1

Click here to load reader

Effet du manque de sommeil et du désalignement circadien sur la sensibilité à l’insuline

  • Upload
    e

  • View
    215

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Effet du manque de sommeil et du désalignement circadien sur la sensibilité à l’insuline

1

CLpâgIAYa

b

c

d

A

O6sslMdMà4aomstdlcRdl(t(pmrnCccn

d

CEcRa

b

c

A

OsdtdnosdM2màs3d(é2ilcRsglnlsCdeprdcircadien.

2

O30a somnolence diurne excessive est un facteurrédictif du déclin cognitif chez les personnesgées : une étude longitudinale en populationénérale

. Jaussent a,∗, J. Bouyer b, M.-L. Ancelin a, C. Berr a,. Foubert-Samier c, K. Ritchie a, M. Ohayon d, A. Besset a,. Dauvilliers a

Montpellier, FranceVillejuif, FranceBordeaux, FranceStanford, États-UnisAuteur correspondant.

dresse e-mail : [email protected] (I. Jaussent)

bjectif.— Examiner sur un échantillon de personnes âgées de5 ans et plus non institutionnalisées, l’association des troubles duommeil (insomnie et ses symptômes, la somnolence diurne exces-ive [SDE]) et de la prise de médicaments pour dormir évalués à’inclusion avec le déclin cognitif sur un suivi de huit ans.éthode.— Les analyses ont été réalisées sur 4894 personnes nonémentes recrutées en population générale et ayant un score auini Mental State Examination (MMSE) inférieur ou égal à 24 pointsl’inclusion. Le déclin cognitif a été défini par une réduction depoints au score du MMSE au cours du suivi à deux, quatre et huitns. Un interrogatoire structuré et différents auto-questionnairesnt été utilisés pour évaluer l’insomnie, la SDE et la prise deédicaments pour dormir à l’inclusion. Des modèles de régres-

ion logistique ajustés sur des facteurs de confusion potentiels deype sociodémographique, comportemental, génétique (APOE) oue santé physique et mentale ont été menés afin de déterminer sies troubles du sommeil étaient des facteurs de risque de déclinognitif.ésultats.— La SDE augmente de facon indépendante le risquee déclin cognitif (OR = 1,26, IC 95 % = 1,02 à 1,56), surtout poures déclineurs ayant développé une démence au cours du suiviOR = 1,40 IC 95 % = 1,01 à 1,97). L’insomnie et la difficulté à main-enir le sommeil sont négativement associées au déclin cognitifOR = 0,82 IC 95 % = 0,68 à 0,99, OR = 0,81 IC 95 % = 0,68 à 0,96, res-ectivement). Les trois autres composantes de l’insomnie (uneauvaise qualité du sommeil, une difficulté à initier le sommeil, un

éveil matinal précoce) et l’utilisation de médicaments pour dormire sont pas significativement associées au déclin cognitif.onclusion.— L’EDS apparaît comme un facteur prédictif de déclinognitif chez les personnes âgées. Elle peut être un indicateur pré-oce qui peut avoir des implications potentielles de santé publique

écessitant davantage de recherche clinique interventionnelle.

oi:10.1016/j.msom.2012.04.031

d

Résumés/Abstracts

O31ffet du manque de sommeil et du désalignementircadien sur la sensibilité à l’insuline. Leproult a,∗, U. Holmbäck b, E. van Cauter c

Bruxelles, BelgiqueUppsala, SuèdeChicago, États-UnisAuteur correspondant.

dresse e-mail : [email protected] (R. Leproult)

bjectifs.— Des études en laboratoire montrent que la restriction deommeil est associée à une augmentation du risque à développer uniabète. Des études épidémiologiques révèlent que les travailleurs àemps postés, chroniquement privés de sommeil, sont plus à risquee développer un diabète. Le but de notre étude est de détermi-er si le désalignement circadian (la période de sommeil intervientccasionnellement pendant la journée) comporte des effets intrin-èques sur la sensibilité à l’insuline, indépendamment du manquee sommeil.éthodes.— Vingt-six volontaires sains (24,2 ± 0,8 ans,2,7 ± 0,5 kg/m2) ont participé à l’étude. La période de som-eil autorisée était de 10 heures pendant 3 jours (au lit de 22 h8 h), puis de 5 heures pendant 8 jours, soit avec la période de

ommeil toujours centrée à 3 h (au lit de 00 h 30 à 05 h 30, n = 13,femmes), soit avec la période de sommeil intervenant le joure 09 h à 14 h pendant 4 des 8 jours de restriction de sommeil2e, 3e, 5e et 6e jour, n = 13, 4 femmes). Les protocoles ont ététablis de sorte que la quantité de sommeil soit semblable dans lesgroupes. Les participants ont subi un test de tolérance au glucose

ntraveineux après les 2 premières nuits de 10 heures au lit et aprèses 7 premiers jours de 5 heures au lit. La sensibilité à l’insuline estalculée par le programme Minmod.ésultats.— La sensibilité à l’insuline diminue après restriction deommeil. Dans une analyse tenant compte de l’âge, du sexe et duroupe, l’interaction âge—sexe pour la diminution de la sensibilité à’insuline avec restriction de sommeil est significative (p = 0,04). Ene tenant compte que des hommes, la diminution de la sensibilité à’insuline apparaît plus importante lorsque les participants ont étéoumis à un désalignement circadien (p = 0,02).onclusion.— Cette étude de restriction de sommeil avec ou sansésalignement circadien montre que le manque de sommeil a unffet néfaste sur la sensibilité à l’insuline, en accord avec les étudesrécédentes qui montrent qu’un manque de sommeil augmente leisque de diabète. Ces perturbations du métabolisme glucidiqueues au manque de sommeil sont exacerbées avec désalignement

oi:10.1016/j.msom.2012.04.032