Fiche de synthèse : Induction naturel du travail Rapports ... fileFiche de synthèse : Induction naturel du travail Rapports Sexuels et Acupuncture 1 Avoir des rapports sexuels (RS)

Fiche de synthèse : Induction naturel du travail Rapports Sexuels et Acupuncture

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Avoir des rapports sexuels (RS) est souvent conseillé en fin de grossesse pour favoriser la

mise en route du travail. Que dit la littérature à ce propos ? Avoir des rapports sexuels, est-ce efficace pour induire le travail ? Y-a-t- il des effets

secondaires ? La composition du sperme : Le sperme humain est la source biologique naturelle qui contient le plus de prostaglandines. Les prostaglandines sont également connues pour induire des modifications cervicales et le préparer au travail de la naissance. Les prostaglandines peuvent également être utilisées sous formes allopathiques pour mettre en route le travail. L’orgasme : Augmente l’activité utérine chez les femmes en bonne santé. Les résultats des recherches menées sur l’efficacité ou non des RS pour induire le travail de façon naturel sont partagés. Un seul essai randomisé a été retrouvé traitant de l’efficacité de l’activité sexuel sur l’induction naturel du travail. Cet essai a été mené en 2007 en Malaisie. Des femmes à terme (plus de 37 Semaines d'Aménorrhée (SA)), enceinte d’un singleton et avec indication de déclenchement ont été convoqué à la maternité. Il a été conseillé d’avoir des RS à 108 patientes et le groupe contrôle, composé de 102 femmes, n’a reçus aucune indication particulière par rapport à l’activité sexuelle. L’évaluation s’est effectuée une semaine plus tard. Les critères primaires étaient : entrée en travail spontané définit par : CU régulières + modifications cervicales et/ou RSM (rupture spontanée des membranes) Les critères secondaires : CS, orgasme, bishop à l’entrée en travail, RSM, utilisation de disoprostone, utilisation d’ocytocine pendant le travail, péridurale, hyperthermie maternelle, LAM (Liquide amnitoque méconiale) et effets secondaires néonataux. Les participants devaient tenir un agenda qui comportait :

- le nombre de RS - le nombre d’orgasme

Les résultats montre que le groupe à qui a reçus les conseils d’avoir des RS a eu une activité sexuelle plus importante que dans le groupe contrôle (60% vs 40%, IC95% 1,1-2, p= 0,004). Sur les deux groupes aucune différence significative n’a été trouvée pour l’entrée spontanée en travail, les modifications cervicales, le taux de césariennes ou les autres critères. Une analyse post-étude à été réalisée pour palier au manque de puissance de l’étude princep. Celle-ci montre que les femmes qui sont entrées en travail spontanément ont eu moins d’activité sexuelle que les autres.

www.ameliebattaglia.fr ; Webinair du 4/04/2018


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Cette étude randomisée a fait le choix de réaliser une étude avec deux groupes de même effectif, où on a conseillé à un des groupes de faire quelque chose et l’autre groupe de faire (ou pas) autre chose. Les chercheurs ont trouvé une légère différence dans les résultats lorsqu’ils regardent simplement combien de femmes ont eu des RS dans le dernier mois de la grossesse et combien entre en travail naturellement. Dans une autre étude iranienne de 215 femmes à bas risques obstétricaux, à partir de 38 SA. Les chercheurs ont réalisés un suivis de l’activité sexuel des participantes toute les semaines. 105 femmes rapportent avoir eu une activité sexuelle lors de les dernières semaines de grossesse et 110 disent ne pas avoir eu de RS. Les chercheurs retrouvent ici qu’avoir une activité sexuelle dans les dernières semaines de grossesses est associé avec moins de risque d’induction du travail et moins de terme dépassé. Dans cette étude observationnel, nous ne pouvons pas savoir si c’est l’acte sexuel à lui seul qui a influencé ces résultats, ou juste le fait que ces femmes, parce qu’elles sont en bonne santé , ont choisis d’avoir une activité sexuelle et sont en travail plus tôt que les autres. RS et risque d’accouchement prématuré Une étude cas-témoin sur 245 prématurés, a retrouvé qu’avoir des RS durant la grossesse était associée avec plus d’accouchements prématurés. Ce résultat n’est retrouvé que sur une seule étude et maintenant, les chercheurs disent que les études ne sont pas suffisamment puissantes pour recommander aux femmes de ne pas avoir de RS durant avant 37 SA. Nous avons besoins de plus de recherche pour explorer la possibilité que l’activité sexuelle soit un facteur inducteur d’un travail spontanée. En résumé, seule une étude randomisée existe sur le propos. Celle ci comporte un biais de confusion, en effet pour un groupe il a été conseillé d’avoir une activité sexuelle et dans l’autre groupe l’activité sexuelle n’a pas été encouragée, ni découragé, ce n’est pas comme si un groupe complet avait eu des RS et l’autre non. Les études de moins bonnes qualités rapportent des résultats mitigés, mais elles sont aussi biaisés par ce que l’on appel le biais de personne en bonne santé (biais de sélection). En effet, les femmes en bonne santé ont plus facilement des RS et ce biais favorise également les résultats favorables obtenus pour l’accouchement. Les chercheurs supposent que l’activité sexuelle pourrait favoriser l’induction du travail par :

- les prostaglandines contenus dans le sperme - l’orgasme qui stimule l’activité utérine - l’augmentation naturelle de l’ocytocine lors des RS.

En conclusion, il est sans danger de tenter d’avoir des RS pour induire le travail, aussi longtemps que les membranes sont intactes, que le partenaire n’est pas atteints d’IST et qu’il n’y a pas d’autres CI médicales.



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Liens et sources:

● https://evidencebasedbirth.com/evidence-using-sex-for-natural-labor-induction/ site consulté le 2/04/18.

● Bendvold, E., Gottlieb, C., Svanborg, K., Bygdeman, M., & Eneroth, P. (1987). Concentration of prostaglandins in seminal fluid of fertile men. Int J Androl, 10(2), 463-469.

● Bovbjerg, M. L., Evenson, K. R., Bradley, C., & Thorp, J. M. (2014). What started your labor? Responses from mothers in the third pregnancy, infection, and nutrition study. J Perinat Educ, 23(3), 155-164.

● Chayen, B., Tejani, N., Verma, U. L., & Gordon, G. (1986). Fetal heart rate changes and uterine activity during coitus. Acta Obstet Gynecol Scand, 65(8), 853-855.

● Declercq, E. R., Sakala, C., Corry, M. P., & Applebaum, S. (2007). Listening to Mothers II: Report of the Second National U.S. Survey of Women’s Childbearing Experiences: Conducted January-February 2006 for Childbirth Connection by Harris Interactive(R) in partnership with Lamaze International. J Perinat Educ, 16(4), 15-17.

● Foumane, P., Mboudou, E. T., Sama, J. D., Baba, S., Enama Mbatsogo, B. A., & Ngwana, L. (2014). Sexual activity during pregnancy and prognosis of labor in Cameroonian women: a cohort study.F J Matern Fetal Neonatal Med, 27(13), 1305-1308.

● Kafaei Atrian, M., Sadat, Z., Rasolzadeh Bidgoly, M., Abbaszadeh, F., & Asghari Jafarabadi, M. (2015). The association of sexual intercourse during pregnancy with labor onset. Iran Red Crescent Med J, 17(1), e16465.

● Kavanagh, J., Kelly, A. J., & Thomas, J. (2001). Sexual intercourse for cervical ripening and induction of labour. Cochrane Database Syst Rev(2), CD003093.

● Schaffir, J. (2006). Sexual intercourse at term and onset of labor. Obstet Gynecol, 107(6), 1310-1314. ● Tan, P. C., Andi, A., Azmi, N., & Noraihan, M. N. (2006). Effect of coitus at term on length of

gestation, induction of labor, and mode of delivery. Obstet Gynecol, 108(1), 134-140. ● Tan, P. C., Yow, C. M., & Omar, S. Z. (2007). Effect of coital activity on onset of labor in women

scheduled for labor induction: a randomized controlled trial. Obstet Gynecol, 110(4), 820-826.


https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/3610357













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L’acupuncture est elle une méthode naturelle favorisant l’induction naturelle du travail ?Que disent les études ?

L’acupuncture est elle une méthode sûre pour les femmes enceintes ?

Revue de littérature du Journal of Midwifery and Womens Health en 2016 contient beaucoup d’éléments intéressants généraux sur l'acupuncture:

- partie historique sur l’utilisation de l’acupuncture pendant le travail pour divers indications tel que : réduire la douleur, augmenter la fréquence/l’intensité des cu, et cela depuis plus de 2000 ans.

- la médecine traditionnelle chinoise, notamment le Qi (énergie qui parcourt le corps le long de 14 « voies » différentes).

- les techniques: des aiguilles petites et fines peuvent être insérées dans des points spécifiques le long de ces chemins pour stimuler Qi et le sang. Il y a 360 points d’acupuncture différents sur le corps.

Les chercheurs de cette revue soulignent l’importance d’être un praticien formé à l’acupuncture pour piquer des patientes.

Conclusion des auteur(e)s:

Les études traitant des effets de l’acupuncture sur le travail en cas de rupture prématurée des membranes, pour augmenter la fréquence/ l’intensité des cu dans cette indication particulière, ont retrouvés que l’acu peut :

- augmenter le score de Bishop, - ne diminue pas l’utilisations de péridurales pendant le travail, - ne diminue pas la durée du travail.

Besoin urgent de développer les études relatives à l’induction du travail par le biais de l’acupuncture. Ils recommandent que les recherches futures soient plus spécialisées, en prescrivant par exemple des points spécifiques pour toutes les femmes qui auraient besoin d’être déclenchées. Les patientes devraient être traitées en fonction des diagnostics spécifiques de la médecine chinoise traditionnelle. Jusqu’à présent seul un essai randomisé à utilisé cette approche.

Une synthèse systématique de la Cochrane a été publiée en 2013 puis réactualisée en 2017, elle portait sur l’acupuncture et l'acupressure pour l’induction du travail.

La synthèse de 2017 contient 8 études supplémentaires par rapport à celle de 2013. En 2017 la synthèse compte 22 essais qui rassemble 3456 participantes.



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Objectifs de la synthèse:

- l’efficacité de l’acupuncture sur les modifications cervicales et l’induction du travail.

- les effets secondaires liés aux séances d’acupuncture réalisés sur les femmes enceintes au troisième trimestre de la grossesse.

Résultats significatifs sur les participantes:

- une maturité cervicale plus importante, cette maturité étant évaluée par le score de bishop, 24 heures après une séance.

Cette technique a été comparée à : des soins classiques, pas d’acupuncture, et ce qu’on appel « sham » acupuncture, c’est à dire le fait de dire que l’on va faire de l’acupuncture alors qu’on en fait pas (placebo de l’acupuncture).

Conclusion des auteur(e)s:

L’acupuncture présente donc des aspects bénéfiques sur les modifications cervicales, comparés à d’autre type de traitements.

Les auteur(e)s n’ont pas retrouvés de différences significatives pour les taux de césariennes, entre le groupe ayant bénéficié de l’acupuncture et le groupe « sham » acupuncture et le groupe soins classiques.

Aucun problèmes néonataux et maternels n’ont été retrouvés. Ils concluent que la puissance des études est très limités à ce jour autour de l’acupuncture. Ils proposent de mener d’autres études de qualité méthodologiques robustes avec des indicateurs de soins de qualité materno-fœtale.

La synthèse signale que seule une étude est à faible risque de biais.

Deux études méritent d’être regardés de plus près, l’une est celle qui compte le plus de participantes. Elle a été conduite par Romer en 2000, 553 participantes allemandes ont été assignés à avoir de l’acupuncture ou de la « sham » acupuncture, pour induire le début du travail. Cette essai inclus également un groupe qui a reçus une prise en charge classique pour l’induction du travail.

Les résultats montrent que le groupe de femmes ayant reçus de l’acupuncture ont une durée de travail plus courte, des cols plus matures comparés aux deux autres groupes.

L’autre étude est celle qui comporte le moins de biais, elle est de bonne qualité méthodologique. Dans cet essai de Smith, 364 femmes australiennes qui avaient dépassées leur date de terme, ont été randomisées. Un groupe comptait les femmes bénéficiant de séances d’acupuncture pour induire le travail et le groupe contrôle, à qui on a réalisé de la « sham » acupuncture. Les auteur(e)s ont retrouvés qu’après deux séances d’acupuncture le



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taux d’induction du travail par voie allopathique et la durée du travail n’ont pas été significativement réduit.

Ici l’acupuncture n’a pas démontré d’effets significatifs.

Acupuncture et effets secondaires:

L’acupuncture est communément considéré comme sans danger durant la grossesse. Cette considération empirique acquise fait l’objet d’une certaine controverse dans le monde scientifique. En effet, pour certains auteurs, mettre des aiguilles à certains points pendant la grossesse serait « interdit ».

Deux revues systématiques traitant des effets secondaires de l’acupuncture durant la grossesse ont été publié en 2015 par les équipes de Park and Co et de Clarkson and Co. Ils démontrent que les effets secondaires sont mineurs et non reliés à l’état de grossesse.

Ce sont plutôt des effets secondaires normaux après une séance : évanouissement, chute de tension, somnolence, saignements localisés. Ces effets sont connus des praticiens acupuncteurs et doivent être habitués à les gérer dans leur pratique clinique.

Ils n’ont retrouvés aucune fausses couches, accouchements prématurés ou tout autre complication obstétricale liés à la pratique de l’acupuncture. Dans les 15 essais, les patientes ayant reçus un traitement d’acupuncture sur un ou plusieurs des points considérés comme « interdits », le taux d’accouchement prématuré et de mort fœtale est comparable à celui de la population générale.

Les auteur(e)s de ces deux revues pensent qu’il n’y a pas de certitudes à propos des préjudices ou non que pourrait causer la pratique d’acupuncture sur ces points interdits. Ce qui signifient que cela requiert des recherches sur de vaste cohortes (plusieurs milliers de personnes) pour que l’on puisse dépister d’éventuels effets secondaires, même rare.

Ils soulignent que la plupart des recherches, chez les animaux et les humains, utilisant l’acupuncture pendant la grossesse ont été évalué sur des grossesses à bas risques, les résultats ne sont donc pas applicables aux grossesses à hauts risques.

En résumé, il n’y a pas de danger à utiliser l’acupuncture pour induire le travail ou aider à la maturation cervicale chez les femmes en bonne santé, ou à bas risques.

D’un autre côté, les effets secondaires même mineurs ne sont pas recueillis dans les différentes études.

Il y a peu de preuves des bénéfices, mais certains résultats suggère que l’acupuncture à la fin de la grossesse peut permettre d’aider à la maturation cervicale.



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Liens et sources :

Carr, D. J. (2015). The safety of obstetric acupuncture: forbidden points revisited. Acupunct Med, 33(5), 413-419.

Neri, I., Monari, F., Midwife, C. S., & Facchinetti, F. (2014). Acupuncture in post-date pregnancy: a pilot study. J Matern Fetal Neonatal Med, 27(9), 874-878.

Schlaeger, J. M., Gabzdyl, E. M., Bussell, J. L., Takakura, N., Yajima, H., Takayama, M., & Wilkie, D. J. (2017). Acupuncture and Acupressure in Labor. J Midwifery Womens Health, 62(1), 12-28.

Smith, C. A., Crowther, C. A., & Grant, S. J. (2013). Acupuncture for induction of labour. Cochrane Database Syst Rev(8), CD002962.

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