige de la FAO et sous la responsabilit oprationnelle du Chef duService des oprations durgence. Le mandat initial de la CTP tait de 18 mois, postefinanc sur le budget du projet.

    - Le Gouvernement du Tchad tait reprsent par un Coordonnateur national du projet(CNP). Son mandat tait de 36 mois, sous la supervision du Directeur des servicesvtrinaires et du MERA du Tchad.

    - Une coordination nationale a t mise en place. Elle tait compose de la CTP et duCNP et a t renforce par le recrutement dune assistante administrative et financire(ADM). La Reprsentation de la FAO au Tchad a fourni lassistance administrative la coordination, en appui lADM, ainsi que le suivi de proximit. La DSV et leREPIMAT ont t troitement associs la mise en uvre du projet, ainsi que leMERA, tant le maitre duvre.

    3.2 Ressources humainesUne consultante internationale en pidmiologie vtrinaire et spcialiste en IAHP et autresmaladies animales tropicales du btail, a t recrute au mois daot 2008, comme CTP du

    projet, aprs approbation de sa candidature par le MERA.

    Les ressources humaines impliques dans le cadre du projet sont inclues dans la table ci-dessous.

    Table 1: Liste et fonctions du personnel de la coordination

    Nom, Prnom Fonction Modalits de recrutement

    Ccile SquarzoniDiaw

    Docteur vtrinaire

    Conseillre Technique Principale

    Appel international candidature de la FAO

    Ouagal Mahamat Ingnieur dlevage

    Coordonnateur National 1

    Nomm par Arrt Ministriel en avril 2008

    Idriss OumarAlfaroukh

    Docteur Vtrinaire

    Coordonateur National 2

    Nomm par Arrt Ministriel en novembre2009

    Martine Domaye Assistante Administrative etFinancire Entretien aprs examen de CV et slection

    Nadia Tao Secrtaire Entretien aprs examen de CV et slection

    3.3 Mise en place des dispositifs de pilotage du projet

    Initialement, il tait prvu la mise en place dun Comit paritaire tat partenaire (CPEP). lasuite du mmorandum du 24 octobre 2008 entre la Dlgation de la Commission europenne,la Reprsentation de la FAO et lordonnateur national pour lharmonisation des dispositifs desuivi des projets mis en uvre par la FAO dans le cadre de la coopration de la Commission

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    europenne au Tchad, il a t convenu de la mise en place dun Comit de Pilotage et dunComit de suivi oprationnel (CSO), en remplacement du CPEP.

    Des runions de concertation au sein du MERA ont t ralises et lArrt portant sur lacration du CP, ainsi que la note de service portant sur la mise en place du CSO ont t signsle 22 dcembre 2008 par le MERA. Aprs la cration de ces comits, cinq CSO se sont tenusdurant lexcution du projet, tous prsids par le MERA et deux Comits de pilotage ont torganiss. Les dates figurent dans les annexes dtaillant toutes les activits par semestre. Lescomptes rendus de ces runions sont disponibles auprs de la Reprsentation de la FAO auTchad et du MERA. A ce jour, la version final du rapport du dernier Comit de Pilotage na

    pas t valid par toutes les parties, notamment par la DUE.

    4 Activits ralises et rsultats enregistrs

    Les activits dcrites dans le Plan oprationnel daction durgence contre linfluenzaaviaire , labor en avril 2006 par le Tchad, ont t rvises et compltes, suite la mission

    dassistance de la FAO, en janvier 2007.La convention de financement entre la FAO et lUnion europenne a t signe le 22dcembre 2007, et la date effective de mise en uvre oprationnelle du projet a t fixe au1er aot 2008, conscutivement latelier de lancement officiel du projet, qui sest tenu les 29et 30 juillet Ndjamna et qui a runi plus de 80 participants des institutions nationales et

    partenaires concerns par la mise en uvre du projet au niveau national. La liste dactivitsinscrites dans le document (cadre logique/annexe 1) a t prsente durant cet atelier.

    4.1 Principaux moyens utiliss pour la mise en uvre de laction

    La FAO tait responsable de l'achat des quipements. Les achats ont t raliss localement

    ou dfaut par le sige. Conformment aux procdures de la FAO, les achats directs ont teffectus suivant les montants figurant dans le budget du projet, soit par le sige de la FAO,soit par la coordination avec lappui de la Reprsentation de la FAO au Tchad. Certains petitsquipements et consommables ont t achets directement par les institutionsgouvernementales (ou les cas chant non gouvernementales) tchadiennes dans le cadre dePA, signs avec la FAO.

    4.2 Bilan des activits techniques ralises et rsultatsenregistrs

    Le cadre logique du projet est prsent selon le plan daction du projet et des activits mettreen uvre (cf. annexe 1). En annexe, lensemble des activits techniques ralises durant lescinq semestres du projet est dtaill (cf. annexes 9, 10, 11, 12). Les ralisations chiffres sont

    prsentes par sous-rsultat en annexe 16.

    Les activits se sont droules selon un chronogramme tenant compte des capacits despartenaires nationaux raliser les activits et des conditions locales (conflit arm auxfrontires, inscurit de certaines zones, conditions climatiques et accs limits).

    Lquipe du projet a d concilier le planning initial prvu et le retard pris au dmarrage duprojet (huit mois de dlai aprs la signature de la convention). Lavenant sign en mars 2010,en rponse ce dcalage, a modifi la dure initiale du projet de 36 33 mois (cf annexe 3).

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    4.2.1Activits relatives au sous-rsultat R1.1: Les capacits desurveillance et de rponse l'IAHP, des maladies animalesprioritaires au niveau national et des autres maladiestransfrontalires et(ou) mergentes sont durablementrenforces

    Dans le cadre de ce sous-rsultat, le projet prvoyait la mise en uvre des activits suivantes:

    - A1.1.1 - Redynamisation du REPIMAT en mettant laccent sur les rgions considrescomme fort risque pidmiologique

    - A1.1.2 - Redynamisation complmentaire des postes et quipes de surveillance despoints dentres aux frontires pour le renforcement du dispositif vis--vis del'influenza aviaire, notamment les mesures dinterdiction dintroduction des volailleset des produits aviaires.

    - A1.1.3 - Redynamisation des quipes de surveillance de la faune dans les zoneshumides ou aquatiques risque (migrateurs palarctiques des lacs Tchad, Fitri, Fianga

    et Lr et le long des cours deau Chari et Logone- A1.1.4 - Maintien dune ligne verte appele volaille morte au niveau de la DSV,

    point focal sur linfluenza aviaire, accessible au grand public, pour rpondre touteventualit

    - A1.1.5 - Renforcement des capacits de diagnostic du laboratoire de Farcha

    - A1.1.6 - Mise en place et formation au niveau central NDjamna, dune quipemobile de confirmation de pr diagnostic de terrain ralis par les quipes duREPIMAT

    4.2.1.1 Activit A1.1.1 - Redynamisation du Rseau dpidmiosurveillance des maladiesanimales du Tchad (REPIMAT) en mettant laccent sur les rgions considrescomme fort risque pidmiologique

    Cr en 1995, le REPIMAT a pour objectif dassurer la surveillance pidmiologique sur leterritoire national, des maladies animales existantes, ainsi que la vigilance vis--vis delintroduction de pathologies nouvelles, comme lIAHP. partir des donnes collectes, laDSV labore des stratgies de lutte contre les maladies mergentes et r-mergentes.

    Le REPIMAT surveille plusieurs maladies juges prioritaires pour le pays (la peste bovine, lapeste des petits ruminants, la fivre aphteuse, la fivre de la Valle du Rift, la PripneumonieContagieuse Bovine, la pleuropneumonie contagieuse caprine, le charbon bactridien, lecharbon symptomatique, la pasteurellose et la tuberculose). En 2006, linfluenza aviaire (IA)et la maladie de Newcastle ont t ajoutes aux maladies prioritaires surveilles par leREPIMAT

    Le REPIMAT a bnfici depuis sa cration au LRVZ et jusquen octobre 2006, de plusieursfinancements travers des projets ponctuels, dont le dernier en date est le Programme

    panafricain de contrle des pizooties (PACE). Depuis la fin du PACE en octobre 2006, lefonctionnement du REPIMAT nest plus optimal par manque de financements et de moyensmis la disposition des agents, le MERA nayant pas allou les fonds budgtaires pour

    permettre son fonctionnement minimum. En raison des risques croissants dintroduction delinfluenza aviaire et dautres maladies prioritaires, le projet OSRO/CHD/602/EC a t mis enuvre afin notamment de relancer le fonctionnement du REPIMAT, redynamiser les postes

    de surveillance, et optimiser la dtection prcoce et lalerte rapide. Lobjectif tait de fournir 8

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    la DSV les informations ncessaires pour mener des activits dinvestigation et de riposte, encas de suspicion de foyer de maladie prioritaire.

    Les activits ont t ralises par la DSV, travers la signature de trois protocoles daccord(cf annexes 13, 14), spcifiquement labors pour redynamiser le REPIMAT au travers demoyens de fonctionnement, dquipement et en accompagnant sa modernisation dans latransmission de linformation.

    Un premier protocole daccord (PA) visant la redynamisation du REPIMAT dans les zonesprioritaires a t mis en uvre en 2009-2010, couvrant 12 dlgations rgionales prioritaires(regroupant 33 secteurs dlevage et 126 postes de surveillance), correspondant une 1 re

    phase de relance des activits de surveillance sur le terrain, en dotant les agents de moyens defonctionnement (fiches de suspicion, dotations en carburant, etc.), le tout tant complt parles quipements distribus par la DSV et les moyens roulants mis disposition du MERA parla FAO.

    Dans ce premier PA, il a aussi t prvu doptimiser et de fiabiliser la base de donnessanitaire nationale. Des formations en perfectionnement en informatique pour trois cadres (lagestionnaire de la base de donnes, lanimateur adjoint du REPIMAT, lanimateurresponsable du REPIMAT) ont t ralises en 2009, compltant la dotation en matrielsinformatiques. En 2010, une formation de quatre cadres aux logiciels a t ralise afin derelancer et damliorer le bulletin dinformations sanitaires du REPIMAT, synthtisant lesactivits et donnes sanitaires du rseau. La relance de sa diffusion sest concrtise par la

    publication de trois numros du bulletin en 2009 et 2010, plus de 1000 exemplaires chaquefois.

    Un deuxime protocole a t mis en uvre par la DSV en 2010 pour poursuivre la relance duREPIMAT, couvrant tout le territoire national, en tenant compte des rsultats obtenus lors delexcution du premier PA.

    Un troisime PA en appui aux activits du REPIMAT a t mis en uvre la fin de lanne2010 pour rpondre lintroduction et la propagation de la peste porcine africaine (PPA) auTchad en octobre 2010. Ce PA a permis dappuyer activement la DSV, qui a pu engager lalutte contre cette maladie travers la formation dagents de llevage et producteurs sur laPPA, le recensement des levages infects dans trois dlgations infectes, le recensement deslevages risques dans six dlgations surveilles, le nettoyage, la dsinfection des fermesinfectes et leur mise en quarantaine.

    Ces PA excuts en appui direct au fonctionnement du REPIMAT par la DSV, ont tcomplts par dautres PA excuts par dautres Directions du MERA, venant galement enappui au REPIMAT (cf. annexe 14).

    Grce la mise en uvre de ces activits, les agents de terrain ont reu des moyens defonctionnement pour se dplacer et raliser leurs visites de surveillance hebdomadaires etont t recycls et quips en petits matriels dintervention. Les sept ateliers dlocalissorganiss par la Direction de lenseignement, de la formation, de la recherche vtrinaire etzootechnique (DEFRVZ) ont permis de former et recycler 231 agents du MERA, duMEERH et du MSP, sur les modalits de surveillance du REPIMAT en 2009 et 2010,couvrant les 12 DRE considrs comme prioritaires, vis--vis des risques dintroduction delIAHP.

    Suite ces activits de formation, des quipements fournis et des appuis au fonctionnementdu REPIMAT, le niveau de rapportage du REPIMAT (rception des fiches sanitaires duterrain) a t augment de 240 pour cent en 2009 par rapport lanne 2008 ; 50 pour cent des

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    DRE taient en forte augmentation dactivits par rapport 2008 et le nombre de runionsdinformation et de sensibilisation a augment de 305 pour cent en 2009. Les visites sanitaireseffectues dans les villages ont progress de 309 pour cent en 2009 et le nombre de suspicionsde maladies animales prioritaires est pass de 39 cas en 2008 105 cas en 2009 (soit uneaugmentation de 166 pour cent). Enfin, les prlvements transmis au LRVZ par les agents ont

    t multiplis par six en 2009 par rapport 2008.Cette forte augmentation du nombre de prlvements est corrler la mise en place delquipe mobile et la dotation de trois vhicules la DSV et au REPIMAT. Ces moyens ont

    permis doptimiser les missions pour mener des investigations pidmiologiques et raliserdes prlvements.

    Les niveaux de rapportage ont t calculs pour les trois niveaux dintervention du rseau(dlgus, chefs de secteur et postes vtrinaires) en comparant le nombre de rapportsmensuels transmis sur le nombre total de rapports attendus. Ces calculs ont port sur lanne2009 et sur le 1er trimestre 2010 (voir tableau ci-dessous). Ces niveaux de rapportage restenttous en de des recommandations de lOrganisation mondiale de la sant animale (OIE) en la

    matire (> 60 pour cent pour quun rseau de surveillance soit considr comme fonctionnel),et ce, malgr les moyens fournis aux agents par le projet OSRO et le Support Programme to

    Integrated National Action Plans for Avian and Human Influenza (SPINAP-AHI).

    TAUX de RAPPORTAGE Anne 2009 1er trim. 2010 Valeurs absoluesDlgus rgionaux 0% 31% 7 DRE sur un total de 22Secteurs dlevage 8% 13, 5% 26 rapports sur 192

    attendusPostes Vtrinaires 25% 25% 150 reus sur 591

    attendusNiveau dactivits des Postes Vtrinaires(visites, runions, abattoirs, )

    10% 24% 730 fiches reues sur 2985 attendues

    Les chiffres relatifs au taux de rapportages se rfrent aux donnes disponibles pour lanne2009 et le premier trimestre 2010 (les chiffres du REPIMAT pour le restant de lanne 2010nont pas t transmis au projet).

    Les donnes sanitaires collectes par le REPIMAT devaient normalement permettre destimerles prvalences observes des principales maladies animales dans le pays. Cependant, les tauxde rapportage ntaient pas suffisants pour considrer que ces chiffres soient fiables lchelle nationale.

    Au regard de ces chiffres, la coordination du projet en accord avec la DSV, a dcid deraliser en 2010, des ateliers de motivation des agents du REPIMAT, en confrontant les

    moyens mis leur disposition et les rsultats obtenus, afin de dresser un tat des lieux etidentifier les contraintes de fonctionnement.

    travers trois nouveaux PA mis en uvre par la DEFRVZ en 2010, cinq ateliers ont torganiss par la DEFRVZ et anims par la DSV. Les rsultats de ces PA sont prsents dansla partie consacre aux formations dlocalises.

    Les rsultats enregistrs contre la PPA (3me PA REPIMAT) sont prsents dans la partie surlquipe mobile.

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    4.2.1.2 Activit A1.1.2 - Redynamisation complmentaire des postes et quipes desurveillance des points dentres aux frontires pour le renforcement du dispositifvis--vis de l'influenza aviaire, notamment les mesures dinterdiction dintroductiondes volailles et des produits aviaires.

    Les activits de surveillance au niveau des frontires ont t intgres dans les protocolesdaccord de redynamisation du REPIMAT, par lintermdiaire des agents des postesfrontaliers, qui ont surveill, entre autre, les introductions frauduleuses de produits dorigineanimale, notamment aviaires.

    La programmation des premiers ateliers de formation et de recyclage des agents duREPIMAT a privilgi les zones frontalires, considres prioritaires vis--vis des risquesdintroduction de lIAHP. En janvier et fvrier 2009, deux ateliers au bord du lac Tchad (zonefrontalire avec le Nigeria), et deux autres Darda et Bongor (villes frontalires avec leCameroun), zones haut risque en raison des nombreux changes commerciaux de volaillesen provenance de ces pays, ont t raliss dans le cadre des PA de la DFRVZ.

    4.2.1.3 Activit A1.1.3 - Redynamisation des quipes de surveillance de la faune dans leszones humides ou aquatiques risque (migrateurs palarctiques des lacs Tchad,Fitri, Fianga et Lr et le long des cours deau Chari et Logone).

    La surveillance de la faune, en particulier dans les zones humides, a contribu la vigilancesur les lieux dtape des oiseaux migrateurs au niveau des plans deau au Tchad. Cettesurveillance a t conduite par le MEERH et notamment la Direction des Parcs Nationaux,des Rserves de Faune et de Chasse, (DPNRFC), en collaboration avec le REPIMAT, afin dequantifier, voire prvenir les risques dintroduction de lIAHP, par les oiseaux sauvages etmigrateurs.

    Un PA a t sign avec la DPNRFC pour formaliser et oprationnaliser un dispositif de

    surveillance sur le terrain (cf annexe 14). La DPNRFC a travaill la conservation de labiodiversit et la lutte contre le braconnage sur le terrain. Dans le cadre du Projet, la DPNRFCa dynamis son dispositif de surveillance en mettant laccent sur la surveillance de lavifaunevis--vis de lIAHP, travers la collecte dinformations sanitaires standardises sur le terrainet la fourniture dquipements pour ces agents de terrain.

    Le PA sign avec la DPNRFC a permis de rdiger le plan de surveillance de lavifaune,notamment pour les zones humides, mettre en place et activer des quipes de surveillance dela faune sauvage dans cinq zones humides, former et quiper les agents de terrain pour la miseen uvre du Plan de surveillance national, superviser les activits de surveillance menes parles agents et assurer leur suivi, restituer les informations collectes et les transmettre la DSV

    dans le cadre de la surveillance intgre de lIAHP au niveau national.La coordination a appuy la DPNRFC en leur fournissant des quipements pour mener leursactivits de terrain. Suite la rallocation budgtaire de mars 2010, sept motos ont tattribues la DPNRFC et des moteurs hors bord pour surveiller les plans deau du pays.Lachat de petits matriels de terrain (20 GPS, 20 jumelles) a complt le dispositif, pour lerendre plus oprationnel (cf annexe 5).

    La DPNRFC a labor des supports de cours et rdig un plan de surveillance national. Autotal, trois sessions de formation ont t organises conformment aux termes du PA, avec untaux de ralisation de 147 pour cent: 96 agents de terrain des cinq zones humides du pays ontt forms en 2009 et 2010, sur les procdures pour la surveillance chez lavifaune et ont reu

    des fiches standardises pour notifier les alertes.11

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    Paralllement, les agents de la DPNRFC ont t systmatiquement intgrs aux formationsdes agents de terrain du REPIMAT afin de consolider une surveillance intgre etfonctionnelle entre le MERA et le MEERH. Deux cadres de la DPNRFC faisaient partie delquipe mobile dintervention rapide sur le terrain et ont particip plus de 15 missions.Des suspicions lies lavifaune ont dailleurs conduit des missions dinvestigation.

    En parallle aux activits menes par le projet, deux formations rgionales sur les techniquesde surveillance et de capture de lavifaune et de lIAHP, ont t organises par ECTAD et laFAO en 2009 et 2010, auxquelles a particip le Tchad et notamment les responsables de laDPNRFC, pouvant ainsi transmettre lors des formations ralises au niveau national, lestechniques acquises au niveau international.

    4.2.1.4 Activit A1.1.4 - Maintien dune ligne verte appele volaille morte au niveau dela DSV, point focal sur linfluenza aviaire, accessible au grand public, pourrpondre toute ventualit.

    La communication est un point cl dans lalerte prcoce et la gestion des crises sanitaires ensant animale. Or lun des points faibles du REPIMAT relev dans le bilan de ces 10 ans defonctionnement (en avril 2005) est prcisment le retard dans la transmission des informationssanitaires du terrain vers lUnit centrale du rseau.

    Conformment au document du projet, deux PA ont t signs avec la DSV pour mettre enplace et faire fonctionner un rseau de communication fiable la DSV et avec ses partenaires(LRVZ, DRE), travers une ligne verte (cf annexe 13). Ce dispositif devait permettre lacirculation fluide des informations sanitaires du REPIMAT et optimiser la surveillance pourlIAHP et dautres maladies animales prioritaires.

    Dans le cadre de ces deux PA excuts en 2009 et 2010, la DSV a mis en place un systme

    de communication en continu, dnomm ligne verte , grce linstallation de lignestlphoniques et connexions internet la cellule danimation du REPIMAT, la DSV et laDivision de la sant animale du LRVZ. En outre, laccs une connexion internet dans desDRE situes en zones risque a t facilit et des agents du niveau central et de DRE on

    profit dune formation en informatique, axe sur lutilisation dInternet et la circulationstandardise des informations sanitaires.

    Le matriel informatique et accessoires acquis directement par la coordination ont tcomplts par des outils de communication spcifiques (kits de connexion internet, lignestlphoniques, etc.) que la DSV a pu acqurir conformment aux budgets inscrits dans les PA.

    Ces activits ont aussi t compltes par le dveloppement dun systme GATEWAY, suite

    deux missions ITC dexperts de la FAO et laccord de la Dlgation de lUnioneuropenne pour le mettre en place (sous couvert dengagements crits du MERA pourassurer son fonctionnement au-del du projet). Cependant, comme dcid avec le bailleur, ledveloppement de ce dispositif moderne de transmission instantane de lalerte sanitaire na

    pu tre engag par la FAO, quaprs avoir obtenu lengagement crit du MERA pour sa priseen charge en 2011. Cet engagement a t pris le 31 aot 2010. Ces accords crits prcisaientque les cots de la flotte tlphonique, des connexions Internet des 22 DRE et de la connexionInternet VSATseraient assurs par le MERA en 2011. Lobjectif tait notamment de relier parconnexion BLR, les bureaux de la DSV et du REPIMAT au VSAT du MERA pour leurgarantir une connexion Internet fiable, de haut dbit. Ce retard de cinq mois dans laccord duMinistre a eu pour consquence que le serveur na pu tre format par les experts de la FAO

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    qu partir de septembre 2010, do sa livraison dbut dcembre la DSV, juste avant laclture du projet.

    Dans le cadre de cette activit, deux lignes tlphoniques dappel durgence la DSV et auLRVZ ont t mises en place pour rpondre tous les appels en cas de suspicion sanitaire.Sept agents de la DSV et du LRVZ ont reu des crdits tlphoniques mensuels et desmodems Internet avec des crdits de connexion pour changer des donnes. Un registredappel a t mis en place et depuis lors 90 appels tlphoniques durgence ont t reus etenregistrs en 2009 la DSV.

    Lamlioration du schma de circulation des informations sanitaires au sein de REPIMAT etsa modernisation pour optimiser et assurer les changes dinformations ont t concrtises

    par le renouvellement de la base de donnes centrale du REPIMAT et par la formation detrois cadres la gestion et lanalyse des donnes sur Excel. La DSV et le REPIMAT ontreu 13 ordinateurs pour optimiser la gestion des donnes sanitaires et formaliser leurrestitution aprs analyse. Quelque 14 DRE ont des outils informatiques et modemsinternet distribus en 2009 et 45 agents dlevage des 14 DRE ont t touchs par les

    formations en informatique et sur lutilisation dinternet en 2009.Cependant aprs lexcution de ce PA, le faible nombre dappels reus sur la ligne installe la DSV, dont une majorit sur les portables des responsables du REPIMAT, a dmontr quiltait prfrable dutiliser un numro dappel sur tlphonie mobile et de mettre en place uneflotte entre les agents de terrain et la DSV permettant un accs gratuit pour communiquer dansle cadre du rapportage des maladies. De plus, les outils internet (kits mobiles de deuximegnration) qui ont t fournis aux agents du REPIMAT taient peu fonctionnels sur leterrain. Au final, aucun rapport du terrain na t envoy par Internet la DSV en 2009. Auniveau central, la DSV et le LRVZ ont galement connu des difficults avec ces kits. Au final,il ny a pas eu de transmission effective dinformations sanitaires et notamment de rsultats

    des analyses de prlvements du LRVZ en utilisant ces outils.En 2010, dans le cadre de cette activit, deux missions ont t ralises en 2010 pourdiagnostiquer et valuer les systmes dinformation pouvant tre dvelopps dans tout le

    pays. Des nouveaux ordinateurs et autres accessoires ont t acquis pour quiper toutes lesDRE afin de transmettre les informations sanitaires via Internet. Les bureaux de la DSV ontt quips dun rseau informatique capable de fournir une connexion haut dbit et stable la cellule danimation du REPIMAT. Une troisime mission ITC a t ralise en dcembre2010 pour installer le serveur dvelopp servant au systme GATEWAY dalerte sur site pourle REPIMAT, et une flotte de 265 tlphones portables (avec SIM et chargeurs solaires) a tmise en place.

    Les rsultats de la mise en place du serveur et de la flotte tlphonique sur le fonctionnementdu REPIMAT et de loptimisation de lalerte prcoce par le systme GATEWAY (tantdonn son installation en dcembre 2010) ne seront mesurables quen 2011 et ce, si leMERA assure leur financement et donc leur fonctionnement au-del du projet.

    4.2.1.5 Activit A1.1.5 - Renforcement des capacits de diagnostic du laboratoire de Farcha

    Dans le cadre du renforcement des capacits de diagnostic du laboratoire national, lacoordination du projet a achet du matriel et des quipements en appui aux diagnosticssrologiques et virologiques de lIAHP et de la maladie de Newcastle.

    Dans le cadre de lessai interlaboratoires (EIL) organis par la FAO pour les 23 pays

    dAfrique de lOuest et du Centre du RESOLAB (ainsi que dautres laboratoires en dehors13

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    de la rgion), le LRVZ a reu des panels (antignes et srums cods) tester, accompagnsde ractifs de rfrence pour raliser les tests srologiques sur linfluenza aviaire et lamaladie de Newcastle en 2008. Le LRVZ na pas t en mesure de participer ce premiertour et a d attendre un second envoi de panels en 2009, envoys la demande de lquipede coordination du projet. Au final, les analyses de lEIL 2008 ont t menes par le LRVZ

    aprs un dlai de onze mois.Dans le cadre de la redynamisation du REPIMAT, les cadres du LRVZ ont t fortementassocis aux formations des agents de terrain, en participant en tant que formateurs aux septsessions organises par la DFRVZ en 2009 et galement toutes les sessions menes en 2010

    par la DSV, la DFRVZ et la DPNRFC. Le LRVZ a galement t destinataire de kits dediagnostic rapide de lIAHP, dquipements de protection (PPE), et de matriels vtrinairesdintervention (via la DSV) pour le fonctionnement de lquipe mobile (cf annexe 5).

    Cependant, malgr de nombreuses sances de discussions et dchanges avec le LRVZ, aucunPA spcifique pour le renforcement des capacits de diagnostic du laboratoire na t propos la coordination. Ainsi, en mars 2010, les fonds, initialement allous ces activits en appui

    au LRVZ, ont t rallous dans le cadre de lavenant sign entre la FAO et la Dlgation delUnion europenne.

    Au final, les besoins en renforcement en capacits de diagnostic de laboratoire des maladiesanimales au Tchad sont rests trs importants. De nombreux chantillons nont pas tanalyss au LRVZ par manque de ractifs, qui auraient pourtant pu tre fournis au pralablesi ce partenaire avait formul des demandes travers des PA dappui ces capacits dediagnostic. Ainsi les prlvements suspects (PPCB, PPCC) raliss par lquipe mobile ouceux envoys par les leveurs nont pas t traits faute de ractifs.

    4.2.1.6 Activit A1.1.6 - Mise en place et formation au niveau central NDjamna, dune

    quipe mobile de confirmation de pr diagnostic de terrain ralis par les quipesdu REPIMAT

    Afin de redynamiser le dispositif de surveillance des maladies animales et de rpondreefficacement une suspicion de grippe aviaire ou dune autre maladie caractre pizootique,la mise en place dune quipe mobile a t juge indispensable. Cette quipe mobile avait

    pour objectifs principaux de renforcer les moyens dintervention de la DSV, du LRVZ etdappuyer les agents de terrain par des interventions rapides en cas de suspicion ou de foyerde maladies animales.

    Lquipe mobile, compose dexperts de la DSV, du LRVZ, de la DPNRFC et du MSP, a tmise en place par le LRVZ durant lanne 2009 (cf annexe 14) sous la supervision directe du

    Directeur du LRVZ en collaboration troite avec le Directeur des services vtrinaires. Lesmodalits dintervention de lquipe mobile ont t dcrites dans des procduresoprationnelles que le LRVZ a labores, avec la DSV. Lquipe a t dote dun vhicule4x4 en mars 2009 quip de matriel de froid.

    En 2009, cette quipe mobile a ralis cinq missions dinvestigation, suite des suspicionsavres en provenance du terrain, et prs de 192 prlvements sur site ont t raliss.

    En 2010, cette quipe mobile a t confie la DSV (deuxime PA sign en juillet 2010).Dans le cadre de ce 2me PA, lquipe mobile a ralis six missions durant le dernier semestrede lanne sur diffrentes suspicions de maladies prioritaires (dont trois sur la PPA, en dbutde crise).

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    Le troisime PA dappui lquipe mobile a t mis en uvre par la DSV dans le cadrespcifique de lapparition de la PPA sur le territoire national. Ce PA a permis la DSV delutter et de tenter de contrler la PPA travers la mise en uvre des mesures de policesanitaire (abattages sanitaires, assainissements, vide sanitaire), dans les rgions de Mayokebbi est et Mayo kebbi ouest qui ont dclar des foyers de PPA.

    Ainsi, quatre missions dinvestigation dans les rgions infectes et les rgions mises soussurveillance (Tandjil, Logone occidental) ont t menes. Ce PA a permis galement demettre en place des dispositifs pour la protection des rgions avoisinantes encore indemnes dela maladie (Tandjil, Chari Baguirmi, Ndjamena, Logone occidental) mais considres hautrisque.

    Lensemble des activits menes par la DSV en rponse lapparition de la PPA ont permisdenregistrer les rsultats suivants en fvrier 2011:

    Rgions Porcs morts recenss Porcs abattus Total Locaux dsinfects

    Mayo kebbi Est 47 936 89 080 137 016 7 024

    Mayo kebbiOuest

    8 944 13755 22 699 1 133

    Tandjil 8 228 2 247 10 475 345

    Chari Baguirmi 1 026 00 1 026 00

    TOTAL 66 134 105 082 171 213 8 5002

    La progression de la maladie a pu tre retarde mais pas empche. Les indemnisationsdevant tre payes aux leveurs par le MERA nont pas t verses, ce qui a certainement

    contribu la fuite des leveurs pour viter les abattages et la vente de viande danimauxmalades sur les marchs.

    4.2.2Activits relatives au sous-rsultat R1.2: La filire avicole estmieux connue, mieux encadre par les services techniquesdu MERA, tant au niveau des techniques de production quedu niveau de qualit sanitaire des levages. Le niveau deprotection du petit levage familial vis vis des pestesaviaires (ND, AI), est significativement amlior et desmesures appropries sont prises pour limiter les risques depropagation de l'IAHP en cas de foyer.

    4.2.2.1 Activit A1.2.1 - Recensement des effectifs des volailles dans les exploitationsavicoles semi industrielles

    Un premier recensement des levages semi industriels autour de NDjamena et dans louestdu Tchad (frontires avec le Nigeria, le Cameroun et la RCA), avait t ralis en mai 2007.Ce travail avait permis de recenser 31 levages semi industriels (dont 90 pour cent concentrsautour de la capitale) Ndjamena et dans les grandes villes du pays (cf rapport demission/Direction de lOrganisation pastorale et de la formation des leveurs [DOPFE],SCAC). Une enqute sur les pratiques et le niveau de bioscurit avait galement t mene,

    permettant une classification sommaire de ces 31 fermes par niveau de bioscurit.

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    Avec le dmarrage du projet et suite aux foyers dIAHP dclars en 2006 dans la sous-rgion,entranant une crise des filires avicoles en gnral, il avait t dcid de complter et demettre jour ce recensement de 2007 pour connatre exactement le nombre dexploitationssemi-industrielles, les flux commerciaux des volailles et produits avicoles sur les marchs, etrecenser les sites de vente frontaliers.

    Un premier PA a t excut par la Direction de la promotion des productions et desindustries animales (DPPIA) pour raliser en deux mois lactualisation du recensement desexploitations semi-industrielles et de leurs effectifs dans les rgions prioritaires, le go-recensement des principaux marchs de volailles dans les zones frontalires de 11 DRE etune enqute sur les pratiques de bioscurit dans ces levages. Ce recensement a permis dednombrer 48 fermes semi-industrielles, dont prs de 80 pour cent dans et autour de

    NDjamena, avec un effectif total de 33 000 volailles.

    Dans le cadre de ce PA, la DPPIA a eu la charge de concevoir une base de donnes pour lasaisie et lanalyse des informations collectes. Les formations complmentaires des deuxresponsables de cette base de donnes en matire dinformatique ont t ralises par une

    cole spcialise en informatique, afin de renforcer les capacits de la DPPIA dans lanalyseet la valorisation des donnes.

    Aprs ce premier PA mis en uvre entre mai et juillet 2009, un second PA a t sign avec laDPPIA en juin 2010, pour mener des enqutes sur les principaux marchs de volaillesvivantes frontaliers au Tchad, afin dapprhender les flux commerciaux de volailles vivantesdans le pays, notamment sur les marchs frontaliers souvent achalands par des volailles en

    provenance de pays voisins et dvaluer les conditions sanitaires et les risques associs ceschanges commerciaux. Ce PA a couvert 19 DRE durant quatre mois, travers quatremissions ralises par la DPPIA permettant denquter sur 74 marchs de volailles.

    Lensemble de ces donnes na pas t analys, ni cartographi par la DPPIA. Un travail

    supplmentaire danalyse et de restitution de ces donnes serait mener afin de les valoriser,notamment sur les flux commerciaux de produits avicoles lintrieur du pays et avec les

    pays voisins.

    Paralllement ces enqutes de terrain, une tude de la filire avicole nationale a t confie un consultant national. Le consultant a t recrut en aot 2009 pour une dure de sixsemaines et a procd une revue bibliographique de la filire avicole au Tchad, par desinterviews des principaux acteurs et deux ou trois tudes de cas sur le terrain. Il sest appuynotamment sur le recensement ractualis des fermes semi-industrielles de la DPPIA ralisen 2009.

    Cette tude a permis de ractualiser leffectif global de la volaille dans tout le pays, prs de

    48 millions de ttes (et non 24 millions comme usuellement utilis). Les volaillestraditionnelles reprsentent la grande majorit des cheptels (98 pour cent). Le rapport deltude a t ensuite partag et valid par le MERA, les professionnels de la filire et la FAOet a t mis en ligne sur le site FAO:http://www.fao.org/docrep/012/ak771f/ak771f00.pdf

    4.2.2.2 Activit A1.2.2 - Formations la bioscurit

    Il tait prvu dans le projet de dvelopper des formations sur la bioscurit, lintention desleveurs semi-industriels, des personnels des services techniques, des auxiliaires dlevage etdes leveurs villageois afin de traiter des normes respecter dans les levages, des conditionsde transport et conditions dexposition des volailles sur les marchs ainsi que des gestes et

    pratiques de bioscurit appliquer.16

    http://www.fao.org/docrep/012/ak771f/ak771f00.pdfhttp://www.fao.org/docrep/012/ak771f/ak771f00.pdf
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    Deux axes dintervention ont t privilgis par la coordination du projet:

    - des formations et des sensibilisations dlocalises dans le pays, dispenses par lesDirections en charge de ces activits au sein du MERA (DOPFE/Direction delOrganisation pastorale et de la scurisation des systmes pastoraux [DOPSSP]) ;

    - un appui direct aux acteurs organiss de la filire travers des PA, associ unedmarche de charte sanitaire , mener par les Associations dleveurs(UGAPROT, IPAT).

    Dans le cadre des formations et des sensibilisations sur les bonnes pratiques en bioscurit, autotal, trois PA ont t signs. Lobjectif vis par ces formations tait de promouvoir unchangement de pratiques et de comportements au sein de la filire avicole, dexpliquer les

    bonnes pratiques et lintrt de les appliquer dans les activits journalires aux leveurs,vendeurs de volailles et responsables des marchs. Couple ces formations, la mise en placede plans de bioscurit a t ralise et le suivi des sites identifis et slectionns durant lessessions.

    Lensemble des activits de sensibilisation menes par la DOPSSP durant le projet, a permisde former un total de 502 professionnels de la filire en techniques de bioscurit travers 14ateliers de formation, de visiter rgulirement plus de 160 sites de suivi sanitaire ont trgulirement visits (fermes avicoles et marchs de volailles vivantes), o des plans de

    bioscurit ont t appliqus et de nouvelles pratiques mises en place et de distribuer 600exemplaires du cours sur les bonnes pratiques en bioscurit (dont 300 traduits en arabe) enlevage avicole aux producteurs, vendeurs de volailles et agents des communes sur lesmarchs.

    Les rsultats des suivis et visites de supervision raliss par la DOPFE ont donn des rsultatstrs encourageants. Les pratiques sont fortement amliores et ont positivement volues (cf

    rapports dactivits de la DOPFE [DOPSSP]).

    Fermes semi-industrielles levages traditionnels Marchs de volailles

    100% en btiment et volaillesspares des autres espces

    (avant 55%)

    46% ont chang leurspratiques dans ladistribution de laliment

    Volailles systmatiquementexposes dans des cages lombre (avant 25%)

    + quelques abreuvoirs prsents

    80% des fermes cltures

    (avant 20%)

    Construction denclos pourles volailles, suite laformation (utilisation desecko)

    88% de nettoyagehebdomadaire

    (avant 46%)12% de nettoyage journalier

    80% appliquent un programmede nettoyage/dsinfection

    (avant 37%)

    Mais faible prsence depdiluves

    Devenir des cadavres :

    59% jets dans des poubelles,18% bruls

    23% les abandonnent (avant54%)

    Paralllement, des supports de communication sur ces thmes ont t raliss, avec lappui de

    la DOPSSP, soit 3 000 posters (grands formats) sur les bonnes pratiques en levage avicole17

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    semi-industriel, traditionnel et sur les marchs ont t distribus en 2010 (disponibles enligne sur le site dECTAD Bamako): http://www.fao-ectad-bamako.org/fr/Posters-Lutte-contre-I-IAHP

    Dans le cadre des appuis directs en bioscurit aux associations de la filire avicole(UGAPROT et IPAT), un PA a t mis en uvre par lUGAPROT, leur donnant les moyens

    de remplir leurs missions auprs de leurs adhrents. En effet, LUGAPROT, cre le 1 er aot2006 par les aviculteurs tchadiens a pour mission de dfendre les intrts de ses membres etdorganiser les acteurs de la filire avicole pour la promotion et le dveloppement de sesactivits socio-conomiques. Afin de contribuer au dveloppement de cette filire, lUnionsest fixe comme objectif dexplorer les marchs locaux et de raliser des changes avec lesorganisations sous-rgionales pour tendre son espace conomique et amliorer ses capacits.

    Dans ce cadre, lUGAPROT, grce un PA avec le projet, a organis le voyage dchangesprofessionnels au Cameroun pour rencontrer linterprofession avicole nationale en 2009,permettant de renforcer les liens avec les professionnels du Cameroun, notamment sur lastructuration de la filire, dimporter des poussins et autres intrants ncessaires, dacqurir du

    matriel informatique ainsi que de distribuer du matriel pour le nettoyage/dsinfection desfermes.

    Lacquisition doutils et de matriels en appui lamlioration des pratiques de bioscurit etde dsinfection dans les exploitations a permis de programmer des interventions en levage:dsinfection de btiments semi-industriel avec du matriel adapt (pulvrisateurs motoriss,dsinfectants).

    Dans le contexte de la cration de linterprofession avicole rgionale pour la zone CEMAC(IPAR-CEMAC) en juillet 2009, promue par ECTAD Bamako, le Tchad a mis en placelIPAT en octobre 2009, avec lappui financier et technique du projet OSRO et du MERA.

    Un PA a t excut par lIPAT daot octobre 2010, afin de venir en appui cettenouvelle interprofession et leur donner les moyens de dmarrer leurs activits (cf annexe14). Les capacits du bureau excutif ont t renforces par lacquisition de meubles et dematriels informatiques (pour constituer une base de donnes des adhrents) et la productiondoutils de communication et de visibilit. Des missions de structuration et de sensibilisation travers le pays auprs des acteurs de la filire avicole du Tchad ont permis de recenser 305

    professionnels de la filire et 35 groupements avicoles.

    Une assemble gnrale de lIPAT devait tre organise en fin danne 2010, afin de validerle rglement intrieur de lassociation et faire adopter la charte sanitaire, mais le temps mis

    par lIPAT pour excuter ce PA na pas permis de raliser ces activits avant la clture du

    projet.

    4.2.2.3 Activit A1.2.3 - Communication et sensibilisation

    Les activits de communication ont t ralises, soit travers des PA excuts par lespartenaires du projet, soit directement par des actions de visibilit menes par la coordination.

    Dans le contexte de lapparition de lIAHP en 2006 sur le continent africain, le Tchad aadopt larrt N 12/ME/SG/031/DSV/06, crant le sous-Comit de communicationinterministriel grippe aviaire (SCCIM), compos de 10 membres, issus de quatre ministresengags dans la lutte contre lIAHP et de lUNICEF. Ce sous-comit a pour mission de menerdes activits de communication sur la prvention de la grippe aviaire et est charg de dfinir

    les stratgies dintervention en communication au niveau national, en vue dapporter un appui18

    http://www.fao-ectad-bamako.org/fr/Posters-Lutte-contre-I-IAHPhttp://www.fao-ectad-bamako.org/fr/Posters-Lutte-contre-I-IAHPhttp://www.fao-ectad-bamako.org/fr/Posters-Lutte-contre-I-IAHPhttp://www.fao-ectad-bamako.org/fr/Posters-Lutte-contre-I-IAHP
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    aux quipes de terrain pour renforcer leurs capacits dintervention et leurs techniques decommunication sur la prvention et les grands principes de surveillance et de lutte efficaces,contre la grippe aviaire.

    Dans ce cadre, la coordination du projet a engag ds septembre 2008, des concertations avecle SCCIM pour mettre en uvre des activits de communication sur lIAHP. Mais de srieuxdysfonctionnements internes au sous-comit ont amen la coordination, travailler avec leBureau de linformation, ducation et communication du MSP (BIEC), membre du SCCIM.Les activits ont donc t ralises sous les auspices du SCCIM et leur ralisation conduite

    par le BIEC, structure du MSP, signataire du PA (cf annexe 14).

    Dans le cadre du PA sign en aot 2009, le BIEC et le SCCIM avaient la charge de raliser unatelier de formation des formateurs en techniques de communication, la planification desactivits mener en cascade suite latelier pour la mise en place de points focaux et derelais communautaires et leur formation dans le pays, llaboration et la production dessupports en franais et arabe pour la prvention de la grippe aviaire et les conduites tenir etdassurer le fonctionnement du SCCIM pour mener les activits de communication.

    Lobjectif global de latelier de formation tait de renforcer les capacits dintervention etdexpertise des formateurs en techniques de communication pour la prvention et la luttecontre la grippe aviaire. Un expert international de la FAO-ECTAD a effectu une mission de10 jours en septembre 2009 pour encadrer et animer cet atelier et appuyer le SCCIM dans la

    programmation des activits de communication mener au niveau national.

    Lexpert international devait galement apporter son appui la rvision du plan decommunication national IAHP, afin den analyser sa pertinence en relation avec les servicestechniques impliqus dans la prvention et le contrle de linfluenza au Tchad (servicesvtrinaires, sant humaine, environnement, communication, etc.), en rapport avec le contextepidmiologique de 2009 et 2010.

    Dans le cadre de ce PA, un atelier national en septembre 2009 NDjamena, qui a form 20experts en techniques de communication sur lIAHP et cinq affiches ont t labore sur lesmesures prventives et bonnes pratiques vis--vis des risques de contamination par le virusIAHP.

    Ces affiches ont t multiplies en 5 000 exemplaires et distribues dans le pays traversdiffrentes missions de sensibilisation. Elles sont disponibles en ligne: http://www.fao-ectad-

    bamako.org/fr/Posters-Lutte-contre-I-IAHP

    Un second PA sur les activits de communication a t sign avec la DSV en septembre 2010pour mener avec la cellule de communication du REPIMAT la formation en cascade de points

    focaux sur le terrain. Les activits de ce PA taient dorganiser et de raliser quatre sessionsde formation en cascade des points focaux sur les maladies aviaires prioritaires dans neufrgions du pays (Ndjamena, Chari Baguirmi, Hadjer Lamis, Lac, Kanem, Mayo Kebbi est,Mayo Kebbi ouest, Logone occidental et Logone oriental). Le programme de formation taitorient sur les maladies aviaires prioritaires, mais suite lapparition de la PPA dans le paysen octobre 2010, un module de formation et de reconnaissance de cette maladie a t ajout.

    Ce PA a permis de raliser lorganisation de quatre sessions de formation en cascade des 172points focaux (sur 176 prvus) dans neuf DRE en techniques de communication en santanimale (les maladies aviaires et la PPA), la distribution des affiches sur lIAHP ainsi que des

    posters sur la bioscurit.

    19

    http://www.fao-ectad-bamako.org/fr/Posters-Lutte-contre-I-IAHPhttp://www.fao-ectad-bamako.org/fr/Posters-Lutte-contre-I-IAHPhttp://www.fao-ectad-bamako.org/fr/Posters-Lutte-contre-I-IAHPhttp://www.fao-ectad-bamako.org/fr/Posters-Lutte-contre-I-IAHP
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    Paralllement, la coordination a engag une consultante en communication en mars 2010 pourraliser des supports de vulgarisation et dinformation afin dassurer la visibilit du projet. Unlogo et un dpliant du projet ont t labors, des tee-shirts, des casquettes, des stylos, des

    bloc-notes et des affiches. Ces activits de visibilit ont permis de distribuer 1 000 tee-shirts,500 casquettes, 1 000 dpliants, 500 autocollants, 500 porte-clefs, 500 bloc-notes et 1 000

    stylos, aux partenaires du projet au niveau national et lors de rencontres internationales.La coordination a galement particip chaque Journe mondiale de lalimentation. Desarticles ont t rgulirement publis dans des journaux vocation levage ou agricole, auniveau national et rgional et dans les bulletins de la Reprsentation de la FAO au Tchad.

    Un contrat a t sign avec une entreprise de communication, qui a eu la charge de raliserdes films et reportages sur les activits menes par le projet. Ce contrat a permis de produiredeux films, notamment sur les cinq rencontres de motivation des agents du REPIMAT et surla rencontre transfrontalire regroupant trois pays en aot 2010 Moundou. Lensemble deces supports sont disponibles la Reprsentation de la FAO au Tchad.

    4.2.3Activits relatives au sous-rsultat R1.3: Les risques depropagation de la maladie, de contamination animal-hommeet homme-homme (en cas d'volution du virus) sont rduitsgrce (i) une meilleure connaissance par les diffrentspublics et intervenants des risques et mesures prendre et(ii) des capacits renforces des services de santhumaines.

    4.2.3.1 Activit A1.3.1 - Campagne de vaccination contre la maladie de Newcastle

    Dans le cadre des missions rgaliennes de ltat, des campagnes de vaccination annuelles ontt ralises et finances par les services publics contre les grandes maladies des cheptels.Pour le Tchad, il tait prvu dans du prsent projet, lappui la ralisation de ces campagnesde vaccination, en particulier contre la maladie de Newcastle des volailles traditionnelles,spcifiquement dans les zones risque. En effet, cest la principale cause de mortalits dansles levages industriels et familiaux du Tchad et une priorit sur laquelle il tait ncessairedapporter un appui significatif aux producteurs. Les campagnes de vaccination contre cettemaladie dans les zones risque devaient galement promouvoir la sensibilisation et lerapportage des mortalits suspectes par les leveurs et permettre damliorer le diagnosticdiffrentiel de lIAHP vis--vis de la maladie de Newcastle pour les agents de terrain. Les

    priodes de vaccination annuelle contre cette pathologie ont t effectues entre novembre etavril.

    Un premier PA intitul Campagne de vaccination contre la maladie de Newcastle etdtection de la circulation du virus IAHP a t sign en fvrier 2010 avec la DSV. Ce PA acibl un cordon sanitaire, le long des frontires est du Lac Tchad et couvrant 10 km sur laterre ferme de la frontire du Niger celle du Nigeria et 5 km sur les les du Lac Tchad. Troiscents villages, huit postes de surveillance et trois les sur le lac ont t cibls pour une durede trois mois.

    Les activits ralises taient les suivantes:

    - deux campagnes de vaccination sur 600 000 poulets familiaux estims;

    - une campagne de dtection du virus IAHP sur les palmipdes (par chantillonnage);

    - le recensement de toutes les volailles dans la zone cible.20

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    Pour raliser ces deux campagnes, un stock de vaccins thermostables (999 900 doses) a tcommand par la coordination, au LANAVET (laboratoire de Garoua, Cameroun) et livr la DSV.

    La campagne a couvert un cordon de 15 km de large (5 km dans les les et 10 km sur terreferme) le long de la frontire avec le Nigeria, le Cameroun et le Niger. Deux dlgations (Lacet Hadjer Lamis) situes le long de ces frontires ont t impliques dans ces oprations.Selon la dernire tude de la filire avicole (rapport Mopat, 2009), un effectif de 600 000volailles traditionnelles a t estim dans le cordon.

    Au final, 299 villages ont t visits sur les 300 prvus composs de 4 439 mnages. Lenombre de 100 000 volailles vaccines est en de des estimations du nombre de volailles

    prsentes dans ce cordon (600 000 ttes estimes). Mais si lon calcule le taux de couverturevaccinal sur le nombre de poulets recenss, ce taux est trs satisfaisant ( = 100 968 pouletsrecenss/101 660 poulets vaccins), soit un taux de couverture gal 99,3 pour cent pour lesdeux phases.

    La diffrence entre le chiffre estim par le Mopat et les volailles effectivement recenses estdu au fait que les estimations nationales se basent sur un effectif mis en place dans l'anneavec un grand nombre de turn-over et de bandes successives tant donn quelles ne sont pastoutes en place en mme temps (pour cette raison, les chiffres destimation totale doivent treajustes dun pourcentage donn lorsquon procde lestimation de la population un tempst sur un mois).

    Coupl la campagne de vaccination contre la maladie de Newcastle, le recensement detoutes les volailles traditionnelles prsentes dans la zone a t ralis, ce qui est une premireau Tchad, o aucun recensement exhaustif des volailles du secteur 4 navait encore t men.

    Aprs ces deux campagnes de vaccination menes pour la premire fois sur les volailles

    villageoises au Tchad, la DSV a ralis des missions de supervision et de suivi post-vaccinalsur le terrain dans les six mois. Les rsultats ont t significatifs: les cas de la maladie deNewcastle ont baiss entre 50 et 80 pour cent sur les volailles traditionnelles dans le cordon,selon les propos rapports par les agents de terrain.

    Deux autres PA ont t signs en novembre 2010 avec la DSV pour mener une secondecampagne de vaccination afin de couvrir deux DRE en totalit (Lac et Hadjer Lamis) et non

    plus seulement un cordon sanitaire autour du lac Tchad. Cette vaccination contre la maladiede Newcastle a uniquement vis les poulets traditionnels.

    Ces deux protocoles dune dure dun mois avaient pour objectifs de vacciner les pouletsfamiliaux contre la maladie de Newcastle et en cas de suspicion de signes cliniques dIAHP

    ou de la maladie de Newcastle, de raliser des tests de diagnostic rapide sur site. La recherchede la circulation du virus IAHP sur les palmipdes na pas t rpte vu le contextepidmiologique du Tchad et des pays voisins en 2010.

    Lobjectif tait de vacciner 100 pour cent des poulets dans les deux DRE cibles et dobtenirun taux de couverture suprieur 99 pour cent. Ainsi, un stock de 4 millions de doses devaccins thermostables contre la MN a t command au laboratoire dthiopie.

    Les vaccinations prvues dans ces derniers PA nont pas pu tre effectues compltementavant la date de clture du projet. Seule la premire vaccination a t ralise en dcembre2010. La FAO et/ou le MERA devront identifier dautres sources de financement pour

    poursuivre les vaccinations des volailles traditionnelles avec le stock de vaccins restants.

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    Lors du premier passage, ralis avant la clture du projet, 100 pour cent des unitspidmiologiques des dlgations concernes ont t visites; 100 pour cent des producteurs dumilieu rural ont t informs et sensibiliss la vaccination; et 44 pour cent des poulets familiauxont t vaccins dans la DRE dHadjer Lamis et 82 pour cent dans la DRE du Lac.

    Le suivi post-vaccinal devait tre ralis par les quipes de la DSV durant des missions desupervision. tant donn que la campagne de vaccination na pas t acheve, la DSV na

    pas pu communiquer les possibles suivis ayant t mis en place sur le terrain.

    4.2.3.2 Activit A1.3.2 - Organisation des ateliers rgionaux de formation et derecyclage des agents des services dconcentrs

    Les dernires formations sur lIAHP avaient t ralises en 2006 au Tchad et ntaient pasintgres linterface sant animale/volet sant publique. Elles ne concernaient que lesaspects vtrinaires. Compte tenu de linstabilit des agents sur le terrain et de la ncessitdun recyclage rgulier, ces formations ont t juges prioritaires pour renforcer le niveau deconnaissance des agents et relever le seuil de vigilance du systme de surveillance national.

    Deux PA signs successivement avec la DFRVZ ont t signs en 2009 et 2010.

    travers le premier PA, quatre ateliers de formation, regroupant les agents de la santanimale et de la sant publique de neuf DRE devaient tre raliss. Au total, 148 agents deterrain ont t touchs par cette formation. Ce premier PA ciblait prioritairement neuf DRE,situes en zones frontalires avec le Nigeria et le Cameroun afin de renforcer les capacits des

    postes frontaliers en zone risque.

    Un second PA a t sign avec la DFRVZ en 2010, pour poursuivre le recyclage des agentsdu REPIMAT selon la mme mthodologie (formations intgres avec le MSP et le MEERH)en organisant trois ateliers de formation regroupant 83 agents de surveillance des trois DREfrontalires avec le Cameroun et la RCA (Logone oriental, Mandoul, Moyen-chari).

    lissue du premier PA, un total de 155 agents ont t forms et recycls sur lesmthodologies de surveillance, la reconnaissance des maladies prioritaires en gnral et en

    particulier sur lIAHP. Sur 155 agents forms, 123 venaient du MERA. Le taux de ralisationest de 105 pour cent. Le second PA a permis de former 78 agents du REPIMAT.

    Au total, ces deux PA ont permis de couvrir les 12 DRE prioritaires du projet OSRO et deraliser sept sessions de formation et recyclage, runissant 231 agents chargs de lasurveillance.

    loccasion de ces sessions (cf. paragraphe sur la redynamisation du REPIMAT), lesactivits suivantes ont galement t mises en uvre par la DSV:

    - la distribution des fiches de surveillance ractualises des maladies prioritaires duREPIMAT et des fiches de prlvements ;

    - la distribution des kits de diagnostic rapide de lIAHP chaque chef de secteur;

    - des dmonstrations dutilisation de matriel de terrain dintervention et dutilisationdes kits de dtection rapide, avec lappui de lexpert du laboratoire fournisseur;

    - la distribution des petits matriels dintervention et de prlvement (tubes, aiguilles,glacires, etc.).

    Activits de mobilisation et de motivation des agents du REPIMAT menes en 2010

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    Malgr les amliorations enregistres au niveau du fonctionnement du REPIMAT et limpactvisible sur le niveau dactivits des agents de terrain, les chiffres de rapportage du premiertrimestre 2010 taient toujours trs infrieurs aux recommandations internationales malgr lesmoyens fournis aux agents par le prsent projet et le programme SPINAP-AHI/Tchad.

    Au regard de ces constats, la coordination en collaboration avec la DSV a dcid dorganiserdes runions dans tout le pays pour regrouper les agents du REPIMAT et ceux du niveaucentral du MERA afin de confronter les cadres du Ministre aux agents de terrain. Chaquerencontre a runi les agents de trois DRE, auxquels la DSV a prsent un tat des lieux deschiffres de rapportage du REPIMAT les concernant.

    Lobjectif principal de ces rencontres tait didentifier les contraintes de fonctionnement surle terrain pour les trois niveaux dintervention et de comprendre les lments contribuant une dmotivation des agents du REPIMAT, malgr lappui apport par le projet. Au cours desrencontres, les discussions ont t engages avec les agents de terrain afin didentifier desactions pour remdier aux insuffisances releves dans le fonctionnement du REPIMAT.

    Ces runions ont t programmes travers trois PA excuts par la DEFRVZ (ancienneDFRVZ), avec la collaboration active des agents de la DSV, entre les mois de juin etdcembre 2010. Au total cinq rencontres (Ati, Massakory, Bongor, Koumra, Pala) ont tralises pour remotiver les agents du REPIMAT en leur prsentant un tat des lieux de leursfaibles niveaux dactivits, afin dapprhender les contraintes rencontres sur le terrain pardes discussions ouvertes.

    Les cinq rencontres ont regroup 15 dlgations rgionales de llevage et un total de 236agents du REPIMAT, afin de les sensibiliser sur les niveaux dactivits attendus et lesentendre sur leurs contraintes de travail. chaque session, les cadres vtrinaires recruts enappui la DSV ont ralis les comptes-rendus, issus des discussions pour restituer lesdolances des agents de terrain au MERA, sous forme de rapports. Tous ces rapports sont

    avec la DSV et le CNP, qui sest fait devoir de les transmettre au SG du MERA.Quelques problmes ont t souligns, dont notamment des contraintes de fonctionnementlies labsence de chane de commande directe avec la DSV ainsi que les retards derception des rsultats des prlvements transmis au LRVZ. Ces ateliers ont permis aussi dedistribuer aux agents du matriel dintervention complmentaire, des outils de communicationet fiches du REPIMAT.

    Activits dans le secteur de la sant humaine

    Il tait prvu de mener dans le document de projet des activits de prvention dans le secteurde la sant humaine. La DGAS, tant la structure en charge de lanimation et de la

    coordination de la surveillance des maladies au sein du MSP, a sign un PA en octobre 2009.Lobjectif de ce PA tait la ractivation du systme de surveillance des zoonoses et enparticulier de lIAHP. En collaboration avec lOMS, la DGAS devait former les cadres etagents du MSP impliqus dans la surveillance pidmiologique des pathologies caractrezoonotique, dans des ateliers dcentraliss. Ce PA devait toucher 113 agents du SSEI duMSP.

    La mise en uvre de ce PA a rencontr plusieurs problmes. La nomination dun nouveaupoint focal IAHP de la DGAS, en charge de ce dossier un autre poste au mois de mai 2010et son remplacement tardif par le MSP ont beaucoup retard le dmarrage des activits. De

    plus, les activits nont pas t ralises conformment aux termes du PA. La DGAS a eneffet tenu un atelier sur lIAHP Moundou visant les zoonoses, ce qui ntait pas lobjet du

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    PA. Malgr de nombreuses concertations engages avec la DGAS sur plusieurs mois, aucunesolution na pu tre trouve. Au final, le PA na pas t ralis.

    Formations dispenses lextrieur

    Des formations de cadres et partenaires ont t finances par le projet dans le but de renforcer

    les capacits et les comptences des acteurs locaux:- Un cadre de la DOPSSP a t form, en partenariat avec le Centre international

    dtudes suprieures en sciences agronomiques et le CIRAD, llaboration dunguide sur les bonnes pratiques en filire aviaire en mai 2010.

    - Les leveurs de lUGAPROT et de lIPAT ont suivi une formation ITAVI sur leperfectionnement des pratiques en levages avicoles en rgions chaudes, en septembre2010.

    - De nombreux cadres tchadiens (DSV, LRVZ, MERA, MEERH, UGAPROT, CNP)ont particip des rencontres techniques et des formations organises par la FAO,lUnion africaine Bureau interafricain des ressources animales et lOIE entre 2008 et2010.

    4.2.3.3 Activit A1.3.3 - Ralisation des campagnes de prlvements dans les zones risque

    Aucun diagnostic srologique pour H5 na t ralis car ces tests ne permettaient pas dedistinguer les anticorps contre les virus hautement versus faiblement pathognes. Aussi, seulsdes couvillons ont t prlevs, qui devaient tre suivis de recherche virale par analyses deraction en chane de la polymrase (PCR), afin de vrifier ou non, la circulation possible duvirus H5N1 HP et de tout autre virus influenza A- sur le territoire tchadien, proximit desfrontires du Nigeria, dernier pays infect en 2008.

    Des campagnes de prlvements (par couvillonnage) de lavifaune avaient dj t ralises

    en 2006 et 2007 avec lappui financier et technique de la FAO et du CIRAD autour du LacTchad, au cours desquelles plus de 1 000 chantillons dcouvillons (trachaux et cloacaux)sur des oiseaux avaient t collects et envoys au laboratoire de rfrence international dePadoue en Italie. Lobjectif vis par ces campagnes tait de connatre la situation du Tchadvis--vis de lIAHP, comme dans les pays voisins (Niger, Mali, Nigria). Au final, aucun deschantillons analyss sur les oiseaux migrateurs et rsidents ne sest avr positif pour le virusInfluenza A H5N1 (LP ou HP), par PCR (Cf Rsultats de lenqute avifaune FAO-CIRAD2007).

    Dans le contexte pidmiologique sous-rgional (derniers foyers enregistrs au Nigeria en2008), il tait envisag de raliser de nouvelles campagnes de prlvements sur les volailles

    domestiques et les oiseaux sauvages afin de collecter un nombre reprsentatif pour unesurveillance active dun niveau de sensitivit acceptable (95 pour cent) dchantillons auniveau national et les tester au LRVZ (avec un envoi prvu un laboratoire de rfrenceinternational pour confirmation des positifs).

    Ainsi, loccasion de la premire campagne de vaccination contre la maladie de Newcastle,une campagne de dtection de la circulation possible du virus IAHP sur les palmipdes a tralise selon un plan dchantillonnage prcis dans le cordon dlimit. Il sagissait de raliserdes couvillons sur les palmipdes rencontrs dans chaque unit pidmiologique et de fairede mme, sur les poulets traditionnels, mais seulement en cas de signes cliniques suspectsdIAHP.

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    Des enqutes similaires ont t ralises sous la supervision dECTAD Bamako dans les pays,infects par lIAHP (Togo, Bnin, Nigria, etc.) en Afrique de lOuest, selon le mme plandchantillonnage. Au total, durant les deux phases doprations menes sur le terrain, 547

    prlvements sur palmipdes ont t raliss et 462 ont t transmis et conservs au LRVZ(sous conglation).

    Programms dans le cadre de la surveillance pidmiologique de lIAHP, ces prlvementssystmatiques ont t raliss conformment aux instructions donnes aux agents de terrain.Ces prlvements ont t ainsi transports au LRVZ pour tre conservs sous conglation, envue de raliser des analyses PCR ultrieures et vrifier la prsence ou non du virus IAHPcirculant au Tchad.

    Sur 547 prlvements raliss sur le terrain, seuls 462 ont t transmis et conservs au LRVZ.Le taux de ralisation dcouvillons sur les palmipdes tait de 63 pour cent en moyenne, surle nombre de palmipdes recenss dans le cordon (DRE du Lac, 100 pour cent des palmipdesrecenss ont t prlevs et DRE dHadjer Lamis, 53 pour cent seulement).

    Ces prlvements devaient ensuite tre tests dans un laboratoire capable de tester de grandesquantits dchantillons, avec une possibilit de regrouper les prlvements pour des analysesPCR en pools. Les capacits du LRVZ en PCR, suite la mission FVI-FAO avaient tvalues comme ncessitant des matriels et ractifs complmentaires (dont les matricesmolculaires) et la mise aux normes de ces installations avant de pouvoir mener ces analysestrs spcifiques.

    La coordination avec le soutien du RESOLAB a propos de transmettre par la route leschantillons au laboratoire national du Nigeria, situ Vom (laboratoire rgional pourlinfluenza aviaire dans le cadre de RESOLAB) et galement denvoyer un technicien duLRVZ pendant toute la priode danalyses, afin doptimiser sa formation et la FAO auraitassur la fourniture en ractifs au laboratoire nigrian.

    Cependant, cette solution a t refuse par le LRVZ, de mme que le transfert desprlvements au Cameroun. lissue du projet, aucun accord navait t trouv avec leLRVZ et les chantillons nont pas t analyss, malgr les demandes de la FAO, de la DUEet de la DSV (ayant effectu les oprations de terrain).

    4.2.4Activits relatives au sous-rsultat R1.4: la coordinationnationale est assure et la lutte contre l'pizootie s'intgredans un dispositif rgional.

    4.2.4.1 Activit A1.4.1: Appui la concertation et la coordination entre les diffrents

    services de l'tat et les partenaires techniques et financiers concerns par laprvention et la lutte contre l'IAHP.

    La coordination de la prvention et de la lutte contre lIAHP se sont appuyes sur lesstructures mises en place en 2006, en particulier sur le Comit interministriel ad hoc prsid

    par le MERA, le point focal IAHP et les autres sous-comits. De trs nombreuses rencontreset discussions ont eu lieu entre les partenaires nationaux et lquipe de la coordination tout aulong de la mise en uvre du projet. Aucun foyer dIAHP nayant t dclar au Tchad et cedurant lexcution du projet, le dispositif national na donc pas t actionn.

    La coordination de ce projet a particip des rencontres rgionales et internationales sur lagrippe aviaire, permettant doptimiser les appuis apporter au niveau national. Un rsum des

    rencontres est prsent ci-dessous:25

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    1) un atelier transfrontalier sur le renforcement de la collaboration pour la surveillance, laprvention et le cont