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DOSSIER DE PRESSE INFOS : Département Communication 069/33 10 60 - [email protected] www.chwapi.be Quand l ’ art s invite ... Quand l ’ art s invite ...

DOSSIER DE PRESSE Quand lart’ Quand l art ’ invite ... · 5 PRÉSENTATION DES PROJETS ARTISTIQUES ... menant à la guérison. Elles redonnent un sens ... L’événement est gratuit

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DOSSIER DE PRESSE

INFOS : Département Communication

069/33 10 60 - [email protected]

www.chwapi.be

Quand l ’ arts ’ invite ...…

Quand l ’ arts ’ invite ...…

COMMUNIQUÉ DE PRESSE ................................................................... 3

L’APPORT DE L’EXPRESSION ARTISTIQUE DANS LE VÉCU

DU CANCER DU SEIN ............................................................................. 4

LE REGARD DE SOPHIE SIMUNIC,

PSYCHOLOGUE DE LA CLINIQUE DU SEIN DU CHwapi ................................ 4

PROGRAMME DE LA SOIRÉE ............................................................... 5

PRÉSENTATION DES PROJETS ARTISTIQUES ................................... 6

LA DANSE AU-DELÀ DES MAUX ..................................................................... 6Marjorie HEUSKIN, danseuse .................................................................................... 7

AMAZONE À CROQUER DIVINEMENT ........................................................... 8Nathalie LEQUENNE, modèle vivant ....................................................................... 9

UN CORPS À SOI ............................................................................................ 10Marie MANDY, cinéaste et photographe .............................................................. 11

LA CLINIQUE DU SEIN DU CHwapi ................................................... 12

LE BIEN-ÊTRE DES PATIENTES, UNE FINALITÉ À PART ENTIÈRE ........................12

- L’infirmière coordinatrice, un relais et un accompagnement .......................... 13

- Une prise en charge personnalisée basée sur le dialogue ............................... 14

- Les services paramédicaux, un soutien d’un grand réconfort ......................... 14La prise en charge psychologique ....................................................................... 15

- La réadaptation pour améliorer la qualité de vie .............................................. 16La rééducation après intervention chirurgicale du creux axillaire ................... 16Le programme de réadaptation oncologique .................................................. 16Raviva : améliorer la condition physique ............................................................ 17

- Prendre soin de la beauté ..................................................................................... 17

SOMMAIRE

CANCER DU SEIN - QUAND L’ART S’INVITE | 3

Le 14 novembre prochain, la Clinique du sein du Centre Hospitalier de Wallonie picarde organisera une soirée consacrée au cancer du sein, à Imagix Tournai. Trois femmes y exprimeront, à travers l’art, leur vécu du cancer du sein. Une initiative originale par rapport aux actions traditionnelles, mais dont la finalité reste la même : informer sur le cancer du sein et sensibiliser à sa prévention.

Apprendre que l’on souffre d’un cancer du sein est, pour chaque femme concernée, une lourde épreuve. Un diagnostic qui peut bouleverser toute une existence, et face auquel, les réactions sont presqu’aussi nombreuses qu’il y a de patientes. Certaines, par exemple, se ressourceront en famille ou dans l’activité physique. D’autres exprimeront leur vécu de la maladie à travers l’art. Une démarche créative soutenue par la Clinique du sein du CHwapi, comme l’explique le Docteur Stéphane GILLEROT, Coordinateur de cette structure pluridisciplinaire : « Elle apporte un plus dans la prise en charge, notamment sur le plan moral, par l’acceptation de la maladie et de l’image de soi. En plus des nombreux services proposés par la Clinique du sein, comme la diététique et le sport, ces patientes trouvent, dans l’expression artistique, une autre façon de soutenir le traitement de leur cancer. Elles utilisent ce moyen pour rebondir, se battre contre leur maladie, avancer dans le chemin menant à la guérison. Elles redonnent un sens à leur vie. En quelque sorte, l’art s’invite dans leur prise en charge globale. »

Soucieuse d’informer au mieux le grand public sur cette maladie qui touche une femme sur neuf en Belgique, la Clinique du sein organisera, le vendredi 14 novembre prochain, une soirée mettant à l’honneur trois personnes qui ont trouvé dans l’art, une façon d’exprimer leur vécu du cancer du sein. Au programme de cet événement riche en émotions artistiques : témoignages, présentation d’œuvres illustrant une patiente ayant subi une mastectomie, exposition de photos retraçant le parcours de guérison, projection d’une danse mettant en scène une femme en cours de traitement, discussion avec les intervenants, …

L’événement est gratuit et ouvert à tous, mais pour la bonne organisation, une inscription est souhaitée.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Conférence de la Clinique du sein du CHwapi

Cancer du sein : quand l ’ art s’ ’’ invite ...Tournai, le 4 novembre 2014

CANCER DU SEIN - QUAND L’ART S’INVITE | 4

L’APPORT DE L’EXPRESSION ARTISTIQUE DANS LE VÉCU DU CANCER DU SEIN

LE REGARD DE SOPHIE SIMUNIC,

PSYCHOLOGUE DE LA CLINIQUE DU SEIN DU CHwapi

« Chaque patiente développe sa propre façon de faire face au cancer du sein, et à ce qu’il peut impliquer psychologiquement ou physiquement. Certaines femmes avec une âme d’artiste se tournent vers la créativité. Cela peut faire partie du processus d’adaptation face à la maladie. Il s’agit d’une forme de réponse à la détresse psychique : la créativité se met au service de leur bien-être, pour un meilleur confort psychique et physique. Ce type d’activité remet le corps en mouvement et ouvre des perspectives. C’est une façon de se réapproprier et de réapprivoiser ce corps malade devenu étranger. Le bien-être que peut procurer leur créativité peut aussi les aider à mieux tolérer leurs traitements et à retrouver un équilibre émotionnel et psychique. L’expression artistique permet non seulement de réanimer les notions de plaisir, d’envie et de désir, mais aussi de raconter ses blessures autrement que par la parole. »

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PROGRAMME DE LA SOIRÉE

19H00 ACCUEIL

19H15 INTRODUCTION

Dr Stéphane GILLEROT, Coordinateur de la Clinique du sein du CHwapi,

et Rudy DEMOTTE, Bourgmestre de Tournai

19H30 LA DANSE AU-DELÀ DES MAUX

Marjorie HEUSKIN, danseuse, de Tournai

19H50 AMAZONE À CROQUER DIVINEMENT

Nathalie LEQUENNE, modèle vivant, de Wavre

20H10 UN CORPS À SOI

Marie MANDY, cinéaste et photographe, de Marseille

20H50 DISCUSSION AVEC LES INTERVENANTS

Accréditation en éthique demandée

Infos et inscriptions : 069/33 10 60 - [email protected]

www.chwapi.be

Adresse du jour : IMAGIX TOURNAI - 60, bld Delwart - Tournai

Quand l ’art s ’ invite …Vendredi 14/11/14, à 19h - Imagix Tournai

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PRÉSENTATION DES PROJETS ARTISTIQUES

LA DANSE AU-DELÀ DES MAUX

Marjorie HEUSKIN présentera le clip de la chanson « More than words » du groupe Starlight, dans lequel, malgré la chimiothérapie, elle danse avec son partenaire. « Cette vidéo a été tournée à l’initiative de mon compagnon, Michel BRICOURT, agent et producteur artistique. Lors de la sortie du nouveau single " More than words " de Starlight, un groupe belge dont il s’occupe, il a eu la merveilleuse idée de me faire danser pour le clip avec mon partenaire de danse, Xavier GOSSUIN. Je n’ai pas hésité un instant ! Pouvoir mettre mon art et ma passion au service de cette musique, c’était une évidence. Le concept de la vidéo, en cette période de ma vie, m’a séduite. C'était comme une revanche, la rage, l’envie de montrer à cette " bestiole " qu’elle ne gagnerait pas ! Une façon de dire que le cancer ne changerait rien à mes projets et que la danse ferait toujours partie de ma vie. L’envie aussi de montrer aux femmes qui vivent cette épreuve comme moi que la beauté est intérieure, que ce crâne nu fait partie de nous, et que la maladie n’enlève rien à ce que nous sommes. Que je suis libre malgré tout, libre et … belle ! Que la maladie n’est pas tabou, et sûrement pas une tare à porter seule.

La démarche du clip était surtout artistique ; nous souhaitions jouer sur la différence entre moi, sans cheveux après ma deuxième chimiothérapie, et mon partenaire de danse au look androgyne. Nous voulions véhiculer le message suivant : " au-delà des différences, l’amour est universel ". Evidemment, il a été automatiquement associé à la maladie puisque ce clip dévoilait ce que je vivais. Je m’y expose sans pudeur, mais de la plus belle manière qui soit pour moi, grâce à la danse ! Cette vidéo est un hymne à l’amour qui nous renforce un peu plus chaque jour et qui brise les barrières quelles qu’elles soient. Elle a été diffusée sur Youtube et comptabilise aujourd’hui plus de 6 000 vues. Elle a suscité un élan de témoignages et de nombreux échanges avec d’autres femmes qui vivaient la même chose. J’espère sincèrement qu’elle permettra encore de transmettre des émotions et de dédramatiser l’image du cancer. Elle constitue avant tout un véritable message d’espoir. »

© Stone-Design photography

Découvrez le clip sur www.youtube.com/watch?v=Kn2AeOtUYV0

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Marjorie HEUSKIN, danseuse

Tournaisienne d’origine, Marjorie HEUSKIN débute la danse classique à l’âge de 5 ans dans une école privée de Tournai. Dès 14 ans, elle poursuit son apprentissage à l’Académie de Danse Classique de sa ville natale. Deux ans plus tard, elle est admise au Stedelijk Instituut voor Ballet à Anvers. A l’issue de ses études, elle rejoint Danses & Cie à Tournai où elle se perfectionne en classique et découvre avec bonheur d’autres disciplines telles que le contemporain ou le jazz. Durant quelques années, en plus de suivre les cours, elle passe de l’autre côté de la barre et enseigne les pointes et la danse classique. C’est donc depuis près de 20 ans maintenant, au sein de Danses et Cie, qu’elle profite du plaisir de danser, et de passer côté scène, autant que possible, pour vivre sa passion en symbiose avec le public lors de nombreux spectacles. Entre son travail d’assistante au sein de l’agence intercommunale IDETA et sa vie de famille, la danse est son oxygène !

© Stone-Design photography

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AMAZONE À CROQUER DIVINEMENT

« Amazone à croquer Divinement » est le nom d’une exposition d’une trentaine d’œuvres artistiques représentant une amazone. Nathalie LEQUENNE explique son projet.

« Amazone est le nom que l’on donne aux femmes qui ont subi une mastectomie sans reconstruction mammaire. Par mon expérience et les ressentis des autres, les Amazones sont considérées comme des " handicapées de l’esthétique ". Une pression sociale s’installe, soit pour redevenir " normales ", soit par un isolement dû à la gêne de la différence. Il est donc très difficile pour ces femmes, souvent incomprises par leur entourage, même proche, d’assumer complètement leurs blessures physiques et morales ; à moins d’avoir une solide force de caractère. Il est important pour elles de trouver une place et d’exister dans la société actuelle sans aucune contrainte.

Après des mois de réflexion à la suite de ma mastectomie et de mon traitement pour combattre le cancer au sein, j’ai mis en place le projet " Amazone à croquer Divinement ", avec l'étroite collaboration de l'asbl " CroquezNous ", régie par Corinne PITET et Marie FROIDEBISE, des femmes de coeur. J’ai posé et dévoilé mes blessures sous le regard d’une vingtaine d’artistes volontaires (peintres, dessinateurs, sculpteurs, photographes, ...) qui ont répondu à l’appel que j’avais lancé via mon site internet. Le mot d’ordre était la beauté, le côté positif du corps de la femme. Je ne voulais pas mettre en avant la maladie. Je souhaitais insuffler à leurs œuvres une beauté différente, pleine de vie et d’amour. Mon objectif était de transmettre un message : " La femme reste belle et féminine, même avec un sein en moins ". La féminité est un état d’esprit, une manière d'être par l'acceptation de son nouveau corps. Après la maladie, il faut aller de l’avant et s’ouvrir aux autres.

En octobre 2014, cette trentaine d’œuvres a fait l’objet d’une première exposition dans l'atelier " CroquezNous " à Wavre. Je présenterai plusieurs d’entre elles lors de la soirée de la Clinique du sein du CHwapi, le 14 novembre prochain. »

Découvrez le projet sur www.amazoneacroquer.be

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Nathalie LEQUENNE, modèle vivant

Nathalie LEQUENNE est une Wavrienne de 47 ans. Il y a 6 ans, comme toutes les femmes de sa famille, elle a eu un cancer du sein et a subi une mastectomie. Directrice financière, elle a dû arrêter de travailler. Si elle n’est pas du tout issue du domaine artistique, le cancer du sein lui a donné envie de partager une expérience positive afin de procurer de l’espoir aux femmes qui vivent la maladie. Après 18 mois de traitements lourds et grâce à de belles rencontres, elle a pu mettre sur pied son projet artistique « Amazone à croquer Divinement ».

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UN CORPS À SOI

En 70 photographies, Marie MANDY retrace, à même son corps, l’histoire de sa guérison d’un cancer du sein. Du choc du diagnostic à l’ablation, des traitements médicaux à son nouveau corps d’amazone, elle raconte le cancer comme un voyage émotionnel et initiatique.

« Lorsqu’en 2007, la chirurgienne m’a annoncé que j’allais perdre mon sein droit, dans un élan désespéré, j’ai saisi mon appareil photo pour conserver symboliquement ma poitrine sur des fichiers informatiques... C’est ainsi que m’est venue l’idée de tenir un journal visuel à même ma chair... Ce que j’ai fait avec la complicité d’un ami cameraman Vincent FOOY. J’exprimais, à l’extérieur, ce que je ressentais à " l’intérieur ", afin d’exorciser mon angoisse de la mort et d’expulser cette foutue maladie.

Notre corps nous appartient-il ? Face au diagnostic du cancer du sein, cette question est devenue centrale. Je me suis sentie dépossédée de mon corps. Dépossédée d’abord, par la maladie qui le rongeait. Dépossédée aussi par la médecine, qui s’en est emparée comme d’un objet. Dépossédée ensuite, par les traitements, assez mutilants et agressifs. Dépossédée enfin, dans mon propre regard, avec cette injonction qu’une femme doit forcément avoir deux seins…

J’ai alors pensé à Virginia WOOLF, qui a ouvert le chemin à la création féminine en revendiquant la nécessité d’un lieu pour l’écriture, " une chambre à soi ", titre de son très beau roman… Filant cette métaphore, je me suis dit que face à la maladie et à la médecine, il me fallait garder " un corps à moi "… J’étais peut-être malade, mais j’étais d’abord photographe et cinéaste. Et si la chirurgienne avait son bistouri, moi, j’avais ma caméra.

Mon buste est alors devenu un support, le matériau d’expression de mon ressenti. Aujourd’hui, j’ai une certitude sur la nécessité de l’art dans notre vie quotidienne. J’ai pu l’éprouver moi-même et comprendre combien les images pouvaient nous sauver la vie, nous aider à penser et à forger notre regard. Réaliser ces photographies m’a aidée à surmonter cette épreuve que j’ai traversée davantage comme une métamorphose que comme une mutilation. Plus qu’une maladie, le cancer est un état de destruction, puis de reconstruction de soi. Il peut être le début d’un voyage initiatique, d’une aventure humaine. Je suis tellement plus vivante aujourd’hui qu’avant la maladie. Et si j’ai perdu mon sein dans ma chair, dans l’invisible, il existe toujours…»

Découvrez quelques-unes de ses photos sur www.elle.fr/Societe/L-actu-en-images/Cancer-du-sein-les-photos-d-une-amazone

Site web de Marie MANDY : www.mesdeuxseinslefilm.com* [email protected]

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Marie MANDY, cinéaste et photographe

Réalisatrice et photographe belge, Marie MANDY a étudié le cinéma à la London International Film School, après des études en Philologie Romane à l’Université de Louvain. Lauréate de la Fondation Belge de la Vocation, elle a d’abord été photographe avant de réaliser une vingtaine de documentaires, dont les multi-primés " Voir (sans les yeux) ", une exploration de la vision mentale des aveugles, et " Mes deux seins, journal d’une guérison ", parcours très touchant de guérison d’un cancer du sein, accompagné d’un travail photographique. Elle a également réalisé une dizaine de films sur des thèmes concernant les adolescents, ainsi que des documentaires sur la place des femmes dans la société et dans l’art.

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LA CLINIQUE DU SEIN DU CHwapi

L’équipe pluridisciplinaire de la Clinique du sein1 du CHwapi est composée de médecins de spécialités différentes (Imagerie médicale, Anatomopathologie, Médecine nucléaire, Chirurgie, Oncologie, Médecine physique, …) et de paramédicaux (psychologue, kinésithérapeutes, infirmière, …) travaillant ensemble, en parfaite harmonie, avec l’aide et le soutien du médecin traitant.

Respectueuse de ses patients, l’équipe offre une prise en charge complète des pathologies du sein, grâce à un équipement de pointe. Elle propose un accès à des soins personnalisés, de qualité et de proximité. Elle est aussi très attentive à assurer un accompagnement psychosocial aux patientes ainsi qu’à leurs proches et à favoriser leur bien-être tout au long de leur prise en charge.

LE BIEN-ÊTRE DES PATIENTES, UNE FINALITÉ À PART ENTIÈRE

Des différents services offerts aux petites attentions d'un grand réconfort, l’équipe de la Clinique du sein met tout en œuvre pour favoriser le bien-être des patientes, à toutes les étapes de la prise en charge.

« On a besoin de se sentir protégée, rassurée, entourée pendant et après le traitement, raconte Christine, une institutrice de 54 ans en rémission du cancer du sein. Aujourd’hui, j’ai retrouvé mon bien-être, et c’est notamment grâce à l’accompagnement des professionnels de la Clinique du sein. C’est une équipe très à l’écoute. On sent qu’on n’est pas qu’un numéro. Tous les professionnels sont vraiment bienveillants et aux petits soins. Il y a vraiment ce côté humain, et on rit beaucoup aussi… Je me suis sentie en confiance. Je ne me suis jamais autant exprimée que lorsque j'étais en traitement. J’avais besoin d’extérioriser. »

1 agréée par la Région wallonne et conforme aux normes européennes

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- L’infirmière coordinatrice, un relais et un accompagnement

L’infirmière coordinatrice de la Clinique du sein constitue un soutien efficace tout au long du processus de soins, parfois long et difficile.

Lorsqu’une patiente apprend qu’elle souffre d’un cancer du sein, elle se sent souvent perdue, angoissée, et ressent un sentiment d’impuissance face à l’inconnu. En collaboration avec les différents membres de l’équipe de la Clinique du Sein, l’infirmière coordinatrice fournit toutes les explications et les informations aux patientes. Elle peut reformuler les informations médicales et s’assurer de leur bonne compréhension. Elle offre un accompagnement à chaque étape de la mise au point et du traitement.

« Dès l’annonce du diagnostic, je vais directement à leur rencontre pour un premier contact, explique Carole DANKS, Infirmière coordinatrice de la Clinique du sein du CHwapi. À ce moment-là, mon premier objectif n’est pas de les informer, car elles sont généralement encore sous le choc de la nouvelle. Je les écoute, les rassure, les console et leur explique que je suis là pour les informer et répondre à leurs questions. Je leur communique également leurs rendez-vous : avec le gynécologue, les différents examens éventuels, etc. Ensuite, je les revois à chacun de leurs passages en gynécologie afin de les informer sur la prise en charge. Après l’intervention chirurgicale, je leur rends systématiquement visite dans leur chambre d’hospitalisation afin de les conseiller, de répondre à leurs éventuelles questions, ou encore de leur communiquer leurs rendez-vous post-opératoires que je prends moi-même en fonction de la réunion pluridisciplinaire afin de faciliter leurs démarches. Je mise beaucoup sur le dialogue. Un lien de confiance s’établit entre elles et moi. Dès qu’elles ont une question ou un problème, elles savent qu’elles peuvent s’adresser à moi et que je ferai le relais avec les autres membres de l’équipe. Nous leur offrons une très grande disponibilité. Cela les rassure. C’est plus simple pour elles d’avoir un seul intervenant à contacter, un seul numéro de téléphone à retenir. »

Cette fonction d’infirmière coordinatrice est très appréciée par les patientes, comme l’explique Christine : « Lorsque j’étais en traitement, je pouvais aller voir Carole DANKS dès que j’en avais besoin, et encore maintenant d’ailleurs. Je l’ai toujours surnommée " mon coach " ! Dès l’annonce de mon cancer, elle a coordonné toute ma prise en charge. Elle prenait également tous mes rendez-vous auprès de l’équipe de la Clinique du sein. C’est une grande charge en moins. Je ne devais pas m’inquiéter ; je savais que tout était prévu et organisé pour moi ! » Ce service permet également de regrouper plusieurs rendez-vous sur une même journée pour plus de confort, et de diminuer les délais d’attente.

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A la demande des patientes, de leur entourage, ou d’elle-même si elle le pense nécessaire pour la patiente, l’infirmière coordinatrice peut aussi contacter les services sociaux ainsi que tout autre intervenant. De plus, elle travaille en étroite collaboration avec la psychologue qui accompagne les patientes à tout moment pour les aider à surmonter les difficultés, et à se donner toutes les chances de guérison.

L’infirmière coordinatrice de la Clinique du Sein peut délivrer aux patientes des conseils de prévention (hygiène de vie, hygiène alimentaire, etc.) et de dépistage (à quel âge, à quelle fréquence, comment, etc.)

Elle veille aussi à l’information et à la collaboration du médecin traitant, afin d’assurer le soutien des patientes lorsqu’elles sont à la maison.

Informations et prises de rendez-vous Clinique du seinCarole DANKS, Infirmière Coordinatrice Clinique du sein - Tél : 069/25 87 06

- Une prise en charge personnalisée basée sur le dialogue

« À chaque étape de la prise en charge et à chaque rencontre avec un professionnel de la Clinique du sein, les patientes reçoivent des explications claires sur le déroulement. Elles peuvent poser leurs questions, explique le Docteur Catherine DOPCHIE, Oncologue de la Clinique du sein. Nous mettons tout en œuvre pour communiquer avec clarté et délicatesse. Lors de l’annonce du cancer du sein aux patientes, des temps de discussion et d’explication sur la maladie et les traitements sont prévus avec les différents professionnels de la Clinique du sein afin de leur apporter une information adaptée, progressive et respectueuse. Nous leur proposons un programme de soins personnalisé, et quand plusieurs traitements sont possibles, nous les adaptons selon leur choix. Nous sommes réellement à leur écoute. »

- Les services paramédicaux, un soutien d’un grand réconfort

Au-delà de la prise en charge médicale, la Clinique du sein propose des services paramédicaux qui apportent un soutien appréciable aux patientes. Celles-ci peuvent, par exemple, rencontrer une diététicienne afin d’adapter leur alimentation au traitement, une tabacologue afin de les aider à arrêter de fumer, ou encore une assistante sociale pour un accompagnement social (service d’aide familiale, démarches de remboursement, …).

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La prise en charge psychologique

La psychologue de la Clinique du sein intervient dès l’annonce du cancer, tout au long du parcours thérapeutique, et parfois même après les traitements. La psychologue a un rôle de soutien. Elle aide les patientes ainsi que leurs proches à faire face à ce que peuvent mobiliser la maladie et les traitements sur le plan psychique.

« Les patientes ont la possibilité de me rencontrer lors du diagnostic, explique Sophie SIMUNIC, psychologue de la Clinique du sein. Si elles n’en ressentent pas le besoin à ce moment-là, Carole DANKS, infirmière coordinatrice, leur communique mes coordonnées afin qu’elles puissent éventuellement me recontacter plus tard si elles le souhaitent. Je les vois en fonction de leurs besoins, seules, en couple, ou avec leurs enfants.

Lors de la première consultation, nous abordons les informations médicales reçues ainsi que leurs représentations de la maladie et des traitements. Une aide peut également leur être proposée lors de l’annonce de la maladie à leurs proches.

Au moment de l’annonce des traitements, un soutien est proposé dans la continuité du projet de soins. A cet égard, l’accompagnement peut se faire tout au long du parcours thérapeutique, car les remaniements physiques et psychiques induits par la maladie et les traitements sont nombreux. Lorsque les patientes suivent une chimiothérapie, la première cure pouvant s’avérer particulièrement anxiogène, je me permets d’aller à leur rencontre.

Lors de toute intervention chirurgicale, l’entretien peut également être réalisé en chambre dès le lendemain. L'une des particularités du cancer du sein réside dans le fait qu’il soulève de nombreuses questions relatives à la chirurgie du sein. Le sein symbolise la maternité, la féminité, la sexualité et la séduction, … Les actes chirurgicaux posés sur le sein touchent alors à l’enveloppe extérieure, à l’image de soi, et ils peuvent donc mettre à mal le sentiment d’identité des patientes. Le rôle de la psychologue est aussi de les soutenir face aux modifications corporelles qu’elles subissent.

Outre la dimension psychologique, mes interventions prennent en compte les dimensions conjugales, familiales et socio-professionnelles des patientes, sphères pouvant être bousculées par le cancer. La détresse émotionnelle que peut induire la maladie fait perdre les repères des patientes dans leur quotidien. Le cancer perturbe considérablement leur fonctionnement psychique. Elles perdent leur relation à elles-mêmes, à l’autre, à la société.

Il s’agit donc de les aider à comprendre leur dynamique psychique ainsi que les défenses psychologiques qu’elles peuvent mettre en place pour surmonter la maladie et supporter leur traitement. Tout en soutenant l’expression des difficultés ressenties par les patientes, la psychologue peut également aider à la mise en place des nombreux mécanismes d’adaptation nécessaires afin de faire face à ces différents bouleversements physiques, émotionnels et relationnels qu’engendrent le cancer et sa thérapeutique. »

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- La réadaptation pour améliorer la qualité de vie

Le programme de réadaptation oncologique

La Clinique du sein du CHwapi met également tout en œuvre afin d’assurer le bien-être des patientes après leur traitement. À titre d’exemple, elle a été sélectionnée par l’INAMI, avec seulement huit autres hôpitaux belges, pour participer à un projet de recherche en rééducation oncologique. Cette étude a pour objectif d’améliorer la qualité de vie et la réintégration socioprofessionnelle des femmes atteintes d’un cancer du sein traité par chirurgie et par radiothérapie ou chimiothérapie, à travers l’entraînement physique et l’encadrement du mode de vie. « Les patientes inscrites à ce projet pilote participent à un programme de réadaptation de 12 semaines ainsi qu’à des sessions psycho-éducatives sur des thématiques ciblées (douleurs, sport, diététique, sexualité, sommeil, …), explique le Docteur Catherine DOPCHIE, Oncologue.

Afin d’aider ses patientes à améliorer leur qualité de vie, pendant et après les traitements, la Clinique du sein du CHwapi leur propose différentes activités de réadaptation internes et externes.

La rééducation après intervention chirurgicale du creux axillaire

Dès qu’une intervention chirurgicale nécessite un curage axillaire, les kinésithérapeutes de la Clinique du sein rencontrent les patientes dans leur chambre après l’opération afin de pratiquer un drainage lymphatique. « Cette technique favorise la circulation lymphatique, explique Caroline Vancoppenolle, kinésithérapeute de la Clinique du sein. Elle est nécessaire dès qu’il y a curage axillaire, afin de recréer des anastomoses (réparer les circuits lymphatiques touchés) et d'éviter une accumulation du liquide lymphatique dans certains endroits, ce qui peut induire des douleurs et des gonflements au niveau du bras. »

Lors de cette première rencontre, les kinés expliquent la nécessité de continuer le traitement après le séjour hospitalier. Elles remettent aux patientes un livret d’exercices à pratiquer à la maison. Cette brochure, réalisée par l’équipe, est très appréciée des patientes.

« Les séances de drainage durent une demi-heure, poursuit la kinésithérapeute. Outre le drainage, nous leur prodiguons aussi des conseils, tels que mobiliser l’épaule, ne pas porter de poids ou éviter les prises de sang et de tension du côté du bras qui a été opéré, et nous répondons à leurs questions. »

Depuis 8 mois, Christine se rend aux séances de drainage lymphatique deux fois par semaine. « Elles m’apportent beaucoup de bien-être, de sérénité et de soulagement, tant physiquement que mentalement. Elles permettent aussi de créer des liens. C’est important, car pendant et après les traitements, on a besoin d’être entouré et de se sentir écouté. C’est un moment qui nous permet aussi de parler et de se changer les idées. »

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Lors des séances de réadaptation, les patientes ont l’occasion de pratiquer, sous la supervision de kinésithérapeutes, des exercices adaptés sur base d’une évaluation réalisée par un cardiologue. Cette réadaptation a pour objectif de diminuer les effets secondaires des traitements, et d’améliorer ainsi la forme physique comme la vie quotidienne des patientes. La pratique d’une activité physique diminue le risque de récidive et a un impact positif tant sur la durée de la rémission que sur le bien-être. »

Christine compte parmi les patientes de la Clinique du sein qui participent à de cette étude clinique. Elle confirme les nombreux bienfaits de ce projet : « En 6 semaines d’exercices, ma condition physique s’est déjà améliorée ! Avant d’entamer ce programme, même monter un étage m’était difficile. C’est encourageant de se voir progresser. Ce programme me permet de retrouver mon bien-être et ma confiance en moi. Il remotive et me rend encore plus forte. »

Raviva : améliorer la condition physique

Pendant ou après le traitement, les oncologues de la Clinique du sein proposent aussi aux patientes en rémission, le plan Raviva. Ce programme de la Fondation contre le cancer leur permet de pratiquer, gratuitement et durant un an, des activités physiques adaptées dans certains centres, en concertation avec leur médecin : taï chi, yoga, aquagym, gymnastique, marche nordique, … Raviva est conçu par un groupe d’experts en cancérologie, médecine sportive et réhabilitation. Les activités sont encadrées par des moniteurs spécifiquement formés par la Fondation contre le Cancer. « Nous incitons nos patientes à participer au programme Raviva, explique le Docteur DOPCHIE. Il permet de diminuer la fatigue, de faciliter la reprise d’une vie active, bref, d’améliorer leur condition physique et leur qualité de vie. C’est aussi l’occasion de sortir de chez soi et de faire de belles rencontres, bénéfiques pour le moral ! »

- Prendre soin de la beauté

Tout cancer peut modifier, de façon assez importante, l’apparence des personnes qui en souffrent. C’est d’autant plus le cas de celui du sein puisqu’en plus de la perte des cheveux ou des ongles, il touche directement le sein, symbole de la féminité. Bref, en plus du poids de la maladie et des traitements, les femmes doivent aussi accepter et gérer leur nouvelle image.

Afin de les aider, la Clinique du sein du CHwapi leur propose différents services, grâce à des organismes extérieurs. Par exemple, dès le lendemain de l’opération, elle leur propose des prothèses mammaires externes. De plus, dès qu’une décision de chimiothérapie est prise, l’oncologue communique des coordonnées de perruquiers afin d'aider les patientes dans leurs éventuelles démarches. Enfin, durant leur cure de chimiothérapie à l’hôpital de jour oncologique, les patientes peuvent bénéficier de soins esthétiques adaptés à leur maladie, dispensés par des conseillères beauté de la Fondation contre le cancer. « Elles leur apprennent à se maquiller de façon adéquate afin de garder leur apparence telle qu’avant la maladie et les traitements », explique Carole DANKS, Infirmière Coordinatrice de la Clinique du sein.