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A148 devenues inutiles. Normalement, l’activité de MYB est supprimée dans la plupart des cellules matures (MYB est commun à plusieurs voies de signalisation de cancer). Cette régulation n’est plus pré- sente lors de la fusion avec le gène NFIB et va induire l’oncogenèse. L’étude plus approfondie semble être une piste intéressante pour les thérapies ciblées qui ont prouvées leurs efficacité pour d’autre cancer (LAM, cancer de la prostate). http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.400 P158 Étude de modifications de méthylation comme biomarqueur pronostic dans les carcinomes épidermoïdes de stade avancés traité par radiochimiothérapie séquentielle B. Lallemant a,, N. Fakry b , R. Garrel c , P. Ceruse d , J. Prades e , J. Brouillet f , R. Shaw g a CHU de Nîmes, Nîmes, France b Service d’ORL et chirurgie cervico-faciale, CHU de Marseille, Marseille, France c Département d’ORL et chirurgie cervico-faciale, CHU de Montpellier, Montpellier, France d Service d’ORL otoneurochirurgie et chirurgie cervico-faciale, CHU de Lyon-Sud, Lyon, France e Service d’ORL et chirurgie cervico-faciale, Saint-Étienne, France f Laboratoire de biochimie, Nîmes, France g Department of molecular medicine, University of Liverpool, Liverpool, Royaume-Uni Auteur correspondant. But de la présentation.— Malgré le développement de traitements agressifs comme la radiochimiothérapie séquentielle (TPF + RT/CT), la survie des patients atteints de carcinomes épidermoïdes des VADS de stade avancés reste faible. Près d’un tiers des patients décèdent du fait d’une évolution de la maladie et il n’existe à l’heure actuelle aucun biomarqueur capable de prédire cette évo- lution. De tels outils seraient particulièrement intéressants afin de mieux cibler les patients de bon pronostic susceptible de bénéficier d’une radiochimiothérapie séquentielle et de proposer des solutions thérapeutiques alternatives aux patients de mauvais pronostique. Matériels et méthodes.— On note que 59 patients présentant un 1er carcinome épidermoïde des VADS de Stade T3-T4, M0tout N ont été inclus dans l’étude multicentrique PREDICTION TPF entre juillet 2007 et juillet 2010. Parmi le patients ayant bénéficiés d’une radiochimiothérapie séquentielle complète, nous avons réalisée une analyse comparative du méthylome du tissu tumoral de six patients ayant présenté une évolution fatale de la maladie (mauvais pro- nostic) et de 12 patients n’ayant présenté aucune récidive avec un recul de 36 mois (bon pronostic). Résultats.— On note que 788 sites CpG de la région promotrice de 205 gènes étaient différentiellement méthylés entre les deux groupes (bêta différence > 0,14). Aucun de ces sites n’atteignait une sensibilité de 100 % et une spécificité de 100 % pour distin- guer les deux groupes. Chez les patients de mauvais pronostic 135 gènes étaient hypermethylés et 69 hypomethylés par rapport aux patients de bon pronostic. Parmi cette liste de gènes, nous avons sélectionné un panel de huit candidates (CLAU10, CNTP2A, CHFR, GATA4, GSTT1, HOXA6, MMP23, SRMM4) pour lesquels une analyse de la méthylation par pyroséquenc ¸age (PMA) a permis de valider les résultats obtenus sur micro-puce. Malheureusement, l’intérêt de l’analyse du niveau de méthylation de ces huit gènes candidats par PMA n’a pas était confirmé lors de l’étape de validation sur l’ensemble de la cohorte des patients de l’étude PREDICTION TPF. Conclusion.— Malgré une méthodologie visant à limiter les facteurs de confusion les huit biomarqueurs pronostics identifiés au moyen d’une analyse par micro-puce du méthylome n’ont pas pu être validés. Le nombre limité de patients analysés semble le facteur explicatif le plus pertinent de cet échec et souligne la nécessité de mêler la recherche de biomarqueurs prédictifs de la réponse et/ou du pronostic aux études cliniques d’efficacité afin de tester des hypothèses biologiques sur des cohortes de patients les plus larges possibles. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.401 P159 Apport de cellules souches mésenchymateuses à l’association biomatériau phosphocalcique—moelle osseuse pour la reconstruction osseuse en territoire irradié F. Espitalier a,, P. Bléry a , P. Corre a , J. Guicheux b , P. Weiss b , O. Malard a a Hôtel Dieu, Nantes, France b Inserm U791, LIOAD, Nantes, France Auteur correspondant. But de la présentation.— Les résections osseuses mandibulaires après traitement par radiothérapie des carcinomes des voies aéro- digestives supérieures entraînent des conséquences esthétiques et fonctionnelles sévères. La technique de référence de recons- truction osseuse (lambeau libre) étant lourde et pas toujours réalisable, une alternative est proposée par l’ingénierie tissulaire. Les précédentes études réalisées chez l’animal en territoire osseux irradié ont montré l’intérêt de l’association d’une greffe de moelle osseuse (MO) à un biomatériau phosphocalcique pour améliorer la repousse osseuse. Cependant, l’apport de cellules souches mésen- chymateuses (CSM) issues de la MO au biomatériau n’a pas permis d’améliorer la reconstruction osseuse. Le but de cette étude a été d’observer la reconstruction osseuse en territoire irradié en appor- tant des CSM à l’association biomatériau—MO. Matériels et méthodes.— Le biomatériau utilisé était une céra- mique phosphocalcique biphasée (BCP) sous forme de granules. Les animaux étaient des rats consanguins autorisant des allogreffes interindividuelles sans rejet. Les rats ont subi une dose équivalente d’irradiation de 60 Grays au niveau de leurs membres postérieurs. Trois semaines après l’irradiation, 22 rats ont été implantés. Quatre défauts osseux ont été réalisés par rat et comblés soit avec du BCP seul, soit avec une association MO—BCP, soit avec une association MO—BCP—CSM non différenciées dans la voie ostogénique, soit avec une association MO—BCP—CSM différenciées. Trois semaines après l’implantation, la repousse osseuse a été observée de manière qua- litative et quantitative. Résultats.— La repousse osseuse était faible pour le BCP seul et pour les associations MO—BCP—CSM, différenciées ou non. Par contre, elle était significativement plus importante pour l’association MO—BCP par rapport à l’ensemble des autres implan- tations (p < 0,05). Conclusion.— L’apport de CSM à l’association MO—BCP en terrain irradié chez le rat n’a pas permis d’augmenter la repousse osseuse. L’association MO—BCP reste donc la seule efficace pour la recons- truction osseuse en terrain irradié, ce qui laisse envisager une application clinique plus simple, le prélèvement de MO et la recons- truction pouvant ainsi se faire dans le même temps que l’exérèse tumorale, alors que l’utilisation de CSM aurait nécessité deux temps chirurgicaux. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.402

Étude de modifications de méthylation comme biomarqueur pronostic dans les carcinomes épidermoïdes de stade avancés traité par radiochimiothérapie séquentielle

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Page 1: Étude de modifications de méthylation comme biomarqueur pronostic dans les carcinomes épidermoïdes de stade avancés traité par radiochimiothérapie séquentielle

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evenues inutiles. Normalement, l’activité de MYB est suppriméeans la plupart des cellules matures (MYB est commun à plusieursoies de signalisation de cancer). Cette régulation n’est plus pré-ente lors de la fusion avec le gène NFIB et va induire l’oncogenèse.’étude plus approfondie semble être une piste intéressante poures thérapies ciblées qui ont prouvées leurs efficacité pour d’autreancer (LAM, cancer de la prostate).

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158tude de modifications de méthylation commeiomarqueur pronostic dans les carcinomespidermoïdes de stade avancés traité paradiochimiothérapie séquentielle. Lallemant a,∗, N. Fakry b, R. Garrel c, P. Ceruse d, J. Prades e,. Brouillet f, R. Shaw g

CHU de Nîmes, Nîmes, FranceService d’ORL et chirurgie cervico-faciale, CHU de Marseille,arseille, FranceDépartement d’ORL et chirurgie cervico-faciale, CHU deontpellier, Montpellier, FranceService d’ORL otoneurochirurgie et chirurgie cervico-faciale,HU de Lyon-Sud, Lyon, FranceService d’ORL et chirurgie cervico-faciale, Saint-Étienne, FranceLaboratoire de biochimie, Nîmes, FranceDepartment of molecular medicine, University of Liverpool,iverpool, Royaume-UniAuteur correspondant.

ut de la présentation.— Malgré le développement de traitementsgressifs comme la radiochimiothérapie séquentielle (TPF + RT/CT),a survie des patients atteints de carcinomes épidermoïdes desADS de stade avancés reste faible. Près d’un tiers des patientsécèdent du fait d’une évolution de la maladie et il n’existe à’heure actuelle aucun biomarqueur capable de prédire cette évo-ution. De tels outils seraient particulièrement intéressants afin deieux cibler les patients de bon pronostic susceptible de bénéficier’une radiochimiothérapie séquentielle et de proposer des solutionshérapeutiques alternatives aux patients de mauvais pronostique.atériels et méthodes.— On note que 59 patients présentant uner carcinome épidermoïde des VADS de Stade T3-T4, M0 tout Nnt été inclus dans l’étude multicentrique PREDICTION TPF entreuillet 2007 et juillet 2010. Parmi le patients ayant bénéficiés d’uneadiochimiothérapie séquentielle complète, nous avons réalisée unenalyse comparative du méthylome du tissu tumoral de six patientsyant présenté une évolution fatale de la maladie (mauvais pro-ostic) et de 12 patients n’ayant présenté aucune récidive avec unecul de 36 mois (bon pronostic).ésultats.— On note que 788 sites CpG de la région promotricee 205 gènes étaient différentiellement méthylés entre les deuxroupes (bêta différence > 0,14). Aucun de ces sites n’atteignaitne sensibilité de 100 % et une spécificité de 100 % pour distin-uer les deux groupes. Chez les patients de mauvais pronostic35 gènes étaient hypermethylés et 69 hypomethylés par rapportux patients de bon pronostic. Parmi cette liste de gènes, nous avonsélectionné un panel de huit candidates (CLAU10, CNTP2A, CHFR,ATA4, GSTT1, HOXA6, MMP23, SRMM4) pour lesquels une analysee la méthylation par pyroséquencage (PMA) a permis de valideres résultats obtenus sur micro-puce. Malheureusement, l’intérête l’analyse du niveau de méthylation de ces huit gènes candidatsar PMA n’a pas était confirmé lors de l’étape de validation sur’ensemble de la cohorte des patients de l’étude PREDICTION TPF.

onclusion.— Malgré une méthodologie visant à limiter les facteurse confusion les huit biomarqueurs pronostics identifiés au moyen’une analyse par micro-puce du méthylome n’ont pas pu êtrealidés. Le nombre limité de patients analysés semble le facteur

xplicatif le plus pertinent de cet échec et souligne la nécessité deêler la recherche de biomarqueurs prédictifs de la réponse et/ouu pronostic aux études cliniques d’efficacité afin de tester desypothèses biologiques sur des cohortes de patients les plus largesossibles.

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159pport de cellules souches mésenchymateuses à

’association biomatériau phosphocalcique—moellesseuse pour la reconstruction osseuse enerritoire irradié. Espitalier a,∗, P. Bléry a, P. Corre a, J. Guicheux b, P. Weiss b,. Malard a

Hôtel Dieu, Nantes, FranceInserm U791, LIOAD, Nantes, FranceAuteur correspondant.

ut de la présentation.— Les résections osseuses mandibulairesprès traitement par radiothérapie des carcinomes des voies aéro-igestives supérieures entraînent des conséquences esthétiquest fonctionnelles sévères. La technique de référence de recons-ruction osseuse (lambeau libre) étant lourde et pas toujourséalisable, une alternative est proposée par l’ingénierie tissulaire.es précédentes études réalisées chez l’animal en territoire osseuxrradié ont montré l’intérêt de l’association d’une greffe de moellesseuse (MO) à un biomatériau phosphocalcique pour améliorer laepousse osseuse. Cependant, l’apport de cellules souches mésen-hymateuses (CSM) issues de la MO au biomatériau n’a pas permis’améliorer la reconstruction osseuse. Le but de cette étude a été’observer la reconstruction osseuse en territoire irradié en appor-ant des CSM à l’association biomatériau—MO.atériels et méthodes.— Le biomatériau utilisé était une céra-ique phosphocalcique biphasée (BCP) sous forme de granules.

es animaux étaient des rats consanguins autorisant des allogreffesnterindividuelles sans rejet. Les rats ont subi une dose équivalente’irradiation de 60 Grays au niveau de leurs membres postérieurs.rois semaines après l’irradiation, 22 rats ont été implantés. Quatreéfauts osseux ont été réalisés par rat et comblés soit avec du BCPeul, soit avec une association MO—BCP, soit avec une associationO—BCP—CSM non différenciées dans la voie ostogénique, soit avecne association MO—BCP—CSM différenciées. Trois semaines après’implantation, la repousse osseuse a été observée de manière qua-itative et quantitative.ésultats.— La repousse osseuse était faible pour le BCP seult pour les associations MO—BCP—CSM, différenciées ou non.ar contre, elle était significativement plus importante pour’association MO—BCP par rapport à l’ensemble des autres implan-ations (p < 0,05).onclusion.— L’apport de CSM à l’association MO—BCP en terrain

rradié chez le rat n’a pas permis d’augmenter la repousse osseuse.’association MO—BCP reste donc la seule efficace pour la recons-ruction osseuse en terrain irradié, ce qui laisse envisager unepplication clinique plus simple, le prélèvement de MO et la recons-