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Dossier de presse Fu-Jo 2013
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REVUE DE PRESSE
ASSOCIATION FU-JO
2013
ASSOCIATION FU-JO
Le St Marc bat D2, 130 chemin St Marc 83000 Toulon –
Tel : 06.31.09.92.04 MAIL : [email protected]
– Association loi 1901 – SIRET : 507 771 244 00021
HIP-HOP CONVICT PAR VI - 7 janvier 2012
HIP HOP CONVICT SUPPORT PART VI – ORELSAN –MEDINE –
YOUSSOUPHA - DJ ABDEL
DATE : Samedi 7 janvier 2012
LIEU : CNCDC CHATEAUVALLON (Chateauvallon 83190)
HORAIRE : 20:00
TARIF : 25 euros
L'ASSOCIATION FU-JO PRESENTE CE SPECTACLE.
Concert de soutien
Avec MEDINE, YOUSSOUPHA, ORELSAN et DJ ABDEL
Le concert est présenté par FRED de SKYROCK
Grâce au succès des cinq premiers HIP-HOP CONVICT SUPPORT, nous avons pu faire
profiter aux détenus des prisons françaises d'une centaine de concerts Hip-Hop et
ateliers (DJ, M.A.O, court-métrage, close-up, magie, photo et écriture et nous avons
entamé de nouvelles actions pour 2012. Afin de poursuivre nos projets et élargir notre
champ d'action, les artistes Hip-Hop de la scène française se mobilisent pour la
cause que défend l'association Fu-Jo. Afin de récolter des fonds, un grand concert
de 3 heures se déroulera à Châteauvallon à Ollioules et les bénéfices de ce concert
seront entièrement reversés à l'association pour l'organisation d'événements Hip Hop
en prison.
Quoi ? : HIP HOP CONVICT SUPPORT PART VI - ORELSAN-MEDINE-YOUSSOUPHA Quand ? -
Samedi 7 janvier 2012 Horaires : 20:00 : 25 euros
Billetterie en ligne : Réservez maintenant vos places Où ? Adresse : CNCDC CHATEAUVALLON Ollioules Chateauvallon 83190
25-01-2012 http://www.metronews.fr
YOUSSOUPHA : "JE RESTE UN ARTISTE, PAS UN POLEMISTE"
Le rappeur Youssoupha était notre invité en chat. Son album Noir
D****, l'écriture, l'inspiration, les concerts, la politique...
Youssoupha a répondu à toutes vos questions.
Youssoupha a répondu à toutes vos questions en chat. Photo : Nicolas Richoffer
(Metro)
Nolal : Pourquoi ce nom "Noir désir" et cette cover avec un enfant qui a des ailes
dans le dos ?
Je voulais avoir une image forte. Et qui représente une sorte de transgression
esthétique. D'habitude le blanc est la couleur de la beauté et de l'innocence. De la
bonté aussi. Là je voulais montrer que Black Is Beautiful. Avec cet enfant beau,
charismatique et impressionnant.
[…]
"Les concerts en prison sont intenses et vivants"
2detension95 : Vous parlez de concerts que vous avez joué dans des prisons. Quels
souvenirs en gardez-vous, et comment vous est venue l'idée? L'association Fu-Jo?
L'association qui organise ça est gérée par Mouloud, un ami, qui se bouge pas mal
pour mettre en place des activités culturels en prison. L'initiative mérite d'être
soutenu surtout qu'il ne reçoit quasiment rien des institutions. Les choses sont plutôt
faites pour le ralentir et le dissuader de continuer. Mais il se bat et c'est pour ça que
je le soutiens lors des évènements Hip-Hop Convict. Les concerts en prison sont
intenses et vivants. Parfois plus animés que les concerts "à l'exterieur". C'est un
parenthèse dans une vie carcérale très oppressante. J'ai appris beaucoup au
contact des détenus. […] Pierre Bohm
31 janvier 2012
Youssoupha et Mouloud Mansouri - Vidéo en ligne sur http://n-da-hood.com
HIP-HOP CONVICT SUPPORT VI
HIP-HOP CONVICT PART VII – 11 JANVIER 2013
24 novembre 2012
FU-JO’ & LOUDNESS PRESENTENT HIP HOP CONVICT
SUPPORT PART VII
FU-JO’ & LOUDNESS PRESENTENT HIP HOP
CONVICT SUPPORT PARTIE 7
Avec DEEN BURBIGO // NEMIR // DJ R-
ASH // 1995
Concert de soutien le 11 Janvier 2013 A
Chateauvallon (83)
Grâce au succès des six premiers HIP-HOP
CONVICT SUPPORT, nous avons pu faire
profiter aux détenus des prisons françaises
d’une centaine de concerts Hip-Hop et
ateliers (DJ, M.A.O, court-métrage, close-
up, magie, photo et écriture et nous avons
entamé de nouvelles actions pour 2012.
Afin de poursuivre nos projets et élargir
notre champ d’action, les artistes Hip-Hop
de la scène française se mobilisent pour la cause que défend l’association Fu-Jo.
Afin de récolter des fonds, un grand concert de 3 heures se déroulera à
Châteauvallon à Ollioules et les bénéfices de ce concert seront entièrement
reversés à l’association pour l’organisation d’événements Hip Hop en prison.
http://www.freestylederue.fr/fu-jo-loudness-presentent-hip-hop-convict-support-part-vii/
Concert
Hip-Hop Convict part. 7 Châteauvallon
Date Le vendredi 11 janvier Horaires 20h30 Tarifs 25,00 € (et autres) Voir toute la programmation et les tarifs Hip-Hop Convict part. 7
Concert événement présenté par Nasty. Les
bénéfices du concert seront entièrement
reversés à l'association Fu-Jo pour l'organisation
d'événements Hip-Hop en prison.
Quoi ? Concert - Hip-Hop Convict part. 7
Quand ?
Date : Le vendredi 11 janvier
Horaires : 20h30
Tarifs ?
25,00 € (et autres)
Contacts
Renseignements : 06.31.09.92.04.
Site internet : www.chateauvallon.com
Où ?
Châteauvallon
Centre national de création et de diffusions culturelles
83190 Ollioules
http://www.radiovitamine.com
http://www.radiovitamine.com/vitamine-actu/agenda/hip-hop-convict-part-vii-83-487
10 Décembre 2012
Hip-Hop Convict le 11 janvier 2013 ! Par Malko
Medine fait un débrief sur son rôle de parrain pour le projet Hip Hop Convict Support
en prison.
Hip Hop Convict Support c’est Le concert de soutien organisé par l’association Fu-Jo
dans le but de récolter des fonds pour agir le reste de l’année dans les prisons de
France mais surtout de la région PACA. Pour la septième édition seront présents 1995,
Némir, Deen Burbigo, DJ R-Ash et Nasty en tant que MC de la soirée.
Chaque année, l’association Fu-Jo organise plus d’une trentaine de manifestations
culturelles dans les administrations pénitentiaires du Sud de la France, mais cette
année (2012/2013), l’asso s’est lancé un pari quelque peu audacieux, à savoir,
préparer un groupe de détenu à la scène rap. Alors pour ça, depuis le mois de mai
jusqu’au mois de juin 2013, un groupe d’une dizaine de prisonniers ont eu (et continue
d’avoir) rendez-vous chaque lundi avec Tony Danza, producteur musical, à la prison
de Luynes (Aix-en-Provence) pour apprendre à rapper, à composer leur prod, et à se
déplacer sur scène.
Tous les artistes qui soutiennent le projet se succèdent dans cette prison. Chaque lundi,
les détenus ont le plaisir d’accueillir de nouveaux artistes : Disiz, Eklips, Ladea, Rocca,
Zoxea ainsi que ceux que l’on appelle « les hommes de l’ombre », les producteurs de
Booba, Rohff,…
Mais celui qui a passé le plus de temps, c’est Médine, le parrain du projet. Nous avons
rencontré l’artiste après sa semaine à la prison de Luynes (13) avec les détenus.
L’Arabian panther nous fait un débrief de ses quelques jours passés derrière les
barreaux. Il vous livre pour vous, une sacrée exclue !
Vidéo : http://www.booska-p.com/new-hip-hop-convict-le-11-janvier-2013-video-n10408.html
25 février 2013 www.newsring.fr
LE « TOUT-CARCERAL », UNE ECOLE DE LA RECIDIVE ?
Par Mouloud Mansouri
Directeur de l'association Fu-Jo, ancien détenu
Prison : moins de mandats de dépôt, plus de formation
En prison, on retrouve tous les ingrédients pour favoriser la récidive. Tous les détenus
sont mélangés, avec leur histoire propre. Ils communiquent leur savoir-faire aux uns
et aux autres, et ce n’est pas nouveau ! La prison est toujours l’école du crime et
c’est loin d’être terminé.
Pourtant rien ne bouge. Le SPIP (Service pénitentiaire d'insertion et de probation) a
récemment pris la parole sur cette question. Son représentant a affirmé que tout
allait bien ! Preuve que tout le monde se voile la face. Mais les choses ne pourront
pas avancer tant que la justice française refusera de constater la réalité.
L’importance de l’extérieur
Christiane Taubira a, de ce point de vue, complètement raison en voulant freiner les
incarcérations. Il faut AB-SO-LU-MENT réduire les mandats de dépôt. Trop de gens
entrent en prison pour presque rien, alors qu’il y a déjà une surpopulation carcérale.
Commençons d’abord par voir les associations sur le terrain et leur demander ce
qu’elles observent, parlons avec les anciens détenus qui ont réussi leur réinsertion,
demandons-leur comment ils s’y sont pris.
Il faut aussi favoriser les échanges avec l’extérieur. Trop peu d’activités de l’extérieur
rentrent dans les prisons. Les détenus ne croisent pas assez de gens qui pourraient
leur donner une impulsion pour construire quelque chose. Au lieu de ça, chacun a
constamment affaire à ses co-détenus, en raison d’un manque de personnel, qu’ils
soient surveillants ou du SPIP. A partir de là, les détenus n’ont pas la moindre
perspective de s’en sortir. Sans aucune carte en main, ils n’y croient pas.
Pas besoin d’un million de commissions
A cela s’ajoutent des mesures de remise en liberté avant les fins de peine qui n’ont
jamais été appliquées. Les bracelets électroniques et placements extérieurs sont
donnés au compte-goutte. J’ai été condamné à 17 ans de prison avant que ma
peine soit réduite à 13 ans. La première permission que j’ai pu obtenir pour rétablir les
liens familiaux etc, je l’ai eu au bout de neuf ans, cinq mois avant ma sortie.
Les budgets qui sont alloués, les papiers qui sont remplis ne sont là que pour rassurer.
En réalité, rien n’est fait sur le terrain. Beaucoup de choses sont faites pour éviter la
récidive, mais ne sont pas appliquées. Pas besoin de faire un million de commissions
pour s’en rendre compte !
Contre la récidive, mettre fin à l’infantilisation
A la sortie de prison, le plus compliqué est de se construire ou se reconstruire. Quand
on a purgé une moyenne ou longue peine, on est très infantilisé. On a besoin de
l’aide de tel ou tel service pour faire la moindre chose. Quand ces gens sortent de
prison et doivent, par exemple, refaire leurs papiers, c’est très compliqué. Beaucoup
ne connaissent pas les démarches administratives. Ce type de chose devrait être
préparé en amont : le détenu devrait disposer de sa carte d’identité, sa carte vitale,
peut-être un compte bancaire etc. Quand tu sors de prison, si tu n’es pas un
minimum structuré, t’es mort. L’ancien détenu peut vite retourner à la facilité et
prendre le chemin de la récidive. On a affaire à des voyous ou des graines de voyou
qui peuvent baisser les bras assez facilement et faire des choses dangereuses. C’est
ça la récidive.
Culture et formation professionnelle
Une des solutions consisterait aussi à appliquer le droit du travail en prison. Certains
détenus travaillent comme des Chinois, en touchant un salaire de 200 ou 300 euros
par mois et en n’ayant aucun droit. S’ils sont malades ou dans l’impossibilité de
travailler, ils ne sont pas payés. Pourtant, ces prisons sont bel et bien en France, ces
personnes travaillent sur le territoire français !
Mais qui dit droit du travail, dit activité professionnelle. Pour qu’un détenu ait une
chance de ne pas récidiver, il faut que dès le début de sa peine, il puisse
commencer à travailler ou à se former. Il n’y a que par la formation culturelle,
professionnelle qu’on peut réduire la récidive. On ne peut rien faire de détenus qui
ne sont ni cultivés ni formés.
Vous aussi, participez au débat :
Prisons : le «tout-carcéral», une école de la récidive ?
Mouloud Mansouri, un souffle de liberté en
prison
Mouloud Mansouri est le fondateur de l'association "Fu-Jo" qui organise des ateliers d'écriture et
des concerts en prison. Condamné pour trafic de stupéfiants, lui-même a passé dix ans de sa vie
en prison. Aujourd'hui, il continue d'y retourner sans relâche, mais cette fois, pour la bonne
cause.
Depuis cinq ans, avec son association Fu-
Jo, Mouloud Mansouri a convaincules grands noms
du rap et de la chanson française à venir se
produire en prison. Diam's, IAM, Kery James, Olivia
Ruiz, Grand corps malade etbien d'autres ont déjà
répondu présent.
Une histoire qui commence en 2005 alorsque
Mouloud Mansouri est encore derrière les
barreaux. Détenu à la prison de Val-de-Reuil, il
parvient à convaincre le Mouloud Mansouri © Derres
Halim directeur de l'établissement de le laisser organiser un premier concert.
Avecl'aide de Cut Killer, il fait venir des rappeurs comme Medine ou Sefyu et alorsqu'il est encore
détenu, il réussit à organiser 8 concerts de l'intérieur.
A peine sorti de prison, Mouloud Mansouri décide de continuer. Les ateliers d'écriture et les
concerts sont des moments de liberté précieux pour les détenus. Depuis la création de l'association
en 2008, Mouloud Mansouria organisé plus de 200 concerts Hip Hop Convict dans les
prisonsfrançaises.
Avant de se lancer dans l'associatif et de se contenter d'un modeste salaire, Mouloud Mansouri
vendait 100 kilos de haschich par mois pour un bénéfice net de 60.000 euros. Il est encore enfant
lorsque son père, chauffeur livreur meurt dans un accident de voiture. Sa mère, cuisinière et
femme de ménage, se retrouve veuve du jour au lendemain et élève seule ses quatre enfants. Pour
les préserver des mauvaises fréquentations, elle parvient même à installer toute la famille dans une
résidence tranquille près du château de Hyères.
Mais face à la richesse qui l'entoure, Mouloud rêve de s'offrir une vie meilleure. Adolescent, il
découvre l'argent facile : il rencontre des gamins qui vendent des barrettes de shit, le business
semble facile. Il s'engouffre dans la brèche jusqu'à arriver aux sommets du trafic.
A l'époque Mouloud Mansouri est déjà un passionné de musique. DJ à ses heures perdues, il
organise des soirées. Mais lorsqu'il pense à sa reconversion, il est déjà trop tard. La "dernière
cargaison" sera celle de trop. A 24 ans, il est arrêté. Avec le cumul des peines, il est condamné à 17
ans de prison. Avec les remises de peine, il sort en liberté conditionnelle après dix ans de
détention. Comme il le dit aujourd'hui, Mouloud Mansouri est un "survivant", prêt à tout pour
amener un peu de bonheur aux détenus, faire entrer un peu de culture derrière les barreaux.
Depuis un an, Mouloud Mansouri prépare la sortie d'un album entièrement fabriqué à la maison
d'arrêt d'Aix-en-Provence. Cinq détenus vont avoir la chance d'enregistrer leurs chansons en
collaboration avec les plus grands noms du rap français.
Par Hind Meddeb
France Info, Emission du 24 mars 2013 à réécouter www.franceinfo.fr
Mardi 23 avril 2013
HIP-HOP CONVICT EN PRISON - 3 JUIN 2013
Concert Hip-Hop Convict à la prison de Luynes le 3 juin 2013
Par alissash |
Le 3 juin 2013 l’association FU-JO organisera un concert HIP HOP CONVICT pour et par les détenus à
l’intérieur des murs de la prison de Lynes, entre Aix en Provence et Marseille.
Un groupe de détenus formant la « Shtar Académie » partagera la scène pour une prestation scénique
exceptionnelle avec les artistes qui sont intervenus pour encadrer des ateliers : Cut Killer, Psy 4 de
la rime, Kery james, Médine, Disiz, Némir !.
Cet événement est labellisé Marseille Provence 2013, pour
que la culture puisse se développer partout, et toucher tous
les publics possibles, sans discrimination aucune.
Pour mener à bien de tels projets, depuis 4 ans l’Association
FU-JO réalise régulièrement des concerts pour les détenus,
avec les plus grands artistes français (IAM, Olivia Ruiz, Cali,
Grand corps malade, etc.), au sein de différentes prisons.
Son directeur, Mouloud Mansouri, est un ex-détenu de longue peine qui a organisé des évènements
culturels en milieu carcéral pendant sa détention.
Pendant un an, la « Shtar académie » formée d’une dizaine de détenus de la prison de Luynes a
travaillé à la préparation de ce concert à travers des ateliers d’écriture et de coaching scénique avec
une trentaine de ces artistes reconnus qui n’ont pas hésité à jouer le jeu et s’impliquer.
Afin de valoriser le travail des détenus, un album est enregistré de mars à juin 2013 au sein de la
prison de Luynes, couronné en octobre 2013 de sa sortie chez Because music en featuring avec les
artistes ayant participé au projet.
Pour organiser tout au long de l’année des manifestations culturelles en prison, l’association Fu-Jo
organise une à deux fois par an des concerts de soutient en dehors des administrations pénitentiaires.
A chaque fois les artistes se déplacent bénévolement afin que intégralités des places vendues soient
reversées à l’association. Et si tout au long des Hip Hop Convict Support, les affiches ont pu être
exceptionnelles c’est aussi parce que l’association passe des contrats d’exclusivité avec les artistes.
Ces derniers acceptent de venir jouer sur les plateaux avant même de faire leur propre concert de
leur tournée.
Pour avoir discuté avec plusieurs artistes qui ont joué devant un public de détenus aux Baumettes à
Marseille, ils sont unanimes sur le sujet. « C’est le meilleur public qu’on puisse avoir, avec une qualité
d’accueil et d’écoute hors du commun » m’avait confié un jour Marco, le batteur du groupe italien
ODESSA. La culture se doit de fédérer les hommes, de telles initiatives en sont les vecteurs par
excellence. http://www.francenetinfos.com/concert-hip-hop-convict-a-la-prison-de-luynes-le-3-juin-2013-
47691/
France Net Infos, 31 mai 2013
Site Internet : http://www.francenetinfos.com/
Culture
Le rap s’échappe des prisons marseillaises
Par Stéphanie Binet
L'opération "Marseille-Provence 2013, Capitale européenne de la culture " n'a pas bonne presse chez
les rappeurs de la cité phocéenne, autre capitale de la culture hip-hop en France.
La rappeuse Keny Arkana en a même fait un clip et un documentaire Marseille, capitale de la
rupture. Lors de la promotion de leur nouveau disque, Arts martiens, ses aînés, IAM, n'ont pas été
en reste, regrettant que le rap marseillais, composante essentielle de l'identité locale, ne soit pas
plus présent dans la programmation de Marseille-Provence 2013 .
Pour Stéphane Moginot, responsable des projets musique de l'événement, cette absence est surtout
due au décalage entre l'organisation de la capitale et le monde du hip-hop : "Le programme
artistique a été organisé en premier lieu autour d'un vaste appel à projets ouvert à tous. Or, trop
peu de projets hip-hop ont été déposés et leur qualité était assez inégale." Selon lui, l'amertume
du groupe IAM est surtout liée au projet de "maison du hip-hop", un lieu pérenne consacré à cette
culture, qui ne s'est pas concrétisé. "Ils souhaitaient un geste certes fort mais qui dépassait le
cadre des attributions de MP2013." Pour autant, IAM participe à un événement dans le cadre de la
manifestation. Il ouvrira la Fiesta des Suds coproduit par MP2013 en octobre.
Il y a cependant un projet hip-hop de la capitale européenne qui fait l'unanimité à Marseille et dans
le rap français, c'est celui de l'association FU-JO, qui depuis 2009 organise des concerts dans
les prisons de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Portée par un ancien détenu et DJ hip-
hop Mouloud Mansouri, l'association travaille depuis deux ans sur l'organisation d'un concert
réunissant des rappeurs français reconnus et des détenus rappeurs.
Le Monde, 1er juin 2013, quotidien
LE GROUPE SHTAR'AC
Lundi 3 juin, pour la première fois en France (l'expérience a déjà été menée dans des pénitenciers
aux Etats-Unis et au Brésil), trois détenus monteront ainsi sur scène aux côtés des Marseillais Psy 4
de la Rime, des Parisiens Cut Killer, Kery James, Disiz, Médine, à la maison d'arrêt de Luynes
(Bouches-du-Rhône). Bader, 21 ans, Malik, 24 ans, et Karim, 35 ans, forment désormais le groupe
Shtar'AC (shtar étant l'argot de "prison", en arabe).
Depuis mai 2012, ils ont participé toutes les semaines avec sept autres détenus à des ateliers
d'écriture et de musique assistée par ordinateur pour enregistrer un album et se préparer au fameux
concert qu'ils vont donner : ils se produiront devant 250 de leurs codétenus et 80 invités venus de
l'extérieur.
Pour Malik, condamné à trois ans de prison, ce sera son premier concert. C'est le seul des trois qui
ne rappait pas avant d'être emprisonné. Les deux autres, Bader, déscolarisé depuis l'âge de 12 ans
et Karim, père de trois enfants, avaient déjà leur groupe avant d'entrer en prison.
"ILS LISENT TOUS UN MINIMUM"
Mouloud Mansouri a choisi ces trois-là pour leur assiduité aux ateliers et la qualité de leur rap. Pas
de complaisance chez cet ancien détenu : il faut que l'album qu'ils enregistrent en détention
puisse rivaliser avec le niveau général de la production française.
Le 21 février, c'est Ekoué, du groupe La Rumeur, qui venait les encourager en les incitant à lire.
Lors de leur première rencontre, il leur disait : "Le rap, c'est comme la boxe. On reconnaît un
boxeur aguerri à sa manière de boxer, à son style. Le rap, c'est pareil, sauf qu'on se bat avec des
mots. Il faut se confronter aux mots. Il faut les choper partout : dans la presse, dans les films,
dans les livres."
Il ajoutait, pour en finir avec les clichés : "Je connais toute la scène rap française depuis vingt ans.
Les rappeurs qui ont pignon sur rue, et qui font encore des albums, ils lisent tous un minimum.
Ceux qui disent le contraire mentent pour l'image, parce que ça fait intello de lire des
livres. Savoir rapper, c'est une chose, savoir écrire, ça en est une autre."
Premier round lundi, à la maison d'arrêt de Luynes ; le second en octobre, avec l'album.
http://www.lemonde.fr/culture/article/2013/06/01/le-rap-s-echappe-des-prisons-
marseillaises_3422111_3246.html
Concert à la prison Luynes d’Aix
Mouloud Mansouri, ancien détenu, organise un grand concert dans la prison de Luynes,
aujourd'hui
Photo P.L.
Mouloud Mansouri : "Je ne me suis pas dit, c'est bien de faire ça, je me suis dit, il faut le faire. Et si
ce n'est pas moi, qui alors ?"
Il a lui-même passé deux ans à Luynes. La première fois qu'il est retourné en prison, c'était dans
cette maison d'arrêt. Il y accompagnait Diam's pour l'une de ses actions. "C'était bizarre, j'ai
reconnu les odeurs, les bruits, c'était assez fatigant ; quand on a fait de la prison, on n'oublie pas,
ceux qui disent le contraire mentent", souffle-t-il. Mouloud Mansouri, Hyérois de 38 ans, a été
condamné à 17 ans de prison pour trafic de stupéfiant, en a effectué 10. Il retourne désormais en
cellule pour mener des ateliers et des concerts avec la crème du rap français.
Aujourd'hui, il organise un concert jamais vu en prison avec Kerry James, Youssoupha, Psy 4 de la
Rime, Medine et Cut Killer, avec Marseille-Provence 2013. Mouloud Mansouri est devenu un exemple
mais il ne peut pas l'accepter. Il tente juste de donner un peu de liberté à ceux qui sont encore
entre les murs.
Qu'est-ce que le rap représente pour vous ?
Mouloud Mansouri : J'ai toujours été passionné de hip hop. J'en écoutais beaucoup. Alors je me suis
mis à faire DJ. J'avais mon trafic de shit qui me permettait d'investir dans la musique. J'organisais
des concerts, et à l'époque, j'avais les moyens de ne pas compter. Ensuite, le rap, c'est ce qui m'a
fait tenir en prison. J'écoutais des artistes comme Kerry James qui m'aidaient à m'accrocher et je
me disais qu'il y avait quelque chose à faire.
Comment vous êtes-vous mis à organiser des concerts en prison ?
M.M. : A chaque fois que je changeais de prison, à Toulon, aux Baumettes, à Luynes..., j'allais voir
le directeur et je lui demandais des platines et pourquoi pas d'organiser un concert. Ils me
prenaient pour un fou. A la dernière prison où je suis arrivé à Val-de-Reuil, le directeur ne m'a pas
dit non. Il m'a dit : "On verra comment tu te comportes dans le temps". Je l'ai traqué pendant une
dizaine de mois. Il en a eu marre, il m'a fait entrer deux platines et il m'a laissé organiser un
concert. J'ai alors appelé mes anciens amis, Cut Killer et Daddy Lord C, et des nouveaux comme
Sefyu, Medine... J'ai organisé par la suite six concerts en étant détenu.
La Provence, 3 juin 2013, quotidien
Et à votre sortie de prison ?
M.M. : Je suis sorti en conditionnelle en 2008. J'ai modifié les statuts de mon association (Fu-Jo) qui
existait déjà pour pouvoir intervenir dans les prisons de la région.
Et quel est le but de cette association ?
M.M. : C'est d'apporter de la culture dans les endroits où il n'y en a pas. Parce ce qui m'a marqué en
prison, c'est le vide culturel. Quand il y avait des concerts, ce n'était pas forcément du goût des
détenus ni de bons musiciens parce que les moyens financiers étaient limités.
Et comment financez-vous vos actions en milieu carcéral ?
M.M. : J'organise une fois par an des concerts de soutien, les Hip hop Convict à Châteauvallon, où
les artistes jouent gratuitement. J'en ai organisé sept en tout. Et puis, on essaie de trouver des
fonds à droite, à gauche, à la Région, au Conseil général. Cette année, on mène une cinquantaine
d'actions et pour le projet de Luynes, on bénéficie d'un soutien de MP 2013, mais bon, ce sont des
cacahuètes.
Quel est donc cet événement prévu à Luynes aujourd'hui ?
M.M. : On monte un festival dans la prison. Ça sera un grand concert dans la cour pour 250 détenus
et 80 personnes de l'extérieur. Mais on a placé la scène de façon à ce que ceux qui ne sont pas au
coeur du concert puissent le voir de leur cellule. En parallèle, on a aussi fait une "Shtar Ac", c'est-à-
dire qu'on a cherché des mecs pour faire la première partie du concert. Ainsi, 7-8 détenus ont
participé à des ateliers écriture, MAO et scénique, menés par Médine, Kerry James, Disiz, Kenny
Arkana, Tunisiano... des producteurs aussi.
Pourquoi les rappeurs ont-ils répondu présent ?
M.M. : Les rappeurs parlent beaucoup de prison. A un moment, je les ai confrontés à ça. Vous en
parlez, alors venez y jouer.
Est-ce que l'administration pénitentiaire a eu un regard sur ce projet ?
M.M. : En fait, on trouvait que les détenus rappaient bien et que ça valait le coup de sortir un
disque. On a signé chez Because, il devrait sortir en octobre avec plein, plein d'artistes. Là-dessus,
il y a eu un regard discret de l'administration. Alors, on a anticipé. On a laissé les détenus se
défouler pendant 2-3 mois. Et après, on a travaillé avec eux pour construire des choses
intelligemment.
Ce projet, c'est donc aussi de la réinsertion ?
M.M. : En tous cas, l'album leur offre une belle carte de visite. Et j'espère qu'ils seront s'en servir
parce que c'est ça le but. C'est clairement de la réinsertion, voire de l'insertion. Certains rappaient
déjà, d'autres n'avaient jamais ouvert un livre.
www.hiphopconvict.com
Annabelle Kempff
http://www.laprovence.com/article/loisirs/2385128/le-rap-libre-en-prison.html le 24 mars 2013 à 13h
Hip-hop entre les murs, un moment rare à Luynes
C'est un moment assez rare, assez beau. Lundi après-
midi, dans la prison de Luynes à côté de Marseille, le
plus grand concert de rap jamais organisé en détention
- en terme d'affiche, de public (238 détenus, plus une
cinquantaine d'invités), et surtout d'intensité dans les
émotions ressenties. Plus de trois heures
progressivement fusionnelles, sans une once de tension.
Trois détenus en ont profité pour faire leurs débuts sur
scène, on pourrait entendre parler d'eux bientôt.
A l'arrivée devant la prison, en fin de matinée, une
directrice adjointe de l'établissement donne ses
instructions. L'administration pénitentiaire,
encouragée par Marseille Provence 2013 qui labellise le
concert, a eu le courage de suivre l'association Fu-Jo,
de Mouloud Mansouri, ex-détenu qui organise ateliers et
concerts en détention (son portrait dans Libé). Elle ne
s'est pas montrée frileuse, mais les enjeux sont lourds,
et les responsables un peu tendus. Ne vous mélangez
pas trop, dit la directrice, restez près de vos référents
afin que nous puissions vous évacuer rapidement en cas
d'incident, tout devrait bien se passer. C'est engageant. Puis on entre dans la prison, on retrouve les
odeurs, le son mat de la détention. Et en remontant les couloirs vers le terrain de foot, la rumeur
monte. La sono a commencé à donner. Le DJ Cut Killer chauffe l'arèn. On retrouve la lumière. Les
détenus sont déjà là. Ils portent des tee-shirt de l'association Fu-Jo, avec cette phrase de Kery James
au dos: "Dedans on rêve d'être dehors. Dehors on veut nous foutre dedans. Parce qu'en fait de ce
système nous recherchons l'évasion". Les tee-shirt sont d'un orange vif, ce qui donne un peu
l'impression de débarquer à Guantanamo.
Malik (24 ans) avait le trac ce matin. Il ne se sentait pas bien. Avant de s'inscrire à l'atelier de rap et
de musique assistée par ordinateur puis d'être sélectionné (une centaine de détenus avaient postulé),
il n'avait jamais rappé de sa vie. Et là, un an plus tard, il va grimper sur scène devant ses co-détenus
(plus de 400 avaient demandé à assister au concert). Il sait qu'il ne devra pas se louper. Avec Bader
et Mirak, ils ont enregistré en détention un album qui doit sortir en octobre. Un rappeur leur donne
les derniers conseils au pied de la scène. "La tête haute mon frère. La tête haute. Tu m'entends? La
tête haute, toujours." Mirak bouge la tête, s'agite. Il semble comme un boxeur s'apprêtant à monter
sur le ring.
Le groupe des trois détenus s'appelle la Shtar AC (le shtar, mot à tiroir, est à la fois la prison en arabe,
un coup, un flic ou un bouton de fièvre en argot). L'un de ses morceaux, présenté comme "un p'tit son
pour les surveillants", dit ceci: "Moi j'suis du bon côté de la serrure. J'aurais pu faire un bon flic, j'y
pense chaque matin en passant le portique. Chacun son rôle, chacun sa vision des choses. Personne
n'a vraiment choisi. Enfermé pour la vie, on cotoie les mêmes barreaux mais pas du même côté." Des
surveillants écoutent attentivement. L'un d'eux est posté juste devant une baffle, on se demande
Libération, 4 juin 2013, quotidien
comment il tient. Le morceau reprend en refrain:"Not'CD sortira, not'CD sortira. Not'CD sortira. Avant
nous, avant nous..."
Sortis de scène, les détenus reçoivent les félicitations âpres des autres rappeurs. Cut Killer: "Ils ont à
la fois la proximité avec la détention et déjà du recul. Ils se projettent. J'ai aimé leurs textes, il y a
du sens et de l'humour, et leur jeu de scène est déjà très bon". Un garçon, surtout, crèvait la scène. "Si
tout se passe bien dans deux ans je suis dehors, dit Bader (21 ans). Je suis à fond. Je suis à fond. Les
sensation devant les mecs, c'était du lourd. Je veux continuer dehors."
Ils se retrouvent tous les vendredis après-midi, plus souvent lorsque des artistes viennent leur rendre
service. Entre deux ateliers, ils se donnent un thème et l'administration leur permet de conserver des
CD sur lesquels sont gravés les instrus."Après c'est comme d'habitude dit Mirak (Karim en faisant le
poirier). C'est le travail qui paie." Malik opine. Il n'avait jamais rappé, savait écrire, se débrouillait
pour les textes, mais a eu plus de mal avec le flow (le flux, le débit). "J'imaginais pas que je pourrais
un jour sortir ça de moi". Il sort dans dix mois normalement.
Le rappeur Medine prend la suite sur scène. "Faites du bruit qui pense", scande-t-il, avant de faire
reprendre par le public la phrase d'Hugo: "Qu'ils ouvrent des écoles, ils fermeront des prisons". Au
départ, des frontières avaient été marquée sur la stade, symbolisées par des chaînes plastiques de
signalisation. Un grand carré devant la scène pour les détenus, deux plus petits pour les invités, les
quelques journalistes. Mais le concert avance et progressivement les frontières disparaissent. Le
public se mêle. Mais plus les rappeurs mettent le feu, plus tout le monde comprend que c'est dans
cette énergie, le mélange, que le concert se passera bien. Quelques filles, parmi les invités, dansent
à présent au milieu des détenus. Pas un geste, pas un mot déplacés de tout l'après-midi.
Sur scène à présent, le sage Kary James. en duo avec Béné. Le second veut de la thune, et vite. Le
premier lui fait la morale, ou du moins lui montre l'issue. Le refrain dit: "C'est maintenant qui m'faut
des tunes (des tunes...). Dis moi à ça sert à quoi d'faire des études ? (des études...). De toute façon
en France on est grillés. Pas besoin d'leurs diplômes y m'faut des billets...." Et le morceau se termine
comme ça:"L'impasse... On n'en sort pas, vu que nos petits frères nous remplacent, dans l'impasse...
Il neige même sur nos collèges. Nos choristes font pas de solfège. Thug Life. L'histoire se répète et
tu crois être le plus vicieux. L'impasse."
Le public tout à l'heure timide se presse maintenant devant la scène, monte par moments, danse avec
les rappeurs, qui descendent à leur tour. Les Marseillais des Psy 4 de la rime ont pris la relève. "Les
Cités d'or, c'est nous" reprennent les détenus, avant "Le visage de la honte", sorti depuis deux mois
mais qu'ils connaissent par coeur."Moi ma chance je l'ai provoquée. L'argent je l'ai mérité. Dis-moi à
qui je dois rendre des comptes. Mes parents parlent à peine français mais j'ai été éduqué. J'ai pas le
visage de la honte. On vise haut, ohohohohoho. On vise haut, ohoohohoho."
Mêlé aux détenus, Mouloud Mansouri se promène avec le sourire paisible de celui qui donne du plaisir.
Les rappeurs signent sur les tee-shirts de Guantanamo, puis tout le monde remonte sur scène et on
craint un moment qu'elle ne tienne pas sous le poids des dizaines de détenus qui rejoignent les
rappeurs, sautent là dessus. Il est plus de 17h, temps d'arrêter le son, de reprendre les couloirs.
Mouloud Mansouri a hâte de sortir à présent, de cette prison où lui-même a été détenu.
Ol.B.
4 juin 2013
Atelier Hip Hop en prison avec Tunisiano et les
détenus
La street s'engage avec "RTT", 3 lettres pour "Raphäl Tout Terrain" : le voici en
prison, à la Maison d'arrêt de Luynes, près d'Aix-en-Provence. Pas à cause de
sa trop grande gueule, mais invité par l'association Fu-Jo, qui organise des
ateliers Hip Hop en milieu carcéral. Ici, lundi 3 Juin, s'est tenu le grand concert
Hip Hop Convict en direction des détenus, qui a réuni Kery James, Médine,
Disiz, Némir, Cut Killer et Psy4 de la Rime, mais aussi pour la première fois sur
scène, les rappeurs incarcérés de la Chtar Académie. Pour CANAL STREET,
Raphäl vous embarque dans l'envers du décor, et met le haut-parleur sur une
véritable aventure urbano-socio-culturelle, entre 4 murs.
Pour avoir plus d'infos sur Fu-Jo et Hip Hop Convict, cliquez ici
La vidéo ; http://canalstreet.canalplus.fr/emissions/raphal-tout-terrain/rtt-4633
Le rap triomphe à la prison de Luynes ! par Aros
Lundi dernier, plusieurs têtes d'affiche du rap français ont donné un concert devant 250
détenus, à la prison de Luynes.
L'association Fu-Jo est parvenu à réunir Medine, Kery James, les Psy4 de la rime, Nemir ou encore
Cut Killer dans le cadre de Marseille-Provence 2013. A l'initiative de cet événement se
trouve Mouloud Mansouri, l'organisateur des « Hip-hop Convict ». « Les rappeurs parlent beaucoup de
prison. A un moment, je les ai confrontés à ça. Vous en parlez, alors venez y jouer », explique à La
Provence cet ancien détenu, qui a purgé une peine de dix ans pour trafic de stupéfiants.
Au cours de l'année, trois « pensionnaires » de la prison de Luynes ont suivi un atelier d'écriture,
encadré notamment par Medine, Kery James, Disiz, Keny Arkana, Tunisiano et des producteurs.
Lundi, le trio baptisé « La Shtar Ac' » a pu jouer trois morceaux lors du concert. « On trouvait que les
détenus rappaient bien et que ça valait le coup de sortir un disque. On a signé chez Because, il
devrait sortir en octobre avec plein, plein d'artistes », indique Mouloud Mansouri, précisant que ce
projet est enregistré à la prison de Luynes.
Pour qu'un rappeur puisse venir se produire sur scène dans un pénitencier, il ne doit pas avoir été
incarcéré au cours de sa vie. C'est le cas de Kery James. « J'ai eu la chance de ne jamais connaître
la prison, tout simplement parce que lorsque j'ai sorti mon premier album à seulement 14 ans, j'avais
un but en tête et la rue m'attirait moins que d'autres », confie l'ancien Leader d'Ideal J. Quant
à Soprano, il se voyait mal décliner l'invitation à un tel événement, étant donné que les détenus «
écoutent davantage les rappeurs que leurs parents ».
https://twitter.com/MP2013/statuses/341589802862379010
http://statigr.am/tag/hiphopconvict
BOOSKA-P, 5 juin 2013, site Internet : http://www.booska-p.com/
Concert à la prison Luynes d’Aix
Prison Luynes d’Aix en Provence : Un concert sous surveillance…
Un concert à réussi à voir le jour devant 250 détenus de la prison Luynes le lundi 4 juin . Dans un
premier temps, il s’agissait bien évidemment d’organiser un divertissement pour les prisonniers, mais
cela allait bien sur un peu plus loin, dans le sens où comme l’explique un ancien détenu, ayant purgé
une peine de 10 ans (trafic de stupéfiants), au journal La Provence « Les rappeurs parlent beaucoup
de prison. A un moment, je les ai confrontés à ça. Vous en parlez, alors venez y jouer ». Ça a donc
été l’occasion pour ces stars de se confronter à la réalité de ce que certains connaissent « si bien ».
… mais un parterre de star
Mouloud Mansouri, l’organisateur des « Hip-Hop Convict », qui est à l’origine de cet évènement et
en partenariat avec l’association Fu-Jo, ont réussi à convaincre des grands noms de la scène française
du rap comme Kery James, Nemir, Médine, Cut Kiffer ou en core les Psy 4 de la Rime. Avec de tels
poids lourds, inutile de vous dire que ce concert a été un grand succès auprès des spectateurs.
Une condition reste néanmoins obligatoire pour qu’un rappeur puisse venir se produire dans une
prison: aucune incarcération ne doit être effectuée au cours de sa vie. Ce qui est le cas de Kery James
qui se confie : « J’ai eu la chance de ne jamais connaître la prison, tout simplement parce que lorsque
j’ai sorti mon premier album à seulement 14 ans, j’avais un but en tête et la rue m’attirait moins que
d’autres ». Quant à Soprano, il se « voyait mal décliner l’invitation » à un tel évènement, étant donné
que les détenus « écoutent davantage les rappeurs que leurs parents ».
Le rap comme projet de sortie
Le rap en fait rêver plus d’un, et c’est dans cette optique qu’un atelier d’écriture a été lancé au sein
de la prison Luynes. Et ce sont donc trois « pensionnaires » qui ont suivi au cours cette année des
ateliers d’écriture qui ont été encadrés par encore une fois des grands noms du rap français tels que
Medine, Kery James, Disiz, Keny Arkana, Tunisiano et des producteurs. Le concert de lundi dernier a
donc été la première expérience sur scène du trio baptisé « La Shtar Ac‘ « , en jouant trois de leurs
morceaux.
Mouloud Mansouri déclare qu’il « trouvait que les détenus rappaient bien et que ça valait le coup de
sortir un disque. On a signé chez Because, ils devraient sortir en octobre avec plein, plein d’artistes
», en précisant que ce projet est enregistré à la prison de Luynes.
http://rap-game.org/prison-luynes/
RapGame.org, 6 juin 2013,
Premier festival de rap en prison : « Ici, nos paroles prennent tout leur sens »
Photo David Valteau
C’est la première fois qu’un évènement musical d’une telle ampleur est organisé au sein d’une prison. Lundi 3 juin, à l’initiative de l’association FU-JO, le concert Hip-Hop Convict a réuni des pointures du rap game français en plein milieu du centre pénitentiaire d’Aix-Luynes. On y était
Cernés par les hauts-murs et les miradors, détenus et surveillants patientent devant la scène installée à ciel ouvert, en plein cagnard, sur le terrain de sport sablonneux de la prison. Un vent faible mais bienvenu soulève la poussière et fait trembler les morceaux de sacs plastiques accrochés aux barbelés. Drôle d’endroit pour un concert. On ne reconnaît que les baskets et les survêts, l’odeur du joint aussi. Au loin, dans la cour séparée par plusieurs épaisseurs de grillages, vaquent les prisonniers qui n’ont pas voulu ou n’ont pas été autorisés – pour des raisons de sécurité – à assister aux concerts. Les 238 détenus admis ont pour leur part enfilé des T-shirts orange, fournis par l’association FU-JO. “Orange Guantanamo, en clin d’œil”, précise Mouloud Mansouri, le fondateur de l’asso. Les “invités”, eux, sont en noir. Sur tous les tee-shirts, le même texte : Dedans on rêve d’être dehors / Dehors on veut nous foutre dedans / Parce qu’en fait de ce système nous recherchons l’évasion.
Des lyrics signées Kery James, l’un des artistes présent. Pour venir jusqu’ici, lui et les autres musiciens ont dû traverser des grilles et des portiques de sécurité, longer d’interminables couloirs truffés de caméras, attendre qu’une porte se ferme pour que l’autre puisse s’ouvrir. “En cas d’incident, il faudra rapidement que l’on puisse vous extraire”, a prévenu Marjorie Mouren, directrice RH de la maison d’arrêt d’Aix-Luynes.
Grosse affiche
Mouloud Mansouri est familier du lieu. Condamné en 1999 pour trafic de stupéfiants, il a passé près de dix ans derrière les barreaux, dont deux ici. Il a commencé à organiser des évènements musicaux pendant sa détention : “La première fois, quand j’ai demandé une platine, le directeur m’a pris pour un fou.” Sorti en 2008, il n’a pas voulu s’arrêter : “Je pense aux copains qui restent.” Mais aujourd’hui, c’est particulier. “Aujourd’hui, c’est un festival”, se réjouit-il, “le résultat de deux ans de travail.” Le projet Hip-Hop Convict a permis à dix détenus de travailler avec des poids lourds du rap français, dans le cadre d’ateliers d’écriture et de scénographie. Un CD/DVD, fruit de leur collaboration, sortira en octobre. Un groupe a même été formé ici, la Shtar Academy, composé de trois jeunes détenus : Badri, Mirak et Likma. Un an qu’ils se préparent. Et aujourd’hui tout le monde est là : Kery James, Cut Killer, Niro, Medine, Némir, Psy4 de la Rime… Ce sont les petits jeunes de la Shtar Ac’ qui ont l’honneur d’ouvrir le bal. Converses, lunettes noires, jeans stylés, ils écoutent fébrilement les derniers conseils : « Gardez en tête ce qu’on a travaillé. Et surtout, faites-vous plaisir. » Fred Musa, l’animateur de Planète Rap sur Skyrock, les annonce. Ils s’élancent sur scène
Les Inrocks, 6 juin 2013,
« Notre CD sortira avant nous »
Cut Killer est aux platines, la sono envoie du lourd, les détenus se rapprochent timidement de la fosse, des mains se lèvent. Les trois garçons entament leur premier morceau, leur trac s’évapore peu à peu, les regards et les gestes se raffermissent, ils prennent de l’assurance. “On a un petit son pour les surveillants”, annoncent-ils. Ils scandent : “Chacun son rôle, chacun sa vision des choses. On côtoie les mêmes barreaux, mais pas du même côté.” Près de la scène, un surveillant échange des regards complices et rigole avec des détenus. Les garçons sont lancés, ils chauffent le public : “Bâtiment B vous êtes làààà ! Bâtiment C ! Et le bâtiment A, vous êtes oùùùù ?” Ils balancent leur tube et sa punchline fatale : « Notre CD sortira. Notre CD sortira. Avant nous. Avant nous. »
Fin de set, les garçons s’étreignent : “Ça tue ! C’est de la tuerie !” Likma :“C’était lourd ! C’est beau ! Je vais pas dormir ce soir.” Mirak : “On a travaillé pour ça, on a écrit, on a répété. On ne voulait pas rater cette opportunité.” Les trois ne demandent qu’à remonter sur scène : “Peut-être dehors, Inch Allah, avec un bracelet.
” Ici les paroles prennent tout leur sens”
Au tour des invités d’investir la scène. « Même à l’extérieur, on n’a jamais vu un tel plateau », s’enthousiasme Alonzo de Psy4. C’est la huitième fois qu’il vient rapper en prison. Il dit : « Cette case de la vie, dans les quartiers, on la connaît, personnellement ou par des proches. De nombreux textes de rap parlent de ça, des erreurs, des regrets, de ce qui peut te faire atterrir ici. Nos paroles prennent tout leur sens aujourd’hui. » Il défend ardemment le projet de Mouloud Mansouri, il dit : « Quand tu n’as pas de projet, pas de but, tu es personne. » DJ Cut Killer appuie : « C’est une forme de réinsertion et une fenêtre sur l’extérieur. » Il réfléchit : « Bien sûr il faudra aussi analyser ce qui se passe après, une fois le concert fini. Voir si ça apaise les tensions, si ça leur transmet l’envie de construire quelque chose. » Soraya, une surveillante, en est persuadée : « Les détenus vont en parler longtemps. Ça leur permet de garder un lien avec le monde extérieur, c’est vraiment bien, c’est une démarche saine. » Son collègue Samir approuve. Amateur de rap, il s’est porté volontaire pour surveiller le concert. Et il compte bien en profiter un peu. D’autant plus que Kery James, très attendu, s’apprête à monter sur scène.
Bloqué derrière les barreaux
Il se passe quelque chose. Si certains détenus restent encore en recul, disséminés en petits groupes à l’écart de la scène, les plus motivés se massent autour de James, font du bruit, lèvent les bras. L’enthousiasme monte, certains grimpent sur scène, bientôt rejoints par sept surveillants qui les font descendre tandis que l’artiste continue son morceau. Il dit : « À chaque album j’essaye de dénoncer ce qui nous emmène ici. » Le jeune Béné le rejoint sur scène, ils chantent L’Impasse. « Tu vas péter les plombs/Bloqué derrière les barreaux/Sortir au bout de dix ans/Usé au bout du rouleau… ». La plupart des détenus connaissent les paroles par coeur. Ils les chantent en chœur ou les murmurent silencieusement. Certains sont à peine majeurs. Ils sourient, s’échangent des regards, se passent les bras autour des épaules. Kery James finit son set. En sueur, ému, il confie : « C’était beau. Je ne m’attendais pas à un tel accueil.» Psy4 prend la relève, fout le feu, fait monter tout le monde sur scène
Badri, le jeune rappeur de la Shtar Academy, n’en revient pas. Il dit : Tu sais, ici, c’est toujours cellule, promenade, cellule, promenade. Aujourd’hui tout le monde a le sourire aux lèvres, tout le monde est heureux. Tout à l’heure, pendant le concert, je croyais que j’étais dehors.”
Il prend quelques secondes pour se reprendre, pour retenir son émotion, la ravaler, la cacher derrière ses lunettes de soleil. Il rigole : “C’est mieux que Bercy ! C’est le meilleur concert de ma vie, même dehors, même à l’extérieur”. En octobre, pour la promotion du CD, il devrait obtenir une permission de sortie. Il pourrait aussi, peut-être, faire un concert à l’extérieur. Avec les rappeurs qu’il a rencontrés en zonzon. Il a 21 ans. Badri, c’est son “blaze”. Son vrai nom, c’est Bader Bensalem.
Alexandre Comte
www.lesinrocks.com
Hip Hop Convict : Yes you can by Clara Paban
– 07/06/2013
« Mouloud
Mansouri : Le tribunal vous condamne à dix-sept ans de prison ferme ! ». Cette lourde peine aurait
pu, aurait dû, briser sa vie. Cet ancien DJ a changé sa façon de voir les choses. En prison, il observe,
apprend et veut bouleverser le milieu carcéral. Ses trois dernières années d’incarcération se passent
à la prison de Val-de-Reuil. Il demande sans cesse deux platines dans sa cellule. Il rêve de combler le
vide culturel qu’il ressent. Le Directeur de la Prison est réticent et lui explique qu’il lui faut un projet
valable pour obtenir ce qu’il souhaite. C’est le début de la réinsertion de Mouloud. Il
interpelle Médine. Son enthousiasme redonnera au rappeur l’envie de remonter sur scène. Ce sera
celle de Val-de-Reuil accompagné de Tunisiano et d’Alonzo.
Mouloud crée une association « Fu Jo ». Elle a pour
vocation l’organisation de concerts, la création dans les
prisons d’ateliers de DJ, d’écriture, de montage de clips.
La motivation est décuplée lors de sa libération. Il organise
des concerts en extérieur pour financer des « Hip-hop
convict » à l’intérieur. De nombreux artistes acceptent.
Profitant de MP2013, Mouloud organise un concert
historique à la Maison d’Arrêt de Luynes. Les meilleurs rappeurs et DJ français ont, le temps d’une
après-midi égayés le quotidien de 250 détenus et les 80 invités triés sur le volet : DJ Rash, Cut
Killer,Niro, les rappeurs Némir, Kery James, Psy4 de La Rime, Médine, Disiz… 3 heures de concert
à faire rêver « dehors ». L’atelier de coaching scénique de la Maison d’Arrêt d’Aix-en-Provence a
suscité des vocations. Trois condamnés, les plus motivés, ont monté un groupe « la Shtar Académy ».
Ils ont écrit leurs chansons et ont fait la première partie du concert. La maison de production
Because produit leur album. De nombreux featurings avec les rappeurs français feront partie du CD
dont la sortie est imminente dans les bacs. Devenir rappeur est désormais une vraie possibilité de
réinsertion.Mouloud Mansouri en est un porte-parole, il se bat pour que la musique soit une
passerelle. Message compris, le son a dépassé les murs de la prison.
Association [email protected]
Mouloud Mansouri (photo) : 06 31 09 92 04
www.toutma.fr
Tout Ma, mensuel, 7 juin 2013
Youssoupha et Mouloud, L’organisateur de Hip-Hop Convict
Belle interview d’un monsieur qui s’appelle Mouloud Mansour en compagnie du talentueux rappeur
YOUSSOUPHA.. Qui est Mouloud Mansouri ?
Mouloud Mansouri est un grand monsieur organisateur de HIP-HOP CONVICT. HIP-HOP CONVICT qui
consiste à organiser des concerts en prison pour apporter une bref évasion dans la vie des détenue et
leurs apporter un instant de joie dans un milieu carcéral loin de leurs familles et des gens qui les
aiment. Mouloud nous explique en fin d’interview que des célébrités surbookées comme OLIVIA RUIZ
une artiste de variété française au top de son talent, arrive à trouver un moment a consacrer à cette
noble cause, alors que des rappeurs qui se prétendent de la rue ne prennent même pas le temps de
répondre aux sollicitations de ce genre. Je trouve ça désolant mais heureusement que tout le monde
n’est pas pareil.
C’EST QUOI HIP-HOP CONVICT ?
L’association Fu-Jo existe depuis les années 90. En … Mouloud Mansouri décide d’organiser des
concerts, des soirées Hip Hop dans le Var, vers Toulon plutôt, car niveau rap il ne se passe pas
grand-chose de ce côté de la France. Alors avec un de ses amis, Mouloud monte son asso : Fu-Jo, un
regroupement de deux idées, « Jo » comme le nom de son pote, et « Fu » pour un groupe, que seuls
les fanatiques de Hip Hop connaissent, « Fu » pour Fu-Schnikens, un groupe de Hip Hop américain
principalement connu pour leur titre « What’s Up Doc » sorti en 1993, un featuring avec Shaquille
O’Neal. A cette époque, Mouloud organise des soirées, il est aussi DJ, tous les plus grands du
moment se produisent dans cette région de France. Mais un jour toutes ces belles soirées
connaissent un terme, pour des différents judiciaires, Mouloud ne peut plus organiser ses concerts.
Il est inculpé pour quelques histoires, rien à voir avec ses concerts d’ailleurs, et doit passé par la
case prison. Mais ce passionné de musique n’a quand même pas l’intention d’arrêter ses concerts,
même en prison. Alors si les années passent avant qu’un directeur de prison ne lui laisse tenter sa
chance, ce jeune homme ne se décourage pas pour autant, jusqu’au jour où il arrive à organiser son
premier concert à l’intérieur de ses grands murs. Il fait appel au groupe « Bouchées Doubles », le
groupe vient accompagnés de Médine. Mouloud est même leur DJ le temps de cet après-midi
quelque peu exceptionnelle. En voyant l’engouement de ses co-détenus, Mouloud Mansouri ne peut
pas s’arrêter en si bon chemin. Les concerts à Fresnes se succèdent : Sefyu, Daddy Lord C, L.I.M…
Jusqu’au jour où il en sort mais n’arrête pas pour autant ses concerts derrière les murs. Mouloud est
plus déterminé que jamais. Aujourd’hui c’est plus d’une trentaine d’actions qui sont menées
chaque année en prison entre les concerts, les ateliers culturels (écriture, production musicale, DJ,
rap, close-up/magie,…). C’est aussi
Grâce aux Hip Hop Convict Support, les concerts de soutien, que l’association Fu-Jo peut agir le reste
de l’année derrière les murs. Lors de ses grands rendez-vous, les artistes viennent jouer bénévolement
dans le but que Fu-Jo récolte les fonds obtenus grâce à la vente de billets. Entre les concerts en
prison et les concerts de soutien tout le rap Français (ou presque) a contribué au développement de
Fu-Jo : Diam’s, Grand Corps Malade, IAM, Sexion d’Assaut, Soprano… et depuis un peu plus de deux
ans, le répertoire musicale de Fu-Jo se diversifie, Cali, Olivia Ruiz, Nneka et bientôt Manu Chao,
Mathieu Chedid –M-, Ben l’Oncle Soul, Lou Douillon.
Alors quand on arrive à organiser un concert en prison en tant que détenu, on comprend qu’il n’y a
aucune limite. Tous les jours, le directeur de l’association trouve de nouvelles idées pour aller encore
plus loin avec son projet. Alors restez bien connectés si vous ne voulez pas perdre de vue ce qu’il se
passe
N Da Hood, 9 juin 2013, Site Internet : www.n-da-hood.com
Publié sur Dalloz Actualité (http://www.dalloz-actualite.fr)
Passeur de rap en prison
le 29 juillet 2013
AVOCAT
PÉNAL | Peine et exécution des peines
Mouloud Mansouri a passé dix ans en prison. Cet ancien DJ organise aujourd’hui des concerts de rap
dans les maisons d’arrêt.
C’était le 3 juin, un moment rare et pour l’instant, unique. Plus de 200 détenus de la prison de
Luyne, près d’Aix-en-Provence, attendent en plein cagnard le début du 1
er
festival de rap organisé
dans une maison d’arrêt française. Sur scène défilent quelques poids lourds du hip hop français :
Kery James, Cut Killer, Psy4 de la Rime, Medine… Pendant près de 4 heures, ils vont chauffer à
blanc le public, sans provoquer le moindre incident. « Un concert historique, sourit fièrement son
organisateur, Mouloud Mansouri. En France, et même en Europe, personne n’a jamais fait ça avant
».
On le retrouve quelques semaines après sur la plage de Mourillon à Toulon. Lunettes de soleil,
bronzage impeccable et biceps sculptés, il évoque son passé, sourire en coin. Natif de Hyères, il a
grandi au pied du mont Faron. A 21 ans, il tombe pour un « petit trafic de stups », c’est-à-dire du
shit. Il prend deux ans et sort au bout de dix mois. Le hic, c’est qu’en cabane, il s’est fait « quelques
connexions » qui vont l’aider à « amplifier son trafic ». Même cause, mêmes effets. Il replonge à 24
ans avec, cette fois, trois condamnations au compteur. Deux pour trafic de drogue, cinq et huit ans,
et une autre pour corruption de fonctionnaire, 4 ans. Avec l’aide d’un surveillant des Baumettes, il
continuait à gérer son trafic de l’intérieur…
Un blockbuster
En tout, il passe dix ans derrière les barreaux : à Toulon, Aix, Marseille, Avignon, Fresnes puis
Val-de-Reuil, en Normandie. « Dix ans, c’est long, souffle-t-il. On se fait chier. A part faire du sport,
y a rien à faire là-bas ». DJ avant son incarcération et passionné de rap, il tente d’organiser des
concerts à l’intérieur des prisons où il séjourne. Pour combattre l’ennui et ramener une activité
culturelle entre les murs, dit-il. A chaque fois, on lui « rit au nez ». Sauf au Val-de-Reuil où le
directeur de l’établissement lui donne sa chance. Il invite alors ses potes : Daddy Lord C du groupe
La Cliqua, Medine et Sefyu. « C’était fait à l’arrache mais ça a cartonné ».
IAM, Grand Corps Malade, Diam’s, Olivia Ruiz… Les grands noms du rap et de la variété l’ont suivi
dans les promenades. Ceux qui ont refusé se font traiter de « mytho ». « On ne peut pas
continuellement parler des prisons et refuser de chanter devant les détenus », justifie-t-il. Son
dernier coup d’éclat : Orelsan, en juillet, à la Farelade à Toulon. « C’est quand même une Victoire
de la musique, le mec, dit-il pas peu fier. Et puis, il donne tout sur scène. On a tous kiffé ». En
septembre, ce sera Mathieu Chedid puis peut-être Cali. Parce qu’en prison, « on n’écoute pas que
du rap ». Son rêve, ce serait de faire venir Nas, un blockbuster, une légende du rap américain. «
C’est un bon MC et il n’écrit pas que des merdes quand même ! Bon après, c’est sûr, il faut trouver
un gros financement ».
En attendant, il bosse sur un album réalisé avec trois détenus de Luynes. Leur groupe s’appelle la
Shtar Academy. Shtar pour prison. Comme à chaque fois, Mouloud Mansouri a fait appel à ses potes
pour ficeler le projet dont un cadre bien délimité. Il y a d’abord Tony, look rasta, qui s’occupe de
l’atelier écriture : « On a dû fournir tous les textes à l’administration (pénitentiaire) pour qu’elle les
valide. On peut critiquer l’institution mais on n’a pas le droit de l’insulter », se marre-t-il. Il y a aussi
Ryad, alias DJ R-Ash, aux platines depuis l’âge de 11 ans et qui apprend aux détenus à mixer et à
scratcher : « Le problème, c’est qu’il n’y a pas vraiment de suivi puisqu’ils n’ont pas le droit
d’emmener leurs platines dans les cellules. Pourtant, pour eux, ce serait plus enrichissant que de
passer le balai ».
Le premier single de la Shtar Academy s’intitulera : « Notre CD sortira avant nous ». L’album
devrait sortir le 18 novembre sur le label Because Music qui distribue notamment Amadou et
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Mariam, Justice et Manu Ciao. Le plan « com » est déjà bouclé. Mouloud Mansouri a déjà pris
contact avec Skyrock pour le diffuser. Et M6 serait d’accord pour passer le futur clip. « On veut
toucher tout le monde, pas que les médias spécialisés dans le rap », insiste-t-il, sûr de lui. « Son
succès ne m’étonne pas, souligne son avocat, Thierry Ospital. Il m’est toujours apparu comme
quelqu’un d’intelligent et de suffisamment fin pour réussir. Il est plus curieux, plus ouvert et avec
un champ de connaissance plus large que certains de mes clients - si vous voyez ce que je veux
dire… »
par Mickaël Penverne
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28 juin 2013
LE RAP FRANÇAIS EN PRISON !
Hip Hop Convict Support c’est le concert de soutien produit par l’association Fu-Jo
afin de récolter des fonds permettant d’organiser tout au long de l’année des
concerts événements et des ateliers culturels en prison.
Tous les plus grands artistes de la scène rap français soutiennent cette association.
C'est entre autres le cas d'IAM, Diam’s, Grand Corps Malade, Youssoupha, Kool Shen,
La Fouine,…
Cette année, Fu-Jo s’est lancé un pari quelque peu audacieux. Celui de former un
groupe de détenus au rap. Dans un premier temps, le directeur de l’association,
Mouloud Mansouri, Tony Danza (producteur musical) et Remy (Din Record) sont allés
en prison afin de sélectionner un groupe de détenus. Pendant un an, ils auront rendez-
vous une fois par semaine au sein de la prison avec des professionnels de la musique
pour apprendre à devenir des rappeurs eux aussi. Et en Juin 2013, ces détenus auront
la possibilité de faire la première partie du concert de soutien, le Hip Hop Convict
Support.
Depuis la création de l’association, Fu-Jo a organisé six Hip Hop Convicts, leur
permettant de récolter des fonds. Sur le grand concert de Juin 2013 on devrait y voir
IAM (sortie d’album prévue courant 2013), Psy 4 De La Rime (sortie Novembre 2012),
Kery James et Médine (album prévu fin 2012 ). Chacun de ces artistes viennent jouer
bénévolement en soutien à l’association.
Durant les deux dernières semaines, l’association a envoyé plusieurs artistes en prison
le temps d’un concert ou d’un atelier. Disiz y a passé trois jours pour un atelier écriture,
Rim’K accompagné d’AP du 113 ont fait un concert à la maison d’arrêt d’Aix-en-
Provence et des Baumettes (Marseille), Zoxea pour un atelier d’écriture et enfin Nneka
vendredi 29 Juin à la prison de Toulon la Farlède.
http://eng.trace.tv/fr/urban/news/5361_le_rap_francais_en_prison
RAP & RNB n°162 Sept-oct 2013
Jeudi 11 juillet – Prison de La Farlède
Mercredi 10 juillet 2013
Orelsan en concert à la prison de la Farlede
Le rappeur Orelsan sera en concert ce jeudi à la prison de la Farlede à
Toulon.
Une performance qui s'inscrit dans une série de concerts organisés par l'association
FU-JO. D'autres grands noms de la scène française comme IAM ou Olivia Ruiz ont
auparavant participé. Orelsan prendra également part au projet de la Shtar
Academy. Un groupe de dix détenus de la prison de Luynes qui préparent un album
hip-hop qui sortira en octobre prochain.
http://www.varmatin.com/toulon/orelsan-en-concert-a-la-prison-de-la-farlede.1315920.html
Vendredi 12 juillet 2013
VIDEO.Orelsan chante pour les détenus à la prison de la
Farlède
1
MC
Sa vie, son oeuvre, ses inspirations et ses projets... Le rappeur français s'est confié à
nous lors d'un concert exclusif donné jeudi à la prison de Toulon-La Farlède devant
une centaine de détenus.
Sa vie, son oeuvre, ses inspirations et ses projets... Le rappeur français s'est confié à
nous lors d'un concert exclusif donné jeudi à la prison de Toulon-La Farlède devant
une centaine de détenus. Orelsan se livre sans détour sur sa condition de "rappeur
blanc", ses débuts, ses envies de vacances, et toutes les polémiques qu'ont suscité
certaines de ses chansons.
A ce sujet, il explique que "les gens se trompent. Toutes ces polémiques, c'est naze,
dit-il. Je ne fais pas des chansons pour heurter, mais la musique, c'est fait pour
déclencher des émotions".
Retrouvez l'interview complète dans notre édition de demain.
Samedi 13 juillet 2013
SORTIE DU 1ER CLIP DE LA SHTAR ACADEMY
– 28 AOÛT 2013-
28 août 2013 http://www.raprnb.com
Shtar Academy
Shtar Academy, découvre le 1er clip du groupe créé en prison,
Passez-moi le micro !
Fruit d’une initiative inédite initiée par Mouloud Mansouri et son association Fu-
Jo, la Shtar Academy est un groupe qui a été créé en prison suite à plusieurs
semaines de sélection et qui, pendant un an, s’est attelé à enregistrer un album
en milieu carcéral. Alors que l’album est prévu pour le 18 novembre, un 1er
extrait est désormais dispo, Passez-moi le micro. Le clip a été réalisé durant le
concert exceptionnel d’Hip-Hop Convict organisé à la prison d’Aix-en-
Provence le 3 juin et auquel ont participé Psy4 de la Rime, Médine, Kery James,
Niro et Némir !
Retrouve un dossier spécial sur cet événement avec une interview de la Shtar
Ac’ dans le nouveau numéro d’R.A.P. R&B #162 actuellement en kiosque !
Mercredi, 28 Août, 2013
SHTAR ACADEMY, DÉCOUVRE LE 1ER CLIP DU GROUPE CRÉÉ EN
PRISON, PASSEZ-MOI LE MICRO ! (VIDEO)
Fruit d’une initiative inédite initiée par Mouloud Mansouri et son association Fu-Jo,
la Shtar Academy est un groupe qui a été créé en prison suite à plusieurs semaines
de sélection et qui, pendant un an, s’est attelé à enregistrer un album en milieu
carcéral. Alors que l’album est prévu pour le 18 novembre, un 1er extrait est
désormais dispo, Passez-moi le micro. Le clip a été réalisé durant le concert
exceptionnel d’Hip-Hop Convict organisé à la prison d’Aix-en-Provence le 3 juin et
auquel ont participé Psy4 de la Rime, Médine, Kery James, Niro et Némir !
Le 29/08/2013
Des prisonniers sortent un album derrière les
barreaux
La Shtar Academy est un nouveau groupe de rap bien particulier: les trois
chanteurs sont des détenus.
Shtar Académy: Un groupe de détenus chante depuis leur prison (Capture d'écran-Fu-Jo/Because-Youtube)
Depuis le 21 août dernier, une vidéo particulière est diffusée sur Youtube.
La Shtar Académy sort son premier single "Passez-moi le micro". Mais ce groupe n'est
pas comme les autres.
Il est composé de trois chanteurs, qui sont aussi des détenus: Badri, condamné à huit
ans de prison, Mirak et Malik, quatre ans chacun. Ils sont incarcérés à la prison de
Luynes, près d'Aix-en-Provence.
"J'ai voulu combler le vide culturel qui existe dans la quasi-totalité des centres de
détention en France, particulièrement dans le sud," explique Mouloud Mansouri,
directeur de l'association Fu-Jo, à l'origine du projet: "organiser dans un premier
temps le plus grand concert de hip-hop à l'intérieur d'une prison, donnant la
possibilité à quelques prisonniers de créer leurs morceaux" et "dans un deuxième
temps sortir un album qui comprend de nombreux featurings [des duos] avec leurs
idoles".
Le rap comme nouveau moyen de réinsertion
Derrière les barreaux, un casting est organisé à l'atelier musique pour sélectionner les
meilleurs et les plus motivés. Trois prisonniers sur 200 créént leur groupe, la Shtar
Academy.
De grands noms du hip-hop français (Cut Killer, les Psy 4 de la Rime, Kerry James,
Médine, Némir…) se sont mélés aux détenus le 3 juin 2012, sur le terrain de foot de la
maison d'arrêt d'Aix-en-Provence.
Le clip "Passez-moi le micro" a été enregistré devant une sélection de 200 détenus et
quelques invités. "Ils attendent avec impatience la sortie de l'album" et "travaillent
déjà sur de nouveaux titres", ajoute Mouloud Mansouri.
La maison de disque "Because" décide d'en faire un album. Outre les trois singles des
détenus, il comporte beaucoup de duos avec l'univers hip-hop et rap français.
La sortie de l'album est prévue le 18 novembre 2013. Il sera proposé avec un DVD à
"un prix taulard".
30 août 2013
Shtar Ac’, le groupe créé en prison – « Passez- moi le
micro » (clip)
L’évènement
Lors d’un précédent article (que vous retrouverez sur ce lien), nous vous avions parlé
d’un projet réalisé à la maison d’arrêt d’Aix en Provence, qui consistait à faire un
concert pour les détenus. Pour soutenir ce projet, de grands noms du rap français s’y
étaient joint comme Kery James, Nemir, Médine, Cut Kiffer ou en core les Psy 4 de la
Rime.
La Shtar Ac’
Durant leur peine, 3 pensionnaires de la prison – ayant comme passion commune le
rap – ont décidé de formé un groupe. Ils ont pu ainsi suivre des cours d’écriture
encadrés par des pointures du rap Medine, Kery James, Disiz, Keny Arkana, Tunisiano,
et ont été conseillés par différents producteurs. On comprend mieux le choix du nom
du groupe.
31 août 2013 Meltybuzz.fr
Insolite
Shtar Academy : La Star Academy version prison Par DrRetro
Voici la Shtar Academy, le premier groupe de rap
français à enregistrer un album en milieu carceral.
Récemment, on vous parlait sur meltyBuzz du rappeur Lacrim, condamné à 4 ans de
prison et des réactions que cela suscitait sur Twitter. Aujourd'hui nous vous présentons
la Shtar Academy, histoire de rester dans les sujets rap et prison. C'est l'association Fu-
Jo dirigée par Mouloud Mansouri qui a mené ce projet musical au sein de la prison
Luynes-Aix en Provence. À l'instar du télé-crochet bien connu, la Star Academy, il
s'agissait d'effectuer une sélection entre différents candidats désireux de se lancer
dans la musique. Sauf qu'ici les candidats sont des détenus, et après un tri parmi près
de deux cent d'entre eux, le trio final (Likma, Mirak et Badri) s'est adonné à un concert
dans ce qui semble être un pénitencier américain à en croire la foule de t-shirts
oranges. Vous pouvez voir cela dans la vidéo ci-dessous en attendant de découvrir
leur album, prévu pour e 18 novembre.
Qu'en pensez-vous? Le clip "Passez-moi le micro" de la Shtar Academy
2 septembre
« PASSEZ-MOI LE MICRO »
«Shtar Académy»: trois détenus réalisent un album depuis
leur prison
Après s’être produits dans l’enceinte de la prison de Luynes, entre Aix-en-
Provence et Marseille, le groupe de rap français Shtar Académy vient de
révéler le clip du single «Passez-moi le micro», réalisé en milieu carcéral.
Prochaine étape : la sortie de l’album, le 18 novembre prochain, qui réserve
plusieurs featurings avec des pointures du hip-hop français.
Photo: capture d'écran DR Shtar Academy/Youtube
Grande première en France
« Pour la première fois dans l’histoire du rap en France, un groupe de détenus se
produit en prison » annonce le trailer en noir et blanc du single « Passez-moi le
micro », diffusé sur Youtube. Deux cents détenus de la prison Luynes, près d’Aix en
Provence, étaient en lice, mais seuls trois ont finalement été retenus pour se produire
dans la maison d’arrêt : Badri, condamné à huit ans de prison, Mirak et Malik, qui
doivent chacun purger une peine de quatre ans derrière les barreaux.
Le 3 juin dernier, ces trois détenus qui forment le groupe de rap Shtar Académy sont
montés sur scène, dans l'enceinte de la prison, devant 250 de leurs co-détenus et
une cinquantaine d’invités. Si l'initiative existe déjà aux Etats-Unis, c'est la première
fois qu'un évènement de la sorte se déroule dans un centre pénitencier français.
Des ateliers d’écriture en milieu carcéral
Avec quatre autres détenus, les rappeurs ont travaillé pendant une année pour
préparer leur album et le fameux concert, en assistant notamment à des ateliers
d’écriture et de musique organisés par Mouloud Mansouri, ex-détenu et directeur de
l'association Fu-Jo, qui a expliqué à BFM TV avoir « voulu combler le vide culturel qui
existe dans la quasi-totalité des centres de détention en France, particulièrement
dans le sud ».
Collaboration avec les grands noms de la scène hip-hop
Le groupe de rap français a reçu l’aide de grands noms du hip-hop comme Psy 4 de
la Rime, Kery James, Médine, ou encore Keny Arkana avec qui ils ont réalisé plusieurs
duos.
Intéressée par le projet, la maison de disque « Because » a décidé de tirer de cette
expérience originale un album dont la sortie est prévue le 18 novembre prochain.