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Rev Mal Respir 2009 ; 26 : 11-20 © 2009 SPLF. Édité par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés 11 Doi : 10.1019/20094000 Article original Évaluation de la prise en charge de l’asthme en Afrique Enquête nationale auprès des médecins et internes du Togo A. Hounkpati 1 , H.-Y. Hounkpati 2 , E. Kpanla 1 , K.-A. Balogou 3 , O. Tidjani 1 1 Service de Pneumo-phtisiologie et de maladies infectieuses, CHU Tokoin, Lomé, Togo. 2 Service des urgences médico-judiciaires Jean Verdier, CHU, AP-HP Paris, France. 3 Service de Neurologie, CHU Campus de Lomé, Togo. Correspondance : A. Hounkpati BP 20452 Lomé, Togo. [email protected] Réception version princeps à la Revue : 04.06.2007. 1 re demande de réponse aux auteurs : 19.11.2007. Réception de la réponse des auteurs : 16.06.2008. 2 e demande de réponse aux auteurs : 02.07.2008. Réception de la réponse des auteurs : 13.08.2008. Acceptation définitive : 13.08.2008. Les auteurs n’ont pas déclaré de conflits d’intérêt. Résumé Justification En dépit des recommandations internationales, l’asthme demeure souvent mal pris en charge. Objectifs Évaluer l’attitude des médecins et internes dans la prise en charge de l’asthme au Togo. Méthodologie Une enquête descriptive par auto-question- naire a été réalisée du 1 er au 31 mars 2005 auprès de 159 méde- cins ayant au moins une fois pris en charge un asthmatique. Les données recueillies concernaient le bilan complémentaire initial, les habitudes de prescription pendant et en dehors des crises d’asthme, la connaissance de la technique d’inhalation des aérosols doseurs pressurisés, la mesure du débit expiratoire de pointe et la prescription du sport. Résultats Le taux de participation a été de 78 %. La radiogra- phie pulmonaire (97,5 %) et l’hémogramme (91,2 %) étaient les examens les plus prescrits. Dans le traitement de la crise d’asthme, les bêta 2 agonistes étaient prescrits sous formes inhalées et en perfusion associées souvent aux corticoïdes. En intercrise, les bêta 2 agonistes en aérosols étaient prescrits avec les corticoïdes (aérosol et comprimés). Les poudres sèches n’étaient pas connues. L’activité sportive était déconseillée par 44 % des médecins. Le débitmètre n’était que peu connu de la plupart des médecins interrogés. Conclusion La prise en charge de l’asthme par les médecins non pneumologues reste mal assurée au Togo. Le développe- ment de la formation médicale continue s’avère essentiel pour espérer améliorer les pratiques. Mots-clés : Asthme • Bilan • Traitement • Sport • Togo. Rev Mal Respir 2009 ; 26 : 11-20

Évaluation de la prise en charge de l’asthme en Afrique

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Rev Mal Respir 2009 ; 26 : 11-20 © 2009 SPLF. Édité par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés

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Doi : 10.1019/20094000

Article original

Évaluation de la prise en charge de l’asthme en Afrique

Enquête nationale auprès des médecins et internes du Togo

A. Hounkpati

1

, H.-Y. Hounkpati

2

, E. Kpanla

1

, K.-A. Balogou

3

, O. Tidjani

1

1 Service de Pneumo-phtisiologie et de maladies infectieuses, CHU Tokoin, Lomé, Togo.2 Service des urgences médico-judiciaires Jean Verdier, CHU, AP-HP Paris, France.3 Service de Neurologie, CHU Campus de Lomé, Togo.

Correspondance : A. Hounkpati BP 20452 Lomé, Togo.

[email protected]

Réception version princeps à la Revue : 04.06.2007.1re demande de réponse aux auteurs : 19.11.2007.Réception de la réponse des auteurs : 16.06.2008.2e demande de réponse aux auteurs : 02.07.2008.Réception de la réponse des auteurs : 13.08.2008.Acceptation définitive : 13.08.2008.

Les auteurs n’ont pas déclaré de conflits d’intérêt.

Résumé

Justification

En dépit des recommandations internationales,l’asthme demeure souvent mal pris en charge.

Objectifs

Évaluer l’attitude des médecins et internes dans laprise en charge de l’asthme au Togo.

Méthodologie

Une enquête descriptive par auto-question-naire a été réalisée du 1

er

au 31 mars 2005 auprès de 159 méde-cins ayant au moins une fois pris en charge un asthmatique. Lesdonnées recueillies concernaient le bilan complémentaire initial,les habitudes de prescription pendant et en dehors des crisesd’asthme, la connaissance de la technique d’inhalation desaérosols doseurs pressurisés, la mesure du débit expiratoire depointe et la prescription du sport.

Résultats

Le taux de participation a été de 78 %. La radiogra-phie pulmonaire (97,5 %) et l’hémogramme (91,2 %) étaient lesexamens les plus prescrits. Dans le traitement de la crised’asthme, les bêta 2 agonistes étaient prescrits sous formesinhalées et en perfusion associées souvent aux corticoïdes. Enintercrise, les bêta 2 agonistes en aérosols étaient prescritsavec les corticoïdes (aérosol et comprimés). Les poudres sèchesn’étaient pas connues. L’activité sportive était déconseillée par44 % des médecins. Le débitmètre n’était que peu connu de laplupart des médecins interrogés.

Conclusion

La prise en charge de l’asthme par les médecinsnon pneumologues reste mal assurée au Togo. Le développe-ment de la formation médicale continue s’avère essentiel pourespérer améliorer les pratiques.

Mots-clés :

Asthme • Bilan • Traitement • Sport • Togo.

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A. Hounkpati et coll.

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Rev Mal Respir 2009 ; 26 : 11-20

Evaluation of asthma care in Africa

A. Hounkpati, H.-Y. Hounkpati, E. Kpanla, K.-A. Balogou, O. Tidjani

Summary

Background

Despite international recommendations, asthma isstill considered as a condition that is not perfectly managed. Thiswas the first study performed in Togo to access asthma manage-ment among physicians.

Objective

To evaluate the attitude of physicians and internes inthe management of asthma in Togo.

Methods

Descriptive survey through auto-questionnaire conduc-ted among physicians and internes on 1

st

through 31

st

march 2005.The studied population was 159 physicians who at least managedonce an asthma patient. Computerized data were the initial comple-mentary check up in asthma patients, the prescription habit duringand between acute periods, the knowledge of the technical proce-dure of metered-dose inhaled devices, the using of peak-flow meterand prescription of sport. Data analysis was performed with Epi 2002software.

Results

Participation rate was 78%. The peak-flow meterwasn’t known by the investigated physicians and was prescribedby only 14.5% of them. Chest X-ray (97.5%) and hemogram (91.2%)were the most prescribed analysis. For the management of acuteperiods of asthma, beta 2 agonists were prescribed especially forinhaled route or for drips often combined with corticosteroïds.Between acute periods, aerosol of beta 2 agonists were prescri-bed with corticosteroïds (metered-dose aerosol and tablets). Drypowders were not known. Physicians in Togo forbade sport in44%.

Conclusion

Asthma management is not correctly done in Togo.

Key-words:

Asthma • Initial analysis • Treatment • Sport • Togo.

Rev Mal Respir 2009 ; 26 : 11-20

[email protected]

Introduction

Au Togo, l’asthme constitue un problème de santépublique par son ampleur. Sa prévalence en milieu scolaireest de 23,4 % [1, 2]. Malgré cette fréquence, la prise encharge de l’asthme reste mal assurée au plan national. Les rai-sons relèvent de la conjonction de plusieurs facteurs [3],comme l’environnement socio-économique particulier auxpays en voie de développement (faible pouvoir d’achat,absence de remboursement des frais des médicaments), lesdifficultés inhérentes aux patients asthmatiques (influencedes croyances sur la charge de l’asthme) et la mauvaise répar-tition de la couverture sanitaire : au Togo, il n’existe qu’unseul service de pneumo-phtisiologie et un médecin pour21 685 habitants [4]. La prise en charge de l’asthme est assu-rée par les médecins et les internes qui ne bénéficient pas deformations médicales continues. Des études réalisées parKoffi et coll. [3, 5] ont déjà mis en évidence des difficultésdans la prise en charge de l’asthme en Côte d’Ivoire. Cetteétude vise à évaluer la prise en charge de l’asthme par lesmédecins au Togo. Les objectifs spécifiques ont été :

• Évaluer l’attitude des médecins sur les examens com-plémentaires prescrits au cours d’une première consultationpour asthme,

• Évaluer les prescriptions des médicaments des méde-cins pendant la crise et en intercrise.

• Évaluer la connaissance des médecins du Togo surl’inhalation des aérosols doseurs et sur la pratique du sportchez l’asthmatique.

Matériels et méthodes

Réalisée au Togo, cette étude a concerné les centreshospitaliers universitaires (Tokoin, Campus, et Kara), lescentres hospitaliers régionaux (Tsévié, Atakpamé, Sokodé,Kara, et Dapaong) et les cliniques et cabinets médicaux pri-vés de la ville de Lomé, capitale du pays.

Il s’agit d’une enquête descriptive par auto-question-naire réalisée du 1

er

au 31 mars 2005 (

annexe 1

). L’auto-ques-tionnaire et la lettre d’information rédigés en français ont étésoumis à l’appréciation du président de l’ordre national desmédecins qui nous a fourni la liste des cliniques cabinetsmédicaux privés de la ville de Lomé. L’auto-questionnaireaccompagné de la lettre d’information aux médecins a ététesté auprès de 25 médecins exerçant dans la ville de Lomé ettirés de façon aléatoire sur la liste des médecins.

L’enquête a été réalisée par la méthode du porte-à-portepar un seul investigateur (étudiant en médecine). L’investiga-teur a séjourné quinze (15) jours dans les chefs lieux à raisonde trois (3) jours dans chaque ville. Avant l’administration duquestionnaire et selon la disponibilité des enquêtés, l’investi-gateur a rencontré les enquêtés individuellement ou engroupe pour donner des explications sur la nécessité de four-nir des réponses sincères. Outre les rares cas où il a répondu

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Évaluation de la prise en charge de l’asthme en Afrique

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séance tenante, l’enquêté a disposé de 1 à 3 jours pour rendrele questionnaire rempli. Si un enquêté perdait son question-naire, un autre lui était remis.

L’étude a inclus tous les médecins prenant en charge lespatients asthmatiques au cours de leurs consultations. Ontété exclus de l’étude les médecins exerçant dans l’administra-tion, les médecins non consentant ou absents au cours de lapériode d’étude, et les médecins pneumologues.

Les données ont été saisies et analysées à l’aide d’unlogiciel Epi-Info version 3.2.2. Les tests de Khi

2

, de Fischeret Yates, et t de Student ont été utilisés pour les comparai-sons dès qu’appropriés. Le seuil de signification des forces deliaison pour tous les tests a été de 0,05.

Résultats

Sur 282 enquêtés, 220 ont répondu au questionnairedont 107 du secteur public (48,6 %) et 113 du secteur privé(51,4 %). Le taux de participation a été de 78 %. Une propor-tion de 27,7 % (n = 61) des enquêtés répondeurs a déclarén’avoir jamais pris en charge des patients asthmatiques. Lapopulation de médecins répondeurs prenant en charge lespatients asthmatiques a été de 159. Parmi eux, 25,8 % (n = 41)ont affirmé avoir bénéficié d’une formation post-universitairesur la prise en charge des patients asthmatiques. La populationétudiée a donc été constituée de 109 généralistes (68,6 %), 16pédiatres (10,1 %), 4 internistes (2,5 %), 3 médecins ORL(1,8 %), 1 urgentiste (0,6 %), et 26 internes (16,4 %). Laradiographie pulmonaire (97,5 %) et l’hémogramme (91,2 %)ont été les examens complémentaires les plus prescrits au coursd’une première consultation pour asthme au Togo

(tableau I)

.La mesure du débit expiratoire de pointe est assurée par

14,5 % des enquêtés (n = 23) pendant le traitement de lacrise d’asthme. Une proportion de 85,5 % (n = 136) desenquêtés n’a jamais pratiqué la débitmétrie de pointe pourdes raisons diverses : non disponibilité (37,5 %), non maî-trise de l’usage de l’appareil (23,5 %), coût élevé du débit-mètre (11,1 %), non disponibilité et non maîtrise de l’usage(17,6 %), et coût élevé et non maîtrise de l’usage (10,3 %).

Traitement de la crise d’asthme

Les bêta 2 agonistes en aérosol doseur pressurisé (88,1 %)et injectables (95,6 %) ont été les médicaments les plus pres-crits au cours de la crise d’asthme. Les poudres sèches ne sontpas connues des médecins et ne sont jamais prescrites

(tableaux II et III)

. Au cours de la crise d’asthme, les corticoï-des sous forme injectable d’action rapide (98,1 %) et enaérosol doseur pressurisé (81,8 %) ont été les plus prescrits

(tableau IV).

Une proportion de 36,5 % des enquêtés aaffirmé prescrire souvent des solutions de corticoïdes pournébulisation. Les voies intramusculaires et les perfusions sontutilisées respectivement dans 28,9 % et 6,9 %.

Les dérivés xanthiques à action prolongée sont peu usitésau cours de la crise d’asthme (1,3 % pour les formes compri-més et 5,7 % pour les formes injectables). Les atropiniquessont également peu utilisés pendant la crise d’asthme ennébulisation (2,5 %) ou en aérosol doseur (1,3 %).

Selon les cas, les enquêtés ont associé au traitement del’asthme d’autres médicaments et moyens thérapeutiques. Lesantibiotiques et les antihistaminiques sont quasiment tou-jours prescrits lors du traitement de la crise d’asthme (respec-tivement 96,9 % et 92,6 %). Près d’un enquêté sur quatre(24,5 %) a prescrit une kinésithérapie respiratoire pendant lacrise d’asthme. Les cromones ont été prescrites par 15,1 %

Tableau I.

Fréquence de demande des examens complémentaires.

Effectif Pourcentage (%)

Radiographie pulmonaireHémogrammeRadiographie des sinusParasitologie des sellesConsultation ORLTests cutanés allergologiquesÉlectrocardiogrammeConsultation stomatologiqueDosage des Ig E totalesDébitmètre de pointe

1551456561584327262523

97,591,240,838,436,527

16,916,415,714,5

ORL : Otorhinolaryngologie ; Ig : Immunoglobuline.

Tableau II.

Fréquence de prescription des formes de β2 agonistes pendant lacrise d’asthme.

Souvent

prescrit (%)

Parfois

prescrit (%)

Jamais

prescrit (%)

InjectablesAérosols doseurs pressurisésSolution pour nébulisationComprimés LP*SiropPoudre sèche

86,855,9

39,7

0,60,6–

8,832,2

21,4

6,915,7

4,411,9

38,9

92,583,7100

* Libération Prolongée.

Tableau III.

Fréquence de prescription des voies d’administration des β2 agonis-tes.

Souvent

prescrit (%)

Parfois

prescrit (%)

Jamais

prescrit (%)

Perfusion*NébulisationSous-cutanéeVoie inhaléeVoie orale

40,342,159,154,25,5

52,219,529,628,927,7

7,538,411,316,964,8

* La seringue électrique est connue par 7,5 % des enquêtés et jamais prescrite (100 %).

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des enquêtés. L’homéopathie, l’acupuncture, et la pharmaco-pée traditionnelle ne sont jamais conseillées par les enquêtés.

Traitement de fond de l’asthme

Au cours de la période intercritique de l’asthme, lesaérosols doseurs (90,5 %) et les comprimés à libération pro-longée (LP) (88,1 %) de

β

2 agonistes ont été les plus utilisés.Les comprimés LP ont été plus prescrits dans le secteurpublic (44,7 %) que dans le privé (37,7 %) : p = 0,01. Lesaérosols doseurs ont été utilisés équitablement dans les deuxsecteurs (p = 0,826). Les voies inhalées et orale ont été éga-lement utilisées dans les deux secteurs (24 %).

Les corticoïdes en aérosols doseurs pressurisés (86,8 %) eten comprimés (82 %) ont été les plus prescrits au cours du trai-tement de fond de l’asthme. Les comprimés ont été plus solli-cités dans le secteur public (53 %) qu’en privé (20,2 %) : p= 0,034. Les voies inhalées (p = 0,613) et orale (p = 0,520) ontété équitablement prescrites. Les fréquences de prescription desdifférentes formes des corticoïdes figurent dans le

tableau V

.Les dérivés xanthiques à action prolongée ont été peu

sollicités (22 %) par les enquêtés pour le traitement de fondde l’asthme. Dans ces cas, les présentations les plus prescrites

ont été les comprimés retard (19,4 %) chez les adultes et lessuppositoires (2,6 %) chez les enfants. Les aérosols doseursdes atropiniques ont été peu prescrits (4,4 %). Les autresprescriptions ont concerné kétotifène, nédocromil, cromo-glycate de sodium (respectivement 21,4 %, 18,2 %, et14,4 %), et la kinésithérapie (37,7 %).

Utilisation des aérosols doseurs

Les enquêtés ont affirmé connaître parfaitement (16,9 %),relativement bien (50,4 %), et vaguement (32,7 %) la techni-que d’inhalation de l’aérosol doseur. Les enquêtés ont affirméexpliquer la technique d’inhalation aux patients par un schéma(7,5 %), verbalement (39 %), par une démonstration (39 %),par un conseil pour lire la notice (13,2 %). Dans 1,3 % des cas,les médecins n’ont donné aucune explication.

Les enquêtés ont affirmé s’assurer de la bonne prise desaérosols doseurs par les patients souvent (10,1 %), parfois(42,1 %), et toujours (3,1 %). Dans 44,7 % des cas, lesmédecins n’ont pas été préoccupés par la bonne prise desaérosols doseurs.

Plus de la moitié (64,7 %) des enquêtés ont enseigné àleur patient de délivrer 2 bouffées d’emblée. Seulement 34 %(n = 54) ont enseigné l’inhalation de 2 bouffées séparées de2 à 5 minutes. Dans 1,3 % des cas, les médecins enquêtésont enseigné l’administration de 3 bouffées.

Une chambre d’inhalation a été prescrite souvent(3,8 %), parfois (21,4 %), et jamais dans 35,2 %. Plus dutiers des enquêtés (39,6 %) n’ont pas de notion sur cet outil.

Pratique du sport

Une exemption sportive a été prescrite toujours(16,9 %), souvent (27,1 %) ou parfois (40,9 %). Une pro-portion de 15,1 % (n = 24) des enquêtés n’a jamais prescritd’exemption sportive aux patients asthmatiques.

Une activité sportive a été conseillée toujours (7,6 %),souvent (32,7 %) ou parfois (27). Les médecins n’ont jamaisconseillé d’activité sportive aux malades asthmatiques(32,7 %). Les différentes activités sportives conseillées par lesmédecins à leurs patients sont résumées dans le

tableau VI

.

Tableau IV.

Fréquence de prescription des formes de corticoïdes pendant la crised’asthme.

Souvent

prescrit (%)

Parfois

prescrit (%)

Jamais

prescrit (%)

Injectable d’action rapide (IV)Injectable d’action retard (IM)Comprimé/gouttes/siropAérosol doseur pressuriséPoudre sèche

92,5

4,4

4,4

31,5

5,6

24,5

13,8

50,3

1,9

71,1

81,8

18,2

100

IM : Intramusculaire ; IV : Intraveineuse.

Tableau V.

Fréquence de prescriptions des formes de corticoïdes pour le traite-ment de fond de l’asthme.

Souvent

prescrit (%)

Parfois

prescrit (%)

Jamais

prescrit (%)

Aérosol doseur pressuriséPoudre sècheComprimés, gouttes, siropInjectable retardInjectable d’action rapide

66,7

–73,2

23,33,8

20,1

–13,8

38,90,6

13,2

10013

37,895,6

Tableau VI.

Différentes activités sportives conseillées aux asthmatiques.

Nombre de médecins Pourcentage (%)

Tout sportCyclismeMarcheTennisNatationGymnastiqueAucun

31251814109

52

19,515,711,38,86,35,7

32,7

Total 159 100

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Évaluation de la prise en charge de l’asthme en Afrique

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Discussion

Cette enquête n’a intéressé que Lomé et les cinq gran-des villes du Togo en raison des contraintes logistiques etfinancières, cette étude ayant été réalisée sans aucune subven-tion. Le questionnaire n’a pas tenu compte de l’attitude thé-rapeutique en fonction de la gravité ou de la sévérité del’asthme. De plus, il n’a évalué que les intentions de traite-ment et l’on ne peut avoir la certitude absolue qu’il s’agissedu reflet exact de ce que font les médecins dans la pratique.Le questionnaire a comporté à la fois des items sur la crised’asthme et la prise en charge en intercrise. Cela pourraitcréer des confusions dans l’esprit de l’enquêté. L’âge, le sexe,et l’année de thèse des médecins n’ont pas été pris en comptedans notre enquête.

Les résultats de notre enquête reposent sur la validitédes données recueillies par auto-questionnaire classiquementutilisé dans ce type d’étude et l’importance du taux de parti-cipation. Les examens complémentaires les plus prescrits ontété la radiographie pulmonaire et l’hémogramme. Le débi-mètre de pointe n’est pas connu de la plupart des médecinsinterrogés. Pendant la crise d’asthme, un antibiotique et unantihistaminique sont quasi systématiquement prescrits. Lerecours à la kinésithérapie a été rare. Le sport est souventdéconseillé à l’asthmatique.

La débimétrie de pointe, précieuse pour le suivi del’asthmatique et le monitoring d’une crise reste encore sousutilisée en raison de la méconnaissance de cet outil et sanon-disponibilité surtout dans le secteur public. Les explo-rations fonctionnelles respiratoires (EFR), essentielles dansle bilan de tout asthmatique [6-8], ne sont pas réalisées auTogo par manque d’équipement adéquat. Pour cette mêmeraison, les tests cutanés allergologiques, le bilan immunolo-gique, la pHmétrie, et la gazométrie sont rarement sollicitéspar les médecins togolais. L’exploration ORL revêt uneplace importante en raison des anomalies souvent associéesà l’asthme [9, 10] mais reste peu sollicitée dans notre étude.

Dans l’étude de Koffi et coll. [5] (Côte d’Ivoire), lesmêmes habitudes dans la prescription des examens complé-mentaires chez l’asthmatique ont été retrouvées : radiogra-phie pulmonaire (61,7 %), hémogramme (32,2 %), mesuredu débit expiratoire de pointe (DEP) pendant la crise (8 %),et EFR (12,7 %). Ces difficultés rencontrées dans l’explora-tion de l’asthme au Togo et en Côte d’Ivoire [5] ont égale-ment été observées au Mali [9]. Dans les pays sub-sahariens,l’exercice de la médecine se heurte encore à de nombreusesdifficultés liées à l’étroitesse du plateau technique et au man-que des compétences. Ces insuffisances sont pourtant parfoisretrouvées dans les pays développés. En Seine Maritime(France), 34,7 % des asthmatiques n’avaient par exemplejamais bénéficié d’une EFR [11]. À l’Île de la Réunion, seuls31 % des asthmatiques avaient bénéficié d’EFR [12].

Dans la prise en charge de la crise d’asthme, la pres-cription des bêta 2 agonistes en aérosol doseurs dans les

deux secteurs s’expliquerait par le fait qu’il s’agisse de crisesparoxystiques à dyspnée intermittente au début [13-15].L’utilisation des corticoïdes en perfusion ou par voie sous-cutanée dans le secteur public pourrait s’expliquer par deuxhypothèses : soit qu’il s’agit d’une ignorance des stratégiesthérapeutiques de l’asthme, soit qu’il s’agit d’asthme aigugrave. Dans ce cas, la littérature [16, 17] préconise desinjections intraveineuses directes répétées et non la perfu-sion ou la voie sous cutanée. L’utilisation de leur formeinhalée dans cette étude (81,8 %) n’est pas conforme auxrecommandations internationales. La prise en charge de lacrise requiert l’utilisation de corticoïdes oraux ; les formesinjectables n’agissant pas plus vite [6, 8, 18]. Quant auxformes injectables d’action retardée des corticoïdes (28,9 %de prescriptions), elles n’ont place ni dans le traitement dela crise ni dans le traitement de fond de l’asthme [6, 7, 8,13, 18, 19]. Il en est de même des formes orales retard debêta 2 agoniste dont la prescription persiste : 7,5 % auTogo et 23,5 % en Côte d’Ivoire [5]. La méconnaissancedes stratégies thérapeutiques de l’asthme transparaît aussidans d’autres habitudes aussi bien au Togo qu’en Côted’Ivoire : prescription quasi-systématique d’antibiotique(96,9 %

versus

76,5 %) et d’antihistaminiques (92,6 %

ver-sus

55 %) sans tenir compte de l’existence ou non d’infec-tion ; ou sans tenir compte du fait qu’il s’agissait ou nond’asthme allergique.

Tout comme dans les pays développés [11], les corticoï-des inhalés restent sous-utilisés dans le secteur public auTogo. L’utilisation plus fréquente dans le privé pourraits’expliquer par le fait que ce secteur est accessible à des per-sonnes de bonne condition socio-économique qui disposentd’assurance-maladie individuelle.

Dans l’intercrise, si l’utilisation des aérosols doseurs estconforme aux recommandations des réunions internationalesde consensus [20, 21], la prescription des comprimés LPdiverge de celles-ci. L’administration quotidienne en traite-ment de fond des corticoïdes par voie inhalée est le moyenle plus efficace de contrôle de la réaction inflammatoire quiaffecte la muqueuse bronchique dans l’asthme [22]. Si lecoût élevé des corticoïdes inhalés pourrait expliquer la sous-utilisation de cette forme galénique [23] dans nos pays, il nesaurait expliquer cette attitude en pays développés [11]. EnEurope, 26 % des enfants utilisent des corticoïdes inhalésalors que 45,9 % ont un asthme persistant [24]. Dans uneétude menée dans 8 pays sous-développés [23], il a étédémontré que le coût des médicaments essentiels pour untraitement standardisé variait selon les pays, jusqu’à 5 foisplus cher pour le salbutamol. De plus, dans la plupart despays retenus dans cette étude, le coût des médicaments pres-crits pour traiter un asthme modéré excédait le salaire men-suel d’un infirmier dans le pays correspondant. Lesinsuffisances dans la prise en charge de l’asthme dans notrecontexte pourraient expliquer en partie l’évolution parfoisfatale de l’asthme [25].

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A. Hounkpati et coll.

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Rev Mal Respir 2009 ; 26 : 11-20

L’aérosolthérapie est la base du traitement de l’asthme.Elle suppose une maîtrise de la technique d’inhalation desaérosols doseurs pressurisés (ADP), forme galénique la plusaccessible et utilisée. L’enseignement verbal cache une mau-vaise maîtrise de la technique. Ceci est clairement mis enexergue par l’enseignement de l’administration d’emblée de2 à 3 bouffées. Les chambres d’inhalation constituent unealternative permettant d’éviter les pertes de doses et d’opti-miser le traitement. Mais, cet outil est méconnu par les pra-ticiens des pays en voie de développement. L’absence deformation médicale continue et l’absence ou le manque dedévouement et de motivation au stage des étudiants enmédecine pendant leur formation pourraient expliquer cesinsuffisances. Ceci justifie que seulement 2 % des internesaient affirmé connaître les chambres d’inhalation dans cetteenquête.

La pratique du sport n’est évidemment pas une contre-indication dans l’asthme [25]. La prescription d’exemptiondu sport pourrait s’expliquer par la méconnaissance recom-mandations internationales [25, 26] et l’absence de forma-tion médicale continue. Selon une étude récente [26], ilexiste une forte prévalence de l’asthme induit par l’exercicedans le milieu sportif, et surtout chez les sportifs de hautniveau. Cependant, selon cette étude, la pratique du sportqui n’est pas de haut niveau ne semble pas constituer un fac-teur de risque de l’asthme.

Conclusion

En dépit des recommandations internationales, la priseen charge de l’asthme au Togo reste mal assurée par lesmédecins. Les réponses médicales obtenues convergent versla formation reçue au cours du cursus médical mais dévoilentaussi l’absence de formation médicale continue. Ceci est sur-tout dû au manque de ressources humaines. Le Togo disposed’un seul professeur de pneumologie, aidé dans ses tâches parun jeune assistant chef de clinique. Il importe de renforcercette petite équipe et d’améliorer l’enseignement de base.L’élaboration de directives nationales constitue une nécessité.Ces directives pourront ensuite être enseignées à travers lesréunions et formations médicales continues qui ont faitcruellement défaut chez les enquêtés. D’autres enquêtesvisant les autres acteurs de la chaîne de soins seront utilespour mieux cerner les faiblesses du système d’enseignementet d’administration des soins aux asthmatiques.

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Évaluation de la prise en charge de l’asthme en Afrique

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Rev Mal Respir 2009 ; 26 : 11-20

Annexe 1. Enquête sur l’évaluation de la prise en charge des patients asthmatiques

Fiche d’enquête N°

I – Renseignements généraux

1 – Secteur d’activité : public

préciser ……………… Privé

préciser ………………2 – Qualification : médecin généraliste

urgentiste

ORL

anesthésiste réanimateur

interniste

pneumologue

médecin homéopathe

� pédiatre � Autres ……………… (préciser)3 – Après votre cursus médical, aviez-vous reçu une formation sur la prise en charge de l’asthme ? Oui � combien

de fois………………. Non �4 – Prenez-vous en charge des patients asthmatiques ?

– Souvent �– Parfois �– Jamais �

II – Bilan complémentaire initial

1) Quels examens prescrivez-vous au cours d’une première consultation pour asthme ? Veuillez inscrire dans les cases, les chiffres correspondants.1 = oui 2 = non– Consultation ORL � – ECG �– Consultation stomatologique � – EFR �– Tests cutanés allergologiques � – NFS �– Parasitologie des selles � – Rx des sinus �– Dosage des IgE totales � – Rx du thorax �– Dosages des IgE spécifiques � – phmétrie �– Gaz du sang � – Autres � à préciser ……………………– Débitmètrie de pointe �

2) Pratiquez-vous le débit expiratoire de pointe ? – Oui � non �Si oui, au cours de la consultation ? – Oui � non �Si non, pour quelles raisons ?

– cherté du débimètre �– non disponibilité �– non maîtrise de l’usage �– non maîtrise des résultats normaux �– autres …………………………………………………………

III – Traitement de l’asthme

En première intention, quelles formes galéniques ou quelles voies d’administration utilisez-vous parmi ces familles de médicaments ? Veuillez inscrire dans les cases les chiffres correspondants.

1 = souvent 2 = parfois 3 = jamais

1 – B2 agoniste (B2 mimétique)

– Médicaments : pendant la crise traitement de fond– Aérosol doseur � �– Injectables � �– Solution pour nébulisation � �– Comprimé LP � �– Sirop � �– Poudre sèche � �

Voie d’administration : pendant la crise traitement de fond– Perfusion : � �– Nébulisation � �– Séringue électrique � �– Sous-cutanée � �– Voie orale � �

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2 – Corticoïdes

Médicaments : pendant la crise traitement de fond– Forme retard � �– Comprimés � �– Injectables � �– Sirop � �– Aérosol doseur � �– Gouttes � �– Poudre sèche � �

Voie d’administration pendant la crise traitement de fond– Perfusion � �– Nébulisation � �– Sous-cutanée � �– IM � �– IVD � �– Voie orale � �

3 – Dérivés xanthiques à action prolongée

Médicaments : pendant la crise traitement de fond– Comprimés retard ��– Suppositoires � �– Injectables � �

Voie d’administration– Perfusion � �– Voie rectale � �– Voie orale � �

4 – Atropiniques

Médicaments : pendant la crise traitement de fond– Aérosols doseurs � �

Voie d’administration– Nébulisation � �

5 – Autres prescriptions : pendant la crise traitement de fond– Antihistaminiques � �– Kétotifène � �– Pimétixème � �– Antibiotique � �– Tilade � �– Lomudal � �– Kinésithérapie � �– Acupuncture � �– Homéopathie � �– Pharmacopée traditionnelle � �– Désensibilisation � �

6 – Technique de l’aérosol doseur

1 – Pensez-vous connaître la technique d’inhalation des aérosols doseurs ?Cocher la bonne réponse.

– parfaitement �– relativement bien �– vaguement �

2 – Expliquez-vous au malade la technique d’inhalation lors de la prescription d’un aérosol doseur par : (cocher la bonne réponse).– un schéma ? �– verbalement ? �– une démonstration ? �– un conseil pour lire la notice ? �– pas d’explication �

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3 – Vous assurez-vous de la bonne technique de prise des aérosols doseurs à chaque consultation ? Cocher la bonne réponse.– jamais �– parfois �– souvent �– toujours �

4 – Comment enseignez- vous l’administration de l’aérosol doseur ?– 2 bouffées d’emblée �– 2 bouffées séparées chacune de 2 à 5 minutes �– 3 bouffées �

5 – Prescrivez-vous des chambres d’inhalations ou leur en conseillez-vous d’en fabriquer ? Cocher la bonne réponse.– souvent �– parfois �– jamais �– pas de notion �

7 – Pratique du sport

1 – Prescrivez-vous une exemption de sport ? Cocher la bonne réponse.– parfois �– souvent �– toujours �– jamais �

2 – Conseillez-vous à vos patients une activité sportive ? Cocher la bonne réponse.– parfois �– souvent �– toujours �– jamais �

3 – Quel sport conseillez-vous ? ………………………..