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ONCO-HÉMATOLOGIE PÉDIATRIQUE LES PATHOLOGIES LES PLUS FRÉQUENTES Véronique LAITHIER

EPIDÉMIOLOGIE - oncolie.fr · Age de survenue: nouveau né à adolescence ... Détresse respiratoire (compression médiastinale, leucostase pulmonaire) ... silencieuse longtemps

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ONCO-HÉMATOLOGIE PÉDIATRIQUE LES PATHOLOGIES LES PLUS FRÉQUENTES

Véronique LAITHIER

EPIDEMIOLOGIE

1 % des cancers

Incidence: 132 cas/an/million d’enfants

1700 nouveaux cas < 15 ans en France

50 % < 5 ans

2000/ an < 18 ans

Répartition tumeurs solides variable selon âge

2éme cause décès < 15 ans après AVP

EPIDÉMIOLOGIE

EPIDÉMIOLOGIE: LEUCÉMIES

1er cancer de l’enfant (30%)

LAL: Leucémies Aigües Lymphoblastiques: 80 % âge: pic

2-5 ans

LAM: Leucémies Aigües Myéloblastiques: 17-18 % tous

âges

Leucémies chroniques: 2- 3 %

EPIDEMIOLOGIE:

TUMEURS CÉRÉBRALES (SNC)

25 % des Kcs

1ère cause de tumeur solide en pédiatrie et en raison des progrès

tt pour les LA, la 1ère cause de mortalité par Kc

Grande hétérogénéité et posent des pbs différents selon

l ’âge de survenue

leur caractère topographique

leur type histologique et grade de malignité

Age de survenue: nouveau né à adolescence

facteur de la présentation clinique

facteur important des effets délétères à long terme

Objectif thérapeutique: amélioration du pronostic vital avec diminution de la morbidité neurologique, intellectuelle et endocrinienne: qualité de vie

EPIDÉMIOLOGIE: TUMEURS SOLIDES

SELON L’AGE (HORS SNC)

< 1 an : néphroblastome, rétinoblastome,

hépatoblastome…

1-4 ans : neuroblastome, néphroblastome,

rhabdomyosarcome, hépatoblastome

5-9 ans : lymphome, rhabdomyosarcome…

10-14 ans : lymphome, tumeur osseuse (Sarcome d’Ewing,

ostéosarcome) , sarcome tissu mou, …

DIFFÉRENCES CANCER

ADULTE/ENFANT

Localisation :

Sein, poumon, peau, tube digestif : rare en pédiatrie

Rein, SNC, os, tissus mous, système nerveux sympathique, œil, organes génitaux, foie…

Histologie :

Carcinome : quasi-inexistant

2/3 tumeurs solides = tumeurs embryonnaires (« blastome »). Rôle de gènes impliqués dans la croissance du fœtus.

DIFFÉRENCES CANCER

ADULTE/ENFANT

Facteurs de risque environnementaux (tabac, amiante) : non-impliqués en pédiatrie

Reconnus (< 5 % des cancers pédiatriques) Radiations ionisantes fortes doses

Chimiothérapie

Syndromes génétiques de prédisposition (Li Fraumeni, Fanconi, Rétinoblastome, Wiedemann-Beckwith, Ataxie-Telangiectasie, NF1…)

Agents infectieux : EBV +++

Suspectés : radiations faible dose, lignes HT

Pollution, pesticides

DIFFÉRENCES CANCER

ADULTE/ENFANT

Présentation clinique : État général souvent conservé en pédiatrie

Croissance tumorale rapide (tumeurs embryonnaires)

Extension peut être métastatique d ’emblée

Pronostic : 75 à 80 % de guérison Chimiosensibilité/ radiosensibilité

Meilleure tolérance chimiothérapie

Problématique du long terme en pédiatrie Qualité de vie: séquelles neurocognitives

Cancer secondaire, fertilité, séquelles: cœur

TAUX DE GUERISON: 75 % GRÂCE A LA

COOPERATION MULTICENTRIQUE ET AUX

PROGRES THERAPEUTIQUES

-Très bons cas = 35% Optique= désescalade tt

LAL: 90 %, Nephro: 90%, LMH: 92%, Burkitt: 90%, NB localisé: 80%

-Cas + difficiles = 30% améliorer la survie et diminuer les séquelles

Ostéosarcome: 70%, Ewing:60%, tu mésen: 60%

-Pbs non résolus: 35%

NB méta: 50%, TC: 50% séquelles neuropsy

DIAGNOSTIC

Retard diagnostique fréquent : Symptômes peuvent avoir allure banale

Etat général est longtemps conservé

Symptômes persistants

Rares cas urgence médicale : Détresse respiratoire (compression médiastinale, leucostase

pulmonaire)

Compression médullaire, torticolis

Convulsion

Hémorragies…

Dispositif d’annonce diagnostique

BILAN CANCER ENFANT

Bilan local de la tumeur :

Imagerie

Biopsie le + souvent Technique la moins invasive possible

Examen histologique

Biologie moléculaire

Tumorothéque

Bilan d’extension

Bilan pré-thérapeutique (cœur, foie, rein…)

Préservation fertilité si indiquée

TRAITEMENT DES CANCERS DE L’ENFANT:

RCP INTER-RÉGIONALE (OIR)

Objectifs :

Proposer la même qualité de prise en charge pour tous les patients

Faire profiter le patient des progrès médicaux : moyens diagnostiques, nouvelles drogues, radiothérapie innovante

Définir la stratégie de traitement de façon optimale

TRAITEMENT DES CANCERS DE

L’ENFANT

Collaboration nationale (SFCE) et internationale (SIOP et Mondiale) Médecins, chirurgiens, biologistes, pharmaciens,

radiothérapeutes, radiologues, anatomo-pathologistes, psychologues

Regroupés en comités

Protocoles nationaux ou internationaux Essais thérapeutiques

> 2/3 enfants inclus, consentement éclairé

Harmonisation des traitements

Progrès prise en charge Meilleure compréhension

Nouvelles molécules

Désescalade thérapeutique pour tumeurs de bon pronostic

TRAITEMENT DES CANCERS DE

L’ENFANT

Chimiothérapie :

Souvent utilisée en 1er :

Soit exclusivement (leucémies, lymphomes)

Soit en néoadjuvant

Soit en adjuvant

Intensification possible (effet-dose) + autogreffe de CSH

• Séquelles : cœur, croissance, cognition, audition, 2ème

tumeur, fertilité (risque non-majoré pour descendance)

TRAITEMENT DES CANCERS DE

L’ENFANT

Radiothérapie

Utilisée pour contrôle local de tumeurs si chirurgie impossible

ou en complément pour tu agressives, métastases

TC : ATTENTION < 5 ans car séquelles neurocognitives,

hormonales

Indications

Séquelles à long terme ++ (croissance, tumeur secondaire,

insuffisance thyroidienne…)

Amélioration des techniques (protons, tomothérapie,

stéréotaxie) pour limiter effets irradiation tissus sains

Discussion des dossiers en RCT et contrôle qualité

TRAITEMENT DES CANCERS DE

L’ENFANT

Molécules ciblées

Inhibiteur de tyrosine kinase dans LAL Phi +, LMC

Inhibiteur de ALK dans ALCL, NB

Inhibiteur de mTOR dans NF plexiformes

BIOMEDE dans DIPG

Mappy ACT

Séquelles à long terme ?

CAS CLINIQUE 1

Donovan, 4 ans :

Fièvre 39°C depuis 5j, pâleur, asthénie

Boîterie depuis 10 j

Examen clinique : pétéchies tronc, membres inférieurs et palais, pâleur cutanée,

asthénie, tachycardie à 125/min avec SS

HSM, ADP cervicales + inguinale

OMA D, herpès labial

NFS : 1 900 leucocytes dont 13 % de lymphoblastes, Hb 4,1 g/dL et 19 000 plqt

Myélogramme : 95 % de lymphoblastes : Leucémie aiguë lymphoblastique B

LAL

1er cancer de l’enfant (30 %)

Blocage hématopoïèse par une prolifération

monoclonale de cellules : blastes

Lymphoblastes : LAL > 80 % (pic 2-5 ans)

LAM, leucémies chroniques : 20 % (tous âges)

LAL

Facteurs pronostiques :

Sexe masculin

< 1 an ou > 10 ans

Hyperleucocytose > 50 G/L

Phénotype T

Anomalies cytogénétiques, biologie moléculaire

Réponse au traitement: Cortico-résistance, maladie résiduelle

Atteinte méningée, gonades, médiastin

Sd tumoral important

LAL

Clinique :

AEG, fièvre, sueurs nocturnes

Sd d’insuffisance médullaire : Anémie : pâleur, asthénie, dyspnée

Thrombopénie : purpura, hémorragie…

Neutropénie : infections…

Sd tumoral : ADP, HSM

Douleurs osseuses

Hypertrophie gingivale

LAL

Traitement « lourd » durant 5 à 12 mois

Traitement entretien pour un total de 2 ans

Pronostic :

LAL : > 80 % survie sans évènement à 5 ans

LAM : 50-70 %

CAS N°2

Elvann: 5 ans

HTIC: Céphalées + vomissements en jet matinaux,

amaigrissement

Troubles équilibre, strabisme acquis

MÉDULLOBLASTOME

MÉDULLOBLASTOME

MÉDULLOBLASTOME: 10-20 % TC

PNET FP: tumeur maligne ++ (blastème) avec risque de dissémination dans le SNC par le LCR

TT et pronostic diffèrent selon l’âge, résidu, type histologique, atteinte LCR, métastases et biologie moléculaire: 4 ss types

Tu chimio et radio sensible

Traitement: chir, RT CS +/- CT grands enfants, CT petits (CT conv +/- HD pour éviter ou limiter RT)

En 70, taux de guérison = 30 à 40%, actuellement 60-80%: 75-80% pour RS et < 50% pour HR

Protocole national d’étude de l’évaluation neuropsy: difficultés scolaires croissantes: lenteur, troubles de la mémoire, difficultés de concentration

CAS N°3

Anne 9 mois

Cassure pondérale

Nystagmus

GLIOME DES VOIES OPTIQUES

5 % des TC de l’enfant

65 % < 5 ans

Astrocytome de bas grade, mais comportement non prévisible: de

régression spontanée à atteinte visuelle et/ou neurologique

majeure, endocrinienne pouvant conduire au décès

30 % NF1

SC: HTIC (30%), déficience visuelle (50%), cachexie

diencéphalique (14%)

Traitement: chimiothérapie !!!: plusieurs lignes parfois pour éviter ou

retarder la RT

PFS: 40 %, OS: 90 %, RFS: 61 %

P.Keihues et al : WHO classification of brain tumours

.Table 2 World Health Organization (WHO) grading system (malignancy scale) of CNS tumours.

Tumour Group Tumeur Type Grade I Grade II Grade II Grade IV

Astrocytic tumours Subependymal giant cell Pilocytic Low grade Pleomorphic xanthoastrocytoma Anaplastic Glioblastoma

Oligodendrogliomas Low grade Anaplastic

Oligo - astrocytomas Low grade Anaplastic

Ependymal tumours Subependymoma Myxopapillary Low grade Anaplastic

Choroid plexus tumours Papilloma Carcinoma

Neuronal/glial tumours Ganpliocytoma Ganglioglioma Desmoplastic infantile ganglioglioma Dysembryoplastic neuroepithelial tumour Central neurocytoma

Pineal tumours Pineocytoma Pineocytoma / pineoblastoma Pineoblastoma

Embryonal tumours Medulloblastoma Other PNETs Medulloepithelioma Neuroblastoma Ependymoblastoma

Cranial & spinal nerve tumours Schwannoma Malignant peripheral nerve sheath tumour

Meningeal tumours Meningioma Atypical meningioma Papillary meningioma Hemangiopericytoma Anaplastic meningioma

CLASSIFICATION DES TC

RÉPARTITION DES TC DE L ’ENFANT

LOCALISATION ET RÉPARTITION: TC

Développement dans la totalité du SNC (90% cerveau, 10 % moelle épinière) mais 55% sont dans la FP (=1/10 du volume sustent)

Siège en fonction de l ’âge:

nourrisson: sus-tentoriel

enfant: infra-tentoriel

adolescent: sus-tentoriel

Histologie en fonction de l ’âge sauf astrocytomes à tout âge

0 1 3 5 10 15 ans adulte

CPC épendymome glioblastome

PNET médulloblastome

PRÉSENTATION CLINIQUE: RETARD++

Dépend de la localisation tu et de l ’âge de l ’enfant

HTIC: 1ers signes tu FP, hydrocéphalie

Signes de focalisation: 1ers signes tu sustent

Ù FP:

Ù cervelet: ataxie, troubles coordination, nystagmus, paralysie nerfs

crâniens surtout VI, torticolis (engagement),

Ù TC: déficit moteur des voies longues, troubles déglution

Ù Tu hémisphérique: HTIC, déficit moteur, convulsion, svt

silencieuse longtemps (zones silencieuse du cerveau), trbles

comportement (frontale)

Ù Chiasma, hypothalamus: AV, CV, altérations fonctions

hypophysaires (taille, poids, DI, puberté)

Nourrisson: PC, regard en coucher de soleil, retard de la

marche, VISION, cachexie diencéphalique

TUMEURS CÉRÉBRALES:

Challenge diagnostique, RCP +++

Challenge thérapeutique: chir, CT, RT, mol ciblées

Grande diversité de pronostic: survie globale: 73% à 5 ans Astrocytome pilocytique: 87%

Médulloblastome: survie à 5 ans: 60 à 70%

Ependymome: survie à 5 ans: 40 à 50%

PNET sus tent: 34%

TGM: 92%

Gliome infiltrant du TC: médiane de survie de 9 mois à 2 ans

ATRT: 35%

Neuro-oncologie pédiatrique en cours de développement: Diagnostic: neuroradiologie, biologie moléculaire

Pronostic: biologie moléculaire

Thérapeutique: nouvelles modalités thérapeutiques et essais tt

Evaluation neuropsychologique et qualité de vie

DIAGNOSTIC : TUMEUR ABDOMINALE

Circonstance découverte :

Parents lors toilette « gros ventre dur »

Examen médical systématique

Douleurs abdominales

Souvent asymptomatique

Etiologies :

Neuroblastome, néphroblastome

Lymphome

Hépatoblastome, tumeur germinale maligne

DIAGNOSTIC : TUMEUR ABDOMINALE

CAS N°4

Bastien, 9 ans

Douleur brutale flanc droit + fièvre à 39°C -> Sd appendiculaire

Interrogatoire : douleur hanche droite depuis 1 mois, asthénie depuis 15 j

examen clinique : Palpation masse volumineuse dans le flanc droit (10 cm)

état général conservé.

CAS N°4

CAS N°4

CAS N°4

NÉPHROBLASTOME

(ou tumeur de Wilms) tumeur maligne embryonnaire au

sein parenchyme rénal

tumeur du rein la plus fréquente chez l'enfant (> 90%)

5% de l'ensemble des cancers de l'enfant (1/10 000

naissances)

entre 1 et 5 ans (98 % avant 7 ans)

10% association sd polymalformatifs

NÉPHROBLASTOME

Masse abdominale : tumeur volumineuse, antérieure, ferme, lisse, peu mobile, indolore, augmente rapidement de volume, fragile +++

Hématurie (25 %)

HTA (30 à 60%) liée à une sécrétion de rénine par la tumeur ou compression des vaisseaux rénaux

Fièvre

Douleurs abdominales (distension, hémorragie intra-tumorale)

malformations associées : hémi-hypertrophie corporelle, l’aniridie, Sd WAGR, Sd Wiedmann-Beckwith

NÉPHROBLASTOME

Traitement :

Chimiothérapie pré-opératoire : 1 mois

Urétero-Néphrectomie élargie (partielle dans de rares indications)

Radio et/ou Chimiothérapie post op selon stade

90 % survie globale (100% pour stades favorables 63 %, pour haut risque)

CAS N°5

Yanis 11 ans

Douleur pariétale thoracique G depuis 5 j, vomissements et fébricule depuis 2 j

Examen clinique normal

RP : masse thoracique prévertébrale G

TDM C-TAP : masse hétérogène de 10cm au niveau de la gouttière vertébro-costale gauche de D5 à D11 avec extension au niveau du trou de conjugaison D7-D8 et érosion osseuse au contact

CAS N°5

CAS N°5

NEUROBLASTOMES

= tumeur maligne dérivée des cellules originaires des crêtes neurales ; rachis, médullosurrénale, périartériel

10% des tumeurs solides de l’enfant <15 ans

tumeur maligne du nourrisson la plus fréquente

Âge médian : 2 ans ; 1/3 <1 an, 95 % < 5 ans, 96 % < 10 ans

Sex ratio : 1

Biologie moléculaire pronostique +++ N MYC, profil génomique

SYMPTÔMES LIÉS AU PRIMITIF

tumeurs abdominales : Masse abdominale, douleur abdominale chronique, brutale si saignement intra ou péri-tumoral, HTA (compression art rénale ou hypersecrétion catécholamines)

tumeurs pelviennes : Troubles neurologiques (douleurs d’un membre inférieur, monoplégie et/ou troubles sphinctériens)

tumeurs thoraciques, médiastinales et postérieures : signes d’appel respiratoires banaux, Compression médullaire si sablier : Urgence thérapeutique

tumeurs cervicales : Souvent prises pour des adénopathies,

60 % SONT D’EMBLÉE MÉTASTATIQUES…

Chez l’enfant de plus d’un an ...

• métastases ostéomédullaires : AEG, douleurs osseuses, boiterie (prises pour douleurs croissance ou attribuées à traumatisme)

• métastases orbitaires : hématomes périorbitaires spontanés (sd de Hutchinson) parfois associés à une exophtalmie

Chez des enfants plus âgés...

• envahissement MO (purpura et anémie) faisant évoquer leucémie

THÉRAPEUTIQUE

Tumeurs localisées opérables d’emblée :

chirurgie seule

Tumeurs localisées non opérables d’emblée :

chimiothérapie néoadjuvante

Formes métastatiques : formes de mauvais pronostic (30 % survie)

chimiothérapie néoadjuvante

Chirurgie

chimiothérapie d’intensification (autogreffe CSH)

ttt entretien: acide rétinoique, anti GD 2 +/- IL2

radiothérapie

THÉRAPEUTIQUE

CAS PARTICULIER DES 4S (sans amp N-Myc)

Chez le nourrisson : Sd de Pepper ou 4 S :

HMG sans anomalie biologique hépatique/hémostase.

MO

métastases sous-cutanées (nodules bleutés intradermiques)

tumeur primitive surrénalienne ++

1/3 sont susceptibles de régresser spontanément (en l’absence

de signes de détresse vitale au diagnostic : surveillance

simple ; chimiothérapie en cas de progression ou de détresse

vitale)

60 à 80 % de survie à long terme

CAS N°6

Gabrielle, 12 ans

Tuméfaction latéro-cervicale droite, douleurs nocturnes hanche D

Bilan local : TDM cervical : masse ganglionnaire d’allure tumorale

TEP-scan : fixation masse cervicale droite

Biopsie ganglionnaire : maladie de Hodgkin scléro-nodulaire confirmé

LYMPHOMES

12 % des tumeurs de l’enfant

maladie maligne du système lymphatique, plus fréquente chez immunodéprimés, secondaires après guérison LA

Maladie de Hodgkin

• 15 à 30% des lymphomes malins de l’enfant (5 à 10 % des MDH)

• 2 fois plus fréquente après 10 ans

• Traitement : chimiothérapie +/- Radiothérapie

• 90 % guérison (sans RT dans 80 % des cas)

LYMPHOMES

LNH

4 types rencontrés chez l’enfant :

lymphomes de Burkitt, 50 à 60 % LNH

endémiques associés EBV : atteinte face

Sporadiques + fréquents en Europe : 90 % abdomen

lymphomes lymphoblastiques : dans résidu thymique

médiastinal

lymphomes anaplasiques à grandes cellules :10 %

Fièvre, adp inflammatoires, atteinte cutanée

Lymphomes B diffus à grandes cellules (> 15 ans)

LNH

origine tumorale tissulaire :

≠ leucémies (origine médullaire : > 25 % de cellules tumorales)

Chimio-sensibles et chimio-curables :

radiothérapie d’indication exceptionnelle

pas de chirurgie

Survie globale à 5 ans > 70%

CAS N°7

Thomas, 14 ans

Douleur basithoracique G lors d’un fou rire

Clinique : palpation tuméfaction pariétale 8 cm

diminution MV base GRP : masse suspecte

Imagerie : TDM thoracique masse suspecte arc post 10è cote G +

épanchement pleural

IRM lésion envahissant 3 dernières cotes G et parties molles musculaires (10 x 7 x 8 cm)

Biopsie : Tumeur d’Ewing

TUMEURS OSSEUSES MALIGNES

Epidémiologie :

rares : 6 à 10% cancers de l’enfant

Incidence augmente avec l’âge (Pic 15 ans)

Ostéosarcome et Tumeur d’Ewing : 90%

Chondrosarcome, adamantinome, chordome et

lymphomes osseux.

OSTÉOSARCOME

la plus fréquente des tumeurs malignes primitives de l’os 60 % 10 à 20 ans

SR 1,4 garçons pour une fille

Ostéosarcomes localisés 80% autour genou

Métastases au diagnostic 10 à 20% des cas Poumons 85 à 90%

autre os (plusieurs = très mauvais pronostic)

OSTÉOSARCOME

OSTÉOSARCOME

Traitement : chimiothérapie néo-adjuvante Chirurgie conservatrice (exérèse large) voire amputation

(envahissement local, nerveux, infection, envahissement peau)

Chimiothérapie adjuvante (selon réponse à la CT: degré de nécrose observé dans la tumeur réséquée)

Pronostic : Localisés : 70% survie sans évènement Métastatique, pronostic d’autant plus réservé que

multiples atteintes osseuses ou 2 poumons : exerese chir ou radiothérapie (peu efficace)

Récidives : métastases pulmonaires (20-30% survie 5 ans) métastases osseuses sont de plus mauvais pronostic.

TUMEUR D’EWING

seconde décennie de la vie

pas de facteur environnemental identifié

PNET : invasif (corticale osseuse, muscles, tendons sans en modifier structure) et extension à distance silencieuse

TUMEUR D’EWING

Formes localisées : survie 65 % Chirurgie si localisée opérable

Chimiothérapie d’induction, chirurgie puis selon réponse histologique : chimiothérapie, chimiothérapie HD, radiothérapie

Formes métastatiques : chimiothérapie conventionnelle : rechutes fréquentes, 10-

15% survie

métastases pulmonaires seules : 40-50% de guérison par consolidation = chimiothérapie HD + greffe CSH ou radiothérapie pulmonaire à la dose tolérable

Métastases osseuses et/ou médullaires très mauvais pronostic

TUMEURS MÉSENCHYMATEUSES

MALIGNES

tumeurs se développant à partir des tissus de soutien (musculaire, conjonctif, vasculaire, nerveux ou adipeux)

reproduisant types cellulaires variés (musculaire, fibroblastique, endothélial,…)

chimiosensibilié et pronostic différents

Exemples : léiomyosarcome, synovialosarcome, schwannome, liposarcome…

TMM : RHABDOMYOSARCOME

• la + fréquente (60 à 70%)

• 5 % tumeurs solides

• cellules musculaires striées

• Pic d‟incidence est la petite enfance avec un âge médian de 5,5 ans

au diagnostic, mais ces tumeurs peuvent aussi se rencontrer chez

l‟adulte, de façon rare

• Localisations: tête, cou, système génito-urinaire

• Facteurs pronostiques: âge < 10 ans, taille < 5 cms, site favorable

ou défavo. orbite vs par méningé, gg, histologie: embryonnaire vs

alvéolaire, qualité chir initiale

• EFS à 5 ans 31 % à 93 %, OS 42 % à 98 %

• Association : anomalies congénitales au niveau arbre génito-urinaire ou

SNC, NF1, Li-Fraumeni

RMS

DIAGNOSTIC : UN PROBLÈME D’OEIL

Strabisme

Exophtalmie

Reflet pupillaire à l’œil nu ou sur les photos

< 1 an : rétinoblastome +++

Lymphome, rhabdomyosarcome

Tumeur SNC

RÉTINOBLASTOME

tumeur maligne intraoculaire la plus fréquente

60 % unilatéraux : la plupart de ces formes non-héréditaires

formes bilatérales ou multifocales sont héréditaires : mutation gène RB1 a un risque supérieur à 90%

(risque accru de développer autres types de cancer)

RÉTINOBLASTOME

Forme unilatérale : énucléation +/- thérapie adjuvante

Forme bilatérale : traitement conservateur pour au moins un oeil laser seul ou avec chimiothérapie

radiothérapie externe limitée aux tumeurs oculaires larges infiltrant le corps vitré (sarcome secondaire)

Pronostic vital (lié au RB) excellent

Suivi à long-terme : risque nouvelle tumeur primaire

HEMATOLOGIE-ONCOLOGIE

PÉDIATRIQUE

Groupe hétérogène de tumeurs différentes de celles de l’adulte

Chaque tumeur est une maladie rare

Meilleure connaissance = diagnostic précoce

Amélioration taux guérison grâce à collaboration nationale et internationale

Amélioration soins de support = objectif primordial

Amélioration qualité de vie à long terme

AVENIR APRÈS LA MALADIE ET LE

TRAITEMENT

Surveillance prolongée

Rechute

Séquelles

Fertilité, aide à la procréation

Insertion sociale/professionnelle

Second cancer

Merci de votre attention.