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ÉCOLOnews Mars 2014 n° 4 dossIER des solutions pour vivre mieux ! p. 3/7 Dans les grandes villes comme dans de petits villages, des actions concrètes menées par les écologistes montrent que la politique au service des populations et des territoires, non seulement ça existe, mais ça marche ! Petit aperçu dans ce numéro… L’écoLoGIE dEs soLutIons édito d’Emmanuelle Cosse p. 2 2014 COOPERATION 2014 CULTURE 2014 TRANSPORTS 2014 AMENAGEMENT DU TERRITOIRE 2014 PATRIMOINE 2014 EAU 2014 HANDICAP 2014 ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE 2014 ECOLE 2014 DECHETS 2014 PARTICIPATION DES HABITANT-ES 2014 ENERGIE 2014 LOGEMENT 2014 ALIMENTATION

Ecolo News Mars 2014

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Journal d'Europe Ecologie Les Verts présentation des réalisations écologistes municipales

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Page 1: Ecolo News Mars 2014

ÉCOLOnewsMars 2014 - n° 4

dossieR

des solutionspour vivre mieux ! p. 3/7

Dans les grandes villes commedans de petitsvillages, des actionsconcretesmenees par les ecologistesmontrent que la politiqueau service des populationset des territoires,non seulementca existe, mais ca marche !Petit aperçudans cenuméro…

L’écoLogiedes

soLutionsédito

d’EmmanuelleCossep. 2

2014

COOPERATION2014

CULTURE2014

TRANSPORTS 2014

AMENAGEMENTDU TERRITOIRE

2014

PATRIMOINE 2014

EAU 2014

HANDICAP2014

ECONOMIE SOCIALEET SOLIDAIRE

2014

ECOLE2014

DECHETS

2014

PARTICIPATIONDES HABITANT-ES

2014

ENERGIE2014

LOGEMENT2014

ALIMENTATION

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avier

Cantat

l’écologIe des solutIons

2 3ÉCOLOnews Mars 2014 n° 4 n° 4 Mars 2014 ÉCOLOnews

L es élections à venirsont une formidableoccasion de rappeler

l’impact de l’écologie surnotre vie quotidienne. Jesuis fière de retrouver dansces pages l’écologie dessolutions qui fait la forcede notre engagement. Élu-es des villes ou des cam-pagnes, les écologisteschangent le monde en

s’appuyant sur la vitalitéde la société civile, sur desinitiatives locales ou desgrands projets de terri-toires ; ils redonnent dusens à l’action politique età l’engagement. Dans unmonde qu’on dit désen-chanté, menacé par le re-noncement et le découra-gement, nous conservonsune exigence radicale et

----------------------------------Françoise, 42 ans« Mon maire a mis en place lacantine bio et mes enfants ado-rent ! C’est plus sain et ils s’ha-bituent à manger de tout, c’estparfait ! Et en plus, ça soutientles agriculteurs du coin qui ontfait le choix du bio. »----------------------------------René, 53 ans« J’ai découvert qu’il y avaitdes élu-es écologistes à la mai-rie quand ils ont obtenu qu’onarrête d’emprunter auprès desbanques qui ont des filialesdans les paradis fiscaux. J’aitrouvé ça génial : à la fois sim-ple et impactant. On peutchanger la donne au niveaulocal ! »----------------------------------Yann, 29 ans« La mairie écolo a mis enplace un festival artistiquepour sensibiliser à la démarcheécologique. J’ai appris pleinde trucs et mes enfants ontadoré le côté ludique. Du coup,je compte m’impliquer dansla préparation du prochain. »

----------------------------------Isabelle, 37 ans« Depuis la dernière élection,mon maire écolo a remplacéles vieilles camionnettes dieselet puantes de la mairie pardes nouveaux véhicules élec-triques : silence, zéro pollutionet beaucoup moins cher encarburant, simple et efficace. »----------------------------------Philippe, 36 ans« La mairie a installé des ruchessur le toit de l’école pour pro-duire du miel tout en sensibi-lisant les enfants, ça m’a beau-coup plu. »----------------------------------Fatoumata, 47 ans« Chez moi, les élu-es écolos ontproposé qu’une partie du budgetsoit discutée par les habitant-es.Du coup, les gens se mobilisentpour proposer des projets surl’aménagement ou les forma-tions ou la culture et ça met toutle monde en mouvement ! »----------------------------------Antoine, 64 ans« Sur l’eau, on était dépendantd’une multinationale qui fac-

turait très cher à la ville, onpayait même les fuites du ré-seau ! Le maire a bataillé pen-dant plusieurs années maisça y est, l’eau est redevenueun service public. »----------------------------------Fabrice, 26 ans« L’adjoint au logement sou-tient à fond l’habitat coopé-ratif, ça me parle, c’est l’avenir :à la fois locataire et proprié-taire, et on construit selon lesvrais besoins. »----------------------------------Marguerite, 72 ans« Mes petits enfants viennentd’entrer dans une nouvelle crèchecréée récemment : tout confort,les parents sont vraiment as-sociés et les produits plastiquescancérigènes sont bannis. Lesenfants sont ravis. »----------------------------------Hakim, 19 ans 1/2« Mon maire est écologiste etil est accessible. Il répond tou-jours quand on le croise dansla rue, ça fait plaisir. Il se prendpas la tête tout en étant effi-cace. J’aime bien. »

Vivre mieux

cuLtuReSTEEL DRUMà saint-Herblain (44 000 habitant-es, Loire-atlantique), tous les enfants de CM1 et CM2 des Zones d’éducationprioritaires (ZEP)pratiquent le steel Drum(appelé aussi casserole ou tambour d’acier). Cetinstrument ne nécessitepas de connaître le solfège.il permet un accès à lamusique pour tou-tes. Les élèves de milieuxdéfavorisés viennentmaintenant à l’école demusique. Le steel Drum estun instrument fédérateurqu’on retrouve dans toutesles manifestationsculturelles de la ville.

Contre vents et ma-rées, Mouans-Sartoux(10 500 habitant-es,Alpes-Maritimes) a misen place sa réfor me

des rythmes scolaires dès larentrée 2013. Objectif : desjournées moins fatigantes etplus cohérentes en terme decontinuité éducative. Ainsi,les petits Mouansois ont classeobligatoire de 8h30 à 15h30et jusqu'à 12h le mercredi.

u55 activités !De 15h30 à 18h30, le tempsd'activité périscolaire (TAP) aété intégré au centre de loisiret les enfants ont droit à deuxactivités d’une heure par se-maine (ils peuvent découvrirhuit activités par an) et un ac-cès libre à des espaces lu-diques, à des ateliers d’ac-compagnement à la scolarité,aux bibliothèques, et ils ont

aussi le droit de ne rien faire…Cirque, danse, escrime, jardi-nage, informatique, tennis,théâtre, vélo, randonnée, équi-tation, poterie, piscine, mu-sique, atelier UNICEF, patri-moine, histoire de l'art, roller,peinture, golf… 55 activités

sont encadrées par les asso-ciations et des animateursspécialisés. Le tarif est très dé-gressif (de 0,39 à 33 euros parmois) et comprends un goûter100 % bio. Cette réforme apermis à Mouans-Sartoux decréer dix emplois durables !

T out le monde parle du« fifty-fifty » à Loos-en-Go-helle (7 000 habitant-es,

Pas-de-Calais), ce dispositifmis en place pour développerles initiatives citoyennes surun principe « gagnant-ga-gnant ». Si les habitant-es ontune bonne idée et qu’ils s'en-

paRticipation des habitant-es

partIr du besoIndes gens

écoLe

rythmes et actIvItésMal ficelée, trop précipitée… La réforme des rythmes fait débat ! Et pourtant, avec un zeste de bonne volonté et une pincée d’audace…

respect du bâtIet de la nature...Pelles, râteaux etbalais à la main,l’équipe municipale de vaison-la-romaine(6 000 habitant-es,vaucluse),accompagnée devoisins et de jeunes en insertion – qui traînent un peu la patte (!) –a patiemmentredécouvert la calademoyenâgeuse – unemagnifique rue enpente empierrée. Ce patrimoine discretde la ville, enfoui sousdes ronces depuis un siècle, mène au château qui, bienqu’en ruine, dominetoujours avec fierté leflanc de la vieille ville.

Pour les écologistes,préserver lepatrimoine, c'est harmoniser leprésent avec le passéet l'avenir. C'est une volonté de transmission, de solidarité et derespect. Car préserverles biens culturels etprotéger la natureparticipent de lamême dynamique.

Vivre mieux

patRimoine

gagent à la mettre en œuvre,alors la ville accompagne saréalisation dans une logiquepartenariale : financement,appui technique, etc.

u Intérêt généralDe la publication d’un livrecollectif à un skate-park, cesont de petits projets, concrets,promoteurs du lien social quiles rendent acteurs de la ville.En partant des besoins parti-culiers des citoyen-nes, le« fifty-fifty » ouvre la possibilitéd'une implication portant surdes préoccupations d'intérêtgénéral. Ainsi les habitant-esdeviennent partie prenantedans l'élaboration globale duprojet de ville.

écoLe, démocRatie paRticipatiVe, aménagement du teRRitoiRe,

patRimoine , cuLtuRe

pouR tou-tes

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à Mouans-Sartoux, la réforme permet l’accès de tous les enfants à l’art, à la culture, aux jeux et aux sports.

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à Vaison, c’est “à la main”qu’on protège le patrimoine !

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Commune et habitant-esœuvrent de concert pour Loos-en-Gohelle.

responsable, ambitieuse etpragmatique. Parce que lessolutions de demain s’in-ventent aujourd’hui, l’éco-logie est plus que jamaisle choix de l’intelligencecollective, le choix de laconfiance.

Emmanuelle Cossesecrétaire nationaled’Europe Écologie Les Verts

DEs éCoLos DaNs votrE MairiE çA CHANGE QUOI ?De l’alimentation bio aux préoccupations liées à la pollutionautomobile en passant la culture, la qualité de l’eau ou la participationdes habitant-es aux décisions : étonnant de constater où se nichel’intérêt des (vrais) gens pris sur le vif. Micro-trottoir.

Ils l'ont faItet ça marche !...

Des élu-es et des citoyen-nesinnovent pour rendre la vieplus verte et plus douce.énergie, économie socialeet solidaire, habitatparticipatif, déchets, éco-entreprises… Des expériences deproximité qui nedemandent qu’à s’étendreà une échelle plus vaste. Laphrase clef pour résumerces initiatives ? «Ils l’ont fait et ça marche !»C’est un véritable labo quinous est ici donné à voir,fourmillant de pistesd’avenir pour une sociétéplus désirable.De Pascale d'Erm. éditions Les Petits Matins.Préface de Nicolas Hulot.Parution : janvier 2014. 12 euros en librairie.

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Ils l’ont fait et ça marche !Comment l’écologie change déjà la France

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à LiRe

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environnement

4 5ÉCOLOnews Mars 2014 n° 4 n° 4 Mars 2014 ÉCOLOnews

aLimentation

cuIsIne contemporaIne

La commune du Thor(8 000 habitant-es, Vau-cluse) a construit unecuisine centrale adap-tée à un enjeu de taille :

nourrir 600 à 650 enfants cha -que jour avec la meilleurequalité possible.

uExigencesenvironnementalesInaugurée en janvier 2013,cette cuisine ultra-moderneinclut notamment une légu-merie et des chambres froides,et prend en compte les exi-gences environnementalesportées par la municipalité :bâtiment basse consom ma -tion ; récupération de la cha-leur émise par les éléments decuisson ; ventilation doubleflux ; eau chaude solaire ; puitsde lumière pour un éclairagenaturel ; lave-batterie à gra-nules de céramique à faibleconsommation d’eau ; net-

toyage des murs et des conte-neurs par vapeur, évitant d’uti-liser des produits d’entretien. L’équipe en cuisine travailledésormais à partir de pro-duits frais et, dans la mesure

du possible, bio et de produc-tion locale. à tous les repas,il y a dans les assiettes des en-fants, en plus du pain, un pro-duit au moins issu de l’agri-culture biologique.

R amonville-Saint-Agne(12000 habitant-es, Haute-Garonne) est impliqué

depuis 2007 avec différentspartenaires associatifs dansun programme de coopéra-tion décentralisé avec la villede Siby, au Mali, pour l'amé-lioration de l'accès à l'eau etson assainissement.

uExemplaritéet efficacitéCette coopération solidaireambitieuse, menée via unpartenariat exemplaire, deséchanges de compétencesdans le respect des cultures,des rencontres entre desgroupes de jeunes des deuxcommunes, etc. ont permisl'accès à l'eau potable à unegrande partie de la popula-tion, la réhabilitation de puitstraditionnels, la poursuite deforages, l'édification de latri -nes en matériaux locaux, depuisards, etc. Cette coopéra-tion horizontale s'intègre à lanotion d'Europe des régionsque les écologistes de toutle continent appellent de leursvœux.

coopéRation et soLidaRité

accéder à l’eau

Manger des produits frais, produits localement, de saison et bio dans les cantines sans augmenterles tarifs : ça marche et ça se généralise !

En 2000, Dijon (155 000habitant-es, Côte-d'Or)reçoit le prix du “Clourouillé” de la part de laFédération française des

usagers de la bicyclette (FUB)pour sa politique cyclable. Unzéro pointé !

uQualité de vieet qualité de l’airOnze ans plus tard, la ville ac-cueillait le 19e congrès duClub des villes et territoirescyclables. Promotion d’unmode de vie sain, limitationdes émissions de CO2, éco-

nomie financière pour les usa-gers, développement d’uneville plus agréable… Promou-voir l’utilisation du vélo estbon individuellement et col-lectivement. Plus de 280 kmd’aménagements cyclablesont été créés sur le Grand Di-jon, en harmonie avec le par-cours des deux lignes de tramde la ville, pour promouvoirla complémentarité de cesdeux moyens de transport.Par ailleurs, Dijon a ouvert unservice de location de véloslongue durée et un dispositifde vélos en libre service.

éneRgie

payer moIns cher

A fin de contribuer à la maî-trise de l'énergie, la Com-munauté d'aggloméra-

tion du Plateau de Saclay (Es-sonne) a mis en place uneAgence locale de l'énergie etdu climat.

u15% d’économiesCette agence s'adresse aussibien aux citoyen-nes qu'auxcollectivités locales. Créée en2010, après deux ans de dis-cussions, elle accueille les par-ticuliers d’une dizaine de com-

munes environnantes et leurapporte gratuitement desconseils et des informationspour réduire leur consomma-tion énergétique sans renoncerà leur confort. Les familles quile souhaitent sont même sui-vies le temps de l'opération. àla clef ? Des économies d'éner-gie d'au moins 15 % pour lesparticipant-es. L'agence inter-vient également auprès desenseignants, gardiens d'écolesou de gymnases, assistants so-ciaux, etc.

tRanspoRts

prIorIté à la bIcycletteQuand on partait de bon matin, quand on partait sur les chemins…à bicyclette… Nous étions quelques bons copains, y avait Fernand, y avait Firmin, y avait Francis et Sébastien, et puis Paulette…

aménagement du teRRitoiRedes pêches !“Les Hauts de Montreuil”(seine-saint-Denis) est un éco-quartier développépour allier la protection desterres horticoles(notamment des vergers de pêchers) et un objectifd’amélioration du cadre de vie des habitant-es :meilleur accès aux servicespublics, aux transports, à l’emploi et à unenvironnement de qualité.

des fleurs !à saint-Nolff (3 500habitant-es, Morbihan),commune fleurie, l’équipemunicipale a lancél’opération « zéro phyto »,bannissant l’usage despesticides pour l’entretiendes espaces communaux. Ce projet a permis de réduire drastiquementl’utilisation des produitsphytosanitaires sanssacrifier la qualitépaysagère de cettecommune verdoyante.

environnement

déchets ménageRsfacturés selon la quantIté à Besançon (120 000 habitant-es, Doubs), le ramassage des poubelles est facturé en fonction de la quantité jetée (comme l’eau, le gaz ou l’électricité sont facturés en fonction de la quantitéconsommée). C’est le moyen le plus efficace pour inciter àtrier et à composter, et donc donner une deuxième vie à nosdéchets. Basée sur le principe de responsabilité, cetteredevance incitative vise à diminuer de 40 % le volume desdéchets destinés à l’incinération ou à l’enfouissement. Laville et l’agglo de Besançon sont les premières et les seulescollectivités de cette taille à avoir adopté ce système. Cetteexpérimentation est regardée de très près partout en France.En effet, des réserves s’expriment encore ici et là dès qu’ils’agit de mettre en place ce dispositif dans l’habitat collectif.

eaula flotteenfInlIbérée

victoire ! après 45 annéesde gestion par le privé, lesélu-es écologistes devalence (65 000 habitant-es,Drôme) ont réussi à faire re-municipaliser ladistribution d'eau. Ce choix,même s'il semble logique,n'est pas forcément aisé. En effet, la gestion de cette ressource naturelledemande une grandetechnicité. C'est pourquoicette dé-privatisation seraprogressive et permettraaux valentinois-es dedisposer d'un service publicrenforcé et sécurisé à unprix beaucoup plus juste.

En dix ans, l’aménagement de 280 km de pistes cyclablesa littéralement changé la vie des Dijonnais-es.

déVeLoppement duRabLe tous azimuts

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tous azimuts

Un service concret et gratuit à Saclay : aider les gens à réaliser des économies d’énergie.

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L’accès à l’eau devientune préoccupation mondiale.

Consommer des produits locaux, c’est être “locavore”.C’est ce vers quoi tend la petite commune du Thor !

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se nouRiR

bIo des vIlles...Le bio dans lescantines ? « C’est notrecontribution à nous,citoyen-nes des villes,au bien-être descampagnes. Et en plus,c’est bon pour la santéde nos enfants. » C’estcet argument qui aconvaincu les parentsd’élèves des écoles duiie arr. de Paris (23 000habitant-es) del’intérêt du bio.Progressivement, lesplats bio ont fait leurapparition à la cantinepour atteindreaujourd’hui 83 % – sans augmentationdu prix. Descommissions de menusréunissent des élèves,des cuisiniers et desélu-es et veillent à ceque des produits desaison soient utiliséspour favoriser laproximité et réduireles prix. Les oGM etl’huile de palme ontété proscrits. Dernièreinnovation : une foispar semaine, les repassont composés sansviande. Des menusvégétariens délicieuxqui font l’unanimité.

se nouRiR

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Une "ville en transi-tion", c’est une col-lectivité d’usages etde destins qui res-pecte l’humain et son

environnement. C’est un la-boratoire de changement depratiques et d’imaginaire.

uNe pas contraindremais donner envieConscients des urgences crois-santes auxquelles est confron-tée notre société, les élu-esécologistes s’appuient sur cemodèle, né en Grande-Bre-tagne, pour réorienter la lo-gique de développement ac-tuel. Une ambition : tirer lesleçons du passé et prendre lemeilleur du présent pourconstruire un monde durable

et accueillant. Un objectif : nepas contraindre, mais donnerenvie, aider les gens à prendreconscience qu’ils peuvent êtreacteurs du changement. Uneméthode : expérimenter, in-nover, en s’appuyant sur laparticipation active des ci-toyen-nes. Des réalisationsconcrètes, impulsées par les

habitant-es : groupementsd’achats, circuits courts, jardinspartagés, échanges de savoirset de services, conseils de quar-tier, événements culturels, plan-tations d’arbres par les scolaires,opérations de nettoyage parles associations, etc. La seulelimite est l’imagination ![http://villesentransition.net].

social

démocratIepartIcIpatIve...L’échelon local est lebon niveau pourimpliquer les gensdans la vie de leurcommune. Pour cela, ilfaut développer desinitiatives telles quebudgets participatifs,conseils de quartier,référendums locaux,pétitions, conseils dedéveloppement,interpellationcitoyenne desassemblées,commissionsconsultatives, comitésde la transitionécologique… aider àce que l’on s’appropriela question de l'intérêtgénéral, c’est rendrepossible la conduite dechangements.

enjeux

ViLLes et communautés en tRansition

respecter l'humaIn et son envIronnement« Si nous agissons individuellement, ça sera trop peu ;si nous agissons en tant que communautés, ça sera peut-être assez, peut-être juste à temps… »

citoyenneté

inteRcommunaLité

la bonne échelle

Parce qu'elle corres-pond à un territoiredu quotidien, vécu partou-tes et réunissantvilles et campagnes, l’in-

tercommunalité est une bonneéchelle pour répondre auxcrises actuelles. Ses pouvoirsdoivent être renforcés dans uncadre démocratique. Avec unevéritable solidarité entre terri-toires via des péréquations fi-

des éLu-es à VotRe seRVicene pas subIrmaIs agIrLes élu-es écologistes ontcontribué à faire descommunes des laboratoiresdu changement… Plus solidaires, plusdémocratiques, plusécologiques, plus proches,avec des actions concrètesqui font leurs preuves.aujourd’hui, le temps du“labo” se termine. Celui de la généralisation de latransformation écologiquecommence… retrouvezl’action des élu-es sur le sitede la Fédération des élu-esverts et écologistes (FEvE) :[http://www.la-feve.fr].

nancières bien assumées ; avecle transfert de compétencesstructurantes (urbanisme,transports, eau, etc.) ; avecl'élection des délégué-es com-munautaires au suffrage uni-versel direct. C'est la dyna-mique communautaire qui semet en place pour répondrelocalement aux défis environ-nementaux, sociaux, écono-miques et démocratiques !

soLidaRité à tous Les cRoisements

une poLitique au seRVice

des popuLations, RepenseR Le LocaL, agiR suR Le gLobaL

H abiter un lieu, et nonplus simplement son lo-gement, partager des es-

paces communs et s'impliquerdans la gestion de l'immeuble:c'est ce que l'on appelle l'ha-bitat participatif. à côté de lapromotion immobilière et desHLM, l’habitat participatif in-vente une nouvelle manière

d'envisager le logement ! Unpremier projet a joué le rôlede pionnier en 2009 à Stras-bourg (272 000 habitant-es,Bas-Rhin) ; cinq ans plus tard,la capitale alsacienne en re-cense vingt en démarrage.Consécration : l’expériencestrasbourgeoise inspirera letexte de loi ALUR en 2014.

Logement

partIcIpatIf

A Strasbourg, on peut participer à la conceptionet à la construction de son logement collectif…

habitataLteRnatiFéco-hameau éco-construItau cœur du parc natureldu Pilat, à Burdignes (350habitant-es, Loire), laconstruction d’un éco-hameau à 1 km du villagefédère, autour de l’équipemunicipale, les habitant-es, les candidat-es àl’installation, lesentreprises locales et lespartenairesinstitutionnels. Ce projetpilote original et pensécollectivement répondaux attentes de lapopulation et respectel'environnement enconjuguant urbanisationet protection des terresagricoles. à suivre. Eau, ordures, transports, bibliothèques, piscines…

l’intercommunalité est un enjeu de ce début de siècle.

Totnes (Angleterre) est la première ville en transition. Des centaines d’initiatives sont aujourd’hui en cours.

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En 2002, Lille (226 000habitant-es, Nord) a misen place le premier plande développement plu-riannuel de l'économie

sociale et solidaire (ESS) enFrance. L'ESS porte des valeursde solidarité, de démocratie,de citoyenneté et est pour-voyeuse en emplois durableset non délocalisables.

uFaire autrementC’est un moyen de préserveret de revitaliser nos territoireset de démontrer qu’il est pos-sible de «  faire  autrement  »,efficacement sur le plan éco-nomique, tout en respectantl’humain et l’environnement.C'est aussi un levier pour lesecteur associatif dans desdomaines comme l'économieverte, le réemploi, la médiationsociale...

uCréer des emploisLes différents plans mis enplace à Lille (3 depuis 2002)ont permis de créer des em-plois (936 entre 2009 et 2011)et de soutenir des projets qui

rendent service aux Lillois auquotidien : lieu d’accueil petiteenfance, autopartage, financesolidaire, espace de cowor-king, groupements d’em-ployeurs…

économie sociaLe et soLidaiRe

la solIdarItéSolidarité, utilité sociale, gestion participative,démocratie… telles sont les maîtres-mots des entreprises de l’économie sociale et solidaire.

un autreregard...on ne doit pasimaginer et construirela ville pour lespersonneshandicapées, maisavec elles ! Nantes(290 000 habitant-es,Loire-atlantique) asigné dès 1990 laCharte des villes deFrance pourl'intégration despersonnes ensituation dehandicap. L'objectifest de travailler avecelles, ainsi qu’avec lesusagers et lesprofessionnels del'espace et desservices publics, pouraméliorerl'accessibilité, maisaussi changer leregard sur le handicapet faciliter l'exercicede la citoyenneté pourtou-tes. Et ça marche !La moitié desemployés municipauxa été formée auhandicap (accueil enlangue des signesdans les piscines, pourles demandes depasseports, lesnaissances, etc.). Unemaquette de la mairiea été réalisée avec lescheminementsindiqués pour faciliterles déplacements enautonomie despersonnesmalvoyantes. Enfin, lacollectivité emploie7 % de travailleurshandicapés…Exemplaire !

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Dans un contexte dur de progression du chômage, Lille promeut avec succès l’économie sociale et solidaire.

L’oUrsEurope Écologie Les Verts

6 bis rue du Chaudron, 75010 ParisTél. : 01 53 19 53 19 - http://eelv.fr

Direction de rédactionMarine Tondelier

rédaction en chef / secrétariat de rédaction

Géraldine BoÿerCorrection / révision

Magali Devalon participé à ce numéro

Julien Bayou, Jacques Boutault, Marie-Pierre Bresson, David Cormand,

Florence Chilaud, Hervé Dufour, Lionel Guérin, Gilles Perole,

Lionel Primault, Jonathan SorelDessin

Jean-Luc RuaultPhotos

© Igor Bulgarin, Steve Estvanik, Attila Jandi, Meiqianbao, Shutter,

Olivier Rault, FotoliaUn grand bravo-merci

à l’équipe de la Fédération des élu-esvert-es et écologistes (FEVE) et à leurs précieuses ressourcesgrâce auxquelles ce numéro

a pu voir le jour…

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des soLutionspouR ViVRe mieux !