Environnement Et Changement Climatique Au Maroc

Embed Size (px)

DESCRIPTION

frfr

Citation preview

  • Environnement et ChangementClimatique au Maroc

    Diagnostic et Perspectives

    EDITE PAR

    ELLINOR ZEINO-MAHMALAT

    ABDELHADI BENNIS

  • EnvironnEmEnt Et ChangEmEnt ClimatiquE au maroC

    DiagnostiC Et PErsPECtivEs

  • Publi par

    Konrad-Adenauer-Stiftung e.V.

    2012, Konrad-Adenauer-Stiftung e.V., Bureau au Maroc

    Tous droits rservs.

    Aucune partie de la publication peut etre reproduite ou utilise

    ni lectroniquement ni sur papier sans la permission crite dditeur.

    Photo: Clip Dealer

    Rdaction : Ellinor Zeino-Mahmalat

    Mise en page : Safae Alaoui Soulimani

    Imprim au Maroc.

    1re dition 2012

  • EnvironnEmEnt Et ChangEmEnt ClimatiquE au maroC

    DiagnostiC Et PErsPECtivEs

    Dit Par

    EllInoR ZEIno-MAhMAlAT

    ABDElhADI BEnnIS

    KonRAD-ADEnAuER-STIfTung E.V., BuREAu Au MARoC

    ASSoCIATIon RIBAT Al fATh PouR lE DVEloPPEMEnT DuRABlE

    RABAT, MAI 2012

  • sommairE

    7 introDuCtion

    11 lhistoirE DE la ConsCiEnCE CologiquE au maroC Et En allEmagnE

    11 PolITIquE EnVIRonnEMEnTAlE SuIVIE PAR lE MARoC ET SES EnSEIgnEMEnTS

    Abdelhadi Bennis

    27 lES ThMES DE lEnVIRonnEMEnT DAnS lES MDIAS AllEMAnDS

    Andreas Bhn

    35 ltat Du ChangEmEnt ClimatiquE Et sEs imPaCts au maroC

    35 lE PoInT SuR lE ChAngEMEnT ClIMATIquE Au MARoC Abdellah Mokssit

    41 lE ChAngEMEnT ClIMATIquE ET SES IMPACTS Au MARoC : CoMPlExIT Du nouVEAu ClIMAT ET DfIS DE lA PRDICTIon Du CyClE DE lEAu

    Mohammed-Sad Karrouk

    43 PRESSIonS EnVIRonnEMEnTAlES DAnS un ConTExTE DE ChAngEMEnT ClIMATIquE: lA RgIon TAngER-TTouAn Khalid R. Temsamani

    49 IMPACTS DES ChAngEMEnTS ClIMATIquES SuR lE DVEloPPEMEnT DES MAlADIES DES PlAnTES

    Mohammed Besri

    55 lIMPACT Du ChAngEMEnT ClIMATIquE SuR lA DISTRIBuTIon DE CERTAInS VECTEuRS DES MAlADIES TRAnSMISSIBlES lhoMME ET Aux AnIMAux DoMESTIquES : CAS DES lEIShMAnIoSES Au MARoC hamid Sahibi & Abdelkebir Rhalem

    61 lADAPTATIon DE lAgRICulTuRE MARoCAInE Au ChAngEMEnT ClIMATIquE

    Mohamed Badraoui & Riad Balaghi

  • 63 la gEstion DEs rEssourCEs naturEllEs au maroC

    63 gESTIon DES RESSouRCES En EAu Au MARoC ET ChAn- gEMEnT ClIMATIquE

    Mokhtar Bzioui

    71 lA gESTIon InTgRE DES ZonES CTIRES DAnS un ConTExTE Du ChAngEMEnT ClIMATIquE - CAS DTuDE Du lITToRAl MDITERRAnEn oRIEnTAl Du MARoC Abdellatif Khattabi

    77 lE TERRoIR : unE gESTIon InTgRE DES RESSouRCES. ExEMPlES ConCRETS Au MARoC Zineb Benrahmoune Idrissi

    79 rECommanDations : lEs nCEssits Dagir

    85 TABlEAu DABRVIATIonS

    87 lISTE DAuTEuRS

  • 7introDuCtion

    lenvironnement et le changement climatique concernent les deux

    cts de la rive mditerranne. Au Maroc, la conscience cologique

    sest dveloppe depuis le Sommet de Rio en 1992 et a obtenue une

    nouvelle dynamique par ladoption de la nouvelle Constitution lanne

    dernire.

    la nouvelle Constitution marocaine adopte en juillet 2011 a ancr

    le principe du dveloppement durable et la protection des ressources

    naturelles en reconnaissant le droit laccs leau et un environ-

    nement sain, et au dveloppement durable (Art. 31). Par la recon-

    naissance du rle des ong (Art. 12), la nouvelle Constitution a aussi

    renforc le mandat et la lgitimit de la socit civile engageant pour

    la protection de lenvironnement et pour la lutte contre le rchauffe-

    ment climatique.

    Daprs les tudes les plus rcentes, 93% de lnergie consomme par

    le Maroc est importe. Ce chiffre tmoigne de limportante dpendance

    nergtique du Royaume. Prs de 50% de la population marocaine

    vit directement de lagriculture. or, du fait de laridit de terres trs

    dpendantes de la pluviomtrie, ce secteur, en particulier au Maroc, est

    fortement tributaire des variations climatiques. Enfin, les ressources

    naturelles marocaines sont caractre hautement patrimonial.

    Ces donnes structurelles font que, pour reprendre la formule lapidaire

    dun intervenant : le Maroc vit de son environnement .

    Dans un premier temps, il conviendra de fournir quelques lments de

    diagnostic. Le Maroc se trouve dans une phase que lon qualifiera de

    transitionnelle. Dans un second temps, il sera opportun de prsenter

    les perspectives qui se dessinent au Maroc en matire de changement

    climatique, aussi au niveau global qu lchelle locale.

    la question du changement climatique possde une trs grande acuit

    au Maroc puisquelle ne concerne pas simplement le cercle restreint

    des spcialistes mais touche directement la population, fortement d-

    pendante de lagriculture. la problmatique environnementale est, en

    effet, trs lie celle de la scurit alimentaire. les premiers travaux

    sur les infrastructures ont donc t directement relis cette question.

    Il en est ainsi des premiers barrages construits dans les annes 60.

  • 8or, ce que lon constate, cest linadaptation des infrastructures aux

    dfis rcents poss par les changements climatiques. Cest pour cette

    raison que nous pouvons parler dune phase de transition. Ainsi, les

    inondations survenues Casablanca en 2010 et Tanger en 2008 et

    2009 seraient dues, dune part, linadaptation des infrastructures et,

    dautre part, aux difficults de prvoir le nouveau cycle de leau. Cette

    double causalit dmontre la ncessit du dialogue entre les diff-

    rentes disciplines que sont lingnierie, la climatologie et limportance

    dune volont politique forte pour coordonner les diffrentes actions.

    quelles sont les perspectives pour le Maroc ?

    Or, le Maroc connait actuellement une phase de solidification de sa

    politique environnementale. Plusieurs instruments lgislatifs sont en

    vigueur ou en phase de prparation. la Charte nationale de lEnvi-

    ronnement a t impulse par les plus hautes instances en 2009, une

    loi-cadre est en prparation pour loprationnalisation de cette Charte.

    le prambule et les articles 31 et 35 de la nouvelle constitution consa-

    crent limportance du secteur de lenvironnement.

    Cette volont nationale doit tre mise en relation avec la participation

    du Maroc la quasi-totalit des organisations onusiennes ayant trait

    lenvironnement. A titre indicatif, le Royaume est partie 85 accords

    multilatraux. Cette trs grande activit internationale a entran une

    rorganisation du secteur de lenvironnement au niveau national. En

    1992, un dpartement Environnement a t cr au sein du Ministre

    de lEnergie, des Mines, de lEau et de lEnvironnement. Celui-ci gre

    les principaux accords, tels que la Convention de Ble ratifie en 1995,

    la Convention de Lutte contre la Dsertification ratifie en 1996.

    Cette troite imbrication entre instances nationales et internationales a

    permis au Maroc de bnficier des instruments financiers mis en place

    au niveau international. Le pays a ainsi bnfici de 100 millions de

    dollars depuis la cration du fonds pour lEnvironnement Mondial.

    Ces initiatives politiques se doublent dinitiatives manant de la socit

    civile et du monde conomique. En tmoigne linitiative Desertec lan-

    ce en 2009 par une fondation et un consortium. Son but est den-

    courager la production dnergie solaire grce des centrales thermo

    solaires et des installations photovoltaques situes dans le dsert.

    une partie de llectricit produite serait destine au march europen.

    or, cette initiative industrielle dmontre galement limbrication du

    national et de linternational. Par exemple, un des projets soutenus

  • 9par Desertec, la centrale thermo solaire douarzazate, sinscrit dans le

    cadre du Plan Solaire Marocain et bnficie des fonds des principaux

    bailleurs internationaux tels que la Banque Mondiale, le fonds pour les

    Technologies propres, la Banque Europenne dInvestissement.

    les initiatives locales tmoignent aussi dun enchevtrement des

    diffrents niveaux, entre international, national et local. Dans la rgion

    Tanger-Ttouan, un observatoire rgional de lenvironnement a t mis

    en place en 2010. le parc olien de Tanger, dune capacit de 140 MW

    et dun cot global de 250 millions deuros a bnfici de financements

    internationaux. Il sagit, en outre, dun projet ligible Mcanisme de

    Dveloppement Propre , mcanisme de flexibilit prvu par le proto-

    cole de Kyoto.

    Cet exemple montre que la dcentralisation de la politique environne-

    mentale a permis une dynamisation des projets.

    Certains dentre eux questionnent la notion de territoire sous-tendant

    le concept de dcentralisation et lui prfrent celle de terroir. Cette

    notion est base sur lide dune harmonie entre lhomme et son envi-

    ronnement. Ce sont des units de gestion des ressources naturelles,

    lexemple des oasis. Ainsi, Shoul est un terroir cr partir dun terrain

    aride qui a t par la suite rebois.

    les exposs suivants taient prononcs lors de la confrence inter-

    nationale sur lEnvironnement et changement climatique au Maroc

    Diagnostic et perspectives qui a eu lieu le 12 et le 13 mai 2012

    Tanger et qui tait organise par la fondation Konrad Adenauer et le

    Club de lEnvironnement de lAssociation Ribat Al fath pour le dvelop-

    pement durable.

    lon comprend mieux, prsent, lintrt des dimensions internatio-

    nale et multidisciplinaire de cette confrence. la stratgie marocaine

    en matire denvironnement et dadaptation au changement climatique

    sinscrit dans une dimension internationale. De plus, cette question, de

    par sa complexit, ncessite lexpertise du climatologue, de lingnieur

    et de lhomme politique. Cette confrence a, dune certaine manire,

    contribu la ralisation de ponts entre les diffrents secteurs.

    Meria Diabira

    Ellinor Zeino-Mahmalat

    Rabat, Mai 2012

  • lhistoire de la conscience cologique au maroc et en allemagne

    Politique environnementale suivie par le Maroc et ses enseignements

    Abdelhadi Bennis

    le thme, revt une grande importance, particulirement dans le

    contexte actuel marqu par une anne de scheresse trs svre au

    Maroc, par la prparation du Sommet de la Terre RIo+20, par ladop-

    tion dune nouvelle Constitution marocaine et enfin par linvestiture

    dun nouveau gouvernement.

    Jaborderai le sujet en prenant comme point de dpart le Sommet de

    Rio en 1992 et, vu la contrainte du temps, je mettrai laccent sur les

    aspects stratgiques relatifs au contexte davant Rio, aux program-

    mes daction, larsenal juridique et la gouvernance. Je terminerai

    par soumettre au dbat quelques enseignements tirer de cette

    volution.

    Contexte la veille du 1er sommet de rio en 1992

    on ne peut nier lexistence dun certain nombre dactions caractre

    environnemental avant Rio. la preuve rside, titre dexemple, dans

    lexistence dun certain nombre de textes juridiques assez anciens.

    on peut citer titre dexemple le dahir portant sur le domaine public

    hydraulique qui date de juillet 1914, celui portant rglementation des

    tablissements insalubres, incommodes ou dangereux, qui date de

    septembre 1914 et celui portant sur la conservation et lexploitation

    des forts qui date du 10 octobre 1917. on peut galement citer

    comme preuve les pratiques traditionnelles des populations locales,

    soucieuses de la protection des ressources naturelles.

    Mais il est difficile dadmettre que ces lments constituent une vision

    claire, globale, intgre et scientifiquement conue, dune politique

    environnementale. on nen veut comme preuve que labsence dun

    Dpartement ministriel ddi lenvironnement dans les 20 pre-

    miers gouvernements constitus depuis lindpendance jusquen

    1992.

  • 12

    la phase davant Rio a t galement marque par une srie de s-

    cheresses devenues de plus en plus svres, de plus en plus longues

    et de plus en plus gnralises dans lespace. on se souvient parti-

    culirement de celle de 1981 qui a eu de graves rpercutions sur le

    dveloppement du pays. Cette conjoncture a permis aux Pouvoirs

    Publics de prendre conscience de lampleur de la problmatique et

    a dailleurs t favorable la cration dun certains nombres dong

    uvrant dans le domaine de lenvironnement.

    Cette prise de conscience a galement pouss le Maroc bien pr-

    parer sa participation Rio et se faire reprsenter par une forte

    dlgation prside par SM Mohammed VI, alors prince hritier.

    lorganisation dun colloque international par lARfDD en 1990 et sa

    Dclaration de Chellah reste cet gard un vnement historique.

    Certaines ong, comme lASMAPE, ont mme particip des rencon-

    tres internationales.

    le rsultat de cette prise de conscience et de cette participation a t

    immdiat : Ds le retour de la dlgation marocaine de Rio, un Sous

    Secrtaire dEtat a t charg de lEnvironnement auprs du Ministre

    de lIntrieur le 11 aot 1992.

    La planification des activits environnementales

    Six documents mritent dtre souligns de faon particulire : La

    Stratgie nationale pour la Protection de lEnvironnement et le Dve-

    loppement Durable (SnPEDD), le Plan dAction national pour lEnvi-

    ronnement (PAnE), le Plan national de lutte contre le Changement

    Climatique (PnCC), la Charte de lAmnagement du Territoire (CnAT),

    le Plan national de gestion des Dchets Mnagers (PnDM) et le Plan

    national dAssainissement liquide (PnAl) et dpuration des eaux

    uses.

    La SNPEDD

    Soulignons tout dabord que la SnPEDD a t labor le 1-2 juin

    1995, lors du 1ier CnE (Conseil national de lEnvironnement) revu et

    la lumire de lvaluation des activits de 1994. louverture a t

    assure par un discours royal de feu hassan II.

    les points fondamentaux de cette stratgie peuvent tre rsums par

    les deux buts comme suit : Stabiliser les dgradations leur niveau

    de 1992 et les rduire par la suite.

  • 13

    les objectifs sont de rduire les niveaux des diffrents indicateurs de

    la pollution aux horizons 2005 et 2020 comme suit :

    Eau : 1ier niveau entre 27% et 40% et 2me niveau entre 40%

    et 95%.

    Air : 1ier niveau entre 9% et 40% et 2me niveau entre 50% et

    90%.

    Dchets municipaux: 1ier niveau entre 5% et 90% et 2me

    niveau entre 95% et 0%.

    Dchets industriels : 1ier niveau entre 15% et 35% et 2me

    niveau entre 25% et 0%.

    (Soulignons titre dexemple que le taux de mise en dcharge

    sauvage pour tous les types de dchets doit atteindre 25% en

    2005 et 0% en 2020).

    Assainissement liquide en milieu urbain : 1ier niveau entre 10%

    et 80% et 2me niveau entre 40% et 90%.

    Traitement anti rosif des sols : 1ier niveau 22000 ha et 2me

    niveau 25000 ha.

    Reboisement annuel : 1ier niveau 31000 ha et 2me niveau

    35000 ha.

    le cot de la dgradation a t estim lpoque selon le mode de

    calcul du PnuD 8,2% du PIB rparti entre 6,0% pour leau et les

    dchets, 1,9% pour lair et 0,3% pour les sols et le milieu nature.

    linvestissement dans lenvironnement est largement rentable : les

    avantages procurs par la stratgie (14,2 Md dh) sont 3 fois plus

    levs que le cot de sa mise en uvre (4,6 Md dh).

    les pouvoirs publics sont particulirement appels :

    Mobiliser et mnager les moyens administratifs et faire partici-

    per les populations aux actions locales.

    Intgrer lenvironnement dans les mcanismes de prise de dci-

    sion lors de llaboration des plans de dveloppement.

    Agir par la recherche, linformation et la formation.

    LE PANE

    le PAnE a t initi lors de la 2me runion du CnE le 7-8 octobre

    1996 ; son laboration rentre dans le cadre du programme Capacit

    21 du PnuD avec le fnuAP et loMS, il porte un slogan mobilisateur :

    Action 30 pour le 21s. Son laboration tait faite selon lapproche

    participative et dcentralise lors de 9 ateliers thmatiques organi-

    ss dans les diffrentes rgions du pays pour traiter de 28 thmes

  • 14

    (Industrie, population, nergie, climat et sol, agriculture, Ressources

    naturelles et biodiversit, Eau et sant, urbanisme /habitat/ environ-

    nement, Financement/ partenariat, loi/ Rglementation/ financement,

    IEC). Chaque atelier a travaill sur la base dun document labor par

    des spcialistes. latelier de synthse a eu lieu Rabat, il a abouti

    aux rsultats suivants :

    la validation du but du PAnE qui rside dans lintgration de lenvi-

    ronnement aux programmes de dveloppement du pays pour en faire

    un Dveloppement Durable.

    La validation de ses 5 objectifs spcifiques globaux relatifs lapproche

    globale, lintgration de lenvironnement dans les principaux secteurs,

    lapproche participative, les partenariats, le renforcement des capaci-

    ts institutionnelles.

    La validation des objectifs spcifiques thmatiques relatifs leau, les

    sols, lair et les nergies renouvelables, les milieux naturels (Bio-

    diversit, cosystmes fragiles, forts), les risques technologiques

    majeurs, lenvironnement urbain et pri-urbain (urbanisme/habitat,

    pollution industrielle, dchets solides, assainissement liquide) et enfin

    la Communication.

    Lidentification de 162 actions entreprendre et leur classement selon

    leur nature : Planification (15), lgislation/ normalisation (4), gestion

    environnementale (19), IEC (17), renforcement des capacits insti-

    tutionnelles (17), ralisation (36), Suivi/ Evaluation (2), recherche et

    amlioration des connaissances (18).

    la rpartition de ces actions selon les Dpartements responsables :

    Agriculture (26), Eaux et forts (13), Equipement (26), Amnage-

    ment du Territoire (3), urbanisme/habitat (8), Commerce et Industrie

    (6), Energie/Mines (16), sant (5), Tourisme (3), Actions transversa-

    les entre 2 ou plusieurs Dpartements (59).

    lestimation du cot global du PAnE (2,23 Md dh) et sa rpartition

    selon les domaines : Eau (4,6%), sol (9,7%), air (6%) Milieu naturel

    (45,6%), catastrophes naturelles (8,4%), milieu urbain/ pri-urbain

    (18,3%), IEC (7,8%).

    Les conditions de mise en uvre ont t dfinies selon 3 rubriques :

    le cadre institutionnel regroupant les institutions centrales (CnE,

    Commission nationale de Mise en uvre, le Dpartement de lEn-

    vironnement) et rgionales/provinciales (CRE, CPE) ainsi que les

  • 15

    grands groupes sociaux (ong, Syndicat, Collectivits locales, patro-

    nats, Unions de coopratives, communaut scientifique).

    Le financement sera assur par des ressources budgtaires nationa-

    les et par le recours des financements extrieurs dans les 2 cadres

    multilatral et bilatral. Le recours la fiscalit est envisag travers

    le principe de pollueur- payeur .

    un systme de suivi/valuation a t envisag.

    Le PNCC

    Conformment la Convention mondiale de lutte contre le change-

    ment climatique, la Maroc a fait sa 1ire communication en 2001

    et sa 2me en 2009. le Plan national de lutte contre le Changement

    Climatique vise trois catgories de mesures concernant plusieurs

    domaines dactivits, il sagit des mesures dattnuation, dadaptation

    et transversales.

    La CNAT

    Cette charte de lAmnagement du Territoire revt une grande impor-

    tance en matire de dveloppement durable des diffrentes rgions

    du pays en fonction des potentialits de leurs ressources naturelles et

    de leur capacit de charge humaine. Sa prparation a t trs parti-

    cipative car elle mobilis durant une anne (2000) un grand nombre

    dexperts qui ont anim des ateliers de concertation dans toutes les

    rgions du pays.

    Le PNDM

    le Plan national de gestion des Dchets Mnagers (PnDM) a t mis

    au point en 2008 pour lutter contre les dcharges sauvages, dvelop-

    per la collecte, le recyclage et le traitement. Ce plan valu 37 Md

    dh prvoit la collecte et la mise en dcharge contrles de tous les

    dchets en 2020.

    Le PNAL

    le Plan national dAssainissement liquide (PnAl) et dpuration des

    eaux uses a pour but de dvelopper la collecte des eaux uses,

    leur traitement dans des stations dpuration et leur recyclage pour

    lirrigation des terres agricoles. le plan lanc en 2005 mobilisera 43

    Md dh lhorizon 2015 et 50 Md en 2020. Il prvoit des niveaux de

    raccordement et de baisse de pollution en milieu urbain (Mu) de 80%

    en 2020 et 90 % en 2030.

  • 16

    les stations dpuration seront construites dans 330 villes en 2030

    pour traiter la totalit des eaux uses.

    Plans sectoriels

    Plusieurs plans sectoriels ont vu le jour au cours des deux dernires

    dcennies, tenant plus ou moins compte de la composante environ-

    nementale. on citera titre dexemple le Plan Maroc Vert, le plan

    Emergence, lhabitat insalubre et la lutte contre les bidonvilles.

    la gouvernance environnementale aprs rio

    la gouvernance travers la structure gouvernementale

    Cinq priodes, jalonnes par des changements dans la composition

    du gouvernement peuvent tre distingues en matire de gouvernan-

    ce environnementale. Ces priodes rvlent des niveaux de stabilit

    et de dynamisme assez diffrents.

    Aot 1992 janvier 1995 : Il sagit de la priode du Sous Secrtaire

    dEtat qui a t relativement calme et qui na pas laiss dimpacts

    significatif.

    fvier 1995 aot 1997 : Cest la seule priode de lhistoire du

    Maroc o le secteur de lenvironnement a bnfici lui seul dun

    Ministre part entire. Cest aussi la priode o le Maroc a pu la-

    borer sa Stratgie nationale pour la Protection de lEnvironnement et

    le Dveloppement Durable (SnPEDD) et le Plan dAction national pour

    lEnvironnement (PAnE) ; deux documents qui constituent jusqu

    prsent des repres et des rfrences en matire de politique envi-

    ronnementale.

    Aot 1997 mars 1998 : Il sagit dune courte priode, transitoire

    o lEnvironnement a t ramen au niveau de Secrtaire dEtat (SE)

    rattach un grand Ministre regroupant lAgriculture, lEquipement

    et lEnvironnement.

    Mars 1998 septembre 2007 : Cest une priode qui concide avec le

    gouvernement dit dalternance et au cours de laquelle la gouvernance

    environnementale a connu la fois la stabilit et linstabilit. la

    stabilit rside dans le fait cest le mme Ministre qui a supervis le

    Dpartement de lEnvironnement durant toute cette priode, assurant

    une certaine continuit. linstabilit rside dans le fait que ce Dpar-

  • 17

    tement de lenvironnement a souvent chang de titulaire et parfois

    nen a mme pas eu. le ministre sintitulait Ministre de lAmnage-

    ment du Territoire de lEnvironnement, de lurbanisme et de lhabitat

    (MATEuh) entre mars 1998 et novembre 2002 et Ministre de lAm-

    nagement du Territoire de lEau et de lEnvironnement (MATEE) entre

    novembre 2002 et septembre 2004.

    Septembre 2007 nos jours : le secteur de lEnvironnement a t

    dtach de lAmnagement du Territoire pour tre rattach celui de

    lEnergie, des Mines et de lEau (MEMEE).

    La gouvernance travers quelques structures du Dpartement de

    lEnvironnement

    On citera de faon particulire les structures suivantes cres au fil des

    annes :

    la cration du Conseil national Suprieur de lEau et du Climat

    (CnSEC) en 1981.

    le Conseil national de lEnvironnement dont la composition a

    t renforce en 1995 par lintgration des ong. Ce Conseil

    devait tre dconcentr par la cration de Conseils rgionaux.

    lobservatoire national de lEnvironnement du Maroc qui a ga-

    lement t dconcentr par la cration dobservatoires rgio-

    naux.

    la Commission nationale des Etudes dImpact sur lEnviron-

    nement qui a galement fait lobjet de dconcentration par la

    cration de Comits Rgionaux.

    La Gouvernance travers dautres structures administratives

    la plupart des Administrations ont cr au niveau central des structu-

    res de diffrents niveaux spcifiquement ddies lenvironnement.

    on notera que des Divisions de lAmnagement du Territoire et de

    lEnvironnement ont t cres au niveau des Wilaya.

    La Gouvernance travers les institutions lues

    Soulignons que les institutions lues, notamment travers la Charte

    Communale, sont charges de la conception et de la ralisation de

    plusieurs activits environnementales. on rsumera leurs domaines

    de comptence comme suit, tout en soulignant ladoption du principe

    de la subsidiarit du bas vers le haut.

  • 18

    le Conseil communal comprend imprativement une Commission

    charge de lurbanisme, de lAT et de lEnvironnement, en parallle

    avec la Commission du Dveloppement Economique, social et cultu-

    relle.

    Ses comptences propres sont larges car elles couvrent la pr-

    servation de lhygine, la salubrit et lenvironnement (Voierie,

    assainissement, dcharges, pollution de leau, maladie transmissibles

    etc..) ainsi que lurbanisme et lAT .

    Dans les comptences qui lui sont transfres par lEtat figurent le

    domaine forestier, le patrimoine culturel, les PMh.

    le Conseil est charg du rle de Police Administrative comme la

    police de lenvironnement.

    le Conseil a une comptence consultative dans pratiquement tous les

    domaines.

    Daprs la loi relative au Conseil prfectoral ou provincial, il est char-

    g entre autre de: i/ Contribuer la prservation des SIBE, ii/ Veiller

    la protection de lenvironnement, iii/ Donner son avis sur lAT.

    Daprs la loi relative aux comptences du gouverneur (1977, modifi

    en 1993), il coordonne et contrle les services provinciaux sous

    lautorit des ministres.

    La Gouvernance de lEnvironnement dans le secteur priv

    on soulignera que la Confdration gnrale des Entreprises du

    Maroc (CgEM), ainsi que certains secteurs conomiques (Phosphate,

    ciment etc.) ont cr des structures ddies lenvironnement.

    Le mouvement associatif

    Ce mouvement participe galement au dveloppement de lenviron-

    nement travers 2 processus : Soit en intgrant les activits environ-

    nementales dans les programmes daction des ong intervenant dans

    dautres domaines, soit en crant des ONG uvrant spcifiquement

    dans le domaine environnemental.

    Soulignons que daprs une tude ralise par le Ministre du D-

    veloppement Social de la famille et de la Solidarit en 2009 sur un

    chantillon de 1200 associations de dveloppement en activit, les

    ong qui ont inscrit lenvironnement, lhabitat et les infrastructures

    de base dans leurs objectifs statutaires reprsentent 10,5%. Ces

    ong ont particip hauteur de 14% dans les activits ralises par

    lensemble des ong.

  • 19

    larsenal juridique

    Dans le Sommet de Rio en 1992 a eu un impact trs fort sur la mise

    niveau de larsenal juridique de lenvironnement au Maroc, mais assez

    tardivement.

    Aprs la signature entre 1992 et 1994 des trois Conventions de Rio

    relatives la biodiversit, la dsertification et au changement cli-

    matique, la 1ire loi marocaine promulgue porte sur lEau, en 1995,

    en parallle avec llaboration de la SnPEDD et du PAnE.

    le vrai dmarrage de la mise jour de larsenal juridique na eu lieu

    qu partir de 2003 avec la promulgation des lois suivantes :

    la loi relative la mise en valeur de lenvironnement (mai

    2003)

    la loi relative aux tudes dimpact sur lenvironnement (mai

    2003)

    la loi relative la lutte contre la pollution de lair (mai 2003)

    la loi relative la gestion des dchets et leur limination

    (novembre 2006).

    Cependant la plupart des textes dapplication de ces lois nont t

    promulgus quentre 2008 et 2010.

    les enseignements tirer

    on doit ds le dpart prciser que le secteur de lenvironnement ne

    fait lobjet que de peu dtudes dvaluation.

    Dans son analyse des rsultats des oMD, le hCP donne quelques

    indications pertinentes.

    une tude a t entame en 2004 pour valuer les rsultats de la

    SnPEDD, mais donne peu de donnes. on sait juste que 245 orga-

    nismes ont rpondu lenqute lance, que le secteur public couvre

    75% des actions ralises et que le ple environnement repr-

    sente 36%, le thme de leau et les rejets liquides reprsentant 43%

    des actions environnementales.

    A loccasion dune tude ralise en 2007, sur lvaluation des actions

    de luE au Maroc, de nombreuses recommandations ressortent dans

    le chapitre de lenvironnement. on peut retenir : i/la cration dun

    Conseil national du PAnE, ii/ la cration dun observatoire national

    civil, iii/ La qualification des ONG, iv/ Le dveloppement des NTIC,

    v/ lappui aux plans locaux de lAgenda 21.

  • 20

    une autre tude a t ralise en 2007 sur lvaluation du systme

    des EIE. Cette valuation a galement donn lieu de nombreuses

    recommandations caractre technique, institutionnel, juridique.

    les lments collects lors de la campagne lectorale 2011 rvlent

    galement quelques indications significatives.

    la compilation de ces lments et de tant dautres permet de dgager

    quelques rsultats et de tirer quelques enseignements.

    En matire dactions lies aux diffrents plans tablis

    Dans le domaine de leau, un effort a t dploy pour mobiliser cette

    ressource (5 barrages et 150 Mn m3 entre 2007 et 2011) et pour

    lconomiser dans le domaine agricole. Cet effort reste insuffisant par

    rapport lampleur de la menace de scheresse et laugmentation

    des besoins des populations. Rappelons que la ressource actuelle est

    estime 730 m3/habitant/an, bien infrieure par rapport au seuil de

    raret (1000 m3). Plus grave encore, le niveau de disponibilit risque

    de chuter 530 en 2030. lorganisation dune runion urgente du

    Conseil national Suprieur de lEau et du Climat simpose.

    En matire de biodiversit les chiffres de la dgradation demeurent

    proccupants et les menaces ne cessent daugmenter. on souligne

    particulirement que les surfaces plantes annuellement ne compen-

    sent pas plus de 30 % des superficies perdues (31000 ha). Le Maroc

    se doit de raliser ses programmes, et il est propos de renforcer la

    gestion des Aires protges par le dveloppement de lcotourisme

    durable, permettant de lutter contre la pauvret.

    Entre 2007 et 2011, seulement 15 stations dpuration des eaux

    uses ont t ralises dans le cadre du PnAl et le taux dpuration

    nest que de 20%. Il y a lieu dacclrer le rythme pour atteindre lob-

    jectif de rduire en 2020 les pollutions domestique et industrielle de

    80% et 85%. Comme il faut laborer un plan similaire pour le milieu

    rural.

    la collecte des dchets a atteint 75 % et nous rapproche de lobjec-

    tif de 100% en 2020, cependant celui de la mise en dcharge (10

    dcharges contrles ont t ralises entre 2007 et 2011) reste au

    niveau de 30 %. Il y a lieu dacclrer le rythme des ralisations at-

    teindre lobjectif de supprimer toutes les dcharges sauvage en 2020.

    De plus, il temps de lancer avec nergie lopration de compostage.

  • 21

    En matire de changement climatique et dnergie une valuation des

    missions de gaz Effet de Serre a t faite et un vaste programme

    nergtique a t lanc et a mme connu un dbut de ralisation: i/

    6 stations dnergie solaire, olienne, hydro-lectrique et de gaz, ii/

    Introduction des lampes basse consommation, iii/ Amnagement

    horaire pour conomiser lnergie. La ralisation du programme fix

    est vitale pour le Maroc et requiert une mobilisation gnrale.

    Plusieurs Administrations et institutions ont initi lintgration de

    lenvironnement dans leur plans daction : Plan Maroc Vert, le plan

    halieutis pour la pche, Stratgie de dveloppement durable du

    tourisme, le Dveloppement industriel cologiquement durable, les

    secteurs phosphatier et cimentier etc Il est incontournable que cette

    intgration soit gnralise tous les secteurs et surtout mise en

    application sur le terrain.

    la Charte nationale de lAmnagent du Territoire a t trs utile

    pour la conception des infrastructures de bases et le dveloppement

    rural. leffort fait en matire de restructuration des agglomrations

    urbaines est perceptible. Malgr linstallation de 21 stations de sur-

    veillance de la qualit de lair, on constate que la pollution de lair

    dans les villes ne cesse daugmenter. Il est impratif de tenir compte

    des recommandations de la charte en matire de protection des sols

    lors de lextension des zones urbaines et dacclrer la production de

    documents dAmnagement du Territoire (Plan de Dveloppement des

    Communes, Schmas Provinciaux et Rgionaux damnagement du

    Territoire).

    En matire de Gouvernance

    la critique du systme de la gouvernance fait lunanimit de tous les

    valuateurs. on la retrouve dailleurs, mais bien sr, des degrs

    diffrents selon les catgories dintervenants.

    Rappelons que le thme de lenvironnement dans la dernire campa-

    gne lgislative a t trs limit et que le score ralis par les partis

    des Verts est trs faible. Par ailleurs, la dclaration dinvestiture du

    nouveau gouvernement na cit dans son programme que quelques

    chiffres : i/ Plantations forestires de 50000 ha/an, ii/ Cration de

    172 stations dpuration pour traiter 123 Mn m3 deaux uses (18%),

    iii/ Cration de 44 dcharges contrles pour traiter 30% des d-

    chets, iv/ Instauration de la pratique du repos biologique dans 95 %

    de nos ressources halieutiques.

  • 22

    Au niveau des Administrations, la dmotivation rgne parmi une

    bonne fraction des 450000 fonctionnaires.

    Pour le cas particulier du Dpartement de lEnvironnement, on

    constate quun effort a t fait en matire de dcentralisation pour

    lobservatoire national de lEnvironnement et pour la Commission des

    Etudes dImpact sur lEnvironnement, mais ces structures dcentra-

    lises manquent de locaux et de moyens humains et matriels. Il en

    est de mme pour la police environnementale.

    le Conseil national de lEnvironnement a vu son dynamisme diminu

    et na pas donn lieu la naissance de Comits Rgionaux, comme

    prvu.

    Au niveau des Collectivits Territoriales et malgr la plthore de

    personnel (150000) et les obligations en matire de mise en valeur

    environnementale, les rsultats sont trs limits. Rappelons que le

    dpartement de lEnvironnement a sign des partenariats de collabo-

    rations avec les Conseils rgionaux.

    Le corps des ONG est relativement plus dynamique, mais son effi-

    cience est fortement limite par linsuffisance de lorganisation et du

    rseautage pouvant crer de la synergie entre elles.

    Tous ces constats conduisent une seule solution qui rside dans

    loprationnalisation des dispositions de la nouvelle Constitution rela-

    tives la dmocratie participative, la rgionalisation et la dcen-

    tralisation.

    Dans le domaine lgislatif

    Cest le domaine qui a connu le plus de progrs.

    une Charte de lEnvironnement et du dveloppement durable a t

    labore, il est urgent de promulguer la loi y affrente.

    un rseau nECEMA (network for Environment Compliance and

    Enforcement in the Maghreb) affili INECE (International Network

    Environment Compliance and Enforcement) a t cr.

    24 textes ont t promulgus depuis 1995, dont 9 dahirs et 15 d-

    crets dapplications. la quasi totalit, partir de 2003.

    Constatant quune bonne partie de ces textes nest pas applique, il

    est recommand dadopter le principe de soumettre lapprobation

    des dcideurs, en mme temps, un package comprenant les lois, les

    textes dapplication, les plans daction et les institutions responsables.

  • 23

    En matire dIEC et de formation

    les actions dinformation, dducation, de communication et de for-

    mation sont dune grande importance dans le domaine de lenviron-

    nement. Des actions non ngligeables ont t ralises. on peut en

    citer quelques unes :

    le dveloppement de la formation en matire denvironnement

    dans certains tablissements denseignement suprieurs, facul-

    ts et grandes coles. Des Masters sur lenvironnement ont t

    institus.

    ftes plus ou moins animes des Journes Mondiales en relation

    avec lenvironnement : i/ lEau le 22 mars ; ii/ la mtorologie

    le 23 mars, iii/ lenvironnement le 5 juin, iv/ la lutte contre la

    dsertification et la scheresse le 17 juin, v/ la protection de

    la couche dozone le 16 septembre, vi/ la journe maritime

    mondiale la dernire semaine de septembre, vii/ la prvention

    contre les catastrophes naturelles le 2me mercredi doctobre,

    viii/ lalimentation le 16 octobre.

    Communication travers la publication daffiches, de brochures,

    de CD, de pages web.

    foires Solutec et Pollutech

    guide sur diffrents sujets : guide sur les contraventions en

    matire denvironnement

    Programme de lducation environnementale et des Club de

    lEnvironnement dans les coles rurales

    Elaboration de la stratgie nationale dducation et de sen-

    sibilisation lenvironnement applique des cas comme le

    rchauffement climatique

    Charte de lenvironnement et du dveloppement durable dans

    certains secteurs comme loCP, les cimentiers et la CgEM)

    Etablissement en 2005 dune liste de 100 entreprises respectant

    lenvironnement dont 50% dans 3 secteurs : i/ Agroindustrie

    28 units; ii/ Chimie et parachimie 17 ; iii/ Matriaux de

    construction 12

    Elaboration des monographies environnementales dans certai-

    nes rgions.

    Malgr ces efforts, leffectif des spcialistes de lenvironnement reste

    insuffisant, la disponibilit des statistiques environnementales est r-

    duite et le comportement de plusieurs couches de populations laisse

    encore dsirer. Il est recommand dintensifier les actions entrepri-

    ses, de prvoir des actions de formation et de mobiliser les mdias

  • 24

    (TV, radios, journaux, revues etc..), comme il faut encourager les

    experts crire des livres sur lenvironnement.

    En matire de financement et dconomie, on peut citer les quelques

    ralisations suivantes :

    fEM (fonds pour lEnvironnement Mondial) : Atelier en 2003 et

    Dialogue national sur le fEM au Maroc (Marrakech 2006)

    forum MDP 2005 et financement des projets de rchauffement

    climatique (Rabat 2012)

    Cration du foDEP (fonds de dpollution) pour les industriels

    Cration du fDA (fonds de Dveloppement Agricole) pour les

    agriculteurs

    Cration du fond national de lEnvironnement

    PnuE : Elaboration dun guide de lenvironnement et du com-

    merce

    Promotion du Systme de Management Environnemental

    Dveloppement de normes par le service de normalisation

    (SnIMA)

    Promotion des signes distinctifs de qualit (Circulaire SDoq) et

    de la certification HACCP et obtention de ISO 14001 par quel-

    ques industriels

    Etude sur le cot de la dgradation et de la rentabilit des in-

    vestissements dans lenvironnement.

    Ces initiatives sont louables, mais il est ncessaire de les opration-

    naliser de manire efficiente.

    Conclusion

    le diagnostic de la politique suivie par le Maroc depuis le Sommet de

    Rio en 1992 et les enseignements tirs, permettent davancer que

    le Maroc a ralis un certain progrs en matire de planification et

    denrichissement de son arsenal juridique. Malheureusement limpact

    de ce progrs sur le terrain et sur la vie quotidienne des citoyens

    reste limit. une premire analyse laisse clairement penser que les

    principales causes reviennent, dune part, la faible efficience de la

    gouvernance du secteur, notamment au niveau des diffrents espaces

    territoriaux du pays, et dautre part, au faible niveau de mobilisa-

    tion des moyens humains et matriels disponibles. la consquence

    inluctable est laugmentation du poids de la menace qui pse sur nos

    ressources naturelles et sur le dveloppement durable du pays.

    heureusement la nouvelle Constitution nous ouvre des perspectives

  • 25

    damlioration notables. Avec ladoption des concepts de la Dmo-

    cratie Participative, de la rgionalisation, du dveloppement durable

    et du droit lenvironnement, et avec la lgitimation de laction de

    la socit civile et des ong et des appuis qui lui sont ncessaires,

    cette Constitution peut sauver les ressources naturelles du pays de la

    dgradation infernale quelles connaissent.

    Il est vivement recommand de procder durgence sa mise en

    uvre.

    On insistera de faon particulire sur deux priorits: (1) La runion

    du Conseil national de lEnvironnement en vue de raliser une Eva-

    luation Stratgique globale du secteur de lenvironnement et de lever

    les contraintes qui entravent sa mise en valeur, et (2) la runion du

    Conseil national Suprieur de lEau et du Climat en vue de la ractua-

    lisation et de la redynamisation de notre politique de leau.

  • les thmes de lenvironnement dans les mdias allemands

    Andreas Bhn

    le domaine de lenvironnement a t de plus en plus pris en compte

    par les mdias pour le public allemand ds les annes 80 et reste

    un niveau assez lev. A partir de 1983 le parti politique du mouve-

    ment cologique les Verts est reprsent pour la premire fois

    au Bundestag (la chambre des dputs allemands). le sujet le plus

    important cette poque l tait lnergie nuclaire provoque par

    les accidents de Three Mile Island et aussi de la catastrophe de Tcher-

    nobyl en 1986. Jusqu nos jours lintrt gnral pour les thmes

    concernant lenvironnement na pas cess de samplifier et de se

    diversifier. Aujourdhui dans la presse, la radio, la tl et lInternet

    existent des formats spcifiques qui soccupent seulement ou en

    majorit des thmes sur lenvironnement. Constamment reprsent

    sont les sujets avec un impact sur la responsabilit individuelle des

    personnes, voire ceux qui posent des questions et des ncessits

    afin quon puisse mieux se dcider dans la vie quotidienne comme

    lalimentation. Rcemment on peut citer la dcouverte de la dioxine

    dans les ufs bio qui figurait dans tous les medias allemands. Ctait

    dautant plus remarquable si on tient compte du fait que le choix in-

    dividuel des produits de lagriculture biologique devrait normalement

    servir viter des risques causs par la pollution de lenvironnement.

    Plus influenc par certaines conjonctures sont des grands thmes

    comme lnergie (surtout le nuclaire, mais aussi la finitude des

    nergies fossiles et en mme temps la recherch des remplacements

    par lnergie solaire, par des parcs oliens et par lnergie tire de la

    biomasse). un deuxime grand sujet est le changement climatique et

    il y en a dautres thmes du pole feu continu comme la biodiversi-

    t. En plus il y a des informations journalires caus par des vne-

    ments singuliers, surtout critiques, voire des scandales voire le cas

    dj mentionn des ufs bio avec de la dioxine. linstant le sujet le

    plus important prsent par les medias allemands est la Energiewen-

    de, le tournant nergtique pour sortir du nuclaire. le triage des

    articles de la presse allemande chantillonn pendant trois semaines

    du mois davril 2012 montre que le tournant nergtique occupe plus

    que la moiti des articles sur les thmes de lenvironnement.

  • 28

    Un peu dhistoire

    A partir des annes 80 jusquaujourdhui on peut observer un

    changement dans le mouvement cologiste. A lpoque on trou-

    vait lintrt pour les thmes de lenvironnement surtout parmi les

    adhrents du mouvement cologiste qui taient des intellectuels ou

    des personnes lettrs sengageant dune manire considrable dans

    la vie politique. Au dbut le succs politique de ce mouvement a

    t fait avancer par le parti des Verts. Entre-temps les autres partis

    politiques lont assimil. Aujourdhui aucun parti politique alle-

    mand ne peut plus se permettre de ne pas prendre position vis--vis

    les thmes de lenvironnement. Auprs de cette croissance dans

    lintrt public on peut observer une multiplication des descriptions

    des thmes de lenvironnement dans les mdias. A lpoque il

    sagissait surtout des publications spcialises dans la presse de qua-

    lit qui sadressaient un public concevable et exclusif. De nos jours

    les thmes sur lenvironnement sont omniprsents dans tous les

    mdias et dans toute la presse mme dans la presse de sensation. Il

    se trouve aussi dans des formats mdiatiques comme les magazines

    pour les femmes ou les missions pour les consommateurs. le champ

    de lenvironnement et quasi devenu un ressort indpendant dans

    les mdias qui sajoute aux ressorts classiques comme lconomie,

    la politique ou le sport. C`est pour cela que dans la logique interne

    des mdias il y a eu une transformation fondamentale. A lpoque

    les mdias ont parl des thmes de lenvironnement quand il y avait

    un vnement important ou un scandale qui tait incontournable.

    Maintenant on trouve au sein des rdactions des journalistes qui

    sont responsables de la diffusion de linformation sur les thmes de

    lenvironnement ou qui en recherchent systmatiquement dans un

    ressort bien tabli. Cest pour cela quaujourdhui les sujets colo-

    giques sont ancrs beaucoup plus profondment et dune manire

    beaucoup plus stable dans les mdias allemands.

    Limpact sur les individus

    Il y a des sujets plus abstraits qui traitent des relations assez comple-

    xes et pour cela sont difficilement accessibles pour un vaste public.

    De lautre ct on trouve des sujets avec une complexit pareille

    mais qui sont plutt renous des situations de la vie quotidienne de

    tout le monde et pour cela ceux-ci sont plus accessibles et se peuvent

    transmettre plus facilement au grand public. Est-ce que le poivron

    quon achte au supermarch contient des pesticides ? Est-ce quil

    est plein de microbes cause de lemballage en plastic ? quelle

  • 29

    quantit des tensides non biodgradables contient la lessive ? Est-ce

    que les ingrdients de la crme pour la peau sont tests dans les

    exprimentations animales ? Combien dargent est-ce que je veux

    dpenser en plus pour lalimentation biologique ou pour consommer

    du courant provenant des nergies renouvelables ? Est-ce quil est

    mieux dchanger un frigidaire aprs cinq ans qui consomme plus

    dnergie afin de le remplacer par un frigidaire neuf qui par sa pro-

    duction use des ressources naturelles ce que produit un impact n-

    gatif sur lenvironnement ? Telles sont les questions que se peuvent

    poser les gens une fois sensibiliss pour les problmes cologiques.

    les mdias ragissent en fournissant des informations aux consom-

    mateurs qui leurs peuvent tre utiles donner des rponses satisfai-

    santes ses questions. Alors la fonction des mdias est de fournir des

    informations qui donnent une orientation aux individus pour leur aider

    prendre la meilleure dcision. Mais la prsentation des informations

    des mdias ne peut jamais sappliquer parfaitement aux besoins des

    consommateurs parce que ceux-ci sont trop nombreux et leur en-

    semble est trop htrogne. Ce qui parat une quantit dinformation

    convenable et un choix raisonnable pour lun peut tre une inon-

    dation et dune complexit pour lautre qui lui demande trop. Pour

    ce dernier il en rsulte le besoin dorientation plutt quil est (soit)

    satisfait. En outre pour la plupart de ces questions il est trs difficile

    de trouver des rponses. Mme si on suppose les meilleures inten-

    tions du ct des acteurs dans les mdias il sensuit que la diffusion

    dinformation cre non seulement de lorientation mais aussi de la

    dsorientation et des nouveaux besoins dinformation.

    Revenons maintenant lexemple de la dioxine dans les ufs bio

    qui a beaucoup touch le public allemand pendant ces dernires

    semaines. lalimentation est lexemple prototypique dun sujet qui

    concerne tout le monde et qui nous oblige tous les jours prendre

    des dcisions. Aujourdhui on sait en gnral beaucoup plus sur les

    effets positif ou ngatif de certains produits dalimentation pour la

    sant. Dun ct se sont les caractristiques naturelles et de lautre

    ct se sont les mises contribution de la pollution qui jouent un rle

    important. Pour le consommateur il reste difficile de voir plus clair

    dans cette affaire parce que les scientifiques publient tout le temps

    de nouvelles enqutes et donnent souvent des explications contra-

    dictoires. En mme temps il sagit dun thme vital qui provoque

    des craintes et des soucis. Surtout quand il sagit non seulement de

    soi-mme mais aussi des ses propres enfants. Beaucoup de gens en

    tirent la conclusion quau lieu de faire face tous ces problmes il

  • 30

    vaut mieux de choisir toujours lalimentation biologique. Si alors les

    produits biologiques sont contamins par un poison extrmement

    fort comme la dioxine ces gens se sentent gifl au visage. En plus ce

    scandale avait lieu Pques qui est une fte religieuse pour laquelle

    on consomme beaucoup des ufs chez nous. luf est un aliment

    avec une grande valeur symbolique non seulement en Allemagne ce

    que montre lexpression allemande le jaune de loeuf (Das gel-

    be vom Ei) qui signifie le meilleur ou une chose trs bonne. Un article

    tir du journal frankfurter Rundschau du 17 avril 2012 sy rfre

    en ne pas seulement lucidant le fond de lorigine de ces dioxines

    et comment elles avaient pu entrer dans la chane alimentaire mais

    aussi en cherchant de montrer limportance relative de ces v-

    nements et comment il faut les juger. En plus cet article donne des

    informations concrtes pour le consommateur ou il peut acheter des

    ufs saines et quel producteurs sont recommandables. Sur un image

    cet article montre les ufs casss avec le sous-titre Das gelbe vom

    Ei nicht immer unbelastet ! fr. le jaune de luf nest pas

    toujours immacul !

    Les grands thmes

    Ils existent des grands thmes qui pendant une longue priode ont

    eu une grande prsence dans les mdias alors mme quils ont une

    complexit importante et quils ne sont pas faciles transmettre.

    lnergie en fait partie ainsi que la biodiversit, la protection des

    animaux ou le bon maniement des ressources naturelles. Dans les

    dernires annes ce sujet du bon maniement des ressources naturel-

    les a pris de lampleur cause de la mondialisation et de la progres-

    sion de la production industrielle surtout des appareils lectroniques.

    Elle cause non seulement des problmes conomiques et politiques

    mais aussi des problmes sociaux et cologiques. Des matires pre-

    mires rares qui sont ncessaires par exemple pour la production des

    cellulaires sont exploites aujourdhui dans des rgions parfois avec

    un grand dsquilibre social, avec des guerres civiles ou avec des r-

    gimes non-dmocratiques. Dans ces cas cest aussi lenvironnement

    qui souffre de ces conditions dexploitation. lengagement des

    activistes cologiques ou des groupes sociaux qui mettent en lu-

    mire la connexion entre cette oppression sociale et la pollution de

    lenvironnement porte dj ses fruits. les mdias communiquent

    de plus en plus ce genre de scandale. Mais ce sujet a beaucoup des

    aspects diffrents. la provenance des matires premires importes

    des territoires en crise est difficile prouver. Cest pour cela quil

  • 31

    est trs difficile pour le consommateur individuel ainsi que pour les

    maisons producteurs de ne pas se salir les mains. une alternative

    serait daugmenter le recyclage ce qui est aussi problmatique

    parce que beaucoup de cellulaires ou de tlphone portables restent

    dans les foyers mme aprs fin de leur usage. Cest un champ sur

    lequel les mdias pourraient exercer une fonction illuminatrice. Il y

    a peu de temps que jai reu une demande de lmission Nano de

    la deuxime chane tlvise allemande ZDf concernant les raisons

    pour lesquelles les gens gardent leurs vieils appareils et comment on

    pourrait les motiver pour les mettre disposition pour le recyclage.

    Mme lexploitation des mines sur des veilles dcharges prsente

    aujourdhui une possibilit rsoudre ce problme. une solution ex-

    trme qui selon les experts ne serait pas trs raliste mais au moins

    spectaculaire et pour cela a t rcemment reprise de bon gr par les

    mdias est la recherche des matires premires et veut exploiter

    lunivers.

    Les vnements : accidents, catastrophes et scandales

    le spectaculaire est un favori des mdias. les journalistes doivent

    toujours chercher des nouvelles. Si quelque chose change graduelle-

    ment il est difficile de dire quel moment on peut exactement parler

    dune nouvelle ou nouveaut. un vnement par contre est toujours

    une singularit et par consquence une nouvelle. Mais les vne-

    ments sont aussi soumis des rgularits. Si un vnement se passe

    rgulirement et pour cela est prvisible on ne le traite pas comme

    une nouveaut. Dautant plus un vnement est irrgulier, imprvi-

    sible et va contre les attentes il nous parat comme une nouvelle qui

    peut devenir un sujet dinformation pour les mdias. Encore mieux si

    cet vnement est charg dmotions ou li des valeurs positif ou

    ngatif. Cest de l que vient la tendance forte des mdias vers dun

    ct les victoires, les perces et les grandes solutions et de lautre

    ct les accidents, les catastrophes et les scandales. les derniers sont

    les plus prfrs car la fin une solution ne permet plus de continuer

    den parler. les catastrophes et les scandales ont toujours des cons-

    quences qui elles aussi sont les sujets des nouvelles reportages.

    Comme dj mentionn brivement au dbut le nuclaire tait depuis

    lexpansion du mouvement cologique en Allemagne toujours un

    grand thme et sa description dans les mdias a toujours t nour-

    rie par des accidents assez graves. Crucial tait la catastrophe de

    Tchernobyl qui cause de linformation retard et insuffisamment

    transmise par lunion sovitique a provoqu des angoisses accrues

  • 32

    et des consquences immdiates pour l`Allemagne caus par la

    retombe des particules radioactives. la diffusion de linformation

    ne se limitait pas lvnement lui-mme mais portait aussi sur des

    anniversaires (dix ou vingt ans aprs) et sur les mesures fastidieuses

    pour la scurisation du lieu de laccident et sur les squelles pour

    les habitants des environs. Aussi la dernire tape dans la discussion

    du nuclaire en Allemagne a t dclenche par une catastrophe qui

    tait celle de fukushima au Japon le 11 mars 2011. Dans ce cas-l on

    pouvait observer de mme une politique dinformation de manire

    hsitante. En diffrence avec lunion sovitique des annes 80 le Ja-

    pon aujourdhui garde la main en ce qui concerne le dveloppement

    technique ce qui fait apparatre le tout encore plus terrifiant. Tout de

    suite les mdias taient pleines de la diffusion non pas seulement

    des informations concernant les vnements mais aussi pleines des

    reportages de fond sur le fonctionnement de diffrents types de

    centrales nuclaires et leur disposition pour des risques comme les

    tremblements des terres, les inondations ou les attaques par des

    terroristes etc.

    Le tournant nergtique

    la dcision rapide du gouvernement allemand aprs la catastrophe

    de fukushima pour sortir du nuclaire a soulev le sujet un niveau

    beaucoup plus complexe. Il est vrai quon continue diffuser des

    nouvelles sur fukushima et aussi sur la scurit des centrales nuclai-

    res europennes qui sont toujours en ligne. Mais ce qui est devenu

    encore plus important est linformation sur les divers aspects du

    tournant nergtique. Ceci se rattache non seulement lexpansion

    des nergies renouvelables mais aussi aux questions techniques qui

    sont en relation avec lagrandissement des rseaux ncessaires, avec

    la possibilit de laccumulation de lnergie par exemple grce aux

    centrales lectriques accumulation par pompage et leur accepta-

    tion par la population locale. un rle central joue aussi la possibilit

    dconomiser de lnergie. Ceci peut se pratiquer par lisolation

    thermique des maisons ou par des appareils lectriques neufs qui

    consomment moins de courant.

    le tournant nergtique est li aussi aux mesures prises contre le

    changement du climat. lnergie nuclaire est climatiquement neutre

    et si on va la supprimer il serait souhaitable de la remplacer par une

    nergie qui galement est climatiquement neutre. le renforcement

    des nergies renouvelables et des rseaux correspondants ne crot

    pas aussi vite que lalimentation nuclaire baisse et on doit ven-

  • 33

    tuellement combler le dficit par lnergie qui vient des centrales

    charbon ou des centrales gaz. Si ctait le cas on devait essayer de

    rtablir lquilibre dune autre manire et sur dautres champs. une

    possibilit serait de renforcer gagner encore plus comme on lavait

    envisag jusquaujourdhui pour lnergie consomm par la mobilit

    des nergies renouvelables au lieu du ptrole.

    Mais les choses se compliquent encore parce que toutes ces diffren-

    tes possibilits sont interdpendantes et elles sont en fonction des

    projections. Cest pour cela que le dbat public et la prsentation

    mdiale se concentrent sur des ventuels dveloppements et sur

    lvaluation de leur probabilit. Par exemple est-ce quil serait

    possible dtablir des grands rservoirs dnergie afin dquilibrer

    les oscillations naturelles lors de lobtention des nergies renouve-

    lables ? Est-ce quil faut un agrandissement norme des rseaux

    de courant ou est-ce quil serait possible daugmenter la puissance

    des rseaux existants par des nouvelles technologies ? Est-ce-que

    limportation de lnergie solaire venant du dsert africain par exem-

    ple dans le nord dAfrique (avec le projet Desertec) peut aider

    combler les dficits nergtiques en Europe ? Dans quelle mesure et

    en quelle vitesse est-ce que la modernisation de lisolation thermique

    des maisons prives peut-elle avancer ? Et peut-tre le plus impor-

    tant : quelle influence aura tout cela au dveloppement du prix de

    lnergie ? Avec cette dernire question nous revenons la dimen-

    sion du thme du tournant nergtique qui concerne aujourdhui

    tous les individus.

    Conclusion

    Sadresser la clientle dans sa situation individuelle, maintenir les

    grandes thmes dune importance gnrale et se laisser activer par

    des vnements extraordinaires : ce sont les maximes pour le fonc-

    tionnement des mdias en gnral. Pas seulement en ce qui concerne

    les thmes de lenvironnement et pas spcifiquement pour les

    mdias allemands. Ce quon peut observer partir de mon dernier

    exemple: cest peut-tre la manire dont les mdias traitent ce sujet

    en consquence dun effet des dveloppements influencs par la mo-

    dernisation technologique et sociale et la globalisation qui devient de

    plus un plus vident. Je parle de linterconnectivit des diffrents fac-

    teurs et des champs divers qui peuvent tre de moins en moins trait

    isol lun de lautre. Surement un dfi relever par les mdias!

  • ltat du changement climatique et ses impacts au maroc

    le point sur le changement climatique au Maroc

    Abdellah Mokssit

    le changement climatique, qui affecte la plupart des pays du monde,

    prsente des disparits rgionales. la rgion de lAfrique du nord

    serait, ce titre, particulirement touche puisquelle devrait subir

    un rchauffement suprieur la moyenne du globe et une diminution

    plus importante des prcipitations.

    Ainsi, le Maroc subit limpact du changement climatique, comme

    il ressort des tudes nationales ralises ce jour. Celles-ci (DMn

    2007) ont montr que durant les quarante-cinq dernires annes, les

    rgions qui taient classes sous climat humide et subhumide rgres-

    sent au profit des rgions climat semi-aride et aride ; en tmoi-

    gnent laugmentation de la temprature annuelle moyenne estime

    0,16C par dcennie et la baisse des prcipitations printanires de

    47% lchelle nationale.

    les projections tablies par la Direction de la Mtorologie nationale

    prvoient une augmentation des tempratures moyennes estivales de

    lordre de 2C 6C et la diminution de 20% en moyenne des prci-

    pitations dici la fin du sicle.

    le rapport spcial sur les vnements extrmes rcemment publi

    par le GIEC (2012) confirme lacclration du rythme des phno-

    mnes extrmes. les experts du groupe Intergouvernemental sur

    lEvolution du Climat (gIEC) (qui sont en cours de prparation du

    5me rapport) ont tabli dans leur 4me rapport (2007) que laccrois-

    sement observ de la temprature moyenne globale est d 90%

    laugmentation des missions de gaz effet de serre (gES) anthropi-

    ques.

  • 36

    le changement climatique est l selon le constat report par la com-

    munaut scientifique internationale. A lchelle de la plante,

    il sest dj manifest par une hausse des tempratures de 0,75C

    en moyenne par rapport 1860, llvation du niveau des mers de

    1,8 mm/an depuis 1961 (3,1 mm/an depuis 1993) et la recrudescen-

    ce de phnomnes mtorologiques extrmes lorigine dimportan-

    tes pertes humaines et matrielles (canicules, scheresses, ouragans,

    inondations).

    le gIEC a labor des projections du climat mondial lhorizon 2100

    qui prvoient notamment le rchauffement de la Terre de 1,8C

    4C, llvation du niveau des mers de 20cm 60cm et laugmenta-

    tion des prcipitations aux latitudes leves ainsi que leur diminution

    sur la plupart des terres merges subtropicales.

    le changement climatique pourrait concerner :

    linscurit alimentaire : la rarfaction des ressources en eau et

    la dtrioration des sols risqueraient daggraver les insuffisances

    de la production agroalimentaire. Des tudes prvoient qu la

    suite dune augmentation de la temprature de seulement 2C

    lhorizon 2080, les zones agro-cologiques favorables se trouve-

    raient rduites. les rendements agricoles pourraient baisser de

    33% dici la fin du sicle dans certaines rgions.

    La sant des populations cause des modifications observes

    dans la rpartition gographique des maladies vecteur (palu-

    disme, cholra) dans des rgions o ces maladies nexistaient

    pas auparavant : Cette situation pourrait tre aggrave par une

    offre sanitaire limite et par les insuffisances du systme de

    veille et dalerte pidmiologiques.

    la vulnrabilit des rgions littorales : la forte densit des po-

    pulations et des activits humaines dans ces rgions (60% de la

    population marocaine et 52% de lactivit touristique) seraient

    menaces par llvation du niveau des mers. le risque est rel

    dans les zones o il y a conjonction de la vulnrabilit naturelle

    du site et de la dtrioration des protections naturelles (Tanger,

    Mohammedia, Saidia, etc.).

    Lrosion et la biodiversit : laridification du climat au nord du

    pays a dj provoqu la migration altitudinale et latitudinale

    des espces pr-dsertiques. ladaptation de plusieurs espces

    pourrait se trouver dpasse par le rythme du changement cli-

  • 37

    matique. A lhorizon 2050, 22% de la flore et plusieurs espces

    doiseaux et de mammifres pourraient ainsi disparatre.

    lampleur des migrations : le changement climatique pour-

    rait provoquer des mouvements migratoires l o les marges

    dadaptation des populations seraient puises. le Maroc serait

    doublement concern du fait de lintensification de la migration

    interne et de la migration sub-saharienne.

    Tout en poursuivant la mobilisation des ressources en eau et en sen-

    gageant rsolument dans lexploitation des sources dnergie renou-

    velables, le Maroc doit adopter une stratgie dadaptation au chan-

    gement climatique et dattnuation de ses consquences, prsente

    selon une triptyque dveloppement du Savoir-Ragir-Prvenir avec

    comme objectif linstallation dune Vigilance Climatique rduisant la

    vulnrabilit, renforant la rsilience russissant une adaptation aussi

    bien ractive que planifie et souscrivant dans tout effort dattnua-

    tion ; cette stratgie est articule autour de six axes :

    1 Dvelopper une expertise nationale dans les domaines du change-

    ment climatique

    Il est impratif de dvelopper les capacits du pays dans le domaine

    du savoir mtorologique, de la vigilance climatique, de lanalyse du

    fonctionnement des cosystmes et de la prvention des risques.

    outre la mise en place dobservatoires rgionaux de suivi de la vul-

    nrabilit des systmes naturels et humains, luniversit et les coles

    dingnieurs devraient contribuer la formation de climatologues et

    de spcialistes des techniques dadaptation au changement climatique

    et dattnuation des risques encourus.

    La mise en place dune structure scientifique permanente qui fd-

    rerait les comptences nationales serait bienvenue. Elle constituerait

    une plate-forme au service de la collecte et de lanalyse des donnes

    et un moyen dorienter la prise de dcision en matire de politiques

    publiques dadaptation au changement climatique.

    2 Acclrer le rythme de dveloppement humain durable en ladap-

    tant au changement climatique

    Le dveloppement humain peut en effet rpondre efficacement au

    changement climatique, grce lducation et la sensibilisation des

    citoyens au concept de durabilit, la mise niveau de linfrastructu-

    re de sant publique et dun dispositif de veille sanitaire performant,

    au renforcement de la scurit alimentaire (gestion des ressources

  • 38

    en eau, slection de varits de plants tolrantes la scheresse, y

    compris les cultures gntiquement modifies), lutilisation pr-

    pondrante de sources dnergie renouvelables et au dveloppement

    dune conomie verte .

    3 Tenir compte de limpact du changement climatique dans la mise

    en uvre des stratgies sectorielles de dveloppement

    les grandes stratgies sectorielles doivent tre revues en fonction

    des prvisions climatiques. Il est aussi indispensable de veiller la

    cohrence densemble de ces stratgies (eau, agriculture, sant,

    nergie, tourisme), en plaant la question de leau au cur des politi-

    ques publiques. le dveloppement du littoral ncessite une approche

    multisectorielle et intgre (habitat, amnagement, tourisme, pche,

    agriculture)

    4 Inscrire le dveloppement du Maroc dans le concept

    de lconomie verte

    Bien quil soit un pays faible mission de gaz effet de serre (gES),

    le Maroc gagnerait dvelopper lconomie verte, pour tirer profit

    des opportunits en termes de croissance et demplois qui y sont

    associs, prserver la durabilit de son modle de dveloppement

    et se prparer ds prsent aux nouveaux impratifs de la comp-

    titivit verte . A cet effet, une feuille de route pour la croissance

    conomique verte mrite dtre labore, en vue de recourir de

    faon croissante aux technologies vertes et de rduire lempreinte

    carbone de toutes les activits.

    5 Amliorer la gouvernance de ladaptation au changement

    climatique

    Un plan national dadaptation, avec des objectifs prcis, des finan-

    cements appropris, et ancr dans les rgions, devrait tre labor.

    Pour faciliter sa mise en uvre, il serait utile de crer un mcanisme

    national de concertation pour coordonner les positions des secteurs

    socio-conomiques du pays.

    Dans la charte nationale de lenvironnement, il serait souhaitable de

    prvoir un code de bonne conduite en matire de rduction des gES,

    de la qualit de lair ainsi quune police anti-pollution dote de

    moyens dintervention.

    6 Saisir les opportunits de financement et de coopration

    internationale et renforcer la visibilit du Royaume sur la scne

  • 39

    internationale

    Le Maroc doit bnficier des mcanismes de coopration internatio-

    nale, du transfert de technologies et des possibilits de financement

    offertes dans le cadre de ladaptation au changement climatique et

    de la rduction de ses risques, par exemple, au titre du statut avanc

    dans lunion europenne. Par ailleurs, il serait ncessaire de prendre

    des initiatives lchelle rgionale, par exemple, en faveur de la coo-

    pration Sud-Sud sur les questions lies au dveloppement durable.

  • le changement climatique et ses impacts au Maroc : Complexit du nouveau climat et dfis de la prdiction du cycle de leau

    Mohammed-Sad Karrouk

    le rchauffement plantaire que nous vivons depuis un bon moment,

    nous met frquemment devant des surprises et nous apprenons jour

    aprs jour de nouveaux vnements mto climatiques inhabituels.

    la situation actuelle que nous vivons au Maroc et dans tout lhmis-

    phre nord, est du moins quon puisse dire, nouvelle pour tout le

    monde, o les conditions de la scheresse (pour le climat des 40 der-

    nires annes au Maroc), cohabitent avec les conditions dhumidit.

    Cette situation sest caractrise par :

    1 De septembre novembre 2009, les tempratures maximales

    taient trs leves le jour, et les minimas trs basses la nuit ;

    do lcart thermique qui a caus plusieurs difficults aux person-

    nes fragiles ;

    2 les agriculteurs (au Maroc) avaient perdu patience et esprance

    cause de labsence de pluie, et les doutes commenaient

    sinstaller sur le sort de lanne agricole, malgr que le lien direct

    entre pluies et agriculture nest pas rellement tabli ;

    3 La saison dautomne 2009 est qualifie la plus chaude depuis

    100 ans, et lanne 2009 la deuxime plus chaude de la dcennie

    aprs celle de 2005 ;

    4 Brusquement, et la surprise de tous les centres mondiaux de

    recherche climatique, un revers vers lextrme froid et humide

    sinstalle sur lhmisphre nord la mi-dcembre 2009, et toute

    cette partie du monde se trouve bloque par la neige, le froid et la

    pluie : leffet de surprise tait norme (blocage des aroports, des

    autoroutes, du transport ferroviaire et maritime, en Europe, en

    Amrique du nord et en Asie, et inondations ailleurs : en Afrique

    du nord, en Arabie Saoudite, etc.) ;

    5 Il sagit dune situation nouvelle o locan mondial, principale-

    ment en Atlantique, plus chaud que sa normale habituelle, est

    confront avec une atmosphre qui sest refroidi astronomi-

    quement mais reste coince au ple nord et encercle par une

    persistance thermique ocanique, sest trouve contrainte dtre

  • 42

    dflcte et advecte au dessus du continent, et une circulation

    mridienne trs intense sinstalle entre locan et le continent

    (cest ce quon appelle en mtorologie classique blocage) ;

    6 ladvection si rapide a atteint facilement lAfrique du nord, et a

    transform lhumidit abondante aux latitudes nord en temptes

    de neige, et en Afrique du nord en perturbations frontales inha-

    bituelle ces latitudes ; do lincomprhension de lvnement

    vcu cette anne, semblables en consquences celle de 2008-

    09, mais diffrente en tout dans les mcanismes thermo gogra-

    phiques.

    on se trouve donc aujourdhui, devant une nouvelle situation mto

    climatique o on doit apprendre grer la raret et labondance de

    leau au Maroc et ailleurs, et il est temps de se poser des questions

    sur la validit des informations et des discours qui prdisent une

    diminution des ressources en eau au Maroc.

    Ces nouvelles conditions mettent en difficult les responsables po-

    litiques et les dcideurs dans notre pays pour grer ces nouveaux

    phnomnes, dont linfrastructure et la culture global qui lie lhomme

    son milieu se trouvent non adapts.

  • 43

    Pressions environnementales dans un contexte de changement climatique : la rgion Tanger-Ttouan

    Khalid R. Temsamani

    lobjectif de cette prsentation est de mettre en exergue les probl-

    matiques environnementales dans un contexte li aux Changements

    Climatiques et de partager quelques tudes ralises sur la rgion

    pour finir avec des mesures mises en place par le Ministre de lEn-

    vironnement en vue dattnuer la dgradation de lEnvironnement

    Rgional.

    la Rgion Tanger-Ttouan, 2me ple conomique du Maroc dune su-

    perficie de 12 400 km2, prsente des atouts importants quil faudrait

    valoriser en vu dun dveloppement conomique et social durable. un

    environnement riche, caractris par une flore et une faune diversi-

    fie ; 19 Aires Protges SIBEs: Talassemtane, Bouhachem, Tahadart,

    Perdicaris et Cap Spartel. 2 Sites classs RAMSAR ; un linaire ctier

    important, sur lAtlantique comme sur la Mditerrane; un produit

    touristique diversifi : urbain, plages et montagne (tourisme cologi-

    que) et finalement un patrimoine bti et archologique diversifi, et

    une identit multiculturelle riche.

    Cependant la Rgion reste la merci de contraintes entropiques

    (un milieu naturel et environnemental fragile, une urbanisation

    accrue et acclre ; prolifration de nouvelles aires urbaines peu

    structures ; forte Industrialisation ; un besoin croissant en

    logement ; pression dmographique et dficit en infrastructures,

    services et quipements), ainsi que de contraintes naturelles dues

    aux changement climatiques (inondations effets dus aux missions de

    GES) dont il faut planifier les mesures dattnuation ncessaires.

    Parmi les grandes problmatiques environnementales de la Rgion

    Tanger-Ttouan, on pourra citer :

    Dgradation de la qualit de lenvironnement et surexploitation

    des ressources naturelles

    Ressources en eau vulnrables au changement climatique et de

    moindre qualit : assainissement liquide pour ce qui est du mi-

    lieu urbain ou rural, ainsi que le traitement des rejets industriels

    et artisanal.

  • 44

    Dperdition des ressources en eau : rseaux dirrigation et

    dAEP, etc.

    Dforestation : bois de feu, feux de forts, etc.

    Dsertification des sols : rosion, perte du couvert vgtal,

    pratiques culturales inadaptes, urbanisation des terres agrico-

    les, etc.

    Surexploitation de la biodiversit terrestre, aquatique et halieu-

    tique.

    Gestion dficiente des dchets solides : collecte, transport, d-

    charges non contrles, recyclage-valorisation, absence de tri.

    Pollution de lair dans les villes de Tanger et de Ttouan: ner-

    gie, industrie et transports.

    Impact du changement climatique sur le milieu vulnrable et les

    secteurs sensibles : eau, agriculture, couvert vgtal/biodiver-

    sit, littoral, etc.

    Risques naturels et technologiques : menacent lenvironnement,

    les populations et les infrastructures socio-conomiques.

    Cas des Dchets Solides :

    A titre dexemple concernant la problmatique des dchets solides :

    la quantit de dchets produites est importante : 468 566 T/an (la

    moiti produite au niveau de Tanger). Cette quantit aura tendance

    doubler en 2030.

    le problme des dcharges sauvage (non contrle) a plusieurs im-

    pacts ngatifs et dangereux telle que :

    lixiviat 150000 l/jour couls dans la baie de Tanger

    fumes et odeurs (24 h sur 24 h)

    Glissement de flux des dchets

    hygine

    quasi Absence de tri : dchets mnagers, dchets mdicaux et

    dchets industriels

    En plus, les dchets solides participent grandement la production de

    gES telle que le Ch4 (mthane) et le Co2 (gaz carbonique).

    A ct de ces problmes, sajoutent les dficiences lies la gouver-

    nance dans ce secteur savoir :

    lactivit de tri informel

  • 45

    la gestion dlgue rvle beaucoup de problmes de collecte

    et de nettoiement jusqu nos jours

    lenteur voir absence de mise en place de politique de gestion

    intgre: Plans Directeurs Provinciaux et Prfectoraux de ges-

    tion des dchets mnagers et assimils ; loi 28:00

    lenteur pour le choix de nouveaux sites pour la construction de

    dcharges contrles

    Cas de lAssainissement Liquide :

    lassainissement liquide est bien connu pour tre une source sup-

    plmentaire de production de gaz effet de serre: Ch4 (mthane)

    et no2 (dioxide dazote). le volume total deau use rejete dans

    la rgion Tanger-Ttouan, slve actuellement environ 57 Mm3/an.

    Ce volume devrait atteindre en 2020, 82 Mm3/an. faute de STEP

    relles, dans certaines villes et localits ; les eaux uses sont donc

    rejetes directement vers la mer; les cours deau ou leurs principaux

    affluents, et le milieu naturel (sols et Chaabas), chose qui contribue

    la dgradation des eaux littorales et la perturbation de la biodiver-

    sit marine.

    Cas des Inondations dans la Rgion Tanger-Ttouan

    (Etude de lABHL 2005):

    la corrlation entre Changements Climatiques et inondations nest

    plus dmontrer. A cet effet, lAgence de Bassin hydraulique du

    loukkos avait ralis en 2005 un Atlas des Zones inondables dans le

    nord du Maroc en vu de mettre sur pied des mesures dattnuation

    voir dadaptation cet ala climatique. les rsultats de cette tude

    ont t trs marquants puisque cette tude a identifi 56 sites inon-

    dables dont la rpartition suivant le degr durgence est comme suit :

    Degr d'urgence Nombre de site

    Trs lev 9

    Elev 17

    Moyen 21

    Faible 9

    Total 56

  • 46

    la carte suivante reprend la distribution gographique des sites inon-

    dables. Comme ont peut le voir, les sites dont le degr durgence est

    trs lev se trouvent dans la rgion Tanger Ttouan et plus prcis-

    ment autour de Tanger, fnidek Ttouan et Ksar El Kbir.

    les solutions proposes dans lEtude ABhl de 2005 pour la protection

    contre les inondations relatent les points suivants :

    La classification des zones vulnrables tablie selon la typologie

    des inondations a permis dorienter le choix des mesures palliatives

    ncessaires aussi bien structurelles que non structurelles. Sap-

    puyant sur les orientations et les recommandations de ltude du Plan

    national de Protection contre les inondations, le plan daction tabli

    sarticule autour des principales dispositions suivantes :

    Attnuation ou rduction de lala naturel: mise en uvre des me-

    sures structurelles qui concourent la protection des zones expo-

    ses. Endiguement, largissement ou curage des cours deau pour la

    suppression des obstacles lcoulement. Parmi les mesures struc-

    turelles, on trouve galement la ralisation des barrages permettant

    lcrtement des crues et lattnuation de leurs dbits par laminage

    au niveau de leurs retenues.

    une meilleure prvention seffectue travers les actions permettant

    le contrle de toutes les actions anthropiques ayant pour consquen-

    ce dtendre ou daggraver les impacts des inondations. Ces actions

    concernent les composantes suivantes:

    Dlimitation sur le terrain du domaine publique hydraulique

    Contrle et la rglementation de loccupation de sol au niveau des

    zones inondables

    Amlioration de la prvision et de lannonce dinondation.

  • 47

    En vue de palier toutes les atteintes nfastes lenvironnement, le

    Maroc sest engag dans un vaste chantier de dveloppement dura-

    ble, peru plusieurs niveaux :

    oprationnalisation de la Charte nationale de lEnvironnement et

    du Dveloppement Durable en tant que loi cadre.

    Plans et Stratgies nationale de protection de lEnvironnement :

    MAnE; SnE; SnDD

    Politique nergtique base sur le dveloppement des ER et la

    promotion de lEE

    l InDh

    le Plan national de lutte Contre le Rchauffement Climatique

    la Seconde communication du Maroc sur le changement

    climatique

    Et finalement, la cration des Observatoires Rgionaux de lEnvi-

    ronnement et du Dveloppement Durable (oREDD) et ralisation

    du premier REER et tendances et Plans daction

    lapproche territoriale a t couronne par la mise en place des

    oREDDs dont les prrogatives sont :

    Amliorer la connaissance de ltat de lenvironnement au niveau

    rgional,

    Approfondir lanalyse des interactions environnement-

    dveloppement

    Dvelopper la prospective pour orienter la prise de dcisions en

    vue datteindre les objectifs du dveloppement durable

    gestion de linformation environnementale

    Suivi dune manire permanente ltat de lenvironnement

    Dveloppement des outils daide la prise de dcision

    outils daccompagnement

    outils juridiques

    Outils conomiques et financiers

    Coopration internationale et coopration dcentralise

    Renforcement des capacits

    Information, ducation et sensibilisation.

  • Impacts des changements climatiques sur le dveloppement des maladies des plantes

    Mohammed Besri

    le rchauffement climatique, galement appel rchauffement pla-

    ntaire, ou rchauffement global, est un phnomne daugmentation

    de la temprature moyenne des ocans et de latmosphre, lchelle

    mondiale sur plusieurs annes. le changement climatique anthropi-

    que est le fait des missions de gaz effet de serre engendres par

    les activits humaines, modifiant la composition de latmosphre de

    la plante. leffet de serre est un phnomne naturel. une partie du

    rayonnement infrarouge mis par la Terre vers latmosphre terres-

    tre reste pige par les gaz effet de serre , augmentant ainsi

    la temprature de la basse atmosphre (troposphre). Ces gaz sont

    essentiellement de la vapeur deau et du dioxyde de carbone. Environ

    un tiers de ce dernier est produit par lhomme. Sans cet effet, la tem-

    prature de surface de la Terre serait en moyenne de 33C infrieure

    soit -19C.

    Au cours du xxme sicle, la terre sest rchauffe de 0,76C en

    moyenne, avec un accroissement notable du rchauffement sur la

    dernire dcennie (gIEC, 2008). la temprature moyenne globale

    devrait continuer daugmenter et les projections climatiques prsen-

    tes par le gIEC indiquent une augmentation comprise entre 1,1

    C et 6,4C pour la fin du XXIme sicle (gIEC, 2008). Si, au niveau

    mondial, le rchauffement climatique gnre des ractions en chane

    modification du rgime des prcipitations, du rgime hydrologique,

    augmentation de la frquence de certains vnements mtorologi-

    ques extrmes, etc. qui affectent lensemble des populations, il tou-

    che aujourdhui plus particulirement les secteurs directement en lien

    avec les lments naturels, comme ceux de lagriculture, de la fort

    et de la protection de lenvironnement. le changement climatique a

    modifi la distribution gographique de nombreux agents pathognes,

    rduit ou augment leur incidence et leur svrit et ont impos des

    modifications des stratgies de lutte.

    Cet article prsentera limpact du rchauffement climatique sur le

    dveloppement des maladies des plantes.

  • 50

    impact du changement climatique sur lagriculture

    Un des dfis qui se pose lagriculture est le dfi alimentaire. La

    population mondiale dpassera les 9 milliards dhabitants dici 40 ans.

    lagriculture devra donc rpondre une demande accrue de nourri-

    ture, de biocarburants et de cultures pour lalimentation humaine et

    animale.

    Par laction de ses diffrentes composantes (temprature, rayonne-

    ment, pluies) et par leffet de laugmentation du Co2, le changement

    climatique affecte la croissance et le dveloppement des espces

    cultives. Les effets sur les plantes sont, suivant les cas de figure,

    favorables aux productions vgtales (rendements accrus, intrants

    rduits, travaux facilits, choix de rotations culturales largis, etc.)

    ou dfavorables (stress hydrique, diminution des rendements ou aug-

    mentation de leur variabilit). Dans plusieurs pays, il a t observ

    une avance des stades phrnologiques (floraisons plus prcoces)

    et diminution de la dure de la priode glive, pour la vigne par

    exemple, les floraisons plus prcoces se rpercutent sur les dates de

    vendange, ainsi que sur une augmentation de la teneur en sucre et

    du degr alcoolique, ce qui a conduit pour les vingt dernires annes,

    des vins gnralement de haute qualit. Pour la fort, on a observ

    galement une avance des dates de dbourrement de lordre de 5

    8 jours, une migration vers le nord de la limite fort-toundra et une

    augmentation des feux de fort dans de nombreux pays le change-

    ment climatique est galement lorigine de laugmentation de la

    productivit forestire observe dans de nombreux pays de lhmis-

    phre nord.

    impact de lenvironnement sur le dveloppement des maladies

    des plantes

    La modification de variables de lenvironnement comme la tempra-

    ture, lhumidit relative, la dure de rose, la pluviomtrie influe sur

    la croissance des plantes et sur le dveloppement des maladies. la

    pathologie vgtale ou phytopathologie est la science qui tudie les

    maladies des plantes. les maladies des plantes sont provoques par

    des agents pathognes tels que les bactries, les virus, les champi-

    gnons les nmatodes, les phytoplasmes, les protozoaires et aussi les

    plantes parasites. les pidmiologistes en pathologie vgtale seffor-

    cent de comprendre les causes et effets des maladies et mettent au

  • 51

    point des stratgies dintervention. une intervention russie est celle

    qui permet de rduire lincidence et la svrit de la maladie un

    niveau de pertes acceptable, en fonction de la valeur de la rcolte.

    les pidmies des maladies vgtales peuvent entraner dnor-

    mes pertes de rendements dans les cultures, et galement menacer

    dliminer totalement une espce et son remplacement par une autre.

    le cafier au Sri lanka, cause de la rouille a t remplac par le

    thier, le bananier, a cause de la fusariose vasculaire, a t rem-

    plac par les agrumes. Au xIxme sicle, le Mildiou de la Pomme de

    terre en Irlande a