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PRÉVENIR AUTREMENT LES ACCIDENTS DOMESTIQUES De nombreuses campagnes ont été menées pour pré- venir les accidents domestiques sans toutefois inter- venir à proximité de la famille, dans son lieu de vie. Or, lier la communication aux actes du quotidien semble un outil de prévention intéressant car ce procédé fait agir la cible dans l’espace susceptible d’être le lieu de l’accident et donc l’aide à mieux per- cevoir les dangers qui l’entourent. Tous les membres d’une famille sont concernés par ces risques, même si les plus touchés sont les enfants et les personnes âgées. Des campagnes ou activités de préventions existent pour tous les âges. Nous nous adresserons néanmoins particulière- ment aux parents qui peuvent relayer l’information acquise auprès de leur entourage. Il est intéressant de s’adresser à eux parce qu’ils sont les plus aptes à organiser leur habitat de manière à ce qu’il soit le moins possible un danger pour leur proche et pour eux-mêmes. L’Institut National de Prévention et d’Éducation pour la Santé (INPES) est un établissement public qui pourrait encourager ce type de recherche. Il est chargé de mettre en œuvre les politiques de préven- tion et d’éducation pour la santé dans le cadre plus général des orientations de la politique de santé publique fixées par le gouvernement. 1 Site de l’Institut National de Veille Sanitaire qui dépend du ministère de la santé, http://www.invs.sante.fr/surveillance/acvc/rarete.htm, consulté le 22/06/2012 2 Site du ministère de la Santé, http://www.sante.gouv.fr/les-chiffres-cles.html#nb1, consulté le 22/06/2012 3 Site du quotidien Nord-Éclair, http://www.nordeclair.fr/France-Monde/France.shtml, consulté le 22/06/2012 4 Site de l’Institut National de Veille Sanitaire qui dépend du ministère de la santé, http://www.invs.sante.fr/surveillance/acvc/rarete.htm), consulté le 22/06/2012 Campagne de prévention contre les accidents domestiques et à destination des parents, lancée en 2009 par le ministère de la santé et des sports et l’INPES www.prevention-maison.fr LES ACCIDENTS DE LA VIE COURANTE TROISIÈME CAUSE DE DÉCÉS EN FRANCE Un accident de la vie courante (AcVC) se caractérise par un traumatisme non intentionnel (C’est à dire que le corps de la victime est exposé de manière exces- sive et non volontaire à des agents physiques telles qu’une énergie mécanique, une forte chaleur ou une électrocution). Sauf pour quelques exceptions, il ne concerne ni les accidents de la route, ni les accidents de travail. On distingue plusieurs types d’accidents de la vie courante : Les accidents domestiques, les accidents survenant à l’extérieur, les accidents sco- laires, les accidents de sport, de vacances et de loisirs. 1 Plus de 11 millions de français chaque année sont victimes d’accidents de la vie courante. Ils engendrent 19000 décès par an, soit 3,6% du total des décès et figurent en tant que troisième cause de mortalité en France. « L’habitat représente 50% des AcVC , devant les aires de sports et de jeux (19%), les établissements d’enseignement et les lieux publics (12 %), les zones de transport (11%) et les autres lieux (8%) (Source : l’Enquête Per- ma- nente sur les Accidents de la Vie Courante Epac). » Le nombre d’AcVC « est en diminution depuis le début des années 80, pro- bablement grâce aux cam- pagnes d’informations et de préventions contre les accidents menées depuis une vingtaine d’années. Il reste cependant élevé par comparaison avec les mêmes données de mortalité des autres pays de l'Union européenne. » 2 Bertrand Thélot, responsable de l’enquête mise en place par l’institut national de veille sanitaire et publiée le 19 juillet 2011 explique que ces accidents sont évitables et devraient donc être moins conséquents. 3 Pour prévenir la population des dangers comme ceux de la vie courante, il faut comprendre la cible, étu- dier sa perception des risques actuelle afin de com- prendre dans quel contexte le graphiste transmet ce message de vigilance. Il pourra ainsi faire prendre conscience ou encore modifier un comportement. Le mémoire sera donc l’occasion d’évoquer l’histoire de la prévention dans le milieu médical, mais aussi d’aborder la sociologie des risques domestiques. Enfin il permettra d’analyser les médias et leurs dif- férentes stratégies de communication afin de choisir aisément la plus adaptée pour le projet de diplôme. 26% Maison et jardin 65% accidents durant les loisirs 35% accidents professionnels 33% Sport 16% Circulation 6% Autres 11% Sortie, promenade, randonnée 8% Activités accéssoires LES PARENTS PEUVENT TRANSMETTRE L’INFORMATION ACQUISE À LEUR ENTOURAGE DES SITES INTERACTIFS EXISTENT À DESTINATION DES PARENTS ET DES ENFANTS POUR INFORMER DES DANGERS DU QUOTIDIEN UNE PERCEPTION ERRONNÉE DES RISQUES DE LA VIE COURANTE Or ces accidents ne sont pas reconnus comme problème majeur par l’État. Ainsi « dans les enquêtes du baromètre santé de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé, les accidents domestiques, de sport et de loisirs, et à l’école n’arrivent qu’en 9ème, 10ème et 12ème positions dans les craintes de risque pour la santé chez les 12-75 ans, après les accidents de la circulation et les acci- dents du travail, pourtant moins nombreux. » Une loi a été créée pour permettre aux enfants de percevoir les dangers et être formés gratuitement aux pro- cédés d’urgences mais celle-ci n’est pas appliquées pour des rai- sons matérielles. La population est aussi distante de ces mises en gardes, car elle com- prend le mot « accident » comme un événement fatal, qui ne se maîtrise pas, ne se prévoit pas, alors que les AcVC sont des accidents qui peuvent être évi- tés grâce à la prévention. Or ces outils de sensibilisations ou d’informations sont souvent perçus comme un obstacle à la liberté individuelle et au plaisir de certaines activités (sportive notamment). Il faut noter enfin que les causes et les circonstances de ces accidents étant multiples elles ne paraissent pas importantes. Si le nombre d’accidents propre à chaque sous-catégorie est dissocié, on perçoit un taux de mortalité très faible pour chacune s’entre-elles, certains pensent alors que les AcVC ne sont pas préoccupants. 4 La communication visuelle semble particulièrement adap- tée pour permettre une meilleure compréhension et mémo- risation des risques et gestes de prévention. Le mémoire sera donc l’occasion d’évoquer l’histoire de la prévention dans le milieu médical, mais aussi d’aborder la sociologie des risques domestiques. Enfin il permettra de questionner le parti-pris du graphiste pour déclencher l’adhésion de la cible au message et la modification de ses comportements.

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prévenir les accidents domestiques

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PRÉVENIR AUTREMENT LES ACCIDENTS DOMESTIQUES

De nombreuses campagnes ont été menées pour pré-venir les accidents domestiques sans toutefois inter-venir à proximité de la famille, dans son lieu de vie. Or, lier la communication aux actes du quotidien semble un outil de prévention intéressant car ce procédé fait agir la cible dans l’espace susceptible d’être le lieu de l’accident et donc l’aide à mieux per-cevoir les dangers qui l’entourent.

Tous les membres d’une famille sont concernés par ces risques, même si les plus touchés sont les enfants et les personnes âgées. Des campagnes ou activités de préventions existent pour tous les âges. Nous nous adresserons néanmoins particulière-ment aux parents qui peuvent relayer l’information acquise auprès de leur entourage. Il est intéressant de s’adresser à eux parce qu’ils sont les plus aptes à organiser leur habitat de manière à ce qu’il soit le moins possible un danger pour leur proche et pour eux-mêmes.

L’Institut National de Prévention et d’Éducation pour la Santé (INPES) est un établissement public qui pourrait encourager ce type de recherche. Il est chargé de mettre en œuvre les politiques de préven-tion et d’éducation pour la santé dans le cadre plus général des orientations de la politique de santé publique fixées par le gouvernement.

1 Site de l’Institut National de Veille Sanitaire qui dépend du ministère de la santé, http://www.invs.sante.fr/surveillance/acvc/rarete.htm, consulté le 22/06/20122 Site du ministère de la Santé, http://www.sante.gouv.fr/les-chiffres-cles.html#nb1, consulté le 22/06/20123 Site du quotidien Nord-Éclair, http://www.nordeclair.fr/France-Monde/France.shtml, consulté le 22/06/20124 Site de l’Institut National de Veille Sanitaire qui dépend du ministère de la santé,http://www.invs.sante.fr/surveillance/acvc/rarete.htm), consulté le 22/06/2012

Campagne de prévention contre les accidents domestiques et à destination des parents, lancée en 2009 par le ministère de la santé et des sports et l’INPES

www.prevention-maison.fr

LES ACCIDENTS DE LA VIE COURANTETROISIÈME CAUSE DE DÉCÉS EN FRANCE

Un accident de la vie courante (AcVC) se caractérise par un traumatisme non intentionnel (C’est à dire que le corps de la victime est exposé de manière exces-sive et non volontaire à des agents physiques telles qu’une énergie mécanique, une forte chaleur ou une électrocution). Sauf pour quelques exceptions, il ne concerne ni les accidents de la route, ni les accidents de travail. On distingue plusieurs types d’accidents de la vie courante : Les accidents domestiques, les accidents survenant à l’extérieur, les accidents sco-laires, les accidents de sport, de vacances et de loisirs.1

Plus de 11 millions de français chaque année sont victimes d’accidents de la vie courante. Ils engendrent 19000 décès par an, soit 3,6% du total des décès et figurent en tant que troisième cause de mortalité en France. « L’habitat représente 50% des AcVC , devant les aires de sports et de jeux (19%), les établissements d’enseignement et les lieux publics (12 %), les zones de transport (11%) et les autres lieux (8%) (Source : l’Enquête Per- m a -nente sur les Accidents de la Vie Courante Epac). »

Le nombre d’AcVC « est en diminution depuis le début des années 80, pro-bablement grâce aux cam-pagnes d’informations et de préventions contre les accidents menées depuis une vingtaine d’années. Il reste cependant élevé par comparaison avec les mêmes données de mortalité des autres pays de l'Union européenne. » 2 Bertrand Thélot, responsable de l’enquête mise en place par l’institut national de veille sanitaire et publiée le 19 juillet 2011 explique que ces accidents sont évitables et devraient donc être moins conséquents.3

Pour prévenir la population des dangers comme ceux de la vie courante, il faut comprendre la cible, étu-dier sa perception des risques actuelle afin de com-prendre dans quel contexte le graphiste transmet ce message de vigilance. Il pourra ainsi faire prendre conscience ou encore modifier un comportement. Le mémoire sera donc l’occasion d’évoquer l’histoire de la prévention dans le milieu médical, mais aussi d’aborder la sociologie des risques domestiques. Enfin il permettra d’analyser les médias et leurs dif-férentes stratégies de communication afin de choisir aisément la plus adaptée pour le projet de diplôme.

26% Maison et jardin65% accidents durant les loisirs35% accidents professionnels 33% Sport

16% Circulation6% Autres 11% Sortie, promenade, randonnée8% Activités accéssoires

LES PARENTS PEUVENT TRANSMETTRE L’INFORMATION ACQUISE À LEUR ENTOURAGE

DES SITES INTERACTIFS EXISTENT À DESTINATION DES PARENTS ET DES ENFANTS POUR INFORMER DES DANGERS DU QUOTIDIEN

UNE PERCEPTION ERRONNÉE DES RISQUES DE LA VIE COURANTE

Or ces accidents ne sont pas reconnus comme problème majeur par l’État. Ainsi « dans les enquêtes du baromètre santé de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé, les accidents domestiques, de sport et de loisirs, et à l’école n’arrivent qu’en 9ème, 10ème et 12ème positions dans les craintes de risque pour la santé chez les 12-75 ans, après les accidents de la circulation et les acci-d e n t s du travail, pourtant moins nombreux. »

Une loi a été créée pour permettre aux enfants de percevoir les dangers et

être formés gratuitement aux pro-cédés d’urgences mais celle-ci n’est pas appliquées pour des rai-sons matérielles.

La population est aussi distante de ces mises en gardes, car elle com-

prend le mot « accident » comme un événement fatal, qui ne se maîtrise pas, ne se prévoit pas, alors que les AcVC sont des accidents qui peuvent être évi-tés grâce à la prévention. Or ces outils de sensibilisations ou d’informations sont souvent perçus comme un obstacle à la liberté individuelle et au plaisir de certaines activités (sportive notamment). Il faut noter enfin que les causes et les circonstances de ces accidents étant multiples elles ne paraissent pas importantes. Si le nombre d’accidents propre à chaque sous-catégorie est dissocié, on perçoit un taux de mortalité très faible pour chacune s’entre-elles, certains pensent alors que les AcVC ne sont pas préoccupants.4

La communication visuelle semble particulièrement adap-tée pour permettre une meilleure compréhension et mémo-risation des risques et gestes de prévention. Le mémoire sera donc l’occasion d’évoquer l’histoire de la prévention dans le milieu médical, mais aussi d’aborder la sociologie des risques domestiques. Enfin il permettra de questionner le parti-pris du graphiste pour déclencher l’adhésion de la cible au message et la modification de ses comportements.

Page 2: fiche d'accréditation projet de diplôme DSAA

DOMAINE D’APPLICATION ENVISAGÉ

Ces accidents sont bien souvent provoqués par des objets domestiques dangereux sur lesquels ou à proximité des-quels on peut intervenir pour inviter à les utiliser avec pré-caution

- Support de communication pourquoi pas utile, ludique que l’on trouve dans l’emballage ou sur le produit et qui rappelle la dangerosité de l’appareil et les précautions à prendre lors de son utilisation (utile et/ou ludique afin qu’il ne soit pas jeté dès l’ouverture du packaging)- Autres objets de guerilla marketing qui sollicitent la participa-tion. (le dispositif peut se situer hors de la maison mais dans un lieu fréquenté régulièrement par des familles).- D’autres supports qui complètent les objets de guerilla marketing (flyer, site internet, brochures)

COMMENT PRÉVENIR LES ACCIDENTS DOMESTIQUES DANS L’ENVIRONNEMENT FAMILIAL ?

« UN GRAPHISME DE PROXIMITÉ QUI INTERPELLE ET S’ADRESSE DIRECTEMENT À LA CIBLE, DANS SON ENVIRONNEMENT »

DU QUOTI-DIEN

LES ACCI-DENTS

ANNE

-CLAIR

E DEM

OURE

SDS

AA CO

MMUN

ICATIO

N VISU

ELLE

LYCÉE

BRÉQ

UIGNY

- REN

NES

ENJEUX

- L’institut de prévention : Sensibiliser les familles afin de réduire les accidents domestiques- L’utilisateur : Être mieux informé des dangers chez soi et plus apte à réagir en cas d’accident.- Le graphiste : Innover dans le graphisme préventif pour mieux susciter l’intérêt.

OBJECTIF

- Prévenir les accidents domestiques et donner quelques consignes de gestes de prévention

CHAMP CRÉATIF

- Les multiples tâches domestiques et la sensation d’être chez soi en sécurité empêche de prendre véritablement conscience des multiples dangers qui nous entourent. Les accidents alors surviennent sans que l’on y soit préparé. Un graphisme de proximité qui interpelle et s’adresse directement à la cible, dans son environnement serait donc le plus adapté. (Concept de guerilla marketing)- Graphisme didactique (pictogrammes, usage du vectoriel) pour les consignes de préventions. - Les accidents domestiques sont multiples. Cela implique donc un graphisme qui se décline en jouant sur les variants pour exprimer la diversité des accidents domestiques et en s’appuyant sur les inva-riants pour exprimer qu’il s’agit d’un tout et qu’il faut être vigilant dans toutes les activités domestiques.

COMMENT PRÉVENIR LES ACCIDENTS DOMESTIQUES DANS L’ENVIRONNEMENT FAMILIAL ?

Exemple de Guerilla-marketing. Pour sensibiliser les voyageurs aux petites incivilités, la SNCF a mis en place au mois de juin 2012 un dispositif d’ambiant marketing