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après fracture du poignet. Un auto-questionnaire dévaluation des fac- teurs de risque de fracture était rempli par chaque patiente, lors de la réalisation de la DMO. Les résultats de la DMO étaient transmis au médecin traitant. Une évaluation de la prise en charge des patientes est prévue un an après la réalisation de la DMO (auto-questionnaire évaluant la prise en charge thérapeutique et la récidive éventuelle de fracture). Nous publions les caractéristiques de la population étudiée. Résultats. 324 patientes ont été incluses dans cette étude, dâge moyen 65 ans. Lâge moyen de survenue de la fracture du poignet était de 62+/- neuf ans. 28 % des femmes avaient une autre complica- tion fracturaire. 28 % des femmes avaient au moins un autre facteur de risque (FDR) de fracture (ménopause avant 40 ans, IMC inférieur à 19, antécédent de prise de corticoïdes, antécédent de fracture du col fémoral chez les parents). Les résultats de la DMO étaient : DMO normale 21 % des patientes Ostéopénie 55 % des patientes Ostéopénie avec au moins 1 FDR 27 % des patientes ostéopéniques Ostéoporose 24 % des patientes Seules 15 % des femmes ostéopéniques, 14 % des femmes ostéo- péniques avec au moins un FDR, et 20 % des femmes ostéoporotiques recevaient un traitement anti-ostéoporotique. Le mode de recrutement des patientes (fracture du poignet entre 1999 et 2005, ou en 2006) modifiait peu le pourcentage de patientes traitées. Conclusion. Les premiers résultats de cette étude confirment la prise en charge médicale insuffisante après fracture du poignet chez les femmes ménopausées. Environ 50 % des femmes qui ont eu une fracture du poignet devraient bénéficier dun traitement de lostéopo- rose (patientes ostéoporotiques ou ostéopéniques avec au moins un FDR à la DMO). Lévaluation à un an nous permettra de savoir si la réalisation de la DMO après fracture permet daméliorer cette prise en charge médicale. Ma.28 Prévalence de lostéoporose et des facteurs de risque dans une cohorte de femmes ménopausées suivies en ville P. Orcel a , H. Rozenbaum b , C. Jeandel c , P. Couderc d , J.P. Meunier e , C. Saugnac e a Service de Rhumatologie, Hôpital Lariboisiere, Paris, France b Indéfini, Indéfini, Paris, France c Service de Gérontologie, CHU de Montpellier, Montpellier, France d Indéfini, Indéfini, Tarbes, France e Indéfini, Axonal, Nanterre, France Introduction. Les données sur la prévalence des facteurs déter- minant le risque de fracture en France restent insuffisantes et, pour la plupart, obtenues dans des populations spécifiques, ne reflétant pas la population consultant les médecins libéraux. Une meilleure connais- sance de ces données épidémiologiques devrait permettre de sensibi- liser les praticiens de terrain à lidentification des femmes à risque. Décrire la prévalence de lostéoporose, des fractures ostéoporotiques et des facteurs de risque (FDR) de fracture, dans une population de femmes ménopausées suivies en pratique libérale de médecine géné- rale ou de spécialité. Patients et Méthodes. Registre incluant toutes les femmes méno- pausées consultant consécutivement leur médecin sur une période maxi de deux mois dactivité. Données recueillies à laide dun ques- tionnaire : données socio-démographiques, antécédents de fracture par fragilité, FDR dostéoporose, explorations complémentaires, traite- ments en cours. Analyses descriptives réalisées sur la population glo- bale et sur les sous-groupes dâge. Comparaisons étudiées par test de Chi-2 ou test exact de Fisher selon la distribution des données (SAS, version 8.2). Résultats. 2877 médecins participants : 2395 généralistes, 266 rhumatologues, 213 gynécologues. 71193 patientes incluses, 60359 dans lanalyse finale, âge moyen 67,6 ± 10,1 ans. Antécédent person- nel de fracture non traumatique après 40 ans présent chez 23,1 % des patientes (poignet 9,8 % ; rachis 8,5 % ; hanche 3,1 %), avec augmen- tation de la prévalence avec lâge (respectivement 3,5, 1,4 et 0,4 % chez les femmes de 50 à 55 ans et 17,8, 21,0 et 9,8 % pour les fem- mes de plus de 80 ans). Prévalence des fractures significativement plus élevée chez les patientes dont lostéoporose est déjà connue (35.0 % vs. 11.4 %, p<0,001). Perte de taille de plus de 3 cm consta- tée chez 13,8 % des patientes de moins de 50 ans et chez 75,7 % des femmes de plus de 80 ans (plus de 6 cm chez 26,4 %) ; augmente graduellement avec lâge ; plus importante chez les femmes ostéopo- rotiques que chez les non ostéoporotiques (53,4 vs 32,1 %, p<0,001). La quasi totalité des patientes ont au moins 1 des FDR cliniques de lOMS (antécédent personnel de fracture, IMC bas, ménopause pré- coce, antécédent maternel de fracture du col, corticothérapie prolon- gée, tabagisme, diminution de lacuité visuelle, troubles neuromuscu- laires ou orthopédiques, immobilisation prolongée, insuffisance calcique et/ou vitaminique D) et 70 % au moins 2 de ces facteurs. En revanche, 27,7 % des patientes ont au moins un et 4,1 % au moins deux des 4 FDR conduisant à lindication dune ostéodensito- métrie daprès la HAS. Une mesure de la DMO est présente chez 45,6 % des femmes. Sur la totalité de la cohorte, près de la moitié des patientes sont traitées ; parmi les patientes ayant un antécédent de fracture, 69 % sont traitées. Cette proportion est identique pour les patientes ayant un antécédent de fracture du poignet. Conclusion. Cette vaste cohorte souligne la fréquence des grands FDR dostéoporose et des 3 fractures ostéoporotiques majeures dans une population de femmes françaises ménopausées évaluées dans des conditions pragmatiques. La perte de taille est un moyen clinique simple et efficace de détecter les patients à haut risque de fracture. La prise en charge thérapeutique manque chez près dun tiers des patientes ayant un antécédent de fracture. Ma.29 Enquête DEIMOSen rhumatologie : de la suspicion à la confirmation du diagnostic dostéoporose chez la femme ménopausée C. Roux a , J.P. Meunier b , E.T. Les Investigateurs Deimos c a Rhumatologie B, CHU Cochin, Paris, France b Département Médical, Axonal, Nanterre, France c *, *, *, France Introduction. La prise en charge de lostéoporose évolue en France avec les changements intervenus dans litinéraire médical, le remboursement de lostéodensitométrie, la disponibilité de nouveaux traitements. Lobjectif de cette enquête était de décrire les modalités de diagnostic et de prise en charge de lostéoporose en consultation de rhumatologie. Lobjectif de cette première analyse est dévaluer en pratique médicale courante les paramètres choisis pour aboutir au diagnostic de lostéoporose réalisé par le rhumatologue investigateur ou un autre praticien avant lui. Patients et Méthodes. 534 rhumatologues ont participé à cette enquête transversale observationnelle, et sélectionné 3179 femmes ménopausées entre novembre 2006 et août 2007. Il sagissait de fem- mes pour lesquelles le diagnostic dostéoporose était soit déjà établi (32.0 %, dont 62.5 % étaient traitées pour ostéoporose) soit seulement suspecté (68.0 %, dont 13.3 % étaient traitées). 2686 questionnaires ont été décrits et analysés, des comparaisons effectuées par test de Chi-2 ou test de Wilcoxon (SAS, version 8.2). Résultats. Le rhumatologue investigateur était à lorigine du diagnostic de lostéoporose dans 57.3 % des cas, un médecin généra- liste dans 22.4 % et un autre rhumatologue dans 8.7 %. Les patientes étaient divisées en 2 groupes : celles dont lostéoporose était suspec- tée (n = 1773) et celles dont lostéoporose était établie (n = 835). Les patientes dont lostéoporose était suspectée avaient : un antécédent de fracture non traumatique (43.9 %), un antécédent familial de fracture de hanche (28.1 %), une prise prolongée de corticoïdes oraux (18.1 %), une ménopause précoce avant 40 ans (7.4 %). Ces propor- Abstracts / Revue du Rhumatisme 74 (2007) 10391208 1110

Enquête 'DEIMOS'en rhumatologie : de la suspicion à la confirmation du diagnostic d'ostéoporose chez la femme ménopausée

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Page 1: Enquête 'DEIMOS'en rhumatologie : de la suspicion à la confirmation du diagnostic d'ostéoporose chez la femme ménopausée

Abstracts / Revue du Rhumatisme 74 (2007) 1039–12081110

après fracture du poignet. Un auto-questionnaire d’évaluation des fac-teurs de risque de fracture était rempli par chaque patiente, lors de laréalisation de la DMO. Les résultats de la DMO étaient transmis aumédecin traitant. Une évaluation de la prise en charge des patientesest prévue un an après la réalisation de la DMO (auto-questionnaireévaluant la prise en charge thérapeutique et la récidive éventuelle defracture). Nous publions les caractéristiques de la population étudiée.

Résultats. – 324 patientes ont été incluses dans cette étude, d’âgemoyen 65 ans. L’âge moyen de survenue de la fracture du poignetétait de 62+/- neuf ans. 28 % des femmes avaient une autre complica-tion fracturaire. 28 % des femmes avaient au moins un autre facteurde risque (FDR) de fracture (ménopause avant 40 ans, IMC inférieur à19, antécédent de prise de corticoïdes, antécédent de fracture du colfémoral chez les parents). Les résultats de la DMO étaient :

DMO normale

21 % des patientes Ostéopénie 55 % des patientes Ostéopénie avec au moins 1 FDR 27 % des patientes ostéopéniques Ostéoporose 24 % des patientes

Seules 15 % des femmes ostéopéniques, 14 % des femmes ostéo-péniques avec au moins un FDR, et 20 % des femmes ostéoporotiquesrecevaient un traitement anti-ostéoporotique. Le mode de recrutementdes patientes (fracture du poignet entre 1999 et 2005, ou en 2006)modifiait peu le pourcentage de patientes traitées.

Conclusion. – Les premiers résultats de cette étude confirment laprise en charge médicale insuffisante après fracture du poignet chezles femmes ménopausées. Environ 50 % des femmes qui ont eu unefracture du poignet devraient bénéficier d’un traitement de l’ostéopo-rose (patientes ostéoporotiques ou ostéopéniques avec au moins unFDR à la DMO). L’évaluation à un an nous permettra de savoir si laréalisation de la DMO après fracture permet d’améliorer cette prise encharge médicale.

Ma.28Prévalence de l’ostéoporose et des facteurs de risquedans une cohorte de femmes ménopausées suivies en villeP. Orcela, H. Rozenbaumb, C. Jeandelc, P. Coudercd, J.P. Meuniere,C. Saugnacea Service de Rhumatologie, Hôpital Lariboisiere, Paris, Franceb Indéfini, Indéfini, Paris, Francec Service de Gérontologie, CHU de Montpellier, Montpellier, Franced Indéfini, Indéfini, Tarbes, Francee Indéfini, Axonal, Nanterre, France

Introduction. – Les données sur la prévalence des facteurs déter-minant le risque de fracture en France restent insuffisantes et, pour laplupart, obtenues dans des populations spécifiques, ne reflétant pas lapopulation consultant les médecins libéraux. Une meilleure connais-sance de ces données épidémiologiques devrait permettre de sensibi-liser les praticiens de terrain à l’identification des femmes à risque.Décrire la prévalence de l’ostéoporose, des fractures ostéoporotiqueset des facteurs de risque (FDR) de fracture, dans une population defemmes ménopausées suivies en pratique libérale de médecine géné-rale ou de spécialité.

Patients et Méthodes. – Registre incluant toutes les femmes méno-pausées consultant consécutivement leur médecin sur une périodemaxi de deux mois d’activité. Données recueillies à l’aide d’un ques-tionnaire : données socio-démographiques, antécédents de fracture parfragilité, FDR d’ostéoporose, explorations complémentaires, traite-ments en cours. Analyses descriptives réalisées sur la population glo-bale et sur les sous-groupes d’âge. Comparaisons étudiées par test deChi-2 ou test exact de Fisher selon la distribution des données (SAS,version 8.2).

Résultats. – 2877 médecins participants : 2395 généralistes, 266rhumatologues, 213 gynécologues. 71193 patientes incluses, 60359dans l’analyse finale, âge moyen 67,6 ± 10,1 ans. Antécédent person-

nel de fracture non traumatique après 40 ans présent chez 23,1 % despatientes (poignet 9,8 % ; rachis 8,5 % ; hanche 3,1 %), avec augmen-tation de la prévalence avec l’âge (respectivement 3,5, 1,4 et 0,4 %chez les femmes de 50 à 55 ans et 17,8, 21,0 et 9,8 % pour les fem-mes de plus de 80 ans). Prévalence des fractures significativementplus élevée chez les patientes dont l’ostéoporose est déjà connue(35.0 % vs. 11.4 %, p<0,001). Perte de taille de plus de 3 cm consta-tée chez 13,8 % des patientes de moins de 50 ans et chez 75,7 % desfemmes de plus de 80 ans (plus de 6 cm chez 26,4 %) ; augmentegraduellement avec l’âge ; plus importante chez les femmes ostéopo-rotiques que chez les non ostéoporotiques (53,4 vs 32,1 %, p<0,001).La quasi totalité des patientes ont au moins 1 des FDR cliniques del’OMS (antécédent personnel de fracture, IMC bas, ménopause pré-coce, antécédent maternel de fracture du col, corticothérapie prolon-gée, tabagisme, diminution de l’acuité visuelle, troubles neuromuscu-laires ou orthopédiques, immobilisation prolongée, insuffisancecalcique et/ou vitaminique D) et 70 % au moins 2 de ces facteurs.En revanche, 27,7 % des patientes ont au moins un et 4,1 % aumoins deux des 4 FDR conduisant à l’indication d’une ostéodensito-métrie d’après la HAS. Une mesure de la DMO est présente chez45,6 % des femmes. Sur la totalité de la cohorte, près de la moitiédes patientes sont traitées ; parmi les patientes ayant un antécédentde fracture, 69 % sont traitées. Cette proportion est identique pourles patientes ayant un antécédent de fracture du poignet.

Conclusion. – Cette vaste cohorte souligne la fréquence desgrands FDR d’ostéoporose et des 3 fractures ostéoporotiques majeuresdans une population de femmes françaises ménopausées évaluéesdans des conditions pragmatiques. La perte de taille est un moyenclinique simple et efficace de détecter les patients à haut risque defracture. La prise en charge thérapeutique manque chez près d’untiers des patientes ayant un antécédent de fracture.

Ma.29Enquête ’DEIMOS’en rhumatologie : de la suspicionà la confirmation du diagnostic d’ostéoporose chez la femmeménopauséeC. Rouxa, J.P. Meunierb, E.T. Les Investigateurs DeimoscaRhumatologie B, CHU Cochin, Paris, FrancebDépartement Médical, Axonal, Nanterre, Francec *, *, *, France

Introduction. – La prise en charge de l’ostéoporose évolue enFrance avec les changements intervenus dans l’itinéraire médical, leremboursement de l’ostéodensitométrie, la disponibilité de nouveauxtraitements. L’objectif de cette enquête était de décrire les modalitésde diagnostic et de prise en charge de l’ostéoporose en consultation derhumatologie. L’objectif de cette première analyse est d’évaluer enpratique médicale courante les paramètres choisis pour aboutir audiagnostic de l’ostéoporose réalisé par le rhumatologue investigateurou un autre praticien avant lui.

Patients et Méthodes. – 534 rhumatologues ont participé à cetteenquête transversale observationnelle, et sélectionné 3179 femmesménopausées entre novembre 2006 et août 2007. Il s’agissait de fem-mes pour lesquelles le diagnostic d’ostéoporose était soit déjà établi(32.0 %, dont 62.5 % étaient traitées pour ostéoporose) soit seulementsuspecté (68.0 %, dont 13.3 % étaient traitées). 2686 questionnairesont été décrits et analysés, des comparaisons effectuées par test deChi-2 ou test de Wilcoxon (SAS, version 8.2).

Résultats. – Le rhumatologue investigateur était à l’origine dudiagnostic de l’ostéoporose dans 57.3 % des cas, un médecin généra-liste dans 22.4 % et un autre rhumatologue dans 8.7 %. Les patientesétaient divisées en 2 groupes : celles dont l’ostéoporose était suspec-tée (n = 1773) et celles dont l’ostéoporose était établie (n = 835). Lespatientes dont l’ostéoporose était suspectée avaient : un antécédent defracture non traumatique (43.9 %), un antécédent familial de fracturede hanche (28.1 %), une prise prolongée de corticoïdes oraux(18.1 %), une ménopause précoce avant 40 ans (7.4 %). Ces propor-

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Abstracts / Revue du Rhumatisme 74 (2007) 1039–1208 1111

tions chez les patientes dont l’ostéoporose était établie étaient de58.8 % (différence avec le groupe des patientes suspectées ;p<0.001) ; 24.8 % (NS), 13.8 % (p = 0.007) et 7.6 % (NS) respective-ment. Parmi les femmes dont l’ostéoporose était seulement suspectée,une ostéodensitométrie a été prescrite à 43,3 % d’entre elles.

Conclusion. – Cette analyse montre que le diagnostic d’ostéopo-rose est fait majoritairement par les rhumatologues. La suspiciond’ostéoporose est souvent basée sur les antécédents personnels defracture et la prise prolongée de corticoïdes oraux. Lorsque l’ostéopo-rose est suspectée, et malgré les recommandations actuelles, uneostéodensitométrie est réalisée moins d’une fois sur 2.

Ma.30Place de l’ostéodensitomètrie à ultrason dans le dépistage del’ostéoporose post ménopausiqueC. Haouichata, C. Haouichatb, S. Abroukc, A. Zantard,N. Hammoumraouie, H. DjoudifaRhumatologie, Ehs de Douera, Douéra, AlgériebRhumatologie de Douera, Ehs de Douera, Douéra, Algériec Service d’Épidémiologie, Insp d’Alger, Douera, Algéried Service de Biostatistique, Insp d’Alger, Douera, Algériee Service de Rhumatologie, Ehs Douéra, Alger, Algérief Service de Rhumatologie, CHU de Douera, Alger, Algérie

Introduction. – L’une des stratégies actuellement développéesconsiste à utiliser les mesures ultrasonores osseuses afin de mieuxsélectionner les patientes qui devraient bénéficier d’une densitométrieosseuse au rayon X (DEXA).Peu de données sont disponibles sur lesujet, dans cette perspective nous avons juger utile de déterminer lavaleur d’un examen par ultrason dans le dépistage des femmes méno-pausées à haut risque d’ostéoporose.

Patients et Méthodes. – Étude prospective menée dans la localitéde Douéra (Alger) Les femmes ménopausées âgées de 45 ans et plussont recrutées dans des districts tirés au sort par l’Office National desStatistiques (ONS), un questionnaire est rempli à domicile par lesenquêteurs comportant les facteurs de risque de l’OPM.Les femmessélectionnées sont dirigées vers le centre d’exploration pour unemesure ultrasonique du calcanéum (densitomètre Sahara) et par den-sitomètre au rayon X à double énergie La validité des tests de dépis-tage est comparée à celle du DEXA selon divers mesures : sensibilité,spécificité, valeurs prédictives positives et valeurs prédictives négati-ves avec IC à 95 %.

Résultats. – 202 femmes ménopausées sont incluses, l’âge moyenest de 61.6 ans ± 9.12 (extrêmes de 45 ans et 84 ans). 85 femmes(42 %) présentent une ostéoporose documentée par le DEXA. 88 fem-mes (43.5 %) avaient au moins un facteur de risque. Arbitrairementles femmes sont séparées en deux groupes, selon la classification den-sitométrique de l’ostéoporose (OMS), groupe à DMO basse (ostéopo-rose et ostéopénie) et groupe à DMO normale, la sensibilité et spéci-ficité de la mesure ultrasonique (MUS) est respectivement de 74 % et51 % avec une valeur prédictive négative de 30.6 %.Ces résultats nesont pas très concluants, la recherche d’un seuil au Ts avec une meil-leure sensibilité et valeur prédictive négative élevée retrouve unevaleur la plus proche de l’angle supérieur gauche de la courbe ROC,au Ts ≤ à-1.5 DS avec une meilleure sensibilité et spécificité respecti-vement de 76 % et de 53 % et une valeur prédictive négative à 74 %.Le recueil des facteurs de risque par un questionnaire a une sensibilitéde 61 % et une spécificité de 52.4 %. L’association du questionnaire àla mesure ultrasonique améliore la sensibilité au Ts ≤ -1.5 DS, elle estde 86.5 % avec une valeur prédictive négative à 75.5 %.

Conclusion. – l’ostéodensitométrie au rayon X reste à l’heureactuelle le test de référence le seul retenu pour établir le diagnosticde l’ostéoporose, cependant l’association d’un questionnaire orientéet d’un examen ultrasonique a permis de dépister dans notre popula-tion 87 % de femmes ostéoporotiques [1,2].

Références[1] Hodson J, Marsh J. Quantitative ultrasound and risk factor enquiry as pre-

dictors of postmenopausal osteoporosis. BMJ 2003;326:1250–1.[2] Kanis JA, Melton LJ, Christiansen C, et al. The diagnosis of osteoporosis.

J Bone Miner Res 1994;9:1137–41.

Ma.31Évaluation de la ration calcique chez la population de Marrakechet de sa régionM. Ait Ouazara, M. Amineb, I. Ouilkia, S. El HassaniaaRhumatologie, Hôpital Ibn Tofail, CHU Mohamed VI, Marrakech,MarocbEpidémiologie, Hôpital Ibn Tofail, CHU Mohamed VI, Marrakech,Maroc

Objectif. – Evaluer la ration calcique chez la population de Marra-kech et de sa région Tansift-Haouz par la version traduite en arabedialectal marocain de l’auto questionnaire de FARDELLONE.

Matériels et Méthodes. – La version traduite en arabe dialectal duquestionnaire de FADELLONE par l’équipe de l’hôpital Ayachi deRabat est testée sur un échantillon de 500 sujets. Les sujets âgés demoins de 15 ans représentent 31 % (n = 155), ceux de 15 à 59 ans62 % (n = 310), et ceux âgés de plus de 60 ans 7 % (n = 35). La répar-tition en tranche d’âge est calculée sur la répartition de la populationmarocaine générale.

Résultats. – La population étudiée comporte 60 % de femmes(n = 300), 40 % d’hommes (n = 200). La consommation moyenne decalcium par semaine et par tranche d’âge est représentée dans letableau suivant :

Tranches d'âge

Moyenne mg / sem Moyenne mg / jour Nombre Ecart-Type

15 ans et -

5256,6516 750,95022 155 2511,0805 16 à 59 ans 4414,9097 630,70138 310 2293,9339 60 ans et + 2045,6286 292,23265 35 1218,2253 Total 4510,0000 500 2431,1281

La consommation moyenne en calcium par jours est nettementinférieure à l’apport journalier recommandé pour les trois tranchesd’âge. Les patients âgés de plus de 60 ans représente la tranched’âge la plus sous alimentée en calcium. La comparaison des deuxsexes retrouve un déficit plus important chez les hommes que chezles femmes.

Discussion. – Une carence calcique peut être un facteur prédispo-sant aux troubles métaboliques osseux (ostéoporose et ostéomalacie)et aux troubles de croissance. Ces anomalies sont favorisées et/ouaggravées par l’hypovitaminose D. La carence vitaminique est fré-quente dans notre pays malgré l’ensoleillement. Son association àune carence d’apport calcique comme apparaît dans notre enquêtelaisse supposer une grande fréquence de pathologie métaboliqueosseuse.

Conclusion. – l’évaluation de la ration calcique est un outil indis-pensable pour une meilleure prise en charge des pathologies métabo-liques et osseuses.

Ma.32Impact de l’ostéoporose et des fractures vertébrales sur la qualitéde vie évaluée par L’Euroqol-5DI. Hmamouchia, F. Allalia, S. Rostomb, F. Abourazzakc, R. Abouqald,N. Hajjaj-Hassounica Service de Rhumatologie, Hôpital El Ayachi, CHU Rabat-Salé, Salé,Marocb Servic de Rhumatologie, Hôpital El Ayachi, CHU Rabat-Salé, Salé,Marocc Service de Rhumatologie, Hôpital El Ayachi, CHU Rabat-Salé *Salé * Maroc, Rabat, Maroc